Les Grâces de la Miséricorde Divine


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lundi 8 avril 2024
Diocèse de Martinique

En ce deuxième dimanche de Pâques, nous revivons encore une fois ce mystère central de notre foi et nous l’approfondissons sous l’angle de la Miséricorde divine. Dieu laisse éclater sa gloire à Pâques en nous dévoilant ce qu’il est intrinsèquement : il est Miséricorde !

➊ Qu’est-ce que la miséricorde ?

La miséricorde, littéralement, c’est le coeur qui se penche sur la misère. La miséricorde n’est, en aucun cas, un laisser-faire devant l’injustice ou la violence et encore moins une vague compassion sentimentale devant la souffrance ou la blessure d’autrui. Ce n’est pas vivre, disait Benoît XVI, "comme si le bien et le mal étaient égaux sous prétexte que Dieu ne peut être que miséricordieux. Ce serait là une tromperie" Pour le Saint-Père, le pape Jean-Paul II, " La miséricorde est nécessaire pour faire en sorte que chaque injustice du monde trouve son terme dans la splendeur de la vérité " C’est pourquoi nous ne devons pas avoir peur du mot miséricorde. "Si, parfois, l’homme contemporain n’a pas le courage de prononcer le mot "miséricorde", ou si, dans sa conscience dépouillée de tout sens religieux, il n’en trouve pas l’équivalent, il est d’autant plus nécessaire que l’Eglise prononce ce mot, pas seulement en son propre nom, mais aussi au nom de tous les hommes de notre temps "

➋ La miséricorde, retour de l’homme vers Dieu La Miséricorde divine s’exprime avant tout à l’égard de l’homme blessé, défiguré par le péché, trahi et humilié par les hommes. Elle est ce qui le restaure dans sa dignité et sa vraie liberté de fils égaré. La Miséricorde divine, dont l’Ecriture est remplie, est la fidélité inlassable de Dieu à son amour pour l’homme, malgré tout le péché dont celui-ci se rend coupable. La Croix, comme accomplissement de la Rédemption de l’homme, est à la fois la manifestation de l’abîme du mal et du péché et « une révélation radicale de la miséricorde... La Croix est comme un toucher de l’amour éternel sur les blessures les plus douloureuses de l’existence terrestre de l’homme ». C’est pourquoi, la miséricorde resplenditelle particulièrement sur le visage du Christ en sa Passion : « Tu t’es épuisé mortellement. Ils t’ont mortellement détruit. Cela s’appelle la Miséricorde. Et pourtant tu es resté beau. Le plus beau des enfants de l’homme. Une telle beauté ne s’est plus jamais reproduite. Oh, quelle beauté difficile ! Cette beauté s’appelle Miséricorde. » (Poème de Karol Wojtyla, jeune prêtre, devant un Christ aux outrages.) Nous touchons aujourd’hui ce coeur du Christ qui nous révèle la Miséricorde divine infinie qui se déverse sur notre misère. Il n’y a aucune mièvrerie dans la miséricorde ; c’est au contraire une réalité de force et de puissance. Saint Jean-Paul II avait défini la Miséricorde divine comme : « La Toute-puissance de l’Amour divin venant mettre une limite infranchissable au mal. » En cette période si difficile dans laquelle nous vivons actuellement, il nous est bon d’entendre cette Bonne Nouvelle : LE MAL N’AURA PAS LE DERNIER MOT. En oeuvrant pour la miséricorde, l’homme participe à cette limite que Dieu impose au mal selon la puissante expression de saint Jean-Paul II : « La limite imposée au mal, dont l’homme est l’auteur et la victime, est en définitive la Divine Miséricorde ». Envoyés au monde entier, nous sommes confrontés de plein fouet au mal, aux péchés des hommes, les nôtres et ceux des autres. Qui nous libérera des sacs poubelles qui empuantissent nos coeurs ? Jésus est comme le grand Éboueur qui peut tout débarrasser, tout laver. Ce que Jésus a fait avec audace de son vivant, ce pouvoir de pardonner les péchés qui n’appartient divin va aller jusqu’à le transmettre à des hommes eux-mêmes pécheurs, pour qu’ils puissent en faire profiter largement leurs frères. Aujourd’hui, les successeurs des Apôtres, les évêques, et leurs collaborateurs, les prêtres, sont les serviteurs de ce mystère de miséricorde inouï : le pardon des péchés. Rien ne peut empêcher la miséricorde divine de guérir, de soigner, de relever, de restaurer. C’est vraiment une bonne nouvelle, un évangile, qui mérite d’être rappelé chaque dimanche dans la prière du Credo : JE CROIS A LA RÉMISSION DES PÉCHÉS ! Jésus est le grand restaurateur, celui qui fait rattraper le temps perdu, celui qui a des moyens qui nous dépassent pour réparer les gâchis.

➌ Les graces que le Seigneur déverse sur les fidèles le Dimanche de la Miséricorde Les grâces que le Seigneur déverse sur les fidèles le Dimanche de la Miséricorde sont vraiment extraordinaires. « Je désire, disait Jésus à Sainte Faustine, que la fête de la miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces ; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. » (Petit Journal 699). En examinant ces paroles de Jésus, on voit que ce qui est essentiel dans la fête de la Miséricorde c’est la rencontre de l’homme conscient de son péché avec le Père plein d’amour. C’est la rencontre de deux coeurs. Sainte Faustine qui expérimenta cette union mystique en 1937, en donne le témoignage dans son Journal : « Le dimanche de Quasimodo, c’est-à-dire la fête de la Miséricorde. Le matin, après la sainte Communion, mon âme est demeurée plongée en la Divinité ; j’étais unie aux trois Personnes Divines de telle façon qu’étant unie à Jésus, je l’étais en même temps au Père et au Saint-Esprit. Mon âme s’est plongée dans une joie inconcevable et le Seigneur me fit connaître tout l’océan et l’abîme de son insondable miséricorde. Oh ! si les âmes voulaient comprendre combien Dieu les aime. Toutes les comparaisons, même les plus tendres et les plus fortes, ne sont que de pâles reflets, comparées à la réalité » (P. J.1073) Celui qui prend l’initiative de l’amour et qui sort avec le désir de remplir pleinement tous les besoins de l’homme dont le premier est la grâce du pardon : c’est toujours Dieu lui-même. « Je désire me donner aux âmes, je désire les âmes, ma fille. Pendant ma fête, la fête de la Miséricorde, tu vas parcourir le monde entier et amener les âmes défaillantes à la source de ma miséricorde. Je les guérirai et je les fortifierai » (P. J. 206). Dieu veut rencontrer chaque homme, indépendamment de sa condition spirituelle. Il invite à cette rencontre de grands saints et de grands pécheurs. Oui, tous les dimanches, la Miséricorde divine nous renouvelle le cadeau fabuleux de cette rencontre, la plus réelle qui soit avec Jésus ressuscité. Et pour les plus conscients et les plus amoureux, c’est possible de le vivre tous les jours. La miséricorde de Jésus qui n’a pas peur de venir nous bousculer dans nos fausses certitudes, nous dit : « Cesse d’être incrédule, sois croyant ! » vient nous faire basculer dans la foi en disant : MON SEIGNEUR ET MON DIEU !

Acceptons de rentrer dans la logique divine qui nous dépasse. Acceptons de nous laisser guider par la miséricorde ! N’arrêtons pas de faire miséricorde à tous ceux qui nous blessent chaque jour pour que notre Martinique, « belle île aux fleurs » puisse jouir d’une parfaite beauté divine qui nous rappelle que Jésus Miséricordieux est bien présent dans notre pays. Jésus Miséricordieux, j’ai confiance en toi ! 

Sylviane Rotsen

Dossier à lire sur la Miséricorde - Eglise en Martinique N°679

➊ Qu’est-ce que la miséricorde ?

La miséricorde, littéralement, c’est le coeur qui se penche sur la misère. La miséricorde n’est, en aucun cas, un laisser-faire devant l’injustice ou la violence et encore moins une vague compassion sentimentale devant la souffrance ou la blessure d’autrui. Ce n’est pas vivre, disait Benoît XVI, "comme si le bien et le mal étaient égaux sous prétexte que Dieu ne peut être que miséricordieux. Ce serait là une tromperie" Pour le Saint-Père, le pape Jean-Paul II, " La miséricorde est nécessaire pour faire en sorte que chaque injustice du monde trouve son terme dans la splendeur de la vérité " C’est pourquoi nous ne devons pas avoir peur du mot miséricorde. "Si, parfois, l’homme contemporain n’a pas le courage de prononcer le mot "miséricorde", ou si, dans sa conscience dépouillée de tout sens religieux, il n’en trouve pas l’équivalent, il est d’autant plus nécessaire que l’Eglise prononce ce mot, pas seulement en son propre nom, mais aussi au nom de tous les hommes de notre temps "

➋ La miséricorde, retour de l’homme vers Dieu La Miséricorde divine s’exprime avant tout à l’égard de l’homme blessé, défiguré par le péché, trahi et humilié par les hommes. Elle est ce qui le restaure dans sa dignité et sa vraie liberté de fils égaré. La Miséricorde divine, dont l’Ecriture est remplie, est la fidélité inlassable de Dieu à son amour pour l’homme, malgré tout le péché dont celui-ci se rend coupable. La Croix, comme accomplissement de la Rédemption de l’homme, est à la fois la manifestation de l’abîme du mal et du péché et « une révélation radicale de la miséricorde... La Croix est comme un toucher de l’amour éternel sur les blessures les plus douloureuses de l’existence terrestre de l’homme ». C’est pourquoi, la miséricorde resplenditelle particulièrement sur le visage du Christ en sa Passion : « Tu t’es épuisé mortellement. Ils t’ont mortellement détruit. Cela s’appelle la Miséricorde. Et pourtant tu es resté beau. Le plus beau des enfants de l’homme. Une telle beauté ne s’est plus jamais reproduite. Oh, quelle beauté difficile ! Cette beauté s’appelle Miséricorde. » (Poème de Karol Wojtyla, jeune prêtre, devant un Christ aux outrages.) Nous touchons aujourd’hui ce coeur du Christ qui nous révèle la Miséricorde divine infinie qui se déverse sur notre misère. Il n’y a aucune mièvrerie dans la miséricorde ; c’est au contraire une réalité de force et de puissance. Saint Jean-Paul II avait défini la Miséricorde divine comme : « La Toute-puissance de l’Amour divin venant mettre une limite infranchissable au mal. » En cette période si difficile dans laquelle nous vivons actuellement, il nous est bon d’entendre cette Bonne Nouvelle : LE MAL N’AURA PAS LE DERNIER MOT. En oeuvrant pour la miséricorde, l’homme participe à cette limite que Dieu impose au mal selon la puissante expression de saint Jean-Paul II : « La limite imposée au mal, dont l’homme est l’auteur et la victime, est en définitive la Divine Miséricorde ». Envoyés au monde entier, nous sommes confrontés de plein fouet au mal, aux péchés des hommes, les nôtres et ceux des autres. Qui nous libérera des sacs poubelles qui empuantissent nos coeurs ? Jésus est comme le grand Éboueur qui peut tout débarrasser, tout laver. Ce que Jésus a fait avec audace de son vivant, ce pouvoir de pardonner les péchés qui n’appartient divin va aller jusqu’à le transmettre à des hommes eux-mêmes pécheurs, pour qu’ils puissent en faire profiter largement leurs frères. Aujourd’hui, les successeurs des Apôtres, les évêques, et leurs collaborateurs, les prêtres, sont les serviteurs de ce mystère de miséricorde inouï : le pardon des péchés. Rien ne peut empêcher la miséricorde divine de guérir, de soigner, de relever, de restaurer. C’est vraiment une bonne nouvelle, un évangile, qui mérite d’être rappelé chaque dimanche dans la prière du Credo : JE CROIS A LA RÉMISSION DES PÉCHÉS ! Jésus est le grand restaurateur, celui qui fait rattraper le temps perdu, celui qui a des moyens qui nous dépassent pour réparer les gâchis.

➌ Les graces que le Seigneur déverse sur les fidèles le Dimanche de la Miséricorde Les grâces que le Seigneur déverse sur les fidèles le Dimanche de la Miséricorde sont vraiment extraordinaires. « Je désire, disait Jésus à Sainte Faustine, que la fête de la miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour, les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces ; qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. » (Petit Journal 699). En examinant ces paroles de Jésus, on voit que ce qui est essentiel dans la fête de la Miséricorde c’est la rencontre de l’homme conscient de son péché avec le Père plein d’amour. C’est la rencontre de deux coeurs. Sainte Faustine qui expérimenta cette union mystique en 1937, en donne le témoignage dans son Journal : « Le dimanche de Quasimodo, c’est-à-dire la fête de la Miséricorde. Le matin, après la sainte Communion, mon âme est demeurée plongée en la Divinité ; j’étais unie aux trois Personnes Divines de telle façon qu’étant unie à Jésus, je l’étais en même temps au Père et au Saint-Esprit. Mon âme s’est plongée dans une joie inconcevable et le Seigneur me fit connaître tout l’océan et l’abîme de son insondable miséricorde. Oh ! si les âmes voulaient comprendre combien Dieu les aime. Toutes les comparaisons, même les plus tendres et les plus fortes, ne sont que de pâles reflets, comparées à la réalité » (P. J.1073) Celui qui prend l’initiative de l’amour et qui sort avec le désir de remplir pleinement tous les besoins de l’homme dont le premier est la grâce du pardon : c’est toujours Dieu lui-même. « Je désire me donner aux âmes, je désire les âmes, ma fille. Pendant ma fête, la fête de la Miséricorde, tu vas parcourir le monde entier et amener les âmes défaillantes à la source de ma miséricorde. Je les guérirai et je les fortifierai » (P. J. 206). Dieu veut rencontrer chaque homme, indépendamment de sa condition spirituelle. Il invite à cette rencontre de grands saints et de grands pécheurs. Oui, tous les dimanches, la Miséricorde divine nous renouvelle le cadeau fabuleux de cette rencontre, la plus réelle qui soit avec Jésus ressuscité. Et pour les plus conscients et les plus amoureux, c’est possible de le vivre tous les jours. La miséricorde de Jésus qui n’a pas peur de venir nous bousculer dans nos fausses certitudes, nous dit : « Cesse d’être incrédule, sois croyant ! » vient nous faire basculer dans la foi en disant : MON SEIGNEUR ET MON DIEU !

Acceptons de rentrer dans la logique divine qui nous dépasse. Acceptons de nous laisser guider par la miséricorde ! N’arrêtons pas de faire miséricorde à tous ceux qui nous blessent chaque jour pour que notre Martinique, « belle île aux fleurs » puisse jouir d’une parfaite beauté divine qui nous rappelle que Jésus Miséricordieux est bien présent dans notre pays. Jésus Miséricordieux, j’ai confiance en toi ! 

Sylviane Rotsen

Dossier à lire sur la Miséricorde - Eglise en Martinique N°679

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