Louis-Henri Adolphe Trillard

Sa vie

  • Né en 1866 à Pondichéry où son père d'origine martiniquaise était alors gouverneur des Indes françaises, le jeune Adolphe ne reviendra à la Martinique qu'à l'âge de 13 ans, pour mener au départ une vie aisée de jeune « béké » , avant d'être frappé à l'âge de 23 ans par un drame familial, perdant dans la même semaine sa soeur aînée et sa fiancée. Cet événement va bouleverser sa vie et déterminer dorénavant sa démarche en faveur de tous les nécessiteux, pour qui il devient « le médecin des pauvres » , même si sa formation universitaire est avant tout juridique, et qu'il est fonctionnaire aux services de l'Enregistrement.
  • Adolphe Trillard décède le 17 juin 1912, emporté par la fièvre jaune, à l'âge de 46 ans.
  • Tant de dévouement sera reconnu à l'époque par le Vatican, qui lui décernera en avril 1912 la croix d'or des chevaliers de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Une distinction quasi unique pour notre île.

Ses oeuvres de Charité

  • Si tous les Martiniquais connaissent les deux oeuvres caritatives que sont le Fourneau La Providence et le foyer de l'Espérance de Châteauboeuf, peu de personnes par contre, savent que ces deux institutions qui ont traversé le siècle, ont été créées au lendemain de l'éruption volcanique qui a détruit Saint-Pierre, par un Martiniquais au coeur généreux : Adolphe Louis-Henri Trillard. Si on ajoute à son palmarès son action déterminante dans le développement de la conférence de Saint-Vincent-de-Paul, dont il assure la présidence jusqu'en 1907, il est certain alors que la mémoire de cette personnalité aurait mérité une meilleure reconnaissance. Mais peut-être qu'Adolphe Trillard, « homme brûlé de charité et de l'amour des pauvres » , a été essentiellement un homme de foi, dont l'humilité n'avait d'égal que la générosité. ( source France Antilles)
  • La petite rue qui mène au foyer de l'Espérance porte son nom, avec à l'intérieur des murs, une stèle à son effigie sur laquelle on peut encore lire « A l'ami des pauvres » . De même, son souvenir est toujours évoqué par les soeurs de Saint-Paul de Chartres, elles aussi, apôtres de la Charité. Adolphe Trillard est mort, le 17 juin 1912 mais il est encore bien vivant aujourd'hui au travers de trois associations qu'il a fondées :