644 - Père Christophe REBECCAÏ nouvel apôtre de l'Eucharistie

E g lise en MARTINIQUE Père C hristophe REBECCAÏ nouvel apôtre de l'Eucharistie N° 644 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE — 2,00 € 19 JUIN 2022 Hommage au père Filopon DOSSIER : Être père...

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 3 J ésus nous dit de n’appeler personne « père » en ce monde (Mt 23,9). Ce commandement est clair. Il signifie qu’« il n’y a qu’un seul Père, Notre Père des cieux », qu’« il n’y a, en ce monde, aucune véritable paternité » ou encore, que « toute paternité vient de Dieu et vient du Ciel ». Donc si nous suivions à la lettre ce commandement, nous ne devrions pas appeler « pères » nos « papas » de ce monde, ceux qui nous ont engendrés « selon la chair et le sang », ceux qui nous ont élevés… Parce que Dieu le veut Les prêtres, par contre, sont les seuls à pouvoir (devoir !) recevoir le titre de père. C’est Dieu qui nous les donne comme pères dans l’Esprit pour nous engendrer par la Parole et par les sacrements. Saint Paul le revendique clairement : « Je vous écris pour vous reprendre comme mes enfants bien-aimés. Car, dans le Christ, vous pourriez avoir dix mille guides, vous n’avez pas plusieurs pères : par l’annonce de l’Évangile, c’est moi qui vous ai donné la vie dans le Christ Jésus. » (1Co 4,14-15). Ces hommes célibataires, comme Paul et surtout, comme Jésus, ne sont pères de personne en ce monde ! Justement, ils sont pères parce qu’ils engendrent des fils et des filles selon l’Esprit et non pas selon la chair ! Parce que l’Église notre Mère fait alliance avec eux Le prêtre est Père car, par son ordination, il est investi d’une autorité qui ne vient pas de sa personne, de sa notoriété, ni même de ses compétences ou de ses études mais de l’appel du Christ reconnu par l’Église-épouse. « Prêtre » signifie d’ailleurs « ancien », le patriarche qui a la sagesse pour reconnaître, pour relever et pour faire grandir. Non pas celui qui a toutes les compétences (dans une famille, le père n’a pas toutes les compétences !) mais celui que l'Église-épouse accueille comme il est, comme serviteur, pour engendrer, bénir, protéger, guider les enfants que Dieu lui donne. Comme tous les époux, chaque prêtre dit à l’Église-épouse « tu es si belle que tu mérites que je consacre ma vie rien qu’à toi seule, à l’appel de Dieu, pour me mettre à ton service à la suite du Christ qui s’est offert pour toi en sacrifice ». (C’est pour cela que celles et ceux qui convoitent et harcèlent des prêtres commettent des actes sacrilèges dont ils répondront devant Dieu Lui-même.) Son service de l’Église- épouse consiste à subvenir, comme tout bon père aux besoins de sa femme et de sa famille : la sanctifier ! Parce que les enfants sont reconnaissants Le prêtre est « Père » parce que les baptisés reconnaissent en lui celui qui sert l’Église-épouse qui les a mis au monde ! Son célibat, ou plutôt, sa consécration totale à l’Église, son témoignage, sa simplicité et son humilité, malgré ses défauts de vieux garçon ou de jeune homme, en fait le père des enfants de l’Église. Ces hommes qui ont consacré totalement leur vie, jusqu’à leur sexualité pour être au service de fils et de filles à la nuque raide, sont aimés du peuple de Dieu, reconnus comme pères par ceux-là qu’ils élèvent quotidiennement par leur ministère. Dans ce monde, les pères reconnaissent leurs enfants, mais les paternités spirituelles suivent le chemin inverse… Ce sont les fils et filles qui, étant reconnaissants, disent « Mon Père » à celui que Dieu leur a donné comme éducateurs, pour les engendrer, pardonner leurs fautes et les nourrir de l’Eucharistie. Ainsi va l’Église depuis sa fondation, par la volonté de Jésus et il n’y a pas d’autre paternité que celle qui vient du ciel. + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France n Pourquoi on appelle les prêtres « mon père » 2 3 MOT DE L’ÉVÊQUE (en hommage au P. Jules Doganou et au P. Gabriel Valard décédés récemment, en compliment pour les jeunes prêtres ordonnés cette année) S ommaire «D onnez-leur vous-mêmes à manger… » (Lc 9, 136) L’Eglise célèbre, le 2 ème dimanche après la Pentecôte, la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Les chrétiens honorent la présence réelle de Jésus dans le sacrement de l’Eucharistie. Nous le savons, c’est bien le Christ qui nourrit et abreuve tous ceux qui ont faim et soif d’amour, de justice et de paix. Le sacrement de l'Eucharistie est lié à la vie de l'Eglise : il n’\ y a pas d’Eucharistie sans Église… Eglise qui porte la Parole ; i\ l n’y a pas d’Eucharistie sans les serviteurs de l’évangéli\ sation que sont les prêtres. C’est pourquoi, dans sa grande bonté et par amour, le Seigneur fait surgir dans son peuple des hommes bien ancrés dans leur foi qui se laissent transformer par son Esprit Saint, et qui veulent se consacrer à Lui pour être des pasteurs. C’est le cas de père Christophe Rebeccaï, ordonné prêtre le lundi de la Pentecôte, en la fête de Marie, Mère d\ e l’Eglise, par notre Archevêque. Quelle grande joie pour notre diocèse ! Dieu appelle… et Dieu rappelle. C’est ainsi qu’il a rappelé \ à lui deux de ses fervents serviteurs : le père Jules Doganou (57 ans), Administrateur de la paroisse du Morne-Vert, vicaire des paroisses de Case-Pilote et de Bellefontaine, et le père Gabriel Valard (85 ans), ancien curé de Schœlcher, ancien responsable diocésain de la Pastorale de la famille. Rendons grâce pour leur vie donnée au service de leurs frères et confions-les à la tendresse du Seigneur. Aujourd’hui, nous fêtons les papas. C’est l’occasion toute trouvée pour mettre en lumière la Pastorale des hommes de notre diocèse. A l’occasion de différents temps forts, les hommes redécouvrent et vivent les cinq Essentiels de la Foi (Adoration & Prière, vie fraternelle, évangélisation, charité\ , formation). Nous avons voulu également porter une réflexion sur la paternité, d’où notre dossier, intitulé « Etre père… » qui se décline sous différents angles (spirituel, sociétal…). Nous avons nécessairement besoin de la Parole de Dieu et du Pain eucharistique. Que cette fête du Corps et du Sang du Christ nous dynamise dans notre vie chrétienne ! Justine Lordinot n EDITORIAL AGENDA DE L'EVEQUE 19 MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE • La Parole Do\binicale • La paternité spirituelle est-elle possible ? • Les sept qualités \Pdu père de fa\bille • Eduquer à la paternité • Retrouver son rôle de père et apaiser notre société • Christophe Rebeccaï, nouveau prêtre pour notre diocèse • A Dieu, père Gilles Doganou ! • Zoo\b sur la Pastorale des ho\b\bes • Spécial Jeunes • Per\bis de tuer • Message du Saint-Père pour la X è\be Rencontre \bondiale des fa\billes 3 EGLISE UNIVERSELLE\C 6 8 9 11 14 13 15 17 Doss\ber : ÊTRE PÈRE… 4 5 EDITORIAL 2 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. \ 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 5 4 EGLISE UNIVERSELLE\P C hers frères et sœurs, La prochaine Rencontre Mondiale des Familles se tiendra à Rome, du 22 au 26 juin 2022. Le thème de la Rencontre sera « L’amour familial : vocation et chemin de sainteté ». Après le report d’un an, dû à la pandémie, le désir de nous revoir est grand. Lors des Rencontres précédentes, la plupart des familles restaient à la maison et la Rencontre était perçue comme une réalité lointaine, tout au plus suivie à la télévision, ou inconnue de la plupart des familles. Cette fois, elle prendra une forme inédite : ce sera l’occasion pour la Providence de réaliser un événement mondial capable d’impliquer toutes les familles qui voudront se sentir partie prenante de la communauté ecclésiale. La rencontre prendra une forme multicentrique et diffuse, encourageant la participation des communautés diocésaines du monde entier. Rome sera le lieu principal, avec quelques délégués de la pastorale familiale qui participeront au Festival des Familles, au Congrès Pastoral et à la Sainte Messe, qui seront retransmis dans le monde entier. Les mêmes jours, chaque diocèse pourra être le centre d’une Rencontre locale pour ses familles et ses communautés. De cette façon, tout le monde pourra participer, même ceux qui ne peuvent pas venir à Rome. J’invite donc les communautés diocésaines à prévoir, dans la mesure du possible, des initiatives autour du thème de la Rencontre, en utilisant les symboles que le diocèse de Rome est en train de préparer. Je vous demande d’être vifs, actifs et créatifs, afin de vous organiser avec les familles, en accord avec ce qui se passera à Rome. C’est une occasion précieuse de nous consacrer avec enthousiasme à la Pastorale de la Famille : époux, familles et prêtres ensemble. Courage donc, chers Prêtres et chères familles, aidez-vous mutuellement à organiser des rencontres dans les diocèses et les paroisses de tous les continents. Bonne route vers la prochaine Rencontre Mondiale des Familles ! Et n’oubliez pas de prier pour moi. Merci ! Pape François Source : https://eglise.catholique.fr/ vatican/messages-du-saint-pere/ n « L’amour familial : vocation et chemin de \hsainteté » Message du Saint-Père pour la X e Rencontre mondiale des familles du 22 au 26 juin 2022 Père très Saint, Nous venons devant Toi pour te louer et te remercier pour le grand don de la famille. Nous te prions pour les familles consacrées dans le sacrement du mariage, pour qu’elles redécouvrent chaque jour la grâce reçue et, comme de petites Églises domestiques, elles sachent témoigner de Ta présence et l’amour avec lequel le Christ aime l’Église. Nous te prions pour les familles traversées par des difficultés et des souffrances, par la maladie, ou par des douleurs que Tu es seul à connaître : soutiens-les et sensibilise-les au chemin de sanctification auquel Tu les appelles, afin qu’elles puissent faire l’expérience de Ton infinie miséricorde et trouver de nouveaux chemins pour grandir en amour. Nous te prions pour les enfants et les jeunes afin qu’ils puissent Te rencontrer et répondre avec joie à la vocation que Tu as planifiée pour eux ; pour les parents et les grands-parents, afin qu’ils soient conscients d’être un signe de la paternité et de la maternité de Dieu quand ils prennent soin des enfants que Tu leur confies dans la chair et dans l’esprit ; et pour l’expérience de la fraternité que la famille peut donner au monde. Seigneur, fais en sorte que chaque famille puisse vivre sa propre vocation à la sainteté dans l’Église comme un appel à se faire protagoniste de l’évangélisation, au service de la vie et de la paix, en communion avec les prêtres et tous les autres états de vie. Bénis la Rencontre Mondiale des Familles. Amen. Prière officielle pour la X e Rencontre Mondiale des Familles Dimanche 19 juin 2\b22 \1 la P arole D ominicale Solennité du Saint Sacrement - Année "C" Venez, adorons-Le Introduction : Prière « Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube. Mon âme a soif de toi ». Rassasie ma faim de toi et viens sublimer tous mes désirs d’amour. Apprends-moi à t’accueillir comme tu choisis de te donner à moi. Réflexion ➊ « Tous mangèrent à leur faim. Il en resta douze paniers ». L’image de la foule rassasiée nous interpelle alors que nous célébrons la fête du Corps et du Sang du Seigneur. La crise sanitaire du covid et la guerre en Ukraine ont montré l’acuité du problème de la faim. Les étudiants et familles peinent à s’assurer un repas par jour. Ceux qui célèbrent l’Eucharistie ne peuvent rester indifférents aux souffrances du monde. Saint Paul le dit sur un ton sévère : « Lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le Repas du Seigneur que vous prenez ; en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu. » (1 Co 11, 20-21). Nous sommes indignes de la Messe si nous sommes égoïstes. Et le Seigneur dit aux apôtres : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » C’est ainsi que le chrétien donne à la quête et toutes les fois que l’Eglise le sollicite pour les causes justes : pour le Secours catholique, pour la Société Saint-Vincent de Paul, pour aider des communautés-sœurs en difficulté, comme pour Haïti, par exemple, à l’occasion des catastrophes naturelles. Nous sommes indignes de l’Eucharistie si nous ne nous laissons pas toucher par les problèmes des autres. ➋ En donnant le peu que nous avons, malgré l’immensité des besoins du monde, c’est entre les mains du Seigneur Jésus que nous mettons nos maigres ressources, comme ici, les disciples donnent de leur indigence, cinq pains et deux poissons. Malgré tout, notre propre participation, notre disponibilité et notre générosité, le Seigneur peut manifester sa bonté et sa tendresse pour tous les hommes. ➌ Cette nourriture que Jésus donne à la foule doit susciter un autre désir, celui de la seule vraie nourriture qui donne la vie éternelle : Jésus lui-même, "le Pain de Dieu, Celui qui descend du Ciel et qui donne la vie du monde." (Jn 6, 33). Dieu a tant aimé le monde qu’Il lui a donné son Fils. Le pain qui rassasie les multitudes, c’est Jésus donné, livré pour que nous ayons la vie en abondance. La multiplication des pains s’est réalisée en fait sur la Croix dont Jésus a révélé le sens la nuit même où Il était livré ; Saint Paul le rappelle dans la seconde lecture (1 Co 11, 23-26). Comme le pain est rompu pour être donné en nourriture, ainsi Jésus est rompu sur la Croix et son sang, versé, pour que nous ayons la vie en son nom. ➍ Le Seigneur nous offre son Corps et son Sang pour nous faciliter l’accès à sa personne, à sa grâce, à ses bienfaits, à ses bénédictions (Ephésiens 1, 3). Nous ne grandirons pas dans la foi et l’amour du Christ si nous ne prenons pas de temps avec Lui dans l’Eucharistie, si nous passons à côté de Lui ou si nous négligeons de préparer notre cœur quand nous communions (1 Cor 11, 28). « Ce temps passé avec Jésus au Saint- Sacrement est le meilleur temps que nous puissions passer sur terre. » (Thérèse d’Avila). Il est important que nous ayons un grand respect pour l’Eucharistie, où le Très Haut se fait en même temps le Tout Proche. Je dialogue avec Jésus Merci, Seigneur, pour ta présence divine dans le sacrement de l’Eucharistie. Accorde-moi la grâce de rayonner de ta présence pour transmettre ton amour à mon prochain ! Résolution Prendre l’habitude dans ma prière quotidienne de dire ma joie au Seigneur d’avoir communié à son Corps et à son Sang, et aussi à sa Parole. Prendre un moment d’adoration à la fin de la messe ou offrir un vrai moment d’adoration dans la semaine. Désiré Mintsa-Mba n \b Genèse 14,18-20 \b \hPsaume 109 (110) \b 1\h Corinthiens 11,23-2\h6 \b Luc 9,11b-17 LITURGIE

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 7 6 Père Christophe Rebeccaï, nouveau prêtre pour notre diocèse À peine terminées les festivités de la Pentecôte dans toutes les paroisses de notre diocèse, nous voici le lendemain, lundi de Pentecôte, journée vécue ordinairement en famille autour du traditionnel plat de Matoutou, à la Cathédrale de Fort-de-France pour l’ordination presbytérale de Christophe Rebeccaï que j’ai eu la grâce d’accompagner pendant les 10 mois qu’a duré son insertion pastorale dans ma paroisse, à la Cathédrale de Saint-Pierre. Au petit matin, une imposante délégation de Pierrotines et Pierrotains a fait le déplacement pour être témoins de cet événement. De nombreux chrétiens venus de toute la Martinique ainsi que les prêtres, se sont joints à notre Archevêque, Mgr David Macaire, pour la consécration du candidat à la prêtrise. Après une présentation du candidat et le choix de l’Archevêque qui l’accueille dans l’ordre des prêtres, le chant du Gloria a fusé de partout pour expri - mer la joie de toute la famille diocé - saine d’accueillir Christophe comme prêtre. L’homélie de l’archevêque, en cette double fête de Sainte Marie, Mère de l’Eglise et de l’ordination, rap - pelait justement que Marie, la Première en chemin, est le modèle féminin du sacerdoce royal. Sa fréquenta - tion et sa contempla - tion donneront plus de douceur et d’humilité. Si tu la suis... La litanie des saints qui a accompagné la prostration, la prière qui consacre Christophe comme prêtre de Jésus- christ et l’imposition des mains du célébrant comme celles de tous les prêtres présents, a été un moment de ferveur et d’émotions. La vêture et l’accolade avec le célébrant, les prêtres et son frère prêtre, Simon, ordonné il y a un an, qui officie dans le Var en France, ont fait vibrer les murs de la Cathédrale. Au cours de la liturgique eucharistique, un autre temps fort de la célébration, Christophe a prononcé pour la première fois les paroles de la consécration. Il peut maintenant faire ce qu’a fait le Christ le soir du Jeudi Saint. Sa première bénédiction, il l’a réservée à notre Archevêque, avant de bénir sa famille d’ici et celle venue de Métropole. Des agapes fraternelles ont suivi dans la cour du Petit couvent de la rue Lamartine à Fort-de-France. Désormais, père Christophe exercera son ministère à la paroisse de Sainte- Marie où il est nommé vicaire. Nous lui souhaitons un fructueux apostolat sous la protection de Marie, Notre Dame de l’Assomption. Père Arnauld Serge Houévoyéha n Curé de la Cathédrale de Saint-Pierre VIE DU DIOCÈSE VIE DU DIOCÈSE

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 9 8 La Pastorale des Hommes 972 Pourquoi une Pastorale des Hommes ? La Pastorale des Hommes (PH972) est née du constat de Mgr David Macaire qui a observé lors de ses visites pastorales la faible proportion des hommes dans les assemblées dominicales. H élas, la situation de notre société martiniquaise est bien connue et la posture des hommes demeure une « pauvreté» à secourir. Le constat est sous nos yeux : Familles matriarcales, population carcérale quasi exclusivement masculine, taux d’accidentés de route majoritairement masculins, paternité défaillante, décès meurtriers élevés chez les jeunes hommes dans la tranche 20 ans-40 ans, peur de l’engagement dans le mariage, faible présence dans les églises et dans les œuvres d’église, etc. Mais, ce n’est heureusement pas une fatalité ! Il est temps que les hommes assument leurs responsabilités et prennent leur place, au sein de leurs familles, de notre Eglise et de notre société. Ils ont d’ailleurs commencé à le faire. Cependant, ils sont encore trop nombreux à déserter leur vocation de chef et de protecteur de la famille, de gardien de leur frère, et d’apôtre du Christ Jésus. "La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux" (Mt 9 : 37) alors que les ouvrières ne se comptent plus… Dès la fin 2015, Monseigneur a donc souhaité que l’Eglise de Martinique trouve une proposition spécifique à faire aux Hommes de l’île afin qu’ils puissent comprendre qu’une place de grande valeur leur a été réservée. Le projet a été confié au diacre Jean-Paul Levif et après un mois de préparation le lancement de La Pastorale Diocésaine des Hommes s’est fait le 19 mars 2016, Année de la Miséricorde Divine, et Jour de la St-Joseph. C’était Le Jubilé des Hommes. Suite à cette manifestation, le diacre Jean- Paul Levif a confié à un groupe de 12 hommes, membres de la coordination, de poursuivre la mission en mettant en place des temps de rassemblements diocésains dans un premier temps, dans le but de créer une dynamique et de permettre à tous les hommes de se retrouver à l’occasion de temps forts (La nuit des Guerriers/la retraite des Hommes/la Grande Marche des Hommes/Messe des Hommes). D’autres manifestations ponctuelles à l’initiative des divers mouvements et paroisses de notre diocèse ont suivi. Une des particularités de la Coordination est qu’elle est composée d’hommes laïcs issus de différents groupes, paroisses et mouvements de l’Eglise en Martinique (Croisade des pères/ Renouveau Charismatique/Hommes du Saint-Sacrement/Pastorales paroissiales des hommes/Vie & Partage). Nous avons, tout au long des actions mises en place, découvert que la diversité des charismes et talents constituait une véritable richesse, que nous pouvions œuvrer ensemble pour construire des ponts inter-mouvements, inter- paroisses plutôt que d’ériger des murs. ) ? Quelles sont les missions de la Pastorale des Hommes (PH 972 ) ? Un frère me faisait remarquer qu’il était interpelé par l’image de ces nombreux hommes qui viennent à l’église et restent parfois sous le perron ou au niveau des entrées (parfois en étant debout durant tout l’office) sans jamais véritablement faire le pas et prendre leur place dans la Maison du Père. La PH972, dès sa mise en place, s’est voulue être une porte d’entrée dans cette grande famille qu’est l’Eglise. Elle s’est voulue être un lieu d’accueil, de restauration pour les hommes parfois abîmés par les « combats de la Vie ». La mission de la PH972 est aussi d’appeler à la conversion tous les hommes, tant les hommes « du dedans » (déjà présents dans l’Eglise) que ceux du dehors. Car nous avons tous besoin de conversion. La méthode retenue est d’inviter et d’accompagner les laïcs (engagés en paroisse ou dans des mouvements) à former des VIE DU DIOCÈSE Missionnaire pour la gloire de Dieu, dans l’Eglise. P arti à l’aurore du jeudi 2 juin 2022, il venait de célébrer ces 57 ans le 21 mai 2022. Parti avant d’avoir tout dit... ! Parti après avoir accueilli la grâce de la visite de Dieu, celui qui l’a appelé dans le sacerdoce. Homme au sourire généreux et amplement offert à chaque personne rencontrée. A voir ce qu’il a été et comment il a servi Dieu dans l’Eglise. Homme de prière, il ne ratait aucune occasion pour s’adresser à son créateur, nourri de la dévotion mariale. A travers les épreuves de sa situation de santé, grande surprise pour tous, il a gardé la constance dans la foi. Les funérailles ont été l’occasion de rassembler des prêtres et des fidèles venus de partout (Bénin, Togo, Angleterre, France, Italie, Côte d’Ivoire), le presbyterium de Martinique au complet. Parti de l’Afrique (Bénin), désormais le missionnaire père Jules Doganou repose dans la terre des Antilles, dans le cimetière du Morne-Vert, dans l’espérance de la résurrection. Paix à son âme. Père Hippolyte Marie (Curé de Bellefontaine et de Case-Pilote) n Père Jules Doganou est entré dans la vie de Dieu VIE DU DIOCÈSE Quelques membres de la Coordination autour de Mgr David Macaire

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 11 10 sortes de PCE d’hommes en vue du soutien mutuel et de la croissance dans la foi. Elle consiste aussi à mener des actions de solidarité et de chercher à vivre une masculinité selon le cœur de Dieu. En résumé, il s'agit pour la Coordination et pour tous les groupes d’hommes de véritablement redécouvrir et vivre les 5 Essentiels de la Foi (Adoration & Prière + Vie Fraternelle + Evangélisation + Charité + Formation) afin de faire de ce compagnonnage avec les frères et avec le Christ le point de départ de l’Aventure d’une vie d’Homme. Cela peut surprendre, mais il est important de rappeler ici que tout homme baptisé du diocèse Martinique (même s’il ne le sait pas !) est membre de la PH972. Pourquoi des rencontres exclusivement réservées aux Hommes ? Une chose que nous pouvons assez facilement reconnaître est qu’en Martinique les hommes éprouvent souvent des difficultés à parler des choses de l’intime. Il y a une certaine pudeur masculine à évoquer ce que l’on ressent au plus profond de soi. Un universitaire, chercheur, Docteur en Droit a notamment émis l’hypothèse qu’en Martinique, la socialisation des hommes était marquée par une « quasi absence d’apprentissage de l’expression de l’intime ». En d’autres termes, l’homme martiniquais éprouve une difficulté à exprimer et à aborder ce qui touche à son intériorité, à l’intime, car il n’en a pas fait l’apprentissage. Les groupes d’hommes et les rassemblements réservés aux hommes peuvent être alors ces lieux, ces espaces où les hommes font l’apprentissage de l’expression de l’intime et de l’intériorité. Pour permettre cet apprentissage il est important d’établir des espaces de confiance mutuelle où les hommes ne risquent pas de se sentir jugés car ils sont entourés et accompagnés de ceux qui leur ressemblent et qui traversent ou ont traversé les mêmes difficultés qu’eux. Pour répondre plus spécifiquement à cette question fondamentale du Pourquoi des rencontres exclusivement réservés aux Hommes ? Nous proposons de faire un détour par le premier chapitre de l’évangile de Luc. «Elle mit au monde un fils» (Luc1.57). La Femme fait naître l’enfant à la vie et l’homme est probablement celui qui a la responsabilité de faire naître l’enfant à la vie sociale, à la Communauté. «Jean est son nom» (Luc 1.63). Ces mots sont ceux de Zacharie. Car c’est en effet au Père de dire le nom de l’enfant, il le reconnait et fait naître son identité sociale. En organisant des rassemblements réservés aux hommes, le but n’est pas d’exclure et de séparer, mais plutôt d’être des lieux de restauration, de guérison afin que les hommes retrouvent la place qui est la leur dans leur famille, la société et dans l’Eglise. Pour finir sur cette question, l’exemple de la paroisse du Robert est intéressant. Lors des temps d’adoration méditée organisés uniquement pour les hommes dans l’église, les femmes sont invitées dans une salle paroissiale à porter dans la prière le temps réservé aux hommes. Elles le font par la méditation du chapelet et l’adoration, et elles peuvent ainsi (de leur côté) porter des intentions précises pour leur époux, fiancés, fils, petits-enfants, collègues, voisins… Les projets à venir de la PH972 La crise sanitaire et toutes les difficultés qui y étaient liées n’ont évidemment pas permis de réaliser de grands rassemblements en 2021. Toutefois, plusieurs propositions (messes/partages/retraite/marche) ont quand même été faites et on peut constater que les actions réservées aux hommes redémarrent. Pour la prochaine année liturgique, la PH972 envisage de renouer avec un programme annuel riche de rassemblements avec 3 temps-forts : la NDG/ le Grand rassemblement de la St Joseph/ l’Action des pères autour de la fête des pères. Nous espérons vivement pour la prochaine année pouvoir re-proposer aux hommes de grands temps-forts avec comme point d’orgue un Grand rassemblement diocésain à la saint Joseph (comme en 2016, le 19 mars 2023 sera un samedi !). Alors prenez date et que Dieu bénisse tous les hommes de la Martinique. Claude Maizeroi-Eugène, Responsable diocésain n Spécial Jeunes L'évangile Ma prière quand je ne peux pas communier à la messe : Relis l'évangile du jour avec un proche ou un-e ami-e. Jn,16, 12-15. Ecris ci-dessous le nom donné à ce passage de l'évangile : Quel verset t'a marqué ? Ecris-le dans la bible ci- dessous : Maeva Emmanuelle Céleste & Inès saint lebe L a Fête du Saint- Sacrement (2e dimanche après la Pentecôte) a été instituée au Moyen-Age pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie. Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’ Église. Cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens. Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l’Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou Fête du Saint-Sacrement. Le nom de Fête-Dieu n’existe qu’ en français. ......................................................... ......................................................... ..................................... ......................................................... ......................................... ............................................................... ..... Mon Jésus, je crois que vous êtes ici présent dans le saint- sacrement. Je vous aime par-dessus toutes choses et je désire ardemment vous recevoir . Mais puisqu’ en ce moment, je ne peux le faire sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon cœur. Comme si vous y étiez déjà présent, je vous adore et je m’ unis entièrement à vous ; ne permettez pas que je me sépare jamais de vous. Jésus, mo n bien, mon doux amour, enflammez mon cœur d’ amour, afin qu’il brûle toujours d’ amour pour vous. Chérubins, Séraphins qui adorez Jésus au saint- sacrement nuit et jour, priez pour nous et donnez-nous la sainte bénédiction de Jésus et de Marie. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, Amen JEUX exerce le diaconat Trouve les mots : Pastorale des Hommes du Vert Pr? autour du P?re Michel Messe de la Pastorale des Hommes du Lorrain

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 13 12 La Paternité spirituelle est-elle possible ? DOSSIER ÊTRE PÈRE… H érité d’un passé esclavagiste où l’homme était réduit à une fonction de reproduction, l’image « d’homme coq » de l’Antillais fait écho aux souffrances qui accompagnent souvent la mention du père dans nos sociétés ultramarines. En même temps, je reconnais qu’un grand nombre de jeunes papas font des efforts énormes pour sauver et changer cette image abîmée de la paternité. En méditant la parole de l’ange Gabriel à saint Joseph, « Lève- toi, prends avec toi l’enfant et sa mère… » (Matthieu 2,13), je constate que la paternité a une dimension maternelle et infantile, mariale et christique. On parle d’un père qu’en référence à une mère et/ou un fils, une fille. Il n’y a pas de paternité en dehors de ce rapport à la mère et à l’enfant. Être père, ce n'est pas seulement donner la vie physique et corporelle. C’est aussi transmettre et communiquer la vie de l’Esprit. Le père n’est pas simplement un donneur de gamètes ou un géniteur anonyme. C’est pourquoi le Malin, le diable veut diviser et tenter les enfants de Dieu en mettant le doute sur cette relation : « Si tu es le Fils de Dieu… ». C’est l’amour qui est l’âme de toute paternité. Car accueillir une femme ainsi que le fruit de ses entrailles est un don de Dieu et une bénédiction. L’homme qui devient père est invité à imiter l’Autre Père, Celui qui est aux Cieux. Comme prêtre ordonné en 2004, je m’efforce de mettre en premier cette relation spirituelle dans la rencontre des enfants de Dieu. Ainsi, j’ai renoncé à refermer mes bras sur un homme ou une femme afin de les garder ouverts à tous comme le Christ en Croix. Cette chasteté est l’antidote à tout ce que nous pouvons entendre au sujet des abus physiques ou spirituels. C’est la grâce ignatienne de laisser la créature à son Créateur. La paternité terrestre est au service de la paternité divine. Comme saint Joseph, le père est appelé à s’effacer pour laisser Dieu agir dans la vie de l’enfant. Au fond, c’est ce que laisse entendre Jésus quand il dit : « N’appelez personne votre Père sur la terre : car vous n’en avez qu’un, le Père céleste » (Mt 23,9). Que notre Seigneur Jésus-Christ, par l’intercession de la Vierge Marie et de son chaste époux saint Joseph, aide tous les pères du monde à s’ouvrir à cette vie spirituelle dans la paternité. Bonne fête à tous les papas ! Père Arnaud Goma, Communauté du Chemin-Neuf Paroisse de Coridon n Une question se pose dans la tête de beaucoup de chrétiens et que je rencontre souvent : Peut-on appeler quelqu’un père ? Puisque nous n'avons qu’un seul Père qui est aux Cieux, quel est le sens de la paternité terrestre ? A-t-elle une valeur et une connotation spirituelle ?

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 15 14 Sagesse, maturité, proximité, patience, magnanimité, fermeté et foi - Voici la feuille de route offerte par le Pape aux papas du monde entier. Dans le portrait qu’il a brossé à grands traits du « bon père de famille », il s’est appuyé sur deux figures : celle de saint Joseph et celle du père du fils prodigue, ainsi que sur un passage du livre des Proverbes : « Mon fils, si ton cœur est sage, le mien sera comblé de joie. J’exulterai au fond de moi, quand tes lèvres diront des paroles droites » (Pr 23, 15-16). Ce portrait peut se décliner en sept qualités. Sagesse. Qui permet au père d’être « fier et ému d’avoir transmis à son enfant ce qui compte vraiment dans la vie, c'est-à-dire un cœur sage ». Pour le Pape, le père sage ne dit pas à son enfant : « Je suis fier de toi parce que tu es devenu semblable à moi, parce que tu répètes ce que je dis et tu fais ce que je fais ». « Il dit quelque chose de bien plus important, que l’on peut formuler ainsi : " Je serai heureux chaque fois que je te verrai agir avec sagesse et je serai ému chaque fois que je t’entendrai parler avec justesse. Voilà ce que j’ai voulu te laisser, pour que cela t’appartienne : cette attitude qui fait comprendre et agir, parler et juger avec sagesse et droiture".» Maturité. Elle permettra au père (mûr) de dire ceci à son enfant : « Je t’ai enseigné des choses que tu ne savais pas, j’ai corrigé des erreurs que tu ne voyais pas. Je t’ai fait sentir une affection profonde et en même temps discrète, que peut-être tu n’as pas reconnu pleinement quand tu étais jeune et faible. Je t’ai donné un témoignage de rigueur et de fermeté que tu n’as peut-être pas compris, quand tu aurais voulu plutôt complicité et protection. J’ai dû me mettre moi-même, le premier, à l’épreuve de la sagesse du cœur, et surveiller les excès du sentiment et du ressentiment ; pour porter le poids des incompréhensions inévitables et trouver les mots justes pour me faire comprendre ». Proximité. Pour le meilleur et pour le pire, et qui passe par la présence… qui ne veut pas dire contrôle : « La première nécessité, c’est que le père soit présent dans la famille. Qu’il soit proche de sa femme, pour tout partager : les joies et les souffrances, les peines et les espoirs. Et qu’il soit proche de ses enfants dans leur croissance : quand ils jouent et quand ils s’appliquent, quand ils sont insouciants et quand ils sont angoissés, quand ils s’expriment et quand ils sont silencieux, quand ils osent et quand ils ont peur, quand ils font un mauvais pas et quand ils retrouvent la route. Père présent, toujours. Dire présent n’est pas pareil que dire « contrôleur » (ou surveillant), n’est-ce pas ! Parce que les pères qui contrôlent trop leurs enfants les brident et ne les laissent pas grandir ». Patience. Comme celle du père du fils prodigue. « Que de dignité et de tendresse chez ce père, qui attend, sur le pas de sa porte, que son fils revienne, s’est exclamé le Pape ! Les pères doivent être patients. Tant de fois, il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre. Prier et attendre avec patience, douceur, magnanimité et miséricorde. » Magnanimité. Car « les enfants ont besoin de trouver un père qui les attend quand ils reviennent après leurs échecs. Ils feront tout pour ne pas l’admettre, pour ne pas le faire voir, mais ils en ont besoin. Et quand ils ne le trouvent pas, cela ouvre en eux des blessures difficiles à cicatriser ». Fermeté. Et mesure dans la fermeté, sur le mode du « autant que/pas plus que » : « Un bon père corrige, mais n’humilie pas. Il sait attendre et pardonner, mais il sait aussi corriger avec fermeté : ce n’est pas un père faible, qui cède, sentimental. Il sait corriger sans humilier. Une fois, lors d’une réunion, j’ai entendu un père dire : "Parfois, je dois taper un peu mon fils… [En tout cas], jamais sur le visage pour ne pas l’humilier". L’enfant a le sens de la dignité ». Foi. Car « sans la grâce de Dieu, les pères se découragent… Sans cette grâce qui vient du Père qui est aux Cieux, les pères, qui vivent la paternité à la première personne, perdent courage et abandonnent la partie… Qu’ils s’inspirent de saint Joseph, [modèle de foi] dans la bonté, dans la justice et dans la protection de Dieu. Même lui fut tenté de quitter Marie quand il découvrit qu’elle était enceinte. Mais l’ange du Seigneur intervint pour lui révéler le dessein de Dieu et sa mission de père putatif. Et Joseph, homme juste, "prit avec lui son épouse" et devint le père de la famille de Nazareth ». Tout est dit ! Pape François Source: https://diocesevalleyfield.org/fr/ le-pape-aux-papas/ n Les sept qualités du père de famille Selon le pape Francois DOSSIERDOSSIER ÊTRE PÈRE… Eduquer à la paternité Dieu précède toute paternité hu\baine La paternité a une di\bension\P spirituelle et une di\bension hu\ba\Pine P ourquoi Eduquer à la paternité par le regard de Dieu posé sur son Fils Jésus ? Dieu, le Père de Jésus, dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute mon affection » (Matthieu 3, 17). Dieu a reconnu Jésus son Fils. Jésus, le Fils de Dieu incarné dans le sein de la Vierge Marie, dit de Dieu son Père : …Il m’a dit : « Tu es mon Fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » (Psaume 2,7). « Mon Père m’a envoyé… », « Je fais la volonté de mon Père » (…) : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire le Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement » (Jean 5,19). Ainsi, éduquer à la paternité est avant tout une invitation à poser son regard sur Dieu afin de l’imiter dans la manière dont Il est en relation avec son Fils Jésus. Dieu engendre le Fils en prenant bien soin de s’entretenir au préalable avec ses vis-à-vis divins avec qui Il est en relation : La Sainte Trinité (le Père – le Fils - le Saint-Esprit) et La Vierge Marie avec qui s’établit une Alliance, et en qui le Verbe de Dieu, Jésus, va s’incarner. Et Joseph, l’époux de Marie, que Dieu a choisi pour être le père humain de Jésus. La paternité s’inscrit donc dans le CADRE d’une relation mutuelle, dans une Alliance, dans un dialogue et dans le consentement. C’est le cheminement pour toute paternité responsable et stable. Eduquer à la paternité, s’inscrit dans l’observation du modèle parental de Marie et Joseph. La paternité de Joseph s’est exercée conjointement avec la maternité de Marie. Aucune paternité ne peut se concrétiser sans la maternité. La paternité existe grâce à la maternité et vice-versa. Chacun a assuré son rôle propre, mais en synergie l’un avec l’autre, pour assurer l’éducation de Jésus. La croissance de Jésus, de l'enfance à l'âge adulte (Lc 2, 40), a eu besoin de l'action éducative de ses deux parents. Eduquer à la paternité à l’exemple de la paternité de Saint Joseph. Saint Joseph est l’époux de Marie (Matthieu 1,16.19) et le père de Jésus (Lc 4,22 ; Jn 6,42 ; cf. Mt 13,55 et Mc 6,3). Il a assumé sa paternité légale en donnant à l’Enfant le nom révélé par l’ange (Mt 1,21). Donner le nom est un signe d’appartenance et indique également l’identité et la vocation d’une personne. Saint Joseph est un homme pieux qui vit dans la crainte de Dieu. Il est à l’écoute, attentif. Il est un père travailleur. Un charpentier, appliqué et soigné dans son métier… Il est un transmetteur – Il a appris à Jésus à travailler… Saint Joseph est l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide […]. Saint Joseph est « père aimé, père dans la tendresse, père dans l’obéissance, père dans l’accueil, père au courage créatif ». (Pape François) 1 La paternité, un projet. L’homme qui est habité par un désir de paternité et qui envisage de devenir "papa", devra l’inscrire dans un projet. D’abord personnel, car il s’agira de progéniture, d’un enfant à procréer, à reconnaître, en lui donnant son nom. Cela implique un engagement à prendre, une responsabilité à assumer, une co-éducation à assurer conjointement avec la maman. Par la conduite de la vie de l’enfant de sa conception à sa naissance et jusqu’à sa pleine émancipation de personne devenue adulte autonome et responsable. L’homme qui aspire à la paternité doit au préalable, poser une réflexion et faire des choix. Et le premier de ces choix est celui de la personne avec qui il fondera sa coparentalité : choix conscient de l’épouse, de la femme, de la maman avec qui et grâce à qui, il va réaliser son projet de paternité. Toute paternité conduit à trois naissances à gérer : La femme\

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 17 16 DOSSIER "I l est nécessaire de remettre la figure paternelle dans la parentalité. Or, d’après mon expérience, le père n’est pas considéré comme un parent, mais comme un « sous-parent ». Ainsi s’exprimait avec irritation, Brice, un père, le 13 novembre 2021, dans le journal radiophonique de Radio Caraïbe International en Martinique, lors d’une manifestation de pères en lien avec la Marche des pères pour l’égalité parentale en France. Les besoins et les attentes des membres de nos familles demeurent universels : sécurité, amour, liberté, joie, solidarité, valeurs et projets communs, respect, reconnaissance. En 2016, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) dénombrait en Martinique, 43.614 familles monoparentales, soit 39.010 mères seules avec enfants et 4604 pères seuls avec enfants. Ces données témoignent du nombre de personnes concernées par cette particularité familiale. Pour l’Etat-civil, le statut de père est attribué à l’époux de la mère ou à un homme qui déclare officiellement reconnaître un enfant comme le sien. Cependant, la fonction paternelle peut être exercée par un père célibataire, marié, veuf, divorcé, par un père adoptif ou encore par un beau-père. Parfois, un grand-père, un parrain, un oncle ou un grand frère jouent ce rôle auprès de certains enfants. La question de la place des pères suite à une séparation de couple parental ou conjugal tient donc une place importante dans notre société. La démission du père biologique débute parfois très tôt, suite à l’annonce de la grossesse et se traduit par la fuite. La future mère se retrouve à vivre le deuil d’une relation amoureuse et à s’organiser au mieux pour accueillir son enfant. Au niveau de la Caisse d’Allocations Familiales de Martinique, un nombre non négligeable de demandes d’aides financières est observé, en lien avec des séparations parentales parfois associées à des conflits de couples. Des pensions alimentaires ne sont pas versées de façon régulière et parfois elles demeurent inexistantes. Certains pères se soumettent à leurs obligations, mais refusent les contacts avec leurs enfants. Dans ces situations compliquées, en plus des difficultés matérielles, se manifestent plus ou moins des souffrances psychologiques. Elles sont souvent ignorées ou refoulées pour tous les membres des familles concernées. Cette souffrance est encore plus vive, quand un enfant n’a pas été reconnu à l’Etat-civil par son père. Il est pour ainsi dire condamné à vivre sans ce « re-père ». Plus globalement, c’est l’ensemble de la société qui subit les conséquences de ces déséquilibres familiaux. Il existe des dispositifs juridiques pour permettre le maintien de la relation entre père et enfant, suite à une séparation des parents. Les parents, grands-parents, les adolescents qui le souhaitent peuvent s’adresser aux services du Juge aux Affaires familiales, de médiation familiale ou encore à des associations engagées dans le soutien à la parentalité. Il devient malgré tout urgent de chercher ensemble et de trouver des réponses adaptées, personnalisées si nécessaires, pour limiter ces souffrances, suite à des liens paternels défaillants. La médiation familiale permet de cheminer vers un mieux- être des familles, malgré la séparation des parents. Notre société martiniquaise, avec ses particularités, est soumise à des réalités familiales parfois complexes. Il est possible cependant de contribuer à de meilleures relations entre pères et enfants, entre pères et mères, suite à une séparation des parents. Retrouver son rôle de père et apaiser notre société naît maman - l’homme naît papa et tous deux accueillent l’enfant-nouveau-né. L’un compte sur l’autre, l’un a besoin de l’autre pour grandir. Chacun dans son état de maman, de papa, d’enfant, devra trouver sa place et s’épanouir dans cette sphère relationnelle. Ainsi, éduquer à la paternité est un enjeu important. Il s’agira de préparer l’homme à l’accomplissement d’u\ ne mission capitale. L’homme doit accepter sa paternité et la vivre. Il doit reconnaître son enfant, juridiquement, en lui donnant son nom. Socialement, en l’introduisant dans la société… biologiquement, car il a contribué à sa conception… Dès lors, il a son enfant dans ses tripes, dans son sang pourrait-on dire. Il aura à se battre de toutes ses forces pour le faire grandir. Psychologiquement, parce qu’il a la charge mentale de porter l’enfant psychiquement. Ce petit garçon nouveau-né ou cette petite fille nouvelle-née, va le travailler, il changera son être en profondeur. L’homme devenu père n’est plus le même que quand il était sans enfant à charge. Et spirituellement, car son enfant sur qui il exerce sa paternité est appelé à travers lui à la Vie terrestre, mais sa destinée est l’Éternité. Le père a donc la responsabilité d’éduquer un enfant qui appartient à Dieu. Il devra donc adopter une posture d’attachement à sa progéniture, car fondamentale pour l’identification et l’équilibre de l’enfant. Mais aussi une posture de détachement progressif, car le père devra préparer et accepter l’émancipation de son enfant afin de lui permettre de prendre son envol, d’aller vers la destinée qui est la sienne. Qui éduque à la paternité ? C’est DIEU lui-même qui pose son regard d’Amour sur le papa, nouveau-né dans sa paternité. Il l’appelle à collaborer à la réalisation de son plan d’Amour pour chacune de ses créatures. Il place le papa devant le mystère de l’Homme dans la création. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, (Genèse 1,27-28). Dieu se donne un Fils, Jésus, et donne ainsi à l’homme un modèle de paternité pour le guider dans sa VOCATION PATERNELLE. C’est Jésus, le premier né de tous les hommes. Jésus est pour tous LE CHEMIN – LA VERITE et LA VIE. Pour être éduqué à la paternité, Jésus invite à écouter sa Parole contenue dans l’Evangile… Mais surtout, Jésus, comme Fils, donne à connaître l’enseignement du Père. C’est aussi l’homme lui-même qui s’engage à sa propre préparation à la paternité : il se forme à l’écoute de\ la Parole de Dieu. Il fixe son regard sur Dieu par la prière au quotidien, pour l’Amour de Dieu et du prochain… Il se documente sur la paternité, sur l’éducation... Il prépare so\ n corps à la procréation, pour avoir une fertilité forte (hygiène de vie, exercice physique, alimentation équilibrée…) 2. Ce sont les parents. Car l’éducation à la paternité prend racine dans l’éducation parentale. Les parents étant les premiers éducateurs. Le papa du garçon reconnait son fils et devient son modèle (mon papa est le plus fort des papas). Père et fils s’admirent… Par son exemple de vie, son fils à ses côtés apprend de lui, le regarde dans ses gestes, dans ses paroles, dans sa relation à Dieu. Le fils observe le regard que son papa porte sur Dieu. Son papa vit et agit dans la crainte de Dieu. Maman qui, à l’exemple de la Vierge Marie, par sa proximité avec son fils, par son amour, sa tendresse et sa sagesse, forme le cœur, l’être, de son fils sous l’action invisible du Saint Esprit. Papa et maman, par l’exemple de leur vie, préparent leur fils à sa paternité future. C’est l’épouse, la maman de l’enfant qui reconnaît et conforte le père dans sa paternité, en présentant et en déposant leur enfant nouveau-né dans ses bras lors de sa naissance. C’est le regard d’amour de son épouse, de la maman, posé sur le papa et leur enfant (beau tableau) qui atteste de la paternité, reconnue et par le père et par la mère. Maman fait une place à papa à côté d’elle, pour qu’ensemble, ils s’entraident à exercer conjointement la paternité et la maternité dans l’amour et le respect de chacun, pour le bien-être de l’enfant. C’est la famille élargie qui accompagne avec bienveillance et respect, le père et la mère dans leur paternité et maternité\ . Elle demeure à l’écoute, accueille, encourage, soutient, porte témoignage… C’est Le prêtre qui dit la Parole de Dieu et aide à la discerner. Il invite à la conversion, au pardon... Il propose un accompagnement spirituel pour aider le père et la mère dans leur paternité et maternité… C’est la société qui doit reconnaître la place fondamentale du père, de la mère et de l’enfant, constituant la famille, cellule de base de toute société. Tout devant être mis en œuvre pour accompagner la paternité, la maternité des parents, premiers éducateurs de l’enfant, afin qu’ils remplissent au mieux leur rôle en toute sérénité, en toute quiétude. Eduquer à La paternité, à la maternité, à l’accueil de\ l’enfant à naître, à l’accompagnement de la famille, est l’affaire de tous. Car nous sommes tous appelés à l’édification du règne de Dieu. Yvelise Pastel, Conseillère conjugale et familiale n Auteur de « Eduquer, un Rôle Noble » et « Bâtir son couple sur le roc » 1- Voir ouvrages : « Eduquer, un Rôle Noble » - « Bâtir son couple sur le roc » d’Yvelise Pastel. Ils sont disponibles dans les paroisses (Sainte-Marie – Lamentin – Vert-Pré – Saint-Christophe – Rivière-Salée – Rivière-Pilote – Lorrain – Schœlcher…). 2- Avec un cœur de Père, Joseph a aimé Jésus https://www.laciviltacattolica.fr/avec-un-coeur-de-pere-joseph-a- aime-jesus/ DOSSIER ÊTRE PÈRE…

ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 23 mai 2022 – n° 643 19 18 Agenda de l’Archevêque Dimanche 19 juin : • 9h30 : Confirmation à la paroisse du Morne-des- Esses • 14h : Confirmation à la paroisse de Rivière-Salée • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Lundi 20 juin : • Réunion avec l’Enseignement Catholique Mardi 21 juin : • Assemblée des prêtres Du 22 au 26 juin : • Guadeloupe Mardi 28 juin : • Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale de l’éducation • Remise des diplômes aux étudiants de l’ICEA Mercredi 29 juin : • Rencontre avec les confirmands des paroisses de Carbet, Fonds-Saint-Denis, Morne-Vert et Vert-Pré à l’archevêché • 18h30 : Messe en la fête patronale Saints Pierre et Paul de la paroisse de Marigot Du 1 er au 3 juillet : • Retraite des Servantes Diocésaines Notre Dame de la Délivrande (jeunes femmes au service de l’autel et de l’assemblée) Dimanche 3 juillet : • 8h00 : messe à la paroisse de Redoute DOSSIER ÊTRE PÈRE… Pouvez-vous me présenter le métier de médiatrice familiale ? La médiation familiale est un processus de gestion des conflits familiaux : séparation, divorce, droits de visite et d’hébergement des enfants, conflits intergénérationnels avec les grands parents, ainsi que tout conflit lié à la fratrie, maintien des liens entre grands-parents et petits-enfants, tout conflit qui concerne la famille, y compris entre adultes, décisions pour l’accompagnement des parents âgés ou encore successions conflictuelles. Le médiateur familial est un professionnel diplômé d’Etat. Il respecte des principes déontologiques et observe une stricte confidentialité. Il reste neutre et ne juge pas afin de faciliter les échanges et trouver une solution concrète aux diverses situations. Il prend en compte, de manière très concrète, les besoins de chacun, notamment ceux des enfants. Son rôle est de rétablir la communication et de créer un climat de confiance propice à la recherche d’accords entre les personnes. La médiation familiale peut être engagée lors de rupture familiale entre les grands-parents et les petits-enfants, en cas d’absence de dialogue entre les parents et les enfants, de perte de contact suite à un déménagement, un décès… Quels sont les motifs exprimés par les bénéficiaires en général ? Ils déplorent une communication conflictuelle entre les parents, au sujet du respect des droits de visite, du non- respect du paiement de la pension alimentaire ou d’une décision judiciaire. Quelles sont selon vous, les principales difficultés dont souffrent les pères martiniquais reçus ? Ils souffrent des reproches de la mère des enfants au sujet de leur capacité à éduquer et à protéger leurs enfants. Ils soulignent un manque de reconnaissance positive de leur rôle en tant que père, par la mère. Certains se plaignent des interventions un peu envahissantes de la grand-mère maternelle. Des propos disqualifiants, sources de violence, circulent entre certains parents. Quelles propositions, selon vous, permettraient d’améliorer les relations entre pères et enfants, dans notre société martiniquaise ? Proposer des groupes de partages d’expériences et de solutions entre pères pour qu’ils se sentent en confiance et non jugés. Pouvez-vous ajouter d’autres observations ou propositions qui vous semblent importantes ? J’ai reçu deux garçons adolescents qui vivaient chacun chez un parent et les parents communiquaient sur un mode conflictuel devant les enfants. Je les ai reçus avec leurs parents afin qu’ils verbalisent leurs besoins. L’« ado » qui vivait chez sa mère voulait vivre chez son père avec son frère, ce que la mère refusait. En fin de médiation, les deux parents ont accepté que les deux enfants vivent ensemble chez le père, et en résidence alternée chez la mère. Je note que lorsque les adolescents s’expriment en médiation en étant rassurés, les parents comprennent mieux les besoins des enfants. En conclusion, suite à ces évolutions encourageantes, il existe des raisons d’espérer. Ainsi, de nombreuses personnes vivant des conflits familiaux et en particulier les pères confrontés à une séparation de couple compliquée, pourront s’engager sur ces parcours libérateurs et porteurs d’un renouveau global dans notre société martiniquaise. Catherine Tiburce, Médiatrice familiale et coach parental Marie-Michelle Hilaire, Psychosociologue n E g lise en MARTINIQUE Une E glise engagée... N° 609REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE — 2,00 €8 NOVEMBRE 2020 Hommage au père Filopon Le pape et la question homosexuelle : explication de l'EvêqueDossier : l'action des catholiques dans la Soci?t? E g lise en MARTINIQUE La revue "Eglise en Martinique" a 30 ans ? J?étais malade et vous m?avez visité ! ? N° 614REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE — 2,00 €31 JANVIER 2021 Hommage au père Filopon Sainte Jos?phine Bakhita, de l’esclavage à la saintetéRetraite spirituelle des pr?tresDOSSIER : Actions de l?Eglise auprès des malades et des soignants Règlement à l’ordre de : ADCOM Martinique Nous retourner ce bon, accompagné de votre règlement à : Eglise en Martinique Boîte Postale 586 97207 FORT de France CEDEX E g lise en MARTINIQUE Nom : ........................................................................\ ............................................................................................................... Prénom : ........................................................................\ ..................................................................................................................... Adresse : ........................................................................\ ...............................................................................................................................\ ..... Mail : ........................................................................\ ...............................................................................................................................\ ..................... Tél. : ........................................................................\ ...............................................................................................................................\ ..................... Code Postal : ........................................................................\ ................................................................................................................... Ville : ........................................................................\ ...............................................................................................................................\ ...................... Oui, je m’abonne ! 99.5 - 101.3 et 105.1 MHz www.radiosaintlouis.com Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr A la rencontre de Catherine Tiburce, médiatrice familiale Médiation familiale en Martinique Informations pratiques : Associations agréées par la Caisse d’allocations familiales de Martinique pour assurer un service de médiation familiale • Association pour l’accompagnement à l’insertion et à l’aide à domicile : Le Gros-Morne Tél. : 0596 48 05 12 / 0696 26 43 39 • Association pour la médiation familiale et l’assistance aux familles : Fort-de-France Tél. : 0596 63 53 04 / 0696 39 15 01 • Gaiacs Providence : Trois- Ilets Tél. : 0596 68 31 31 MARTINIQUE 40  GUADELOUPE 44  GUYANE 44  FRANCE et ?tranger 50 

M on Seigneur et mon Dieu, je me prosterne humblement et vous adore. Je me sens impuissant à considérer votre immense bonté, votre amour infini dans la sainte Hostie. Puis je me reconnais incapable d’égaler ma gratitude à cet incompréhensible bienfait, plus je vous supplie avec instanc\ e de mettre vous-même dans mon cœur, les sentiments qui me manquent. Faites que votre amour me détache du monde et de moi-même,et me suggère les paroles qui peuvent mieux vous exprimer mon désir de vous aimer et d’être, à la vie, à la mort, tout à votre divin Cœur (Imprimatur- Paul, Arch. de Montréal) Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ