« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! … Jésus lui dit : Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » (Lc 17, 17.19).
En ce 28e dimanche du Temps ordinaire, il nous est rappelé l’importance de l’action de grâce. Pour grandir dans la foi, il nous faut être reconnaissants envers Dieu pour ses merveilles et ses bienfaits. Dieu agit lorsque nous lui exprimons notre demande avec foi. De « guéri », le Samaritain est « sauvé » parce qu’il a reconnu le passage de Dieu dans sa vie, et cela l’a poussé à montrer toute sa reconnaissance.
Dieu nous fait grâce au quotidien… Et nous, savons-nous être dans l’action de grâce ?
En ce 28e dimanche du Temps ordinaire, il nous est rappelé l’importance de l’action de grâce. Pour grandir dans la foi, il nous faut être reconnaissants envers Dieu pour ses merveilles et ses bienfaits. Dieu agit lorsque nous lui exprimons notre demande avec foi. De « guéri », le Samaritain est « sauvé » parce qu’il a reconnu le passage de Dieu dans sa vie, et cela l’a poussé à montrer toute sa reconnaissance.
Dieu nous fait grâce au quotidien… Et nous, savons-nous être dans l’action de grâce ?
SOMMAIRE
-
ÉDITORIAL
-
MOT DE L’ÉVÊQUE - « Montrer Jésus »
-
ÉGLISE UNIVERSELLE - Message du Pape François pour la Journée Mondiale des Missions 2022
-
LITURGIE - La Parole Dominicale
-
VIE DU DIOCÈSE
-Focus sur la Paroisse Sainte Anne
-Communauté Mère du Divin Amour (CMDA)
-Foi & Lumière - Une aventure humaine extraordinaire
-L'Église de Ducos "se met au vert"
-Rassemblement annuel de la Fraternité Lataste
-
PAGE JEUNES
-
LA MINUTE CRÉOLE
-
DOSSIER : L’Eglise de Martinique est-elle missionnaire ?
-
AN TJÈ LÉGLIZ-LA
-
AGENDA DE L’ÉVÊQUE
-
MÉDIAS
Voir tous les numéros
Page 1
E g lise
en MARTINIQUE
L’ EE glise de Martinique
est-elle missionnaire ?
N° 647
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE — 2,00 €
9 OCTOBRE 2022
Hommage au père Filopon
Journée mondiale des missions 2022
Page 2
23
S ommaire
« I
l ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir
sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! … Jésus lui dit :
Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » (Lc 17, 17.19).
En ce 28e dimanche du Temps ordinaire, il nous est rappelé
l’importance de l’action de grâce. Pour grandir dans la foi, il\
nous faut être reconnaissants envers Dieu pour ses merveilles
et ses bienfaits. Dieu agit lorsque nous lui exprimons notre
demande avec foi. De «guéri», le Samaritain est «sauvé»\
parce
qu’il a reconnu le passage de Dieu dans sa vie, et cela l’a poussé\
à montrer toute sa reconnaissance.
Dieu nous fait grâce au quotidien… Et nous, savons-nous être
dans l’action de grâce ?
Du 16 au 23 octobre 2022, l'Eglise catholique célèbrera la
Semaine Missionnaire Mondiale. Pour la Journée Mondiale
des Missions (dimanche 23 octobre), le Saint-Père a choisi
comme thème : « V ous serez mes témoins » (Ac 1, 8). Dans son
Message, il nous propose de nous arrêter sur trois expressions
clés, synthèse des trois fondements de la vie et de la mission
des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités
de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit
viendra sur vous ».
Pas de moisson, sans mission… Le Seigneur ne cesse de nous
appeler à travailler à sa vigne. Le devoir missionnaire concerne
tous les fidèles. Différents mouvements sont à l’œuvre da\
ns
notre diocèse. C’est le cas de « Foi et Lumière », de l’\
équipe
« Eglise verte » de la paroisse de Ducos, de la Fraternité Lataste,
des jeunes du groupe « Les nomades du Rosaire » qui nous font
partager leurs actions.
Par ailleurs, nous accueillons en Martinique la « Communauté
Mère du Divin Amour ». La cérémonie de la prise de tenue
communautaire de dix laïcs a eu lieu en août dernier.
Que le Seigneur accompagne tous ces groupes dans leurs
missions.
C’est en lien avec la Journée missionnaire mondiale que votre
revue propose un dossier intitulé « L’Eglise de Martinique est-
elle missionnaire ? ». Il est introduit par notre vicaire épiscopal.
« Jésus, maître, prends pitié de nous » : La parole de Jé\
sus est
chemin de guérison. En ce mois d’octobre, mois du Rosaire et
de la mission universelle, par l’intercession de maman Marie,
prions Dieu notre Père de nous aider à demeurer dans son
amour, à être des serviteurs reconnaissants et à trouver notre
mission. Posons des actes concrets pour témoigner de notre foi.
Bon dimanche à tous !
Justine Lordinot ■
AGENDA DE L'EVEQUE 19
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• L’identit\b missionnaire
• Baptis\b et missionnaire
• T\bmoignages…
1 - Comment d\bfi nis-tu la mission ? En as-tu une \n au sein de ta paroisse ? Est-ce important ?
2 – Quelles sont les diffi cult\bs et les bienfaits que l’on peut rencontrer en accomplissant la mission ?
• Focus sur la Paroisse de Sainte-Anne
• Communaut\b Mère du Divin Amour (CM\nDA)
• Foi & lumière Une aventure humaine extraordinaire
• L’Eglise de Ducos se met au « vert »
• Rassemblement annuel de la Fraternit\b Lataste
• Page Jeunes + 15
• La Minute cr\bole
• « Montrer J\bsus »
• Message du saint-père F rançois pour
la Journ\be Mondiale des Missions 2022
3
EGLISE UNIVERSELLE\C
7
•
8
10
11
12
13
17
14
15
16
Couverture : ©Fabrice Defremont
1 - Comment d\bfi nis-tu la mission ? En as-tu une \n1 - Comment d\bfi nis-tu la mission ? En as-tu une \n
AN TJÈ LÉGLI\b-LA 18
Dossier : L’EGLISE DE MARTINI\CQUE
EST-ELLE MISSIONNAIRE ?
MÉDIAS 19
4
6
EDITORIAL 2
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. \
05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70
SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586
97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com
Page 3
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 3
N
ous sommes le vendredi
27 Février 2015 à la Sainte-
Baume. Depuis peu de jours,
le pape François me demande de
quitter ma communauté pour
exercer la charge d’archevêque en
Martinique. L’annonce officielle est
prévue pour le 7 Mars. Le moment est
chargé d’émotion, d’interrogation,
de supplication. Personne, ou
presque, n’est au courant et chaque
minute en communauté est vécue
avec une intensité particulière…
Comme chaque soir depuis
huit siècles, les frères font une
procession jusqu’à l’image de la
sainte Vierge en chantant le Salve
Regina. Les lampes sont éteintes.
Deux flambeaux nous guident. Le
chant s’élève. Ce dernier temps de la
journée a toujours été mon préféré
depuis 22 ans. Ce sera bientôt fini.
De petites larmes coulent lorsque la
mélodie suave nous fait prononcer
ces paroles « et Jesum benedictum
fructum ventris tui, nobis, post
hoc exsilium, ostende ». Ces mots
antiques s’ancrent en moi : ils
s’adressent à Marie, l’Étoile du matin.
Ils sont tournés vers Jésus notre seul
Seigneur… J’y vois la joie suscitée
par l’Esprit en Jean-Baptiste dans le
sein d’Elisabeth lorsque Marie vient
vers eux enceinte de Jésus (Lc 1,39-
40) ; j’entends la réponse de Jésus à
Philippe « qui m’a vu a vu le Père »
(Jn 14,8) : « Jesum ostende ». Voilà
la devise épiscopale ! Fin du 1er
épisode.
Quelques semaines après, le décor
a changé. Arrivé en Martinique
pour une nouvelle vie, l’évêque
ne s’appartient plus. Cette devise
si intime est publiée comme signe prophétique de la mission
personnelle du nouveau pasteur.
Mais voilà que l’Esprit-Saint
choisit le père Marcel Crépin,
alors vicaire épiscopal et
curé de la cathédrale et toute
une équipe pour s’emparer
du slogan. Un logo est dessiné.
Beau, simple, expressif, il est diffusé
sur des T-shirts « même pas peur »,
des autocollants, des supports
divers. Un défi missionnaire est lancé
sur les réseaux : faire une photo
du logo avec diverses personnes
partout en Martinique. Le Peuple
de Dieu « valide » le slogan et reçoit
5/5 l’appel de l’Esprit-Saint. Fin du
2e épisode.
Dès septembre 2015, une démarche
synodale, suggérée par les prêtres,
est lancée. Ecclesia’M 2020 ! rassemble
plus de 100 réunions un peu partout.
Autour de l’évêque, les fidèles les
plus engagés de nos communautés.
Des lignes forces se dessinent et
5 chantiers pastoraux s’ouvrent
(Familles, Paroisses, Jeunes, Société,
Santé). Une prière est diffusée, reprise
à chaque messe « Apprends-nous, avec
l'aide de la Vierge Marie, comment
MONTRER JESUS partout en Martinique
et au-delà, personnellement et en
Eglise ». La formule « Montre Jésus » fait
alors son entrée dans l’espace sacré :
des banderoles sont installées dans
certains lieux de culte, des chasubles et
des étoles sont brodées… Les grandes
assemblées synodales de 2017 en font
une priorité pour tous les catholiques :
« être toujours prêts à rendre compte de
l'espérance qui est en nous » (1P 3,16).
« Montrer Jésus » devient l’appel
de Dieu à notre Église diocésaine : un
contrat entre nous et Dieu. Fin du 3e
. épisode.
2020, l’Histoire continue. Des Conseils de
prêtres et de laïcs réfléchissent à la suite.
Un nouveau Plan pastoral « CAP2025 »
est promulgué par l’évêque. Il ne
comprend que 4 orientations (dont :
« les 5 essentiels », « l’organisation » et
« la formation ») mais l’option prioritaire
pour la mission, l’évangélisation et le
témoignage est encore mise en avant.
Dieu, et nous avons de la suite dans les
idées ! Cet épisode n’est pas terminé :
7 ans après, où en sommes-nous de
cet appel ? Vous, moi, nos familles, nos
quartiers, nos PCE, nos communautés,
nos groupes, nos paroisses, notre
diocèse… ? Est-ce que tu « montres
Jésus » ?
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
« Montrer Jésus »
MOT DE L’ÉVÊQUE
signe prophétique de la mission
personnelle du nouveau pasteur.
Mais voilà que l’Esprit-Saint
une équipe pour s’emparer
du slogan. Un logo est dessiné.
. épisode.
Mais voilà que l’Esprit-Saint
Comment une pieuse supplique mariale est devenue
le slogan des disciples missionnaires de Martinique.
l'aide de la Vierge Marie, comment
MONTRER JESUS partout en Martinique
et au-delà, personnellement et en
Page 4
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 4
EGLISE UNIVERSELLE\n
C
hers frères et sœurs !
Ces paroles sont celles de
la dernière conversation de
Jésus Ressuscité avec ses disciples,
avant de monter au Ciel, telle qu'elle
est décrite dans les Actes des Apôtres :
« Vous allez recevoir une force quand
le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous
serez alors mes témoins à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie, et
jusqu’aux extrémités de la terre »
(Ac 1, 8). Et c'est aussi le thème de la
Journée Mondiale des Missions 2022
qui nous aide, comme toujours, à vivre
le fait que l'Eglise est missionnaire par
nature. Cette année, elle nous donne
l'occasion de commémorer quelques
anniversaires importants pour la vie
et la mission de l'Église : la fondation,
il y a 400 ans, de la Congrégation de
Propaganda Fide - aujourd'hui pour
l'Evangélisation des Peuples - et, il y a
200 ans, l’Œuvre pour la Propagation
de la Foi qui, avec l’Œuvre de la
Sainte enfance et l’Œuvre de saint
Pierre apôtre, a obtenu il y a 100 ans
la reconnaissance "Pontificale".
Arrêtons-nous sur ces trois expressions
clés qui résument les trois fondements
de la vie et de la mission des disciples :
« Vous serez mes témoins », « jusqu’aux
extrémités de la terre » et « vous allez
recevoir une force quand le Saint-
Esprit viendra sur vous ».
1.
« Vous serez mes témoins » -
L'appel de tous les chrétiens à
témoigner du Christ
C’est le point central, le cœur de
l'enseignement de Jésus aux disciples
en vue de leur mission dans le monde.
Tous les disciples seront témoins
de Jésus grâce au Saint-Esprit qu'ils
recevront : ils seront constitués comme
tels par grâce. Où qu'ils aillent, où
qu'ils soient. De même que le Christ
est le premier envoyé, c'est-à-dire
missionnaire du Père (cf Jn 20, 21) et,
en tant que tel, son « témoin fidèle »
(cf. Ap 1, 5), de même tout chrétien
est appelé à être un missionnaire
et un témoin du Christ. Et l'Église,
communauté des disciples du
Christ, n'a d'autre mission que celle
d’évangéliser le monde en témoignant
du Christ. L'identité de l'Église est
d'évangéliser.
Une relecture d'ensemble plus
approfondie éclaire certains aspects
toujours actuels pour la mission
confiée par le Christ à ses disciples :
« Vous serez mes témoins ». La
forme plurielle souligne le caractère
communautaire-ecclésial de l'appel
missionnaire des disciples. Tout
baptisé est appelé à la mission dans
l'Église et par mandat de l'Église : la
mission se fait donc ensemble, et non
individuellement, en communion avec
la communauté ecclésiale et non de sa
propre initiative. […]
Deuxièmement, il est demandé aux
disciples de vivre leur vie personnelle
dans une optique de mission : ils sont
envoyés par Jésus dans le monde non
seulement pour faire la mission, mais
aussi et surtout pour vivre la mission
qui leur a été confiée ; non seulement
pour rendre témoignage, mais aussi
et surtout pour être des témoins du
Christ. […]
Par conséquent, en dernière analyse,
le véritable témoin c’est le “martyr”,
celui qui donne sa vie pour le Christ
en échange du don qu'il nous fait de
lui-même. « La première motivation
pour évangéliser est l’amour de Jésus
que nous avons reçu, l’expérience
d’être sauvés par lui qui nous pousse
à l’aimer toujours plus » (Evangelii
gaudium, n. 264).
Enfin, en ce qui concerne le témoignage
chrétien, l'observation de saint Paul VI
reste toujours pertinente : « L’homme
contemporain écoute plus volontiers
les témoins que les maîtres ou,
s’il écoute les maîtres, c’est parce
qu’ils sont des témoins » (Evangelii
Nuntiandi, n. 41). Par conséquent, pour
la transmission de la foi, le témoignage
de la vie évangélique des chrétiens
est fondamental. De même, la tâche
de proclamer sa personne et son
message reste tout aussi nécessaire.
[…] J'exhorte donc chacun à retrouver
le courage, la franchise, cette parrhésie
des premiers chrétiens, pour
témoigner du Christ en paroles et en
actes, dans tous les domaines de la vie.
2.
« Jusqu’aux extrémités de la
terre » - L’actualité perpétuelle
d'une mission d'évangélisation
universelle
En exhortant les disciples à être
ses témoins, le Seigneur ressuscité,
leur dit là où ils sont envoyés : « A
Jérusalem, dans toute la Judée et
la Samarie, et jusqu’aux extrémités
de la terre » (Ac 1,8). Le caractère
universel de la mission des disciples
la Journée Mondiale des Missions 2022
MESSAGE DU SAINT-PÈRE FR\CANÇOIS POUR
« Vous serez mes témoins » (Ac 1,8)
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 5
apparaît clairement ici. Le mouvement
géographique “centrifuge” est mis
en évidence, presque en cercles
concentriques, de Jérusalem
considérée par la tradition juive
comme le centre du monde, à la
Judée et la Samarie, et « jusqu’aux
extrémités de la terre ». […]
L'indication « jusqu'aux extrémités
de la terre » interpellera les disciples
de Jésus à toutes les époques et les
poussera à aller au-delà des lieux
habituels pour lui rendre témoignage.
Malgré toutes les facilités dues aux
progrès de la modernité, il existe
encore aujourd’hui des zones
géographiques où les missionnaires
témoins du Christ ne sont pas encore
arrivés avec la Bonne Nouvelle de son
amour. D'autre part, aucune réalité
humaine ne devrait être étrangère à
l'attention des disciples du Christ dans
leur mission. L'Église du Christ a été,
est et sera toujours “en sortie” vers de
nouveaux horizons géographiques,
sociaux et existentiels, vers des lieux et
des situations humaines “limites”, afin
de témoigner du Christ et de son amour
à tous les hommes et toutes les femmes
de tout peuple, de toute culture et de
tout statut social. En ce sens, la mission
sera toujours aussi missio ad gentes,
comme nous l'a enseigné le Concile
Vatican II, car l'Église devra toujours
aller au-delà, au-delà de ses propres
limites, pour témoigner de l'amour du
Christ à tous. […]
3.
« Vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra
sur vous » - Laissez-vous toujours
fortifier et guider par l'Esprit
En annonçant aux disciples leur
mission d'être ses témoins, le Christ
ressuscité promet également la grâce
pour une si grande responsabilité :
« Vous allez recevoir une force
quand le Saint-Esprit viendra sur
vous ; vous serez alors mes témoins »
(Ac 1, 8). En effet, selon le récit des
Actes des Apôtres, c'est précisément
après la descente de l'Esprit Saint
sur les disciples de Jésus qu'a lieu
la première action de témoignage
au Christ mort et ressuscité, avec
une proclamation kérygmatique, le
discours missionnaire de saint Pierre
aux habitants de Jérusalem. Ainsi
commence l'ère de l'évangélisation
du monde par les disciples de Jésus,
qui étaient avant faibles, craintifs et
fermés. L'Esprit Saint les a fortifiés,
leur a donné le courage et la sagesse
de témoigner du Christ devant tout le
monde. […]
C'est à la lumière de l'action de l'Esprit
Saint que nous voulons aussi lire les
anniversaires missionnaires de cette
année 2022. L'institution de la Sacrée
Congrégation de propaganda fide,
en 1622, était motivée par le désir de
promouvoir le mandat missionnaire
sur de nouveaux territoires. […]
Le même Esprit, qui guide l'Église
universelle, inspire également des
hommes et des femmes simples pour
des missions extraordinaires. C'est
ainsi qu'une jeune fille Française,
Pauline Jaricot, fonda l’Œuvre
pour la Propagation de la Foi, il y a
exactement 200 ans. […] De cette idée
géniale est née la Journée Mondiale
des Missions, que nous célébrons
chaque année, et dont la collecte dans
toutes les communautés est destinée
au fonds universel avec lequel le Pape
soutient l'activité missionnaire. […]
Chers frères et sœurs, je continue
à rêver d'une Église entièrement
missionnaire et d'un nouveau
printemps missionnaire des
communautés chrétiennes. Et je
répète le souhait de Moïse pour le
peuple de Dieu en chemin : « Si le
Seigneur pouvait faire de tout son
peuple un peuple de prophètes ! »
(Nb 11, 29). Oui, puissions-nous tous,
dans l'Église, être ce que nous sommes
déjà en vertu de notre baptême :
des prophètes, des témoins, des
missionnaires du Seigneur ! Avec
la puissance de l’Esprit Saint, et
jusqu'aux extrémités de la terre.
Ô Marie, Reine des Missions, priez
pour nous !
Rome, Saint Jean de Latran,
6 janvier 2022, Épiphanie du Seigneur.
Pape François
■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 6 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 66
Dimanche 9 octobre \b0\b\b
la P
P arole DDominicale
28 ème dimanche du temps ordinaire - Année C
L
a lèpre est au rendez-vous de ce
dimanche : celle de Naaman au deuxième
livre des Rois et celle des dix lépreux
croisés par Jésus d’après le récit de saint Luc.
Faut-il rappeler que la lèpre est autant une
maladie physique que sociale ? Qu’elle est
autant une maladie du corps de la personne
qu’une maladie du corps social ?
Avant d’avoir pu être guérie, la lèpre était un
fléau et la seule façon de s’en protéger était
d’exclure les lépreux, de les parquer, de les
isoler, en bref de les mettre en quarantaine,
de les marginaliser.
Avez-vous été frappés par ce récit de guérison
collective ? Dix lépreux sont guéris, mais à un
seul Jésus déclare : ta foi t’a sauvé.
Mais, ne devaient-ils pas tous avoir la foi ?
Les voilà, tous les dix, à l’entrée du village.
Respectueux de la Loi, ils se tiennent à distance,
car ils ont conscience de leur état de paria, qui les
excluait de la vie sociale et religieuse du peuple
élu. De loin, ils interpellent Jésus en l’appelant
comme les disciples : Maître. Jésus est, à leurs
yeux, leur unique sauveur et leur confiance en
Lui s’exprime par ce simple cri : Aie pitié de nous.
Tout comme les lépreux, Jésus respecte la Loi.
De loin, il leur commande de faire constater
leur guérison par les prêtres, seuls autorisés
par la Loi à réintroduire dans l’assemblée ces
hommes rongés par la lèpre-péché. Et, parce
qu’ils ont confiance en la parole de Jésus, les
dix se mettent en route sans avoir constaté leur
guérison. C’est en cours de route qu’ils seront
purifiés, nous dit l’évangile.
Dans le texte des Rois comme dans celui de
Luc, l’accent est mis sur le caractère étranger
du lépreux qui est guéri. Naaman est un Syrien
et le lépreux qui vient remercier Jésus est un
Samaritain.
Ainsi sont-ils deux fois lépreux, deux fois rejetés :
comme lépreux et comme étrangers. Parce que la
lèpre est aussi une maladie sociale, la guérison
passe, dans l’un comme dans l’autre cas, par
un acte de société : Naaman doit se plonger
sept fois dans le Jourdain et les lépreux de Luc
doivent aller se montrer aux prêtres.
Ce qu’il y a d’étonnant, c’est qu’un seul des
dix ne va pas obéir à l’ordre de Jésus. C’est le
Samaritain. Constatant sa guérison, il fait demi-
tour, se jette aux pieds de Jésus et l’adore, en
rendant grâces. Et c’est aussi à lui seul que Jésus
dit : Relève-toi, ta foi t’a sauvé.
Seul le samaritain est parvenu à la foi qui sauve.
Sa guérison corporelle est le signe d’une autre
guérison, bien plus profonde, celle du cœur,
ce que le texte de l’évangile a souligné, nous
parlant de purification et non pas de guérison.
Être purifié, c’est recevoir un cœur nouveau, non
plus un cœur avide qui demande des bienfaits,
mais un cœur libéré et reconnaissant. La foi du
Samaritain l’a élevé du bienfait reçu jusqu’à son
bienfaiteur. Dieu n’est plus pour lui le moyen
d’obtenir ce qu’il désire, mais l’objet même de
son désir.
Gratuité du don, reconnaissance. C’est aussi
l’exemple qui nous est donné par la guérison
de ce général syrien, du nom de Naaman, dont
nous a parlé la première lecture. Il était venu
se présenter devant le prophète Élisée avec de
nombreuses richesses qui devaient lui valoir sa
guérison de la lèpre. Or l’homme de Dieu ne le
reçut pas, il lui fit tout simplement dire par son
serviteur d’aller se baigner dans le Jourdain.
Naaman était indigné : quoi, on se moquait de
lui, lui qui avait fait un si long voyage et avait
de quoi payer largement sa guérison. Il s’en
retournait vexer, quand un de ses serviteurs
lui fit remarquer que si on avait exigé de lui
une chose difficile, il l’aurait accompli, alors
pourquoi pas cette baignade répétée dans le
fleuve sacré. Ce qu’il fit et fût guéri.
Une nouvelle vie sourit pour lui. Et cette nouvelle
vie se concrétise par deux actes significatifs.
Tout d’abord, la reconnaissance et l’action de
grâces vis-à-vis du prophète Élisée. Celui-ci
cependant refusa ses présents, lui disant : par la
vie du Seigneur que je sers, je n’accepterai rien.
Il voulait lui signifier par là, que son Dieu est
celui qui donne généreusement, gratuitement,
et non pas celui qui reçoit.
Ensuite, deuxième geste, un engagement de
vivre de façon nouvelle et différente : Naaman
voulut devenir un adorateur du vrai Dieu, et
pour bien signifier son engagement, il emporta
avec lui de la terre du pays de ce Dieu, pour que,
même en terre païenne, il puisse le vénérer.
Ce que la parole de ce dimanche veut nous
dire, c’est que notre foi doit déboucher sur la
reconnaissance. Et qu’est-ce la reconnaissance ?
C’est prendre conscience que tout le bien en
nous, tout ce que nous faisons de bien, vient
de l’Esprit d’amour que nous avons reçu au
baptême. Là, nous n’aurons jamais fini de nous
émerveiller, d’apprendre, selon l’expression de
saint Paul, la largeur, la longueur, la profondeur
de l’amour dont Dieu nous aime.
Nous n’arrivons jamais à nous persuader
assez que Dieu nous aime à ce point. Nous ne
parviendrons jamais à croire vraiment que le
Père nous exauce toujours, que tout ce qui est
à Lui est à nous, comme il l’a dit au fils aîné, et
qu’il faut commencer à y croire.
Cette reconnaissance là, nous en avons tellement
besoin. Elle permet : de nous transformer ; de
nous convaincre ; de nous améliorer. Il importe
de laisser enfin l’Esprit d’amour qui nous habite,
nous révéler son vrai visage et prendre en nous
la place qu’il souhaite occuper, afin de servir
nos frères.
En conclusion, La foi n’est pas qu’une destinée
individuelle, elle atteint la relation entre les
hommes ; elle ne guérit pas seulement la peau
du lépreux, elle modifie aussi le tissu du corps
social. Dans la foi, le lépreux cesse d’être un
lépreux et l’étranger cesse d’être un étranger.
L’homme n’est plus réduit à ses rôles ou à ses
handicaps. Et voici que Naaman emporte la
terre d’Israël dans son pays. Acte symbolique :
Dieu est déjà ailleurs.
Oubliant un peu le « moi », efforçons-nous de
reconnaître cette présence en nous et nous
entendrons la même parole. Amen
P. Habens Simon, CSSp
Administrateur de Sainte-Anne ■
2 Rois 5,14-17 • \9 Psaume 97 (98) • 2 \9Timo\bhée 2,8-13 • \9 Luc 17,11-19
LITURGIE
Page 7
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 7
La commune de Sain\be-Anne es\b si\buée à l’ex\brême Sud de la
Mar\binique. Elle s’é\bend sur 3482 hec\bares. Le nombre d’habi\ban\bs
es\b de 4200 environ. Ils s’appellen\b Sain\bannais / Sain\bannaises.
L
a commune présente de nombreuses plages de sable blanc dont la célèbre
plage des Salines. Les cultures maraîchères s’y sont développées, dont 115
hectares de melons. On y trouve également la Station d’essais en culture
irriguées sur 30 hectares.
En 1609 une chapelle est édifiée pour les 700 habitants qui vivent autour d’une dizaine
exploitations sucrières. La culture de la canne à sucre couvre l’essentiel des
terres cultivables.
En 1730, Sainte-Anne devient une paroisse indépendante.
En 1762, puis 1808, les Anglais tentent en vain de nouvelles invasions.
En 1837, Sainte-Anne est érigée en commune autonome.
En 1848, l’abolition de l’esclavage semble s’être passée sans heurt.
En 1869, la construction de l’usine du Marin concurrence les petites installations et peu
à peu les habitations périclitent.
En 1870, une grave insurrection éclate dans le Sud.
Au début du XX
ème siècle, la commune est réputée pour la qualité de son élevage ovin
et la richesse se sa faune. Les deux guerres mondiales entraînent ici comme partout de
grandes difficultés pour la population. Lorsqu’en 1969 l’usine du Marin ferme ses portes,
la culture de la canne est presque totalement abandonnée, remplacée pour l’économie
de la commune, par le tourisme et l’élevage, ainsi que la production de melons.
La commune accueille le Sanctuaire Notre Dame de la Salette.
C’est l'abbé Hurard qui est à l’origine de l'édification du calvaire, à partir de 1869, il plante
une croix sur le morne qui domine le bourg, juste derrière l'église. C'est aussi le début
du pèlerinage de Notre Dame de la Salette, institué le 19 Septembre et qui rassemble
chaque année plusieurs milliers de fidèles.
L'église de Sainte-Anne est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1992.
Pour le diocèse, le sanctuaire est une chance parce qu’il rassemble
des pèlerins qui viennent de tout le diocèse et
aussi de l’extérieur, parce qu’il répand le message
évangélique et qu’il a le rayonnement d’un centre
spirituel, parce qu’il accueille ceux qui sont plus
ou moins loin de l’Eglise, ceux qui désirent renouer
avec elle sans trop se faire remarquer. Le chemin de
la consolation est constitué d’un cadre temporel et
d’un cadre spirituel.
Au cours de cette année 2022 sera inauguré un
chemin de la consolation pour les femmes qui ont
perdu un enfant.
• Administrateur de la paroisse :
P. Habens Simon, CSSp (nommé
le 1
er septembre 2019 )
• Paroisse fondée en 17 31 , elle
accueille le Sanctuaire Notre
Dame de la Salette
• Fête patronale : 26 juillet
• Pèlerinage de Notre-Dame de
La Salette : 19 septembre
Nous contacter
Presbytère : Rue Abbé François
Saffache, BP 7,
97227 Sainte Anne, Martinique
✆ 05967673 6 0
https://steanne.eglisemartinique.fr
Messes dominicales :
samedi 18h - dimanche 9 h
Messe en semaine :
mardi 6h 30 L'église de Sainte-Anne est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1992.
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chemin de la consolation pour les femmes qui ont
Pour le diocèse, le sanctuaire est une chance parce qu’il rassemble
Messes dominicales :
Administrateur de la paroisse :
la Paroisse de
Sainte-Anne
Focus sur
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 8
A
près la liturgie de la parole, la cérémonie de la prise
de tenue communautaire a débuté par l’appel des
candidats, puis la lecture des extraits du livre de vie
(livre qui tient lieu de constitution pour la communauté et
qui donne les différents repères de la vie communautaire).
Après la bénédiction des tenues par notre archevêque et
leur revêtement par les candidats, Mgr Macaire a procédé
à la bénédiction des nouveaux communautaires.
CMD A
Le nom de la communauté
« Mère du Divin Amour » Jésus
est le divin amour et Marie est
la mère du Divin Amour. Ce
nom traduit sa vocation et sa
spiritualité.
Les couleurs
• Le blanc (haut de la tenue)
et le violet (bas de la tenue)
traduisent le dénuement qui
donne accès aux trésors de
paix, de joie de d’amour.
• Ces couleurs sont admises
comme couleurs liturgiques
par l’église notre mère.
I. Bref historique
La Communauté catholique Mère du Divin Amour (CMDA) est
une communauté nouvelle, née en janvier 1989 en Côte d’Ivoire.
Elle a jailli suite à la rencontre personnelle et au changement
radical de vie (la conversion) de celui qui en est aujourd’hui
le fondateur, le frère Jean Emmanuel Clément Akobe, avec le
Seigneur Jésus Christ de Nazareth.
La CMDA est classée parmi les communautés nouvelles que le
pape Jean- Paul II a appelé nouvelle forme de vie consacrée.
Elle a reçu sa Reconnaissance définitive de Mgr Jean-Pierre
Cardinal Kutwa le 19 mai 2012.
II. Vocation
« Être Amour au cœur de l’Eglise et du monde ».
Cet amour qui recouvre l’essentiel du message évangélique doit
être vécu concrètement au sein de toutes les composantes de
la communauté présentes dans le monde. La communauté est
fille de l’église et comme telle, elle se soumet entièrement au
souverain pontife
Communauté Mère du Divin
Amour (CMDA)
VIE DU DIOCÈSE
Le dimanche 28 aoû\b 2022 a eu lieu dans no\bre diocèse la prise de
\benue communau\baire de 10 laïcs, en présence de son Excellence
Monseigneur David Macaire, le provincial Europe-Amérique de la
CMDA, le père Ferdinand Sebré, le vicaire épiscopal, le père Gilles
Aïzo, le père Pascal Dégras e\b le diacre Tony Allaguy Salachi\9.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 9
III. Spiritualité
« Silence, humilité, amour. »
Jésus est le roc sur lequel est bâtie la communauté et la vierge
Marie est le pilier central.
Bien qu’étant une communauté vivant de l’expérience
charismatique du fait de son origine, elle ne demeure pas
moins mariale.
Faire silence comme Marie qui gardait tous ces événements
dans son cœur, se laisser interpeller par l’humilité de la vierge
Marie et se livrer entièrement à la personne et à l’œuvre de
Jésus Christ, comme Marie par son « oui » au Seigneur. Par le
cœur d’amour de son fils, Marie nous fait découvrir l’amour
des hommes, spécialement celui des pauvres.
IV. Le Charisme
La CMDA porte trois grâces reçues de Dieu ; cette trilogie
constitue son charisme et détermine ses missions.
Contemplation-Evangélisation-Développement
Elle est constituée de deux instituts religieux, une branche de
consacrées laïques, une branche des familles, des apostolats
et des ministères spécifiques pour aider tout chrétien ou non
qui le désire à vivre pleinement une communion avec Dieu à
travers chacune des 3 grâces communautaires.
I- La grâce de la contemplation
Chacun des membres de la communauté, quel que soit son
état de vie, doit être contemplatif.
II- La grâce de l’évangélisation
Proclamer l’évangile à temps et à contretemps dans tous
les milieux, donner des témoignages de vie et faire des
disciples.
La communauté intervient sur les paroisses, dans
différentes aumôneries diocésaines : jeunes, catéchèse,
communication, éducation, prison, etc.
III- La grâce de développement
Le développement pour la CMDA est le « signe » qui doit
accompagner l’évangélisation.
La CMDA compte actuellement plus de 2000 membres
engagés et plus de 3000 coopérateurs. C’est cette réalité qui depuis le dimanche 28 août prend forme
dans les Antilles et la Guyane.
Nous remercions notre archevêque, Monseigneur David
Macaire, pour l’accueil fait à la communauté CMDA et la
confiance qu’il lui accorde.
Nous remercions également le vicaire général, l'abbé Fortuné
Gibon, prêtre accompagnateur de la communauté aux Antilles
Guyane.
Sans oublier notre supérieur le provincial Europe Amérique,
père Ferdinand Sébré.
Sophie Ducros
Responsable CMDA Antilles/ Guyane
■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 10
No\bre mission consis\be à comba\b\bre l’exclusion
e\b la discrimina\bion en œuvran\b pour que la
personne ayan\b un handicap men\bal \brouve sa place
dans la socié\bé e\b dans l’Eglise. Nous \bémoignons que la personne
por\beuse d’un handicap es\b aimée de Dieu, que sa vie es\b sacrée
e\b qu’elle es\b source d’évangélisa\bion.
Un lieu de promotion humaine
«Q
ue vos communautés soient toujours des lieux de rencontre, de promotion
humaine et de fête pour tous ceux qui se sentent encore marginalisés et
abandonnés » (Pape François, 02/10/21, audience privée de Foi et Lumière
à Rome, à l’occasion du 50
ème anniversaire du mouvement).
Fraichement introduite par Mgr Macaire dans la Pastorale de la famille, Foi et Lumière
Martinique est une association œcuménique, loi 1901. Elle comprend 117 membres et
regroupe 4 communautés : Saint Louis, Emmaüs (Redoute), Béthanie (Terres-Sainville) Saint
Jean-Baptiste (Vauclin). Elles sont composées de personnes porteuses d’un handicap, leur(s)
frère(s) et sœur(s), leurs parents et les amis.
Une rencontre mensuelle fraternelle est organisée dans chaque communauté autour de
l’évangile, conformément à notre carnet de route. Les membres témoignent de la tendresse
de Dieu pour les personnes en situation de handicap et leur famille : les familles qui vivent
l’expérience de la naissance d’un enfant handicapé, qui pensent à l’avortement lors de
l’annonce du handicap, qui élèvent un ou des enfant(s) porteur(s) de handicap.
Nous nous rencontrons aussi en grand groupe à l’occasion de messe de rentrée, journée
annonce et partage, messe de Noël, fête de la lumière, animation carnavalesque, chemin
de croix, sortie annuelle, camp de vacances, pèlerinage tous les 10 ans.
Octobre 2022 ! Jubilé d’argent à Lourdes
Une délégation de 23 membres s’envolera fin octobre vers Lourdes où elle retrouvera les
communautés de France et de Belgique pour des temps de prière, de partage, de célébrations
eucharistiques à l’occasion des 50 ans du mouvement. Elle sera le porte-parole de tant de
familles éprouvées ou encore trop isolées.
Messager de la joie
Foi et Lumière a le sens de la fête ! les
personnes avec un handicap mental ont de
la joie en elles de façon intuitive et nous la
communiquent.
Vous voulez connaître le secret de notre
joie ? La présence de Jésus vivant.
Véronique Nourel
Vice-Coordinatrice Provinciale 06 96 92 50 85
■
FOI & LUMIÈ RE
Une aventure humaine extraordinaire
VIE DU DIOCÈSE
e\b la discrimina\bion en œuvran\b pour que la
eucharistiques à l’occasion des 50 ans du mouvement. Elle sera le porte-parole de tant de
Voilà ce que Dieu
a choisi
1968 : une famille avec
2 enfants en situation de
handicap hébergée dans
un hôtel à Lourdes est priée
de rester dans sa chambre
au moment des repas pour
« ne pas déranger ! ».
1971 : Jean Vanier et.
Hélène Mathieu, tous deux
défenseurs de la cause de la
personne handicapée, ayant
été informés de l’humiliante
mésaventure de cette
famille, mettent en place
un pèlerinage à Lourdes le
12 avril 1971, à Pâques. Ce
pèlerinage rassemble près
de 12 000 pèlerins venant
de 15 pays. De cet élan de
joie, le désir de poursuivre
l’aventure se concrétise.
Ainsi naît le Mouvement Fo i
et Lumière.
1982 : A l’initiative de
sœur Marie-Claire Bonneau,
infirmière au dispensaire
de cité Bon Air, la 1ère
communauté Foi et Lumière
voit le jour en Martinique.
Rattachée à la paroisse de
Saint Christophe, elle est
« baptisée » Saint Louis.
PRENEZ
part à cette mission,
soutenez-nous par un don
financier qui permettra d’alléger
le coût du pèlerinage pour quelques familles modestes.
Trésorière Maria Larequi Matheo 06.96.94.00.84
REJOIGNEZ-NOUS !
Suscitons de nouvelles communautés
DECOUVREZ
NOTRE MOUVEMENT :
https://barquedelumiere.blogspot.com/
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 11
Qui est visé et quel objectif ?
M.
Yves Florent, agriculteur, s’est lancé dans cette
aventure, entouré d’un groupe de quatre autres
volontaires. Nous avons choisi de travailler avec
un groupe de jeunes du cheminement (13-14 ans) afin de
les entraîner dans ce projet de Dieu : tenir compte de la
biodiversité, de l’écologie, prendre soin de la création, de la
nature, de la terre et de l’environnement.
Moyens mis en œuvre : Nos rencontres de cheminement
se déroulent deux fois par mois, pendant deux heures : Une
heure de partage de Parole de Dieu et l’autre au contact de la
nature qui débute par la prière pour la terre du pape François.
Ainsi, nous avons pu, de mars à juin 2021, élaborer une
phytothèque (jardin de plantes médicinales) derrière le
presbytère. Pour faciliter l’arrosage, nous avons installé un
récupérateur d’eau de pluie « non traitée », nécessaire pour
la survie de nos plantes.
Nous avons également appris les techniques de semis (laitue)
avec la possibilité pour chaque jeune de poursuivre l’action
en famille.
Nous avons poursuivi dans la même dynamique en mars 2022,
avec les techniques de bouturage, de marcottage et de greffage
(avec notre technicien agronome comme encadrant). Dans cet
esprit de partage, une distribution de 300 plants aux paroissiens
par les jeunes du groupe et quelques parents, a été effectuée
le week-end de Pentecôte.
Un bon accueil a été fait à cette action et nous pensons que tout
un chacun a pu récolter les fruits de ces plants variés (tomates,
poivrons, aubergines, concombres, gombos, maïs…).
Notre projet à compter de novembre 2022 et pour clôturer ces
3 ans de cheminement est de mettre en place un jardin potager
sur la paroisse.
Nous devons être acteurs de cette prise de conscience : revoir
notre rapport à la terre et à l’environnement que Dieu a mis à
notre disposition si généreusement.
Cette action pourrait être étendue à d’autres groupes.
Ainsi, nous serons dans le droit fil de l’encyclique Laudato Si' :
le pape François a la conviction que tous, nous pouvons
collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde
de la création, chacun selon sa culture, son expérience et ses
capacités et qu’aucune initiative, qu’elle soit personnelle ou
collective, n’est négligeable.
Equipe Eglise verte de Ducos
Pour contacter l’équipe,
appeler au 0696 28 43 45
En janvier 2021, nous avons é\bé sensibilisés par Mme Nicole Déglise, référen\be « Eglise
ver\be » en Mar\binique. Elle a souhai\bé associer la paroisse de Ducos au proje\b na\bional,
voire in\berna\bional « Eglise\9 ver\be », selon l'Encyclique
Lauda\bo Si’ .
Equipe Eglise verte de Ducos accompagnée du père Jan Mise en place du jardin de plantes médicinales derrière le presbyt\
ère
Quelques-uns des jeunes du cheminement lors de la distribution de plant\
s le dimanche de Pentecôte Réalisation de semi en motte
par les jeunes du cheminement
L’Eglise de Ducos se met au « vert »
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 12
« Il me faut demeurer chez toi » (Luc 19, 5), voilà le \bhème des rencon\bres na\bionales des
Fra\berni\bés La\bas\be qui se son\b déroulées du 8 sep\bembre au 11 sep\bembre 2022, au foyer
Sain\be-Anne de Mon\bferrand-Le-Châ\beau.
L
a Fraternité Lataste est une
fraternité d’espérance et de
miséricorde, qui regroupe des
laïcs, d’accueil d’égal à égal ou chacun se
reconnaissant comme unique, pécheur
pardonné, aimé de Dieu malgré son
péché. Pour ceux qui se reconnaissent
prisonniers d’un passé difficile, d’un
présent douloureux ou marginal, la
Fraternité Lataste propose un accueil
fraternel inconditionnel : partage simple
de la miséricorde et de l’espérance que
Dieu nous propose.
Près d’une trentaine de participants
autour de la responsable nationale, Sylvia
Poulain-Arque, de l'aumônier national, le
frère Thomas-Marie op, et des membres
venus de toutes les fraternités de la
France métropolitaine et d’Outre-mer
(Réunion, Martinique, Nancy, Valence,
Montélimar,Villepreux et Clayes) ont
travaillé autour de divers chantiers.
• Le 8 septembre : Accueil des pèlerins
venus de toutes les fraternités au foyer
Sainte-Anne, suivi d’une veillée de
prière.
• Le 9 septembre : Journée au foyer
Sainte-Anne où toutes les fraternités
ont partagé sur l'année écoulée, les
difficultés rencontrées en échanges
divers et variés. Durant cette journée,
le prochain thème d’année a été choisi.
• Le 10 septembre : Pèlerinage Lataste dans
le couvent des moniales à Béthanie, avec
une conférence de M. Etienne Manteaux,
Procureur de la République, sur le thème
« La préservation de l’innocence dans
nos sociétés contemporaines ». Puis, il y
eut un temps d’adoration eucharistique
et des ateliers :
- La Bible Esperance, qui est une écoute
de la parole biblique.
- Le Puits de Jacob, qui est un temps
de rencontre contemplation guidé
par l’écoute de la Samaritaine dans
l’Evangile de Jean, au chapitre 4.
- La Cure de Pardon ou Chemin de
Réconciliation qui ne saurait remplacer
le sacrement de réconciliation. Elle
peut en être les prémices.
Une seconde conférence a été présentée
par Sœur Marie-Aimée de Jésus op,
en lien avec les écrits du père Lataste
« La discrétion dans nos vies ».
• Le 11 septembre : Bilan de ces rencontres
nationales avec la définition du
nouveau thème pour l’année suivante :
« Celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi
son frère » (1 Jean 4, 21). La messe
dominicale du pèlerinage au couvent
de Béthanie, célébrée par Mgr Jean-
Luc Bouilleret, et l'envoi en mission ont
clôturé les rencontres. Les fraternités ont livré un témoignage
sur le thème de cette rencontre.
Et comme disait le père Lataste à la
suite de la première récollection qu’il
prêcha aux prisonnières : « J’ai vu des
merveilles ». La Fraternité a réfléchi
et s’engage sur des pistes d’actions
comme la Miséricorde que Le père
Lataste a voulu proclamer au monde :
« Pour se donner à nous, Dieu ne nous
demande pas ce que nous avons été,
mais il n’est touché que de ce que nous
sommes. »
Rassemblement annuel
de la
Fraternité Lataste
VIE DU DIOCÈSE
Nous vous rappelons que la Fraternité
Lataste Martinique se rassemble :
- à la salle paroissiale du François, t ous
les 2e vendredis du mois, de 18h30 à
20h30.
Contact : Raphaël Monta
0696 21 44 81
fraternitelatastemartinique@gmail.com
Raphaël Monta
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 13
Les Nomades du Ro\
saire : Les Nomades du Ro\
saire :
ces jeunes engagésdans la prière
Cela fait maintenant 10 ans que je fais partie du mouvement marial "Les Nomades du Rosaire". J'ai intégré ce groupe, poussée par ma mère, parce que cela ne m'intéressait pas. Néanmoins, je dois la remercier de m'avoir accompagnée spirituellement car aujourd'hui, j'y suis toujours. J'encadre à mon tour les jeunes de ce groupe et j'en suis très heureuse.
Réticente à cet e intégration, je respectais quand même les obligations demandées, à savoir:
la méditation d'une dizaine par jour et venir aux rencontres mensuelles. Et juste en faisant cela,
j'étais déjà transformée. Oui, j'ai pris goût à la prière et à venir aux rencontres. Nous n'apprenons
pas seulement à faire le Rosaire, nous apprenons à prier, nous étudions la vie de Jésus, nous méditons sur des thèmes de la vie de tous les jours, nous faisons également des retraites. Cela aide beaucoup à se ressourcer et se couper du monde extérieur. Grâce à ce groupe, j'ai pu mûrir
spirituellement, met re Jésus constamment dans ma vie, voir les choses dif éremment, faire
at ention à ce que propose le monde et avoir beaucoup de discernement. Pour conclure, le Rosaire
est une très belle prière qui aide à tenir dans les bons et les durs moments de la vie. Savoir que
Dieu ne va jamais nous abandonner, que Marie nous tient la main, nous aide toujours à
grandir et à nous conduire vers son Fils.
Les jeunes chrétiens répondent-ils à l'appel de
la mission ? En ce mois du Rosaire, focus sur les
"Nomades du Rosaire", un groupe de jeunes issus de tout le diocèse, initiés il y a plus de 10 ans, qui
traversent les années et prient chapelet à la main ! Leslie, Maêva et Eloïse nous témoignent de leur parcours au sein de ce mouvement.
Je suis dans le groupe des nomades du Rosaire depuis 7 ans, par l'invitation d'un ami lors d'une
retraite aux Bénédictins à Terreville. J'ai toujours voulu faire partie d'un groupe de prière avec
des jeunes. En 2016, lors de notre voyage aux JMJ en Pologne, j’ai vu des milliers de jeunes de
toutes origines qui priaient, qui faisaient leur chapelet et c'était beau ! Je pense, que c'est ce
qui m'a touchée et qui fait que je sois toujours engagée. Voir ces jeunes en communion parlant
dif érentes langues et qui prient et aiment notre seul et même Dieu, c'était merveilleux ! Et, par ce
même voyage, je suis allée à Medjugorje, et là encore j'ai découvert cet e petite ville où beaucoup de
personnes se rassemblent pour Maman Marie et reçoivent des messages par les voyants pour nous.
J'étais très apaisée, on pouvait ressentir vraiment toute la paix et l'amour de Maman Marie, cet e
douceur mais aussi parfois cet e odeur de rose. Ce voyage m’a permis de faire cet engagement
envers Marie et de continuer à prier pour qu'elle intercède toujours pour nous.
Depuis que je suis avec les Nomades du Rosaire, j'ai appris l'importance de faire le chapelet et
cela m'a permis de grandir dans ma vie spirituelle, mais aussi dans ma vie personnelle. Méditer
le chapelet m’a permis de me rapprocher plus de Jésus par Marie et de le connaître d'avantage en
méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet
de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et
nous libère de certaines situations dif ciles. Maman Marie nous aime et nous demande de prier le chapelet
af n d’avoir la paix dans le monde, alors ne lâchons pas !
Membre des Nomades du Rosaire depuis 6 ans, j'ai intégré ce mouvement à la demande de ma mère,
mais au début, je n’étais pas motivée, et j'avais une vision de la prière plutôt négative. Je priais car il le fallait, mais par la suite j'ai compris pourquoi pour nous chrétiens, c'est important. Au début, je suis allée aux premières rencontres et j'ai aimé le concept et j'y ai pris goût. Je me suis at achée aux
règles de la prière comme faire son chapelet chaque jour. Les NDR m'apportent beaucoup dans la vie au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir et évoluer progressivement jusqu'à l'heure. Être nomade ce n'est pas que prier le chapelet ; c'est aussi connaître la vie du Jésus et Marie sa mère. C'est s'ouvrir à d'autres horizons.
C'est avant tout une famille. Prendre un moment de recueillement en priant me permet de
m'évader. Ce qui m'a interpellée à mon engagement au sein de ce groupe, c'est l'appel de
Marie devant le Saint-Sacrement à la retraite du Morne Rouge. Et c'est là que ma mission
au sein de ma paroisse a été claire. Je remercie maman Marie de m'avoir guidée jusqu'ici sur
ce chemin et j'espère par la suite nous faire connaître de tous.
est une très belle prière qui aide à tenir dans les bons et les durs moments de la vie. Savoir que
grandir et à nous conduire vers son Fils.
méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet
nous libère de certaines situations dif ciles. Maman Marie nous aime et nous demande de prier le chapelet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et nous libère de certaines situations dif ciles. Maman Marie nous aime et nous demande de prier le chapelet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et
au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir
et évoluer progressivement jusqu'à l'heure. Être nomade ce n'est pas que prier le chapelet ;
au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir
et évoluer progressivement jusqu'à l'heure. Être nomade ce n'est pas que prier le chapelet ;
au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir
Eloto Eloïse,
22 ans
paroisse du Lamentin
Alibo Leslie,
24 ans
paroisse du Robert
ROVELA Maëva,
20 ans
Paroisse
du Robert
+ 15
Les Nomades du Ro\
saire : Les Nomades du Ro\
saire :
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L’EGLISE DE MARTINI\nQUE EST-ELLE MISSIONNAIRE ? DOSSIER
L’identité missionnaire
Chaque année, l’Église, au cours de la Semaine missionnaire mondiale, nous donne la
grâce de « raviver » no\bre désir missionnaire, si possible de le concré\biser e\b de re\brouver
no\bre iden\bi\bé missionnaire. En cherchan\b à re\brouver ce\b\be iden\bi\bé missionnaire, nous
re\brouvons une générosi\bé spiri\buelle.
L
a mission est un devoir pour
tous les baptisés. Elle n’est pas
un phénomène accessoire ou
accidentel de la foi. Elle accompagne la
foi, la fait grandir, et l’oblige à la sortir
de sa léthargie. Elle a pour avantage
de communiquer la foi aux autres
et d’aider tout le monde à prendre
conscience de ce qu’il doit être.
De cette manière, elle provoque un
dynamisme interne au sein de la
communauté paroissiale et ces mots du
Livre des Actes des apôtres en donnent
le principe : « Nous ne pouvons pas nous
taire » (Ac. 4, 20). Devant ce défi, inédit
en son ampleur, le missionnaire compte
sur la puissance de l’Esprit Saint. Il a
la conviction qu’il n’est pas seul, qu’il
vit dans une communauté et qu’il doit
porter la Bonne Nouvelle. Il sait qu’il doit
aller plus loin et ne jamais se contenter
de ce qui existe déjà.
« Notre époque, écrit saint St Jean
Paul II, alors que l'humanité est en mouvement et en recherche, exige
une impulsion nouvelle dans l'action
missionnaire de l'Église. Les horizons et
les possibilités de la mission s'étendent
et, nous les chrétiens, nous sommes
appelés au courage apostolique, fondé
sur la confiance dans l'Esprit. C'est
lui le protagoniste de la mission ! »
( Redemptoris Missio n° 30). Le courage
missionnaire apostolique, nous l’avons
dans notre Eglise diocésaine. Elle a
un atout missionnaire parce que la
Martinique en elle-même possède
un dynamisme spirituel chrétien. Ce
dynamisme devrait en principe rimer
avec l’élan missionnaire. En devenant
missionnaire, nous donnons du
sens à notre spiritualité. En occultant
la dimension missionnaire de la
spiritualité, notre foi pourrait devenir
inchoative et fragile. Notre engagement
missionnaire devient le sceau
« d’authenticité » de notre spiritualité.
La relation entre mission et spiritualité
exalte d’une certaine manière la
dimension prosaïque de la foi.
« La foi, écrit Marguerite Léna, nous
révèle un Dieu qui se tourne vers
l’homme pour lui donner d’exister, et
un bonheur de l’homme à se tourner
vers Dieu » [1] Notre église diocésaine,
nos paroisses ont cherché à exposer à
la Martinique le bonheur que retrouve
l’homme à se tourner vers Dieu. Les
différents temps d’évangélisation,
les différents séminaires, la présence
de certaines pastorales dans la
rue… sont des exemples vrais qui
exaltent le désir de communiquer le
« bonheur de l’homme à se tourner vers
Dieu ». Les différents carêmes de ces
dernières années avec les dimensions
missionnaires entre nous, missionnaires
vers les autres prouvent aussi que
nous n’avons pas perdu notre identité
missionnaire.
Père Gilles Aïzo,
Vicaire épiscopal et Curé de Sainte-Marie
■
1 Marguerite Léna, L’Esprit de l’éducation, p. 161
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 15
Le droi\b es\b défini comme un ensemble de règles qui régissen\b no\bre socié\bé. Nous sommes
cer\bes libres, mais ce\b\be liber\bé s’inscri\b dans un cadre qui empêche aux uns de nuire aux
au\bres. Ces règles se re\brouven\b no\bammen\b dans un code. Selon le domaine d’ac\bivi\bé, ce
code peu\b ê\bre civil, commercial, rela\bif à l’immobilier, aux assurances. L’Eglise, elle aussi,
a compilé l’ensemble de ses règles e\b a réalisé un code de droi\b canonique.
L
e livre II de ce code s’intitule
« le peuple de Dieu ». Un livre
entier y est consacré, c’est dire
l’importance du sujet.
Les canons 208 à 223, au sein du titre I
de la première partie, traitent des droits
et devoirs des fidèles.
Liés par le baptême, il est essentiel pour
les fidèles de rester en communion avec
l’Eglise. Ce lien permet de faire vivre
l’amour et de participer à l’édification
du Christ. Bien que nous devions obéir
au pasteur, nous pouvons, néanmoins
donner notre opinion. Il est intéressant
qu’au sein des paroisses, ce type de
dialogue puisse naître. Chaque fidèle
peut avoir sa propre vie spirituelle.
Les fidèles peuvent constituer des
associations dont le but sera de
développer une action de l’Eglise.
Le canon 211 parle de la mission. « Tous
les fidèles ont le droit et le devoir de
travailler à ce que le message divin du
Salut atteigne sans cesse davantage tous
les hommes de tous les temps et de tout
l’univers. »
Chacun à son niveau, dans ses différents
milieux de vie, doit participer à cette
œuvre d’évangélisation. Il est souvent
facile de laisser les autres faire. On laisse
agir ceux qui sont en responsabilité. En
réalité, le mot mission fait peur. Qui dit
mission dit responsabilité, dit engagement.
Aie, aie ! C’est le moment de tirer le frein à
main ou d’enclencher la marche arrière !
Il ne nous est pas demandé de prendre
une croix et d’aller dans les supermarchés,
sur les places proclamer que le Christ est
vivant. Et encore, nous pouvons bien
l’imaginer.
Simplement dans nos paroles, dans nos
conversations, dans nos actions au travail,
au sport, ne pas laisser notre foi derrière
nous. Chrétiens à l’église, certes, mais
chrétiens partout. Surtout auprès de nos
frères. L’état de missionnaire n’appelle pas
un état physique olympien. Je peux être
missionnaire en étant malade, en priant,
simplement.
Thérèse de l’Enfant Jésus vivant dans
son carmel a été déclarée patronne des
missions. En priant, enfermée, sans contact
avec l’extérieur, elle a été missionnaire.
Sans avoir reçu une instruction spéciale
ni une formation de haut niveau, elle a
été proclamée docteur de l’Eglise. Aussi,
les petits actes posés permettent de
construire de grandes œuvres.
Les diverses mutations que connait notre
société amènent aussi à s’interroger sur
une possible adaptation de l’Eglise et bien
évidemment de la mission.
Les paroisses ont changé de visage face
à une grande urbanisation ; il convient
d’adapter les modalités de l’évangélisation.
Le message reste identique et immuable,
mais la façon de faire doit être nouvelle.
Nous pouvons imaginer que le lieu de
rencontre ne soit pas d’abord l’église, mais
le stade de foot ou de pétanque ou la cour
de la cité. Il faut rejoindre les gens, partager
leur vie là où ils sont.
La société est de plus en plus violente.
La colère s’exprime dans les rues, dans
nos églises, dans les écoles. La mission
est de prêter une oreille compatissante,
d’entretenir un dialogue empreint d’amour
et de paix, de donner envie de vivre
autrement que dans la violence. Il nous faut
donc être un exemple dans notre manière
de vivre. Car cette dernière va interpeller
et susciter l’envie de faire pareil.
Les réseaux sociaux ont envahi notre vie
depuis quelques années. Ils servent le plus
souvent à envoyer des messages à des fins
d’amusement entre amis. La transmission
est rapide voire instantanée. Le contenu de
nos messages doit refléter notre condition
de disciples. Ainsi, ils deviendront un
excellent moyen de propager la Bonne
Nouvelle.
Il existe différentes façons d’annoncer
l’Evangile. Face à des situations inédites, la
solution est de créer, d’innover et de trouver
la meilleure alternative pour transmettre.
La mission n’est pas facile. L’important est
de garder le bon cap et de laisser agir le
Seigneur en nous.
Nicole Chésimar ■
Baptisé et missionnaire
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L’EGLISE DE MARTINI\nQUE EST-ELLE MISSIONNAIRE ? DOSSIER
Dans le cadre de la
semaine « Missionnaire vers les autres »,
nous nous sommes rapprochées des familles
ayant baptisé leurs enfants dans la
période 2014/2015.
Cette démarche a été mise en place suite
à un constat d’une forte baisse d’inscrip-
tion au catéchisme. Aussi, nous voulons
aider les familles à se rapprocher de la
communauté paroissiale.
Dans un premier temps, nous nous sommes
présentées à chaque interlocuteur, puis nous
avons énoncé le but de notre appel, ce qui
nous a permis d’entamer une discussion
concernant la continuité spirituelle de la
famille.
Malgré l’ampleur et la difficulté de
cette mission, ce fut très enrichissant et
très fructueux.
Les familles ont bien accueilli cette
démarche, elles n’ont pas hésité à partager
avec nous leurs expériences et leurs attentes.
En cette rentrée 2022-2023, nous
avons l’intention de relancer les familles et
si besoin les aider dans leurs démarches.
Je suis étudiante en deuxième année de médecine en Roumanie. Je voudrais
vous témoigner de l’expérience missionnaire que je vis là-bas. Je suis née dans
une famille catholique pratiquante et la foi à toujours été au centre de notre vie. Très
jeune, je me suis donc investie au service de Dieu dans ma paroisse d’abord dans le chant
choral, puis dans le service à l’autel. Servir à l’autel est à la base de ma conversion ;
la proximité avec Jésus à l’autel m’a comblée et réconfortée à travers les différents
moments de ma vie et continue de le faire jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi, où que j’aille
dans le monde, mon premier réflexe a toujours été de me tourner vers Jésus et c’est tout
naturellement que je l’ai fait en arrivant à Cluj-Napoca (Roumanie), comme ce fut le
cas à Lille lors de mes précédentes années d’études. Là-bas, je vis la messe dominicale
en roumain, en hongrois, en italien ou en français. La messe en français est animée par
un groupe de jeunes étudiants français, suisses et allemands et présidée par le père Oliver,
notre aumônier. Nous veillons tous au bon déroulement des célébrations, par le chant choral
et la psalmodie, par la proclamation de la parole et par la préparation des feuilles de
chants. Depuis l’année dernière, nous avons aussi mis en place une petite aumônerie pour
nous retrouver toutes les deux semaines avec père Oliver et vivre des temps d’échanges,
de lectio divina et prier les complies. Nous avons été très bien accueillis au sein de la
paroisse des Piaristes où les paroissiens nous aident dans l’animation des messes notamment
au piano. Nous partageons aussi de beaux moments de fraternité avec l’Aumônerie des
étudiants hongrois (minorité en Roumanie majoritairement catholique romaine).
C’est une grande joie pour moi d’être partie si loin de mon île et de vivre malgré tout
une foi profonde entourée de jeunes venant de tous horizons, mais animés du même désir
d’aimer Dieu chaque jour davantage et de Lui donner toute notre vie.
Missionnaires vers les autres...
pas facile en ce temps de
Covid. mais notre curé a eu l’idée de
mettre à profit les nouveaux moyens de
communication.
Il nous a donc proposé de contacter nos
frères et sœurs ayant reçu un sacrement
au cours des quatre dernières années.
Je me suis donc intéressée aux confirmés
de l’année 2018 sur notre paroisse.
J’avais donc la liste des 47 jeunes
avec le contact des parents. J’ai pu
entrer en contact avec plus d’une trentaine
d’entre eux. Avec beaucoup d'appré-
hension je me suis lancée dans cette
aventure et je fus agréablement surprise
de l’accueil reçu (à quelques exceptions
près). Nos jeunes étaient contents de
savoir que nous nous soucions d’eux et
de leur devenir. Certains m’ont suggéré
d’organiser une rencontre avec cette
promotion. Malheureusement, malgré
leur enthousiasme, seul trois jeunes ont
répondu à cette invitation. Elles étaient
très heureuses de se retrouver et ont
regretté le oui/non de tous ceux et celles
qui leur avaient confirmé leur présence.
A toutes celles qui étaient présentes,
merci... et gardez vos lampes allumées.
A tous ceux qui avaient promis d’être
là, dommage… pensez à votre réserve
d’huile…
Pendant le Carême,
nous avons eu une mission : « A la
rencontre des autres ». Pour ma part, je
devais entrer en contact avec des couples
de moins de trois ans de mariage. Cela
s’est bien passé ; je n’ai pas rencontré
de résistance de la part de ceux que je
devais appeler.
Toutefois, j’ai pu constater une chose
c’est que les hommes et les femmes
n’avaient pas la même vision des choses :
pour les hommes, ce qui importait le plus
c’est d’être un bon époux, s’occuper de ses
enfants, faire des sorties en famille….
Tandis que les femmes sont plus sou-
cieuses de leur formation religieuse,
auraient souhaité que leurs conjoints
aillent à la messe avec elles au lieu de
rester à la maison soit pour faire de la
mécanique ou pour préparer le repas.
J’ai quand même eu un couple qui
continue d’aller ensemble à la messe
avec leurs enfants chaque fois que cela
leur est possible.
Il y a deux mamans qui demandent
aussi de prier pour elles.
Cela à été pour moi une expérience
nouvelle ;
Belle et bonne initiative de notre curé,
le père Aïzo.
semaine « Missionnaire vers les autres »,
Suzie et Hélène Céline
Line
nous avons eu une mission : « A la
Rose-May
d’huile…
Témoignages…Témoignages…
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Lanmou*
A sipozé man sé pé palé tout lang lémoun ek lézanj ka\
palé, si man pa ni lanmou, man kon an tanbou lapo krévé.
A sipozé man sé sav sa ki poko fet, konnet dékatman tout mistè,
a siposé man té ké met-a-manyok lakonésans, man sé ni lafwa éti ka ba fos chayé mòn,
si man pa ni lanmou, man sé ayen menm.
Menm si man sé simayé tout sa man ni pou ba sa kif en manjé,
menm si man té ké ba kò mwen pou yo brilé’y, si man pa ni lanmou,
sa té ké akwèdi chayé dlo an pannié.
Lanmou sa atann, ba lanmou, rann sèvis pa ka ba mal do, lanmou pa ka jalouzé sa lé zot ni, i pa ka fè ganm, i pa ka anflé kon majol zandoli,
i pa ka fè piès vakabonnajri, i pa ka woulé yenki pou kò’\
y, i pa ka kolè,
i pa ka chèché fè moun mal,
i pa ka pété ri douvan lenjistis,
lajwa nan tjè’y lè lavérité doubout.
Lanmou ka padonnen tout lérè, i ka kwè, i ka espéré, i ka sipòté tout bagay !
*An pasaj labib, Daniel boukman épi mwen menm mofwazé
(1Corinthiens 7-1 ,13)
Éric Pézo
A sipozé man sé pé palé tout lang lémoun ek lézanj ka\
palé,
Dèyè ti kwa-tala
Dèyè ti kwa-tala
Ki pann an kou mwen an An tjè ki gwo kon saTout tan, ka di Jézi,
Mwen enmen'w kon pa ni.
Dèyè ti kwa-tala
Ki pann an kou mwen an Sé bel lanmou, ki la.
Jézi aprann mwen sa : Ni tjè anlè lanmen,Kouté pawol lézot,
Konprann doulè tout moun.
Dèyè ti kwa-tala
Ki pann an kou mwen an, Jézi ba mwen lajwa,
Jézi ba mwen lanmou, Jézi ba mwen lespwa,
Lè i di mwen pou bon. Tout moun anlè latè Ni an bon natirel.
Sé goumen, pou goumen, Pou toujou gadé'y bon,Pou'y toujou resté bon.
Dèyè ti kwa-tala
Ki pann an kou mwen an An tjè ki gwo kon sa.Tout tan, ka di Jézi,
Mwen enmen'w kon pa ni. Mwen enmen'w san moli.Mwen enmen'w san fébli. Mwen enmen'w pou lavi. Pou lavi éternel.
Serge Restog
Tout moun, moun
Pétet tjè-nou
pa pli red
ki w
och lariviè,
Pétet tjè-nou pa pli sek
ki bwa kanpech,
Pétet tjè tjè-nou pli bon
ki nou ka kwè,
Pétet, pétet an jou nou ké konpwann
tout moun sé menm moun,
Konpwann, nou tout
sé yich Papa Bondié...
Jean-François Liénafa Poétikman Lanmou
la
Minute créole
Avan\b la messe
dans chaque paroisse
Le 28 oc\bobre
es\b décré\bé "Journée in\berna\bionale de la
langue créole" depuis le 28
oc\bobre 1983. Ceci concerne près de 19 millions d\9e créolophones dans le monde.
ÉGLISE EN MARTINIQUE
Éric Pézo
Mwen enmen'w pou lavi.
Dans le cadre du M ois du créole, la Pastorale sociétale de notre diocèse
propose, pour sensibiliser les fidèles à la lecture et l’écriture du créole,
« La Minute créole », en lisant quelques poèmes écrits par des poètes
martiniquais qui ont à cœur de défendre la langue créole comme Jean-François Liénafa,
Éric Pézo et Serge Restog et bien d’autres*.
Cette lecture peut être faite aux rassemblements du dimanche avant que ne
commence la messe, chaque dimanche du mois d’octobre. Les paroisses peuvent choisir d’autres textes en créole à leur convenance.
Annou li, ek kouté kréyol-la pou i viv manmay !
Quelques propositions de textes
Messes célébrées en créole
ad experimentum
Vendredi 14 octobre à 18h, cathédrale de Fort-de-France Dimanche 23 octobre, église du Vauclin
Vendredi 27 octobre à 18h30, à Saint-Christophe
*D’autres textes sont disponibles sur le site de la pastorale socié\
tale de Martinique :
https://pastoralesociétale.eglisemartinique.fr
dans chaque paroisse
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? Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
‘‘
1. Comment définis-tu la mission ? En as-tu une au sein de ta paroisse ? Est-ce important ?
2. Quelles sont les difficultés et les bienfaits que l’on peut rencontrer en accomplissant la mission ? ‘‘
Propos recueillis par Nicole Chésimar ■
La mission est l’annonce de
l’Evangile. Bien que je pense que la
mission soit importante, je ne remplis
aucune sur la paroisse. Mieux vaut que
les autres le fassent mais pas moi. Probablement que
la mission engendre des bienfaits ou des difficultés.
Je vois beaucoup de personnes actives à l’église.
Je trouve que c’est bien. Je n’ai pas encore ressenti
ce désir de m’engager et de faire plus que d’aller à
la messe.
Anne Lise, chrétienne
Ma mission est de montrer Jésus
dans ma vie quotidienne personnelle,
professionnelle et surtout en Eglise. Je
remplis plusieurs missions au sein de ma
paroisse. Je suis animatrice d’éveil à la foi,
choriste, cheftaine scouts. J’encadre également un groupe de jeunes.
Il faut donner le goût de Jésus, témoigner de l’amour du Chr\
ist
dans ma vie ; tout ce que je fais, c’est pour rendre grâce à Dieu. Il
m'a donné des talents, je les mets au service de mes frères et sœurs
en toute humilité et avec le sourire. Et il faut surtout préparer et
former la relève, car nul est éternel.
Les difficultés : manque de salle et d’espace, matériels défectueux
(micro).
Les bienfaits : de belles rencontres fraternelles. Donner et recevoir
de l’amour en échange ; voir des jeunes qui s’engagent, ainsi que les
parents, dans les différents services et mouvements sur la paroisse.
Et la fameuse question : A quand la prochaine rencontre ?
C’est que du bonheur ! Je me dis « Mon "papa bondyé" est content ».
Être dans la joie du Christ, la communiquer, la partager afin de
contaminer tous mes frères et sœurs en Christ.
« Bondyé ka ba-w fos, lanmou dan tjè ek kouraj pou mennen
mision-an. »
La mission se définit en 2
mots : " Montre Jésus ". Dans
ce monde en manque de repères
et qui se cherche, il est important
de se trouver, de s'identifier. Il ne
s'agit pas juste de dire que nous sommes chrétiens. Il
faut se le dire, ou se l'entendre dire. Le Christ nous
a bien dit que lorsqu'il partira, nous recevrons une
Force : L'Esprit Saint, qui nous permettra de témoigner
dans cette vie. Cette force nous l'avons reçue à notre
baptême et renouvelée à la confirmation.
En tant que baptisés, nous avons pour mission d'évan-
géliser, d'apporter la Bonne Nouvelle.
Je suis membre d'une chorale et d’un groupe d'anima-
tion sur ma paroisse. Je suis également dans le service
de la proclamation de la Parole.
Les bienfaits : j’ai pris goût à la Parole. Tout cela a eu
impact sur ma manière de vivre, de voir, de penser et
d'être. Par ailleurs, le chant permet une évangélisation
et une conversion. Il touche les cœurs.
Difficultés : Il n’est pas simple de concilier vie spiri-
tuelle et personnelle.
Les fruits se récoltent différemment, selon le cœur et
l’âme des uns et des autres.
Galina, choriste, membre d’un groupe
d’animation
La mission d’évangéliser est essen-
tielle pour l’Eglise. Nous devons sortir,
aller sur les parvis, rencontrer nos
frères et sœurs afin de leur parler du Christ. Nous
devons réaliser cette mission qui nous incombe
de par notre baptême. Nous devons la vivre. Nous
devons être la mission.
Nicole
Chésimar
Peggy,
responsable d’un
groupe de jeunes, animatrice
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 19
Agenda de l’Archevêque
Samedi 15 octobre :
• 9h30 : Confirmation à la paroisse du Marin
• 17h : Confirmation à la paroisse de Sainte-Anne
Dimanche 16 octobre :
• 8h : Confirmation à la paroisse de Régale
• 11h : Confirmation à la paroisse du Vauclin
• 17h30 :
Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
Du 17 au 18 octobre :
Session de Formation du clergé
Mardi 18 octobre :
• Comité Diocésain de l’Enseignement Catholique (CODIEC)
• Réunion avec les responsables des communautés nouvelles
Mercredi 19 octobre :
• Rencontre avec les confirmands de la paroisse de Redoute
et de l’AMEP
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Du 20 au 22 octobre :
• Guadeloupe
Samedi 22 octobre :
• 18h : Messe d’installation du curé de la paroisse
du Lorrain (P. Énel Constant)
Du 22 au 29 octobre :
Session introduction à la Théologie
(Institut Gaston Jean-Michel)
Samedi 22 octobre :
• 9h -16h : Session de Théologie (I G J-M)
Dimanche 23 octobre :
• 14h-17h : Session de Théologie (I G J-M)
Dimanche 23 octobre :
• 7h : Messe d’installation du curé de la paroisse de Marigot (P. Énel Constant)
• 9h30 : Confirmation à la paroisse de Tartane
• 17h30 :
Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE M\9ARTINIQUE Service legs e\b dona\bions
Archevêché de For\b-de-France - 5-7, rue du Ré\9vérend Père Pinchon
BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX\9
Téléphone : 06 96 3\910 333 - E-mail : \9michel.pouch@wanadoo.fr
oui , je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer
sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine.
oui ,je souhaite être contacté pour un rendez-vous au Service des legs et
donations ou à mon\C domicile.
LÉGUEZ
à l’ Église catholique
L’espérance en héritage
DEMANDE D’INFORMATIONS
sans engagement de votre part
Mes coordonnées ❏ Mme ❏ Melle ❏ M.
Nom Prénom
Adresse
Code postal
Ville Téléphone
E-mail
Paroisse
(facultatif)
POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTI\9NIQUE
99.5 - 101.3 et105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France
Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr
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L
akontantman pou’w Mari
Ou ni tout favè
Bondjé Séniè épi’w
L
Bondjé Séniè épi’w
L
An mitan tout fanm ou béni ;
Epi Jézi ich-ou bien béni
Sent Mari manman Bondjé ;
pas nou péché priyédjé ba nou
Atjèlman kon lè lanmò ké chayé-nou. Atjèlman kon lè lanmò ké chayé-nou.
Amen.
Gloriya ba Papa-a, ba Ich-la, Gloriya ba Papa-a, ba Ich-la,
ek ba Lesprisen-an, ek ba Lesprisen-an,
dépi premié jou-a, jòdi-a dépi premié jou-a, jòdi-a
ek pou tout sièk, Amenek pou tout sièk, Amen
Avé Maria *
Oc\bobre, mois du Rosaire
Oc\bobre, mois d\bdi\b à la lang\nue et à la culture cr\boles depuis 2001