647 - L’Eglise de Martinique est-elle missionnaire ?

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! … Jésus lui dit : Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » (Lc 17, 17.19).
En ce 28e dimanche du Temps ordinaire, il nous est rappelé l’importance de l’action de grâce. Pour grandir dans la foi, il nous faut être reconnaissants envers Dieu pour ses merveilles et ses bienfaits. Dieu agit lorsque nous lui exprimons notre demande avec foi. De « guéri », le Samaritain est « sauvé » parce qu’il a reconnu le passage de Dieu dans sa vie, et cela l’a poussé à montrer toute sa reconnaissance.
Dieu nous fait grâce au quotidien… Et nous, savons-nous être dans l’action de grâce ?

SOMMAIRE

  • ÉDITORIAL

  • MOT DE L’ÉVÊQUE - « Montrer Jésus »

  • ÉGLISE UNIVERSELLE - Message du Pape François pour la Journée Mondiale des Missions 2022

  • LITURGIE - La Parole Dominicale 

  • VIE DU DIOCÈSE

-Focus sur la Paroisse Sainte Anne

-Communauté Mère du Divin Amour (CMDA)

-Foi & Lumière - Une aventure humaine extraordinaire

-L'Église de Ducos "se met au vert"

-Rassemblement annuel de la Fraternité Lataste

  • PAGE JEUNES

  • LA MINUTE CRÉOLE

  • DOSSIER : L’Eglise de Martinique est-elle missionnaire ?

  • AN TJÈ LÉGLIZ-LA

  • AGENDA DE L’ÉVÊQUE

  • MÉDIAS

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E g lise en MARTINIQUE L’ EE glise de Martinique est-elle missionnaire ? N° 647 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE — 2,00 € 9 OCTOBRE 2022 Hommage au père Filopon Journée mondiale des missions 2022

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23 S ommaire « I l ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! … Jésus lui dit : Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » (Lc 17, 17.19). En ce 28e dimanche du Temps ordinaire, il nous est rappelé l’importance de l’action de grâce. Pour grandir dans la foi, il\ nous faut être reconnaissants envers Dieu pour ses merveilles et ses bienfaits. Dieu agit lorsque nous lui exprimons notre demande avec foi. De «guéri», le Samaritain est «sauvé»\ parce qu’il a reconnu le passage de Dieu dans sa vie, et cela l’a poussé\ à montrer toute sa reconnaissance. Dieu nous fait grâce au quotidien… Et nous, savons-nous être dans l’action de grâce ? Du 16 au 23 octobre 2022, l'Eglise catholique célèbrera la Semaine Missionnaire Mondiale. Pour la Journée Mondiale des Missions (dimanche 23 octobre), le Saint-Père a choisi comme thème : « V ous serez mes témoins » (Ac 1, 8). Dans son Message, il nous propose de nous arrêter sur trois expressions clés, synthèse des trois fondements de la vie et de la mission des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ». Pas de moisson, sans mission… Le Seigneur ne cesse de nous appeler à travailler à sa vigne. Le devoir missionnaire concerne tous les fidèles. Différents mouvements sont à l’œuvre da\ ns notre diocèse. C’est le cas de « Foi et Lumière », de l’\ équipe « Eglise verte » de la paroisse de Ducos, de la Fraternité Lataste, des jeunes du groupe « Les nomades du Rosaire » qui nous font partager leurs actions. Par ailleurs, nous accueillons en Martinique la « Communauté Mère du Divin Amour ». La cérémonie de la prise de tenue communautaire de dix laïcs a eu lieu en août dernier. Que le Seigneur accompagne tous ces groupes dans leurs missions. C’est en lien avec la Journée missionnaire mondiale que votre revue propose un dossier intitulé « L’Eglise de Martinique est- elle missionnaire ? ». Il est introduit par notre vicaire épiscopal. « Jésus, maître, prends pitié de nous » : La parole de Jé\ sus est chemin de guérison. En ce mois d’octobre, mois du Rosaire et de la mission universelle, par l’intercession de maman Marie, prions Dieu notre Père de nous aider à demeurer dans son amour, à être des serviteurs reconnaissants et à trouver notre mission. Posons des actes concrets pour témoigner de notre foi. Bon dimanche à tous ! Justine Lordinot ■ AGENDA DE L'EVEQUE 19 EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE •  La Parole Dominicale •  L’identit\b missionnaire •  Baptis\b et missionnaire •  T\bmoignages… 1 -  Comment d\bfi  nis-tu la mission ? En as-tu une \n au sein de ta paroisse ? Est-ce important ? 2 –  Quelles sont les diffi  cult\bs et les bienfaits que  l’on peut rencontrer en accomplissant la mission ? •  Focus sur la Paroisse de Sainte-Anne •  Communaut\b Mère du Divin Amour (CM\nDA) •   Foi & lumière  Une aventure humaine extraordinaire •  L’Eglise de Ducos se met au « vert » •   Rassemblement annuel de la Fraternit\b Lataste •  Page Jeunes + 15 •  La Minute cr\bole •  « Montrer J\bsus » •   Message du saint-père F rançois pour  la Journ\be Mondiale des Missions 2022 3 EGLISE UNIVERSELLE\C 7 • 8 10 11 12 13 17 14 15 16 Couverture : ©Fabrice Defremont 1 -  Comment d\bfi  nis-tu la mission ? En as-tu une \n1 -  Comment d\bfi  nis-tu la mission ? En as-tu une \n AN TJÈ LÉGLI\b-LA 18 Dossier : L’EGLISE DE MARTINI\CQUE  EST-ELLE MISSIONNAIRE ? MÉDIAS 19 4 6 EDITORIAL 2 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. \ 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 3 N ous sommes le vendredi 27 Février 2015 à la Sainte- Baume. Depuis peu de jours, le pape François me demande de quitter ma communauté pour exercer la charge d’archevêque en Martinique. L’annonce officielle est prévue pour le 7 Mars. Le moment est chargé d’émotion, d’interrogation, de supplication. Personne, ou presque, n’est au courant et chaque minute en communauté est vécue avec une intensité particulière… Comme chaque soir depuis huit siècles, les frères font une procession jusqu’à l’image de la sainte Vierge en chantant le Salve Regina. Les lampes sont éteintes. Deux flambeaux nous guident. Le chant s’élève. Ce dernier temps de la journée a toujours été mon préféré depuis 22 ans. Ce sera bientôt fini. De petites larmes coulent lorsque la mélodie suave nous fait prononcer ces paroles « et Jesum benedictum fructum ventris tui, nobis, post hoc exsilium, ostende ». Ces mots antiques s’ancrent en moi : ils s’adressent à Marie, l’Étoile du matin. Ils sont tournés vers Jésus notre seul Seigneur… J’y vois la joie suscitée par l’Esprit en Jean-Baptiste dans le sein d’Elisabeth lorsque Marie vient vers eux enceinte de Jésus (Lc 1,39- 40) ; j’entends la réponse de Jésus à Philippe « qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14,8) : « Jesum ostende ». Voilà la devise épiscopale ! Fin du 1er épisode. Quelques semaines après, le décor a changé. Arrivé en Martinique pour une nouvelle vie, l’évêque ne s’appartient plus. Cette devise si intime est publiée comme signe prophétique de la mission personnelle du nouveau pasteur. Mais voilà que l’Esprit-Saint choisit le père Marcel Crépin, alors vicaire épiscopal et curé de la cathédrale et toute une équipe pour s’emparer du slogan. Un logo est dessiné. Beau, simple, expressif, il est diffusé sur des T-shirts « même pas peur », des autocollants, des supports divers. Un défi missionnaire est lancé sur les réseaux : faire une photo du logo avec diverses personnes partout en Martinique. Le Peuple de Dieu « valide » le slogan et reçoit 5/5 l’appel de l’Esprit-Saint. Fin du 2e épisode. Dès septembre 2015, une démarche synodale, suggérée par les prêtres, est lancée. Ecclesia’M 2020 ! rassemble plus de 100 réunions un peu partout. Autour de l’évêque, les fidèles les plus engagés de nos communautés. Des lignes forces se dessinent et 5 chantiers pastoraux s’ouvrent (Familles, Paroisses, Jeunes, Société, Santé). Une prière est diffusée, reprise à chaque messe « Apprends-nous, avec l'aide de la Vierge Marie, comment MONTRER JESUS partout en Martinique et au-delà, personnellement et en Eglise ». La formule « Montre Jésus » fait alors son entrée dans l’espace sacré : des banderoles sont installées dans certains lieux de culte, des chasubles et des étoles sont brodées… Les grandes assemblées synodales de 2017 en font une priorité pour tous les catholiques : « être toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui est en nous » (1P 3,16). « Montrer Jésus » devient l’appel de Dieu à notre Église diocésaine : un contrat entre nous et Dieu. Fin du 3e . épisode. 2020, l’Histoire continue. Des Conseils de prêtres et de laïcs réfléchissent à la suite. Un nouveau Plan pastoral « CAP2025 » est promulgué par l’évêque. Il ne comprend que 4 orientations (dont : « les 5 essentiels », « l’organisation » et « la formation ») mais l’option prioritaire pour la mission, l’évangélisation et le témoignage est encore mise en avant. Dieu, et nous avons de la suite dans les idées ! Cet épisode n’est pas terminé : 7 ans après, où en sommes-nous de cet appel ? Vous, moi, nos familles, nos quartiers, nos PCE, nos communautés, nos groupes, nos paroisses, notre diocèse… ? Est-ce que tu « montres Jésus » ? + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ « Montrer Jésus » MOT DE L’ÉVÊQUE signe prophétique de la mission personnelle du nouveau pasteur. Mais voilà que l’Esprit-Saint une équipe pour s’emparer du slogan. Un logo est dessiné. . épisode. Mais voilà que l’Esprit-Saint Comment une pieuse supplique mariale est devenue le slogan des disciples missionnaires de Martinique. l'aide de la Vierge Marie, comment MONTRER JESUS partout en Martinique et au-delà, personnellement et en

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 4 EGLISE UNIVERSELLE\n C hers frères et sœurs ! Ces paroles sont celles de la dernière conversation de Jésus Ressuscité avec ses disciples, avant de monter au Ciel, telle qu'elle est décrite dans les Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Et c'est aussi le thème de la Journée Mondiale des Missions 2022 qui nous aide, comme toujours, à vivre le fait que l'Eglise est missionnaire par nature. Cette année, elle nous donne l'occasion de commémorer quelques anniversaires importants pour la vie et la mission de l'Église : la fondation, il y a 400 ans, de la Congrégation de Propaganda Fide - aujourd'hui pour l'Evangélisation des Peuples - et, il y a 200 ans, l’Œuvre pour la Propagation de la Foi qui, avec l’Œuvre de la Sainte enfance et l’Œuvre de saint Pierre apôtre, a obtenu il y a 100 ans la reconnaissance "Pontificale". Arrêtons-nous sur ces trois expressions clés qui résument les trois fondements de la vie et de la mission des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint- Esprit viendra sur vous ». 1. « Vous serez mes témoins » - L'appel de tous les chrétiens à témoigner du Christ C’est le point central, le cœur de l'enseignement de Jésus aux disciples en vue de leur mission dans le monde. Tous les disciples seront témoins de Jésus grâce au Saint-Esprit qu'ils recevront : ils seront constitués comme tels par grâce. Où qu'ils aillent, où qu'ils soient. De même que le Christ est le premier envoyé, c'est-à-dire missionnaire du Père (cf Jn 20, 21) et, en tant que tel, son « témoin fidèle » (cf. Ap 1, 5), de même tout chrétien est appelé à être un missionnaire et un témoin du Christ. Et l'Église, communauté des disciples du Christ, n'a d'autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L'identité de l'Église est d'évangéliser. Une relecture d'ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l'appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l'Église et par mandat de l'Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. […] Deuxièmement, il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans une optique de mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. […] Par conséquent, en dernière analyse, le véritable témoin c’est le “martyr”, celui qui donne sa vie pour le Christ en échange du don qu'il nous fait de lui-même. « La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus » (Evangelii gaudium, n. 264). Enfin, en ce qui concerne le témoignage chrétien, l'observation de saint Paul VI reste toujours pertinente : « L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (Evangelii Nuntiandi, n. 41). Par conséquent, pour la transmission de la foi, le témoignage de la vie évangélique des chrétiens est fondamental. De même, la tâche de proclamer sa personne et son message reste tout aussi nécessaire. […] J'exhorte donc chacun à retrouver le courage, la franchise, cette parrhésie des premiers chrétiens, pour témoigner du Christ en paroles et en actes, dans tous les domaines de la vie. 2. « Jusqu’aux extrémités de la terre » - L’actualité perpétuelle d'une mission d'évangélisation universelle En exhortant les disciples à être ses témoins, le Seigneur ressuscité, leur dit là où ils sont envoyés : « A Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8). Le caractère universel de la mission des disciples la Journée Mondiale des Missions 2022 MESSAGE DU SAINT-PÈRE FR\CANÇOIS POUR  « Vous serez mes témoins » (Ac 1,8)

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 5 apparaît clairement ici. Le mouvement géographique “centrifuge” est mis en évidence, presque en cercles concentriques, de Jérusalem considérée par la tradition juive comme le centre du monde, à la Judée et la Samarie, et « jusqu’aux extrémités de la terre ». […] L'indication « jusqu'aux extrémités de la terre » interpellera les disciples de Jésus à toutes les époques et les poussera à aller au-delà des lieux habituels pour lui rendre témoignage. Malgré toutes les facilités dues aux progrès de la modernité, il existe encore aujourd’hui des zones géographiques où les missionnaires témoins du Christ ne sont pas encore arrivés avec la Bonne Nouvelle de son amour. D'autre part, aucune réalité humaine ne devrait être étrangère à l'attention des disciples du Christ dans leur mission. L'Église du Christ a été, est et sera toujours “en sortie” vers de nouveaux horizons géographiques, sociaux et existentiels, vers des lieux et des situations humaines “limites”, afin de témoigner du Christ et de son amour à tous les hommes et toutes les femmes de tout peuple, de toute culture et de tout statut social. En ce sens, la mission sera toujours aussi missio ad gentes, comme nous l'a enseigné le Concile Vatican II, car l'Église devra toujours aller au-delà, au-delà de ses propres limites, pour témoigner de l'amour du Christ à tous. […] 3. « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous » - Laissez-vous toujours fortifier et guider par l'Esprit En annonçant aux disciples leur mission d'être ses témoins, le Christ ressuscité promet également la grâce pour une si grande responsabilité : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins » (Ac 1, 8). En effet, selon le récit des Actes des Apôtres, c'est précisément après la descente de l'Esprit Saint sur les disciples de Jésus qu'a lieu la première action de témoignage au Christ mort et ressuscité, avec une proclamation kérygmatique, le discours missionnaire de saint Pierre aux habitants de Jérusalem. Ainsi commence l'ère de l'évangélisation du monde par les disciples de Jésus, qui étaient avant faibles, craintifs et fermés. L'Esprit Saint les a fortifiés, leur a donné le courage et la sagesse de témoigner du Christ devant tout le monde. […] C'est à la lumière de l'action de l'Esprit Saint que nous voulons aussi lire les anniversaires missionnaires de cette année 2022. L'institution de la Sacrée Congrégation de propaganda fide, en 1622, était motivée par le désir de promouvoir le mandat missionnaire sur de nouveaux territoires. […] Le même Esprit, qui guide l'Église universelle, inspire également des hommes et des femmes simples pour des missions extraordinaires. C'est ainsi qu'une jeune fille Française, Pauline Jaricot, fonda l’Œuvre pour la Propagation de la Foi, il y a exactement 200 ans. […] De cette idée géniale est née la Journée Mondiale des Missions, que nous célébrons chaque année, et dont la collecte dans toutes les communautés est destinée au fonds universel avec lequel le Pape soutient l'activité missionnaire. […] Chers frères et sœurs, je continue à rêver d'une Église entièrement missionnaire et d'un nouveau printemps missionnaire des communautés chrétiennes. Et je répète le souhait de Moïse pour le peuple de Dieu en chemin : « Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! » (Nb 11, 29). Oui, puissions-nous tous, dans l'Église, être ce que nous sommes déjà en vertu de notre baptême : des prophètes, des témoins, des missionnaires du Seigneur ! Avec la puissance de l’Esprit Saint, et jusqu'aux extrémités de la terre. Ô Marie, Reine des Missions, priez pour nous ! Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2022, Épiphanie du Seigneur. Pape François ■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 6 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 66 Dimanche 9 octobre \b0\b\b  la P P arole  DDominicale 28 ème dimanche du temps ordinaire - Année C L a lèpre est au rendez-vous de ce dimanche : celle de Naaman au deuxième livre des Rois et celle des dix lépreux croisés par Jésus d’après le récit de saint Luc. Faut-il rappeler que la lèpre est autant une maladie physique que sociale ? Qu’elle est autant une maladie du corps de la personne qu’une maladie du corps social ? Avant d’avoir pu être guérie, la lèpre était un fléau et la seule façon de s’en protéger était d’exclure les lépreux, de les parquer, de les isoler, en bref de les mettre en quarantaine, de les marginaliser. Avez-vous été frappés par ce récit de guérison collective ? Dix lépreux sont guéris, mais à un seul Jésus déclare : ta foi t’a sauvé. Mais, ne devaient-ils pas tous avoir la foi ? Les voilà, tous les dix, à l’entrée du village. Respectueux de la Loi, ils se tiennent à distance, car ils ont conscience de leur état de paria, qui les excluait de la vie sociale et religieuse du peuple élu. De loin, ils interpellent Jésus en l’appelant comme les disciples : Maître. Jésus est, à leurs yeux, leur unique sauveur et leur confiance en Lui s’exprime par ce simple cri : Aie pitié de nous. Tout comme les lépreux, Jésus respecte la Loi. De loin, il leur commande de faire constater leur guérison par les prêtres, seuls autorisés par la Loi à réintroduire dans l’assemblée ces hommes rongés par la lèpre-péché. Et, parce qu’ils ont confiance en la parole de Jésus, les dix se mettent en route sans avoir constaté leur guérison. C’est en cours de route qu’ils seront purifiés, nous dit l’évangile. Dans le texte des Rois comme dans celui de Luc, l’accent est mis sur le caractère étranger du lépreux qui est guéri. Naaman est un Syrien et le lépreux qui vient remercier Jésus est un Samaritain. Ainsi sont-ils deux fois lépreux, deux fois rejetés : comme lépreux et comme étrangers. Parce que la lèpre est aussi une maladie sociale, la guérison passe, dans l’un comme dans l’autre cas, par un acte de société : Naaman doit se plonger sept fois dans le Jourdain et les lépreux de Luc doivent aller se montrer aux prêtres. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est qu’un seul des dix ne va pas obéir à l’ordre de Jésus. C’est le Samaritain. Constatant sa guérison, il fait demi- tour, se jette aux pieds de Jésus et l’adore, en rendant grâces. Et c’est aussi à lui seul que Jésus dit : Relève-toi, ta foi t’a sauvé. Seul le samaritain est parvenu à la foi qui sauve. Sa guérison corporelle est le signe d’une autre guérison, bien plus profonde, celle du cœur, ce que le texte de l’évangile a souligné, nous parlant de purification et non pas de guérison. Être purifié, c’est recevoir un cœur nouveau, non plus un cœur avide qui demande des bienfaits, mais un cœur libéré et reconnaissant. La foi du Samaritain l’a élevé du bienfait reçu jusqu’à son bienfaiteur. Dieu n’est plus pour lui le moyen d’obtenir ce qu’il désire, mais l’objet même de son désir. Gratuité du don, reconnaissance. C’est aussi l’exemple qui nous est donné par la guérison de ce général syrien, du nom de Naaman, dont nous a parlé la première lecture. Il était venu se présenter devant le prophète Élisée avec de nombreuses richesses qui devaient lui valoir sa guérison de la lèpre. Or l’homme de Dieu ne le reçut pas, il lui fit tout simplement dire par son serviteur d’aller se baigner dans le Jourdain. Naaman était indigné : quoi, on se moquait de lui, lui qui avait fait un si long voyage et avait de quoi payer largement sa guérison. Il s’en retournait vexer, quand un de ses serviteurs lui fit remarquer que si on avait exigé de lui une chose difficile, il l’aurait accompli, alors pourquoi pas cette baignade répétée dans le fleuve sacré. Ce qu’il fit et fût guéri. Une nouvelle vie sourit pour lui. Et cette nouvelle vie se concrétise par deux actes significatifs. Tout d’abord, la reconnaissance et l’action de grâces vis-à-vis du prophète Élisée. Celui-ci cependant refusa ses présents, lui disant : par la vie du Seigneur que je sers, je n’accepterai rien. Il voulait lui signifier par là, que son Dieu est celui qui donne généreusement, gratuitement, et non pas celui qui reçoit. Ensuite, deuxième geste, un engagement de vivre de façon nouvelle et différente : Naaman voulut devenir un adorateur du vrai Dieu, et pour bien signifier son engagement, il emporta avec lui de la terre du pays de ce Dieu, pour que, même en terre païenne, il puisse le vénérer. Ce que la parole de ce dimanche veut nous dire, c’est que notre foi doit déboucher sur la reconnaissance. Et qu’est-ce la reconnaissance ? C’est prendre conscience que tout le bien en nous, tout ce que nous faisons de bien, vient de l’Esprit d’amour que nous avons reçu au baptême. Là, nous n’aurons jamais fini de nous émerveiller, d’apprendre, selon l’expression de saint Paul, la largeur, la longueur, la profondeur de l’amour dont Dieu nous aime. Nous n’arrivons jamais à nous persuader assez que Dieu nous aime à ce point. Nous ne parviendrons jamais à croire vraiment que le Père nous exauce toujours, que tout ce qui est à Lui est à nous, comme il l’a dit au fils aîné, et qu’il faut commencer à y croire. Cette reconnaissance là, nous en avons tellement besoin. Elle permet : de nous transformer ; de nous convaincre ; de nous améliorer. Il importe de laisser enfin l’Esprit d’amour qui nous habite, nous révéler son vrai visage et prendre en nous la place qu’il souhaite occuper, afin de servir nos frères. En conclusion, La foi n’est pas qu’une destinée individuelle, elle atteint la relation entre les hommes ; elle ne guérit pas seulement la peau du lépreux, elle modifie aussi le tissu du corps social. Dans la foi, le lépreux cesse d’être un lépreux et l’étranger cesse d’être un étranger. L’homme n’est plus réduit à ses rôles ou à ses handicaps. Et voici que Naaman emporte la terre d’Israël dans son pays. Acte symbolique : Dieu est déjà ailleurs. Oubliant un peu le « moi », efforçons-nous de reconnaître cette présence en nous et nous entendrons la même parole. Amen P. Habens Simon, CSSp Administrateur de Sainte-Anne ■ 2 Rois 5,14-17  • \9 Psaume 97 (98)  •  2 \9Timo\bhée 2,8-13  • \9  Luc 17,11-19 LITURGIE 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 7 La  commune  de  Sain\be-Anne  es\b  si\buée  à  l’ex\brême  Sud  de  la  Mar\binique. Elle s’é\bend sur 3482 hec\bares. Le nombre d’habi\ban\bs  es\b de 4200 environ. Ils s’appellen\b Sain\bannais / Sain\bannaises. L a commune présente de nombreuses plages de sable blanc dont la célèbre plage des Salines. Les cultures maraîchères s’y sont développées, dont 115 hectares de melons. On y trouve également la Station d’essais en culture irriguées sur 30 hectares. En 1609 une chapelle est édifiée pour les 700 habitants qui vivent autour d’une dizaine exploitations sucrières. La culture de la canne à sucre couvre l’essentiel des terres cultivables. En 1730, Sainte-Anne devient une paroisse indépendante. En 1762, puis 1808, les Anglais tentent en vain de nouvelles invasions. En 1837, Sainte-Anne est érigée en commune autonome. En 1848, l’abolition de l’esclavage semble s’être passée sans heurt. En 1869, la construction de l’usine du Marin concurrence les petites installations et peu à peu les habitations périclitent. En 1870, une grave insurrection éclate dans le Sud. Au début du XX ème siècle, la commune est réputée pour la qualité de son élevage ovin et la richesse se sa faune. Les deux guerres mondiales entraînent ici comme partout de grandes difficultés pour la population. Lorsqu’en 1969 l’usine du Marin ferme ses portes, la culture de la canne est presque totalement abandonnée, remplacée pour l’économie de la commune, par le tourisme et l’élevage, ainsi que la production de melons. La commune accueille le Sanctuaire Notre Dame de la Salette. C’est l'abbé Hurard qui est à l’origine de l'édification du calvaire, à partir de 1869, il plante une croix sur le morne qui domine le bourg, juste derrière l'église. C'est aussi le début du pèlerinage de Notre Dame de la Salette, institué le 19 Septembre et qui rassemble chaque année plusieurs milliers de fidèles. L'église de Sainte-Anne est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1992. Pour le diocèse, le sanctuaire est une chance parce qu’il rassemble des pèlerins qui viennent de tout le diocèse et aussi de l’extérieur, parce qu’il répand le message évangélique et qu’il a le rayonnement d’un centre spirituel, parce qu’il accueille ceux qui sont plus ou moins loin de l’Eglise, ceux qui désirent renouer avec elle sans trop se faire remarquer. Le chemin de la consolation est constitué d’un cadre temporel et d’un cadre spirituel. Au cours de cette année 2022 sera inauguré un chemin de la consolation pour les femmes qui ont perdu un enfant. • Administrateur de la paroisse : P. Habens Simon, CSSp (nommé le 1 er septembre 2019 ) • Paroisse fondée en 17 31 , elle accueille le Sanctuaire Notre Dame de la Salette • Fête patronale : 26 juillet • Pèlerinage de Notre-Dame de La Salette : 19 septembre Nous contacter Presbytère : Rue Abbé François Saffache, BP 7, 97227 Sainte Anne, Martinique ✆ 05967673 6 0 https://steanne.eglisemartinique.fr Messes dominicales : samedi 18h - dimanche 9 h Messe en semaine : mardi 6h 30 L'église de Sainte-Anne est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1992. 77 chemin de la consolation pour les femmes qui ont Pour le diocèse, le sanctuaire est une chance parce qu’il rassemble Messes dominicales : Administrateur de la paroisse : la Paroisse de Sainte-Anne Focus sur

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 8 A près la liturgie de la parole, la cérémonie de la prise de tenue communautaire a débuté par l’appel des candidats, puis la lecture des extraits du livre de vie (livre qui tient lieu de constitution pour la communauté et qui donne les différents repères de la vie communautaire). Après la bénédiction des tenues par notre archevêque et leur revêtement par les candidats, Mgr Macaire a procédé à la bénédiction des nouveaux communautaires. CMD A Le nom de la communauté « Mère du Divin Amour » Jésus est le divin amour et Marie est la mère du Divin Amour. Ce nom traduit sa vocation et sa spiritualité. Les couleurs • Le blanc (haut de la tenue) et le violet (bas de la tenue) traduisent le dénuement qui donne accès aux trésors de paix, de joie de d’amour. • Ces couleurs sont admises comme couleurs liturgiques par l’église notre mère. I. Bref historique La Communauté catholique Mère du Divin Amour (CMDA) est une communauté nouvelle, née en janvier 1989 en Côte d’Ivoire. Elle a jailli suite à la rencontre personnelle et au changement radical de vie (la conversion) de celui qui en est aujourd’hui le fondateur, le frère Jean Emmanuel Clément Akobe, avec le Seigneur Jésus Christ de Nazareth. La CMDA est classée parmi les communautés nouvelles que le pape Jean- Paul II a appelé nouvelle forme de vie consacrée. Elle a reçu sa Reconnaissance définitive de Mgr Jean-Pierre Cardinal Kutwa le 19 mai 2012. II. Vocation « Être Amour au cœur de l’Eglise et du monde ». Cet amour qui recouvre l’essentiel du message évangélique doit être vécu concrètement au sein de toutes les composantes de la communauté présentes dans le monde. La communauté est fille de l’église et comme telle, elle se soumet entièrement au souverain pontife Communauté Mère du Divin Amour (CMDA) VIE DU DIOCÈSE Le dimanche 28 aoû\b 2022 a eu lieu dans no\bre diocèse la prise de  \benue communau\baire de 10 laïcs, en présence de son Excellence  Monseigneur David Macaire, le provincial Europe-Amérique de la  CMDA, le père Ferdinand Sebré, le vicaire épiscopal, le père Gilles  Aïzo, le père Pascal Dégras e\b le diacre Tony Allaguy Salachi\9.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 9 III. Spiritualité « Silence, humilité, amour. » Jésus est le roc sur lequel est bâtie la communauté et la vierge Marie est le pilier central. Bien qu’étant une communauté vivant de l’expérience charismatique du fait de son origine, elle ne demeure pas moins mariale. Faire silence comme Marie qui gardait tous ces événements dans son cœur, se laisser interpeller par l’humilité de la vierge Marie et se livrer entièrement à la personne et à l’œuvre de Jésus Christ, comme Marie par son « oui » au Seigneur. Par le cœur d’amour de son fils, Marie nous fait découvrir l’amour des hommes, spécialement celui des pauvres. IV. Le Charisme La CMDA porte trois grâces reçues de Dieu ; cette trilogie constitue son charisme et détermine ses missions. Contemplation-Evangélisation-Développement Elle est constituée de deux instituts religieux, une branche de consacrées laïques, une branche des familles, des apostolats et des ministères spécifiques pour aider tout chrétien ou non qui le désire à vivre pleinement une communion avec Dieu à travers chacune des 3 grâces communautaires. I- La grâce de la contemplation Chacun des membres de la communauté, quel que soit son état de vie, doit être contemplatif. II- La grâce de l’évangélisation Proclamer l’évangile à temps et à contretemps dans tous les milieux, donner des témoignages de vie et faire des disciples. La communauté intervient sur les paroisses, dans différentes aumôneries diocésaines : jeunes, catéchèse, communication, éducation, prison, etc. III- La grâce de développement Le développement pour la CMDA est le « signe » qui doit accompagner l’évangélisation. La CMDA compte actuellement plus de 2000 membres engagés et plus de 3000 coopérateurs. C’est cette réalité qui depuis le dimanche 28 août prend forme dans les Antilles et la Guyane. Nous remercions notre archevêque, Monseigneur David Macaire, pour l’accueil fait à la communauté CMDA et la confiance qu’il lui accorde. Nous remercions également le vicaire général, l'abbé Fortuné Gibon, prêtre accompagnateur de la communauté aux Antilles Guyane. Sans oublier notre supérieur le provincial Europe Amérique, père Ferdinand Sébré. Sophie Ducros Responsable CMDA Antilles/ Guyane ■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 10 No\bre  mission  consis\be  à  comba\b\bre  l’exclusion  e\b  la  discrimina\bion  en  œuvran\b  pour  que  la  personne ayan\b un handicap men\bal \brouve sa place  dans la socié\bé e\b dans l’Eglise. Nous \bémoignons que la personne  por\beuse d’un handicap es\b aimée de Dieu, que sa vie es\b sacrée  e\b qu’elle es\b source d’évangélisa\bion. Un lieu de promotion humaine «Q ue vos communautés soient toujours des lieux de rencontre, de promotion humaine et de fête pour tous ceux qui se sentent encore marginalisés et abandonnés » (Pape François, 02/10/21, audience privée de Foi et Lumière à Rome, à l’occasion du 50 ème anniversaire du mouvement). Fraichement introduite par Mgr Macaire dans la Pastorale de la famille, Foi et Lumière Martinique est une association œcuménique, loi 1901. Elle comprend 117 membres et regroupe 4 communautés : Saint Louis, Emmaüs (Redoute), Béthanie (Terres-Sainville) Saint Jean-Baptiste (Vauclin). Elles sont composées de personnes porteuses d’un handicap, leur(s) frère(s) et sœur(s), leurs parents et les amis. Une rencontre mensuelle fraternelle est organisée dans chaque communauté autour de l’évangile, conformément à notre carnet de route. Les membres témoignent de la tendresse de Dieu pour les personnes en situation de handicap et leur famille : les familles qui vivent l’expérience de la naissance d’un enfant handicapé, qui pensent à l’avortement lors de l’annonce du handicap, qui élèvent un ou des enfant(s) porteur(s) de handicap. Nous nous rencontrons aussi en grand groupe à l’occasion de messe de rentrée, journée annonce et partage, messe de Noël, fête de la lumière, animation carnavalesque, chemin de croix, sortie annuelle, camp de vacances, pèlerinage tous les 10 ans. Octobre 2022 ! Jubilé d’argent à Lourdes Une délégation de 23 membres s’envolera fin octobre vers Lourdes où elle retrouvera les communautés de France et de Belgique pour des temps de prière, de partage, de célébrations eucharistiques à l’occasion des 50 ans du mouvement. Elle sera le porte-parole de tant de familles éprouvées ou encore trop isolées. Messager de la joie Foi et Lumière a le sens de la fête ! les personnes avec un handicap mental ont de la joie en elles de façon intuitive et nous la communiquent. Vous voulez connaître le secret de notre joie ? La présence de Jésus vivant. Véronique Nourel Vice-Coordinatrice Provinciale 06 96 92 50 85 ■  FOI & LUMIÈ RE Une aventure humaine extraordinaire VIE DU DIOCÈSE e\b  la  discrimina\bion  en  œuvran\b  pour  que  la  eucharistiques à l’occasion des 50 ans du mouvement. Elle sera le porte-parole de tant de Voilà ce que Dieu a choisi 1968 : une famille avec 2 enfants en situation de handicap hébergée dans un hôtel à Lourdes est priée de rester dans sa chambre au moment des repas pour « ne pas déranger ! ». 1971 : Jean Vanier et. Hélène Mathieu, tous deux défenseurs de la cause de la personne handicapée, ayant été informés de l’humiliante mésaventure de cette famille, mettent en place un pèlerinage à Lourdes le 12 avril 1971, à Pâques. Ce pèlerinage rassemble près de 12 000 pèlerins venant de 15 pays. De cet élan de joie, le désir de poursuivre l’aventure se concrétise. Ainsi naît le Mouvement Fo i et Lumière. 1982 : A l’initiative de sœur Marie-Claire Bonneau, infirmière au dispensaire de cité Bon Air, la 1ère communauté Foi et Lumière voit le jour en Martinique. Rattachée à la paroisse de Saint Christophe, elle est « baptisée » Saint Louis. PRENEZ part à cette mission, soutenez-nous par un don financier qui permettra d’alléger le coût du pèlerinage pour quelques familles modestes. Trésorière Maria Larequi Matheo 06.96.94.00.84 REJOIGNEZ-NOUS ! Suscitons de nouvelles communautés DECOUVREZ NOTRE MOUVEMENT : https://barquedelumiere.blogspot.com/

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 11 Qui est visé et quel objectif ? M. Yves Florent, agriculteur, s’est lancé dans cette aventure, entouré d’un groupe de quatre autres volontaires. Nous avons choisi de travailler avec un groupe de jeunes du cheminement (13-14 ans) afin de les entraîner dans ce projet de Dieu : tenir compte de la biodiversité, de l’écologie, prendre soin de la création, de la nature, de la terre et de l’environnement. Moyens mis en œuvre : Nos rencontres de cheminement se déroulent deux fois par mois, pendant deux heures : Une heure de partage de Parole de Dieu et l’autre au contact de la nature qui débute par la prière pour la terre du pape François. Ainsi, nous avons pu, de mars à juin 2021, élaborer une phytothèque (jardin de plantes médicinales) derrière le presbytère. Pour faciliter l’arrosage, nous avons installé un récupérateur d’eau de pluie « non traitée », nécessaire pour la survie de nos plantes. Nous avons également appris les techniques de semis (laitue) avec la possibilité pour chaque jeune de poursuivre l’action en famille. Nous avons poursuivi dans la même dynamique en mars 2022, avec les techniques de bouturage, de marcottage et de greffage (avec notre technicien agronome comme encadrant). Dans cet esprit de partage, une distribution de 300 plants aux paroissiens par les jeunes du groupe et quelques parents, a été effectuée le week-end de Pentecôte. Un bon accueil a été fait à cette action et nous pensons que tout un chacun a pu récolter les fruits de ces plants variés (tomates, poivrons, aubergines, concombres, gombos, maïs…). Notre projet à compter de novembre 2022 et pour clôturer ces 3 ans de cheminement est de mettre en place un jardin potager sur la paroisse. Nous devons être acteurs de cette prise de conscience : revoir notre rapport à la terre et à l’environnement que Dieu a mis à notre disposition si généreusement. Cette action pourrait être étendue à d’autres groupes. Ainsi, nous serons dans le droit fil de l’encyclique Laudato Si' : le pape François a la conviction que tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience et ses capacités et qu’aucune initiative, qu’elle soit personnelle ou collective, n’est négligeable. Equipe Eglise verte de Ducos Pour contacter l’équipe, appeler au 0696 28 43 45 En janvier 2021, nous avons é\bé sensibilisés par Mme Nicole Déglise, référen\be « Eglise  ver\be  »  en  Mar\binique.  Elle  a  souhai\bé  associer  la  paroisse  de  Ducos  au  proje\b  na\bional,  voire in\berna\bional « Eglise\9 ver\be », selon l'Encyclique  Lauda\bo Si’ . Equipe Eglise verte de Ducos accompagnée du père Jan Mise en place du jardin de plantes médicinales derrière le presbyt\ ère Quelques-uns des jeunes du cheminement lors de la distribution de plant\ s le dimanche de Pentecôte Réalisation de semi en motte par les jeunes du cheminement L’Eglise de Ducos se met au « vert »

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 12 « Il me faut demeurer chez toi » (Luc 19, 5), voilà le \bhème des rencon\bres na\bionales des  Fra\berni\bés La\bas\be qui se son\b déroulées du 8 sep\bembre au 11 sep\bembre 2022, au foyer  Sain\be-Anne de Mon\bferrand-Le-Châ\beau. L a Fraternité Lataste est une fraternité d’espérance et de miséricorde, qui regroupe des laïcs, d’accueil d’égal à égal ou chacun se reconnaissant comme unique, pécheur pardonné, aimé de Dieu malgré son péché. Pour ceux qui se reconnaissent prisonniers d’un passé difficile, d’un présent douloureux ou marginal, la Fraternité Lataste propose un accueil fraternel inconditionnel : partage simple de la miséricorde et de l’espérance que Dieu nous propose. Près d’une trentaine de participants autour de la responsable nationale, Sylvia Poulain-Arque, de l'aumônier national, le frère Thomas-Marie op, et des membres venus de toutes les fraternités de la France métropolitaine et d’Outre-mer (Réunion, Martinique, Nancy, Valence, Montélimar,Villepreux et Clayes) ont travaillé autour de divers chantiers. • Le 8 septembre : Accueil des pèlerins venus de toutes les fraternités au foyer Sainte-Anne, suivi d’une veillée de prière. • Le 9 septembre : Journée au foyer Sainte-Anne où toutes les fraternités ont partagé sur l'année écoulée, les difficultés rencontrées en échanges divers et variés. Durant cette journée, le prochain thème d’année a été choisi. • Le 10 septembre : Pèlerinage Lataste dans le couvent des moniales à Béthanie, avec une conférence de M. Etienne Manteaux, Procureur de la République, sur le thème « La préservation de l’innocence dans nos sociétés contemporaines ». Puis, il y eut un temps d’adoration eucharistique et des ateliers : - La Bible Esperance, qui est une écoute de la parole biblique. - Le Puits de Jacob, qui est un temps de rencontre contemplation guidé par l’écoute de la Samaritaine dans l’Evangile de Jean, au chapitre 4. - La Cure de Pardon ou Chemin de Réconciliation qui ne saurait remplacer le sacrement de réconciliation. Elle peut en être les prémices. Une seconde conférence a été présentée par Sœur Marie-Aimée de Jésus op, en lien avec les écrits du père Lataste « La discrétion dans nos vies ». • Le 11 septembre : Bilan de ces rencontres nationales avec la définition du nouveau thème pour l’année suivante : « Celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère » (1 Jean 4, 21). La messe dominicale du pèlerinage au couvent de Béthanie, célébrée par Mgr Jean- Luc Bouilleret, et l'envoi en mission ont clôturé les rencontres. Les fraternités ont livré un témoignage sur le thème de cette rencontre. Et comme disait le père Lataste à la suite de la première récollection qu’il prêcha aux prisonnières : « J’ai vu des merveilles ». La Fraternité a réfléchi et s’engage sur des pistes d’actions comme la Miséricorde que Le père Lataste a voulu proclamer au monde : « Pour se donner à nous, Dieu ne nous demande pas ce que nous avons été, mais il n’est touché que de ce que nous sommes. » Rassemblement annuel de la Fraternité Lataste VIE DU DIOCÈSE Nous vous rappelons que la Fraternité Lataste Martinique se rassemble : - à la salle paroissiale du François, t ous les 2e vendredis du mois, de 18h30 à 20h30. Contact : Raphaël Monta 0696 21 44 81 fraternitelatastemartinique@gmail.com Raphaël Monta

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 13  Les Nomades du Ro\ saire :  Les Nomades du Ro\ saire :  ces jeunes engagésdans la prière Cela fait maintenant 10 ans que je fais partie du mouvement marial "Les Nomades du Rosaire". J'ai intégré ce groupe, poussée par ma mère, parce que cela ne m'intéressait pas. Néanmoins, je dois la remercier de m'avoir accompagnée spirituellement car aujourd'hui, j'y suis toujours. J'encadre à mon tour les jeunes de ce groupe et j'en suis très heureuse.  Réticente à cet  e intégration, je respectais quand même les obligations demandées, à savoir:  la méditation d'une dizaine par jour et venir aux rencontres mensuelles. Et juste en faisant cela,  j'étais déjà transformée. Oui, j'ai pris goût à la prière et à venir aux rencontres. Nous n'apprenons  pas seulement à faire le Rosaire, nous apprenons à prier, nous étudions la vie de Jésus, nous  méditons sur des thèmes de la vie de tous les jours, nous faisons également des retraites. Cela aide beaucoup à se ressourcer et se couper du monde extérieur. Grâce à ce groupe, j'ai pu mûrir  spirituellement, met  re Jésus constamment dans ma vie, voir les choses dif éremment, faire  at  ention à ce que propose le monde et avoir beaucoup de discernement. Pour conclure, le  Rosaire  est une très belle prière qui aide à tenir dans les bons et les durs moments de la vie. Savoir que  Dieu ne va jamais nous abandonner, que Marie nous tient la main, nous aide toujours à  grandir et à nous conduire vers son Fils. Les jeunes chrétiens répondent-ils à l'appel de la mission ? En ce mois du Rosaire, focus sur les "Nomades du Rosaire", un groupe de jeunes issus de tout le diocèse, initiés il y a plus de 10 ans, qui traversent les années et prient chapelet à la main ! Leslie, Maêva et Eloïse nous témoignent de leur parcours au sein de ce mouvement. Je suis dans le groupe des nomades du Rosaire depuis 7 ans, par l'invitation d'un ami lors d'une  retraite aux Bénédictins à Terreville. J'ai toujours voulu faire partie d'un groupe de prière avec  des jeunes. En 2016, lors de notre voyage aux JMJ en Pologne, j’ai vu des milliers de jeunes de  toutes origines qui priaient, qui faisaient leur chapelet et c'était beau ! Je pense, que c'est ce  qui m'a touchée et qui fait que je sois toujours engagée. Voir ces jeunes en communion parlant  dif  érentes langues et qui prient et aiment notre seul et même Dieu, c'était merveilleux ! Et, par ce  même voyage, je suis allée à Medjugorje, et là encore j'ai découvert cet  e petite ville où beaucoup de  personnes se rassemblent pour Maman Marie et reçoivent des messages par les voyants pour nous.  J'étais très apaisée, on pouvait ressentir vraiment toute la paix et l'amour de Maman Marie, cet  e  douceur mais aussi parfois cet  e odeur de rose. Ce voyage m’a permis de faire cet engagement  envers Marie et de continuer à prier pour qu'elle intercède toujours pour nous. Depuis que je suis avec les Nomades du Rosaire, j'ai appris l'importance de faire le chapelet et  cela m'a permis de grandir dans ma vie spirituelle, mais aussi dans ma vie personnelle. Méditer  le chapelet m’a permis de me rapprocher plus de Jésus par Marie et de le connaître d'avantage en  méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet  de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et  nous libère de certaines situations dif    ciles. Maman Marie nous aime et nous demande de prier le chapelet  af  n d’avoir la paix dans le monde, alors ne lâchons pas ! Membre des Nomades du Rosaire depuis 6 ans, j'ai intégré ce mouvement à la demande de ma mère,  mais au début, je n’étais pas motivée, et j'avais une vision de la prière plutôt négative. Je priais car il le fallait, mais par la suite j'ai compris pourquoi pour nous chrétiens, c'est important. Au début, je suis allée aux premières rencontres et j'ai aimé le concept et j'y ai pris goût. Je me suis at  achée aux  règles de la prière comme faire son chapelet chaque jour. Les NDR m'apportent beaucoup dans la vie  au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir et évoluer progressivement jusqu'à l'heure. Être nomade ce n'est pas que prier le chapelet ; c'est aussi connaître la vie du Jésus et Marie sa mère. C'est s'ouvrir à d'autres horizons. C'est avant tout une famille. Prendre un moment de recueillement en priant me permet de  m'évader. Ce qui m'a interpellée à mon engagement au sein de ce groupe, c'est l'appel de  Marie devant le Saint-Sacrement à la retraite du Morne Rouge. Et c'est là que ma mission  au sein de ma paroisse a été claire. Je remercie maman Marie de m'avoir guidée jusqu'ici sur  ce chemin et j'espère par la suite nous faire connaître de tous. est une très belle prière qui aide à tenir dans les bons et les durs moments de la vie. Savoir que  grandir et à nous conduire vers son Fils. méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et méditant les mystères. Méditer le chapelet, c'est une arme que Dieu nous a donné, qui nous permet  nous libère de certaines situations dif    ciles. Maman Marie nous aime et nous demande de prier le chapelet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et nous libère de certaines situations dif    ciles. Maman Marie nous aime et nous demande de prier le chapelet de prier pour les autres. Il nous aide à de grandir spirituellement, à continuer à suivre le bon chemin, et  au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir  et évoluer progressivement jusqu'à l'heure. Être nomade ce n'est pas que prier le chapelet ;  au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir  et évoluer progressivement jusqu'à l'heure. Être nomade ce n'est pas que prier le chapelet ;  au quotidien. J'apprends de nouvelles choses chaque jour. Grâce à leurs retraites, j'ai pu grandir  Eloto Eloïse, 22 ans  paroisse du Lamentin Alibo Leslie, 24 ans      paroisse du Robert ROVELA Maëva, 20 ans   Paroisse  du Robert + 15  Les Nomades du Ro\ saire :  Les Nomades du Ro\ saire :  Page Jeunes

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 14 L’EGLISE DE MARTINI\nQUE EST-ELLE MISSIONNAIRE ?  DOSSIER L’identité missionnaire Chaque  année,  l’Église,  au  cours  de  la Semaine  missionnaire  mondiale,  nous  donne  la  grâce de « raviver » no\bre désir missionnaire, si possible de le concré\biser e\b de re\brouver  no\bre  iden\bi\bé  missionnaire.  En  cherchan\b  à  re\brouver  ce\b\be  iden\bi\bé  missionnaire,  nous  re\brouvons une générosi\bé spiri\buelle. L a mission est un devoir pour tous les baptisés. Elle n’est pas un phénomène accessoire ou accidentel de la foi. Elle accompagne la foi, la fait grandir, et l’oblige à la sortir de sa léthargie. Elle a pour avantage de communiquer la foi aux autres et d’aider tout le monde à prendre conscience de ce qu’il doit être. De cette manière, elle provoque un dynamisme interne au sein de la communauté paroissiale et ces mots du Livre des Actes des apôtres en donnent le principe : « Nous ne pouvons pas nous taire » (Ac. 4, 20). Devant ce défi, inédit en son ampleur, le missionnaire compte sur la puissance de l’Esprit Saint. Il a la conviction qu’il n’est pas seul, qu’il vit dans une communauté et qu’il doit porter la Bonne Nouvelle. Il sait qu’il doit aller plus loin et ne jamais se contenter de ce qui existe déjà. « Notre époque, écrit saint St Jean Paul II, alors que l'humanité est en mouvement et en recherche, exige une impulsion nouvelle dans l'action missionnaire de l'Église. Les horizons et les possibilités de la mission s'étendent et, nous les chrétiens, nous sommes appelés au courage apostolique, fondé sur la confiance dans l'Esprit. C'est lui le protagoniste de la mission ! » ( Redemptoris Missio n° 30). Le courage missionnaire apostolique, nous l’avons dans notre Eglise diocésaine. Elle a un atout missionnaire parce que la Martinique en elle-même possède un dynamisme spirituel chrétien. Ce dynamisme devrait en principe rimer avec l’élan missionnaire. En devenant missionnaire, nous donnons du sens à notre spiritualité. En occultant la dimension missionnaire de la spiritualité, notre foi pourrait devenir inchoative et fragile. Notre engagement missionnaire devient le sceau « d’authenticité » de notre spiritualité. La relation entre mission et spiritualité exalte d’une certaine manière la dimension prosaïque de la foi. « La foi, écrit Marguerite Léna, nous révèle un Dieu qui se tourne vers l’homme pour lui donner d’exister, et un bonheur de l’homme à se tourner vers Dieu » [1] Notre église diocésaine, nos paroisses ont cherché à exposer à la Martinique le bonheur que retrouve l’homme à se tourner vers Dieu. Les différents temps d’évangélisation, les différents séminaires, la présence de certaines pastorales dans la rue… sont des exemples vrais qui exaltent le désir de communiquer le « bonheur de l’homme à se tourner vers Dieu ». Les différents carêmes de ces dernières années avec les dimensions missionnaires entre nous, missionnaires vers les autres prouvent aussi que nous n’avons pas perdu notre identité missionnaire. Père Gilles Aïzo, Vicaire épiscopal et Curé de Sainte-Marie ■ 1 Marguerite Léna, L’Esprit de l’éducation, p. 161

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 15 Le droi\b es\b défini comme un ensemble de règles qui régissen\b no\bre socié\bé. Nous sommes  cer\bes libres, mais ce\b\be liber\bé s’inscri\b dans un cadre qui empêche aux uns de nuire aux  au\bres. Ces règles se re\brouven\b no\bammen\b dans un code. Selon le domaine d’ac\bivi\bé, ce  code peu\b ê\bre civil, commercial, rela\bif à l’immobilier, aux assurances. L’Eglise, elle aussi,  a compilé l’ensemble de ses règles e\b a réalisé un code de droi\b canonique. L e livre II de ce code s’intitule « le peuple de Dieu ». Un livre entier y est consacré, c’est dire l’importance du sujet. Les canons 208 à 223, au sein du titre I de la première partie, traitent des droits et devoirs des fidèles. Liés par le baptême, il est essentiel pour les fidèles de rester en communion avec l’Eglise. Ce lien permet de faire vivre l’amour et de participer à l’édification du Christ. Bien que nous devions obéir au pasteur, nous pouvons, néanmoins donner notre opinion. Il est intéressant qu’au sein des paroisses, ce type de dialogue puisse naître. Chaque fidèle peut avoir sa propre vie spirituelle. Les fidèles peuvent constituer des associations dont le but sera de développer une action de l’Eglise. Le canon 211 parle de la mission. « Tous les fidèles ont le droit et le devoir de travailler à ce que le message divin du Salut atteigne sans cesse davantage tous les hommes de tous les temps et de tout l’univers. » Chacun à son niveau, dans ses différents milieux de vie, doit participer à cette œuvre d’évangélisation. Il est souvent facile de laisser les autres faire. On laisse agir ceux qui sont en responsabilité. En réalité, le mot mission fait peur. Qui dit mission dit responsabilité, dit engagement. Aie, aie ! C’est le moment de tirer le frein à main ou d’enclencher la marche arrière ! Il ne nous est pas demandé de prendre une croix et d’aller dans les supermarchés, sur les places proclamer que le Christ est vivant. Et encore, nous pouvons bien l’imaginer. Simplement dans nos paroles, dans nos conversations, dans nos actions au travail, au sport, ne pas laisser notre foi derrière nous. Chrétiens à l’église, certes, mais chrétiens partout. Surtout auprès de nos frères. L’état de missionnaire n’appelle pas un état physique olympien. Je peux être missionnaire en étant malade, en priant, simplement. Thérèse de l’Enfant Jésus vivant dans son carmel a été déclarée patronne des missions. En priant, enfermée, sans contact avec l’extérieur, elle a été missionnaire. Sans avoir reçu une instruction spéciale ni une formation de haut niveau, elle a été proclamée docteur de l’Eglise. Aussi, les petits actes posés permettent de construire de grandes œuvres. Les diverses mutations que connait notre société amènent aussi à s’interroger sur une possible adaptation de l’Eglise et bien évidemment de la mission. Les paroisses ont changé de visage face à une grande urbanisation ; il convient d’adapter les modalités de l’évangélisation. Le message reste identique et immuable, mais la façon de faire doit être nouvelle. Nous pouvons imaginer que le lieu de rencontre ne soit pas d’abord l’église, mais le stade de foot ou de pétanque ou la cour de la cité. Il faut rejoindre les gens, partager leur vie là où ils sont. La société est de plus en plus violente. La colère s’exprime dans les rues, dans nos églises, dans les écoles. La mission est de prêter une oreille compatissante, d’entretenir un dialogue empreint d’amour et de paix, de donner envie de vivre autrement que dans la violence. Il nous faut donc être un exemple dans notre manière de vivre. Car cette dernière va interpeller et susciter l’envie de faire pareil. Les réseaux sociaux ont envahi notre vie depuis quelques années. Ils servent le plus souvent à envoyer des messages à des fins d’amusement entre amis. La transmission est rapide voire instantanée. Le contenu de nos messages doit refléter notre condition de disciples. Ainsi, ils deviendront un excellent moyen de propager la Bonne Nouvelle. Il existe différentes façons d’annoncer l’Evangile. Face à des situations inédites, la solution est de créer, d’innover et de trouver la meilleure alternative pour transmettre. La mission n’est pas facile. L’important est de garder le bon cap et de laisser agir le Seigneur en nous. Nicole Chésimar ■ Baptisé et missionnaire

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 16 L’EGLISE DE MARTINI\nQUE EST-ELLE MISSIONNAIRE ?  DOSSIER Dans le cadre de la semaine « Missionnaire vers les autres », nous nous sommes rapprochées des familles ayant baptisé leurs enfants dans la période 2014/2015. Cette démarche a été mise en place suite à un constat d’une forte baisse d’inscrip- tion au catéchisme. Aussi, nous voulons aider les familles à se rapprocher de la communauté paroissiale. Dans un premier temps, nous nous sommes présentées à chaque interlocuteur, puis nous avons énoncé le but de notre appel, ce qui nous a permis d’entamer une discussion concernant la continuité spirituelle de la famille. Malgré l’ampleur et la difficulté de cette mission, ce fut très enrichissant et très fructueux. Les familles ont bien accueilli cette démarche, elles n’ont pas hésité à partager avec nous leurs expériences et leurs attentes. En cette rentrée 2022-2023, nous avons l’intention de relancer les familles et si besoin les aider dans leurs démarches. Je suis étudiante en deuxième année de médecine en Roumanie. Je voudrais vous témoigner de l’expérience missionnaire que je vis là-bas. Je suis née dans une famille catholique pratiquante et la foi à toujours été au centre de notre vie. Très jeune, je me suis donc investie au service de Dieu dans ma paroisse d’abord dans le chant choral, puis dans le service à l’autel. Servir à l’autel est à la base de ma conversion ; la proximité avec Jésus à l’autel m’a comblée et réconfortée à travers les différents moments de ma vie et continue de le faire jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi, où que j’aille dans le monde, mon premier réflexe a toujours été de me tourner vers Jésus et c’est tout naturellement que je l’ai fait en arrivant à Cluj-Napoca (Roumanie), comme ce fut le cas à Lille lors de mes précédentes années d’études. Là-bas, je vis la messe dominicale en roumain, en hongrois, en italien ou en français. La messe en français est animée par un groupe de jeunes étudiants français, suisses et allemands et présidée par le père Oliver, notre aumônier. Nous veillons tous au bon déroulement des célébrations, par le chant choral et la psalmodie, par la proclamation de la parole et par la préparation des feuilles de chants. Depuis l’année dernière, nous avons aussi mis en place une petite aumônerie pour nous retrouver toutes les deux semaines avec père Oliver et vivre des temps d’échanges, de lectio divina et prier les complies. Nous avons été très bien accueillis au sein de la paroisse des Piaristes où les paroissiens nous aident dans l’animation des messes notamment au piano. Nous partageons aussi de beaux moments de fraternité avec l’Aumônerie des étudiants hongrois (minorité en Roumanie majoritairement catholique romaine). C’est une grande joie pour moi d’être partie si loin de mon île et de vivre malgré tout une foi profonde entourée de jeunes venant de tous horizons, mais animés du même désir d’aimer Dieu chaque jour davantage et de Lui donner toute notre vie. Missionnaires vers les autres... pas facile en ce temps de Covid. mais notre curé a eu l’idée de mettre à profit les nouveaux moyens de communication. Il nous a donc proposé de contacter nos frères et sœurs ayant reçu un sacrement au cours des quatre dernières années. Je me suis donc intéressée aux confirmés de l’année 2018 sur notre paroisse. J’avais donc la liste des 47 jeunes avec le contact des parents. J’ai pu entrer en contact avec plus d’une trentaine d’entre eux. Avec beaucoup d'appré- hension je me suis lancée dans cette aventure et je fus agréablement surprise de l’accueil reçu (à quelques exceptions près). Nos jeunes étaient contents de savoir que nous nous soucions d’eux et de leur devenir. Certains m’ont suggéré d’organiser une rencontre avec cette promotion. Malheureusement, malgré leur enthousiasme, seul trois jeunes ont répondu à cette invitation. Elles étaient très heureuses de se retrouver et ont regretté le oui/non de tous ceux et celles qui leur avaient confirmé leur présence. A toutes celles qui étaient présentes, merci... et gardez vos lampes allumées. A tous ceux qui avaient promis d’être là, dommage… pensez à votre réserve d’huile… Pendant le Carême, nous avons eu une mission : « A la rencontre des autres ». Pour ma part, je devais entrer en contact avec des couples de moins de trois ans de mariage. Cela s’est bien passé ; je n’ai pas rencontré de résistance de la part de ceux que je devais appeler. Toutefois, j’ai pu constater une chose c’est que les hommes et les femmes n’avaient pas la même vision des choses : pour les hommes, ce qui importait le plus c’est d’être un bon époux, s’occuper de ses enfants, faire des sorties en famille…. Tandis que les femmes sont plus sou- cieuses de leur formation religieuse, auraient souhaité que leurs conjoints aillent à la messe avec elles au lieu de rester à la maison soit pour faire de la mécanique ou pour préparer le repas. J’ai quand même eu un couple qui continue d’aller ensemble à la messe avec leurs enfants chaque fois que cela leur est possible. Il y a deux mamans qui demandent aussi de prier pour elles. Cela à été pour moi une expérience nouvelle ; Belle et bonne initiative de notre curé, le père Aïzo. semaine « Missionnaire vers les autres », Suzie et Hélène Céline Line nous avons eu une mission : « A la Rose-May d’huile… Témoignages…Témoignages…

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 17 Lanmou* A sipozé man sé pé palé tout lang lémoun ek lézanj ka\ palé, si man pa ni lanmou, man kon an tanbou lapo krévé. A sipozé man sé sav sa ki poko fet, konnet dékatman tout mistè, a siposé man té ké met-a-manyok lakonésans, man sé ni lafwa éti ka ba fos chayé mòn, si man pa ni lanmou, man sé ayen menm. Menm si man sé simayé tout sa man ni pou ba sa kif en manjé, menm si man té ké ba kò mwen pou yo brilé’y, si man pa ni lanmou, sa té ké akwèdi chayé dlo an pannié. Lanmou sa atann, ba lanmou, rann sèvis pa ka ba mal do, lanmou pa ka jalouzé sa lé zot ni, i pa ka fè ganm, i pa ka anflé kon majol zandoli, i pa ka fè piès vakabonnajri, i pa ka woulé yenki pou kò’\ y, i pa ka kolè, i pa ka chèché fè moun mal, i pa ka pété ri douvan lenjistis, lajwa nan tjè’y lè lavérité doubout. Lanmou ka padonnen tout lérè, i ka kwè, i ka espéré, i ka sipòté tout bagay ! *An pasaj labib, Daniel boukman épi mwen menm mofwazé (1Corinthiens 7-1 ,13) Éric Pézo A sipozé man sé pé palé tout lang lémoun ek lézanj ka\ palé, Dèyè ti kwa-tala Dèyè ti kwa-tala Ki pann an kou mwen an An tjè ki gwo kon saTout tan, ka di Jézi, Mwen enmen'w kon pa ni. Dèyè ti kwa-tala Ki pann an kou mwen an Sé bel lanmou, ki la. Jézi aprann mwen sa : Ni tjè anlè lanmen,Kouté pawol lézot, Konprann doulè tout moun. Dèyè ti kwa-tala Ki pann an kou mwen an, Jézi ba mwen lajwa, Jézi ba mwen lanmou, Jézi ba mwen lespwa, Lè i di mwen pou bon. Tout moun anlè latè Ni an bon natirel. Sé goumen, pou goumen, Pou toujou gadé'y bon,Pou'y toujou resté bon. Dèyè ti kwa-tala Ki pann an kou mwen an An tjè ki gwo kon sa.Tout tan, ka di Jézi, Mwen enmen'w kon pa ni. Mwen enmen'w san moli.Mwen enmen'w san fébli. Mwen enmen'w pou lavi. Pou lavi éternel. Serge Restog Tout moun, moun Pétet tjè-nou pa pli red ki w och lariviè, Pétet tjè-nou pa pli sek ki bwa kanpech, Pétet tjè tjè-nou pli bon ki nou ka kwè, Pétet, pétet an jou nou ké konpwann tout moun sé menm moun, Konpwann, nou tout sé yich Papa Bondié... Jean-François Liénafa Poétikman Lanmou la Minute créole Avan\b la messe  dans chaque paroisse Le 28 oc\bobre  es\b décré\bé "Journée  in\berna\bionale de la  langue créole" depuis le 28  oc\bobre 1983. Ceci concerne  près de 19 millions d\9e créolophones dans le  monde. ÉGLISE EN MARTINIQUE Éric Pézo Mwen enmen'w pou lavi. Dans le cadre du M ois du créole, la Pastorale sociétale de notre diocèse propose, pour sensibiliser les fidèles à la lecture et l’écriture du créole, « La Minute créole », en lisant quelques poèmes écrits par des poètes martiniquais qui ont à cœur de défendre la langue créole comme Jean-François Liénafa, Éric Pézo et Serge Restog et bien d’autres*. Cette lecture peut être faite aux rassemblements du dimanche avant que ne commence la messe, chaque dimanche du mois d’octobre. Les paroisses peuvent choisir d’autres textes en créole à leur convenance. Annou li, ek kouté kréyol-la pou i viv manmay ! Quelques propositions de textes Messes célébrées en créole ad experimentum Vendredi 14 octobre à 18h, cathédrale de Fort-de-France Dimanche 23 octobre, église du Vauclin Vendredi 27 octobre à 18h30, à Saint-Christophe *D’autres textes sont disponibles sur le site de la pastorale socié\ tale de Martinique : https://pastoralesociétale.eglisemartinique.fr dans chaque paroisse

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 18 ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA ‘‘ 1. Comment définis-tu la mission ? En as-tu une au sein de ta paroisse ? Est-ce important ? 2. Quelles sont les difficultés et les bienfaits que l’on peut rencontrer en accomplissant la mission ? ‘‘ Propos recueillis par Nicole Chésimar ■ La mission est l’annonce de l’Evangile. Bien que je pense que la mission soit importante, je ne remplis aucune sur la paroisse. Mieux vaut que les autres le fassent mais pas moi. Probablement que la mission engendre des bienfaits ou des difficultés. Je vois beaucoup de personnes actives à l’église. Je trouve que c’est bien. Je n’ai pas encore ressenti ce désir de m’engager et de faire plus que d’aller à la messe. Anne Lise, chrétienne Ma mission est de montrer Jésus dans ma vie quotidienne personnelle, professionnelle et surtout en Eglise. Je remplis plusieurs missions au sein de ma paroisse. Je suis animatrice d’éveil à la foi, choriste, cheftaine scouts. J’encadre également un groupe de jeunes. Il faut donner le goût de Jésus, témoigner de l’amour du Chr\ ist dans ma vie ; tout ce que je fais, c’est pour rendre grâce à Dieu. Il m'a donné des talents, je les mets au service de mes frères et sœurs en toute humilité et avec le sourire. Et il faut surtout préparer et former la relève, car nul est éternel. Les difficultés : manque de salle et d’espace, matériels défectueux (micro). Les bienfaits : de belles rencontres fraternelles. Donner et recevoir de l’amour en échange ; voir des jeunes qui s’engagent, ainsi que les parents, dans les différents services et mouvements sur la paroisse. Et la fameuse question : A quand la prochaine rencontre ? C’est que du bonheur ! Je me dis « Mon "papa bondyé" est content ». Être dans la joie du Christ, la communiquer, la partager afin de contaminer tous mes frères et sœurs en Christ. « Bondyé ka ba-w fos, lanmou dan tjè ek kouraj pou mennen mision-an. » La mission se définit en 2 mots : " Montre Jésus ". Dans ce monde en manque de repères et qui se cherche, il est important de se trouver, de s'identifier. Il ne s'agit pas juste de dire que nous sommes chrétiens. Il faut se le dire, ou se l'entendre dire. Le Christ nous a bien dit que lorsqu'il partira, nous recevrons une Force : L'Esprit Saint, qui nous permettra de témoigner dans cette vie. Cette force nous l'avons reçue à notre baptême et renouvelée à la confirmation. En tant que baptisés, nous avons pour mission d'évan- géliser, d'apporter la Bonne Nouvelle. Je suis membre d'une chorale et d’un groupe d'anima- tion sur ma paroisse. Je suis également dans le service de la proclamation de la Parole. Les bienfaits : j’ai pris goût à la Parole. Tout cela a eu impact sur ma manière de vivre, de voir, de penser et d'être. Par ailleurs, le chant permet une évangélisation et une conversion. Il touche les cœurs. Difficultés : Il n’est pas simple de concilier vie spiri- tuelle et personnelle. Les fruits se récoltent différemment, selon le cœur et l’âme des uns et des autres. Galina, choriste, membre d’un groupe d’animation La mission d’évangéliser est essen- tielle pour l’Eglise. Nous devons sortir, aller sur les parvis, rencontrer nos frères et sœurs afin de leur parler du Christ. Nous devons réaliser cette mission qui nous incombe de par notre baptême. Nous devons la vivre. Nous devons être la mission. Nicole Chésimar Peggy, responsable d’un groupe de jeunes, animatrice

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 9 octobre 2022 – n° 647 19 Agenda de l’Archevêque Samedi 15 octobre : • 9h30 : Confirmation à la paroisse du Marin • 17h : Confirmation à la paroisse de Sainte-Anne Dimanche 16 octobre : • 8h : Confirmation à la paroisse de Régale • 11h : Confirmation à la paroisse du Vauclin • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Du 17 au 18 octobre :    Session de Formation du clergé Mardi 18 octobre : • Comité Diocésain de l’Enseignement Catholique (CODIEC) • Réunion avec les responsables des communautés nouvelles Mercredi 19 octobre : • Rencontre avec les confirmands de la paroisse de Redoute  et de l’AMEP • 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs Du 20 au 22 octobre : • Guadeloupe Samedi 22 octobre : • 18h : Messe d’installation du curé de la paroisse  du Lorrain (P. Énel Constant)  Du 22 au 29 octobre : Session introduction à la Théologie (Institut Gaston Jean-Michel) Samedi 22 octobre : • 9h -16h : Session de Théologie (I G J-M) Dimanche 23 octobre : • 14h-17h : Session de Théologie (I G J-M) Dimanche 23 octobre : • 7h : Messe d’installation du curé de la paroisse  de Marigot (P. Énel Constant)  • 9h30 : Confirmation à la paroisse de Tartane • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE M\9ARTINIQUE Service legs e\b dona\bions Archevêché de For\b-de-France - 5-7, rue du Ré\9vérend Père Pinchon BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX\9 Téléphone : 06 96 3\910 333 - E-mail : \9michel.pouch@wanadoo.fr oui , je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer  sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine. oui ,je  souhaite  être  contacté  pour  un  rendez-vous  au  Service  des  legs  et  donations ou à mon\C domicile. LÉGUEZ à l’ Église catholique L’espérance en héritage DEMANDE D’INFORMATIONS sans engagement de votre part Mes coordonnées  ❏ Mme ❏ Melle    ❏ M. Nom  Prénom Adresse   Code postal Ville  Téléphone E-mail Paroisse  (facultatif) POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTI\9NIQUE 99.5 - 101.3 et105.1 MHz www.radiosaintlouis.com Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr

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L akontantman pou’w Mari Ou ni tout favè Bondjé Séniè épi’w L Bondjé Séniè épi’w L An mitan tout fanm ou béni ; Epi Jézi ich-ou bien béni Sent Mari manman Bondjé ; pas nou péché priyédjé ba nou Atjèlman kon lè lanmò ké chayé-nou. Atjèlman kon lè lanmò ké chayé-nou. Amen. Gloriya ba Papa-a, ba Ich-la, Gloriya ba Papa-a, ba Ich-la, ek ba Lesprisen-an, ek ba Lesprisen-an, dépi premié jou-a, jòdi-a dépi premié jou-a, jòdi-a ek pou tout sièk, Amenek pou tout sièk, Amen Avé Maria * Oc\bobre, mois du  Rosaire Oc\bobre, mois d\bdi\b à la lang\nue et à la culture  cr\boles depuis 2001

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