Heureux les pauvres de coeur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux
les doux, car ils recevront la terre en héritage ». En ce 4e dimanche ordinaire A, le Seigneur nous indique le chemin du bonheur, pour être en harmonie avec Lui.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux
les doux, car ils recevront la terre en héritage ». En ce 4e dimanche ordinaire A, le Seigneur nous indique le chemin du bonheur, pour être en harmonie avec Lui.
SOMMAIRE
- EDITORIAL
- MOT DE L'ÉVÊQUE - "Le bâton du berger. Pierre m’aimes-tu ?r"
- ÉGLISE UNIVERSELLE - «Message du Pape pour la XXXIe Journée Mondiale du Malade »
- LITURGIE
- VIE DU DIOCÈSE
- Samedi 11 février : Journée Mondiale du Malade et Dimanche de la Santé
- Visite pastorale à Rivière-Salée
- Retraite des prêtresWeek-end spirituel des diacres et leur épouse
- PAGES JEUNES DOSSIER : La vie consacrée : un défi pour le monde d’Aujourd’hui
- ANTJÈ LÉGLIZ-LA - "Y a-t’ il une différence entre être chrétien et être catholique ? (est-on catholique de tradition ?) Comment devient-on chrétien ? Y a-t-il une manière de vivre, une manière d’être ? "
- AGENDA DE L'ÉVÊQUE
- MEDIAS
Page 1
E g lise
en MARTINIQUE
Toute une vie consacrée à DD ieu
11 février : Journée Mondiale du Malade
N° 655
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
29 JANVIER 2023
Hommage au père Filopon
Dossier : La vie consacrée
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23
S ommaire
«H
eureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux
les doux, car ils recevront la terre en héritage ».
En ce 4
e dimanche ordinaire A, le Seigneur nous indique le chemin du
bonheur, pour être en harmonie avec Lui.
Depuis 1992, l’Église universelle célèbre le 11 février, à la fête de Notre-
Dame de Lourdes, la Journée Mondiale du malade. Le Message du
pape pour cette 31
e Journée a comme thème : « Prends soin de lui ».
« La maladie fait partie de notre expérience humaine. Mais elle peut de\
venir
inhumaine si elle est vécue dans l’isolement et dans l’abandon,\
si elle n’est pas
accompagnée de soins et de compassion », nous exhorte le pape François.
La Journée mondiale du malade se décline dans les diocèses fran\
çais
en un Dimanche de la Santé, pour rappeler que l’accompagnement des\
personnes souffrantes et la préservation du don de santé sont des priorités
évangéliques. L’Eglise est présente sur le terrain de l’accompagnement,
au sein des aumôneries hospitalières avec ses équipes de bén\
évoles qui
œuvrent aux côtés d’associations laïques où tant de pe\
rsonnes de bonne
volonté s’engagent aussi. C’est ainsi que le Responsable diocé\
sain de la
Pastorale de la santé de notre diocèse nous livre les activités\
du service
pour 2022-2025.
Par ailleurs, le 2 février prochain, fête de la Présentation de\
Jésus au
Temple, Nous célébrons le Christ Lumière. L’Eglise célèbre, le 2 février,
la Présentation de Jésus au temple, mais également la Journé\
e mondiale
de prière pour la vie consacrée (proposée par saint Jean-Paul \
II depuis
1997). La journée est placée sous le signe de l’Action de grâ\
ce car ces deux
fêtes sont liées par le sens même de l’offrande : don de Jé\
sus, lumière des
hommes, et don de tout son être à Dieu concernant la personne cons\
acrée.
Cette fête de la Présentation nous met devant Jésus Lumière \
des nations.
De nombreuses personnes, hommes et femmes, ont fait le choix de
s’engager au célibat à cause du Christ et de l’Evangile. Ren\
dons grâce
à Dieu pour tous ces fidèles disciples, à l’exemple des Sœ\
urs de Sant-
Paul de Chartres que nous présentons dans notre dossier. Retrouvez une
interview de Sr Michelle-Antoine, heureuse d’avoir choisi de suivre l\
e
Christ. Rendons grâce à Dieu pour le don de la vie consacrée à\
l’Eglise.
Les prêtres ont également choisi de consacrer leur vie à Dieu. Du 9 au
13 janvier, ils se sont retirés au Foyer de Charité de Trinité, avec leur
pasteur, pour leur retraite annuelle. Une semaine à l’écart pour « \
se
ressourcer et rafraîchir la beauté de leur sacerdoce ».
Les diacres permanents, accompagnés de leurs épouses, ont vécu également
un temps fort spirituel, en silence, du 13 au 15 janvier 2023. C’é\
tait
l’occasion partager les joies et les difficultés de leur ministè\
re diaconal, de
son retentissement dans le couple, de faire la relecture de leurs missio\
ns.
La rubrique « An tjè Légliz-la » est consacrée au baptê\
me, son importance
pour les chrétiens : Est-ce raisonnable de faire baptiser les bébés ?
Peut-on annuler son baptême ? Autant de questionnements auxquels
le Chancelier de notre diocèse apporte des éléments de répon\
se.
A l’exemple de Syméon, accueillons et reconnaissons Jésus comme\
notre Sauveur et comme la Lumière qui nous guide à chaque instant
de notre vie !
Bon dimanche à tous !
Justine Lordinot ■
EDITORIAL
AGENDA DE L'EVEQUE 19
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• Présentation \be la paroisse \be Tartane
• La vie consacrée : un \béfi pour le mon\be \b’Aujour\b’hui
• « Je suis religieuse et heureuse »
• Jubilé \b’or \be profession \bu Père Ange-Marie Niouki\n
• Le Baptême • Same\bi 11 février : Journée Mon\n\biale
\bu Mala\be et Dimanche \n\be la Santé
• Visite pastorale à Rivière-Salée
• Retraite \bes prêtres
• Week-en\b spirituel \bes\n \biacres et leur épouse
• Page Jeunes +15
• Le bâton \bu berger
Pierre m’aimes-tu ?
• Message \bu Pape pour la XXXIe Journée Mo\nn\biale \bu Mala\be
3
EGLISE UNIVERSELLE\C
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AN TJÈ LÉGLI\b-LA 18
Dossier : LA VIE CONSACRÉE
4
EDITORIAL 2
7
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. \
05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70
SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586
97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 3
L
ors des vœux au clergé,
j’ai évoqué la fragilité des
pasteurs face aux attaques
dont ils sont victimes. Pourtant, un
pasteur peut et doit défendre non
seulement l’ensemble du troupeau,
mais aussi chaque membre en
particulier. Comme un père de
famille, il secourt ses enfants face
aux agressions extérieures, aux
malveillances, aux tentations ou aux
perversions. Mais il doit aussi les
protéger d’eux-mêmes, des virus qui
contaminent la communauté et se
transmettent d’un membre à l’autre :
ignorance, médisances, jalousies.
Vaste programme...
Cette responsabilité des pasteurs
catholiques est symbolisée par
la crosse de l’évêque. Elle est une
arme pour chasser les bêtes féroces,
mais aussi un outil pour rattraper les
brebis qui s’écartent du troupeau.
N’est-ce pas étrange de donner un
instrument de violence à un ministre
de Jésus ?! Pas tant que ça : la Bible
nous invite à prendre l’équipement
de combat (casque, glaive, bouclier,
armure) donné pour éteindre toutes
les flèches enflammées du Mauvais
(cf. Ep 6, 10-18). Devant le péché (mal
subi ou mal commis), la violence
est nécessaire (Mt 11,12) : savoir
s’arracher une main ou un œil s’ils
nous conduisent à la faute (Mt 5,29-
30) et faire un fouet avec des cordes
(Jn 2,15) pour chasser ce qui souille
le temple. Nous aimons tout homme,
y compris les pécheurs, mais nous
devons haïr le péché.
La crosse de l’évêque n’est donc pas
simplement un bâton de pèlerin,
mais une arme qui rappelle aux
pasteurs qu’ils risquent leur vie dans
une bataille. Ils sont la cible de ceux
qui haïssent ou convoitent les brebis
du Seigneur. C’est normal : abattre le
pasteur c’est avoir le troupeau ! Il est
écrit : « Je frapperai le pasteur et les
brebis seront dispersées » (Mt 26,31).
S’attaquer aux pasteurs de l’Église
est donc l’œuvre satanique par
excellence !
Reste une question : le bon berger
doit-il se défendre lui-même ? Jésus
a guéri les malades, rendu la vue aux
aveugles, fait entendre les sourds,
parler les muets, marcher les boiteux ;
il a même ressuscité les morts… Mais
il n’a pas levé le petit doigt pour se
sauver Lui-même. Pourtant « 12
légions d’anges auraient pu se lever
pour lui » (Mt 26,53). Alors qu’on l’a
provoqué : « Médecin, guéris-toi toi-
même » (Lc 4,23), « descends de la
croix » (Mc 15,38) ... Le Bon Berger
a donné sa vie pour ses brebis !
(Jn 10,11). Il n’a pas utilisé sa crosse
pour se défendre lui-même. Face au
déchaînement du mal, un pasteur à
la suite de Jésus n’a d’autre arme que
l’humilité et le silence de l’agneau [1].
Alors, que doit faire le troupeau ? La
violence est inutile (rappelons-nous
Pierre à Gethsémani (Mt 26,52) !).
La protection du pasteur, c’est
l’amour et la présence du troupeau.
Attaqué, Paul s’est plaint : (« tous
m’ont abandonné » Ac 4,16) et s’est
montré déçu de Jean-Marc qui a
battu en retraite devant les rudesses
de la mission (Ac 15,38) … Par contre,
il se réjouit malgré la haine de ses
adversaires : « Je sais que des loups
redoutables s’introduiront chez vous
et n’épargneront pas le troupeau.
Du milieu de vous surgiront des
hommes qui tiendront des discours
pervers pour entraîner les disciples
à leur suite. Soyez donc vigilants, et
souvenez-vous que, nuit et jour, je n’ai
cessé, dans les larmes, de reprendre
chacun d’entre vous ». Quand Paul
eut parlé, il s’agenouilla et pria. Tous
se mirent à pleurer abondamment ; ils
se jetaient à son cou et l’embrassaient
(Ac 20, 29-37).
Jésus aussi exige de son disciple
amour, loyauté et fidélité : « Pierre,
m’aimes-tu ? M’aimes-tu plus que
ceux-ci ? » (Jn 21,15). C’est donc
par des témoignages d’amour et
de reconnaissance que les fidèles
doivent défendre leurs pasteurs.
+ Fr David Macaire, Archevêque
Archevêque de Martinique
■
Le bâton du berger
P ierre m ’aimes
-tu ?
MOT DE L’ÉVÊQUE
[1] Un grand philosophe du XX ème siècle, René
Girard, explique parfaitement comment le
Christ, Agneau-Pasteur, vient subir la violence
sociale pour l’anéantir en son amour (cf « Des
choses cachées depuis la fondation du monde »)
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 4
EGLISE UNIVERSELLE\n
C
hers frères et sœurs !
La maladie fait partie de notre
expérience humaine. Mais elle
peut devenir inhumaine si elle est vécue
dans l’isolement et dans l’abandon, si
elle n’est pas accompagnée de soins
et de compassion. Quand on marche
ensemble, il arrive que quelqu’un
se sente mal, qu’il doive s’arrêter en
raison de la fatigue ou d’un incident
de parcours. C’est là, dans ces
moments-là, que l’on se rend compte
de la façon dont nous cheminons : si
réellement nous cheminons ensemble
ou bien si l’on est sur la même route,
mais chacun pour son compte, ne
s’occupant que de ses propres intérêts
et laissant les autres “s’arranger”
comme ils peuvent. Par conséquent,
en cette XXXI e Journée Mondiale du
Malade, au beau milieu d’un parcours
synodal, je vous invite à réfléchir sur
le fait que c’est précisément à travers
l’expérience de la fragilité et de la
maladie que nous pouvons apprendre
à marcher ensemble selon le style de
Dieu, qui est proximité, compassion
et tendresse.
Dans le Livre du prophète Ézéchiel,
dans un grand oracle qui constitue
un des points culminants de la
Révélation, le Seigneur parle ainsi :
« C’est moi qui ferai paître mon
troupeau, et c’est moi qui le ferai
reposer, oracle du Seigneur Dieu.
La brebis perdue, je la chercherai ;
l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est
blessée, je la panserai. Celle qui est
malade, je lui rendrai des forces […],
je la ferai paître selon le droit » (34,
15-16). L’expérience de l’égarement,
de la maladie et de la faiblesse fait
naturellement partie de notre chemin :
ils ne nous excluent pas du peuple de
Dieu, au contraire, ils nous placent au
centre de l’attention du Seigneur, qui
est Père et ne veut perdre en chemin
pas même un seul de ses enfants. Il
s’agit donc d’apprendre de lui, pour
être véritablement une communauté
qui chemine ensemble, capable de
ne pas se laisser contaminer par la
culture du rejet.
L’Encyclique Fratelli tutti, comme
vous le savez, propose une lecture
actualisée de la parabole du Bon
Samaritain. Je l’ai choisie comme
point cardinal, comme pivot, pour
pouvoir sortir des « ombres d’un
monde fermé » et « penser et
engendrer un monde ouvert » (cf. n.
56). Il existe, en effet, un lien profond entre cette parabole de Jésus et les
nombreuses façons dont la fraternité
est aujourd’hui niée. En particulier,
le fait que la personne malmenée et
volée soit abandonnée au bord de la
route représente la condition où sont
laissés trop de nos frères et sœurs
au moment où ils ont le plus besoin
d’aide. Il n’est pas facile de distinguer
entre les assauts menés contre la
vie et sa dignité qui proviennent de
causes naturelles et ceux qui sont, en
revanche, causés par les injustices
et les violences. En réalité, le niveau
des inégalités et la prévalence des
intérêts de quelques-uns affectent
désormais tous les milieux humains,
de sorte qu’il apparaît difficile de
considérer quelque expérience que
ce soit comme étant “naturelle”.
Toute souffrance prend place dans
une “culture” et au milieu de ses
contradictions.
Ce qui importe, toutefois, c’est de
reconnaître la condition de solitude,
d’abandon. Il s’agit d’une atrocité
qui peut être surmontée avant toute
autre injustice, car – comme le
rapporte la parabole – il suffit d’un
instant d’attention, d’un mouvement
intérieur de compassion, pour
Message
du Pape pour
la XXXI
e Journée
Mon\biale
\bu Mala\be
- 11 janvier -- 11 janvier -
« Prends soin de lui »
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 5
l’éliminer. Deux passants, considérés
comme des religieux, voient le blessé
mais ne s’arrêtent pas. Le troisième, au
contraire, un Samaritain, un homme
méprisé, est mû par la compassion
et prend soin de cet étranger qui
gît au bord de la route, le traitant
comme un frère. En faisant cela, sans
même y penser, il change les choses,
il engendre un monde plus fraternel.
Frères et sœurs, nous ne sommes
jamais prêts pour la maladie. Et
souvent nous ne sommes pas prêts
non plus à admettre que nous
avançons en âge. Nous craignons
la vulnérabilité, et la culture
envahissante du marché nous pousse
à la nier. Il n’y a pas de place pour la
fragilité. Et ainsi le mal, quand il fait
irruption et nous assaille, nous laisse
à terre, assommés. Il peut alors arriver
que les autres nous abandonnent
ou qu’il nous semble devoir les
abandonner, pour ne pas être un
poids pour eux. Ainsi, commence la
solitude et le sentiment amer d’une
injustice nous empoisonne, car le Ciel
aussi semble se fermer. De fait, nous
peinons à demeurer en paix avec
Dieu, quand la relation avec les autres
et avec nous-mêmes se détériore.
Voilà pourquoi il est si important,
notamment en ce qui touche à la
maladie, que l’Église tout entière se
mesure à l’exemple évangélique du
Bon Samaritain, pour devenir un bon
“hôpital de campagne” : sa mission
s’exprime en effet en prenant soin
des autres, particulièrement dans
les circonstances historiques que
nous traversons. Nous sommes tous
fragiles et vulnérables ; nous avons
tous besoin de cette attention remplie
de compassion qui sait s’arrêter,
s’approcher, soigner et soulager. La
condition des malades est donc un
appel qui interrompt l’indifférence
et freine les pas de ceux qui avancent
comme s’ils n’avaient ni frères ni
sœurs.
La Journée Mondiale du Malade,
en effet, n’invite pas seulement à la
prière et à la proximité envers les
souffrants ; en même temps, elle vise
à sensibiliser le peuple de Dieu, les
institutions sanitaires et la société
civile à une nouvelle façon d’avancer
ensemble. La prophétie d’Ézéchiel
citée au début contient un jugement
très dur sur les priorités de ceux qui
exercent un pouvoir économique,
culturel et gouvernemental sur le
peuple : « Vous vous êtes nourris de
lait, vous vous êtes vêtus de laine,
vous avez sacrifié les brebis les plus
grasses, mais vous n’avez pas fait
paître le troupeau. Vous n’avez pas
fortifié les brebis chétives, soigné
celle qui était malade, pansé celle
qui était blessée. Vous n’avez pas
ramené celle qui s’égarait, cherché
celle qui était perdue. Mais vous les
avez régies avec violence et dureté »
(34,3-4). La Parole de Dieu est toujours
éclairante et contemporaine. Non
seulement pour dénoncer, mais aussi
pour proposer. De fait, la conclusion
de la parabole du Bon Samaritain
nous suggère que l’exercice de la
fraternité, qui commence par une
rencontre en tête-à-tête, peut être
élargi à une prise de soin organisée.
L’auberge, l’aubergiste, l’argent, la
promesse de se tenir mutuellement
informé (cf. Lc 10, 34-35) : tout cela fait
penser au ministère des prêtres, au
travail des agents sociaux et de santé,
à l’engagement des familles et des
volontaires grâce auxquels, chaque
jour, dans chaque partie du monde,
le bien s’oppose au mal.
Les années de la pandémie ont
augmenté notre sentiment de
gratitude pour ceux qui œuvrent
chaque jour pour la santé et la
recherche. Mais il ne suffit pas de
sortir d’une aussi grande tragédie
collective en honorant des héros.
La covid-19 a mis à dure épreuve
ce grand réseau de compétences et
de solidarité et a montré les limites
structurelles des systèmes de bien-
être (welfare) existants. Il faut donc
qu’à la gratitude corresponde la
recherche active de stratégies et de ressources, dans chaque pays, pour
que tout être humain ait l’assurance
d’avoir accès aux soins et que le droit
fondamental à la santé soit garanti.
« Prends soin de lui » (Lc 10, 35) : telle
est la recommandation du Samaritain
à l’aubergiste. Jésus la répète aussi
à chacun de nous et, à la fin, nous
exhorte ainsi : « Va, et toi aussi, fais
de même ». Comme je l’ai souligné
dans Fratelli tutti, « la parabole nous
montre par quelles initiatives une
communauté peut être reconstruite
grâce à des hommes et des femmes
qui s’approprient la fragilité des
autres, qui ne permettent pas
qu’émerge une société d’exclusion,
mais qui se font proches et relèvent
puis réhabilitent celui qui est à terre,
pour que le bien soit commun »
(n° 67). De fait, « nous avons été
créés pour une plénitude qui n’est
atteinte que dans l’amour. Vivre dans
l’indifférence face à la douleur n’est
pas une option possible » (n. 68).
Le 11 février 2023 aussi, tournons
notre regard vers le Sanctuaire de
Lourdes comme vers une prophétie,
une leçon confiée à l’Église au cœur
de la modernité. Il n’y a pas que ce qui
a de la valeur qui fonctionne et il n’y a
pas que celui qui produit qui compte.
Les personnes malades sont au
centre du peuple de Dieu qui avance
avec elles comme prophétie d’une
humanité où chacun est précieux et
où personne n’est à exclure.
Je confie chacun de vous, qui êtes
malades, à l’intercession de Marie,
Santé des malades ; vous aussi qui
prenez soin d’eux en famille, par le
travail, la recherche et le volontariat ;
et vous qui vous engagez à tisser des
liens personnels, ecclésiaux et civils
de fraternité. J’envoie à tous ma
bénédiction apostolique.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 10 janvier 2023
Pape François ■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 66
Dimanche 29 janvier \22\b23
la P
P arole DDominicale
4 ème dimanche du temps ordinaire - Année A
Ê
tre chrétien, est-ce que ça me
rend heureux ? En ce dimanche
où nous allons entendre, dans
les Béatitudes, Jésus déclarer “heureux”
tous ceux qui vivent le Royaume des
cieux, nous sommes invités à laisser
résonner en nous cette question. Dieu
se réjouit de nous voir rassemblés en
son nom. Accueillons cette joie de Dieu :
qu’elle nous transforme et nous fasse
découvrir que notre vrai bonheur est
d’aimer comme le Christ nous a aimés.
Réjouissez-vous. Heureux êtes-vous.
C’est à ses disciples que Jésus s’adresse.
À ceux d’hier, comme à nous aujourd’hui.
Il s’adresse à tous ceux et celles qui ont
obéi à son appel : Viens, laisse tout et
suis-moi.
Et saint Paul précise : Vous qui avez été
appelés par Dieu, regardez bien : parmi
vous, il n’y a pas de gens puissants ou de
haute naissance.
Au contraire, ce qu’il y a de fou, ce qu’il
y a de faible, ce qui est méprisé
dans le monde, voilà ce que Dieu
a choisi. Oui, heureux êtes-
vous, confirme Jésus, car le
Royaume des cieux est à
vous.
Et Jésus de dresser le
portrait de ses disciples :
des pauvres de cœur, des
doux, des affligés, des
affamés de justice, des
miséricordieux, des cœurs
purs, des artisans de paix,
des persécutés.
Et saint Paul d’en rajouter avec
son éloge des fous, des faibles
et des méprisés. Bien sûr, Jésus et Paul font d’abord un
constat ; ils décrivent une situation de fait
à leur époque. Comment comprendre
cette situation ?
Saint Paul a creusé la question, non en
sociologue ou historien, mais en croyant,
en homme spirituel. Il nous livre le sens,
la signification de cette situation.
Ce n’est pas parce vous êtes sages, riches,
influents, que vous avez été choisis. Ce
n’est pas en raison de vos qualités et
de vos mérites. Vous avez été appelés
par Dieu, dit Paul, et c’est grâce à Dieu
que vous êtes dans le Christ Jésus. Bref,
c’est le choix de Dieu et son choix est
gratuit, libre.
La leçon spirituelle à en tirer : cherchez
l’humilité, nous dit le prophète Sophonie.
Heureux les pauvres de cœur, nous dit
Jésus. Cette pauvreté, c’est l’humilité de l’homme qui se sait petit et sans
rien à faire valoir devant Dieu. Ce n’est
évidemment pas la direction que prend
spontanément l’être humain.
Et on retrouve, en contraste de l’intitulé
des béatitudes, tous les pièges, les
tentations, les aspirations les plus
communes de nos contemporains
comme de nous-mêmes : la richesse,
la puissance, le gonflement du moi, la
satisfaction de tous les désirs et leurs
instruments : la violence, le mépris, le
mensonge. On comprend alors aisément
que nous ne soyons pas nombreux à
suivre la voie étroite qu’indique Jésus.
Aujourd’hui, nous sommes devenus
ce peuple petit et pauvre, qui a pour
seul refuge le Seigneur. Nous sommes
devenus faibles et souvent méprisés,
comme le dit saint Paul, par les sages et
les puissants.
Aujourd’hui, nous comprenons, avec saint Paul, la signification de notre
situation. C’est afin que personne ne puisse
s’enorgueillir devant Dieu ;
cherchez l’humilité, nous dit le
prophète. Heureux les pauvres
de cœur, nous dit Jésus.
Nous pouvons alors rendre
grâce, bref être heureux,
quand il nous dit : Heureux
les pauvres de cœur, le
Royaume des cieux est à eux.
Père Gaby Lémy,
Curé des paroisses de Tartane et Trinité
■
Sophonie 2, 3 ; 3,\u 12-13 • Psaume 145 (14\b) • 1\uCorinthiens 1, 2\b-3\u1 • Matthieu 5,\u 1-12a
LITURGIE
vous, il n’y a pas de gens puissants ou de
Au contraire, ce qu’il y a de fou, ce qu’il
y a de faible, ce qui est méprisé
dans le monde, voilà ce que Dieu
a choisi. Oui, heureux êtes-
vous, confirme Jésus, car le
Royaume des cieux est à
Et saint Paul d’en rajouter avec Et saint Paul d’en rajouter avec
son éloge des fous, des faibles
comme le dit saint Paul, par les sages et
les puissants.
Aujourd’hui, nous comprenons, avec
saint Paul, la signification de notre
situation.
C’est afin que personne ne puisse
s’enorgueillir devant Dieu ;
cherchez l’humilité, nous dit le
prophète. Heureux les pauvres
de cœur, nous dit Jésus.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 7
D
ans le soubassement Est de
l'église de Tartane, à l’entrée,
figurent les indications sui-
vantes : A . D (Année de Dieu) 1957.
Ces éléments d’informations se rap-
portent à la date de création de la
paroisse qui plus précisément est le
24 janvier 1957. C’est ce jour là que la
pose de la première pierre de l’édi-
fice est intervenue. Elle est placée
sous le patronage de Saint François
de Sales, Docteur de l'Eglise et grand
Serviteur de la foi et qui est fêté le
24 janvier.
Cet acte fondateur est l'œuvre de :
• Mgr Henri Marie François de Sales
Varin de la Brunelière, l'Archevêque
de cette époque, lui-même né le 24
janvier ; fait qui a pu peser dans le
choix du patronyme de la paroisse
de Tartane.
• Aurèle Michaud, jeune prêtre
canadien, à l'esprit missionnaire,
affecté à Tartane en 1957.
• Mme Clémence Hardy des Sources
(née Bonneville-Bonneterre)
épouse de Gaston Hardy (Père),
donatrice du foncier, femme d'une
foi agissante, tournée vers Dieu et
son prochain.
Avant la construction de l'église, le
service religieux était assuré dans une
petite chapelle faite de matériaux de
récupération construite par M. Hardy.
Une messe dominicale y était célébrée,
quand les conditions le permettaient,
par le curé de Trinité ou des prêtres
de passage. Les cérémonies de la vie
chrétienne avaient lieu à l'église de
Trinité.
Avec la construction de l'église, la
paroisse de Tartane connaîtra un fonctionnement normal,
jusqu'au départ du père
Michaud.
De 1979 à 1997, la paroisse
n'aura pas de curé, ni de
prêtre en résidence. Un
office dominical sera assuré
par le curé de Trinité, par
des prêtres retraités ou de
passage.
A partir de 1998, le père Marc
Lafleur, venu du Canada, est
nommé curé de Tartane. Il y
restera jusqu'en 2011.
Depuis cette date : le père
Pierre-Alex Zonzon est installé
sur la paroisse, d'abord en
tant que vicaire, de 2011 à
2021, puis en qualité de
« prêtre habitué » auprès
du père Gaby Lemy, curé
des paroisses et Trinité et
Tartane.
A Tartane, un secrétariat
est tenu par une salariée.
Il est ouvert du mardi au vendredi,
de 8 heures à 12 heures.
Les autres instances fonctionnent
grâce à des bénévoles : un Conseil
pastoral et un Conseil pour les affaires
économiques ; des équipes pour le
service liturgique, le nettoyage, la
décoration, la catéchèse, la préparation
au baptême, la chorale, les funérailles,
le traitement des quêtes, le Renouveau
charismatique, etc.
Les offices ont lieu le dimanche à
9h30, sauf exception, les mardis et
jeudis à 7 heures.
La fête de saint François de Sales
est le point d'orgue de toutes les
manifestations.
Depuis le jubilé de la paroisse, la
commémoration du Saint Patron,
avec la traditionnelle présentation
des vœux aux journalistes (dont St
François de Sales est la saint patron)
instaurée par Mgr David Macaire,
est devenue un grand moment
de fraternité chrétienne pour les
paroissiens de Tartane, les socio-
professionnels du lieu, les touristes
et autres.
Le village de Tartane est connu pour
être tourné vers la mer avec, bien
entendu, ses marins-pêcheurs et son
service hôtellerie – restauration, ce qui
a développé sa culture d'accueil. ■
Depuis cette date : le père
Pierre-Alex Zonzon est installé
sur la paroisse, d'abord en
tant que vicaire, de 2011 à
Il est ouvert du mardi au vendredi,
Paroisse de T artane
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 8
Samedi 11 février :
Journée Mondiale du Malade
et Dimanche de la Santé
L
'Église universelle célèbre le 11
février la fête de Notre-Dame de
Lourdes associée à la Journée
Mondiale des Malades instituée par le
pape Jean-Paul II en 1992. Cette journée
est dédiée à tous les professionnels de
santé et tous les bénévoles auprès des
malades.
« Venez à moi, vous qui peinez
sous le poids du fardeau, et je vous
soulagerai » (Mt 11,28). À la suite du
Christ, les chrétiens ont toujours porté
une attention particulière à celles et
ceux qui traversent l’épreuve de la
maladie, du handicap ou des atteintes
du grand âge. C’est à eux que l’Eglise
catholique propose le sacrement de
« l’onction des malades » :
• Un don de dieu qui offre sa tendresse
et sa force au moment de l’épreuve.
• Une présence fraternelle de l'Eglise à la suite du Christ.
• Une démarche à vivre avec la famille et les proches.
Visiter les personnes malades, âgées,
handicapées, à l’hôpital ou à domicile,
nécessite vraiment de partager une vie
d’équipe. Ces visites sont à certaines
heures enthousiasmantes, riches,
profondes. Mais à d’autres heures,
la souffrance qui s’en dégage nous
entame, nous interroge. Les rencontres
peuvent se révéler lourdes à porter. Il
est essentiel dans les deux cas de ne
pas porter cela seul. Se retrouver, prier,
relire les rencontres, se nourrir de l’un ou l’autre texte, tout cela donne sens à
la mission et permet de durer !
Vous qui êtes malades, vous faites
pleinement partie de nos paroisses. Tous
ensembles, nous sommes le corps du
Christ. Les membres les plus fragiles de
ce corps sont nécessaires pour la vie de
ce corps et ce sont eux qui nécessitent le
plus de soin. Le sacrement des malades
que l’Eglise propose donnera force et
courage pour continuer à témoigner de
l’évangile. Nous avons besoin de vous,
l’Eglise a besoin de vous, malades et
soignants pour nous rappeler que la
fragilité, la vieillesse, la maladie font
pleinement partie de nos existences
humaines et que l’on ne peut pas les
vivre seul.
VIE DU DIOCÈSE
Comment se passe cette Journée dans notre diocèse ?
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 9
C’est donc dans ce sens que dans
notre diocèse, les messes paroissiales
des malades seront privilégiées
dans le but qu’un grand nombre de
malades puisse y participer ainsi
que les nombreux bénévoles qui les
accompagnent. De plus, la pastorale
de la santé invite les paroisses à
célébrer des messes en amont ou en
aval dans les structures spécialisées et
les EH PAD relevant de leurs secteurs
en collaboration avec le personnel
soignant.
Les aumôneries sont également
invitées à célébrer des messes dans
les hôpitaux et cliniques ou cela est
possible.
Rappelons également que le thème
retenu pour le dimanche de la santé
2023 qui aura lieu le 12 Février est :
« Moi, Je vous dis ». L’objectif est de
mettre en lumière les soignants de
tous horizons dans les communautés
paroissiales, de montrer que
l’Eglise est présente sur le terrain
de l’accompagnement, avec ses
équipes de bénévoles qui œuvrent
aux côtés d’associations laïques où
tant de personnes de bonne volonté
s’engagent aussi. Encourager tous
ces volontaires, qui partout dans
la discrétion et la simplicité, se
rendent présentes au jour le jour à
l’autre, malade, seul, isolé, est l’une
des dimensions du Dimanche de
la santé. Les inviter à approfondir
leur engagement, à poursuivre leur
formation, à donner du sens à ce
service et à cette mission aussi. « Pour les malades, faire ce que Dieu
veut et vouloir ce que Dieu fait », telle
est la devise de la Pastorale Diocésaine de
la Santé 2022-2025.
Les orientations prévues ont plusieurs
objectifs parmi lesquels, permettre
à la Pastorale de la santé de rendre
l’Eglise présente et active auprès de
ceux qui souffrent, créer une relation
harmonieuse entre les différents acteurs
qui interviennent auprès des personnes
en situation de handicap, rendre sur tout
le diocèse un témoignage d’évangélisation
et d’amour en étroite collaboration avec
toutes ses structures, constituer un lien
entre les différentes pastorales de santé
au niveau régional et enfin être partie
prenante dans tous les débats de la société
concernant la santé. La Pastorale diocésaine
de la santé a élaboré un programme détaillé
pour la période 2022-2023 qui est d’ailleurs
bien entamé et décline les orientations
principales retenues. Ces orientations,
liées aux attendus d’E CCLESIA ’M 2020 ! (5
essentiels) et de CAP 2025 se déclinent par
des activités phares qui sont les suivantes :
En 2022
• Samedi 17 Septembre 2022 :
Récollection de rentrée de la Pastorale.
• Vendredi 30 Septembre 2022 :
Réunion de Planification des activités
2022-2023.
• Samedi 22 Octobre 2022 : Messe
de rentrée de la Pastorale de la
santé (Invités : Personnel médical,
paramédical, référents de paroisses,
ministres de communion à domicile,
visiteurs de malades, secouristes saint
Mickaël).
• Samedi 21 Octobre 2022 : Participation
à la manifestation d’Octobre rose.
• Vendredi 04 Novembre 2022 : Réunion
de suivi des activités 2022-2023.
• Samedi 26 Novembre 2022 : 1 ère
réunion des référents de paroisse du
diocèse.
En 2023
• Mardi 10 Janvier 2023 : Réunion
de suivi des activités 2022-2023 et
de préparation de la formation des
ministres de communion aux malades.
• Samedi 28 Janvier 2023 :1 ère Formation
des ministres extraordinaires de
communion aux malades (1 ère
formation : District Nord Caraïbes et
Grand Nord, 2 ème formation : Mai 2023,
District Nord Atlantique).
• Samedi 11 Février 2023 : Messe des
malades 2023.
• Dimanche 12 Février 2023 : Dimanche
de la santé 2023 (Thème : « Moi, Je Vous
Dis »).
• Samedi 18 Mars 2023 : Récollection
de mi-parcours de la Pastorale.
• Mai 2023 : 2 ème réunion des référents
de paroisse.
• Mai 2023 : 2 ème formation des ministres
extraordinaires de communion aux
malades.
• Samedi 24 Juin 2023 : Réunion de bilan
des activités de la pastorale de santé.
Des activités annexes sont également
prévues, notamment des actions de
communication afin de mieux faire
connaitre les missions de notre Eglise
catholique à destination de ces publics.
Le Responsable diocésain, Franck Smith ■
Les orientations du service diocésain de la Pastorale de la santé
ÉGLISE EN MARTINIQUE ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 ÉGLISE EN MARTINIQUE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 10
Les 7 et 8 janvier derniers, la paroisse de Rivière-Salée a accueilli Mgr David Macaire pour
sa visite pastorale.
E
n effet, le samedi soir à son arrivée
à 18h, l’évêque attendra comme
prévu 18h30 pour commencer la
messe anticipée à l’église de Grand-Bourg.
Le samedi soir après la messe, il a eu une
rencontre avec les jeunes. Ils étaient
environ une vingtaine à avoir répondu
à l’invitation. Beaucoup d’entre eux
rencontraient l’évêque pour la première
fois. Mgr Macaire a passé en revue les
activités proposées par la paroisse aux
jeunes, il s’en est suivi d’un échange avec
les invités. Ils ont fait part à l’évêque
de leur désir de participer à des temps
d’études bibliques adaptés, des moments
de partage, l’organisation de retraites, de
récollection, la mise en place de temps
de prière spécifiques. Mgr Macaire a
rappelé aux jeunes l’importance d’initier
la démarche d’aller vers les autres pour
amorcer le dialogue et ainsi créer les
conditions pour se sentir attendus et
mieux accueillis. Pour l’évêque, la P astorale
des jeunes doit également adapter ses
activités en fonction des tranches d’âge
qui la composent et se renseigner sur les
activités menées au sein du diocèse. La
rencontre avec les jeunes s’est achevée à
21h30 par une prière, dans un sentiment
de joie partagée. Après avoir regagné le
presbytère, la soirée s’est poursuivie avec
la PCE du prêtre jusqu’à 22h45. Le dimanche, l’évêque s’est rendu à 7h
à l’église de Petit-Bourg pour la messe
et pour rencontrer les fidèles de cette
communauté. A son retour à Grand-
Bourg, après une halte au presbytère,
l'évêque s'est rendu à l'église pour
célébrer la messe de 9h30.
Mgr Macaire a pu échanger avec les
représentants des PCE de la catéchèse
et des quartiers de la paroisse.
Pour la catéchèse, des points faibles
ont été ciblés :
• Diminution chronique du nombre
d’enfants catéchisés,
• Rupture du lien avec les parents qui
existait avant la réforme,
• Indisponibilité de certains parents
due aux fréquences des réunions.
Il en est ressorti de ces échanges fruc-
tueux, les propositions de Mgr Macaire :
• Personnaliser et adapter l’enseigne-
ment du catéchisme,
• Former de nouveaux catéchistes,
• Accentuer des missions d’évangélisa-
tion pour augmenter les inscriptions
des enfants au catéchisme.
Pour les PCE de quartier, l’assiduité
des membres et la solidarité sont des
éléments qui émergent dans les groupes
constitués. Mais la pandémie a un peu
décimé la dynamique de groupe qui
était un point fort. En perspective, il
est prévu le renouvellement des PCE
des quartiers sur les fondements des 5
essentiels et un cadre de fonctionnement
plus adapté à la réalité. Il n’est pas aisé
d’avoir des leaders ou coordinateurs
dans chaque groupe constitué. La
rencontre s’est terminée dans la joie
par une bénédiction de l’évêque.
Par sa visite, l’évêque voulait comprendre
les réalités du terrain et rencontrer le
plus grand nombre de paroissiens. Pour
cela, Il a pris soin de loger sur place au
presbytère afin de vivre les rencontres
plus paisiblement.
Mgr Macaire m’a confié avoir été touché
par l'accueil des paroissiens, tant à Petit-
Bourg qu’à Grand-Bourg, et aussi de
l’engagement de ceux qu’il a rencontrés.
A 12h30, l’évêque, heureux et satisfait
de sa visite, quitte la paroisse pour ses
nombreuses activités.
Père Benjamin François-Haugrin
Curé de la paroisse de Rivière-Salée, et F. E, un paroissien
■
Visite pastorale à Rivière-Salée
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 11
Ici et ailleurs, l’actualité, dans ce qu’elle a de plus implacable, rend audibles les diatribes
dirigées contre l’Église et elle rend aussi visible le faisceau de désacralisation du sacerdoce
qui se cristallise autour du célibat sacerdotal de plus en plus \uquestionné.
Centre-Est
Nord-Caraïbe Sud Grand-Sud
Centre-Ouest Grand-Nord Nord-Atlantique
« L’essence du sacerdoce ministériel »
A
insi, la retraite des prêtres de
notre diocèse, qui a eu lieu du
9 au 13 janvier 2023 au Foyer
de Charité, aura été une opportunité de
ressourcement et de rafraîchissement de
la beauté du sacerdoce en Martinique.
« L’essence du sacerdoce ministériel »,
thème de ladite retraite, a permis au père
Gérard, du Foyer de Charité, prédicateur
de ce temps fort, de rappeler aux
prêtres, réunis autour de leur évêque,
Mgr David Macaire, le fondement de
leur sacerdoce, à savoir : Jésus-Christ.
Revisiter ce fondement s’avère une
véritable démarche de foi. Celle-ci fait
du prêtre un « theodidaktos », c’est-
à-dire un élève de Dieu dont il tire la
« sève vitale », aussi bien pour sa vie
que pour sa mission. La même foi nourrit
la prière du prêtre au quotidien et le
fortifie devant le danger potentiel et non
moins réel que constituent les « quatre
(4) cailloux du sacerdoce ».
Le premier caillou correspond au
levain des pharisiens, c’est-à-dire
à l’hypocrisie ou à la duplicité. Le
deuxième, l’autoréférentialité ou le
cléricalisme dont se sont servi certains
prêtres, sous d’autres cieux, en vue
d’une ascension sociale diamétralement
opposée à leur mission. Le troisième, le
« xénophobisme » ou le nombrilisme,
forme de narcissisme clérical empêchant
de s’ouvrir à l’Église universelle et à sa
mission. Le quatrième est l’ésotérisme,
déviation susceptible de fragiliser le
lien ontologique avec Jésus-Christ établi
par l’ordination presbytérale, au profit
d’entités ou de spiritualités qui n’ont
rien à voir avec la foi au Dieu révélé par
le même Jésus-Christ.
Prenant la mesure des dangers qui
menacent aussi bien leur être sacerdotal
que le corps sacerdotal qu’ils constituent,
d’une part, et eu égard aux abus de tous
genres perpétrés par les ecclésiastiques
ici ou ailleurs, d’autre part, les retraitants
ont réaffirmé avec force conviction leur
détermination de rester fidèles au choix
fondamental de leur vie : continuer à
s’approprier le style de vie que le Christ
a mené, c’est-à-dire une vie de chasteté
et de continence assumée dans le célibat
ecclésiastique ou sacerdotal, lequel a un
sens christologique (virginité à la suite du
Christ), un sens ecclésiologique (source de
liberté pour le service de l’Église et gage
d’une disponibilité pastorale) et un sens
eschatologique (signe de la résurrection,
anticipation de la vie du ciel). Ainsi,
le sacerdoce, comme état de vie des
prêtres dans l’Église catholique romaine,
implique un engagement radical qui leur
fait renoncer au mariage (Luc 14, 33) et
à toutes les pratiques sexuelles contre-
nature. En effet, le célibat sacerdotal est
une dépossession de soi, un sacrifice
sponsal, une acceptation du sacrifice de
la croix (Luc 14, 27).
Point d’attention ô combien important :
devant les difficultés, voire les épreuves
qu’ils peuvent rencontrer dans leur vie
et dans leur mission, les prêtres peuvent
compter sur la présence de Dieu qui
n’explique pas l’épreuve, mais répond
à l’être en souffrance – le prêtre en
l’occurrence – par sa présence qui
soutient au cœur même de l’épreuve,
car le fondement de la vie du prêtre, c’est
Dieu lui-même.
L’identité du prêtre a été aussi revisitée au
travers de Marc 2, 1-12, texte de l’Évangile
qui opère comme un miroir reflétant le
visage du prêtre, tout en lui permettant
d’expérimenter la puissance contenue
dans ces paroles de l’Écriture : « Notre
secours est dans le nom du Seigneur qui
a fait le ciel et la terre » (Psaume 124, 8 :
Traduction de la Bible de Jérusalem).
P. Nicaise Wilfrid Ossébi, Spiritain ■
« L’essence du sacerdoce ministériel »
Retraite des prêtres
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 12
VIE DU DIOCÈSE
Week-end spirituel diacres permanents
et leurs épouses du 13 au 15 janvier 2023
« Jésus leur dit : Venez à l'écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu. » (Mc \b,31).
Dix diacres et 5 épouses se sont retrouvés à la Communauté « Vie et Partage » afin de
se ressourcer et échanger sur la Mission et le Service. Mgr David, les diacres Philippe
Gold-Dalg, Jean-Paul Levif et Christophe Poulolo ont été les intervenants.
U
n temps de retraite vécu de
manière inhabituelle et dans
un lieu nouveau pour nous. Ce
week-end spirituel a été rythmé par la
prière, l’adoration du Saint-Sacrement,
l’Eucharistie et la réflexion.
Témoignage et Services : Le ton
a été donné par Rio Maizeroi, un des
fondateurs de « Vie et Partage ». C’est une
Communauté, née en Martinique, présente
à Paris, Bordeaux, la Guadeloupe et la
Guyane. Ce sont des bénévoles qui œuvrent
à l’évangélisation par le témoignage
et les enseignements. Actuellement,
ils réhabilitent les installations qui ont
appartenu aux Cœurs Vaillants et Ames
Vaillantes, qui à terme seront un lieu de vie
et de retraite en pleine nature.
Partage de la Parole : Les textes du
samedi nous ont permis de plonger dans
notre ministère et notre vie conjugale. Le
Seigneur choisit, appelle, demande d’abord
de le suivre et remplit de grâce et d’amour.
Nous avons à reconnaître nos fragilités,
nous mettre à nu devant Lui, pour agir
par amour envers les autres. Trois types
d’attitudes : celui qui sort, aperçoit et
appelle ; ou celui qui entend, se lève et
suis le Maître car converti, ou encore celui
qui écoute et demeure dans son péché,
refuse de voir la lumière. Tout disciple-
missionnaire est invité à prendre part au
combat spirituel avec la grâce de Dieu.
Diacre et Services : Philippe Gold-Dalg
et son épouse Claudie nous ont parlé de
leurs 20 ans de services dans les diocèses
de Lyon, Tulle et Saint Etienne. Aujourd’hui, le
diacre a un rôle important à tenir dans l’Eglise
en souffrance. Pour tenir dans la mission, il
faut des points d’ancrage forts, la formation
permanente et la retraite spirituelle.
Ils n’ont plus de vin : L’adoration
du Saint-Sacrement avec comme support
Jn 2,1-12, a montré la nécessité pour
chacun de se convertir et d’être attentif aux
souffrances et misères qui nous entourent.
A la messe dominicale, Mgr David nous a
montré comment faire ressortir les grandes
lignes des textes de la liturgie pour bâtir une
homélie. Puis nous avons partagé sur les
attaques et les souffrances de notre Eglise.
Nous sommes invités à faire Corps
Pierre Valey, diacre permanent ■
1212 du 29 janvier 2023 – n° 655du 29 janvier 2023 – n° 655du 29 janvier 2023 – n° 655du 29 janvier 2023 – n° 655du 29 janvier 2023 – n° 655
Philippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-DalgPhilippe et Claudie Gold-Dalg
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 13
+15
Page Jeunes
C’est quoi ce truc ? C’est être prêtre, moine pour
les garçons et religieuse pour les fi lles ?
… Mais pas que ça ! Il s’agit avant tout de personnes
amoureuses de Dieu. Ils aiment aussi leurs frères et sœurs
au point de consacrer toute leur vie pour le salut des âmes.
Comme pour tout chrétien, ils suivent le Christ en vivant
l’Evangile. Certains choisissent de vivre avec d’autres
(congrégations, ordres, monastères, etc.).
Depuis plusieurs années, il existe aussi des communautés
nouvelles où l’évangélisation a une place forte. Certains
continuent à exercer leur métier tout en servant le Christ.
En tant que jeune, comment puis-je
consacrer ma vie ?
Tu peux consacrer ta vie à Dieu dans le
silence de ton cœur, Dieu t’entendra. Dans
ta vie de tous les jours, cet e consécration
doit se voir par tes mots, tes actes… si si !
Chaque enfant baptisé est consacré à Dieu
par ses parents (Youpi, tu l’es !... et si tu ne
l’es pas, tu peux demander à être baptisé.
Rapproche-toi de ta paroisse, le prêtre te
renseignera).
C’est quoi ce truc ? C’est être prêtre, moine pour
continuent à exercer leur métier tout en servant le Christ.continuent à exercer leur métier tout en servant le Christ.
Et si je ressens dans mon cœur le
désir de donner ma vie à Jésus,
que dois-je faire ?
Si tu as ce désir dans ton cœur, tu dois
continuer à prier et en parler à ton curé
qui t’orientera vers quelqu’un pour que tu
sois accompagné (cela veut dire que tu
rencontreras quelqu’un régulièrement pour
en discuter et t’aider à discerner).
Tu peux contacter le Foyer Dominique
Savio au 0696 18 62 81
Pourquoi être suivi par un accompagnateur spirituel ?
Rencontrer et discuter régulièrement avec ton accompagnateur
(peut être un prêtre, une religieuse ou un laïc) te permet ra
d’avoir un autre regard sur les choses que tu vis avec le Seigneur,
face aux dif érentes choses que tu vis dans ta foi ; il t’aiguillera
et parfois t’éclairera à la lumière de l’Esprit Saint.
et parfois t’éclairera à la lumière de l’Esprit Saint.
Et si je suis mineur et que mes parents s’y opposent, que
dois-je faire ?
Avec ton accompagnateur spirituel, tu peux en discuter ; tu peux aussi
en discuter avec ton curé. Le plus important est de ne laisser
personne étouffer ta vocation. Ecoute ton cœur et obéis avant
tout à Dieu.
Et si je veux consacrer
ma vie à Jésus tout en
travaillant, sans être dans un
couvent ou une communauté,
est-ce possible ?
Bien sûr que oui ! Des chrétiens
choisissent de se lier entre eux
pour s’entraider dans leur vie
spirituelle. Ces associations ou
communautés nouvelles sont
reconnues par l’Eglise. Leurs
membres restent laïcs et le
disent clairement : « Nous voulons
vivre l’évangile en laïcs ». Il existe
des prêtres et des religieuses
qui ont une vie professionnelle
très f orissante. Nous avons des
exemples dans notre diocèse. Des
chrétiens aussi.
exemples dans notre diocèse. Des
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655
Tu peux suivre ces comptes
sur Instagram, cela va de la
religieuse super fun
sur Instagram, cela va de la au
prêtre local qui a de bons
lyrics :
Des contacts utiles :
Demande à ton curé ou un laïc
consacré comment il vit tous les jours ; tu en as dans les communautés ci-dessous :
Communauté de l‛Emmanuel ✆ 06 9635 10 25
Communauté du Chemin Neuf
☎ 05 96 71 35 28
padre_gaetan_972 :
_happy_samuel :
soeur.albertine : \u
frere.benjamin
fr.pauladrien
frrobgalea
Maeva Emmanuelle Céleste, Père Sosthène Godjo
Vie consacrée\q ?
C’est quoi ce truc ?
Et si ça pou\bait êtr\qe fun et génial ?
Quand on parle
de vie consacrée, on
pense à des personnes vieilles, des prêtres,
des religieuses en jupes\u
longues… qui vivent ensemble dans des couvents avec plein de restrictions… et si o\un dépoussiérait les idées reçues ?
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 14
LA VIE CONSACRÉE LA VIE CONSACRÉE DOSSIER
Partout dans le monde, le dimanche 2 février, fête de la Présentation de Jésus au temple,
les communautés religieuses et monastiques célèbrent la Journée mondiale de la vie
consacrée. Contrairement à une idée reçue, la vie consacrée ne se résume pas à la seule
vie religieuse. Comme le rappelle le code de droit canonique, la vie consacrée est « la
forme de vie stable par laquelle des fidèles (…) se donnent t\uotalement à Dieu aimé pa\ur-
dessus tout (…) pour la construction de l’Église et le salut du monde » afin de parvenir
« à la perfection de la chari\uté dans le service du Royaume de Dieu » (canon 573 § 1).
D
ans le cadre de cette
Journée, nous sommes
partis à la rencontre de
vies données au Christ avec les Sœurs
de Saint-Paul de Chartres arrivées en
Martinique en 1818.
➊ La congrégation des
Sœurs de Saint-Paul de
Chartres de la Marti\Pni\bue.
Les Sœurs de Saint-Paul de Chartres
sont une congrégation religieuse
féminine de droit pontifical et le
plus ancien institut missionnaire de
femmes. La congrégation est née en
Beauce. Elle a été fondée en 1696, par
le père Louis Chauvet (1664 - 1710),
curé de la paroisse de Levesville-la-
Chenard, sous le titre de "Filles de
l'école". L’objectif à l’époque était de
prendre soin des pauvres dans les
campagnes ravagées par la guerre.
L’abbé Chauvet réunit quelques filles
de la campagne animées par le désir
de chercher Dieu et de servir leurs
frères de misère. Elles furent formées
pour devenir de bonnes maîtresses
d’école et pour aller vers les pauvres
et les malades.
La première communauté est confiée
à Marie-Anne de Tilly, cofondatrice
de la communauté, qui prépare ses
jeunes compagnes pour leur mission :
instruire les enfants, soigner les
malades et visiter les personnes âgées
grâce à de petites communautés de
deux ou trois sœurs.
En 1708, l’abbé Chauvet remet la
communauté croissante des Sœurs à
l’évêque de Chartres qui leur attribue
une habitation à Saint-Maurice, dans
les faubourgs de Chartres et leur
donne le nom de "filles de Saint-
Paul". Après leur transfert, les Sœurs
étendent leur rayon d’action à de
nombreuses petites écoles rurales et se répandent dans d’autres diocèses.
En 1727, à la demande du Roi Louis XV,
quatre Sœurs s’embarquent pour la
Guyane en vue de servir les malades
de l’hôpital et d’instruire les enfants
de la ville de Cayenne. Satisfait du
travail des Sœurs, le gouvernement en
demanda d’autres pour l’île Bourbon
(La Réunion) en1770, puis pour l’île de
France (Île Maurice) en 1775. Bien que
menacée au moment de la Révolution
française, la congrégation subsiste
et va même jusqu’à s’étendre sur le
territoire français et à l’international.
A travers ses missionnaires qu’elle
envoie partout en Europe et dans
le reste du monde, la congrégation
s’implante en Thaïlande, à Hong Kong,
en Corée, en Chine, en Indochine,
et au Japon et dans bien d’autres
pays. Avec la Révolution française,
les religieuses sont dispersées et les
maisons supprimées, l’institut est
réorganisé en 1794.
un défi pour le monde d’Aujourd’hui
La vie consacrée :
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 15
En 1818, elles arrivent en Martinique,
puis en Guadeloupe en 1820, à la
demande du gouvernement qui
souhaite avoir des infirmières dans
les hôpitaux militaires. Cette époque
marque le début d’un grand élan
missionnaire dans le monde entier,
tout particulièrement du milieu du XIX e
siècle au milieu du XX e siècle.
Leurs constitutions sont définitivement
approuvées par le Saint-Siège
en 1988. La maison généralice se
trouve à Rome. La congrégation
internationale des Sœurs de Saint-
Paul de Chartres compte plus de 4000
religieuses servant dans 41 pays, sur
les 5 continents. Elles poursuivent
leur mission première, répondant aux
besoins de la population et élevant son
niveau humain et spirituel.
La congrégation des Sœurs de Saint-Paul
de Chartres est active dans plusieurs
champs d’action, travaillant notamment
à l’enseignement, aux soins de santé, au
travail social, à la pastorale et comme
missionnaires ad gentes.
➋ Qu’est-ce \bue la vie
consacrée ?
Le terme de “vie consacrée” désigne
aujourd’hui toute personne qui
s’engage au célibat à cause du Christ
et de l’Evangile. Les formes en sont
multiples. À l’origine de toute vocation
à la vie consacrée, il y a toujours
une rencontre forte avec Dieu, une
expérience dont on se souvient toute
sa vie. Dieu nous surprend toujours !
C’est Lui qui appelle. Bien que tout
chrétien soit "consacré" au Christ
par son baptême, cette expression
appliquée à la vie religieuse souligne le
caractère public d’un engagement plus
radical. Le propre de la vie consacrée
est de vivre les conseils évangéliques.
➌ Pour\buoi une
Journée de
la vie consacrée ?
Une journée placée en premier
lieu sous le signe de l’action de
grâce « parce qu’il est beau et juste
de remercier le Seigneur pour le
grand don de la vie consacrée,
qui enrichit et réjouit l’Eglise par
la multiplicité des charismes et le
dévouement de tant de vies totalement
données au Seigneur et aux frères ».
Cette journée est une invitation pour
toutes les personnes consacrées à
célébrer ensemble et solennellement
les merveilles que le Seigneur a
accomplies en elles.
➍ Pour\buoi cette jour\Pnée
se déroule-t-elle le\P 2
février ?
A l’initiative du pape Saint Jean-Paul
II, depuis 1997, la J ournée de la vie
consacrée a lieu chaque année le 2
février, en la fête de la Présentation
du Seigneur au temple. Cette journée
a donc une importance particulière
pour toute personne consacrée, qui,
inspirée par le don bouleversant du
Christ, aspire à son tour à donner sa
vie et à tout abandonner pour marcher
à sa suite.
➎ Le pape François célèbre
une grande messe avec des
religieux et religieuses au
Vatican à l'occasion de la
J ournée de la vie consacrée.
Comment vivez-vous, ici en
Martini\bue, cet évènement ?
Le Conseil des religieuses, en lien avec
Monseigneur, propose un temps de
rencontre inter congrégation.
Les Srs de Saint-Paul de Chartres ■
appliquée à la vie religieuse souligne le
caractère public d’un engagement plus
radical. Le propre de la vie consacrée
est de vivre les conseils évangéliques.
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la vie consacrée ?
Une journée placée en premier
lieu sous le signe de l’action de
grâce « parce qu’il est beau et juste
de remercier le Seigneur pour le
grand don de la vie consacrée,
qui enrichit et réjouit l’Eglise par
la multiplicité des charismes et le
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 16
LA VIE CONSACRÉE DOSSIER
« Je suis religieuseet heureuse »
A travers cette interview, Sr Michelle-Antoine, ayant répondu
à l’appel de Dieu, tém\uoigne de sa vie religieuse aujourd’hui.
Comment êtes-vous devenue religieuse ?
J’ai reçu l’appel du Seigneur, puis c’est à la suite de
diverses rencontres que j’ai pu discerner et répondre
à cet appel.
Qu’est-ce qui a déterminé votre choix ?
La paix. Un des signes qui ne trompe pas c’est la paix
intérieure que l’on peut ressentir.
Aujourd’hui, comment vivez-vous votre vie religieuse ?
Je suis contente du chemin parcouru et je m’y sens
bien. J’aurais souhaité que d’autres jeunes rejoignent
cette aventure !
En quoi être consacrée vous rend heureuse ?
Dieu a un plan de vie pour chaque être humain, mais
c’est du « sur mesure » et non du standardisé. J’ai décidé
d’entrer dans ce plan car Il sait mieux que moi ce qui
me rendrait heureuse ! Et Il ne s’est pas trompé ! Le fait
de m’être consacrée au Seigneur a donné un sens à ma
vie et je m’y sens à ma place, chose que je ne ressentais
pas du tout avant d’avoir embrassé ma vocation.
La vie en communauté est-elle facile ?
La vie communautaire n’est pas très différente de la
vie de famille : il y a les tâches du quotidien avec le
ménage, la vaisselle, les repas ; il y a un responsable,
un cadre avec des règles, des temps de détente, de joie,
de fou rire ; et bien sûr, la vie de prière communautaire
et personnelle. Comme dans une famille, il y a aussi
des « frottements » dus à nos différences de caractères,
de personnalité, d’éducation et d’âge, mais cela ne doit
en rien « spoiler » (c'est-à-dire gâcher) l’ambiance de
la communauté. La vie en communauté est un lieu de
sanctification où Dieu nous forme à aimer toujours
davantage. C’est un lieu où chacune est appelée à s’épanouir
et à rayonner de la lumière du Seigneur.
Comment parvenez-vous à rester sûre et ferme dans
votre foi malgré toutes les difficultés que connait
l’Eglise aujourd’hui ?
Je puise ma force dans le Christ.
Quel conseil donneriez-vous à ceux qui veulent choisir
la vie religieuse aujourd’hui ?
FONCEZ ! Vous ne saurez si c’est votre vocation que si
vous vous donnez l’occasion d’essayer. Ne vous faites
pas d’idées préconçues, car la vie religieuse est pleine de
surprises. Je le redis : le Seigneur fait dans le « sur mesure ».
C’est une expérience à vivre, avec des rencontres à faire.
Mgr David Macaire disait dans le numéro 578 de la revue
diocésaine, après avoir croisé une religieuse dont il n’a
même pas vu le visage dans les rues de Rome : Elle était
la « chose » la plus précieuse au monde !
Oui, plus belle que les splendeurs architecturales, culturelles
et cultuelles, plus précieuse que les prélats, les excellences,
les éminences, et même que le pape, cette petite religieuse
les dépassait tous pour rendre grâce à Dieu.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 17
Le samedi 7 janvier 2023, le père Ange-
Marie Niouki a eu la joie de fêter le 50
ème
anniversaire de sa profession monastique
au monastère bénédictin Notre-Dame-du-
Mont-des-Oliviers de Terreville.
C
’ est sous le regard de Notre-
Dame qu’il a renouvelé
ses vœux en ce samedi,
jour consacré à la vénération de
Marie.
Les années de vie monastique
ont permis au père Ange-Marie
de puiser abondamment à la
source inépuisable des sacrements :
l’eucharistie reçue chaque matin, le
sacrement de pénitence, l’ordre. La lectio
divina, la vie fraternelle, la relation filiale au Père Abbé, sont
aussi des lieux à travers lesquels Dieu est venu toucher son
cœur de moine.
La communauté des moines bénédictins de Terreville et de
nombreux parents et amis l’ont entouré pour cette occasion
particulière.
■
Jubilé d’or de profession
du père Ange- Marie
Niouki
particulière. ■
C’était une femme, rien qu’une femme, avec un
cœur de femme et des aspirations féminines. Une
femme qui aurait pu être épouse, professionnelle,
et surtout mère. Une femme aussi pécheresse que
d’autres et qui, comme toutes les autres, aurait pu
chercher à s’épanouir en contemplant le fruit de sa
beauté et de sa fécondité dans le regard du monde,
de ses enfants et de son homme. Mais cette femme
avait renoncé et vaincu toutes ces belles choses,
pour dire à Dieu un « OUI » total. Pour offrir son
cœur, son corps, son avenir à son époux divin et se
jeter dans ses bras d’amour mystique, en gardant
les pieds sur terre dans son service de religieuse…
En vérité, rien n’était plus beau, ni plus précieux.
Ah ! Si ceux qui ne savent pas voir l’humilité de
l’Eglise dans la magnificence de ses liturgies
pouvaient voir l’amour total de l’Eglise dans la
vie, dans le don, dans la consécration de chaque
religieuse ! Mais ils ne voient ni l’une ni l’autre dans
l’écran de fumée de ce monde cupide, comptable et
égoïste. Et pourtant, dans cette femme, qui n’était
peut-être pas une sainte (et justement !), il y avait
la totalité de l’amour, de la foi et de l’espérance
de l’Eglise. En elle, toute la vocation de notre
humanité blessée par le péché à devenir belle,
« sainte et purifiée par le bain d’eau baptismale »
(Ep 5,26). En ce petit bout de femme consacrée
dans la virginité, une terre plus féconde que la
mère aux nombreux fils… Oui, c’était la chose la
plus précieuse au monde.
■
Mont-des-Oliviers de Terreville.
est sous le regard de Notre-
Dame qu’il a renouvelé
ses vœux en ce samedi,
ont permis au père Ange-Marie
de puiser abondamment à la
source inépuisable des sacrements :
l’eucharistie reçue chaque matin, le
sacrement de pénitence, l’ordre. La lectio
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 18
1
Que signifie le baptême chrétien ?
Quelle est son importance pour
nous chrétiens ? (Cela a-t-il encore
du sens de nos jours ?)
Le Baptême chrétien 1 est un sacrement
institué par Jésus. Ce sacrement fut
institué par le Christ qui, non seulement,
a baptisé durant son ministère public
(Jn 3, 22ss), mais a ordonné à ses
disciples, après sa résurrection, de
baptiser toutes les nations (Mt 28,19-
20). C’est le sacrement qui délivre des
péchés, configure au Christ et fait entrer
dans l’Église (canon 849).
Sans le baptême, on ne peut recevoir
aucun autre sacrement. Il est donc
important parce que primordial. C’est
grâce à ce sacrement qu’on devient
une personne juridique dans l’Église,
c’est-à-dire un sujet de droits et de
devoirs (canon 96). Il ouvre aux grâces
nécessaires au salut. Le baptême
chrétien est une nécessité pour tout
être humain, contrairement au baptême
civil qui n’en est qu’une parodie.
2
Est-ce raisonnable de faire
baptiser des bébés ?
Le baptême des bébés se fonde sur
la volonté de Dieu de sauver tous
les hommes, volonté que Jésus a
manifestée pour les enfants (Mt 19,14).
Le pédobaptisme se justifie aussi
par la libération du péché originel.
En baptisant les tout-petits, l’Église
exprime, par ailleurs, la gratuité du
salut de Dieu. Enfin, cette pratique
offre le paradigme de la solidarité
ecclésiale.
Dès les premiers siècles, les Apôtres
ont baptisé parents et enfants
(Act.16,15ss.16,33 ; 1 Co 1, 16).
De nos jours, cette pratique est soumise
à des objections : pourquoi baptiser
des enfants qui ne peuvent professer
leur foi ? N’est-ce pas une atteinte à
leur liberté ?
S’il est vrai que le baptême se reçoit
dans la foi, cette foi n’est pas seulement
subjective, elle est aussi objective, c’est-
à-dire qu’il n’y a pas seulement la foi
du baptisé, mais aussi celle de l’Église
dans laquelle l’enfant est baptisé.
Dans la pratique, les parents font, pour
leurs enfants, des choix indispensables
à leur vie et à leur orientation vers les
vraies valeurs. Aucun parent n’attend
que son enfant grandisse avant de le
nourrir ou de l’habiller ou même de lui
choisir une école. Et ils font bien, car
ce sont des nécessités pour lesquelles
il faut opter au plus tôt pour le bien
de l’enfant. De la même manière, le
baptême, parce qu’il introduit dans la
vie de Dieu, constitue une nécessité
vitale que les parents ne sauraient
retarder sans causer de dommage à
leurs enfants.
Au baptême de l’enfant, les parents
(ou ceux qui en ont la garde), ou
à défaut le curé ou le ministre qui
administre le sacrement, choisissent
un parrain ou une marraine ou les
deux. Ils représentent la communauté
des croyants et prennent l’engagement
d’aider le baptisé à grandir dans la
foi. Selon les normes de l’Église, il
est requis qu’ils aient au moins 16
ans révolus ou un autre âge établi, par
exception, par l’évêque ou le curé ;
qu’ils soient conrmés et mènent une
vie cohérente avec la foi chrétienne ;
n’être sous le coup d’aucune peine
canonique et n’être ni le père ni la mère
de l’enfant à baptiser. En plus d’un
parrain ou d’une marraine, on peut
aussi choisir un chrétien non catholique
pour être témoin (canon 804).
Le prénom de l’enfant ne doit pas être
étranger au sens chrétien (canon 855).
3
Peut-on annuler son baptême ?
enclencher une procédure
d'apostasie ? (Pourquoi cette
montée en puissance visant à ce
renoncement de la foi ?)
Il arrive que le (la) baptisé(e) décide
de ne plus reconnaître le baptême
administré et l’exprime par un acte
formel. Les motifs sous-jacents sont
souvent : la volonté de ne pas payer
la taxe destinée au financement de
l’Église (par exemple la Kirchensteuer
des Allemands) ; la négation ou le doute
obstiné d’une vérité de foi (hérésie) ; le
refus de la foi (apostasie) ; la séparation
d’avec l’Église catholique (schisme).
Plusieurs raisons peuvent, à notre avis,
justifier la montée en puissance des
cas d’apostasie. D’abord, la révolte
de chrétien-ne(s), fragiles ou de peu
de foi, blessé(e)s par les différents
scandales au sein de l’Église. Ensuite,
il y a des baptisés qui sont, comme
écrit saint Paul, les petits enfants qui se
laissent secouer et mener par tous les
courants d’idées, au gré des hommes
qui emploient la ruse pour les entraîner
dans l’erreur (Éph 4, 14). Enfin, l’appel
de certains « illuminés » à un retour à
l’authenticité, une authenticité, du reste,
sélective, idéologique et rétrograde.
L’acte formel de rejet n’annule pas
cependant le baptême. En effet, le
baptême validement conféré imprime
un caractère indélébile dans l’âme du
baptisé (canon 849). Ce qui fait que,
une fois baptisé dans la foi catholique,
on demeure toujours catholique.
Père Médard Kounoudji, Chancelier ■
? Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
Sacrement qui nous ouvre à la vie chrétienne, le baptême suscit\
e beaucoup
de discussions autour de nous. Père Médard Kounoudji, chancelier
diocésain, a accepté de nous éclairer. Dans un premier temps, il répond à
quelques interrogations. Puis, le thème de l’apostasie en vue du r\
etour à
nos religions traditionnelles sera abordé dans la prochaine éditio\
n.
> Le Baptême
1 Il n’y a qu’un seul baptême chrétien, mais à cause
des circonstances, on distingue 3 sortes de baptême :
le baptême de l’eau, le baptême de sang (cas d’un
catéchumène tué pour sa foi au Christ), le baptême de
désir (cas de celui qui meurt avant le baptême auquel il
se préparait avec foi). Nous parlerons essentiellement du
baptême de l’eau.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 janvier 2023 – n° 655 19
Agenda de l’Archevêque
Dimanche 29 janvier :
• 10h : Messe en la fête patronale Notre Dame du Grand Retour à l’église de Josseaud
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
Lundi 30 janvier :
• Comité Diocésain de l’Enseignement Catholique (CODIEC)
• Conférence à l’Université de la vie
Mardi 31 janvier :
• Conseil presbytéral
• 18h : Messe de la neuvaine de l’Enfant Jésus à la chapelle de la Ruche
Mercredi 1 er février :
• Rencontre avec les confirmands (1 er groupe) de la paroisse
de Lamentin
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Du 2 au 4 février :
• Guadeloupe
Samedi 4 février :
• 18h : Grand concert de Radio Saint-Louis avec Grégory Turpin
Dimanche 5 février :
• 10h : Messe anniversaire RSL avec la pastorale des artistes &
Grégory Turpin à la cathédrale Saint-Louis
Mardi 7 février :
Conseil épiscopal
Mercredi 8 février :
• Rencontre avec les confirmands (2 d groupe) de la paroisse
de Lamentin
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Jeudi 9 février :
• Cours de Théologie de la spiritualité en présentiel
Du 11 au 12 février :
• Week-end des fiancés
Dimanche 12 février :
• Messe du week-end des fiancés
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
99.5 - 101.3 et105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France
Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr
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D ieu éternel et tout-puissant,
nous t'adressons cette humble prière : puisque ton Fils unique,
ayant revêtu notre chair,
fut en ce jour présenté dans le Temple, fais que nous puissions aussi,avec une âme purifiée,
nous présenter devant toi.
(Oraison)
Présentation de Jésus au Temple
2 février