Nous entrerons en Carême le 22 février prochain (mercredi
des Cendres). Un dossier, contenant des méditations et
des questions construites à partir de la Lettre Encyclique
« Fratelli Tutti » du pape François et la Parole de Dieu de
chaque Dimanche, nous est proposé par le diocèse. Il nous
aidera chaque semaine, pendant les 40 jours, à cheminer vers
Pâques. Le thème « Grandir ensemble dans une fraternité locale
et universelle » s’inscrit dans la dynamique de l’Année de la
Fraternité voulue par la Pastorale sociétale et expliquée dans
le document « Chemin de Mémoire », nous explique le Vicaire
épiscopal.
des Cendres). Un dossier, contenant des méditations et
des questions construites à partir de la Lettre Encyclique
« Fratelli Tutti » du pape François et la Parole de Dieu de
chaque Dimanche, nous est proposé par le diocèse. Il nous
aidera chaque semaine, pendant les 40 jours, à cheminer vers
Pâques. Le thème « Grandir ensemble dans une fraternité locale
et universelle » s’inscrit dans la dynamique de l’Année de la
Fraternité voulue par la Pastorale sociétale et expliquée dans
le document « Chemin de Mémoire », nous explique le Vicaire
épiscopal.
SOMMAIRE
- EDITORIAL
- MOT DE L'ÉVÊQUE - "Si Vaval nous appelle - Église en sortie. Église en repli"
- ÉGLISE UNIVERSELLE - «Catéchèse du pape François - La passion de l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant»
- LITURGIE
- VIE DU DIOCÈSE
- La paroisse de Basse-Pointe a fêté les familles
- Carême 2023 : « Grandir ensemble dans une fraternité locale et universelle »
- "Matinée diocésaine de la Catéchèse 2023 "Service Diocésain de la Pastorale Familiale - Une révolution en marche dans l’Eglise : Wahou !!
- PAGES JEUNES
- SOCIÉTÉ Le carnaval : un rite sacré ?
- ANTJÈ LÉGLIZ-LA - "L’apostasie "
- AGENDA DE L'ÉVÊQUE
- MEDIAS
Page 1
E g lise
en MARTINIQUE
N° 656
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
12 FÉVRIER 2023
Hommage au père Filopon
Questionnaire de Carême
(Livret détachable)
L'Apostasie
« NN e pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes...»
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S ommaire
«N
e pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les
Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir."
(Mt 5,17).
En ce 6e dimanche du temps ordinaire A, nous comprenons
que la Loi de Moïse, bien que d’une importance capitale, reste
insuffisante sans l’Amour. Dans la contemplation de Jésus,
nous devons, tous les jours, être constamment à la recherche
de cet Amour véritable.
Jésus est le maître de l’annonce, nous dit le pape François \
dans sa Catéchèse intitulée « La passion de l’évangé\
lisation :
le zèle apostolique du croyant ». Chaque fois que nous parlons
de Jésus, affirme le Saint-Père, nous devons nous calquer sur
sa première annonce qui contient cinq éléments essentiels :
la joie, la libération, la lumière, la guérison, l’émerve\
illement.
En cela, le Parcours Wahou lancé par le Service Diocésain de
la Pastorale Familiale en mars 2022, est une bonne école. Il
propose des sessions de formation basées, entre autres, sur la
Théologie du Corps de Saint Jean-Paul II, sur le projet de Dieu
pour l’amour humain, etc. Les témoignages sont très édifiants.
Nous entrerons en Carême le 22 février prochain (mercredi
des Cendres). Un dossier, contenant des méditations et
des questions construites à partir de la Lettre Encyclique
« Fratelli Tutti » du pape François et la Parole de Dieu de
chaque Dimanche, nous est proposé par le diocèse. Il nous
aidera chaque semaine, pendant les 40 jours, à cheminer vers
Pâques. Le thème « Grandir ensemble dans une fraternité locale
et universelle » s’inscrit dans la dynamique de l’Année de la
Fraternité voulue par la Pastorale sociétale et expliquée dans \
le document « Chemin de Mémoire », nous explique le Vicaire
épiscopal.
Nous méditerons sur le jeûne, l’adoration, la dimension
missionnaire, la Bienheureuse Vierge Marie et la réconciliation.
Par ailleurs, dans la rubrique « An tjè Légliz-la », comme promis
dans la précédente édition, le Chancelier diocésain aborde
le thème de l’apostasie en vue du retour à la religion de nos
ancêtres. « S’il faut appeler aujourd’hui à une authentic\
ité, ce
ne serait pas le retour aux religions traditionnelles, ce serait
rétrograde », affirme-t-il.
Dans la dynamique du prochain Carême, demandons à Jésus,
Lumière du monde et Maître de l’annonce, de nous montrer
nos insuffisances, nos manquements et nos esclavages, pour
nous aider à grandir dans son Amour.
Bon dimanche à tous !
Justine Lordinot ■
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• Présentation \be la paroisse \bu Vert-Pré
• L’apostasie
• Le carnaval : un rite sacré ? • La paroisse \be Basse-Pointe
a fêté les familles
• Carême 2023 : « Gran\bir ensemble \bansune fraternité locale et universelle »
• Page Jeunes +15
• Service Diocésain \be la Pastorale Familiale Une révolution en marche \bans l’Eglise :
Wahou !!
• Matinée \biocésaine \be la Catéchès\ne 2023
• Si Vaval nous appelle
Église en sortie. Ég\nlise en repli.
• Catéchèse \bu pape François La passion \be l’évangélisation :
le zèle apostolique \bu croyant
3
EGLISE UNIVERSELLE
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16
AN TJÈ LÉGLIZ\bLA 17
SOCIÉTÉ 17
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EDITORIAL 2
AGENDA DE L'EVEQUE 19
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. \
05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70
SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586
97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 3
MOT DE L’ÉVÊQUE
« P
apiyon volé, sé volé
nou ka volé ». Il est
de bon ton pour les
catholiques de fuir le Carnaval.
Et pour cause ! Le C arnaval de
Martinique, pour le peu qu’on en
voit depuis quelques années, est
devenu de plus en plus malélivé.
Des âmes sensibles s’interrogent :
même si des groupes réalisent
de belles choses et de beaux
costumes et que des chrétiens
s’investissent encore çà et là,
même si beaucoup d’éducateurs
chrétiens tentent encore d’initier
nos enfants à un carnaval propre et
joyeux... comment pourrions-nous
reconnaître notre culture et l’âme
profonde de notre peuple à la vue
de ces déferlements d'hubris et de
stupre ? Comment ne pas souiller
nos cœurs en étant spectateurs,
voire acteurs de certains défilés de
Carnaval qui semblent s’apparenter
à une parodie pornographique et
pré-orgiaque ?
Ces questions que j’explicite
ici, je les comprends. Comme
je conçois que, à l’occasion des
congés des jours gras et de l’arrêt
de toute l’activité économique de
l’île, beaucoup de fidèles, avant
d’entrer en Carême, en profitent
pour se ressourcer dans la Parole
de Dieu et l’onction de l’Esprit-
Saint. C’est un réflexe salutaire. Il
faut sauver son âme, il faut sauver
sa peau. Merci Seigneur ! Merci
aux organisateurs, aux paroisses,
associations et groupes de prière
qui proposent à des centaines de
fidèles de (re)découvrir la joie de
l’Évangile. Dans un premier temps, le choix
est vite fait. Lorsqu’on a devant
nous
la mort ou la vie, le malheur
ou le bonheur, la malédiction
ou la bénédiction (Dt 30, 15-19),
on choisit la vie… sans hésiter !
C’est normal. Cependant, si Jésus
avait fait ce choix, ne serait-il pas
resté dans les cieux plutôt que de
risquer l’incarnation en habitant
parmi nous ? N’aurait-il pas plutôt
fréquenté les docteurs de la Loi
que le peuple à la nuque raide ?
N’aurait-il pas pris ses repas
avec les apôtres plutôt que chez
Marie-Madeleine, Zachée ou
Matthieu ? Aurait-il pris le risque
de commander à ses disciples
d’aller porter l’Évangile par toute
la terre ?
Le diable a-t-il si bien joué, si
bien remporté la guerre que
nous devrions nous résoudre à
lui abandonner chaque année
notre jeunesse, notre culture,
nos médias et notre peuple sans
réagir et en nous calfeutrant
systématiquement dans un entre-
soi douillet. Une Église en repli,
c’est le rêve de tous les ennemis du
Christ ! Une mère qui abandonne
ses enfants et détourne son regard
pour ne pas voir « le lion qui va et
vient, rugissant à la recherche de sa
proie » (1P 5,8) fait la délectation
des adversaires de l’Église. Nous
ne pouvons pas ne jamais passer
à l’action.
Je voudrais interroger les
milliers de fidèles qui, hier et
aujourd’hui, ont été formés au
cours des merveilleux temps
d’évangélisation : Qu’avons-nous
fait de notre baptême ? Qu’avons-
nous fait de l’onction de l’Esprit-
Saint, des guérisons, des envois en
mission ? Qu’avons-nous fait des
charismes et de l’amour déversés
sur nous ? Le temps ne viendra-t-il
pas un jour d’aller sur les places
et les parvis pour témoigner du
Christ ? Que faire concrètement
pour ceux qui se fourvoient ?
Bien-aimé, le Père nous appelle,
l’Église nous convoque, mais
Vaval aussi, d’une certaine façon,
nous provoque. Il va bien falloir
un jour que le Nom de Jésus soit
proclamé là où on ne s’y attend
pas, d’une manière inusitée. Qui,
quoi, comment ??? Je ne sais ! Mais
il ne faut plus dormir sur nos deux
oreilles, c'est l’heure de la mission :
les assoiffés nous attendent. Le
temps est proche.
+ Fr David Macaire op
Archevêque de Martinique
■
Si Vaval nous appelle
Église en sortie. Église en repli.
costumes et que des chrétiens
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 4
EGLISE UNIVERSELLE\n
C
hers frères et sœurs, bonjour !
Jésus, modèle de l’annonce et Jésus,
aujourd’hui, maître de l’annonce.
Laissons-nous guider par l’épisode dans
lequel il prêche à la synagogue de son village,
Nazareth. Jésus lit un passage du prophète
Isaïe (cf. 61, 1-2) et il surprend ensuite toute
l’assemblée avec une prédication très
brève, d’une seule phrase ! Et il dit ainsi :
« Aujourd’hui s’accomplit l’Ecriture que
vous venez d’entendre. » (Lc. 4:21). Voilà
la prédication de Jésus : «Aujourd’hui,
s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous
venez d’entendre. »
Cela signifie que pour Jésus, ce passage
prophétique contient l’essentiel de ce qu’il
veut dire de lui-même.
Ainsi, chaque fois que nous parlons de Jésus,
nous devons nous calquer sur sa première
annonce. Voyons donc en quoi consiste cette
première annonce. On peut en distinguer
cinq éléments essentiels.
Le premier élément\d, c’est la joie
Jésus proclame : « L’Esprit du Seigneur est
sur moi, […] il m’a envoyé porter la bonne
nouvelle aux pauvres » (v. 18), c’est donc une
annonce d’allégresse, une annonce joyeuse.
(Bonne nouvelle). On ne peut pas parler de
Jésus sans joie, car la foi est une merveilleuse
histoire d’amour à partager. Témoigner de
Jésus, faire quelque chose en son nom, c’est
dire « entre les lignes » que nous avons reçu
quelque chose de si beau qu’aucun mot ne
suffit à l’exprimer. Et au contraire, lorsque
manque la joie, l’Évangile ne « passe » pas,
parce que -et c’est le mot lui-même qui le
dit- l’Evangile est une « bonne nouvelle »,
une annonce de joie !
Un chrétien triste peut parler de choses
merveilleuses, mais tout cela est vain si
l’annonce qu’il transmet n’est pas joyeuse.
Un penseur a dit un jour : « Un chrétien triste
est un triste chrétien ». Ne l’oublions pas !
Nous en arrivons au deuxième
aspect : la libération
Jésus dit qu’il a été envoyé pour « annoncer
aux captifs leur libération ». Cela signifie que
celui qui annonce Dieu ne peut pas faire
de prosélytisme, non, il ne peut pas faire
pression sur les autres, mais au contraire, il a
à les alléger : il ne peut pas leur imposer des
fardeaux, mais les enlever ; porter la paix, et
non pas faire porter la culpabilité.
Bien sûr, suivre Jésus implique une ascèse,
cela demande des sacrifices ; après tout,
si toute bonne chose exige des sacrifices,
combien plus la réalité décisive de notre
vie ! Cependant, celui qui témoigne du Christ
montre la beauté du but plutôt que la peine
du chemin. Il peut nous arriver de raconter à
quelqu’un un beau voyage que nous avons
fait : par exemple, nous aurions parlé de
la beauté des lieux, de ce que nous avons
vu et vécu, pas du temps pour y arriver et
des files d’attente à l’aéroport, non ! Ainsi,
toute annonce digne du Rédempteur doit
communiquer la libération, comme cette
annonce de Jésus : « Aujourd’hui, il y a de
la joie, parce que je suis venu pour libérer ».
\broisième aspect : la lumière
Jésus dit qu’il est venu apporter « la vue aux
aveugles » (ibid.). Il est frappant de constater
que dans toute la Bible, avant le Christ, la
guérison d’un aveugle n’apparaît jamais. Il
s’agissait d’un signe promis qui viendrait avec
le Messie. Mais ici, il ne s’agit pas seulement
de la vue physique, mais aussi d’une lumière
qui fait voir la vie d’une manière nouvelle.
Il y a une « naissance à la lumière « , une
re-naissance qui ne se produit qu’avec
Jésus. Si nous y réfléchissons, c’est ainsi que
la vie chrétienne est née pour nous : avec le
baptême, qui dans l’Antiquité était appelé
précisément « illumination ».
Et quelle lumière Jésus nous apporte-t-il ?
Il nous apporte la lumière de la filiation : Il
est le Fils bien-aimé du Père, vivant pour
toujours ; avec Lui, nous sommes nous aussi
des enfants de Dieu aimés pour toujours,
malgré nos erreurs et nos fautes. La vie n’est
donc plus un long chemin aveugle vers
le néant, non ; elle n’est pas une question
de destin ou de chance, non. Ce n’est pas
quelque chose qui dépend du hasard ou
des étoiles, non, ni même de la santé ou des
finances, non !
La vie dépend de l’amour, de l’amour du Père,
qui prend soin de nous, ses enfants bien-
aimés. Comme il est merveilleux de partager
cette lumière avec les autres ! Vous est-il venu
à l’esprit que la vie de chacun de nous -ma vie,
votre vie, notre vie- est un acte d’amour ? Et
une invitation à l’amour ? C’est merveilleux !
Mais si souvent nous l’oublions, face aux
difficultés, face aux mauvaises nouvelles, face
même, et c’est dommageable, à la mondanité,
à une façon de vivre mondaine.
Le quatrième aspect de l’annonce :
la guérison
Jésus dit qu’il est venu « libérer les opprimés ».
Les opprimés sont ceux qui, dans la vie, se
sentent écrasés par quelque chose qui leur
arrive : la maladie, les peines, un poids sur
le cœur, la culpabilité, les erreurs, les vices,
les péchés… Opprimés par cela… Pensons
au sentiment de culpabilité, par exemple.
Combien d’entre nous en ont souffert ? Nous
pensons un peu au sentiment de culpabilité
pour ceci ou cela… Ce qui nous oppresse
avant tout, c’est précisément ce mal qu’aucun
Catéchèse du pape F\Nrançois
La passion de l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant
Jésus, maître de l’annonce
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 5
médicament ou remède humain ne peut
guérir : le péché. Et si quelqu’un se sent
coupable pour quelque chose qu’il a fait,
il se sent mal. Mais la bonne nouvelle, c’est
qu’avec Jésus, ce mal ancien, ce péché, qui
semble invincible, n’a plus le dernier mot !
Je peux pécher parce que je suis faible.
Chacun de nous peut pécher, mais cela n’a
pas le dernier mot. Le dernier mot, c’est la
main tendue de Jésus qui te relève du péché.
« Et mon Père, quand fait-il cela ? Une fois ? ».
Non. « Deux fois ? ». Non. « Trois fois ? ».
Non, il le fait toujours. Chaque fois que tu
ne te sens pas bien, et bien, le Seigneur tend
sa main vers toi ! Il veut seulement que tu
t’y agrippes et que tu le laisses te porter. La
bonne nouvelle c’est qu’avec Jésus, ce mal
ancien n’a plus le dernier mot : le dernier
mot, c’est la main tendue de Jésus qui te fait
avancer.
Jésus nous guérit du péché, toujours. Et
combien dois-je payer pour cette guérison ?
Rien. Jésus invite ceux qui sont fatigués,
opprimés, qui peinent, dit l’Evangile ; il
les invite à venir à Lui (cf. Mt 11,28). Ainsi,
accompagner quelqu’un à la rencontre de
Jésus, c’est l’amener au médecin des cœurs,
de l’âme, qui soulage notre vie. C’est lui dire :
« Frère, sœur, je n’ai pas de réponse à tous
tes problèmes, mais Jésus te connaît, Jésus
t’aime et il peut guérir et apaiser ton cœur.
Va et laisse-les à Jésus ».
Ceux qui portent des fardeaux ont besoin
d’une caresse pour le passé. On entend si
souvent : « Mais il faudrait que je guérisse
mon passé… J’ai besoin d’une caresse sur
ce passé qui me pèse tant… ». Il a besoin
de pardon. Et ceux qui croient en Jésus ont
justement cela à donner aux autres : le pouvoir
du pardon, qui libère l’âme de toutes dettes.
Frères, sœurs, ne l’oublions pas : Dieu oublie
tout. Comment cela ? Oui, il oublie tous nos
péchés. Il les oublie. Pour cela… il n’a pas
de mémoire ! Dieu pardonne tout parce
qu’il oublie tous nos péchés. Nous devons
seulement nous approcher du Seigneur et Il
nous pardonne tout. Il veut seulement que
nous nous approchions de Lui et il nous
pardonne tout.
Pensez à ce quelque chose de l’Évangile, à ce
fils cadet qui a commencé à dire à son père :
« Seigneur, j’ai péché ! ». Ce fils… et le père
lui met la main sur la bouche. « Non, ça va, ce
n’est rien… ». Il ne le laisse pas finir… Et c’est
bien, c’est beau.
Jésus nous attend pour nous pardonner, pour
nous guérir, nous restaurer. Et combien de
fois ? Une fois ? Deux fois ? Non. Toujours.
« Mais Père, je fais toujours les mêmes
choses… ». Et lui aussi, Il fera toujours la
même chose : Il te pardonnera, t’embrassera.
S’il vous plaît, ayons confiance en cela,
voilà comment nous aime le Seigneur; voilà
comment nous aimons le Seigneur !
Celui qui porte des fardeaux et a besoin d’une
caresse pour le passé a besoin de pardon, et
Jésus le donne. Voilà ce que Jésus fait : il libère
l’âme de toute dette.
Dans la Bible, on parle d’une année où l’on
était libéré du poids de ses dettes : le Jubilé,
l’année de grâce. Comme si c’était le point
ultime de l’annonce…
Effectivement, Jésus dit qu’il est venu « pro-
clamer une année de grâce du Seigneur »
(Luc 4:19). Il ne s’agissait pas d’un jubilé
programmé, comme ceux que nous avons
aujourd’hui, où tout est planifié et où l’on
réfléchit à la manière de le faire. Non. Mais
avec le Christ, la grâce, qui rend nouvelle notre
vie, arrive, étonne et nous émerveille toujours.
Cinquième aspect : l'émerveil-
lement
Le Christ EST le Jubilé de chaque jour, de
chaque heure, celui qui t’approche, qui
t’embrasse, qui te pardonne. Et l’annonce de
Jésus doit toujours apporter l’émerveillement
de la grâce. Cet émerveillement … « Non, je ne peux pas le croire ! J’ai été pardonné. ».
Mais c’est ainsi que notre Dieu est si grand : ce
n’est pas nous qui faisons des grandes choses,
mais c’est la grâce du Seigneur qui, à travers
nous, accomplit des choses inattendues et
imprévisibles. Voilà les surprises de Dieu !
Dieu est le maître des surprises. Il nous
surprend toujours, il nous attend toujours,
il nous attend. Nous arrivons, et Lui, Il nous
attend ! Toujours. L’Évangile s’accompagne
d’un sentiment d’émerveillement et de
nouveauté qui a un nom : Jésus.
Qu’Il nous aide à le proclamer comme Il le
désire, en communiquant la joie, la délivrance,
la lumière, la guérison et l’émerveillement.
Voilà comment on communique Jésus.
Une dernière chose : cette « bonne nouvelle »,
dont l’Évangile dit qu’elle est adressée » aux
pauvres » (v. 18). Nous oublions souvent les
pauvres, et pourtant ils sont les destinataires
explicitement mentionnés, car ils sont les
bien-aimés de Dieu.
Souvenons-nous des pauvres et souvenons-
nous que, pour accueillir le Seigneur, chacun
de nous doit devenir « pauvre au-dedans ».
Non pas auto-suffisant, non : mais pauvre
« de l’intérieur », de cette pauvreté qui fait
dire : « Seigneur, j’ai besoin de pardon, j’ai
besoin d’aide, j’ai besoin de force ». Cette
pauvreté que nous avons tous, en réalité, et
bien voilà, se rendre pauvre intérieurement.
Il faut dépasser toute notre prétention à
l’autosuffisance pour comprendre enfin que
l’on a besoin de la grâce, que l’on a toujours
besoin de Lui.
Si quelqu’un me dit : « Père, quel est le chemin
le plus court pour rencontrer Jésus ? ». Alors,
je lui répondrai : « Sois dans le besoin. Rends-
toi nécessiteux, nécessiteux de la grâce,
nécessiteux du pardon, nécessiteux de la
joie. Et Lui, Il s’approchera de toi. ».
Merci.
Pape François.
Source : https://fr.zenit.org/2023/01/25/
■
Page 6
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 66
Dimanche 12 fév\bie\b 2023
la P
P arole DDominicale
6 ème dimanche du temps ordinaire - Année A
Prière d’introduction
Seigneur, merci pour ton immense amour.
Nous savons que tu n’es ni aveugle ni sourd.
Tu vois notre misère et tu entends nos cris.
Tu viens à notre rencontre pour nous parler
de ton projet de salut, de libération. Rends-
nous attentifs à tes commandements et
donne-nous la grâce de reconnaître
nos erreurs et de chercher la voie de la
réconciliation afin que nous puissions
vivre pleinement de ton amour et de ta
paix. Amen !
Réflexion
Lecteurs de « Eglise en Martinique », la
liturgie de ce 6 ème dimanche vient nous
rappeler que Dieu a un projet pour nous.
Ce projet est de nous libérer de notre
misère qui vient du péché, de nos divisions.
Dieu nous promet le salut et la libération.
Il nous donne ses lois, ses commandements
d’amour qui sont source de libération.
➊ Ne pensez pas que je suis venu abolir la
Loi ou les Prophètes, mais accomplir. Pour
accomplir cette œuvre de salut, Dieu nous
donne des lois qui nous aideront à vivre en
harmonie. C’est en Jésus que la Loi et les
Prophètes sont récapitulés. Jésus accomplit,
mène à son achèvement tout ce qui était
contenu dans la première Alliance. Il vient
sauver la Loi. Par sa présence, il accomplit
la volonté de Dieu. La volonté de Dieu, c’est
de s'approcher de l'homme. Il vient pour
enrichir la Loi, pour l’éclairer, afin que tous
les hommes puissent connaître le véritable
visage de Dieu. Le but de la Loi, c’est de
libérer l’amour et la vie de Dieu dans le
cœur de l’homme. Quand on vit en société,
il est important de se respecter les uns les
autres. C’est un minimum indispensable à la vie en société : ne pas tuer, ne pas voler,
ne pas tromper… Le Seigneur veut nous
libérer de tout ce qui détruit notre vie grâce
à l’Esprit-Saint qui travaille en nous et fait
de nous des adultes dans la foi pour entrer
vraiment dans son projet.
➋ Laisse ton offrande là, devant l'autel,
va d'abord te réconcilier avec ton frère.
Pour entrer vraiment dans ce projet de
Dieu pour nous, Jésus nous propose le
chemin de la réconciliation. Le long de
la vie, nous pouvons trouver beaucoup
d'adversaires, mais le pire de tous est nous-
mêmes quand nous nous éloignons du
chemin de Dieu. Dans la recherche de la
réconciliation avec Dieu et avec nos frères,
il est important et même essentiel de nous
réconcilier d’abord avec nous-mêmes. La
conversion que nous pratiquons devrait
refléter notre façon de vivre. Jésus nous
demande de nous réconcilier avec nos
ennemis. Un premier pas sur ce chemin
de réconciliation est de prier pour nos
ennemis. Si nous avons été sérieusement
blessés par d'autres, prions le Seigneur
de cicatriser ces souvenirs douloureux et
d'obtenir la grâce de pouvoir pardonner.
Si nous refusons de faire la paix avec notre
prochain, nous ne pouvons pas dire que
nous aimons Dieu. Si quelqu’un dit : j’aime
Dieu, alors qu’il y a de la haine contre son
frère, c’est un menteur. Nous ne pouvons
pas vivre en enfants de Dieu sans vivre
ensemble comme des frères. Nous sommes
invités à aller davantage au cœur de notre
relation avec Dieu, avec nous-mêmes et
avec les autres.
➌ Si ton œil droit entraîne ta chute,
arrache-le et jette-le loin de toi ; si ta main
droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la
loin de toi… Sacrifice par amour pour entrer
dans le projet de Dieu. Jésus est très radical.
Il est conscient, pour le suivre, que la lutte
contre la tentation fait partie de notre vie
quotidienne. Nous avons tous des yeux
ou des mains à sacrifier et à jeter loin de
nous afin de préserver ce qui est important.
Sacrifier veut dire mettre les choses dans le
bon ordre, car toute chose a une place dans
la création. Ce qui ne peut être sacrifié, c’est
la vérité. Que votre parole soit « oui » si c’est
« oui », « non » si c’est « non ». Jésus nous
invite à vivre dans la vérité. Vivre dans la
vérité demande un sacrifice. La radicalité
évangélique est la recherche de la vérité
dans notre vie. Le chrétien en étant radical
avec lui-même dans sa quête de la vérité
devient un martyr. Comme chrétiens, nous
ne serons pas jugés seulement pour ce
que nous avons fait, mais pourquoi nous
l’avons fait.
Je dialogue avec Jésus
Seigneur Jésus, en méditant ta parole, nous
reconnaissons que nous sommes tous
coupables. Nous ne travaillons pas assez
pour notre salut. Et pourtant, tu nous donnes
des moyens efficaces pour reprendre le
contrôle de notre vie. Chaque jour, tu nous
invites à nous ouvrir à toi. Aide-nous à nous
engager sur ce chemin de conversion pour
que tu sois en nous et nous en toi.
Résolution
Apprécions toute chose dans les moindres
détails. Sortons de notre rigidité qui tue
souvent notre liberté. Discernons nos
paroles et nos actes selon la loi de l’Evangile
qui nous rend libres et capables d’aimer.
Père Michel Delvarice , Administrateur paroisse
Sainte Jeanne d’Arc, Vert-Pré
■
Ben Sira le Sage 15,15-20 •\s Psaume 118 (11\b) • 1\sCorinthiens 2,6-10 \s • Matthieu 5,17-3\s7
LITURGIE
Page 7
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 7
Pour la paroisse : Marie-Claude Élie-Marius , Jocelyne Célestine, Gisèle Jean-Zéphirin ■
Dé ti mo anlè Vèwpré
L
e Vert-Pré est un hameau rural
de la commune du Robert en
Martinique, peuplé d’environ
6000 habitants appelés « Vertpréens ». Il
est situé à une altitude de 310 mètres et
compte à ce jour 17 quartiers. Aujourd’hui,
on y cultive la banane principalement alors
qu’historiquement on y cultivait la canne à
sucre et l’ananas.
Son église, dont la patronne est sainte
Jeanne d’Arc fêtée le 30 mai, a été construite
grâce à une solidarité exemplaire de ses
habitants et à la volonté de trois hommes :
• M. Morinière, habitant du Vert-Pré,
travaillait à l’époque à la sucrerie du
Robert avant de construire une distillerie
dont les ruines sont encore visibles dans
le « terrain des ananas » ;
• Deux Bretons, M. Leray, un pionnier de
l’installation de l’école au Vert-Pré et
M. Maignan, propriétaire des terres où
se dresse aujourd’hui l’église.
Zéné nou bati ba nou (Une belle
page d’histoire écrite par nos ainés)
En 1930, MM. Morinière, Constant Le Ray et
Maignan décident de construire une église
pour remplacer la petite chapelle existante.
M. Maignan offre le terrain, M. Morinière
fournit les terrassiers et la charpente en fer
et M. Le Ray prépare l’accès avec ses élèves
de CM2. La construction de l’église fut le
résultat de la solidarité des Vertpréens. Les
pierres étaient rassemblées dans chaque
quartier et lorsque la pile était conséquente,
tous les habitants allaient les chercher pour
les ramener, tant dans les mains que sur la
tête, dans une immense procession. Au fur
et à mesure que les travaux avançaient, les
charpentiers bénévoles confectionnaient
les bancs. La construction s’est achevée
en 1934, mais fut endeuillée par la mort
d’un ouvrier, M. Ernest Birota, victime d’une
chute mortelle au moment de l’installation
du clocher. Les premières messes étaient
célébrées uniquement le dimanche par
l’abbé Aulra, assisté de M. Lucien Dorival,
sacristain, homme à tout faire et chef de la
chorale, qui fabriquait les hosties comme
de petits gâteaux secs dans un four à
charbon. Aujourd’hui, l’administrateur de
la paroisse est le père Michel Delvarice,
nommé le 30 août 2018.
An Tchè Légliz nou-an
Des pastorales et mouvements en action :
La Pastorale familiale, les Pastorales de
la santé, des jeunes, des hommes, de la
communication, des post-confirmés, du
catéchuménat des adultes ; PCE de quartiers
qui vivent les 5 essentiels ; Renouveau
charismatique, des groupes de prières,
Légion de Marie, Equipe du rosaire, Equipes
liturgiques…
Des paroissiens investis : CPAE, CPP,
Equipes de comptage, Equipes d’accueil,
de décoration, de nettoyage, de funérailles,
de baptême, de communication, chorales
dont un Chœur d’hommes ; un groupe de
louange…
Temps forts à venir : Concerts spirituels
avec le « Chœur d’hommes » et des
« Pastorales des jeunes » du diocèse.
Nos projets en cours : Travaux de rénovation
du clocher, de sécurisation et travaux de
réhabilitation du presbytère grâce aux
actions menées par les paroissiens dévoués
et dynamiques.
Paroisse du Vert-Pré
Organisation de la paroisse
• Horaires des messes en semaine :
Mardi, mercredi, vendredi à 6h30.
Le 3
ème mercredi du mois, la messe a lieu en
quartier, à 18h
Jeudi 17h : exposition du Saint-Sacrement -
17h30 : Vêpres - 18h : messe
• Horaires des messes dominicales :
Samedi à 17h – dimanche à 8h et messe du
district à 18h
• Horaires d’ouverture du bureau
paroissial : Mardi, jeudi, vendredi de
8h-11h – samedi de 8h-10h et dimanche
après la messe.
Sans oublier la permanence du prêtre le
mercredi de 8h-11h et 15h-17h, sur rendez-vous
Organisation de la paroisse
‘‘
S’il fallait, dans le monde entier,
choisir le coin privilégié pour fixer le Paradis Terrestre, je voterais pour que ce soit Le Vert-Pré.
Théodore Roosevelt, 1916
‘‘
Une citation emblématique
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 888
La paroisse Saint Jean-Baptiste de Basse-Pointe a fêté les
familles, le dimanche 8 janvier 2023, en même temps que
l’Épiphanie.
C
ette cérémonie a débuté par la messe à la Chapelle de Démare. Les
paroissiens sont venus en famille pour la célébration de cette messe.
A cette occasion, les familles sont entrées en procession avec le curé,
l’acolyte et les servants d’autel. Elles y ont pris part aux différents temps :
monition, lectures, quête.
A l’issue de la cérémonie, les paroissiens se sont
retrouvés en famille, à midi, à la salle
polyvalente de Basse-Pointe, autour
d’un déjeu ner convivial. L’animation
était assurée par le groupe Péniel
qui a permis aux paroissiens de
participer à la louange.
Pour clôturer cette journée qui était
aussi celle de la fête de l’Épiphanie, les
paroissiens ont pu partager la galette
des rois.
La paroisse de Basse- Pointe
a fêté les familles
VIE DU DIOCÈSE
Paroisse de Schoelcher
COMMUNIQUÉCOMMUNIQUÉ
Le père Gibon, curé de la paroisse de Schoelcher, informe les fidèles du diocèse que
des travaux seront réalisés à l’église du bourg de Schoelcher : restructuration des
colonnes, restructuration des bétons de la façade intérieure, reprise d’étanchéité.
Ainsi, à compter du lundi 30 janvier 2023, et pendant toute la durée des travaux,
l’église du bourg sera fermée au culte.
De ce fait : • Les messes de semaine auront lieu aux heures habituelles à l’ég\
lise de la Résurrection de Terreville (au-dessus du Leader Price), à l’exception de la messe du mercredi matin qui est
maintenue à Fond Lahaye à 6h30.
• Les messes dominicales auront également lieu à l’église de la Résurrection de Terreville aux horaires suivants : Samedi soir : 18h – Dimanche : une seule messe à 8h.
N’hésitez pas à vous rendre sur le site de la paroisse de Schoelcher (https://schoelcher.eglisemartinique.fr/)
pour avoir tous les horaires au jour le jour.
Merci de votre compréhension.
Bénédictions !
Ainsi, à compter du lundi 30 janvier 2023, et pendant toute la durée des travaux,
• Les messes de semaine auront lieu aux heures habituelles à l’ég\
lise de la Résurrection
A cette occasion, les familles sont entrées en procession avec le curé,
l’acolyte et les servants d’autel. Elles y ont pris part aux différents temps :
Une paroissienne ■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 9
2023 CARÊME
« Grandir ensemble dans
une fraternité locale et universelle
»
Le Carême de cette année 2023 s’inscrit dans la dynamique de l’Année de la Fraternité
voulue par la Pastorale sociétale et expliquée dans le document
« Chemin de Mémoire »
réalisé par elle.
D
epuis plusieurs années, les
différents acteurs du diocèse
œuvrent pour que la foi ne
soit pas exilée de l’existence sociale.
Fort de cela, la spiritualité du Carême
propre à notre diocèse, tout en prenant
en compte une ou plusieurs réalités
sociales, associe P rojet pastoral,
guérison intérieure de l’homme, afin
de permettre progressivement aux
chrétiens catholiques de rentrer dans
la vérité de l’anthropologie pascale.
La manière d’opérationnaliser nos carêmes a pour avantage de
ne pas vivre dans une monotonie.
Ainsi donc, chaque semaine des
40 jours, nous sommes appelés à
être missionnaires vers les autres, à
offrir des journées de jeûne pour la
guérison de la Martinique, à devenir
des adorateurs…
Le Carême 2023 reste dans la logique
des Carêmes précédents. Le thème
proposé « Grandir ensemble dans une
fraternité locale et universelle » est la reprise de l’idée majeure du chemin
de mémoire proposé par la P astorale
sociétale. La méditation et les
questions pour chaque semaine sont
construites avec la Lettre Encyclique
« Fratelli Tutti » du pape François et la
Parole de Dieu de chaque dimanche.
Un clin d’œil a été fait
aussi aux orientations
pastorales 2022-2023.
Père Gilles Aizo
Vicaire épiscopal
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 10
➊ « Le Seigneur dit à Abram, quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père » (Gn 12,1).
La fraternité consiste aussi à ne pas obliger l’autre à penser comme soi. Elle nous permet
quelquefois de laisser partir l’autre pour que le Seigneur puisse œuvrer dans sa vie.
• Suis-je seulement proche de ceux et celles qui pensent comme moi ?
• Cette semaine, est-ce que je peux écrire les idées que je n’apprécie pas chez les autres ?
➋ « On observe la pénétration culturelle d’une sorte de "déconstructionnisme", où la liberté
humaine prétend tout construire à partir de zéro. » (Fratelli Tutti n° 13).
• En quel sens les expériences des autres et des aînés peuvent-elles nous aider à
construire la fraternité ?
• Puis-je mettre par écrit ces expériences ?
➌ « Avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile ».
(1Tim 1, 8).
• Quels sacrifices accepterai-je d’endurer pour construire la fraternité ?
consacrée à l'consacrée à l' AdorationAdoration 2
ème
semaine
Le combat de la fraternité :
Jeûner aux intentions d’un frère ou d’une sœur
La fraternité, un détachement
pour un passage
➊ Pour vous, qu’est-ce que la fraternité?
➋ « Le Seigneur Dieu modela l’homme » (Gn 2,7).
• Quelles sont les personnes que nous considérons comme frères, sœurs ? Nous arrive-t-il de penser que tous les humains sont créés
à l’image et à la ressemblance de Dieu ?
• Quels sont les freins à la fraternité ?
➌ « Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi ». (Ps 50).
• Quels sont mes péchés contre la fraternité ?
➍ « Plus que jamais, nous nous trouvons seuls dans ce monde de masse
qui fait prévaloir les intérêts individuels et affaiblit la dimension
communautaire de l’existence ». (Fratelli Tutti n° 12).
• Quels sont les signes qui montrent que la fraternité est brisée en
Martinique ?
➎ M’est-il arrivé d’avoir tenté un frère, une sœur ? Si oui, penser à cette
tentation et prier pour ce frère, cette sœur ? (Par exemple obliger
quelqu’un à ne pas être fidèle à Dieu).
Le combat de la fraternité : Le combat de la fraternité :
1
ère
semaine consacrée au Jeûne Jeûne
• Jeûner pour quelqu’un que nous n'aimons pas
ou que nous avons offensé.
• Dans les paroisses, les curés peuvent proposer
des jeûnes de 12h. Des personnes qui le peuvent
se proposent de jeûner toutes les 12h.
• Un jeûne paroissial peut être envisagé. Ce jour,
la messe sera célébrée le soir. À la fin de la
messe, des pains bénis avec une bouteille d'eau
seront distribués à l’assemblée. C’est la paroisse
qui offre le pain et la bouteille d’eau. Mais les
paroissiens apporteront en offrande le prix de
leur repas. L’argent récolté sera versé à Saint
Vincent de Paul ou au Secours Catholique pour
les frères et sœurs en situation de précarité.
• Les curés peuvent afficher à
l’église ce qui a été relevé au
niveau des questions 3 et 4 de
la 1
ère semaine.
• Si la Paroisse possède un
oratoire, tout ce qui a été relevé
peut y être exposé.
• Pendant cette semaine
d’adoration, demander que les
lumières de la Transfiguration
transforment tout cela pour
notre Martinique et le monde.
Point d’effo\bt conc\bet
Point d’effo\bt conc\bet
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 11
Avec l’Évangile de ce dimanche, deux attitudes sont proposées : passer
des ténèbres à la lumière, de la non-connaissance à la reconnaissance
du Christ, ou au contraire passer de la lumière à l’aveuglement, c’est-à-
dire de la vue des signes au refus de croire. Jésus, lumière appelle à un
choix : en rester à notre routine, fût-elle spirituelle, ou bien marcher à
sa suite en lâchant nos sécurités pour trouver la lumière.
➊ Quels sont les aveuglements qui empêchent la fraternité de prendre
racine ?
➋ Les pharisiens n’ont pas voulu reconnaître l’aveugle de naissance
guéri, comme un frère. Nous arrive-t-il de choisir l’aveuglement ?
Pourquoi ? Y -a-t-il un frère, une sœur, qui nous a aidé à quitter
l’aveuglement ? Pouvons-nous témoigner de cela ?
➌ Les parents de l’aveugle de naissance guéri avaient peur des juifs.
S’ils affirmaient que Jésus est le Christ, ils seront exclus du Temple.
Avons-nous eu peur ou refusé de défendre un frère, une sœur, qui
a été accusé faussement ? Pourquoi ?
➍ Le 25 mars, nous célébrons la Solennité de l’Annonciation : Par son
Oui, Marie a accueilli la Lumière. Avons-nous aidé un frère, une
sœur à dire Oui à Dieu ? Comment cela s’est-il passé ? Est-ce que
nous pouvons témoigner de cela ?
Pour cette semaine, il serait bon de faire le bilan en CPP avant le Carême. Les points
qui auront été retenus seront mis en application durant cette semaine.
« Croire en Dieu et l’adorer ne garantit pas de vivre selon sa volonté (…). Mais il existe
des manières de vivre la foi qui favorisent l’ouverture du cœur aux frères ; et celle-ci
sera la garantie d’une authentique ouverture à Dieu » (Fratelli Tutti n° 74).
Les 4 orientations pastorales 2022-2023 pour notre diocèse peuvent nous aider à
vivre une dimension de la fraternité.
Cette semaine, chaque paroisse fera la relecture du P rojet pastoral proposé en
septembre. (Ce qui est fait, ce qui n’est pas fait, les obstacles, les projections).
3
ème
semaine consacrée à la consacrée à la Dimension missionnaire Dimension missionnaire
Le frère peut nous permettre de vivre
en présence de Dieu.
Jésus est Lumière pour le monde.
Reconnaître cette lumière par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie.
• Vivre une (ou plusieurs) dimen-
sion du P rojet pastoral qui n’est
pas encore vécue.
• Essayer de rejoindre un frère ou
une sœur dans l’un de ses désirs
pour le (la) conduire à Dieu.
(cf. Évangile de la Samaritaine)
• Faire une chaîne de Rosaire sur toutes les paroisses.
Toutes les 30 mn, quelqu’un doit être en train de
méditer le chapelet pour demander à Marie de
nous aider à sortir de nos aveuglements.
consacrée à la
Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde. Jésus est Lumière pour le monde.
4
ème
semaine
BienheuBienheu rere use Vierge Marie use Vierge Marie
Point d’effo\bt conc\bet
Point d’effo\bt conc\bet
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 12
La libération du frère ou de la sœur
Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller ». (Jn 11, 44).
➊ Quel frère, quelle sœur dois-je délier ? Pourquoi ai-je des difficultés à pardonner ?
À propos du pardon, lisons ce que le pape François écrit : « Il ne s’agit de proposer un
pardon en renonçant à ses droits devant un puissant corrompu, devant un criminel ou devant
quelqu’un qui dégrade notre dignité. (…) Aimer un oppresseur, ce n’est pas accepter qu’il
continue d’asservir, ce n’est pas non plus lui faire penser que ce qu’il fait est admissible ».
(Fratelli Tutti n° 224).
➋ Est-il arrivé que nous soyons complices d’un puissant corrompu ? Comment cela est-il arrivé?
« Quand les conflits ne sont pas résolus, mais plutôt dissimulés ou enterrés dans le passé, il y a
des silences qui peuvent être synonymes de complicité avec des erreurs et des péchés graves.
Mais la vraie réconciliation, loin de fuir le conflit, se réalise dans le conflit, en le dépassant
par le dialogue et la négociation transparente, sincère et patiente » (Fratelli Tutti n° 224).
➌ S’il y des divisions dans notre famille, pouvons-nous nous inspirer des propos du Pape
pour entreprendre une démarche de réconciliation ?
5
ème
semaine consacrée à la consacrée à la Réconciliation Réconciliation
• Faire une bonne confession
avant Pâques.
• Se réconcilier avec son
frère/ sa sœur en paroisse,
en famille…
• Ne pas fêter Pâques avec la
haine dans le cœur.
Prière au Créateur
S eigneur et Père de l’humanité, toi qui as créé tous les ê\
tres humains
avec la même dignité, insuffle en nos cœurs un esprit de frè\
res et sœurs. Inspire-nous un rêve de rencontre, de dialogue, de justice et de paix\
.
Aide-nous à créer des sociétés plus saines et un monde plus \
digne, sans faim, sans pauvreté, sans violence, sans guerre.
Que notre cœur s’ouvre à tous les peuples et nations de la terr\
e, pour
reconnaître le bien et la beauté que tu as semés en chacun pour\
forger des liens d’unité,
des projets communs, des espérances partagées. Amen !
Pape François
Point d’effo\bt conc\bet
Page 13
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 13
+15
Page Jeunes
Et si je glorifiai\ns Dieu
en faisant le carnaval ?\n
Bon moi, j’ai
des talents, avec ma
#teamcarnival (mes potes
pour le vidé), on honore Dieu,
mais pas que le dimanche à la messe ; on a réalisé qu’on peut aussi le faire pendant le carnaval... Eh ouais
.
La création musicale permet de glorif er Dieu, et peut être pour tout chrétien une occasion, seul ou en groupe, de faire
corps, en unité pour que les musiques, les sonorités créées, rendent gloire à Dieu !
Que tu choisisses d‛être aux ti bwa, aux cha-chas,
à la caisse claire, au tambour, à la cloche ou aux cuivres (trombone, sax, trompettes…), tu peux offrir à ce moment une offrande à Dieu pour ce
talent qu‛il t‛a donné !
Là aussi ta créativité peut rendre gloire à Dieu
Que ce soit à travers les f gures d’antan (neg gwo siwo... Mariann lapof g) ou avec tes collants, plumes, feuillages, miroirs, etc, si avec ta #teamcarnival vous faites des ateliers costumes, vous créez là de bons souvenirs et perpétuez ainsi à travers cet e
amitié, une communion.
Mon corps étant le temple du Saint-Esprit,
est-ce que je glorifi e Dieu à travers mes
costumes ?
La musique
Depuis des décennies, le carnaval est l’occasion de satyres chantées, sur la société, les hommes politiques et depuis quelques années sur quelqu'un qui aurait fait une frasque mémorable avant les jours
gras…
fait une frasque mémorable avant les jours
Mé sé pa sa sèlman ! a bi a bi...
é damizo... bonm' biswi-a… étaient des chants d’antan.
Pa biwen alé rio… beaucoup de groupes continuent à perpétuer cet e tradition du carnaval en usant d’imagination pour rallier les carnavaliers. On peut souligner la jeunesse de certains groupes qui renouent avec cet e création, artistique pour péréniser le carnaval populaire, et met ent leur talent de création, que ce soit à l’écriture ou à la recherche de rythmes, pour avoir «LE » son de carnaval de l’année.
Nous ne parlons absolument
pas des chants où les injures sont à l‛honneur.
Dansez, louez, célébrez le Seigneur… !!!
AAAh la danse, s’il y a bien une chose que les jeunes aiment : c’est ça : DANSER !!!As-tu cet e f bre créatrice de chorégraphe ? Montre alors tes talents créatifs ! crée ta #carnivalteam si tu n’es pas déjà dans un groupe où tu peux avec les autres faire vivre ce carnaval…
Ma façon de danser
glorifi e t-elle Dieu ?
Les chansons
La danse
La création de costumes
Maeva Emmanuelle Céleste
Là aussi ta créativité peut rendre gloire à Dieu
Que ce soit à travers les f gures d’antan (neg gwo
siwo... Mariann lapof g) ou avec tes collants, plumes,
feuillages, miroirs, etc, si avec ta #teamcarnival
vous faites des ateliers costumes, vous créez là de
est-ce que je glorifi e Dieu à travers mes
costumes ?
La création de costumes
Prière au Créateur
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 14
Une révolution en marche dans l’Eglise :
Wahou !!
Service Diocésain de
la Pastorale Familiale
Le 12 mars 2022 a été le point de départ des Parcours Wahou sur le Diocèse. En ce début
d’année 2023, comment la démarche a-t-elle été accueillie ? La révolution du troisième
millénaire annoncée a-t-elle véritablement débuté ?
Morne-Rouge Gros-Morne Diamant
• 25 février 2023
• Samedi
9h00 - 11h30
• 19 mars 2023
• Dimanche
9h30 -11h30
• 25 mars 2023
• Samedi
8h30 -10h30
Proposée pour transmettre
le beau projet de Dieu pour
l’amour humain, pour la sexualité humaine, pour notre corps Basée sur la Théologie du Corps de Saint Jean-Paul II
Comprendre en vue de quoi Dieu à créer
l’être humain homme
et femme
Comprendre le sens
du corps et de la sexualité humaine
Comprendre qui nous
sommes dans la pensée
éternelle d’amour de Dieu Destinée à tous les
acteurs du diocèse
et aux fidèles
La formation
au Parcours Wahou
Vise à guérir la relation avec Dieu, avec soi-même, entre les hommes et les femmes
Parcours \bahou : Pou\gr mémoire
Le Parcours Wahou est mis en place sur notre diocèse par le
Service Diocésain de la Pastorale des Familles (SDPF) depuis
mars 2022. Quelques points de repère pour identifier ce qu’est
la formation au parcours Wahou.
Une action bien en\ggagée sur le diocès\ge.
Suite au lancement de la démarche Wahou le 12 mars 2022, il
y a eu un très bon accueil du Parcours Wahou sur l’ensemble
les districts mobilisés. En effet, de mars à décembre 2022, deux
sessions de formation ont été lancées ; il y a eu 180 participants.
Il est à noter que la participation des hommes n’était pas
importante : elle était de 25% environ. Il conviendra de mobiliser
plus massivement les hommes sur les prochains parcours.
Perspectives
Actuellement, des parcours sont en cours sur les
paroisses de Morne-Rouge, Morne-des Esses, Gros-
Morne, Trinité, Sainte-Marie et Diamant ; c’est donc
11 paroisses qui se sont engagées dans la démarche.
D’autres paroisses sont en cours de discussion.
Ci-dessous les parcours pour lesquelles les inscriptions
sont en cours :
Le SDPF prépare également la mise en place d’une autre
formation ouverte à tous : le forum Grammaire de la Vie,
sur l’écologie intégrale. Elle est prévue pour début 2024.
VIE DU DIOCÈSE
contacter la coordinatrice des Parcours Wahou,
Mme Audrey Mounouchy : 0696 03.50.49
Pour toute information ou inscription,Pour toute information ou inscription,
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 15
Les témoignages …
Sylvère. D, paroissienne du Centre
Un jour, après une déception amoureuse, j’ai
demandé à Dieu : « c’est pour quand le pays de
miel et de lait ? Tu nous as promis d’être heu-
reux ». J’ai connu et suivi le P arcours Wahou, je
l’avais rêvé, espéré, Dieu l’avait déjà programmé,
prévu dans cette alliance des origines avec Adam
et Eve, mais rompue par innocence. Aujourd’hui,
je le sais. Wahou !!! Quel beau projet, mieux
qu'au jardin d'Eden, tout en ayant la connais-
sance, nous serons à nouveau, à notre résurrec-
tion, dans une plénitude d’Amour avec Dieu pour
lui avoir fait confiance et pour avoir mis nos pas
dans ceux de notre frère Jésus. Wahou !!!
Marie-Christel, paroisse du Saint-Esprit
Le Parcours m’a été vraiment bénéfique. Je
sens encore qu’il y a du cheminement à faire
pour connaître et comprendre tous les tenants
et aboutissants. Le livre va pouvoir m’aider à
travailler encore sur le sujet. Je souhaite appro-
fondir ce que j’ai reçu.
Marie-Christine, paroisse du Saint-Esprit
Une sœur en Christ m’a parlé de ce P arcours.
Nous faisons de l’évangélisation de rue et cela
sera un plus pour répondre aux questions des
personnes que nous rencontrons. Je vis en couple
et j’aurais aimé que mon compagnon soit là pour
que l’on puisse entendre ensemble la même chose
et comprendre la relation au corps, ce qu’est la
chasteté. J’aurais apprécié d’entendre plus les
animateurs du Parcours sur certaines problé-
matiques, mais j’ai été heureuse d’être là durant
tous ces samedis.
Alexandra, paroisse du François
Je chemine depuis 6 ans. J’ai pris connaissance
du Parcours sur la paroisse, cela m’a interpel-
lée. Par rapport aux épreuves de la vie que j’ai
connues, j’ai voulu en savoir plus et je me suis
inscrite. J’ai retrouvé un peu d’estime de moi
grâce aux enseignements et j’ai compris certaines
choses, notamment que le corps est un don de
Dieu et comment accueillir ce don. Cela m’a
enrichie et je souhaite transmettre ce que j’ai
reçu à mes enfants.
Isabelle, paroisse du François
Le Seigneur m’avait déjà interpellée sur les rela-
tions sexuelles dans le mariage. Quand je me suis
mariée en 2018, j’ai senti que les relations avec mon
époux devaient être différentes de celles que j’avais
eues avant le mariage. Quand ma sœur m’a parlé
du Parcours l’an dernier, j’ai tout de suite su que
je devais m’inscrire. Je pensais le suivre surtout
pour moi, mais je veux maintenant le transmettre
à mes enfants lorsqu’ils seront en âge, pour qu’ils
ne reproduisent pas les erreurs que j’ai faites… et
pourquoi pas le transmettre à d’autres personnes
avant cela. Je me rends compte aujourd’hui à quel
point l’amour dans le couple est fragile et combien
seul Dieu peut le fortifier pour le rendre solide.
Samuel, paroisse du François
Au plus fort de l’épidémie de Covid, je me suis vu
me renfermer sur moi et je sentais qu’il fallait que
je m’ouvre à nouveau. Lorsque j’ai entendu le mot
Wahou, j’ai tout de suite été intéressé, je voulais
savoir ce qu'il signifiait. J’avais envie de rallumer
cette petite flamme que Dieu met dans le cœur. Mais
j’étais tiraillé comme si une force voulait m’empêcher
d’y aller. Grâce à Dieu, j’ai pu m’inscrire. Après la
deuxième séance, je suis rentré chez moi en pleurs.
Tout ce que j’apprenais me confortait dans l’assurance
que Dieu s’est donné sur la croix pour nous sauver,
pour me sauver, moi. Célibataire, j’ai appris le sens
du mariage, de l’union, du don de soi. Dieu m’a dit
qu’il m’aime, moi, dans cet état de vie. J’ai dit mon
"Wahou", et j’ai envie de transmettre ce que j’ai reçu.
Ingrid, Paroisse de Ducos
Avec le Parcours Wahou, j’ai pu comprendre que ce
don réciproque des époux vécu dans le sacrement de
mariage, rendait visible l’Amour de Dieu qui est Père,
Fils et Esprit Saint. Wahou !!! Ce qui a également
changé mon regard sur la sexualité. Je comprends mieux
sa dimension sacrée, comme une grâce de Dieu offerte
aux époux pour toucher « un petit peu » le mystère de
l’Amour trinitaire. Je pense qu’il faut que chacun puisse
finalement vivre personnellement ce Parcours Wahou
pour comprendre à quel point notre vie est merveille aux
yeux de Dieu ; à quel point nous sommes aimés de Dieu
et comment Il nous appelle à aimer en retour.
Audrey, Paroisse du François
Ce Parcours a été une belle rencontre avec la
théologie du corps de saint Jean-Paul II. J’y ai
compris la grande beauté du plan de Dieu pour
chacun de nous, dans toutes les dimensions de
l’être, en particulier celle du corps. Wahou !
Combien est beau mon corps, combien est belle
la sexualité dans le sacrement du mariage, com-
bien grande est chaque vocation ! J’apprends
depuis à poser un juste regard sur moi-même
et sur l’autre. S’il est une expression que j’ai
retenue, c’est celle-ci : être pour l’autre. La
pédagogie de ce P arcours est efficace, mêlant
la théorie et la pratique. J’ai hâte à présent de
transmettre et partager tout ce que j’ai appris
à d’autres. Spécialement pour la jeunesse de
notre pays, si belle et assoiffée du vrai, du beau,
du bonheur.
Robert, Responsable SDPF
Avant de vivre le P arcours, je ne m’étais jamais
posé la question du sens de mon corps. Lorsque
j’ai débuté le Parcours, j’étais certain que
j’apprendrais, que je connaitrais des aspects
importants du plan d’Amour de Dieu pour
nous. Cela a été beaucoup plus. C’est avec
surprise et émerveillement qu’à la fin, j’ai pris
conscience que j’étais un homme transformé,
une vraie expérience d’un amour qui se donne
et s’accueille. La conséquence première est le
changement de regard posé sur soi, les autres
et Dieu et qui invite fortement à modifier la
manière de vivre. Dans les relations, en se don-
nant totalement, librement, fidèlement, je peux
dire que l’on goute au bonheur, c’est Wahou !
Sur le plan pastoral, je suis convaincu que ce
P arcours est un des éléments majeurs pour la
guérison des hommes, des femmes, des jeunes,
des couples, des familles de notre Martinique
d’aujourd’hui.
L’important est que chacun(e) s’engage dans
ce chemin de transformation pour vivre de
l’amour trinitaire de Dieu. Rendons grâce à
Dieu pour sa présence à nos côtés. « Que le
Seigneur nous bénisse et nous garde ! ».
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 16
VIE DU DIOCÈSE
Le lieu, le mélange des différentes couleurs, l’accueil, rien à dire…
L'enseignement était lui aussi agréable à écouter, M ais je m'attendais
à un échange entre le prêtre et nous, mais le temps était court aussi.
Concernant les témoignages, certes, ils étaient beaux, sauf que j aimerais
avoir aussi un retour des jeunes, savoir comment ils ont intégré ce nouveau
mode de fonctionnement, étaient-ils plus réceptifs que durant les années
de l’ancienne méthode ? L eur foi a-t-ielle changé ? Ou encore, quel
regard ont-ils actuellement sur leur vie chrétienne ? Bref, plusieurs petites
questions qui, à mon humble avis, pourraient peut-être nous interroger et
corriger certaines erreurs. Je me permets de dire cela car même si nous
abordons des thèmes différents, nous devons nous reporter au même fil
directeur, notre foi, qui est l’essentiel afin d’emmener en toute humilité
nos jeunes vers l’amour, la paix, la joie.
Sinon, la messe et l'homélie de Monseigneur étaient à la hauteur de
mon espérance.
Agréable fin de journée bénie !
Catéchiste depuis 2018, début de ma mission 2017. Ce nouveau souffle
m’a été donné lors de la messe d’envoi en mission par :
- le pain de vie,
- la louange, l’unité des catéchistes,
- l’enseignement : se recentrer, se mettre à niveau, prier beaucoup plus, être disponible.
L’évêque a complété pour les catéchistes (j’ai été consolé, revigoré, fortifié).
A l’homélie, Monseigneur a insisté sur l’importance des catéchistes auprès
des familles. L’évangélisation : ils connaissent les familles, ils peuvent les
rassembler, les accompagner dans leur chemin de foi. Ils sont des pasteurs.
J’ai pu témoigner auprès des familles de ce nouvel élan. Je me sens plus
forte et déterminée.
Je reste confiante, car l’Esprit Saint est toujours présent pour nous
aider à « Montrer Jésus et faire rayonner son royaume d’Amour ».
Je n’oublie pas notre M aman bénie. J’accepte la mission et espère que
la grâce de Dieu me sera donnée.
Merci Sainte Trinité, Monseigneur, les prêtres, les catéchistes, toutes les
équipes pour l’amour reçu.
Louange, enseignement, témoignages, messe d’envoi en
mission : Temps fort revigorant, renouvelant, forti-
fiant. Joie de retrouver les acteurs de la Catéchèse,
venus des quatre coins de la Martinique, qui portaient
chacun un T-Shirt dont l’ensemble formait un
magnifique arc-en-ciel ! L’enseignement, ayant pour
thème l’Appel, a amplifié ma prise de conscience
concernant la nécessité de chercher toujours l’Esprit
du Christ, pour devenir son fidèle ami et refléter sa
Sainte Face !
Le mot « Appelés », dont chacune des 7 lettres est
portée par un représentant des 7 districts, donne le
ton de l’enseignement offert : l’Appel !
Appel à Écouter le Seigneur, à se laisser pétrir par
sa Parole. Appel à l’Humilité, au Pardon.
Appel à la Vie.
Ensemble, relevons le défi proposé par père Lafine :
le chapelet 24h sur 24h, 365 jours sur 365, dans
le diocèse Martinique.
Merci Seigneur de nous appeler à Te Servir.
Pour nous, la rencontre a été fructueuse en parta-
geant notre vécu ; ce fût un moment d'apaisement
avec beaucoup d'émotions. Nous retenons que les
enseignements des religieux ont été riches surtout
sur la posture à avoir ; qu'il faut être humble ;
avoir de l'amour pour les autres et oser se remettre
en question. Donc, dans notre mission, nous avons
dû adapter notre accompagnement afin de mieux
accueillir les personnes qui nous sont confiées en
répondant à l'appel de Dieu.
Le lieu, le mélange des différentes couleurs, l’accueil, rien à dire…
Mylène, Cheminement, paroisse du Saint-Esprit
Suzy, Catéchèse familiale 7-12 ans, paroisse du Vert-Pré
Audrey, Éveil A la Foi, paroisse de Schoelcher
Régine, Denise, Sinédie : Animatrices HandiKT,
District Centre, Saint-Christophe
Le samedi 14 janvie\sr 2023 a eu lieu la\s Matinée diocésaine de
la Catéchèse à l’église Sainte-Face de De Briand.
L
ors de ce rassemblement, l’ensemble des acteurs de la Catéchèse a pu vivre un moment de
louange suivi d’un enseignement du père Lafine, Responsable diocésain de la Formation.
Par la suite, plusieurs témoignages ont été donnés en fonction de chaque public
accompagné (Eveil à la foi, Catéchèse 7-12 ans, Cheminement, HandiKT).
La Messe a été célébrée en présence de Monseigneur Macaire qui a rappelé le rôle du catéchiste
auprès des familles. Et à cette occasion, nous remercions tous les catéchistes et animateurs
de la Catéchèse pour leur dévouement, le temps consacré à cette mission si importante pour
notre communauté martiniquaise. Au nom de tous ces « témoins », nous souhaitons à toutes
les familles, une bonne rencontre avec le Christ.
Laurent Vestris, Responsable diocésain de la C atéchèse
Matinée diocésaine
de la Catéchèse 2023
Pour toutes informations :
05 96 63 70 70
catechese@eglisemartinique.fr
Sur le site internet :
catechese.eglisemartinique.fr
ors de ce rassemblement, l’ensemble des acteurs de la Catéchèse a pu vivre un moment de
louange suivi d’un enseignement du père Lafine, Responsable diocésain de la Formation.
Par la suite, plusieurs témoignages ont été donnés en fonction de chaque public
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 17
? Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
Dans le précédent numéro, le baptême (et notamment son rejet dans le
cadre de l'apostasie) était abordé. Père Médard Kounoudji, chancelier
diocésain, poursuit en nous éclairant sur un constat fait au sein de notre
société, tendant à revenir à la religion de nos ancêtres.
> L’apostasie
L
' i nvitation à une apostasie massive
du christianisme a été initialement
adressée par des « pseudo-illuminés »
aux Africains. Mais elle n’a été qu’une voix du
désert . Et parce que cet appel a connu peu de
succès sur le continent noir, il est, de nos jours,
orienté vers les Antilles.
Les raisons de l’apostasie sont, aux dires des
instigateurs, l’honneur de la mémoire de nos
ancêtres africains qui seraient désespérés,
dans l’au-delà, de voir leur descendance
embrasser la religion des colons. Cet honneur
exigerait que tous ceux qui sont de souche
africaine rejettent le christianisme pour revenir
à la religion de leurs aïeux. En somme, un appel
à l’authenticité. Pourquoi l’authenticité ne concernerait que
la religion ? Ne serait-ce pas plus conséquent
d’adopter le mode de vie complet de nos
ancêtres ? On commencerait par détruire
toutes nos routes asphaltées pour n’emprunter
que des sentiers. On renoncerait à nos habitats
modernes pour retourner à vivre sous des
huttes ou dans des cavernes. On se serait passé
des moyens de transport pour ne se déplacer
qu’à pieds, de même qu’on se serait libéré des
nouvelles technologies de communication.
Simplement pour se débarrasser de tout ce qui
vient des colons et ainsi honorer la mémoire
de nos ascendants.
Mais j’en suis sûr, personne ne le ferait, parce
que nous avons compris, à raison, que notre
manière de vivre actuelle, mutatis mutandis, est
un progrès par rapport au mode de vie de nos
ancêtres. De la même façon, le christianisme
est un progrès par rapport aux religions
traditionnelles.
Le christianisme n’est pas né chez les colons. Il
a pris corps en Asie, précisément en Palestine
(Aujourd’hui Palestine et Israël). Il n’est pas
non plus d’origine asiatique parce qu’avant
son avènement, les nations, au milieu
desquelles il a surgi, sacrifiaient aux dieux.
De même, tous les peuples, évangélisés
par la suite, ont connu cette première étape
des religions traditionnelles. Les Grecs et
les Romains avaient leur panthéon, c’est-
à-dire un ensemble de dieux auxquels ils
vouaient un culte. Les Gaulois avaient hérité
des Romains des divinités auxquelles ils
offraient des sacrifices.
Le christianisme n’est donc originel à un peuple
particulier. Il n’est de nulle part pour être
étranger à quelque peuple que ce soit. Il est
chez lui au milieu de toutes les nations. Partout
où il se trouve, il apporte une Lumière nouvelle
qui vient éclairer la religion intuitive qu’est la
religion traditionnelle comme le montre bien le
discours de saint Paul à l’Aéropage d’Athènes
(Act. 17, 16-33). Par sa mort et sa résurrection,
Jésus a accompli une fois pour toute ce que ne
réussissait pas à faire le sang des taureaux et
des boucs sacrifiés aux dieux dans les religions
traditionnelles : pardonner les péchés et sauver
l’homme (Héb 10, 1-18). C’est un progrès, « Nous
avons là un chemin nouveau et vivant qu’il a
inauguré… » (Heb 10, 20).
S’il faut appeler aujourd’hui à une authenticité,
ce ne serait donc pas le retour aux religions
traditionnelles, ce serait rétrograde. Il est plus
opportun et urgent d’appeler à un retour aux
valeurs traditionnelles que sont le respect de la
vie humaine depuis sa conception, de la famille
telle que voulue par le Créateur ; la protection
des personnes âgées ; le sens de l’hospitalité
et du partage, le respect de notre corps, de la
nature, etc, autant de valeurs tenues en estime
et enseignées aussi par le christianisme.
Père Médard Kounoudji, Chancelier ■
1 Les statistiques du Vatican annoncent, chaque année, la
montée fulgurante du nombre de chrétiens pratiquants en
Afrique. Il suffit de prendre part à des assemblées dominicales
en Afrique subsahélienne pour s’en rendre compte.
Julien l'Apostat présidant une réunion sectaire - peinture de Edwa\
rd Armitage 1875 ©Getty - Universal History Archive
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 18
l e carnaval :un rite sacré ?
SOCIÉTÉ
La période de 7 jours précédant le carême était autrefois appelée « jours charnels ». On avait
coutume autrefois de manger gras et la consommation de la chair était permise. Aujourd’hui,
de cette fameuse semaine de se\spt jours gras, il n'en reste que quatre.
La symbolique des jours carnava-
lesques : 4 jours – 4 thèmes
L
e dimanche gras , le roi Vaval est
de sortie et parade avec les autres
groupes. Jour de l’accueil, de
l’ouverture et du rite d’entrée constitué par
la réception de sa majesté et de sa reine.
Il s’agit également de la résurrection ou la
réincarnation de Vaval, revenu de cet autre
bord de l’année et trop longtemps attendu.
Le
lundi gras : fête du mariage burlesque
autour de la symbolique de l’inversion. Ce
jour-là, les hommes se déguisent en femmes
et les femmes en hommes.
Jour solennel de mise en scène ironique et
critique des structures familiales créoles et de
la société : la Famille, l’Etat et la Religion, ironie
des mariages chrétiens (cortèges nuptiaux
bénis par des faux curés lisant la Bible à l’envers,
pratique affichée des remariages des divorcés,
des maternités ou grossesse avancée, des
« béni konmès » : le « Nou mayé kanmenm ».
Nous assistons à un retour au chaos originel,
au désordre, à une apparente profanation et
transgression. Le carnaval instaure un nouvel
ordre social symbolique. Il s'agit d’un ordre
social à l'envers « où ce qui est en haut est
comme ce qui est en bas” et inversement.
Le mardi gras : synonyme de joie, abondance
et fécondité. Le mardi gras marque la
fin de la « semaine des sept jours gras ».
Deux personnages trônent ce jour-là : Vaval
(apparent ennemi de la société qui empêche
la prospérité) et papa diable (symbole de
la fécondité, de la connaissance et de la
prospérité).
Le
mercredi des cendres : rite sacrificiel ?
Le sacrifice qui est l’offrande d’une victime à
une divinité.
« La communauté dans son intégralité se
retourne contre la victime sacrificielle. Le
sacrifice dissipe les germes de dissensions
au sein de la communauté en se polarisant
sur la victime »
(1). Vaval fait le sacrifice de sa personne et
accepte la mort. Il est condamné et brûlé
sur la place publique.
Le carnaval, un temps sacré
Le temps circulaire de l’éternel retour est
célébré. Il s’agit d’un rituel temporaire.
Déjà dans l’Antiquité romaine, on célébrait
la fin de l’hiver avec les calendes de mars,
fêtes pendant lesquelles les interdits
étaient transgressés. L’hiver est synonyme
de mort, tandis que la résurrection de la
nature arrive avec le printemps. Selon
André Lucrèce, dans son ouvrage « société
et modernité", « Cette rupture avec le temps
séculier et quotidien se trouve confirmée
par le rythme du temps chrétien qui visait
à enterrer sa vie de païen ». Le carnaval se
vit dans un amont (préparation du rite),
un pendant (temps du rite), et un après
(effets du rite).
Les principaux acteurs du rite
Le
bwa bwa et le vaval
Le bwa bwa est utilisé dans les carnavals
du 19 e siècle à Saint-Pierre. Il était enterré
ou noyé. Après la catastrophe, Fort-de-
France prit le relais et le mot Vaval apparut.
Le papa diable tient son origine du
Sénégal. Les cornes : signe d’abondance.
Les miroirs : la sagesse et la connaissance.
Le sacrifice humain est chanté : « djab-la ka
mandé an ti manmay » et « an ti manmay
ki san batenm ».
Le mas lamno : représentation parodique
de la mort brutale imposée par le plus fort
au plus faible au sein d’une société fondée
sur l’inégalité.
Les signes et symboles
La farine qui est une valeur sacrée depuis
l’antiquité et participait des offrandes aux
divinités.
L’
eau , symbole de vie, de mort est lancée
sur la foule, probablement pour purifier
l’esprit du mal qui y était dissimulé.
Le feu , qui purifie, associé à l’encens
chasse les démons. C’est le feu du bûcher
qui détruit Vaval. Il annonce également la
repentance du Carême.
Nicole Chésimar
Résumé de la conférence donnée par
Père Jean Michel Monconthour en mars 2021
■
1 René Girard, 1977, p. 18
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 12vfévrier 2023 – n° 656 19
Agenda de l’Archevêque
Dimanche 12 février :
• Messe du week-end des fiancés
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
Mardi 14 février :
• Assemblée des modérateurs
Mercredi 15 février :
• Rencontre avec les confirmands de l’établissement St Jean-Paul II et des paroisses
de De Briant, Schœlcher, Saint-Joseph
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Du 16 au 18 février :
• Guadeloupe
Jeudi 16 février :
• Cours de Théologie de la spiritualité par visioconférence
Du 18 au 19 février :
Visite pastorale à la paroisse de Sainte-Luce
Samedi 18 février :
• 18h30 : Messe dominicale anticipée à l’église
de Sainte-Luce
Dimanche 19 février :
• 9h : Messe à l’église de Sainte-Luce •
14h30 : Messe avec le groupe Renouveau Charismatique
au hall des sports à Trinité
• 17h30 : Vêpres solennelles à l'église d'Emmaüs
Du 20 au 22 février :
• Retraite spirituelle
Mercredi 22 février : Mercredi des Cendres
• 9h30 : Messe au Monastère des Sœurs bénédictines
de Bout-Bois au Carbet
• 15h30 : Messe avec les jeunes retraitants aux Eaux
Jaillissantes
Du 23 au 25 février :
• Guadeloupe
Jeudi 23 février :
• Cours de Théologie de la spiritualité par visioconférence
Du 25 au 26 février :
Visite pastorale à la paroisse de Basse-Pointe
Samedi 25 février :
• 18h30 : Messe dominicale anticipée à la chapelle Démare de Basse-Pointe
Dimanche 26 février :
• 8h & 10h : Messes à la chapelle Démare de Basse-Pointe
• 15h30 : Célébration de l’Appel décisif à la cathédrale
Saint-Louis
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
99.5 - 101.3 et105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France
Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr