Le mois de mai est traditionnellement dédié au souvenir, à la
mémoire et à la commémoration de la fête de l’abolition de
l’esclavage. Le diocèse vous propose divers temps forts dans
différentes paroisses (rendez-vous spirituels, temps d’échanges,
retraites aux flambeaux, célébrations eucharistiques…) pour
un parcours mémoriel intitulé « Les chemins de mémoire ».
Le mois de mai est également dédié, dans la religion catholique,
à l’intercession à la Vierge Marie. C’est ainsi qu'il était
intéressant pour nous de partager avec vous un dossier intitulé
« Le Saint Nom de Marie ».
mémoire et à la commémoration de la fête de l’abolition de
l’esclavage. Le diocèse vous propose divers temps forts dans
différentes paroisses (rendez-vous spirituels, temps d’échanges,
retraites aux flambeaux, célébrations eucharistiques…) pour
un parcours mémoriel intitulé « Les chemins de mémoire ».
Le mois de mai est également dédié, dans la religion catholique,
à l’intercession à la Vierge Marie. C’est ainsi qu'il était
intéressant pour nous de partager avec vous un dossier intitulé
« Le Saint Nom de Marie ».
SOMMAIRE
- EDITORIAL
- MOT DE L'ÉVÊQUE - "Tu es prêtre pour l'éternité"
- EGLISE UNIVERSELLE - La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant Les témoins : les martyrs»
- LITURGIE
- VIE DU DIOCÈSE
- Zoom sur… le Conseil Diocésain pour les Affaires Economiques
- Chemin de mémoire : La fraternité
- Retraite au Foyer de Charité de Trinité : Une véritable halte pour le coeur et l’Esprit Service
- Retour sur… l’ordination diaconale de Franck François-Louison et l’ordination presbytérale de Samuel Placide
- PAGES JEUNES
- DOSSIER : LE SAINT NOM DE MARIE
- ANTJÈ LÉGLIZ-LA - Quelques témoignages sur l'ordination presbytérale et sur les vocations
- AGENDA DE L'ÉVÊQUE
- MEDIAS
Page 1
E g lise
en MARTINIQUE
Suivre le Christ, Bon PP asteur
N° 661
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
30 AVRIL 2023
Hommage au père Filopon
Dossier : Le Saint Nom de Marie
Chemin de mémoire : La fraternité
Retour sur les ordinations
de Franck et Samuel
Page 2
23
S ommaire
« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des
brebis ». (Jn 10, 7)
L
e 4 e dimanche de Pâques est appelé « Dimanche du
Bon Pasteur ».
Le “bon pasteur” est celui qui conduit les brebis vers la
seule “porte” qu’est le Christ. C’est également celui qui entre
par la porte de la fidélité à la doctrine de l'Église. Dieu se sert
de “pasteurs” pour prendre soin de ses “brebis".
Ce dimanche est aussi une journée particulière de prière pour
toutes les vocations. L’Eglise nous permet de nous remémorer
que chaque vie est vocation. Cette 60e « Journée mondiale
de Prière pour les Vocations » nous interpelle, entre autres,
sur la nécessité d’avoir des personnes prêtes à suivre le\
Christ
sur la voie exigeante de la vie consacrée (prêtres, diacres, vie \
religieuse, vierges consacrées, laïcs consacrés…). L’Eglise a
besoin de ministres ordonnés pour annoncer la Parole de Dieu
et pour guider la communauté vers la « Porte » par laquelle
elle est invitée à passer pour obtenir le Salut, la Vie.
Oui, le Christ est la Porte. Nous nous réjouissons avec
Franck et Samuel, ordonnés respectivement diacre et prêtre
le Dimanche de la Miséricorde. Ils ont répondu « Oui » à \
l’appel du Seigneur. Ils sont devenus ses disciples, ses amis, ses
frères pour connaître la joie de Dieu. Ils témoignent ainsi que
notre seule espérance est dans le Christ. Nous vous proposons
de revivre, en images, des moments forts de leur ordination.
Le mois de mai est traditionnellement dédié au souvenir, à la
mémoire et à la commémoration de la fête de l’abolition d\
e
l’esclavage. Le diocèse vous propose divers temps forts dans
différentes paroisses (rendez-vous spirituels, temps d’échange\
s,
retraites aux flambeaux, célébrations eucharistiques…) pour
un parcours mémoriel intitulé « Les chemins de mémoire ».\
Le mois de mai est également dédié, dans la religion catholique,
à l’intercession à la Vierge Marie. C’est ainsi qu'il était
intéressant pour nous de partager avec vous un dossier intitulé
« Le Saint Nom de Marie ».
Jésus, Bon Berger, est toujours à l'œuvre aujourd'hui. Avec
de bons pasteurs, les brebis sont sûres d’aller vers de riches
pâturages. Prions donc pour la sainteté de nos prêtres et pour \
que l’Église ait toujours de bons pasteurs.
Bonne fête du Christ, Bon Pasteur, à tous !
Justine Lordinot ■
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• Regard s\br Marie, Mère de Die\b
• La force d’\bne présence
• Q\belq\bes témoignages s\n\br l'ordination
presbytérale et s\br les vocations
• Zoom s\br… le Conseil Diocésain
po\br les Affaires Economiq\bes
• Chemin de mémoir\ne : La fraternité
• Retraite a\b Foyer de Charité de Trinité : Une véritable halte po\br le cœ\br et l’Esprit
• Page Je\bnes +15
• Reto\br s\br… l’ordination diaconale de Franck François-Lo\bison et l’ordination
presbytérale de Sam\bel Placide
• T\b es prêtre po\br l'éternité
• La passion po\br l’évangélisation : le zèle apostoliq\be d\b croyant
Les témoins : les martyrs
3
• La passion po\br l’évangélisation :
EGLISE UNIVERSELLE
6
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15
17
AN TJÈ LÉGLIZ\bLA 14
Dossier : LE SAINT NOM DE M\NARIE
4
5
EDITORIAL 2
AGENDA DE L'EVEQUE 19
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. \
05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70
SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586
97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com
Page 3
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 3
L
e sacerdoce est éternel !
C’est un don surnaturel, une
configuration à l’être du Christ
Grand-Prêtre. Dans le sanctuaire du
ciel, le Christ s’offre éternellement.
Il conserve ses plaies et son cœur
transpercé et les marques de sa
passion. Son corps est à jamais
une hostie exposée à l’adoration
des anges et des saints, dans une
eucharistie éternelle. Dans l’Eglise,
nous accédons à cette réalité à
travers nos vies offertes de baptisés,
de pauvres, de souffrants, de prêtres.
Samuel et Franck ont donc déjà
reçu le sacrement qui confère ce
sacerdoce royal : c’est le baptême !
Nous tous avons été plongés dans le
sacrifice du Christ (« qui n’a pas tout
donné n’a rien donné ! »).
Le presbytèrat est un ministère.
Celui du Christ. Pour cela il est
perpétuel et est conféré à ceux
qui font de toute leur vie, un outil
surnaturel au service du sacerdoce
de tous les fidèles. Sans les prêtres,
le monde ne pourrait bénéficier
du miracle qui s’accomplit pour lui
éternellement : pas de baptême, pas
d’E ucharistie, pas de confession,
pas de sacrement des malades…
C’est l’Eglise qui appelle (avis aux
familles, aux mamans, aux papas,
aux prêtres qui n'appellent pas
les garçons à être prêtres... et aux
filles qui veulent garder pour elles
les hommes que Dieu appelle), et
l’appel au presbytérat ne vient pas
d’une émotion sentimentale comme
une soif d’idéal subjective… genre
« je sens », « j’ai envie » d’être prêtre !
Ce ministère oblige à tout donner
(son corps, sa vie, son temps), pour
mourir avec Jésus chaque jour pour l’éternité : d’où le célibat et
la continence… Il donne au diacre
de servir la communauté et les
pauvres, à l’évêque de porter la
croix de l’autorité qui confirme la
Foi des fidèles, et au prêtre de se
sacrifier pour la charité commune,
par sa présence, sa disponibilité, sa
vie dans le troupeau, sa prière, son
attention à la liturgie !!.
La vie cléricale est la façon de vivre
et d’exercer le ministère. Elle change
à chaque époque, mais doit sans
cesse éviter le danger du cléricalisme,
du prêtre sait-tout et fait-tout. Il nait
du péché, des mauvaises habitudes,
de l’isolement, des fatigues mentales
et physiques, du vieillissement et du
manque de prière des pauvres types
que nous sommes. Mais il vient aussi
de l'immaturité des fidèles : ceux qui
l'enferment dans le rôle de chef pour
l’esclavagiser et se démettre, ceux
qui flattent pour l’accaparer et pour
mieux le critiquer ensuite, ceux qui
le transforment en gourou afin de
se dispenser de s'aimer les uns les
autres et d’œuvrer en synode, ceux
qui cherchent à jouer aux "tilabés"
despotiques. Nous payons tout ça très
cher, par les fatigues, l’isolement, des
risques de burn-heart, d’addiction,
de harcèlement, d’amertume…
Dieu merci, les choses changent pour
vous. L'Eglise surmonte la crise des
abus, les Antilles, la crise d'identité,
l’Occident, la crise morale… les
directives prophétiques de Vatican II
nous rapprochent de l’Eglise primitive
de Actes 2,42. Contrairement aux
générations passées, n’ayez pas honte
de vous confier à des responsables
laïcs, de vous laisser protéger par
leur ministère. Ne soyez pas sans
cesse des sachants, ne considérez
pas la liturgie comme un spectacle,
le chœur comme une scène, l’autel
comme un pied d’estal, l’ambon
comme une tribune où on « règle
ses comptes », ou un guichet où l’on
remplit ses comptes… Fuyez l'orgueil
des succès faciles qui vous placent
sur des pinacles où vous serez un
jour flingués.
Enfin, imitez Marie ! Elle n’a jamais
commandé personne, mais exerce
le leadership par son exemplarité, sa
maternité, son humilité, en laissant
son âme être transpercée, en étant
la servante qui a dit oui sans écouter
ses sentiments.
Le sacerdoce est l’amour du cœur de
Jésus !! disait le curé d’Ars. Allez donc :
soyez des présidents de l’amour. Il y a
du taf, mais nous sommes avec vous…
et le Christ surtout !
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
Tu es prêtre pour l'éternité (Ps 109,4)
MOT DE L’ÉVÊQUE
« Sacerdotale » « présbytérale » ou « cléricale » ?
Résumé de l’homélie pour l'ordination presbytérale
de Samuel Placide \Net diaconale de Franck François\bLouison
Page 4
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 4
EGLISE UNIVERSELLE\n
C
hers frères et sœurs, bonjour !
Au sujet de l'évangélisation et parlant du
zèle apostolique, après avoir considéré le
témoignage de saint Paul, véritable “champion”
du zèle apostolique, aujourd’hui nous jetons
notre regard non pas sur une figure singulière,
mais vers la colonne des martyrs, hommes et
femmes de tous âges, de toutes langues et de
toutes nations, qui ont donné leur vie pour le
Christ, qui ont versé leur sang pour confesser le
Christ. Après la génération des Apôtres, qui ont
été par excellence les "témoins" de l'Évangile. Les
martyrs : le premier fut le diacre saint Étienne,
lapidé à mort hors des murs de Jérusalem. Le
mot "martyre" vient du grec martyria, qui signifie
précisément témoignage. C'est-à-dire qu'un
martyr est un témoin, quelqu'un qui témoigne
jusqu'à verser son sang. Cependant, le mot
martyr a rapidement été utilisé dans l'Église pour
désigner celui qui témoignait jusqu'à l'effusion
de sang. C'est-à-dire que le témoignage peut être
celui de tous les jours, c'est un martyr. Mais il est
utilisé par la suite pour qui donne le sang, qui
donne la vie.
Les martyrs, cependant, ne doivent pas être
considérés comme des "héros" qui ont agi
individuellement, comme des fleurs qui poussent
dans un désert, mais comme des fruits mûrs
et excellents de la vigne du Seigneur, qui est
l'Église. En particulier, les chrétiens, en participant
assidûment à la célébration de l'Eucharistie,
étaient conduits par l'Esprit à conformer leur vie
sur ce mystère d'amour : c'est-à-dire sur le fait que
le Seigneur Jésus avait donné sa vie pour eux et
que, par conséquent, ils pouvaient et devaient
eux aussi donner leur vie pour Lui et pour leurs
frères et sœurs. Une grande générosité, le chemin
du témoignage chrétien. Saint Augustin souligne
souvent cette dynamique de gratitude et de
réciprocité gratuite du don. (…). Le bienheureux
apôtre Jean a clairement exposé le mystère de la
Cène, en disant : "Jésus, a donné sa vie pour nous.
Nous aussi, nous devons donner notre vie pour
nos frères." Laurent a compris tout cela et l'a mis
en pratique. Et il a vraiment rendu ce qu'il avait
reçu à cette table. Il a aimé le Christ dans sa vie,
il l'a imité dans sa mort ». C'est ainsi que saint
Augustin explique le dynamisme spirituel qui
animait les martyrs : les martyrs aiment le Christ
dans sa vie et l'imitent dans sa mort.
Aujourd'hui, souvenons-nous de tous les
martyrs qui ont accompagné la vie de l'Église.
Comme je l'ai dit à maintes reprises, ils sont plus
nombreux à notre époque qu'aux premiers siècles.
Aujourd'hui, il y a tant de martyrs dans l'Église,
tant de martyrs car, pour avoir confessé la foi
chrétienne, ils sont chassés de la société ou vont
en prison... Le Concile Vatican II nous rappelle que
« le martyre dans lequel le disciple est assimilé à
son maître, acceptant librement la mort pour le
salut du monde, et rendu semblable à lui dans
l’effusion de son sang, ce disciple est considéré
par l’Église comme une grâce éminente et la
preuve suprême de la charité. » Les martyrs, à
l'imitation de Jésus et avec sa grâce, transforment
la violence de ceux qui refusent l'annonce en
une grande opportunité d'amour suprême qui
va jusqu'au pardon de leurs bourreaux. Ce détail
est intéressant : les martyrs pardonnent toujours
à leurs bourreaux. Étienne, le premier martyr,
mourut en priant : "Seigneur, pardonne-leur, ils
ne savent pas ce qu'ils font". Les martyrs prient
pour leurs bourreaux.
Si le martyre n'est demandé qu'à quelques-uns,
« tous cependant doivent être prêts à confesser
le Christ devant les hommes et à le suivre sur le
chemin de la croix, à travers les persécutions
qui ne manquent jamais à l’Église. ». Mais
ces persécutions sont-elles du passé ? Non.
Aujourd'hui, il y a des persécutions contre les
chrétiens dans le monde, beaucoup. Il y a plus de
martyrs aujourd'hui que dans les premiers temps.
Les martyrs nous montrent que tout chrétien est
appelé au témoignage de la vie, même s'il ne va
pas jusqu'à l'effusion du sang, en faisant de lui-
même un don à Dieu et à ses frères, à l'imitation
de Jésus.
Et je voudrais conclure en rappelant le témoignage
chrétien actuel dans tous les coins du monde. Je
pense, par exemple, au Yémen, une terre blessée
depuis de nombreuses années par une guerre
terrible et oubliée, qui a causé tant de morts et
qui fait encore souffrir tant de personnes, en
particulier des enfants. Précisément dans ce pays,
il y a eu des témoignages de foi éclatants, comme
celui des Sœurs Missionnaires de la Charité qui
ont donné
leur vie là.
Aujourd'hui
encore, elles
sont présentes
au Yémen, où
elles offrent une
assistance aux personnes âgées malades et aux
handicapées. Certaines d'entre elles ont souffert
le martyre, mais les autres continuent, risquent
leur vie mais vont de l'avant. Elles accueillent
tout le monde, ces S œurs, quelle que soit la
religion, car la charité et la fraternité n'ont pas de
frontières. En juillet 1998, Sœur Aletta, Sœur Zelia
et Sœur Michael, qui rentraient chez elles après
la messe, ont été tuées par un fanatique, parce
qu’elles étaient chrétiennes. Plus récemment,
peu après le début du conflit toujours en cours,
en mars 2016, Sœur Anselme, Sœur Marguerite,
Sœur Reginette et Sœur Judith ont été tuées avec
quelques laïcs qui les aidaient dans leur travail de
charité auprès des plus petits. Ce sont les martyrs
de notre temps. Parmi ces laïcs assassinés, en
plus des chrétiens, il y avait des musulmans qui
travaillaient avec les S œurs. C’est émouvant de
voir comment le témoignage du sang peut unir
des personnes de religions différentes. On ne
doit jamais tuer au nom de Dieu, car pour Lui nous
sommes tous frères et sœurs. Mais ensemble,
nous pouvons donner notre vie pour les autres.
Prions donc pour que nous ne nous lassions
pas de témoigner de l'Évangile, même en temps
de tribulation. Que tous les saints et les saints
martyrs soient des semences de paix et de
réconciliation entre les peuples pour un monde
plus humain et plus fraternel, en attendant que
le Royaume des cieux se manifeste pleinement,
quand Dieu sera tout en tous. Merci. (…).
Chers frères et sœurs, prions afin de ne jamais
nous lasser de témoigner de l'Évangile, même
dans les temps de tribulation. Que le sang des
martyrs devienne une semence de paix et de
réconciliation entre les peuples. Que Dieu vous
bénisse et vous donne la force de témoigner !
Pape François
https://www.vatican.va/content/francesco/fr/
audiences/2023/documents/20230315 ■
La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du cr\
oyant Les témoins : les martyrs
Page 5
Dimanche 30 avril \b0\b3\3
la P
P arole DDominicale
4 ème dimanche du temps ordinaire - Année A
Prière
Seigneur Dieu Tout-Puissant, Maître de
nos vies, Gardien de nos enclos, tu nous
as donné en Jésus l’entrée à la véritable
demeure et tu nous garantis un abri contre
les voleurs et les bandits. Nous te rendons
grâce de tout notre cœur pour ta tendre
sollicitude pour que nous ayons la vie en
abondance.
Ce 4 ème dimanche de Pâques est aussi
appelé dimanche du Bon Berger ou du
Bon Pasteur. Comme Bon Pasteur, Jésus
prend soin de nous. Et en Bon Berger, il
nous conduit au Père. Mais comment se
laisser faire, lâcher prise et s'abandonner
entre les mains du Bon Pasteur ?
Points de Réflexion
➊ Dieu l'a fait Seigneur et Christ
(Ac. 2,36).
Le courageux apôtre Pierre du jour de la
Pentecôte n'a rien à voir avec le peureux
reniant dans la cour de Caïphe. Preuve que
l'Esprit Saint est passé par là. Fini le temps
des doutes, des trahisons et de reniement ;
maintenant place aux convictions et
certitudes : Dieu l'a fait Seigneur et Christ,
ce Jésus que nous avons crucifié.
Vivre dans la Seigneurie du Christ, c'est
aussi l'accueillir comme l'Oint qui a reçu
l'onction. Le baptisé est une personne qui
vit en référence à son Christ et Seigneur. En
effet, il est le Bon Berger et le Bon Pasteur.
Avec Lui, rien ne peut me manquer. Il me
comble de paix, de bonheur et de grâce.
Source de joie, le Seigneur protège, guide
et bénit. Si tu es fatigué, il te donne le repos.
Si tu es mort, il te fait revivre car il est la
Résurrection. Si tu as peur du mal, avec
lui tu ne crains rien. Si tu es abandonné, il
prend soin de toi. Si tu vis des moments de
malheur, il te comble de bonheur et de paix.
➋ Vous êtes retournés vers le Berger
de vos âmes (1P2,25).
Tout bon berger et bon pasteur vit le drame
de l'abandon. Le péché, le mal, les bandits
et voleurs éloignent ses agneaux de lui. La
souffrance du chrétien peut être celle de se
sentir abandonné par le Berger : Mon Dieu,
mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
(Mat. 27,46).
Le chrétien n'a pas à obéir à des mauvais
bergers et pasteurs. Pas besoin de se fier
aux œuvres du malin (séancier, gadé zafè,
voyant, secte et toute forme d'idolâtrie).
➌ Je suis la porte des brebis (Jn10,9).
Lorsque ton âme est prise d'assaut et subit
les violences de l'ennemi, du péché et
des mauvais choix, ton cœur est sujet à
des attaques et des tentations, le Bon
Pasteur se tient à la porte et il frappe
pour que tu lui ouvres ton cœur.
Oui chers frères et sœurs,
connaître le Berger et reconnaître
sa voix sont des signes de notre
communion avec lui. Jésus est
le Bon Berger qui nous connaît
par notre nom. Mais, est-ce
que toutes les brebis le
connaissent et écoutent sa
voix ?
Avec Jésus, je n'ai plus
besoin d'aller voir ailleurs.
Jésus-Christ est Seigneur car
il nous mène à la vie éternelle,
à la vie en abondance.
Je dialogue avec Jésus
Seigneur, donne-moi de voir et de renoncer
à tout ce qui m'éloigne de Toi. Je suis ta
brebis et je veux suivre ta voix seule. Pardon
pour toutes les fois où je me suis laissé
séduire par des mauvais bergers et pasteurs.
Résolution
Cette semaine, je prends la résolution de
grandir dans la connaissance des autres.
Aller à la rencontre de deux chrétiens (un
homme et une femme) pour les connaître
comme le B on Berger. Priez pour eux et
rendre grâce pour eux.
Père Arnaud Goma
Curé de Coridon
■
Acte 2, 14a.36-41 • \m Psaume 22 (23) • 1\m Pierre 2,2\bb-25 • Jean\m 1\b,1-1\b
LITURGIE
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 5
Page 6
Zoom sur…
le Conseil Diocésain
pour les Affaires Economiques
«J
e crois en l’Eglise Une, Sainte,
Catholique et Apostolique ».
Lorsque nous prononçons
cette phrase issue du Credo de Nicée-
Constantinople, nous évoquons notre
belle institution, vieille de 2000 ans.
Au fil du temps, elle s’est dotée
d’un ensemble d’ordonnances et
de règlements composant le droit
canonique. Les articles §492 et §493 de
ce Code définissent un organe majeur
de la gestion temporelle d’un diocèse :
Le Conseil Diocésain pour les Affaires
Economiques (CDAE).
Le CDAE est un organe consultatif. Il
est chargé d’épauler et de conseiller
l'évêque, qui en est le Président, sur les
questions financières et économiques
du diocèse.
Il se réunit sur convocation de l’évêque
chaque fois que nécessaire, avec un
minimum de 4 fois par an.
Ses domaines de prédilection sont la
gestion des finances, des propriétés, des
investissements et de la planification
stratégique.
Les membres du CDAE sont généralement
nommés pour un mandat de trois ans
renouvelable, et sont tenus de respecter
les règles de confidentialité et de
discrétion.
Le CDAE est composé de membres laïcs
et de clercs. Les membres laïcs apportent
une expertise dans différents domaines
tels que la finance, la comptabilité,
l'immobilier, le droit, les affaires et la
planification stratégique.
Les membres du clergé, eux, apportent
leur expérience pastorale et leur
compréhension des besoins de la
communauté catholique locale.
Le rôle du CDAE inclut la surveillance
du budget et de la comptabilité du
diocèse, ainsi que l'examen des rapports
financiers. Il conseille également sur
les investissements et les acquisitions
immobilières, ainsi que sur les plans
d'entretien et de développement des
biens de l'Église.
Le CDAE peut également jouer un rôle
important dans la collecte de fonds
pour des projets pastoraux et sociaux.
Les membres du C onseil aident, alors, à planifier des campagnes de collecte de
fonds et à solliciter des dons et des legs.
Enfin, le CDAE doit s'assurer que toutes
les activités économiques du diocèse
sont menées en conformité avec les
lois et les normes éthiques, et qu'elles
reflètent les valeurs de l'Église, telles que
la solidarité, la justice, la transparence et
la responsabilité.
Le Collège des consulteurs (Can. §502),
qui regroupe des prêtres désignés par
l’évêque parmi les membres élus du
Conseil presbytéral, vient compléter
le rôle du CDAE pour des décisions
importantes comme la création d’une
nouvelle paroisse ou l’élection d’un
administrateur diocésain en cas de
vacance du siège épiscopal.
En résumé, le CDAE est un organe
indispensable d’aide à l'évêque pour
la gestion des affaires économiques
du diocèse de manière responsable et
éthique, en s'appuyant sur l'expertise
des membres laïcs et du clergé.
Diacre Hervé Lordinot, économe diocésain ■
6
VIE DU DIOCÈSE
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661
les Affaires Economiques
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 7
Pastorale sociétale du diocèse de Martinique
« Les chemins de mémoire »
« Les chemins de mémoire » est un véritable
parcours mémoriel initié pour la première fois
par le diocèse en 2\b18 dans le cadre des 17\b ans
de l’abolition de l’esclavage.
Nous proposons, comme chaque année, de réitérer
ce parcours qui consiste à fixer dans le temps et
dans les lieux les mémoires de notre histoire.
L
e mois de mai est traditionnellement dédié au
souvenir, à la mémoire et à la commémoration de la
fête de l’abolition de l’esclavage. L’objectif est de faire
mémoire pour :
• la fin des rapports humains bâtis sur l’inégalité, le travail
forcé, l’abus sur la dignité et donc le crime contre l’humanité ;
• La possibilité d’une nouvelle société bâtie sur de nouveaux
rapports d’égalité, de liberté, de fraternité, engagement de
tous à bâtir une société de justice et de paix.
Des rendez-vous spirituels :
A - Prière du Rosaire (du 02 au 31 mai 2023)
Objectif : mettre en place un Rosaire permanent :
• Début : le 2 mai – Prière sur tout le mois de mai, mois de Marie.
• Organisation par rotation : de district (1 district = 1 semaine), et
de paroisse (1 mystère = 1 paroisse) ;
• 3 thèmes proposés : la fraternité – la dignité humaine – la liberté ;
• Proposition pour les intentions de prière : à définir en rapport
aux thématiques proposées, la dernière semaine étant consacrée
aux intentions de l’Église missionnaire.
B - Neuvaine (du 13 au 21 mai 2023)
• Début : le 13 mai suivie d’une messe en l’honneur de Notre-Dame
de Fatima
La neuvaine proposée est celle de Mgr Macaire : « Neuvaine de
guérison des blessures de l’esclavage ».
C - Chemins de croix (le 05 mai 2023)
4 sites cibles proposés en fonction des lieux et évènements
historiques marquants :
• Paroisse de Basse-Pointe
• Paroisse de Saint-Pierre
• Paroisse des Terres Sainville
• Paroisse de Rivière-Pilote
Avec 2 Livrets de Chemin de croix proposés :
• Chemin de croix de la fraternité (français- créole)
• Chemin de croix « Abolition de l’esclavage » (livret violet)
Temps d’echanges des chemins de
mémoires (le 19 mai 2023)
• Paroisse Saint-Christophe : projection d’un
documentaire – débats.
Des retraites aux flambeaux
(le 21 mai 2023)
3 retraites sont proposées sur les sites suivants :
• Paroisse de Rivière-Salée
• Paroisse de Trinité
• Paroisse de Bellevue
Des célébrations eucharistiques
(les 22 et 26 mai 2023)
Sur toutes les paroisses :
• Messe du 22 mai sous le thème de la Libération
(Messe en créole)
• Proposition de faire sonner les cloches si possible
à 10h.
Pour les paroisses qui le peuvent :
• Messe du 26 mai (pour la réparation et la fraternité)
• Les paroisses sont invitées à accompagner la
célébration d’un temps de convivialité/partage.
Les chemins de mémoires 2023 se déclinent en plusieurs temps :
LE PROGRAMME 2\b23
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 8
Du 2\b au 26 Février 2\b23 s’est tenue une retraite fondamentale au Foyer de Charité de
Trinité, sur le thème : « Suivre Jésus au désert ». Ce thème fut traité par l’abbé Gérard
Tietcheu. Nous étions 47 retraitants avec une forte majorité de jeunes catéchumènes, ce
qui signifie que l’Esprit de Dieu est à l’œuvre.
L
e programme de la semaine
fut riche : prières, Eucharistie,
conférences, adoration, confes-
sions, heure sainte et nuit d’adoration,
prière de libération et de délivrance,
consécration à la Vierge Marie.
Nous avons ont été nourris par les
diverses conférences :
• Le mardi : « la foi », « La prière, c’est
la vie », « Mon intérieur à labourer -
Soigne-t-on autant son intérieur que
son extérieur ? ».
• Le mercredi : « Au désert avec Jésus »,
« Le péché est un fruit défendu », « Le
mariage est sacré ».
• Le Jeudi : « La confession est un bain
de jouvence », « L’amour sanctifie
et unifie - (Amour Eros (physique) -
Amour Philia (amitié) - Amour agapé
(Divin) », « DIEU vous connaît mieux
que vous-mêmes ».
• Vendredi : « La croix dans notre vie », « Pas de vie sans Dieu », « L’amitié
chrétienne ».
Notre vie est un chemin de croix
existentiel. L’écart est devenu la
norme, mais Dieu est là et nous valons
le sang du Christ car le Christ a tout
donné pour nous. Dieu est plénitude
et dans l’amitié tout est transparence.
• Samedi 25 : « Avec Marie, notre mère »,
« Vous êtes le sel de la Terre et la
lumière du Monde », « Humaniser et
christianiser la bioéthique ».
Un débat a clôturé la retraite le
dimanche. Les échanges autour des
différentes questions suscitées par les
sujets abordés lors des conférences
furent très riches.
Nous félicitons le père Gérard pour son
enseignement imagé, pédagogique,
humoristique, au plus près de la
vie réelle. Un enseignement riche et
réconfortant qui remet le peuple en
chemin, si des fois il était fatigué.
Nos remerciements vont également à la
communauté et au père Aine pour leur
disponibilité et leur accueil chaleureux.
Cette retraite fut une excellente façon
de rentrer dans le Carême par la
prière, la pénitence, le jeûne spirituel
et la conversion. Nous retenons que la
prière c’est la foi qui parle. Le péché est
la désobéissance, l’opposition à Dieu. Il
faut pleurer ses péchés. C’est l’humilité
qui permet la reconnaissance de son
péché et permet de demander pardon
au Seigneur.
Lors du sacrement de pénitence, notre
cœur vicieux est converti en cœur
vertueux. Une sincère confession ouvre,
par conséquent, les écluses du Ciel.
Confesser ses péchés, c’est confesser
sa foi en la Miséricorde de Dieu.
Suivre Jésus au désert nécessite d’être
doté d’armes efficaces comme la Parole,
la Prière, la Confession, l’Eucharistie et la
Foi. Mourir à soi également pour recevoir
l’amour infini de Dieu qui jaillira sur les
autres.
Nous vous invitons tous à faire une sainte
retraite au Foyer de Charité. C’est une
véritable halte pour le cœur et l’Esprit.
Denise et Patricia, retraitantes ■
Retraite au Foyer de Charité de Trinité :
Une véritable halte pour le cœur et l’Esprit
VIE DU DIOCÈSE
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Page Jeunes
Quelle vocation po\hur les chrétiens ? \h
1515
Quelle vocation po\hur les chrétiens ? \hQuelle vocation po\hur les chrétiens ? \hQuelle vocation po\hur les chrétiens ? \h
Je suis une jeune fille :
En Martinique, il existe de nombreuses communautés au sein desquelles \
des femmes ont été accueillies tant pour le discernement que pour \
s‛engager dans la vie communautaire.
Il y a :
• Les Sœurs de Notre-Dame de la Délivrande au Morne-Rouge
• Les Sœurs St Joseph de Cluny au Pensionnat St Joseph de Cluny
• Les Sœurs de St Paul de Chartres à Didier
• Le Monastère des Bénédictines à Bout-Bois au Carbet
Contacte la P astorale des vocations qui pourra t'écouter, et te guider.
Si je suis un jeune garçon :
« J‛ai été vraiment touché par l‛ordination du jeune
prêtre Samuel Placide ; je n‛en parle pas trop, mais
j‛aimerais moi aussi prendre cette voie… ».
N‛hésite pas à en discuter avec des prêtres que tu croises
à l‛occasion, ou encore avec le curé de ta paroisse.
> S ainte Gemma
C‛était la plus jolie fi lle de Toscane.
Atteinte par la plus atroce des
maladies, elle choisit de souffrir
davantage dans son âme que dans
son corps. Elle est fêtée le 11 avril.
Padre Pio la priait tous les jours.
> Carlo Acutis, le geek de Jésus
Il est connu comme le « cyber-apôtre »
de l'Eucharistie. Il est vénéré comme
bienheureux par l'Église catholique et
fêté le 12 octobre. Il réalisa un site qui
retrace les miracles eucharistiques et
qu‛il est possible de voir ici : http://www.
miracolieucaristici.org/fr/Liste/list.html
> I sidore Bakanja
Le 25 avril 1994, il a été béatifi é par
le pape Jean-Paul II en présence de
centaines d'évêques, de prêtres et de
religieux qui étaient venus à Rome pour
l'Assemblée Spéciale pour l'Afrique du
synode des évêques.
> S aint Jean Bosco
Grande fut sa vertu tout autant que
sa joie lumineuse et sa bonne humeur.
Il mourut alors qu'il n'avait pas
quinze ans. Il fut canonisé en 1954
et a été proclamé patron des "Pueri
Cantores", des petits chanteurs et
des jeunes délinquants parce qu'il
aidait ses camarades à retrouver le
chemin de l'Évangile.
Et si je ne souhaite ni me
marier, ni être prêtre ?
En tant qu‛enfant de Dieu, tu peux
dans ta vie de tous les jours ajouter
une marche de plus à ton échelle
vers le ciel…
Et si je ne souhaite pas être
religieuse, ni me marier ?
Tu as aussi la possibilité dans ta vie de tous
les jours d‛être dans « l‛appel de Dieu »,
celui de la sainteté dans le quotidien. Eh oui,
dans les choses simples :-)
Mais tu peux aussi exercer un métier
et vivre ton célibat pour Jésus ; des
Communautés comme celles du Chemin Neuf
et de l‛Emmanuel accueillent des jeunes
femmes à répondre à cet appel.
Concrètement, je suis jeune et j’ai envie de donner
ma vie à Dieu ; vers qui me tourner ?
Si tu ressens cet appel dans ton cœur, tu peux contacter
> le Foyer Dominique Savio ou le responsable au 0696186281. Tu seras
accueilli et un accompagnement te sera proposé. Appelle quand tu veux.
Tu peux même laisser un sms ou un WhatsApp !
Maéva Emmanuelle Celeste
Le mariage, le célibat
consacré, la prêtrise…
on a l’impression qu’on doit
absolument choisir une vocation.
Et si je sens déjà dans mon cœur cette
envie de tout donner à Dieu ?
- J’ai vu ce jeune prêtre se faire ordonner et j’ai été touché… j’ai bien envie de pousser la porte du Foyer Dominique Savio pour en savoir un peu plus.
- Mes parents ont divorcé, mais moi, j’aspire à fonder une famille chrétienne et me marier.
«Vous serez saints\b c\har je suis saint ». (1 Pierre 1\b16)
Ces jeunes chrétien\hs qui ont recherché l\ha sainteté
Ces jeunes chrétien\hs qui ont recherché l\ha sainteté
> Sainte G Carlo Acutis, le geek de Jésus
\
\
aint Jean Boscoaint Jean Boscoaint Jean Bosco
Grande fut sa vertu tout autant que sa joie lumineuse et sa bonne humeur. Grande fut sa vertu tout autant que sa joie lumineuse et sa bonne humeur. Grande fut sa vertu tout autant que
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Ce dimanche 16 avril 2\b23, en la Fête de la Divine
Miséricorde à la Cathédrale Saint-Louis de Fort-de-
France, deux baptisés de l’Église ont donné toute leur
vie à Dieu. Il s’agit de Samuel Placide qui est devenu
« Prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melchisédech »,
et Franck François-Louison qui a été ordonné diacre
en vue du sacerdoce.
C
’ était dans une ambiance de grâce et d’action de grâce que la
Cathédrale débordante de fidèles et de joie a accueilli la longue
litanie des servants et servantes, cérémoniaires, diacres, prêtres
venus de toute la Martinique et au-delà.
Pendant que les cloches sonnaient solennellement et que le peuple, sous la
conduite de l’inter-chorale des jeunes, chantait à tue-tête « pam pam pam
(ter), pam panlam pam pam… », Mgr David Macaire, qui fermait la procession
avec son cortège, ne cessait de saluer, de bénir et de contaminer l’assemblée
de sa joie de l’Évangile.
A l’appel du père Emmanuel Chaulvet, chargé du Séminaire, les ordinands ont
avancé vers l’autel accompagnés de leurs familles venues avec fierté les offrir
à Dieu comme des holocaustes d’agréable odeur.
Odeur qui a plu au Seigneur. Car, des mains de notre archevêque, Franck et
Samuel sont devenus respectivement diacre et prêtre de l’Église de Jésus-Christ.
Ainsi Franck, dans sa simplicité, s’abandonne totalement à la Miséricorde
de Dieu et lui donne sa vie pour le service de ses frères et sœurs dans le
ministère de la Charité, de la Liturgie et de la Parole de Dieu. Il reste dans
l’espérance, avec notre prière, de pouvoir le servir pour toujours dans le
sacerdoce ministériel.
A l’instar du Samuel de la Bible, Samuel, le fils de Myriann et de Paul et le
petit frère de Karell, a lui aussi répondu « Oui » à l’appel gratuit du Seigneur.
« Parle, ton serviteur écoute » (1S.3,10).
l’ordination diaconale de Franck François-Louison
et l’ordination presbytérale de Samuel Placide
l’ordination diaconale
>>>> Retour sur… Retour sur…
Le diacre Frank François-Louison
Le père Samuel Placide
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> Présentation de Franck François-Louison
Formation profess\
ionnelle
1998 : Diplôme National des Arts Techniques à l’IRAV (Institut d’arts visuel de la Martinique).
1998 : Infographiste (PROD).
2000 : Intermittent du spectacle
2003 : Création CNM972 (réalisation spots publicitaires, affiches,
design CD, fresques murales…)
Formation chrétie\
nne
2013 : Accueil au Foyer Dominique Savio (++Réalisation fresque
de la Sainte Cène)
2014 : Membre du groupe de prière « La Croisade des pères de
famille catholique ».
2015 : Accueil à la Maison Saint Jean-Paul II.
1
er cycle de philosophie (confié au père Pierre Henderson)
2 0 17 : Séminaire Saint Cyprien de Toulouse : cours de théologie du
2
e cycle à l’Institut Catholique de Toulouse
2019 : Stage pastoral en Martinique (confié à Père Hugues Lafine)
A ce jour : District du Grand Nord (confié aux pères Médard
Kounoudji et Paul-Rosemond François)
Bénévole aux Eaux Jaillissantes - formation d’écoutant pendant 2
ans
2023 : Ordination diaconale à la cathédrale Saint-Louis de Fort-
de-France
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 12
En partant du Ps.39, « Tu ne voulais ni offrande
ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; * tu ne
demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit :
« Voici, je viens ». (Ps.39,7-8), Mgr David a attiré
l’attention sur les nuances entre consécration
sacerdotale, mission presbytérale et fonction
cléricale.
Le sacerdoce éternel, à l’instar de celui de
Melchisédech, est celui qui permet au Christ
encore aujourd’hui de continuer à faire monter
l’Homme vers Dieu. Ainsi par le prêtre, le Christ,
le Grand Prêtre, poursuit ici sur la terre les
sacrements qui nous permettent de toucher
Dieu, de demeurer en Lui et de rester en Vie pour
toujours. Il est donc « criminel » de décourager
une vocation. « L’appelé est libre de dire "non".
Mais nous ne devons pas empêcher ce que
Dieu a choisi. »
Si le diaconat consacre au service communautaire,
la mission presbytérale consacre à présider
activement la vie de la communauté. Et cela
nécessite une disponibilité entièrement
consacrée dans la sponsalité. Désormais, ce
n’est plus Samuel « le ti-sirè » qui vit, mais c’est
le Christ qui vit en lui et qui se rend présent au
milieu des brebis, portant leur odeur, pleurant et
se réjouissant avec elles. Comme le dit la prière
pour les prêtres que nous récitons les jeudis :
« je ne suis plus moi, je suis Jésus et Jésus crucifié.
Je suis comme le pain et le vin, une substance
consacrée qui a cessé d’être elle-même… ».
Le prêtre est un homme « miséricordié »
qui es crucifié et ressuscité avec le Christ.
Désormais, plus rien ne lui fait peur. Son amour
inconditionnel reçu du Christ se déploie dans
la paix comme dans l’adversité sur tous sans
acception. Son humanité pauvre, plongée
dans les mérites de la passion du Christ, lui
rappelle avec les fréquentes échardes, la
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vigilance continue pour ne jamais tomber dans le piège du
cléricalisme. Pour ce faire, il faut rester à l’école de la Vierge
Marie, la première en chemin, Celle qui ne commande jamais,
mais qui impulse et intercède.
Monseigneur finit son enseignement en rassurant les candidats :
C’est avec beaucoup d’émotion que l’assemblée a accueilli
le nouveau prêtre
martiniquais. Pendant que
le père Samuel pleurait
chaudement comme un
bébé à sa naissance, le
peuple quant à lui exultait
de joie comme la famille qui accueille une nouvelle naissance. Le
nouveau-né déjà ancien (presbyte) apprendra avec Joseph son
Saint accompagnateur, à distribuer, à temps et à contretemps, la
bénédiction de Dieu à l'Eglise, famille de Dieu.
Cette célébration inoubliable fut un beau cadeau de la fécondité
apostolique du ministère de notre archevêque
à l’occasion de son huitième anniversaire
d’ordination épiscopale.
Père Sosthène Godjo, prêtre accompagnateur de la
Pastorale des vocation
s ■
‘‘
Nous sommes avec vous et surtout le
Christ est avec vous. Amen ‘‘
apostolique du ministère de notre archevêque
à l’occasion de son huitième anniversaire
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Les cérémoniaires diocésains (MC),
les Servantes diocésaines Notre-
Dame de la Délivrande (SNDD) et
des servants du François étaient
au service au cours de cette
célébration.
Une répétition générale a eu lieu
le vendredi avant l’ordination avec tous les
acteurs. Cela nous a permis de faire le point et de distribuer
les différents rôles. Le jour même, il faut gérer la mise en
place qui doit être rapide puisque le laps de temps entre les
dernières messes et la cérémonie est court. Il y a toujours
des imprévus qu’il faut gérer.
J’ai ressenti une immense joie lors de cette célébration. Nous
avons un jeune prêtre. Il est important, certes, d’avoir toutes
les générations. Les anciens portent leur aide aux nouveaux.
Il est néanmoins essentiel dans le monde actuel d’avoir des
jeunes qui nous représentent, proches de nous et auxquels
nous pouvons nous identifier, à qui nous pouvons parler.
Samuel a une personnalité attachante, drôle et est beaucoup à
l’écoute. Lors des récollections des SNDD, il nous a enseigné
avec beaucoup d’humour et a utilisé des supports visuels de
qualité. C’est un plaisir d’échanger avec lui.
Afin de susciter de nouvelles vocations, il faudrait développer
les mouvements au sein des paroisses. Dans certaines
paroisses, il y a peu de mouvements et certains jeunes ont
du mal à exprimer leur foi. Chercher à intégrer les jeunes en
les écoutant. L’écoute et le non jugement sont primordiaux.
Cela va dans les deux sens, les jeunes doivent également se
mobiliser sur leurs paroisses.
? Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA Quelques témoignages sur l'ordination presbytérale et sur les vocations
‘‘
Propos recueillis par Nicole Chésimar ■
Dieu continue toujours
d’appeler. Maintenant
plus que jamais, il a
besoin de personnes
qui acceptent de lui faire
confiance et de lui donner leur vie afin que lui, puisse les
utiliser avec miséricorde et amour pour le salut du peuple.
Mais, il est difficile d’accepter de lui faire confiance et
de lui répondre. Nous traversons une crise, voire des
crises. Ce n’est pas seulement au niveau de la vocation.
L’engagement devient difficile partout dans le monde.
Nous sommes entrés dans une ère de consumérisme. On
a beaucoup axé la question de la foi sur la question du
bien-être. On vient à Dieu parce qu’on veut être bien.
On veut qu’il exauce notre prière pour que tout se passe
bien. Alors que les premiers chrétiens, eux, étaient prêts
au martyr.
Lorsqu’un jeune souhaite devenir prêtre ou religieuse,
on lui demande de lire la Passion du Christ. Le texte de
la Passion ramène à l’essentiel de la Foi. Cet amour qui
va jusqu’au bout.
La notion du don de soi disparaît au profit de l’intérêt
personnel. Nous ne montons plus au créneau comme la
première chrétienté. Aujourd’hui, nous sommes dans une
perpétuelle négociation. Nous jouons sur les sentiments.
Maintenant, économiquement, psychologiquement,
socialement parlant, on peut trouver plusieurs raisons qui
justifient qu’il n’y ait plus d’enthousiasme à donner sa vie.
Peut-être que les abus dans l’Eglise, les campagnes contre
l’Eglise, méritées ou pas méritées, ne donnent plus envie.
Or, c’est maintenant qu’on a besoin de missionnaires
martyrs. Alors que tout vacille, il faut se lever comme
Samuel, comme Franck et dire « je suis là, je vais être
fidèle pour que ta lumière brille.
Alexandra Célestine
(responsable des
Servantes diocésaines Notre-Dame de la Délivrande)
Père Sosthène Godjo
(prêtre accompagnateur de la Pastorale des vocations)
Il s’agissait de la première ordination
à laquelle je participais, et en plus en
étant le cérémoniaire de Samuel. Tout
d’abord, sur le plan personnel, j’ai
regardé des vidéos de différentes cérémonies
pour me faire une idée d’ensemble. Puis, tous les acteurs de
cette célébration se sont rencontrés pour une répétition afin
de se mettre dans le bain.
La principale difficulté était le stress, car j’appréhendais
énormément.
Concernant l’appel, de plus en plus de jeunes se rapprochent
de Dieu. Mais, il faudrait trouver de nouvelles pistes pour les
évangéliser car ceux qui ne reviennent plus à l’église après
leur confirmation sont nombreux. Nous avons tous notre
rôle à jouer. J’essaie à mon petit niveau de les sensibiliser
et de les ramener.
VOCATION
Brice Hauteville
(servant d’autel de la
paroisse du François)
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LE SAINT NOM DE MA\nRIE DOSSIER
Regard sur Regard sur M arie
Mère de Dieu
Qui est Marie ?
L
e prénom, Marie, a des origines bibliques
et vient de l'hébreu (Miriam), qui signifie
"bien-aimée" ou "aimée de Dieu". Dans
la tradition chrétienne, Marie est la M ère de
Jésus-Christ. Elle est vénérée comme une
figure importante de l'histoire chrétienne et est
considérée comme un modèle de vertu et de
dévotion pour les Chrétiens.
Dans l’Araméen (langue parlée au temps de
Jésus le Christ), autrefois il signifie « Princesse »
ou « Dame Honorée ». Dans le Français ordinaire,
le prénom Marie, en le décryptant on y retrouve
le verbe « Aimer ». Le rôle important que tient la
mère de Jésus dans la tradition chrétienne tire
son origine de la révélation scripturaire biblique.
Les paroles de la prière intitulée "Saint Nom de
Marie" (prière catholique qui est récitée en
l'honneur de la Vierge Marie) reconnaissent
Marie comme fille de Dieu le Père et Mère de
Jésus le Christ. A tous les niveaux de la tradition
évangélique, Marie est d’abord la Mère de
Jésus, (Mc 3, 3/ Lc 2,48 / Jn 2,1-12). Marie est
une créature semblable à ses contemporaines
juives, comme l’attestent en ce temps-là, les
utilisations nombreuses du prénom Marie
(Ex 15,20) : ce prénom était populaire en ce
temps-là.
Cependant, le prénom Marie désigne la fille de
Sion, la Mère de Jésus, la Vierge qui enfanta le
Sauveur (Mt 1,18-23 / Lc 1,26-38 / Jn 1,13).
Naissance et pratique des d évotions
mariales
Être dévot signifie être profondément dévoué
à une pratique religieuse ou spirituelle
particulière, ou à une divinité en particulier.
Cela peut inclure des prières régulières, la
participation à des rituels ou des cérémonies
religieuses, ainsi que l'adoption d'un ensemble
de croyances et de valeurs qui guident la vie
quotidienne.
Le terme "dévot" peut également être utilisé
plus généralement pour décrire une personne
qui est passionnément dévouée à une cause ou
à une personne, qu'elle soit religieuse ou non.
Dans ce sens, le terme est souvent utilisé pour
décrire une personne qui est dévouée à une
pratique, ou à une profession avec un grand
dévouement et un grand engagement.
Être dévoué signifie être engagé, fidèle,
déterminé dans l'exécution d'une tâche
ou sa réalisation ; la dévotion à Marie
peut nous aider à développer des
vertus chrétiennes telles que l'humilité,
l'obéissance et la confiance en Dieu.
Marie est un exemple de ces vertus,
car elle a accepté humblement la
volonté de Dieu pour sa vie et a été
obéissante à sa P arole, même dans
des moments difficiles et incertains
(Les Mystères de l’Annonciation et
de l'Incarnation impliquent le fait que
Jésus est à la fois pleinement homme et
pleinement Dieu).
La d évotion favorise-t-elle
l'unit é ou est-ce un obstacle ?
Cela dépend de la manière dont la dévotion
est pratiquée et interprétée. La dévotion
peut favoriser l'unité en renforçant le
sentiment de communauté et de solidarité
entre personnes partageant la même
croyance ou pratiquant la même religion.
La dévotion à Marie peut nous rapprocher
de Dieu de plusieurs manières. Tout
d'abord, Marie est considérée comme la
M ère de Jésus-Christ le Fils de Dieu, et elle
a joué un rôle crucial dans l'histoire du
Salut en acceptant d'être la M ère de Jésus
et en participant activement à sa mission
sur terre. La dévotion peut se manifester
de différentes façons selon les religions et
les cultures. Par exemple, dans la tradition
chrétienne, la dévotion peut être tournée
vers des figures saintes telles que la Vierge
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 16
DOSSIER LE SAINT NOM DE MA\nRIE
Marie, les saints ou les martyrs, ou encore
vers des sacrements tels que l'Eucharistie.
La pratique de la dévotion mariale, à
plusieurs formes :
• Prière du chapelet, récitée en méditant
sur les mystères de la vie de Jésus et
de Marie.
• Consécration à Marie : pratique
consistant à se consacrer à Marie en lui
offrant sa vie, ses actions et ses prières,
façon de se mettre sous sa protection
et de chercher sa guidance spirituelle.
• Vénération des images de Marie : certaines traditions chrétiennes
permettent de les vénérer en les
plaçant dans un endroit de prière ou
en les portant sur soi. La vénération
est différente de l'adoration qui est
réservée à Dieu seul.
• Plusieurs autres dévotions Mariales
existent et se pratiquent avec utilisation
de sacramentaux :
- Le Scapulaire : objet de dévotion
symbolisant la protection et la
bénédiction,
- La Neuvaine : neuf jours de
prières pour demander
l’intercession,
- L’Angélus, annonce de
l’Ange Gabriel,
- L’Ave Maria, méditation
sur les mystères de la
vie,
- Le mois de Marie, chants,
processions, prières tout
au long du mois de mai,
- Litanies à la Vierge Marie,
- La Fête de l’Assomption,
- La Fête de l’Immaculée Conception…
Ces pratiques ne sont pas exhaustives
et peuvent varier selon les différentes
traditions chrétiennes. L'essentiel est
de chercher à approfondir sa relation
personnelle avec Marie, en lui offrant
sa prière, sa confiance et sa vénération.
Marie n’est pas une Déesse, elle-même
a affirmé dans le Magnificat : « Mon âme
Exalte le Seigneur, Exulte Mon Esprit en Dieu Mon Sauveur » (Lc 1,26-38).
Toute personne qui se dit dévote
de Marie, qui n’a pas la Sainte Trinité
comme référence dans sa vie, sa foi et
ses engagements, est un danger pour
lui-même et pour les autres.
Précisons ceci : unité n’est pas
uniformité… la diversité renforce l’unité
si nous savons tous tendre vers le même
but.
La vertu est de garder la juste
proportion dans les choses de
la vie. Toute dévotion excessive
peut conduire à des superstitions
désastreuses, cela peut entraîner une
déformation de la foi chrétienne qui est
basée sur la confiance en Dieu plutôt que
sur des pratiques ou des objets.
La multiplicité de dévotions dans l’Eglise
catholique est source de la richesse de
la tradition spirituelle et de la diversité
des pratiques des fidèles. Cela peut
également aider les personnes à se sentir
en communion les uns avec les autres et
à trouver du réconfort dans les moments
spécifiques de leur vie.
M arie, m émoire du Verbe
fait chair
• Marie accueille la Parole en ouvrant son cœur.
• Marie utilise son intelligence pour
comprendre la Parole.
• Marie s’incline devant le Mystère de la Parole.
• Marie garde la Parole en son cœur-mémoire.
• Marie donne chair à la Parole.
Le regard sur la personne de Marie,
conduit chaque enfant de Dieu à la
découverte du Créateur du Ciel et de la
Terre. Une aventure spirituelle, grâce à
un regard contemplatif posé sur Marie,
qui nous remet dans le cœur, la vie de
Jésus le Christ.
« AD JESUM PER MARIAM » est une
locution latine qui signifie "À Jésus
par Marie". Cette expression souligne
le rôle de Marie, la M ère de Jésus,
dans la vie des chrétiens, en tant
qu'intermédiaire entre les êtres
humains et son fils Jésus-Christ.
L'utilisation de cette expression
remonte à plusieurs siècles
et est souvent associée à
la dévotion mariale dans l'Église catholique. Elle
exprime la conviction que
Marie, en tant que M ère de
Jésus, peut intercéder en
faveur des êtres humains
auprès de son fils et les aider
à se rapprocher de lui.
Cette expression est souvent
utilisée dans la prière et dans
les enseignements religieux, pour
rappeler aux fidèles l'importance de la
dévotion mariale dans leur vie spirituelle.
Elle est également utilisée pour souligner
l'idée que la prière à Marie peut aider
les chrétiens à approfondir leur relation
avec Jésus et à vivre leur foi de
manière plus authentique
et plus profonde.
Père Hippolyte Marie, Curé
de Case-Pilote, Bellefontaine,
Morne-Ver
t ■
avec Jésus et à vivre leur foi de
manière plus authentique
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 17
Si aujourd’hui, en Martinique, les prénoms les plus donnés aux filles sont Jade, Lya, Thaïs,
Eden, Anaïs, Emy ou encore Emma, un prénom féminin a marqué le vingtième siècle de
son impérieuse prééminence. Il s’agit du prénom « Marie ».
, la force d’une présence, la force d’une présence, la force d’une présence
Marie fait donc partie des familles,
mais elle se retrouve aussi dans notre
environnement, dénommant ici un
quartier, Fond Marie-Reine, Marie-Noire,
là un lotissement, La Marie, là encore une
commune, Sainte-Marie.
Cette domination d’un prénom chrétien
renvoie bien sûr au fort ancrage de la
religion catholique en Martinique, ce qui
explique aussi la forte présence d’autres
prénoms masculins et féminins issus du
religieux (Jeanne, Jean, Pierre, Thérèse,
Joseph, Daniel…).
Après l’abolition de l’esclavage, la vie
religieuse connaît un nouvel élan en
Martinique. C’est d’abord la création du
diocèse par décision du pape Pie IX qui
érige canoniquement la Martinique, la
Guadeloupe et la Réunion en diocèses le
27 septembre 1850. Le premier évêque du
diocèse de Martinique est Mgr Leherpeur.
Il arrive sur l’île le 24 avril 1851, et il place
immédiatement le nouveau diocèse sous
la protection de la Vierge Marie :
« Nous voulons que la Mère de Dieu soit la
Patronne, la Maîtresse, la Reine et la Mère
du Diocèse et de chacune des âmes qui
nous sont confiées. »
2
Marie est désormais la sainte patronne du
diocèse de la Martinique dans un contexte
général de renouveau du culte marial. La
seconde moitié du dix-neuvième siècle
voit, en effet, se multiplier en France
les congrégations religieuses dédiées à
Marie. En 1854, le pape Pie IX proclame
le dogme de l’Immaculée Conception. Les
apparitions de la Vierge se développent
aussi. C’est dans ce contexte de grande
dévotion à Marie que l’utilisation du
prénom connaît un fort développement. La lecture des registres de naissances
de l’époque atteste du recours constant
au prénom Marie par les familles
martiniquaises dans leur ensemble.
Ainsi, dans la ville de Fort-de-France qui
compte dans la seconde moitié du dix-
neuvième siècle un peu plus de 15 000
habitants, plus d’un tiers des petites
filles reçoivent ce prénom surtout dans
le cadre d’un prénom composé. Et les
variantes sont multiples :
Marie-Gabrielle, Marie-Louise, Marie-
Eugénie, Jeanne-Marie, Marie-Carmélite,
Marie-Clémence, Marie-Jeanne, Marie-
Alice, Marie-Rose, Marie-Agnès, Marie-
Elisabeth, Marie-Joseph, Anne-Marie…
Le prénom traverse toutes les couches
de la société foyalaise. Il est donné
par des familles du petit peuple de
la ville dont la mère est couturière,
marchande, blanchisseuse, faiseuse
de bouts, domestique ; et ou le père,
lorsque la déclaration est faite par
lui est pêcheur, maçon, cultivateur,
charpentier. Les familles aisées de la ville
nomment aussi leur petite-fille à l’aide
du prénom Marie. Nous trouvons des
déclarations de familles de négociants,
de propriétaires terriens, d’avocats.
Les hauts fonctionnaires de la colonie
ainsi que les militaires présents dans le
chef-lieu ont aussi recours à Marie pour
prénommer leur enfant.
Enfin, et alors même que l’immigration
de travailleurs étrangers commence à
partir de 1853 avec l’arrivée des premiers
convois d’Indiens, nous constatons là
aussi le recours à Marie pour dénommer
E
mployé comme prénom seul ou
encore entrant dans la formation
d’un prénom composé, « Marie »
a été constamment présente dans les
familles martiniquaises, se retrouvant
aussi dans la dénomination des garçons.
Qui ne connait un Jean-Marie ou encore
un Pierre-Marie ?
Après la révolte du 22 mai 1848 qui a
entraîné, dès le 23 mai au matin, la signature
par le gouverneur intérimaire de la colonie,
de l’arrêté portant abolition de l’esclavage à
la Martinique, les nouveaux libres doivent
recevoir auprès des mairies une identité,
un nom. Le prénom Marie sert là aussi de
base pour construire un nom et le donner
à une personne qui avait été réduite à
l’état d’esclave, comme l’atteste l’exemple
suivant extrait du registre d’individualité
du Lamentin en janvier 1849 :
La citoyenne Marie, née dans
la commune du Lamentin, âgée
d’environ \b7 ans, fille de et
de feue Bibianne, domiciliée
au Lamentin et transcrite
précédemment au registre
matricule des esclaves sous
le n o 2697, s’est présentée
devant nous et a reçu les
noms et prénoms de Ramie
Marie.
\u \u \u
Mairie du Lamentin\u,
le 21 janvier 1849.\u Le Maire
1
Marie est aujourd’hui bien présente dans
les matronymes et les patronymes d’un
grand nombre de Martiniquais. Ainsi les
familles Marie, Marie-Anne, Louis-Marie,
Marie-Luce, Marie-Joseph, Marie-Sainte…
sont établies du nord au sud de l’île depuis
des générations.
1 Source – Le Lamentin, Registre d’individualité,
acte n°273, 1849.
2 Source – Suzette Quitman, Histoire du diocèse de
la Martinique, Editions du Signe 2011.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 30 avril 2023 – n° 661 18
DOSSIER LE SAINT NOM DE MA\nRIELE SAINT NOM DE MA\nRIELE SAINT NOM DE MA\nRIE
les petites filles qui naissent dans ces familles. S’agit-il là d’une
volonté plus ou moins affirmée d’intégration à la nouvelle
société, de la nécessité pour ces immigrants de se conformer
à un ordre social ?
L’acte 234 du registre d’Etat-civil de Fort-de-France pour l’année
1868 nous livre ainsi la naissance de Andonnicouttan Marie
Héléna Lisons encore l’acte 221 du même registre qui nous annonce
la naissance de Socazitou Marie Angélique :
Marie est donc de tous les lieux, de tous les milieux, seule ou
dans la composition d’un prénom composé ; elle manifeste
encore la force de sa présence.
Micheline Marlin-Godier, Historienne ■
L’an mille huit cent soixante-huit, le
seize mars, à trois heures du soir : Par
devant nous Gustave Philippe Peux, adjoint
au Maire délégué aux fonctions d’officier de
l’état-civil de la commune de Fort-de-France de
Martinique, a comparu le sieur Andonnicouttan
dit Pitchmouttou, âgé de quarante-deux ans,
cultivateur indien libéré, domicilié dans la
banlieue de cette ville, route de la rivière
Monsieur, lequel nous a déclaré que le premier
mars courant, à huit heures du soir, il est
né en sa demeure, de lui déclarant et de la
dame Arogniam âgée de trente et un ans, son
épouse, cultivatrice indienne libérée, une
enfant de sexe féminin qu’il nous présente
et à laquelle il déclare donner les prénoms
de Marie Héléna, lesdites déclarations et
présentation faites en présence des sieurs
Ramassamy âgé de trente ans, et Séguin âgé
de vingt-cinq ans, tous les deux cultivateurs
indiens libérés, domiciliés en cette commune,
et le père déclarant et les témoins nous ayant
dit ne savoir signer, nous avons signé seul
après lecture faite\u. L’an mille huit cent soixante-huit, le onze
mars, à midi : Par devant nous Gustave Philippe
Peux, adjoint au Maire, délégué aux fonctions
d’officier de l’état-civil de la commune de
Fort-de-France de Martinique, a comparu la
demoiselle Socazitou, âgée de dix-neuf ans,
immigrante africaine engagée au service de
mademoiselle Saleron, arrivée dans la colonie
sur le navire la Renaissance n o1, immatriculée
sous le n o 7480, domiciliée rue Blondel \b de cette
ville, laquelle nous a déclaré que le quinze
février dernier, il est né en sa demeure, un
enfant de sexe féminin qu’elle nous présente et
à laquelle elle déclare donner les prénoms de
Marie Angélique. Se reconnaissant pour être la
mère de cette enfant. Lesdites déclarations et
présentation faites en présence des sieurs Albert
Saleron, âgé de trente-cinq ans, propriétaire, et
Jules Charvein, âgé de quarante-deux ans, clerc
d’huissier, tous les deux domiciliés en cette
ville, et ils ont signé avec nous, la mère ayant
dit ne le savoir, a\uprès lecture faite ‘‘‘‘
‘‘‘‘
M
onseigneur Étienne-Jean-François Le Herpeur
publie, le 13 décembre 1851, le décret suivant :
« Considérant qu'il a plu à Notre Seigneur de répandre
la dévotion à la Sainte Vierge dans toutes les paroisses
et dans les cœurs de la Martinique […], la chapelle
du Morne-Rouge portera désormais le titre de Notre-
Dame de la Délivrande […]. Nous voulons que la
Mère de Dieu soit la Patronne, la Maîtresse, la Reine
et la Mère du diocèse et de chacune des âmes qui
nous sont confiées ». C'est l'origine du pèlerinage
diocésain qu'il instaure le 13 décembre 1851.
Dans notre diocèse, 13 paroisses ont comme Patronne
la Vierge Marie sous différents vocables :
• Ajoupa-Bouillon : Immaculée Conception
• Bellevue : Cœur Immaculé de Marie
• Case-Pilote : Notre-Dame de l’Assomption
• Coridon : Notre-Dame du Sacré-Cœur
• Ducos : Nativité de la Vierge
• Gros-Morne : Notre-Dame de la Visitation
• Josseaud : Notre-Dame du Grand Retour
• Morne-Rouge : Notre-Dame de la Délivrande
• Redoute : Notre-Dame du Rosaire
• Rivière-Pilote : L ’Immaculée Conception
• Sainte-Marie : Notre-Dame de l’Assomption
• Saint-Pierre : Notre-Dame de l’Assomption
• Trois-Ilets : Notre-Dame de la Bonne Délivrance
> Décret de consécration de la Martinique à Notre-Dame de la Délivrande
3 Ancien nom de la rue François Arago.
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Agenda de l’Archevêque
Dimanche 30 avril :
• 10h : Messe à la paroisse de Coridon
• Récollection avec le groupe Forum Wahou
• Confirmation des jeunes du district Nord
Atlantique à Trinité
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
Mardi 2 mai :
• 6h30 : Messe à la paroisse de Fonds-Saint-Denis
• Conseil épiscopal
• Rencontre avec le Comité Diocésain de la
pastorale des Jeunes
• Rencontre avec le Comité Diocésain de la
pastorale des Vocations
Mercredi 3 mai :
• Rencontre avec les confirmands des paroisses
de Régale et Rivière-Salée
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Du 4 au 7 mai :
• Guadeloupe
Jeudi 4 mai :
• Cours de Théologie de la spiritualité (via visioconférence)
Dimanche 7 mai :
• 15h : Confirmation des adultes à la cathédrale Saint-Louis
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
Mardi 9 mai :
• Conseil épiscopal
• Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale
des Familles
Mercredi 10 mai :
• Rencontre avec les confirmands des paroisses
de Gros-Morne et Vert-Pré
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Jeudi 11 mai :
• Formation avec des prêtres
• Cours de Théologie de la spiritualité (en présentiel)
Vendredi 12 mai :
• Visite à l'ICEA (Institut Catholique Européen des Amériques)
Du 12 au 14 mai :
• France métropolitaine
99.5 - 101.3 et105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France
Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr
> Décret de consécration de la Martinique à Notre-Dame de la Délivrande
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J ésus, Fils de Dieu,
en qui demeure la plénitude de la divinité,en qui demeure la plénitude de la divinité,
Tu appelles tous les baptisés « à avancer au large », en parcourant le chemin de la sainteté.
Suscite dans le cœur des jeunes le désir d’être des témoi\
ns
de la puissance de ton amour dans le monde d’aujourd’hui. Remplis-les de ton Esprit de force et de prudence,
pour qu’ils soient capables de découvrir la pleine vérité sur eux-mêmes et leur vocation propre.
Notre Sauveur,
envoyé par le Père pour révéler son amour miséricordieux\
, fais à ton Eglise le don de jeunes prêts à avancer au large,
pour être parmi leurs frères une manifestation de ta présence qui renouvelle et qui sauve.
Vierge Sainte,
Mère du Rédempteur, guide assuré dans le chemin vers Dieu et le prochain, Toi qui as conservé ses paroles dans l’intimité de ton cœur, soutiens par ton intercession maternelle les familles et les communautés ecclésiales,
afin qu’elles aident les adolescents et les jeunes
à répondre généreusement à l’appel du Seigneur.
Amen
Au Christ, Souverain Prêtre