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23 S ommaire «L a paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie : Recevez l’Esprit Saint… ». (Jn 20, 21-23) Nous arrivons à la fin du temps pascal et en ce dimanche de la Pentecôte, l’Esprit Saint donne naissance à l’Église e\ t à sa mission. Notons que Jésus offre en tout premier lieu la paix à ses apôtres avant de répandre sur eux le Souffle de Vie. Il est vrai que sans l’Esprit Saint, aucune véritable mission n’est possibl\ e. Les moniales et les moines l’ont bien compris. Ils sont « le cœur battant de l’annonce », nous rappelle le pape François dans sa catéchèse sur « La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant ». « Leur prière est l’oxygène de \ tous les membres du Corps du Christ, la force invisible qui soutient la mission », poursuit le Saint-Père. « Pas de mission sans communion, pas de communion sans union au Christ » : C’est la conclusion du dossier que nous propose la Congrégation du Saint-Esprit qui fête ses 170 ans de présence en Martinique. Un anniversaire qui lui permet une relecture de sa contribution à l’œuvre de l’évangélisation dans le \ diocèse. De nombreux jeunes reçoivent, en cette période, le Sacrement de la Confirmation. Ceux du district Nord Atlantique (paroisses de Tartane, Trinité, Morne-des-Esses et Sainte-Marie) l’ont reçu le jour de la fête du Bon Pasteur et de la Journée mondiale de prières pour les vocations. Par ce sacrement, ces baptisés ont reçu la plénitude de l’Esprit Saint comme les apôtres réu\ nis au Cénacle, le jour de Pentecôte. A eux aussi, Jésus a offert son\ « Souffle de Vie ». Puisse sa grâce les transformer afin qu’ils lui rendent témoignage. Aujourd’hui, ne ratons pas l’occasion de vivre la Pentecôte des familles. « Fêtons notre Confirmation », comme nous l’a prop\ osé le Service Diocésain de la Pastorale Familiale de notre diocèse dans l’édition précédente. Au terme des fêtes pascales, faisons nôtre l’humilité de la \ Sainte Vierge Marie. Le Lundi de Pentecôte, en effet, conformément à la volonté du pape François, l’Eglise universelle fait mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise (décret du 11 février 2018). Par ailleurs, le dimanche qui suit la Pentecôte, nous fêtero\ ns la Sainte Trinité, mystère d’un seul Dieu dans l’unité d’amour de trois personnes distinctes, égales et indivisibles, le Père, le\ Fils, l’Esprit. L’Esprit de Dieu est toujours à l’œuvre en nous. Demandons au\ Seigneur de nous aider à être dociles à l’Esprit, source de \ lumière et de force. « Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut de ciel un rayon de ta lumière ». Bonne fête de la Pentecôte à tous ! Justine Lordinot ■ EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE • La Parole Dominicale • Vis-\bu \boujours \ba Conﬁ rma\bion aujourd’hui ? L’Espri\b reçu ce jour-là agi\b-il \boujours ? • Penses-\bu que l’Eglise soi\b vraimen\b poussée par l’Espri\b ? Es\b-elle une Eglise de Pen\becô\be ? • Vivons-nous les sep\b dons de l’Espri\b ? ‘‘ • La paroisse de Sain\b-Espri\b • Les 5 Essen\biels « Bilan pos\b parcours e\b remise d’a\b\bes\ba\bion » • Conﬁ rma\bion sur le Dis\bric\b Nord A\blan\bique • Re\bour sur le Fes\bival Mercy Fes\by au Foyer de Chari\bé ! • Session de forma\bion pour les aumôniers des prisons in\bervenan\b auprès de femmes • Page Jeunes +15 • L'ennemi caché de L'Espri\b Sai\nn\b • Père Yves-Marie François • Ca\béchèse - La passion pour l’évangélisa\bion : le zèle apos\bolique du croyan\b Témoins : le monachisme e\b la f\norce de l’in\bercession 3 • Ca\béchèse - La passion pour l’évangélisa\bion : • Ca\béchèse - La passion pour l’évangélisa\bion : EGLISE UNIVERSELLE 6 7 8 10 11 12 • Vis-\bu \boujours \ba Conﬁ rma\bion aujourd’hui ? • Vis-\bu \boujours \ba Conﬁ rma\bion aujourd’hui ? AN TJÈ LÉGLIZ\bLA 17 Dossier : LA CONGRÉGATION DU SAINT\bESPRIT 170 ans de présence en martinique IN MEMORIAM 18 4 5 13 EDITORIAL 2 AGENDA DE L'EVEQUE 19 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. \ 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 3 MOT DE L’ÉVÊQUE L e pire ennemi de l'Esprit Saint n’est pas la division, mais la fausse communion ! La division nous fait souffrir, on la combat. La fausse communion nous endort, puis nous étouffe lentement. L'Esprit Saint n’est pas donné à un groupe de personnes rassemblées pour prier, mais à une communauté. De loin, les deux réalités se ressemblent. Si on compare les photos d’un bus de ville et d’un car de pèlerins on verra des hommes et des femmes assis et allant dans une même direction. Cependant, les pèlerins, partis ensemble, vont tous et chacun vers une seule et même destination, pour apprendre à se connaître et vivre une expérience commune au final. Alors que les passagers du bus de ville montent ou descendent à chaque arrêt. Ils sont là pour des raisons pratiques et opportunistes. Ils ne font que se croiser. Chacun poursuit son propre itinéraire, et, le moment venu quitte le bus pour prendre sa propre direction. Il y a des croyants qui considèrent que les églises sont des lieux où se croisent un instant ceux qui viennent faire leur dévotion privée avant de repartir dans leur propre chemin spirituel, plus ou moins hétérodoxe. Il y a même des catholiques qui viennent à la messe pour suivre l’Eucharistie, écouter parole et sermon et même recevoir l’hostie, mais dans une démarche individuelle, et non communautaire. On communie mais sans communier, c’est-à-dire sans être véritablement en communauté avec des frères et sœurs que l’on ne connaît même pas ! Il y a des groupes de chrétiens qui, sous prétexte d’inculturation ou de tradition, ou tout simplement par habitude, jouent la carte du particularisme et de l’exclusion et en viennent à utiliser la messe pour se séparer des autres et faire en sorte que le sacrement de la « communion » soit réservé à telle ou telle catégorie de baptisés bien- pensants, bienfaisants, bien-mariés ou bien-nés… Humainement, la communion n’est pas facile. Soyons honnêtes : elle est même impossible. De plus, c’est l’Esprit Saint qui façonne l’Église et nous donne réellement l’unité. Mais pour le recevoir et donc atteindre cette union des cœurs rendue impossible par nos blessures et nos limites, il faut au moins un désir. Avant d’atteindre la véritable concorde, don de l’Esprit, il y a une certaine paix qui consiste à choisir de ne pas se séparer du reste de la communauté, à vouloir être uni à ses frères et sœurs, à poser des actes d’unité, à rechercher l’harmonie, à combattre la division, à réconcilier les oppositions, à renverser les barrières de culture, de langues, de milieux sociaux, à investir du temps pour créer des liens humains, à établir des dialogue et à prendre le temps et les moyens pour l’instaurer, à chercher la vérité qui rend libre, à adopter un équilibre de style liturgique qui accueille les différentes sensibilités… J’ai peur que, pour diverses raisons plus ou moins légitimes, le diable soit parvenu à enténébrer la conscience de beaucoup d’entre nous. Utilisant les œillères de nos certitudes bien humaines, de nos habitudes, il nous empêche de voir ceux qui restent à la marge ou s’en vont sur la pointe des pieds. Au moyen des blessures de notre histoire, de nos familles ou de nos quartiers, des limites de nos pasteurs et des petites frustrations et humiliations inévitables dans la vie commune, il fait en sorte que beaucoup se sentent isolés, délaissés, jugés, laissés pour compte, sans soutien, voire exclus alors même qu’ils sont dans nos assemblées. Anesthésiés par les apparences, nous ne souffrons même plus de nos divisions. Voilà pourquoi nous faisons si rarement l’expérience de la Pentecôte qui devrait se renouveler chaque Dimanche ! + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ L'ennemi caché de l'Esprit Saint

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 4 EGLISE UNIVERSELLE\n Chers frères et sœurs, bonjour ! N ous poursuivons les catéchèses sur les témoins du zèle apostolique. Nous avons commencé avec saint Paul et la dernière fois nous avons considéré les martyrs, qui proclament Jésus par leur vie, jusqu'à donner leur vie pour Lui et pour l'Évangile. Mais il y a un autre grand témoignage qui traverse l'histoire de la foi : celui des moniales et des moines, des sœurs et des frères qui renoncent à eux-mêmes, ils renoncent au monde pour imiter Jésus sur le chemin de la pauvreté, de la chasteté et de l'obéissance et pour intercéder en faveur de tous. Leurs vies parlent d'elles-mêmes, mais nous pouvons nous demander comment les personnes vivant dans des monastères peuvent-elles contribuer à l'annonce de l'Évangile ? Ne feraient-ils pas mieux de mettre leur énergie au service de la mission en sortant du monastère et en prêchant l'Évangile en dehors du monastère ? En réalité, les moines sont le cœur battant de l'annonce : leur prière est l'oxygène de tous les membres du Corps du Christ, leur prière est la force invisible qui soutient la mission. Ce n'est pas un hasard si la patronne des missions est une moniale, sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Écoutons comment elle a découvert sa vocation, elle écrivait ainsi : « J'ai compris que l'Église a un cœur, un cœur brûlant d'amour. J'ai compris que seul l'amour pousse les membres de l'Église à l'action et que, si cet amour s'éteignait, les apôtres n'annonceraient plus l'Évangile, les martyrs ne verseraient plus leur sang. J'ai compris et su que l'amour embrasse en lui toutes les vocations [...]. Alors, avec une joie immense et extase de l'âme, je me suis écriée : Ô Jésus, mon amour, j'ai enfin trouvé ma vocation ! Ma vocation est l'amour. […] Dans le cœur de l'Église, ma mère, je serai l'amour" (Manuscrit autobiographique "B", 8 septembre 1896). Les contemplatifs, les moines, les moniales : des personnes qui prient, travaillent, prient en silence, pour toute l'Église. Et c’est l’amour : c’est l’amour qui s'exprime en priant pour l'Église, en travaillant pour l'Église, dans les monastères. Cet amour pour tous anime la vie des moines et se traduit dans leur prière d'intercession. À cet égard, je voudrais vous citer en exemple saint Grégoire de Narek, Docteur de l'Église. C’est un moine arménien, qui a vécu vers l'an mille, et qui nous a laissé un livre de prières dans lequel s'exprime la foi du peuple arménien, le premier à avoir embrassé le christianisme, un peuple qui, en restant fidèle à la croix du Christ, a tant souffert tout au long de l'histoire. Et saint Grégoire passa presque toute sa vie au monastère de Narek. C'est là qu'il apprit à scruter les profondeurs de l'âme humaine et, en fusionnant ensemble la poésie et la prière, il marqua l'apogée de la littérature et de la spiritualité arméniennes. Ce qui frappe le plus chez lui, c'est la solidarité universelle dont il est l'interprète. Et parmi les moines et les moniales, il existe une solidarité universelle : tout ce qui se passe dans le monde trouve une place dans leur cœur et ils prient. Le cœur des moines et des moniales est un cœur qui capte, comme une antenne, ce qui se passe dans le monde et qui prie et intercède pour cela. Ils vivent ainsi en union avec le Seigneur et avec tout le monde. Et saint Grégoire de Narek écrit : « J'ai pris volontairement sur moi toutes les fautes, depuis celles du premier père jusqu'à celles du dernier de ses descendants ». (Livre des Lamentations, 72). Et comme Jésus l'a fait, les moines prennent sur eux les problèmes du monde, les difficultés, les maladies, tant de choses, et prient pour les autres. Et ce sont eux les grands évangélisateurs. Comment se fait-il que les monastères vivent fermés et évangélisent ? Parce que par la Parole, l'exemple, l'intercession et le travail quotidien, les moines sont un pont d'intercession pour tous les hommes et pour les péchés. Ils pleurent aussi avec des larmes, ils pleurent pour leurs propres péchés -nous sommes tous pécheurs- et ils pleurent aussi pour les péchés du monde, et ils prient et intercèdent avec leurs mains et leur cœur vers le ciel. Pensons un peu à cette "réserve" -si je puis dire- que nous avons dans l'Église : ils sont la vraie force qui fait avancer le peuple de Dieu, et c'est de là que vient l'habitude qu'ont les gens -le peuple de Dieu- quand ils rencontrent une personne consacrée, de dire : "Priez pour moi, priez pour moi", parce que vous savez qu'il y a une prière d'intercession. Cela nous fera du bien -dans la mesure du possible- de visiter un monastère, parce qu'on y prie et qu'on y travaille. Chacun a sa propre règle, mais les mains y sont toujours occupées : occupées par le travail, occupées par la prière. Que le Seigneur nous donne de nouveaux monastères, qu'il nous donne des moines et des moniales qui fassent avancer l'Église par leur intercession. Je vous remercie. Pape François https://www.vatican.va/content/francesco/fr/ audiences/2023/ ■ Catéchèse La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant Témoins : le monachisme et la force de l’intercession

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 55 LITURGIE Dimanche 28 mai 2023 \2 la P P arole DDominicale Pentecôte - Année A Prière d’introduction Esprit de notre Baptême et de notre Confirmation, toi qui as fait des apôtres craintifs et timorés, des témoins audacieux de la Résurrection, viens féconder et confirmer les semences de la foi de chaque baptisé, de chaque confirmé. Que nous ayons, à temps et à contretemps, le courage de sortir de nos cénacles fermés, de dépasser nos peurs et nos lâchetés, pour crier au monde : Christ est vivant ! Points de Réflexion ➊ Le Seigneur continue de nous renouveler et de nous restaurer Le mot Pentecôte indique que la fête célébrée ce jour-là a lieu cinquante jours après Pâques. L’objet de cette fête a évolué : à l’origine, elle était d’abord la fête de la moisson, jour de joie et d’action de grâce (Ex 23, 16). Par la suite, elle commémorait le fait historique de l’Alliance qui avait été conclue cinquante jours après la sortie d’Egypte (Ex 19, 1-16). Enfin, la Pentecôte devient la fête du don de l’Esprit avec les signes qui l’accompagnent, le vent et le feu qui se situent dans le prolongement des théophanies de l’Ancien Testament (Ac 2, 4). La Pastorale de la Famille nous invite cette année à commémorer pour raviver le don de l’Esprit ; c’est une manière d’évangéliser. Alors chers fidèles de Martinique, avec tous les confirmés de nos familles, soyons dans la joie, celle de l’évangile et celle d’avoir reçu les dons de l’Esprit, la joie d’avoir été baptisés dans le même Esprit pour former le Corps du Christ. Comme les apôtres réunis tous ensemble, en cette solennité de Pentecôte, oublions un instant les souffrances, les problèmes, les projets, les distractions ; chantons les merveilles de Dieu dans nos vies et disons ensemble : Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! ➋ La Pentecôte est la plénitude de Pâques Dans la deuxième lecture, saint Paul déclare que personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur » sinon dans l’Esprit Saint. Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit ; les services sont variés, mais c’est le même Seigneur que nous servons. C’est le même Dieu qui agit en nous tous pour que nous soyons en communion. Oui, l’Esprit se manifeste où il y a foi et communion. Chers frères et sœurs, la solennité de la Pentecôte est le couronnement de Pâques. Selon la catéchèse primitive, le Christ, mort, ressuscité et exalté à la droite du Père, achève son œuvre en répandant l’Esprit sur la communauté apostolique. Aujourd’hui, après avoir rencontré le Ressuscité sur nos chemins d’Emmaüs durant la longue période pascale où notre cœur était tout brûlant d’amour, le temps est venu de recevoir l’Esprit qui vient nous enseigner, nous fortifier et nous guérir. ➌ Moi aussi je vous envoie : recevez l’Esprit Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus qui a donné la paix à ses disciples nous invite à recevoir aussi sa paix, une paix véritable et durable. Le Seigneur Jésus nous fait aussi partager la mission que lui-même a reçue du Père : « de même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie : recevez l’Esprit Saint ». L’Esprit saint est le protagoniste de la mission. C’est grâce à l’Esprit Saint que le peuple de Dieu peut espérer porter des fruits en abondance. Frères et sœurs, ne laissons pas s’éteindre le feu de l’Esprit en nous, ni dans nos familles, ni dans nos communautés paroissiales. Ranimons-le par la prière, le pardon, des gestes d’amour, de partage et nos témoignages de foi. Prions et agissons pour une nouvelle Pentecôte dans notre diocèse, un renouveau pastoral, de nouvelles effusions de l’Esprit sur les familles, sur les jeunes et les enfants que nous accueillons dans nos paroisses. Depuis le Concile Vatican II, les fenêtres de l’Eglise ont bien été ouvertes et le vent de l’Esprit s’y est engouffré. Peuple bien-aimé de Dieu en Martinique, ouvrons maintenant les fenêtres de notre cœur et de notre esprit pour voir et comprendre les besoins de notre société en souffrance mais aspirant au bonheur qui vient du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Je dialogue avec Jésus Seigneur Jésus, en ce dimanche de Pentecôte, nous recevons de toi la paix et nous voulons la conserver en nous et dans notre Eglise. Rends-nous dociles et avisés pour laisser le vent de l’Esprit s’engouffrer dans nos paroisses, nos familles et dans nos cœurs. A l’exemple des disciples rassemblés à la Pentecôte, fais de nous des témoins du Christ mort et ressuscité, et nous recevrons la vie en abondance. Chers fidèles lecteurs et lectrices de Eglise en Martinique, que Dieu vous bénisse et que l’Esprit de Pentecôte éveille en chacun, chacune de vous le goût d’évangéliser en paroles et en actes. Père Behn-Daunais Cherenfant Curé de la paroisse de Saint-Esprit ■ Acte 2,1-11 • Psaume 103 (104) • \4 1 Cor\bnth\bens 12,3b\4-7.12-13 • Jean\4 20,19-23

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 6 LITURGIE Histoire de la ville et de la paroisse de Saint-Esprit L a commune de Saint-Esprit doit son nom à cette belle et grande paroisse qui honorait le Saint- Esprit. Paroisse fondée le 30 mai 1757 et confiée aux moines capucins en 1758. La « commune et paroisse » du Saint-Esprit est située au cœur de la Martinique, au sud-ouest du François, à l'est du Vauclin, au nord de Rivière-Pilote et Rivière-Salée et à l'est de Ducos. La commune s'appelait autrefois « Bourg des Coulisses ». La référence aux coulisses lui vient des glissières qui permettaient de descendre les cannes du sommet des mornes environnants vers les moulins des fonds. Le Bourg s’est formé peu à peu autour de la première église et la place d'armes à l'emplacement de l'actuel cimetière. Probablement à la suite de l'ouragan de 1788, l'église, le cimetière et les quelques maisons du bourg sont déplacés vers l'est sur une terrasse à l'abri des crues de la rivière des coulisses. Le Saint-Esprit est une paroisse qui conserve très bien son héritage spirituel. La vie religieuse spiritaine a toujours été intense et pleine de rebondissements dès l’origine. La paroisse a connu des prêtres remarquablement actifs et créatifs en pastorale. L’assemblée paroissiale est vivante et participe avec ferveur par le chant et les prières. Le thème de cette année pastorale 2022-2023 proposé par le CPP : « Eucharistie, source d’amour, de communion et de sanctification ». L’enseignement de la Parole et l’adoration sont très appréciés par les paroissiens. Le prêtre est bien entouré de trois acolytes institués. Les remarquables cloches sont le fruit d’une rencontre amicale miraculeuse entre la Martinique et la Russie impériale. Lors de la guerre de Crimée, l’abbé Fauveau obtient de l’amiral Bruat qu’on envoie dans la commune de Saint-Esprit, où il avait exercé comme aumônier, une cloche de sept cent quatre-vingts kilos récupérée d’une église de la ville de Sébastopol pour en faire don à son ancienne paroisse. Cette cloche s’appelle encore aujourd’hui « La Sébastopol ». Les mélomanes savent en reconnaître le son spécial en « La ». ■ La paroisse de Saint-Esprit Horaires des messes en semaine : mardi, mercredi et vendredi 6h30, suivie de confession Messe dominicale : samedi 18h et dimanche 7h et 9h30 Chapelle St-Joseph : un samedi par mois à 8h Horaire du secrétariat : Mardi et vendredi de 9h à 12h Mercredi de 8h30 à 12h et jeudi de 14h30 à 17h Permanence du père Behn-Daunais Cherenfant : Mardi, mercredi et vendredi de 9h30 à 12h. Les autres jours sur rendez-vous. Paroisse de Saint-Esprit Rue Joliot Curie - CP 97270 - Saint-Esprit Martinique 05 96 56 62 25 paroisse.stesprit@eglisemartinique.fr https://stesprit.eglisemartinique.fr Pastorales - Mouvements – services et associations – dévotions actives : • Pastorale de la famille, Pastorale de l’écoute (Padre Pio), Pastorale des jeunes et Post-confirmation, Pastorale de la santé, Pastorale des hommes. • Mouvement du Rosaire, Renouveau charismatique, Miséricorde divine, Légion de Marie, Sacré-cœur, Cénacle, Scapulaire, Hommes du Très Saint-Sacrement, MCR et Ainés • Service d’accueil, Service de liturgie, Décoration, Nettoyage, Art Gestuel, Equipe de Proclamation, Ministres extraordinaires de communion, Noyau des sacristines, Musiciens d’Eglise, Chorales (7) et servants d’autel, Equipe de funérailles, Equipe de préparation au baptême, Catéchuménat, Saint-Vincent de Paul et Secours catholique • Montligeon et Notre-Dame des Victoires • PCE de quartier et PCE de la catéchèse familiale

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 7 Le mercred\b 3 ma\b 2023 à 18h30, la paro\bsse de R\bv\bère-Salée a conv\bé tous les part\bc\bpants aux 4 sess\bons de format\bon sur les 5 prat\bques essent\belles de la v\be du chrét\ben (tro\bs pour les adultes et une pour les adolescents, so\bt 221 personnes) pour un b\blan post parcours et pour la rem\bse solennelle d’une attestat\bon de su\bv\b de ce parcours (so\bt 16 heures de présence). L a cérémonie a débuté par l’accueil des participants suivi d’un temps de prière. L’équipe de coordination des 5 essentiels de la paroisse composée de 6 laïcs (Dany, Julienne, Monique, Frantz, Catherine F. Catherine C. et du curé, le père Benjamin) s’est présentée et un rappel a été fait sur le déroulement des différents parcours et sur les objectifs. Les 5 essentiels doivent permettre de rendre notre communauté plus vivante et appelante. A travers ce parcours de formation, la paroisse forme et encourage ses membres pour qu’ils soient des agents d’évangélisation. Cela reste un moyen qui peut permettre à chacun de se laisser grandir dans l’épanouissement de sa vie chrétienne, d’intensifier et de dynamiser sa relation avec Dieu, tant personnelle que communautaire. En partant de ce que je vis aujourd’hui, les 5 essentiels me permettent de percevoir ce qu’il y aurait encore à améliorer : • La vie de prière : adoration, vie liturgique, seul ou en commun. Comment mettre la prière au centre de ma vie ? • La vie fraternelle : être frères et sœurs les uns envers les autres. Aurais-je oublié les plus démunis ? • La formation : biblique, théologique, catéchétique, humaine… Où est mon souci de me former pour mieux connaître le Christ et pouvoir en témoigner ? • Le service : compassion, service, attention aux plus petits. Ais-je en moi l’amour du prochain et le sens du service communautaire ? • L’évangélisation : être missionnaire. Est-ce que je porte en moi ce souci d’annoncer la Bonne Nouvelle ? Chaque essentiel permet aux autres essentiels de se développer et à l’ensemble de grandir, mais c’est Dieu lui-même qui conduit et guide. Ce fut ensuite le temps des témoignages à partir de ce conducteur : Qu’avez-vous fait des 5 essentiels ? A qui et comment ? Avez-vous montré Jésus en pratiquant les 5 essentiels ? Avez-vous donné le désir à quelqu’un de venir à l’Eglise ? Quelques participants ont pu ainsi s’exprimer spontanément avec émotion et joie dans le cœur. A la suite des différentes sessions de formation, un tee-shirt avec le logo des 5 essentiels était remis à chacun des inscrits, signe d’assiduité et de régularité. Lors de sa visite pastorale au début du mois de janvier, notre archevêque Mgr David Macaire a suggéré au curé de la paroisse, le père Benjamin François- Haugrin, de remettre à chacun des participants une attestation de suivi du parcours de formation qui s’est déroulé sur 8 semaines. Au fur et à mesure de la présentation des activités possibles sur la paroisse, l’équipe des 5 essentiels procédait à la remise des attestations. Les récipiendaires, par groupe de dix, à l’appel de leur nom recevaient de la main du curé leur attestation qui les encourageait à mettre en œuvre et à faire connaître les 5 essentiels. Aussi, il y avait une atmosphère de joie, de reconnaissance, lors de la remise individuelle de ces attestations, et de prise de conscience lors de l’envoi en mission par le curé de la paroisse. Maintenant plus qu’avant, avec les 5 essentiels, je passe d’une situation de bon catholique à celui de disciple missionnaire. Le jeudi 11 mai, la paroisse de Rivière-Salée a débuté une 5ème session de formation aux 5 essentiels qui se terminera le 29 juin de cette année. Frantz Édouard, Paroisse de Rivière-Salée ■ VIE DU DIOCÈSE Les 5 Essentiels « Bilan post parcours et remise d’attestation »« Bilan post parcours et remise d’attestation »« Bilan post parcours et remise d’attestation »

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 8 Durant plus\beurs mo\bs, les paro\bsses de Tartane, Tr\bn\bté, Morne-des-Esses et Sa\bnte-Mar\be se sont un\bes pour préparer 152 jeunes à la Con\4f\brmat\bon. L’évènement tant attendu arr\bva enf\bn le d\bmanche 30 avr\bl 2023, jour de la fête du Bon Pasteur et de la Journée Mond\bale de pr\bère pour les vocat\bons, et se déroula au hall des sports de Tr\bn\bté. Les paro\bsses éta\bent \bdent\bf\bables chacune par une écharpe de couleur. L’accue\bl éta\bt part\bcul\bèrement b\ben organ\bsé grâce à la part\bc\bpat\bon de jeunes bénévoles \bssus de la post-conf\brmat\bon, venus des quatre paro\bsses. D ès l’entrée, nous étions saisis par la décoration du lieu, mettant en valeur l’espace sacré du partage de la Parole et de l’Eucharistie : une grande flamme représentative du feu du Saint-Esprit mettait déjà l’accent sur le temps fort de la cérémonie. Avant le début de la cérémonie, Monseigneur David tint à s’adresser aux jeunes et à leurs parents, parrains et marraines au sujet des courriers que ces jeunes lui ont adressés. Il leur délivra un message d’espoir et d’amour, leur rappelant à quel point ils sont soutenus par l’Esprit Saint. Il a aussi posé au pied de la Croix leurs épreuves en les bénissant. La cérémonie commença, les prêtres avançèrent en procession derrière la Croix. Monseigneur David Macaire fermait la marche avec les servants d’autels et les cérémoniaires. Des choristes et des musiciens jeunes et dynamiques entrainèrent toute l’assemblée à ouvrir leur cœur aux différents partages. C’est donc le cœur ouvert que tous accueillirent l’homélie de Monseigneur sur l’Évangile selon saint Jean (10, 1-10) : Dans un premier temps, il mit l’accent sur l’amour de Jésus-Christ qui a guéri, relevé ceux qui étaient dans le péché, réuni ceux qui étaient divisés. En échange, il a été insulté, méprisé et on lui a même percé le cœur, et tout cela, pour nous. Mais, Monseigneur précisa que ceux qui ont fait l’expérience du Christ savent, eux, ce qu’il a fait pour eux. Il souhaita alors à tous ces jeunes de faire une vraie rencontre avec le Christ, d’avoir le feu sacré, d’avoir un lien personnel avec Jésus Confirmation sur le District Nord Atlantique VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 10 Dans l'espace de quelques heures, dans un cadre idyllique, j'ai rencontré Dieu. Dans un élan de fraternité, j'ai eu l'impression de connaitre tous les frères et sœurs pré- sents, grâce à l'Esprit du Christ qui nous a unis. L'Océan Infini de Miséricorde s'est déversé sur moi en me rappelant la grandeur de la bonté de Dieu dans ma vie. Chaque élément et chaque temps fort, ont été des canaux à travers lesquels le Seigneur est venu me visiter pour raviver sa relation avec moi. Merci Seigneur pour cette riche expérience, merci pour ce beau et merveilleux projet que tu as confié à ta fille. Au prochain rendez-vous. Je voudrais témoigner d'une expérience riche, dense, chaleureuse, tellement douce et apaisante à la fois. Des moments heureux et sereins d'un partage spontané, de retrouvailles, dans un lieu apaisant, idéal, offerts par Ingrid, tous les bénévoles, les prêtres et les autres intervenants. Une impression profonde de dépassement de soi, de voyage, d'intériorité, de partage, de paix. Une rencontre plus particulière avec Jésus, avec nous-mêmes, avec chacun : un don miséricordieux. Le Foyer de charité, magnifique havre naturel a été l'écrin paisible qui a magnifié les instants de prière, louanges, Adoration, témoignages, messes, ateliers, pauses, accueil... Une organisation de main de maître et sous l'inspiration du Seigneur. Jésus, nous avons confiance en toi pour les nécessaires prochaines éditions. Merci à tous, merci Jésus. Nous sommes très heureux d'avoir été invités à cet événement. Contre toute attente, la Providence Divine nous a permis d'être disponibles durant ces trois jours. Nous sommes rompus à ce genre de manifestation, la plupart rodée depuis bien des années. La surprise pour nous a été de constater à quel point la qualité de l'organisa- tion, la diversité des charismes des bénévoles, le lieu magnifique, l’accueil, tout cela raisonnait telle une symphonie céleste qui se reflétait dans le regard des frères et sœurs venus en nombre pour cette session qui, nous semble-t-il, est la première d'une future longue aventure, cela ne fait aucun doute. Dans l'espace de quelques heures, dans un Marie-Evelyne, participante Marie-Hélène Bouton, participante Luc et Isabelle, bénévoles, animateurs Atelier première d'une future longue aventure, cela ne T outes nos journées ont débuté par un temps de prière avec Notre Maman du Ciel par le biais du chapelet ; son cœur étant uni à son Fils, quoi de mieux que de lui remettre tout le déroulé de notre temps. Après la louange et une présentation des activités, les participants se sont rendus dans l'atelier de leur choix : témoignages/partages, en savoir plus sur sainte Faustine et les messages de Jésus, rencontrer Marie à travers chants et dizaine de chapelet, atelier Chemin du pardon (poser des actes afin de se libérer de fardeaux lourds, notamment liés au non pardon), atelier écriture (lettre à Dieu, lettre de pardon à soi). A 15h, on sonne les cloches... nouveau rassemblement afin qu'en communion, participants et organisateurs méditent le chapelet de la Divine Miséricorde. Lors de ces trois jours, les participants ont écouté divers témoignages et enseignements (prévus ou spontanés) qui leur ont permis de redécouvrir la puissance d'amour, de guérison, de libération de Notre Seigneur et Sauveur. Et c'était tout l'objectif de ce festival : consoler les cœurs, encourager, inspirer, mais aussi former de futurs évangélisateurs de la Miséricorde Divine ! Pour les plus petits, nous avons suggéré diverses activités : jeux de cartes, course en sac, coloriage… dans le but le but de tisser des liens, d’apprendre à se connaître et à partager. Retour sur le du 12 au 14 avril 2023, au Foyer de Charité ! Festival MERCY FESTY ‘‘ Une grande fam\blle », ce sont les mots de la plupart des part\bc\bpants et bénévoles qu\b ont pu ass\bster à ce merve\blleux temps déd\bé à la M\bsér\bcorde. Les part\bc\bpants ont pu, dès le départ, être plongés au cœur de la M\bsér\bcorde de D\beu qu\b se v\bt également par de pet\btes attent\bons données avec le sour\bre et le cœur. organisateurs méditent le chapelet >Merci à tous nos p\ artenaires : P. Emmanuel et Ingrid Nos chaleureux participants Une partie de l ’équipe de bénévoles du Festival VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 11 Retrouvez les actualités du diocèse sur : http://martinique.catholique. fr La sess\bon de format\bon pour les aumôn\bers des pr\bsons \bntervenant auprès des femmes s’est déroulée, du 16 au 17 mars 2023, à la Ma\bson de la Conférence des évêques, à Par\bs. R appelons que la mission de l’Aumônerie catholique des prisons est de rencontrer et d’accompagner les personnes détenues qui le lui demandent dans l’enceinte des établissements pour peines. L’objectif de cette session, qui rassemblait des aumôniers protestants et catholiques, était de nous donner des éléments de réflexion pour mieux nous situer en tant qu’aumôniers auprès des femmes détenues. Nous étions près d’une cinquantaine de participants autour de l’Aumônier national, Bernard Lachnit, de l’ équipe de l'Aumônerie nationale et des aumôniers protestants et catholiques de la France métropolitaine et Outre-mer (la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe) qui ont travaillé autour de divers chantiers. Le 16 mars : Accueil de tous les participants comprenant des pasteurs, des diacres et des laïcs. Anne Lecu, médecin à la Maison d'arrêt de Fleury- Mérogis et religieuse dominicaine, est intervenue autour du rapport au corps, la féminité, la sexualité, l’image de soi, les pathologies développées en milieu carcéral. II s’en est suivi un échange avec les participants. Une seconde conférence a été animée par M me Barreau, Directrice de Fleury- Mérogis, sur l’incarcération des femmes et sa spécificité, la population carcérale féminine, quelques données historiques, la réalité en chiffres aujourd’hui, les types d’établissements, les délits, les durées d’incarcération, la question des étrangères. Une troisième a été tenue par Georgia Moro, avocate, sur les liens familiaux, les aspects juridiques de l’incarcération des femmes, la préparation de la sortie. La soirée s’est poursuivie par des échanges en petits groupes sur la première journée de formation et nos diverses expériences. La journée s’est achevée par des témoignages d’une femme ex détenue et des familles de détenues. Le 17 mars : Des Sociologues nous ont donné des clés de lecture pour comprendre les relations entre femmes en prison (influence du groupe, du cadre carcéral, phénomène de bouc émissaire, ….). Des professionnels du Relais parents/enfants de la Maison d’arrêt de Fleury-Merogis ont partagé leur expérience. Il s’agissait d’une situation particulière où la femme détenue élève son enfant en prison. Cette session s’est achevée par une célébration œcuménique. L'envoi en mission avec un repas fraternel a clôturé ces rencontres. Fort de ces deux journées, les aumôniers ont livré leurs témoignages et impressions sur le thème de cette rencontre. Et comme disait le père Lataste, apôtre des prisons, à la suite de la première récollection qu’il prêcha aux prisonnières : « J’ai vu des merveilles ». L’aumônerie a réfléchi et s’engage sur des pistes d’actions comme la Miséricorde que le premier aumônier des prisons, saint Vincent de Paul, a voulu proclamer au monde : « Servant les pauvres, on sert Jésus-Christ. Ô que cela est vrai ! Vous servez Jésus-Christ en la personne des pauvres. Et cela est aussi vrai que nous sommes ici ». Raphaël Monta, Aumônier de Prison ■ Session de formation pour les aumôniers des prisons intervenant auprès de femmes

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 12 +15 Page Jeunes Quelles sont les conditions pour communier ? • Avoir fait sa première communion ; • Savoir qu‛on va recevoir le Christ et désirer le recevoir ; • Être à jeun depuis une heure au moins (ceci n‛est pas obligatoire, mais conseillé) ; • Ne pas avoir commis consciemment et librement un péché portant sur une matière grave ; • Avoir une vie cohérente et vivre les sacrements régulièrement (la messe et la confession notamment). Pourquoi aller communier les bras croisés ? Certaines fois, des ﬁ dèles avancent les bras croisés parce qu‛ils souhaitent recevoir la bénédiction du prêtre, car ils ne peuvent pas communier (notre regard ne doit jamais être celui du jugement face à nos frères et sœurs qui avancent ainsi, car c‛est un signe de respect et d‛amour du corps du Christ). Que faire si on n’a pas fait sa “première communion” ? Si on n‛a pas fait sa première communion, il convient de suivre une préparation pour recevoir dignement le Christ avec une conscience éclairée, dans un cœur bien disposé et réconcilié avec Dieu. La durée de la préparation dépend de l‛itinéraire et de la formation chrétienne initiale de chacun. Comment communier ? « Quand tu t'approches, ne t'avance pas en regardant ce qui se passe autour de toi, mais demeure dans la prière : « Seigneur, prépare-moi à te recevoir dignement aﬁ n de te ressembler, inonde mon cœur de ta sainte présence ». Un fois que l‛on a reçu sur le trône de nos mains le Corps de notre Sauveur, prions agenouillés et disons « Merci Seigneur pour cette communion, je te la consacre pour la conversion des pécheurs, pour la guérison des malades, pour m‛aider à te ressembler chaque jour davantage » (tu peux compléter en faisant des demandes pour des grâces particulières). Donnons-nous à la \?Communion tout son sens à la\? messe ? préparation dépend de l‛itinéraire et de la formation chrétienne initiale de chacun.préparation dépend de l‛itinéraire et de la formation chrétienne initiale de chacun. pour m‛aider à te ressembler chaque jour davantage » (tu peux compléter en faisant des demandes pour des grâces particulières).particulières). Faut-il se confesser avant de communier ? Il est nécessaire de se confesser avant de communier si on a commis librement et consciemment un péché portant sur une matière grave. Le kyrie lors de la messe est une étape importante de demande pardon. Avant de communier pour la première fois, il est nécessaire de se confesser pour recevoir le Christ dans un cœur puriﬁ é et réconcilié avec Dieu. C’est quoi la communion spirituelle ? Lorsque nous ne pouvons pas recevoir le Corps du Christ de façon physique, le Christ dans son amour inﬁ ni a toujours soif de s‛unir à toi, tu peux donc dans ton cœur lui offrir ta vie, et faire la prière suivante : Mon Jésus, je crois que vous êtes ici présent dans le Saint-Sac\ rement. Je vous aime par-dessus toutes choses et je désire ardemment vous recevoir. Mais puisque, en ce moment, je ne peux le faire sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon cœur. Comme si vous y étiez déjà présent, je vous adore et je m’\ unis entièrement à vous ; ne permettez pas que je ne me sépare jamai\ s de vous ! Maéva Emmanuelle Celeste Pourquoi aller communier les bras croisés ?Pourquoi aller communier les bras croisés ? pour recevoir le Christ dans un cœur puriﬁ é et réconcilié avec Dieu. Peut-on communier chaque fois que l’on participe à la messe ? L‛Église demande aux ﬁ dèles de communier au moins une fois par an, si possible à Pâques. Au-delà, il est bien sûr souhaitable de communier plus souvent, voire à chaque messe. Mais cela doit être cohérent avec la vie de foi et de prière ainsi qu‛avec la vie morale. Et il est toujours nécessaire d‛être dans les dispositions requises (préparation spirituelle, jeûne, confession si nécessaire). Au c\burs de la messe, le pain et le vin c\bnsacrés deviennent le C\brps et le Sang du Christ : c’est l’Euchar\bst\be, partagée avec les f\bdèles sous forme d’host\be au cours de la Commun\bon. Jésus se fa\bt a\bns\b tout proche. Le sacrement de l’Euchar\bst\be rappelle le sacr\bf\bce du Chr\bst sur la cro\bx, qu\b a donné sa v\be pour les hommes af\bn de leur offr\br la v\be éternelle.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 13 170 ans de présence en Martinique • 1853-2023 LA CONGRÉGATION DU SAINT-ESPRI\nT • 170 ans de présence en Mar\binique DOSSIER Cet ann\bversa\bre nous donne l’occas\bon d’une relecture non exhaust\bve de la contr\bbut\bon de la Congrégat\bon du Sa\bnt-Espr\bt à l’œuvre de l’évangél\bsat\bon dans le d\bocèse de Fort- de-France et de Sa\bnt-P\berre. S uite à l’érection de la Martinique en Diocèse en 1850, son premier évêque, Mgr Leherpeur Etienne, fait appel aux S piritains. Un impératif parmi tant d’autres : la formation d’un clergé local. Les premiers S piritains, trois pères et un frère, arrivent en Martinique le 8 décembre 1853. La création des évêchés coloniaux marquait, sur le plan de la structuration de l’Eglise catholique en Martinique, Guadeloupe et Guyane, une rupture avec l’histoire du catholicisme telle qu’elle se dessina jusque-là dans les îles. Cinq années après l’abolition de l’esclavage (1848), comment allait s’écrire cette nouvelle page de l’évangélisation par rapport à une mémoire collective majoritairement « blessée » ? Les Spiritains, avant la nomination du premier évêque Martiniquais, Mgr Maurice Marie-Sainte, se sont largement inspirés de la pensée et de la vision missionnaires du père François-Marie Paul Libermann, deuxième fondateur de la Congrégation du Saint-Esprit. Colonisation, civilisation et chrétienté 1848 signe la fin d’un monde et d’un autre rapport au temps pour les nouveaux affranchis ; ils devront redéfinir leur attachement à une terre, symbole de servitude, portés par un La Congrégation du Saint-Esprit sous la protection du cœur immaculé de Marie : Les Spiritains aujourd'hui à Didierpiritains aujourd'hui à Didierpiritains aujourd'hui à Didierpiritains aujourd'hui à Didier Les pères spiritains autrefoisLes pères spiritains autrefois

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 14 LA CONGRÉGATION DU SAINT-ESPRI\nT • 170 ans de présence en Mar\binique DOSSIER nouvel imaginaire. S’il y a un nom associé à ce mouvement et à cette date, celui de l’abolitionniste Victor Schoelcher, il faut aussi en mentionner d’autres comme le nom de sœur Anne- Marie Javouhey… Pendant une longue période, dans les colonies françaises des Antilles, l’Eglise catholique s’est distinguée autant par son allégeance « contrainte » au système colonial que par sa volonté réelle d’annoncer le Dieu Libérateur de Jésus-Christ. Des religieux et des religieuses ont porté haut et fort ce désir d’émancipation et de liberté de ces hommes et femmes venus d’Afrique dont le destin fut frappé par une sorte de « malédiction ». Une annonce, hélas, prise en étau entre le pouvoir de la Métropole et celui du système colonial bien établi dans les îles. S’il convient de faire une distinction entre « catholicisation » et « évangé- lisation », nous devons souligner que toute la période qui précède l’aboli- tion de l’esclavage fut marquée objec- tivement par une « catholicisation » (cf. Emmaunuel Jos, « l’Eglise catholique aux Antilles Françaises… De la catholisation à l’évangélisation, page 48). Elle participa à cette « mission de civilisation » que l’Europe s’était assignée. Une nouvelle page de l’Eglise en Martinique allait donc s’écrire. Sa mission allait, plus que jamais, se décliner par une écoute humble de l’Esprit-Saint dans la perspective d’une réception nouvelle de la Foi chrétienne sur cette terre. Il faudra attendre, plus d’un siècle plus tard, le grand tournant du Concile Vatican II dont le souffle ouvrira à un renouveau ecclésiologique, théologique et missionnaire. L’inculturation de la Foi se pose alors de façon plus cruciale. L’érection de la Martinique en diocèse et la collaboration de la Congrégation du Saint- Esprit et du Cœur Immaculé de Marie Une nécessité s’impose pour Mgr Leherpeur : la mise en place progressive d’un clergé local. Ce sera l’une de ses priorités, en plus de la réorganisation des paroisses existantes et la création de nouvelles. Pour ce faire, le nouvel évêque s’appuiera sur la Congrégation du Saint-Esprit et son nouveau Supérieur, le père François-Marie Paul Libermann. Les Spiritains prendront en charge le grand-séminaire installé d’abord au Morne-Rouge, puis transféré à Saint- Pierre. Sous l’épiscopat de Mgr Fava, le séminaire colonial est transféré à Paris (1873). Le père Libermann porte un grand intérêt à l’évangélisation des esclaves affranchis et à l’émergence d’une Eglise locale. « Au séminaire, il rencontre l’abbé Tisserant originaire de Saint- Domingue et l’abbé Levasseur, originaire de la Réunion, qui lui racontent la situation désastreuse de milliers de noirs dans leurs pays. En 1841, ils fondent la Congrégation du Saint Cœur de Marie, C ongrégation pour le salut des Noirs, agréée par le pape. En 1848, sa congrégation fusionne avec la C ongrégation du Saint-Esprit fondée par le père Claude Poullart-des-Places, Congrégation spécialisée dans les missions difficiles auprès des humbles pour lesquelles l’Eglise trouve difficilement des "ouvriers". « Il adresse un rapport au ministre des cultes concernant la formation du clergé destiné aux colonies dans lequel il plaidait pour la création d’évêchés et de petits séminaires dans chaque diocèse, pour former un clergé issu du pays. Il suggérait une meilleure organisation des paroisses… » (Emmanuel Jos, l’Eglise catholique aux Antilles Françaises… page 192). « En juin 1850, il fait observer aux évêques coloniaux que seul le séminaire du Saint-Esprit est capable de former des prêtres en nombre suffisant et de bonne qualité… Il préconise que les prélats devront absolument favoriser l’émergence à long terme d’un clergé créole… » (Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane française, page 162). « En février 1854, Etienne Leherpeur se déclare ÉGLISE EN MARTINIQUE 1414

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 15 très satisfait des religieux dépêchés pour diriger son grand séminaire, et en particulier du père Emonet. Il en profite pour réclamer l’envoi de deux autres spiritains, qui administreront le pèlerinage de Notre-Dame de la Délivrande au Morne-Rouge… » (Philippe Delisle, page 166). Si l’une des priorités du nouvel évêque fut la création d’un clergé local, cette velléité se heurta à nombre de résistances : « en 1853, le gouverneur de l'île, sous la pression des colons, était défavorable à l’admission « de gens de couleur » dans le clergé » (E. Jos…p.194) ». Qu’à cela ne tienne… Outre la direction du grand séminaire et des paroisses, les pères du Saint- Esprit assurent la direction du collège saint Louis de Gonzague à Saint- Pierre (1858), le collège Sainte-Marie à Fort-de-France. « Des années plus tard, ils auront la responsabilité de différentes aumôneries : hôpitaux, asile des vieillards, prison, hôpital psychiatrique ; des œuvres diverses : la presse (le journal « La Paix », puis l’hebdomadaire « Aujourd’hui Dimanche »), l’enfance délinquante (la Tracée), l’orphelinat de l’Espérance » (p. Lagogué). Lorsque Mgr Leherpeur décède en 1858, le visage d’un clergé local se dessine en même temps qu’une évangélisation en profondeur. Une belle satisfaction certainement pour cet évêque qui fut « un apôtre de la Paix et de la Réconciliation au lendemain de l’abolition de l’esclavage ». A son arrivée sur le nouveau siège épiscopal, il y avait recensé 31 paroisses. Il en fonde 5, notamment en 1851 la paroisse Notre-Dame de la Délivrande du Morne-Rouge. En 1902, l’éruption de la Pelée porte un coup presque fatal à la Congrégation du Saint-Esprit : plusieurs religieux spiritains ainsi que des religieuses périrent dans cette catastrophe. Elle tient bon : transfert du petit séminaire de Saint-Pierre à Fort-de-France. Un collège verra le jour sur le domaine de Plateau Fabre, le séminaire-collège dont les S piritains assurèrent pendant longtemps la direction. Après la loi de séparation de l’Eglise et de l’état en 1905, la situation du clergé colonial (manque de recrutement) et d’un clergé local encore insuffisant amènent Rome à relancer la Congrégation du Saint-Esprit pour un engagement encore plus visible : « l’acte officiel confiant à la Congrégation des vieux diocèses coloniaux date du 4 mars 1912. Cet acte assigne un triple objectif à la Congrégation : choisir les évêques responsables des diocèses, envoyer dans ces pays des missionnaires spiritains, former un clergé séculier » (p. Lagogué in « 300 ans d’évangélisation en Martinique, page 130 »). En 1972, ce mandat se termine avec la nomination d’un évêque martiniquais en la personne de Mgr Maurice Marie- Sainte. Une église locale a vu le jour : l’enfantement fut douloureux. Depuis Paul-Joseph Lequien, 8ème évêque, « les vocations martiniquaises se sont multipliées : on comptait une dizaine de prêtres créoles en 1935, ils sont plus de 30 en 1969 sur un total de 117 prêtres en activité parmi lesquels se trouvent 54 pères du Saint-Esprit et 7 bénédictins » (p. Lagogué). Visage de la Congrégation aujourd’hui dans le diocèse Le visage de la Congrégation porte le sceau de la diversité culturelle. La Province spiritaine de France qui pendant longtemps envoya des missionnaires n’y est plus présente. Sur le plan statutaire, la Martinique n’est plus « District » mais « Groupe » et, de ce fait, est rattachée directement au Supérieur Général à Rome. C’est un groupe international avec des religieux qui viennent de plusieurs pays du continent africain (Gabon, Congo Brazzaville, Ghana), d’Haïti et de l’île de Madagascar. Son nouveau responsable est le père Caleb Yvon, originaire du Congo. Le dernier « chapitre » du groupe (12 au 15 décembre 2022 », « Mission aujourd’hui et demain » nous a interpellés sur notre « identité spiritaine » : articulation entre vie religieuse et mission. La Claude François Poullart des Places Mgr Jean François Etienne Leherpeur Vénérable François Libermann

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 16 LA CONGRÉGATION DU SAINT-ESPRI\nT • 170 ans de présence en Mar\binique DOSSIER présence des Spiritains en Martinique et en Guadeloupe, conformément aux souhaits du Supérieur Général, dans un futur proche, prendra une toute nouvelle orientation dans le cadre d’une fusion entre ces deux groupes pour plus de visibilité, de disponibilité et d’innovation dans l’annonce de l’Evangile en lien avec le projet pastoral de ces deux diocèses. Postérité de Claude Poullart des Places et de François Marie Paul Libermann à travers leurs fils spirituels Nous avons vu, quoique partiellement et imparfaitement, à travers l’histoire du catholicisme en Martinique et singulièrement celle de la Congrégation du Saint-Esprit, comment le dessein du Salut de Dieu « épousa » les aléas de l’histoire pour se frayer un chemin afin de faire naître dans le cœur de l’homme antillais le désir de la Rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ. Dans le contexte du XIX ème siècle, marqué par un renouveau missionnaire, le père Libermann apparaît certainement comme un homme providentiel. Dans son « œuvre pour les noirs » et sa vision de la mission, épurée de toute velléité de conquête, nous pouvons voir cette touche particulière de l’Esprit de Pentecôte. Il a su interpréter à travers « les signes des temps », le « moment de Dieu », ce temps favorable pour une germination nouvelle de l’Evangile sur une terre marquée par la souffrance. A ses missionnaires, il leur donna cette recommandation : « Dépouillez- vous de l’Europe et de ses mœurs… Faites-vous nègres avec les nègres ». Pour ce juif converti au catholicisme, pour ce mystique, ce n’était point un slogan, mais un chemin tracé pour ses missionnaires qui s'enracinent dans l’abaissement du Fils de Dieu, dans sa kénose. Replacée dans le contexte post-esclavagiste et dans le contexte d’une église naissante, elle était d’une remarquable pertinence. Le père Libermann prônait la promotion d’un catholicisme et d’un christianisme qui participeraient à « l’avènement » de l’homme noir, libéré de toutes les structures qui niaient sa liberté d’enfant de Dieu. C’est dans le cadre de l’universalité du salut que sa vision se dessinait. A sa façon, il fut un précurseur. Rétrospectivement, pour ce qui concerne l’histoire des S piritains en Martinique, depuis 1853, nous ne pouvons qu’être dans l’action de grâce pour le travail missionnaire accompli ici. La mémoire ecclésiale « spiritaine » locale est peuplée de noms qui soulignent l’engagement de nos devanciers, leur présence fraternelle auprès d’un peuple, dans une volonté réelle de marcher avec lui, d’épouser son destin à la lumière du Mystère pascal. Travail missionnaire accompli avec leurs limites, leurs pauvretés, mais aussi dans le Feu de l’Esprit- Saint qui les habitait et les ouvrait à la rencontre des autres et de l'autre : pas de mission sans communion, pas de communion sans union au Christ. Pour le groupe spiritain en Martinique Thierry Aurokiom, cssp ■ Père Caleb-Yvon Miantuasila Tonta Père Thierry Aurokiom

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 17 ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA ‘‘ Vis-tu toujours ta Confirmation aujourd’hui ? L’Esprit reçu ce jour-là agit-il toujours ? Penses-tu que l’Eglise soit vraiment poussée par l’Esprit ? Est-elle une Eglise de Pentecôte ? Vivons-nous les sept dons de l’Esprit ? ‘‘ Propos recueillis par Nicole Chésimar ■ Père Jean Michel Monconthour L’Esprit saint est celui que nous annonçons dans le Kérygme : Christ est mort, ressuscité et Il a envoyé l’Esprit Saint pour le pardon des péchés. L’Esprit Saint est celui promis par Jean le Baptiste quand il dit : « Lui, vous baptisera par l’Esprit et le feu ». L’Esprit de Pentecôte est donc le don du Christ ressuscité aux apôtres afin que l’Eglise puisse remplir et vivre la mission : « Allez de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19-20). Ce même Esprit est donné pour la vie sacramentelle. Les sacre- ments sont vivifiés par l’action de Dieu, Père, F ils et Esprit Saint. Ils font l’Eglise qui continue l’œuvre missionnaire du Christ. L’Esprit est également donné pour l’enseignement. Les disciples grandissent dans l’enseignement du Christ et le transmettent. C’est ainsi que de nouveaux disciples vont pouvoir intégrer l’Eglise et marcher à la suite du Christ. C’est bien l’Esprit qui féconde la Mission. L’Esprit vivifie, forme, anime, ordonne, configure le corps de l’Eglise pour qu’Il devienne le Corps du Christ. C’est donc un Esprit de miséricorde, de purification de pardon des péchés, de guérison. Les chrétiens doivent se rendre disponibles pour que l’Esprit œuvre en eux. Ils doivent se laisser conduire et vivre dans l’Esprit Saint. L’expérience de la présence de l’Esprit se fait par la prise de conscience des dons, charismes nécessaires à la vie de l’Eglise. « Les activités sont variées, écrit Saint Paul, mais chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous ». Les charismes peuvent être pour des personnes seules ou des groupes entiers, à l’exemple des communautés religieuses. L’Esprit se manifeste également par les fruits de l’Esprit Saint tels que la patience, la joie, la paix, la modestie, la chasteté. Malheureusement, je pense que je ne fais pas toujours honneur au sacrement reçu. Je ne confirme pas toujours que je suis fière d’être catholique, mais l’Esprit reçu ce jour-là est présent et me rappelle à l’ordre. J’entends qu’il me demande de me corriger et, toujours sous sa mouvance, j’essaie de rectifier le tir. Je crois en la sainteté de l’Eglise, c’est d’ailleurs ce que je proclame chaque dimanche lors du Crédo. Bien sûr, cette Eglise est faite d’hommes qui comme moi dévient parfois de la trajectoire initiale, mais Dieu fait souffler constamment sur son Eglise le vent de la Pentecôte. Quand bien même cette brise est légère, elle est agissante et elle sait ramener les hommes d’Eglise sur le droit chemin. Ils nous arrivent d’avoir des épisodes de vie dépourvus des sept dons de l’Esprit, mais notre Maman, l’épouse de l’Esprit, prie continuellement pour notre conversion. L’Eglise vivifiée par l’Esprit Saint nous porte également. Elle nous conseille et nous guide. Nos parrains et marraines jouent également un grand rôle d’intercesseurs. Ils doivent demander dans leurs prières que notre vie soit emplie des 7 dons de l’Esprit Saint. confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être confirme pas toujours que je suis fière d’être Valérie Henri A ma Confirmation, j'ai répondu à un appel qui venait de Dieu. Le jour de la Confirmation, l'Esprit Saint confère à chacun une mission. J'ai été envoyée comme ministre de la bonne nouvelle de l'Evangile. Aujourd'hui encore, je me sens beaucoup appelée à être missionnaire. L'Eglise a besoin des témoins de l'amour du Christ. La Pentecôte est l’acte de naissance de l’Eglise. L'esprit de la Pentecôte est le ciment de l'Eglise. Cette dernière est toujours poussée par cet élan de Pentecôte, mais elle a besoin d'être renforcée, surtout en ces temps où la tempête veut souffler fort. La barque ne coulera jamais. Malheureusement, vivre les sept dons de l'Eglise n'est pas toujours facile. Nous rencontrons beaucoup d’embûches qui nous empêchent de cultiver ces dons. Josette Alcan

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 18 MARTINIQUE 40 € GUADELOUPE 44 € GUYANE 44 € FRANCE et étranger 50 € E g lise en MARTINIQUE Et toi, Où en es-tu ? Ils ont dit "Oui " N°641REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE — 2,00 €8 MAI 2022 Hommage au père Filopon Les "Chemins de mémoires" dans le diocèseJournée mondiale de prière pour les vocations lise MARTINIQUE MARTINIQUE Ils ont ditIls ont dit "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " "Oui " Ils ont dit "Oui " Ils ont ditIls ont dit "Oui " Ils ont dit "Oui " N°641REVUE DIOCÉSAINEREVUE DIOCÉSAINEBIMENSUELLE — 2,008 MAI 2022 E g lise en MARTINIQUE Inauguration de l'oratoire "Jésus Eucharistie" au Morne-des-Esses Soif de miséricorde ? N°640REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE — 2,00 €24 AVRIL 2022 Hommage au père Filopon Dossier : La Miséricorde divine dans le diocèseHomélie de la Messe chrismale Règlement à l’ordre de : ADCOM Martinique Nous retourner ce bon, accompagné de votre règlement à : Eglise en Martinique Boîte Postale 586 97207 FORT de France CEDEX E g lise en MARTINIQUE Et toi, OOOOOOOOOOO Ils ont ditIls ont dit Les "Chemins de mémoires" Les "Chemins de mémoires" Les "Chemins de mémoires" dans le diocèseJournée mondiale de prière Journée mondiale de prière pour les vocationspour les vocationspour les vocationspour les vocationspour les vocationspour les vocations OOOOOOOOOOOOOOOOOOù en es-tu ?ù en es-tu ?Où en es-tu ?OOù en es-tu ?OOù en es-tu ?O Inauguration de l'oratoire Inauguration de l'oratoire "Jésus Eucharistie" au Morne-des-Esses"Jésus Eucharistie" au Morne-des-Esses SSoif de miséricorde ?Soif de miséricorde ?SSoif de miséricorde ?S Dossier :Dossier : La Miséricorde divine La Miséricorde divine La Miséricorde divine La Miséricorde divine dans le diocèseHomélie de la Messe chrismaleHomélie de la Messe chrismale Nom : .......................................................................\ ............................................................................................... Prénom : .......................................................................\ ...............................................................................................................................\ ....... Adresse : .......................................................................\ ...............................................................................................................................\ ...... Mail : .......................................................................\ ...............................................................................................................................\ ...................... Tél. : .......................................................................\ ...............................................................................................................................\ ...................... Code Postal : .......................................................................\ .................................................................................................................... Ville : .......................................................................\ ...............................................................................................................................\ ..................... Oui, je m’abonne ! Il y a 1 an, le 29 ma\b 2022, notre Se\bgneur rappela\bt à lu\b le père Yves-Mar\be Franço\bs (1959-2022) à la su\4\bte d’une longue malad\be. L e Père Yves-Marie était originaire de Laxou (Meurthe-et-Moselle). Il était très fier d’être Lorrain, mais la Providence a voulu qu’il devint Breton et Martiniquais. Alors qu’il était moine bénédictin depuis 1987 à l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan en Bretagne Sud, la vie du père Yves-Marie a pris un tour imprévisible pour lui le jour où son père abbé lui a demandé de rejoindre le monastère Notre-Dame du Mont-des-Oliviers à Terreville. En 1996, le père Gaston Le Nézet avait été envoyé pour aider le monastère. Le frère François-Xavier l’accompagnait. Quand ce dernier rentre en Métropole en 2003, c’est le père Yves- Marie qui fut choisi pour le remplacer. Le père Yves-Marie va bien s’insérer dans le prieuré de la Martinique ; il est accueilli par le prieur Dom Peter Caesar et assiste à la profession solennelle de frère Thierry. Il devait y rester pendant huit années, jusqu’en 2011. Il était très investi dans la gestion du magasin du prieuré. Il accueillait les visiteurs avec joie, cette joie qu’il aimait tant partager au-delà des difficultés et interrogations que pouvaient évoquer ses visiteurs. Le père Yves-Marie était resté très attaché à ses frères de la Martinique. Après son retour en métropole, il composera un album calligraphié où il décrira chacun de ses frères du Mont des Oliviers ainsi que les familiers et les bénévoles ayant un lien particulier avec le prieuré. Il aura également la joie d’accompagner en tant qu’aumônier des amis martiniquais pour un pèlerinage à Lourdes, Saint-Jacques de Compostelle et Fatima. « Marie est notre mère qui nous protège de tout mal de l’âme et du corps et qui préside à la destinée de la Martinique (…). Prions le Christ et sa mère, notre mère, d’écarter de nous le fléau des cyclones et d’apaiser notre âme pour qu’elle puisse s’ouvrir à sa grâce et recevoir la joie et la paix que Dieu donne si gratuitement par son Esprit. » (Extrait d’une homélie du père Yves-Marie à l’occasion de la solennité de Notre-Dame de la Délivrande). ■ Père Yves- Marie François (1959-2022) IN MEMORIAM Après son retour en métropole, il composera un album calligraphié où il décrira chacun de ses frères du Mont des Oliviers ainsi que les familiers et les bénévoles ayant un lien particulier avec le prieuré. Il aura également la joie d’accompagner également la joie d’accompagner fléau des cyclones et d’apaiser notre âme pour qu’elle puisse s’ouvrir à sa grâce et recevoir la joie et la paix que Dieu donne si gratuitement par son

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 mai 2023 – n° 663 19 Agenda de l’Archevêque Dimanche 28 mai : Pentecôte • 9h30 : Messe avec le groupe Renouveau Charismatique au stade de Rivière-Pilote • 15h30 : Confirmation des jeunes du district Nord Atlantique à l’église de Robert • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Lundi 29 mai : • Coordination des CPE Mardi 30 mai : • Conseil épiscopal • Conseil Diocésain pour les Affaires Économiques (CDAE) Mercredi 31 mai : • 9h30 : Messe d’anniversaire de la Dédicace du Monastère Sainte Marie d\ es Anges • Rencontre avec les confirmands des paroisses de Rivière-Pilote, Sainte-Anne et Sainte-Luce • 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs Jeudi 1 er juin : • Cours de Théologie de la spiritualité (en présentiel) Vendredi 2 juin : • Bénédiction et pause de la première pierre des habitats partagés (Arche Martinique) • Bénédiction Espace Pôle Enseignement Catholique • Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale Sociétale • Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale des groupes spirituels Samedi 3 juin : • 9h : Confirmation des jeunes de l’Enseignement catholique à l’église de De Briant • 15h30 : Confirmation des jeunes du district Sud à l’église de Rivière-Salé\ e Du 3 au 4 juin : Visite pastorale à la paroisse de Sainte-Anne Samedi 3 juin : • 18h30 : Messe dominicale anticipée à l’église de Sainte-Anne Dimanche 4 juin : Sainte Trinité • 9h : Messe à l’église de Sainte-Anne • 15h : Profession religieuse (Dominicaines de Notre-Dame de la Délivrande)\ à Redoute • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Lundi 5 juin : • Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale de la Santé • Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale du Service Padre Pio Mardi 6 juin : • Conseil épiscopal • Comité Diocésain de l’Enseignement catholique (CODIEC) • Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale de l’Éducation Rencontre avec le Comité Diocésain de la pastorale de la Charité Mercredi 7 juin : • 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs Jeudi 8 juin : • Cours de Théologie de la spiritualité (en présentiel) Du 9 au 10 juin : • Guadeloupe Samedi 10 juin : • 15h30 : Confirmation des jeunes du district Sud à l’église de Saint-Esprit Du 10 au 11 juin : Visite pastorale à la paroisse de Saint-Esprit Samedi 10 juin : • 18h30 : Messe dominicale anticipée à l’église de Saint-Esprit Dimanche 11 juin : T. Saint Sacrement • 7h & 9h30 : Messes à l’église de Saint-Esprit • 15h : Confirmation des jeunes du district Est au Hall des sports du Lamentin • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Retrouvez les actualités du diocèse sur : http://martinique.catholique. fr Pour 2023, la 2 e édition du "Pélé Békann" aura lieu dans la belle ville du François du 17 au 20 juillet inclus. Inscris-toi vite !!! 5 superbes journées rythmées par des sorties et des jeux t’attendent ! Le thème retenu pour cette édition est « Entre Terre et Mer ! » Programme prévisionnel Visites : Découverte de la commune du François, de L’Habitation Clément et son musée… \ Activités : balades en vélo, jeux en plein air, activités nautiques (kayak, bébé Yole...), découverte de danses traditionnelles, veillées, temps d'échanges…et bien d’autres activités encore ... Père Christophe Rebeccaï COMMUNIQUÉCOMMUNIQUÉ