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E g lise
en MARTINIQUE
S
S anctifiés !
N° 668
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
29 OCTOBRE 2023
Hommage au père Filopon
Dossier Toussaint
Formation diocésaine
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S ommaire
«T
u aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain
comme toi-même » (Mt 22, 34-40).
En ce 30
ème dimanche du Temps Ordinaire A, la
liturgie nous interpelle sur l’essentiel de la loi : « Aimer Dieu
et aimer son prochain ». Ces deux commandements sont en
fait complémentaires et inséparables. La loi est d’abord une
question d’amour. C’est notre attitude envers le prochain qui
révèle notre disposition intérieure envers Dieu.
Le mois d?octobre ?tait consacr? ? la Mission. La Journ?e\
Missionnaire Mondiale a eu lieu le dimanche 22 octobre
2023 sur le thème proposé par le pape François : « Des cœurs
brûlants, des pieds en marche ». Le Saint-Père, dans son
Message pour cette 97
ème Journée, nous invite donc à nous
mettre en marche à la suite du Christ. Il rappelle que « ceux
qui ont reconnu le Christ ressuscité dans les Écritures et dans
l?Eucharistie, et qui portent son feu dans le c?ur et sa lumi?r\
e
dans les yeux, sont la première et la principale ressource de la
mission. Ils peuvent témoigner de la vie qui ne meurt jamais,
même dans les situations les plus difficiles et les moments les
plus sombres ».
Jésus nous unit et nous permet de faire Église. La mission nous
concerne tous car Dieu a besoin de nous pour construire son
royaume.
La prière et le partage permettent concrètement de s’associer
activement à la mission de l’Eglise ; c'est d’ailleurs notre
vocation de baptisé. Les habitants de Dominante, au Marigot,
l?ont bien compris. Entour?s de leur cur?, ils ont v?cu, dan\
s une
grande solidarit?, deux jours intenses de pri?re, de m?ditation\
,
de partage dans leur petite chapelle rebaptisée au doux nom de
« Notre-Dame du Rosaire ».
Le dossier de cette édition fait référence à la Toussaint (célébrée
chaque année le 1er novembre), fête « de tous ceux dont la
grâce du Christ a fait des saints, tous ceux qui à une époque
ou à une autre, en remplissant une fonction, une mission,
ont contribu? ? la construction de l'?glise et ont donn? leu\
r
témoignage de foi ! ».
Les saints sont tous différents et ont chacun leur personnalité :
Nous sommes tous appel?s ? la saintet?, tous appel?s ? ?\
tre des
témoins du Christ. Ce n’est pas toujours facile, mais tout est
possible avec Dieu.
Vivre la présence du Christ ! C’est le thème qu’a choisi de
traiter la rubrique « An tjè Légliz-la ». Mais, à y réfléchir de plus
pr?s, ne serait-ce pas ?galement le vrai chemin vers la saintet?\
?
Bon dimanche à tous !
Justine Lordinot ■
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• Tous appelés à être saint !
• Les 10 conseils du Pape François
• Les béatitudes, chem\nin de sainteté Témoignages
• Le jour des morts :\n que célèbre-t-on vraiment ?
• Vivre la présence du Christ • Présentation de la paroisse du Diamant
• Paroisse Saints Pierre & Paul de Marigot La chapelle « Notre-Dame de Dominante »
rebaptisée « Notre-Dame du Rosaire »
• La formation diocésaine
• La Pastorale des Migrants
• Profession solennelle de soeur Teresa Louis-Marie au Mona\nstère Sainte-Marie
des Anges
• Arrêtez de croire ce que disent les journaux !
• Message du Saint-Père pour la 97
ème Journée Mondiale des Missions
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EGLISE UNIVERSELLE
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AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18
Dossier : LA TOUSSAINT
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EDITORIAL 2
AGENDA DE L'EVEQUE 19
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Cara?b Ediprint ? Bois Quarr? ? 97232 Lamentin ? T?l. \
05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70
SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586
97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 3
Arrêtez de croire ce que disent les journaux !
MOT DE L’ÉVÊQUE
N
ous arrivons à la fin de la
première partie du synode.
Comme je le prédisais dans
le numéro 662 d’Eglise en Martinique
(cf. Mot de l’évêque « Arsenic et
vieille dentelle »), la désinformation
médiatique a fonctionné à plein régime.
Rien de nouveau depuis 60 ans (Oui :
60 ans !). C'est normal.
Depuis Vatican II, on ne peut pas
reprocher aux journalistes de ne voir
l’Eglise autrement qu’à travers des
œuillères socio-politiques. Ce monde
ne peut percevoir ni le mystère de
l’Eglise, c’est-à-dire le fait que l’Eglise
soit conduite par l’Esprit-Saint. Il ne
peut admettre l’origine surnaturelle de
notre doctrine garantie par le Christ qui a
promis que « la foi de Pierre ne défaillirait
pas » (Lc 22,32). Il est normal (et même
un peu rassurant) que la presse ignore
les principes surnaturels qui animent
les croyants.
Qui plus est, le monde occidental a
décidément du mal à se départir de
son impérialisme endémique et veut,
comme toujours, que toute la planète
pense comme lui. Ces colonialistes
culturels veulent imposer à l’Eglise
leurs thèmes favoris : le « mariage » des
prêtres, l’ordination des femmes ou le
mariage homosexuel… Bref, encore une
fois, tout tourne autour du Nord-Ouest
riche et décadent qui ne se contente
pas d’ignorer la volonté divine, mais
méprise aussi les autres continents.
Comme toujours, les médias cherchent
à « faire le buzz », inventent des scoops
et retranscrivent l’évènement selon des
lignes éditoriales décrétées dans les
rédactions métropolitaines. Honni soit
qui s’y fait prendre !
Mais le vrai problème vient des
catholiques eux-mêmes. J’ai posé, il y a
quelques temps, une distinction : D’un
côté « l’arsenic » des idiots-utiles qui
gobent ces obsessions et voient dans le synode un parlement révolutionnaire ;
d’un autre côté, les « vieilles-dentelles »
de ceux qui gobent les mêmes idioties
mais pour s’affoler et se rebeller contre
le processus voulu par le Saint-Père. A
partir des news, on voit toute sorte de
cathos de droite ou de gauche s’exciter
sur internet, sans n’avoir jamais lu ce que
dit l’Eglise et ses autorités !
Le pape appelle à ne pas laisser des
milliers de personnes se noyer dans la
Méditerranée ; on l’accuse de faire la
leçon à l’Europe et d’être un gauchiste
et un mondialiste… Mais lequel d’entre
nous, quelles que soient ses opinions
politiques, laisserait mourir quelqu’un
à sa porte parce qu’il n’est pas de sa
famille ? C’est une évidence évangélique :
ne laissez pas mourir les pauvres !
Le pape invite les pasteurs à ne
pas maudire et ni barrer la route
aux personnes qui cherchent Dieu
sincèrement, même s’ils n’ont pas une
vie conforme à la morale. On fait des
gros titres menteurs disant qu’il bénit les
couples homosexuels… Au demeurant,
lequel d’entre nous mettrait à la porte
son enfant sous prétexte qu’il « vit dans
le péché » ?? Est-ce ainsi que le Christ
a traité les pécheurs de l’Evangile ? Le
rejet est-il le meilleur moyen de sauver
une âme ?
Frères et sœur le processus synodal est
en cours. Les participants du synode
ont fait connaissance entre eux, ont
appréhendé la méthode de travail
proposée et expérimenté la grâce de
la prière commune… Personne ne sait
quels sont les sujets abordés, aucune
intervention de fond n’a filtré, aucune
synthèse n’est partagée, aucun texte n’est
voté… Et il reste au moins un an et demi
avant que le pape puisse prendre des
orientations pour l’Eglise... Alors mes
frères et sœurs, s’il vous plait, arrêtez de
croire ce que disent les journaux sur ce
synode et mettez-vous en prière.
Ainsi commence la fraternité !
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
ÉGLISE EN MARTINIQUE
de Saint-Pierre et Fort-de-France
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 4
EGLISE UNIVERSELLE\n
C
hers frères et sœurs,
Pour la Journée Mondiale des
Missions de cette année, j’ai choisi
un thème qui s’inspire du récit des disciples
d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc : “Des
cœurs brûlants, des pieds en marche ”.
Ces deux disciples sont troublés et déçus,
mais la rencontre avec le Christ dans la
Parole et dans le Pain rompu a allumé
en eux l’enthousiasme de se remettre en
route pour Jérusalem et d’annoncer que
le Seigneur est vraiment ressuscité. Dans
le récit évangélique, nous saisissons la
transformation des disciples à partir de
quelques images suggestives : des cœurs
brûlants pour les Écritures expliquées
par Jésus, des yeux ouverts afin de le
reconnaître et, comme point culminant,
des pieds en marche. En méditant sur ces
trois aspects qui dessinent l’itinéraire des
disciples missionnaires, nous pouvons
renouveler notre zèle pour l’évangélisation
dans le monde d’aujourd’hui.
● Des cœurs brûlants “tandis qu’il nous
expliquait les Écritures”. La Parole de
Dieu éclaire et transforme le cœur
dans la mission.
Sur le chemin de Jérusalem à Emmaüs, les
cœurs des deux disciples étaient tristes
–comme le montraient leurs visages– à
cause de la mort de Jésus, en qui ils avaient
cru. Face à l’échec du Maître crucifié,
leur espérance qu’il soit le Messie s’était
effondrée.
Et, « tandis qu’ils s’entretenaient et
s’interrogeaient, Jésus lui-même
s’approcha, et il marchait avec eux ». Comme
au début de la vocation des disciples,
encore maintenant au moment de leur
égarement, le Seigneur prend l’initiative de
s’approcher des siens et de marcher à leurs
côtés. Dans sa grande miséricorde, Il ne se
lasse pas de rester avec nous, malgré nos
défauts, nos doutes, les faiblesses, malgré la
tristesse et le pessimisme qui nous rendent
« sans intelligence et lents à croire », des
hommes de peu de foi. Aujourd’hui,
comme autrefois, le Seigneur ressuscité est
proche de ses disciples missionnaires, et il
marche à leurs côtés, surtout lorsqu’ils se
sentent perdus, découragés, effrayés face
au mystère d’iniquité qui les entoure et qui
veut les étouffer. C’est pourquoi « ne nous
laissons pas voler l’espérance » (Exhort. ap.
Evangelii gaudium, n. 86).
Le Seigneur est plus grand que nos
problèmes, surtout lorsque nous les
rencontrons dans l’annonce de l’Évangile
au monde, car cette mission, après tout,
est la sienne et nous ne sommes que ses
humbles collaborateurs, des “serviteurs
inutiles”. J’exprime ma proximité dans le
Christ à tous les missionnaires du monde,
en particulier à ceux qui traversent une
période difficile : chers amis, le Seigneur
ressuscité est toujours avec vous et il voit
votre générosité et vos sacrifices pour la
mission d’évangélisation dans les lieux
les plus reculés. Les jours de la vie ne sont
pas tous ensoleillés, mais souvenons-nous
toujours des paroles du Seigneur Jésus
à ses amis avant sa passion : « Dans le
monde, vous avez à souffrir, mais courage !
Moi, je suis vainqueur du monde ». Après
avoir écouté les deux disciples sur la route
d’Emmaüs, Jésus ressuscité « partant
de Moïse et de tous les Prophètes, leur
interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le
concernait ». Et les cœurs des disciples
se réchauffèrent, comme ils finiront par
se l’avouer l’un à l’autre : « Notre cœur
n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il
nous parlait sur la route et nous ouvrait
les Écritures ? ». En effet, Jésus est la
Parole vivante, qui seule peut enflammer,
éclairer et transformer le cœur. Ainsi, nous
comprenons mieux l’affirmation de saint
Jérôme : « Ignorer les Écritures, c’est ignorer
le Christ » (In Is., Prologue). « Si le Seigneur
ne nous y introduit pas, il est impossible
de comprendre en profondeur l’Écriture
Sainte. Pourtant le contraire est tout aussi
vrai : sans l’Écriture Sainte, les événements
de la mission de Jésus et de son Église dans
le monde restent indéchiffrables » (Lett.
ap. M.P. Aperuit illis, n. 1). C’est pourquoi la
connaissance de l’Écriture est importante
pour la vie du chrétien, et plus encore pour
l’annonce du Christ et de son Évangile.
Sinon, que transmet-on aux autres si ce
n’est ses propres idées et projets ? Et un
cœur froid, pourra-t-il jamais faire brûler
celui des autres ? Laissons-nous donc
toujours accompagner par le Seigneur
ressuscité qui nous explique le sens des
Écritures. Laissons-le brûler nos cœurs,
nous éclairer et nous transformer, afin que
nous puissions annoncer au monde son
mystère de salut avec la puissance et la
sagesse qui viennent de son Esprit.
● Des yeux qui “s’ouvrirent, et le
reconnurent” à la fraction du pain.
Jésus dans l’Eucharistie est le sommet
et la source de la mission.
Les cœurs brûlants pour la Parole de
Dieu ont poussé les disciples d’Emmaüs
à demander au mystérieux Voyageur,
le soir tombant, de rester avec eux. Et,
autour de la table, leurs yeux s’ouvrirent
et ils le reconnurent quand Il rompit le
pain. L’élément décisif qui ouvre les yeux
des disciples est la séquence des actions
réalisées par Jésus : prendre le pain, le bénir,
le rompre et le leur donner. Ce sont des
gestes ordinaires d’un maître de maison
juif, mais, accomplis par Jésus-Christ avec
la grâce de l’Esprit Saint, ils renouvellent
pour les deux convives le signe de la
multiplication des pains et surtout celui
MESSAGE DU SAINT-PÈRE POUR\N LA
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97
ème
Journée Mondiale des Missions
Des c œ urs br û lants , des pieds en marche (cf. Lc 24, 13-35)
comprenons mieux l’affirmation de saint
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 5
de l’Eucharistie, sacrement du Sacrifice
de la croix. Mais au moment même où ils
reconnaissent Jésus dans Celui-qui-rompt-
le-pain, « il disparut à leurs regards ». Ce
fait nous permet de comprendre une
réalité essentielle de notre foi : le Christ qui
rompt le pain devient maintenant le Pain
rompu, partagé avec les disciples et donc
consommé par eux. Il est devenu invisible,
parce qu’il est maintenant entré dans le
cœur des disciples pour les faire brûler
encore davantage, les incitant à reprendre
la route sans tarder pour communiquer à
tous l’expérience unique de la rencontre
avec le Ressuscité ! Ainsi, le Christ ressuscité
est Celui-qui-rompt-le-pain et, en même
temps, il est le Pain-rompu-pour-nous. Et
donc, tout disciple missionnaire est appelé
à devenir, comme Jésus et en Lui, grâce à
l’action de l’Esprit Saint, celui-qui-rompt-
le-pain et celui-qui-est-pain-rompu pour
le monde. À cet effet, il faut rappeler qu’une
simple fraction de pain matériel avec les
affamés au nom du Christ est déjà un acte
missionnaire chrétien. À plus forte raison,
la fraction du Pain eucharistique qui est le
Christ Lui-même est l’action missionnaire
par excellence, car l’Eucharistie est la
source et le sommet de la vie et de la
mission de l’Église. Le pape Benoît XVI l’a
rappelé : « Nous ne pouvons garder pour
nous l’amour que nous célébrons dans le
Sacrement [de l’Eucharistie]. Il demande
de par sa nature d’être communiqué à
tous. Ce dont le monde a besoin, c’est de
l’amour de Dieu, c’est de rencontrer le
Christ et de croire en Lui. C’est pourquoi
l’Eucharistie n’est pas seulement source et
sommet de la vie de l’Église ; elle est aussi
source et sommet de sa mission : “Une
Église authentiquement eucharistique
est une Église missionnaire” » (Exhort.
ap. Sacramentum caritatis, n. 84). Pour
porter du fruit, nous devons rester unis à
Lui. Et cette union se réalise par la prière
quotidienne, surtout dans l’adoration, en
restant en silence en présence du Seigneur
qui reste avec nous dans l’Eucharistie. En
cultivant avec amour cette communion
avec le Christ, le disciple missionnaire peut
devenir un mystique en action. Que notre
cœur aspire toujours à la compagnie de
Jésus, en murmurant la demande ardente
des deux hommes d’Emmaüs, surtout
quand vient le soir : “Reste avec nous,
Seigneur !”.
● Les pieds en marche, avec la joie
de raconter le Christ ressuscité. La
jeunesse éternelle d’une Église
toujours en sortie.
Après avoir ouvert les yeux, en reconnaissant
Jésus dans la « fraction du pain », les
disciples, « à l’instant même, se levèrent et
retournèrent à Jérusalem ». Ce départ en
toute hâte, pour partager avec les autres
la joie de la rencontre avec le Seigneur,
montre que « la joie de l’Évangile remplit le
cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent
Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui
sont libérés du péché, de la tristesse, du
vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-
Christ la joie naît et renaît toujours » (Exhort.
ap. Evangelii gaudium, n. 1). On ne peut
vraiment rencontrer Jésus ressuscité sans
être enflammé par le désir de le dire à tout
le monde. Par conséquent, ceux qui ont
reconnu le Christ ressuscité dans les Écritures
et dans l’Eucharistie, et qui portent son feu
dans le cœur et sa lumière dans les yeux,
sont la première et la principale ressource
de la mission. Ils peuvent témoigner de la
vie qui ne meurt jamais, même dans les
situations les plus difficiles et les moments
les plus sombres. L’image des “pieds en
marche” nous rappelle une fois encore la
validité permanente de la missio ad gentes,
la mission, donnée à l’Église par le Seigneur
ressuscité, d’évangéliser toute personne et
tout peuple jusqu’aux extrémités de la terre.
Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité
blessée par tant d’injustices, de divisions et
de guerres, a besoin de la Bonne Nouvelle
de la paix et du salut dans le Christ. Je saisis
donc cette occasion pour réaffirmer que
« tous ont le droit de recevoir l’Évangile.
Les chrétiens ont le devoir de l’annoncer
sans exclure personne, non pas comme
quelqu’un qui impose un nouveau devoir,
mais bien comme quelqu’un qui partage
une joie, qui indique un bel horizon, qui
offre un banquet désirable ». La conversion
missionnaire reste l’objectif principal que
nous devons nous fixer en tant qu’individus
et en tant que communauté, car « l’action
missionnaire est le paradigme de toute
tâche de l’Église ». Comme l’affirme l’apôtre
Paul, l’amour du Christ nous interpelle
et nous pousse (cf. 2 Co 5, 14). Il s’agit ici
du double amour : celui du Christ pour
nous qui rappelle, inspire et suscite notre
amour pour Lui. Et c’est cet amour qui rend
toujours jeune l’Église en sortie, avec tous
ses membres en mission pour annoncer
l’Évangile du Christ, convaincus qu’« Il est
mort pour tous, afin que les vivants n’aient
plus leur vie centrée sur eux-mêmes,
mais sur Lui, qui est mort et ressuscité
pour eux ». Chacun peut contribuer à ce
mouvement missionnaire : par la prière
et l’action, par des offrandes d’argent et
de souffrances, par son témoignage. Les
Œuvres Pontificales Missionnaires sont
l’instrument privilégié pour favoriser
cette coopération missionnaire sur le
plan spirituel et matériel. C’est pourquoi
la collecte des offrandes de la Journée
Mondiale des Missions est dédiée à l’Œuvre
Pontificale de la Propagation de la Foi.
L’urgence de l’action missionnaire de l’Église
implique naturellement une coopération
missionnaire toujours plus étroite de tous
ses membres à tous les niveaux. C’est un
objectif essentiel du parcours synodal que
l’Église est en train d’accomplir avec les mots-
clés « communion, participation, mission ».
Ce parcours n’est certes pas un repli
de l’Église sur elle-même ; il n’est pas un
sondage du peuple pour décider, comme
dans un parlement, ce qu’il faut croire et
pratiquer ou non selon les préférences
humaines. Il s’agit plutôt d’une marche
comme les disciples d’Emmaüs, en écoutant
le Seigneur ressuscité qui vient toujours
parmi nous pour nous expliquer le sens des
Écritures et rompre le Pain pour nous, afin
que nous puissions poursuivre, avec la force
de l’Esprit. De même que ces deux disciples
racontèrent aux autres ce qui s’était passé
sur la route, de même notre annonce sera un
joyeux récit du Christ Seigneur, de sa vie, de
sa passion, de sa mort et de sa résurrection,
des merveilles que son amour a accomplies
dans notre vie. Repartons donc nous aussi,
éclairés par la rencontre avec le Ressuscité
et animés par son Esprit. Repartons avec des
cœurs brûlants, les yeux ouverts, les pieds
en marche, pour enflammer d’autres cœurs
avec la Parole de Dieu, ouvrir d’autres yeux
à Jésus Eucharistie, et inviter tout le monde
à marcher ensemble sur le chemin de la
paix et du salut que Dieu, dans le Christ, a
donné à l’humanité. Sainte Marie de la route,
Mère des disciples missionnaires du Christ et
Reine des Missions, priez pour nous !
Rome, Saint Jean de Latran, 6 janvier 2023.
Pape François
■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 6
Dimanche 29 octobre 2023
la P
P arole DDominicale
30 ème dimanche du temps ordinaire - Année A
Prière d’introduction
Dieu Eternel et Tout Puissant, nous te
rendons grâce pour ce 30ème dimanche du
temps ordinaire de cette année liturgique A.
Père Saint, qui nous parle par ton unique Fils
Jésus, envoie ton Esprit Saint nous éclairer,
afin que nous donnions par cet évangile,
une excellente explication. Amen.
Points de Réflexion
Mes frères et sœurs, dans la 1ère lecture,
Dieu nous invite à ne pas maltraiter les
immigrés, les veuves et les orphelins. Ces
gens inspirent compassion. Dieu lui-même,
les soutient. Le Ps 146 : 9 nous y incite en
ces mots : L'Eternel protège l'étranger, il
est le soutien de la veuve et de l'orphelin.
Dans Mt 23 : 8, Jésus déclare : nous sommes
tous des frères et dans Mt 25 : 36, « j’étais
étranger, et vous m’avez accueilli ». Le pape
François, lors de son séjour à Marseille, a
plaidé la cause des immigrés.
Les migrants, les veuves, les orphelins,
tous doivent être soutenus, sinon
nous passerons à côté de notre
devoir de chrétien, et du premier
chantier d’EcclesiaM’2020 !
d’accompagner et de protéger
la famille.
Dans la 2 ème lecture, st Paul
nous exhorte à suivre les
exemples des saints, afin de
devenir des modèles pour
les autres. Notre Seigneur
Jésus dit dans Mt 5, 13-16 :
« Vous êtes le sel de la terre…
Vous êtes la lumière du monde…
Que votre lumière brille devant les
hommes : alors, voyant ce que vous
faites de bien, ils rendront gloire à votre
Père qui est aux cieux ».
L’Eglise nous fait connaitre la vie des saints,
afin que nous les imitions. 1 Cor 11,1 dit :
« Soyez mes imitateurs, comme je le suis
moi-même de Christ ».
Dans l’évangile, Jésus parle de l’amour
de Dieu et du prochain. Ces deux
commandements sont liés, on ne peut pas
les séparer. Il est écrit dans 1 Jn 4, 20-21 :
« celui qui dit qu’il aime Dieu et n’aime pas
son frère est un menteur ». Comment celui
qui n’aime pas son frère qu’il voit peut-il
aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons
reçu de lui ce commandement : que celui
qui aime Dieu, aime aussi son frère.
Aimer Dieu, notre Créateur, notre Père des
cieux, c’est lui donner la première place
dans notre vie. Nous l’aimons quand nous
le prions. Que le chrétien ne se lève le
matin, vaque à ses occupations, revienne le
soir, sans avoir recours à Dieu, sans même
prier un Notre Père ; c’est vivre comme si
Dieu n’existait pas.
Aimer son prochain, c’est lui vouloir du
bien. A la demande de Jésus, nous devons
l’assister dans ses besoins de faim, de soif,
d’abris, de vêtements, de malades, de visite
aux prisonniers, de consoler les affligés,
de pardon et de prière pour ses ennemis.
Que Dieu nous aide à y parvenir.
Je dialogue avec Jésus
Seigneur Jésus, je sais combien tu m’aimes
et me demandes de t’aimer et d’aimer mon
prochain. Je suis parfois dépassé par ce que
tu me demandes, à cause de la faiblesse
de ma chair mortelle. Rappelle-moi sans
cesse tes commandements et incline
mon cœur à les mettre en pratique, ainsi
m’accueilleras-tu au ciel pour te louer avec
ton Père en communion avec le Saint Esprit.
Amen.
Résolution
Nous avons tout autour de nous,
des immigrés, des veuves, des orphelins. Portons-leur attention. Comme nous le recommande Heb 11,13 sur terre, nous sommes des étrangers et des voyageurs.
Mes frères, Jésus nous a
mérité la vie éternelle comme
but final de notre vie. La seule
voie qui nous y conduit, c’est
l’amour de Dieu et du prochain.
Père Yves Boccovi,
Curé de la paroisse Saint Thomas du Diamant ■
Exode 22,20-26 Psaume 17 (18) 1The\(ssaloniciens 1,5c-10 \( Matthieu 22,34-40
LITURGIE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 7
paroisse du Diamant
Horaires d’ouverture du bureau paroissial :
Mercredi et vendredi : 8h30 - 11h
Téléphone : 0596 66 96 86
Mail : paroisse.diamant@yahoo.fr
Informations pratiques :
Horaire d’ouverture de l’église : 7h - 16h
Messe en semaine :
Mardi - jeudi - vendredi : 6h30
Le 1
er vendredi du mois :
15h adoration suivie de la messe à 18h
Messe dominicale : Samedi 18h - dimanche 8h
Curé : père Yves Boccovi
Histoire de la paroisse
L
a commune du Diamant est située sur la côte sud caraïbes de la Martinique.
Son rocher célèbre par sa forme, son histoire et sa nature géologique
donne à la commune son nom. Il a été un point stratégique au début du
19ème siècle dans la bataille que se livraient Français et Anglais pour la conquête
de la colonie. Il était considéré jusqu’à la défaite des Anglais en 1805 comme un
navire de la Royal Navy. Cette emprise sur le rocher leur permettait de contrôler
tous les mouvements des navires dans la baie de Fort-de-France.
D’autres sites sont des lieux privilégiés de culture tels que la maison Bagnard, le
mémorial cap 110, le « Gaoulé », le musée du père Bernard David. Ce qui attire de
nombreux visiteurs sur la commune.
L’histoire de la paroisse du Diamant commence en 1684, année où elle devient
distincte de celle des Anses-d'Arlet. Plusieurs fois reconstruite après sa destruction
par des ouragans, l’église s’élève au centre de la ville, sur une place vivante et
joyeuse, face à la mer. Bien vite, elle se révèle trop petite et le 22 mars 1860, une
demande des habitants qui proposent de l’agrandir à leurs frais est approuvée.
Elle a depuis fait l’objet de plusieurs restaurations. La dernière, commencée en
1985 sous le mandat du maire A. Ribier, est achevée par le maire A. Jean-Vincent
elle est inaugurée le 12 février 1989 par Mgr Maurice Marie-Sainte et le curé de la
paroisse B. David.
Depuis le 28 décembre 1979, elle est classée monument historique et figure donc
comme élément du patrimoine protégé. Cet édifice se distingue par sa conception
architecturale : de plan basical avec une nef centrale terminée par un chœur
hémicirculaire et agrandi de deux collatéraux, la sacristie vient se greffer sur le
chevet de l’église.
Son clocher en bois s’élève à l’arrière du fronton. Elle est dotée de trois cloches.
Sa façade principale d’inspiration baroque, formée d’un seul niveau centré sur
quatre colonnes d’ordre architecturel toscan entre lesquels prennent place un
portail encadré par deux niches avec des statues, le tout couronné d’un fronton
triangulaire. Sa charpente intérieure apparente en carène de bateau renversée
a été complètement refaite par les Compagnons du devoir en 1983. Son mobilier
répertorié se singularise par sa diversité ; un autel en marbre à la romaine, un
escalier à vis, en bois, de forme hélicoïdale, permet l’accès à la tribune, un
bénitier du bas-côté sud, un autre bas-côté nord, l’autel de la vierge (qui à sa
construction était en bois) a été remplacé par un autel en marbre à la romaine,
les fonts baptismaux correspondraient au bassin d’origine de la fin du XVII e
siècle retrouvé par le père David, curé de la paroisse. Les différents curés en
charge de la paroisse ces dernières années ont été feu les pères David, Prou
et Anglio. Aujourd’hui cette charge revient au père Yves Boccovi.
Les différentes chorales animent régulièrement les messes. Les mouvements de
la paroisse font vivre avec foi la catéchèse. Les bénévoles regroupés en équipe
autour du curé organisent la vie de l’église.
■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 8
P
our rappel, le père Pierre Allain,
curé de l’époque, souhaitait
faire édifier une chapelle à
Dominante, le quartier le plus peuplé
de la commune, pour y célébrer
certains offices. Elle fut donc construite
en 1971 par la municipalité du Marigot,
sur une parcelle de 783m
2 cédée par
M me François Mélicine, surnommée
Man Tida. Elle fut baptisée « Notre-
Dame de Dominante ». Depuis, de nombreux sacrements d’initiation et des
mariages y sont célébrés.
Les paroissiens du quartier, très fiers de
cette chapelle, se sont toujours mobilisés
pour l’entretenir et la rendre accueillante
afin de recevoir les enfants du catéchisme,
pour les réunions ponctuelles ou encore
pour les messes, notamment celle
célébrée à l’occasion de l’ouverture de
la fête annuelle du quartier.
C’est le père Pierre Henderson, alors
curé sur la paroisse qui, mesurant les
potentialités de la chapelle, y a instauré
des messes régulières. Il a remotivé les
fidèles pour qu’ils contribuent à son
embellissement. C’est ainsi que cer-
taines améliorations ont été entamées,
dont la grande fresque dans le chœur
réalisée en juin 2016.
La chapelle « Notre-Dame de Dominante »
rebaptisée « Notre - Dame du Rosaire »
Paroisse Saints Pierre & Paul du Marigot
En ce mois d’octobre, mois du Rosaire, la chapelle de Dominante était en fête. Les
paroissiens étaient heureux de participer, les 6 et 7 octobre, aux différents temps forts qui
se sont déroulés autour d’un édifice rénové et rebaptisé sous le vocable de « Notre-Dame
du Rosaire » par le père Enel Constant, curé de la paroisse du Marigot. Le programme était
à la hauteur de l’événement : méditation du chapelet, adoration du Saint-Sacrement,
procession aux flambeaux dans le quartier, louanges mariales, messe. Un « gran brè-
manjé » convivial a clôturé ce temps festif.
Dame de Dominante ». Depuis, de
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 9
Une année s’achève, une nouvelle commence. De nouveaux responsables
de secteur, une nouvelle équipe au service, mais la même mission.
Les Equipes Notre-Dame (END) se sont retrouv?es le dimanche 17 sept\
embre
dernier, à 9h, à l’église Saints Pierre et Paul du Marigot pour célébrer leur messe
de rentr?e. Nous remercions tous les paroissiens du Marigot ainsi que leur cur?\
, le
père Enel, conseiller spirituel d’une de nos équipes, pour leur accueil chaleureux.
Les ?quipes Notre-Dame sont un mouvement de spiritualit? conjugale\
. Les END
s’adressent aux couples ayant reçu le sacrement de mariage et qui désirent
cheminer ensemble pour répondre à l’Appel du Christ : « Viens et suis-moi ».
Aux équipes Notre-Dame, nous ne sommes pas seuls. Nous avons le soutien
d’une équipe composée de 4 à 6 couples. Chaque équipe est accompagnée par
un prêtre, conseiller spirituel, qui participe à toutes les rencontres.
Entraide spirituelle, matérielle, temps forts liturgiques et moments festifs
jalonnent notre année.
Rentrée des équipes Notre-Dame
COMMUNIQUÉCOMMUNIQUÉ
9
Vous souhaitez
nous rejoindre et
répondre, en couple,
à cet appel du Christ ?
Alors contactez :
Odile et Charles Insou au 0696 41 53 76 ou au 06 96 44 02 43.
Nous serons très heureux de vous accueillir.
Par ailleurs, en 2018, sous l’impulsion du
père Sosthène Godjo, un petit comité est
créé pour réfléchir à l’amélioration de la
chapelle. Après concertation, la Commission
de Réflexion pour l’Amélioration de la
Chapelle de Dominante, utilisant le sigle
« CRACDo » a accentué les actions pour
rénover, améliorer et redonner son faste
à la Chapelle.
Par la suite, l’encouragement, les conseils
et le contrôle du père Grégoire Jagowdzik
ont contribué largement à l’avancée des
travaux.
Notons qu’en 2019, Mgr David Macaire
était venu se recueillir dans cette chapelle
à l’occasion de sa visite pastorale sur la
paroisse du Marigot. Désormais, la date du 7 octobre, fête du
Rosaire, a été retenue par le curé pour
célébrer le saint patron de la chapelle.
Aujourd’hui, ce lieu est devenu un
sanctuaire du Rosaire pour tous.
Le Comité de chapelle remercie
tous les donateurs qui ont
contribué à la réhabilitation de
ce lieu spirituel, mais également
à la réussite de ce temps fort.
Un grand « Woulo bravo » tout
spécial à tous les groupes, les
pastorales et les mouvements
qui font vivre la chapelle située,
rappelons-le, dans une zone
rurale.
Le Comité de chapelle
Notre-Dame du Rosaire
■
Par ailleurs, en 2018, sous l’impulsion du
pastorales et les mouvements
qui font vivre la chapelle située,
Présentation de la manifestation
à Radio Saint-Louis
Présentation de la manifestation
à Radio Saint-Louis
Présentation de la manifestation
Procession aux flambeaux avec Maman Marie
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 10
Depuis quelques années, il existe en Martinique la possibilité de
poursuivre des études de théologie grâce à un partenariat entre
Théologie en ligne (UCLY - Université Catholique de Lyon) et l’Institut
Gaston Jean-Michel (IGJM).
Les fidèles peuvent, de ce fait, valider le Diplôme Universitaire d’Etudes
en Théologie (D.U.E.T) à l’issue d’un parcours de formation structuré.
C
ette année, l’IGJM rejoint la plateforme
ICEA. De ce fait, il apporte les formations
théologiques et pastorales nécessaires
à son développement.
Pour cette année 2023-2024, l'IGJM, en plus du
DUET, souhaite développer un parcours de
formation innovant, lequel articulerait formation
théologique et prise en compte du terrain et de
l’agir pastoral en monde créole, où la question
de l’identité suscite de sérieux débats.
L’annonce de l’Évangile ne peut ignorer ces
questions. C’est certainement l’occasion pour
la réflexion théologique de rejoindre davantage
l’humanité créole dans sa quête de sens. Le
moment est venu de proposer à nos agents
pastoraux la possibilité de s’inscrire dans
une telle démarche : études en théologie (les
fondamentaux), études pluridisciplinaires
pour mieux appréhender le monde créole, et
pratiques adéquates dans le champ pastoral.
La validation de l’ensemble de ce parcours
permettra l’obtention du Certificat Diocésain
de Formation Pastorale (CDFP).
Bien entendu, notre offre de formation est
ouverte à toute personne désireuse de
composer son propre parcours.
Père Hugues Lafine,
Directeur de l’IGJM
Curé de la paroisse
de Redoute
■
• Un module « Ecoute de soi, écoute de l’autre », avec Tony
Allaguy- Salachy, psychologue clinicien, les jeudis 14 – 21 et 28
septembre 2023, de 18h ? 20h30, ? la salle paroissiale de Bellevue\
.
Participation aux frais : 30 €.
• Un cours de Psychologie : « Psychologie et psychopathologies
de l’adolescent », dispensé par Tony Allaguy-Salachy, le jeudi soir
de 18h ? 20h, d?octobre ? d?cembre 2023, ? la salle paroi\
ssiale de
Bellevue. Participation aux frais : 70 €.
• Des études bibliques diocésaines : Une entrée dans l’Ancien
Testament, avec le père Hugues Lafine, le mercredi de 16h à 18h,
à partir du mois d’octobre 2023, au Couvent de Cluny. Participation
aux frais : 30 €.
• Une session sur la figure de J?sus Christ ? travers les ?vangil\
es
de Matthieu, Marc et Luc, avec le père Paulin Poucata, professeur
permanent de bible ? la facult? de Th?ologie de l'Institut cath\
olique
de Yaoundé au Cameroun ; deuxième quinzaine du mois de
novembre 2023, au Couvent de Cluny. Participation aux frais : 70 €.
• Une session sur Les livres de la Sagesse, avec le père Bertrand
Pinçon de la faculté de théologie de Lyon, en janvier 2024, au
Couvent de Cluny. Participation aux frais : 70 €.
• Une session sur saint Paul et les écrits
pauliniens, avec le père Elvis Elengabéka,
en mars 2024, au Couvent de Cluny.
Participation aux frais : 70 €.
• Une session sur Apocalypse et enjeux
écologiques, avec le père Jacques
Descreux de la faculté de
théologie de Lyon, en avril 2024,
au Couvent de Cluny. Participation
aux frais : 70 €.
La formation diocésaine
VIE DU DIOCÈSE
Modules de formation 2023-2024 (ouverts à tous)
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668
Bien entendu, notre offre de formation est
ouverte à toute personne désireuse de
composer son propre parcours.
Père Hugues Lafine,
Directeur de l’IGJM
Curé de la paroisse
Couvent de Cluny. Participation aux frais : 70 €.
• Une session sur saint Paul et les écrits
pauliniens, avec le père Elvis Elengabéka,
en mars 2024, au Couvent de Cluny.
Participation aux frais : 70 €.
• Une session sur Apocalypse et enjeux
écologiques, avec le père Jacques
Descreux de la faculté de
théologie de Lyon, en avril 2024,
au Couvent de Cluny. Participation
aux frais : 70 €.
Descreux de la faculté de
théologie de Lyon, en avril 2024,
au Couvent de Cluny. Participation
aux frais : 70 €.
Père Hugues Lafine,
ouverte à toute personne désireuse de
Les fidèles peuvent, de ce fait, valider le Diplôme Universitaire d’Etudes
en Théologie (D.U.E.T) à l’issue d’un parcours de formation structuré.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 11
La Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié (JMMR) a été célébrée le dimanche 24
septembre 2023, à 10h30, à la paroisse de Saint-Christophe. Cette 109
ème JMMR avait
pour thème : « Libr\(es de choisir entre migrer ou rester ».
C
ette messe a été présidée par le vicaire
épiscopal, père Gilles Aïzo, accompagné
des diacres Hervé Lordinot et Pierre
Valey.
Pour cette Eucharistie, nous avons lu et prié en
créole haïtien et en espagnol. Les membres de
la Pastorale des migrants ont assuré l'animation
de la messe.
Nous étions près d'une cinquantaine pour
cette journée de convivialité, de partage et
d'échanges. La messe a été suivie d’un partage
de différents mets et boissons de Colombie,
de Dominique, d’Haïti et de Saint-Domingue.
Ce fût un moment très chaleureux.
Nous envisageons de participer à la messe dans
d’autres églises de l’île afin de faire connaître la
Pastorale des migrants et d’inciter sa création
sur les autres paroisses.
> Les lectures faites ce jour-là.
Lectura del libro de Isaías (55, 6-9)
Buscad al señor, mientras puede ser hallado ; clamad a él mientras está cerca.
Deje el malvado su camino, y el malhechor sus pensamientos ; conviértase al
Señor, que tendrá piedad de él ; a nuestro Dios, que es generoso en el perdón.
Porque mis pensamientos, ni vuestros caminos mis caminos dice el Señor.
Como se alza el cielo por encima de la tierra se elevan mis caminos sobre
vuestros caminos y mis pensamientos sobre vuestros pensamientos.
Palabra del Señor
Damos gracias a Dios
Dézièm Lektu
De la lettre de Saint Paul Apôtre aux Philippiens (1, 20c-24.27a)
Frè-m yo :
Jézu-Kri ap parèt klè nan ko-m, swa nan lavi-m, swa nan lanmo-m. sèké pou
mwen menm viv sé Jézu-Kri, épi mouri sé yon avantaj. Sèlman si antan m-ap viv
nan chè-a, sa pèmèt mwen fè yon travay, ki sa pou-m chwazi, mwen pa konnin.
Mwen jinnin ant dé bagay : mwen anvi mouri pou-m kapab al rété avèk
Jézu-Kri, é sa ta pi bon anpil ; min rété m-rété nan chè-a, li nésésè pou nou.
Sèlman kondui tèt nou yon fason ki korèk parapo a lévanjil Jézu-Kri-a.
Pawol Granmèt la
Nou di Bondyé mèsi
\
L??quipe de la Pastorale des Migrants ■
La Pastorale
des Migrants
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 12
Le 8 septembre 2023, en la fête de la nativité de Notre-Dame, sœur
Teresa Louis-Marie, originaire de Sainte-Marie, a eu la grande joie
de prononcer ses vœux solennels et de recevoir la consécration
monastique des mains de\( Monseigneur David\( Macaire.
L
a cérémonie a commencé avec
le chant d’entrée « Gaudeamus »
qui a donné la note de joie qui
convient en ce jour. Monseigneur
a présidé la célébration assisté de
nombreux prêtres. Le district Nord
Caraïbe a été bien représenté avec le
père Philippon, curé du Carbet, le père
Toglobesse, curé de Bellefontaine, le
père Houévoyéha, curé de Saint-Pierre.
Etaient aussi présents, le père Niouky
qui représentait nos frères de Terreville,
le père Aine et le père Tietcheu du Foyer
de charité, le père Beaufour, vicaire de
la paroisse de Saint-Christophe, le père
Aïzo, curé de Sainte-Marie, paroisse
de notre sœur, le père Placide, vicaire
à Rivière-Salée et Lamentin, et le père
Platon, vicaire à Emmaüs. Le père
Maixent était à la Kora. Le diacre Pierre
Valey a officié et, assis à ses côtés, Alain
Boudoua notre fidèle lecteur. Les jeunes
Servantes diocésaines Notre-Dame de
la Délivrande (SNDD) ont rempli leurs
fonctions avec simplicité et discrétion.
Sœur Teresa a été bien entourée : des
membres de sa famille, des membres
du Foyer de Charité, et quelques amis
rencontrés à l’occasion de ses activités
sur la paroisse de Saint-Jacques à Sainte-
Marie. Une foule nombreuse s’était aussi
jointe pour assister à la célébration.
Après le chant des psaumes et la liturgie
de la Parole, c’est l’antienne « Ecce ancilla
Domini » qui a ouvert le rite de profession.
A l’appel du diacre, Sr Teresa, cierge
en main, est entrée dans le sanctuaire
pour répondre à l’interrogation de Mère
Prieure. Dans son homélie, Monseigneur
a expliqué avec beaucoup de délicatesse
le sens de la coule, du voile, de l’anneau et
du livre qu’il lui revenait de remettre à la
professe. Il a aussi souligné l’importance
de la vocation contemplative dans la
vie d’un diocèse. Après la lecture et la
signature de la charte, qu’elle a montrée
à Monseigneur, au clergé, à Mère Prieure
à sa famille et à la communauté, Sr Teresa
a chanté le Suscipe pour exprimer le don
total de sa vie à Dieu.
Ce fut ensuite l’étape de la consécration
qui a débuté par la litanie des saints.
Monseigneur a prononcé la prière
composée de trois oraisons développées
au nom de chacune des Personnes de
la Trinité et ainsi consacré notre sœur.
Après la vêture et la remise des insignes,
ce fut le début de la liturgie eucharistique.
La liturgie simple et sobre s’est déroulée
en présence d’une assistance recueillie
et silencieuse qui s’est toutefois permise
d’applaudir quand Monseigneur a donné
le baiser de paix à la nouvelle consacrée.
Après la bénédiction et le renvoi, un
vibrant ‘Te Deum’ a exprimé l’action de
grâce de la professe et de l’assemblée.
A l’issue de la cérémonie, les parents,
les amis et tous les participants ont été
invités à se diriger vers la galerie de
l’hôtellerie pour un rafraichissement bien
venu, en attendant de pouvoir féliciter
l’heureuse moniale revêtue de la coule.
Mère Prieure ■
Profession solennelle de
s o eur Teresa Louis-Marie
au Monastère Sainte-Marie des Anges
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 13
La Toussaint, fête de tous les saints, est avant tout l’occasion de rappeler que tous les
hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou
inattendus, mais tous accessibles. Chaque croyant doit discerner, dans l'Esprit, le chemin
que le Christ veut pour lui et qui\( commence dans les petites choses du quotid\(ien.
«
C
haque 1 er novembre, l’Église
honore tous les saints connus
et inconnus, vivants ou morts.
Quand on parle de saints, on parle
de baptisés, des hommes, des femmes,
des jeunes qui ont cru en Jésus Christ,
qui ont vécu l'évangile au quotidien
avec persévérance, qui ont accueilli
la Parole de Dieu et qui l'ont mise en
pratique, avec leur force et leur faiblesse,
certains jusqu'au don de leur vie. Ce sont
des témoins vivants du Christ ", nous
rappelle le père Wilfried Bannais, curé
de la cathédrale. " La fête de tous les
saints remonte aux premiers siècles et fut
instituée d'abord pour commémorer les
martyrs dont le nombre était inconnu et
qui, de ce fait, ne pouvaient être gratifiés
d'une fête particulière. Cette fête de
l'Eglise nous rappelle que nous sommes
tous appelés à la sainteté. C'est la vocation
de tous baptisés. "
Depuis le concile Vatican II, l'Eglise nous
enseigne ainsi que la sainteté n’est pas
une voie réservée à quelques privilégiés,
ni éloignée de notre réalité quotidienne.
Elle concerne tous les baptisés, liés par
cette même vocation qu'est la sainteté
(cf. Const. Lumen gentium, 39-42). Jean-
Paul II et Benoit XVI ont fait de cet appel à la sainteté, une priorité pastorale pour
toute l'Eglise. Le pape François, dans son
exhortation apostolique "Gaudate et
exsultate " du 19 mars 2018, s'adresse à " ces
saints de la porte d'à côté". Son objectif est
de "faire résonner une fois de plus l'appel
à la sainteté, en essayant de l'insérer
dans le contexte actuel, avec ses risques,
ses défis et ses opportunités". Le Pape
souligne que " Bien des fois, nous sommes
tentés de penser que la sainteté n’est
réservée qu’à ceux qui ont la possibilité
de prendre de la distance par rapport aux
occupations ordinaires, afin de consacrer
beaucoup de temps à la prière. Il n’en
est pas ainsi. Nous sommes tous appelés
à être des saints en vivant avec amour
et en offrant un témoignage personnel
dans nos occupations quotidiennes, là
où chacun se trouve. Es-tu une consacrée
ou un consacré ? Sois saint en vivant avec
joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois
saint en aimant et en prenant soin de ton
époux ou de ton épouse, comme le Christ
l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ?
Sois saint en accomplissant honnêtement
et avec compétence ton travail au service
de tes frères. Es-tu père, mère, grand- père
ou grand-mère ? Sois saint en enseignant
avec patience aux enfants à suivre Jésus.
As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à
tes intérêts personnels (n° 14) ».
Devenir saint, c'est possible et c'est donné
à tous : car la particularité d'un saint ou
d'une sainte n'est pas dans la perfection
de sa vie, mais bien dans l'accueil de
l'amour inconditionnel du Christ", ajoute
le père Bannais. "De par notre baptême,
nous avons revêtu le Christ comme le dit
saint Paul dans son épître aux Galates.
Nous sommes rendus capables d'aimer
comme le Christ, de servir comme le
Christ, de pardonner comme le Christ,
d'annoncer l'Evangile, de renoncer au mal,
au péché. Il s'agit d'abord de se laisser
faire par le Christ et non de chercher à
faire pour lui. Si tu choisis de suivre Jésus
Christ, de mettre toute ta confiance en lui,
de reconnaître humblement tes pauvretés,
tu es déjà en route vers une vie de sainteté,
une vie de bonheur. Il faut aussi avoir
une bonne hygiène spirituelle : lecture
régulière de la Parole de Dieu, prier,
accomplir des œuvres de charité et de
miséricorde, se rendre docile à l'Esprit
Saint... ". ■
‘‘
‘‘
Une vie de sainteté, une vie de bonheur
LA TOUSSAINT DOSSIER
Tous appelés à être saints !
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 14
LA TOUSSAINT DOSSIER
1 .
Ne te défile pas !
« J’aime voir la sainteté dans
le patient peuple de Dieu :
chez ces parents qui éduquent avec
tant d’amour leurs enfants, chez ces
hommes et ces femmes qui travaillent
pour apporter le pain à la maison, chez
les malades, chez les religieuses âgées
qui continuent de sourire. Dans cette
constance à aller de l’avant chaque jour,
je vois la sainteté de l’Église militante.
C’est cela, souvent, la sainteté « de la
porte d’à côté », de ceux qui vivent
proches de nous et sont un reflet de la
présence de Dieu, ou, pour employer
une autre expression, « la classe
moyenne de la sainteté ».
2 .
Ton guide pour la
route : les Béatitudes.
« Les Béatitudes ne sont
nullement quelque chose de léger
ou de superficiel, bien au contraire ;
car nous ne pouvons les vivre que si
l’Esprit Saint nous envahit avec toute sa
puissance et nous libère de la faiblesse
de l’égoïsme, du confort, de l’orgueil. »
3 .
Tu veux aimer ? Agis.
« Celui qui veut vraiment
rendre gloire à Dieu par sa vie,
celui qui désire réellement se sanctifier
pour que son existence glorifie le Saint,
est appelé à se consacrer, à s’employer,
et à s’évertuer à essayer de vivre les
œuvres de miséricorde. »
4 .
Cultive l’humilité.
« L’humilité ne peut s’enraciner
dans le cœur qu’à travers les
humiliations. Sans elles, il n’y a ni
humilité ni sainteté. Si tu n’es pas capable de supporter et de souffrir
quelques humiliations, tu n’es pas
humble et tu n’es pas sur le chemin de
la sainteté. La sainteté que Dieu offre à
son Église vient à travers l’humiliation
de son Fils. Voilà le chemin ! »
5 .
Sois dans la joie.
« Le saint est capable de vivre
joyeux et avec le sens de
l’humour. Tout en demeurant réaliste,
il éclaire les autres avec un esprit positif
et rempli d’espérance. »
6 .
Ose évangéliser.
« En même temps, la sainteté est
parrhèsia : elle est audace, elle
est une incitation à l’évangélisation qui
laisse une marque dans ce monde. »
7 .
Ne te résigne jamais !
« A causer de l’accoutumance,
nous n’affrontons plus le mal
et nous permettons que les choses
« soient ce qu’elles sont », ou que
certains ont décidé qu’elles soient.
Mais laissons le Seigneur venir nous
réveiller, nous secouer dans notre
sommeil, nous libérer de l’inertie.
Affrontons l’accoutumance, ouvrons
bien les yeux et les oreilles, et surtout
le cœur, pour nous laisser émouvoir par
ce qui se passe autour de nous et par
le cri de la Parole vivante et efficace du
Ressuscité. »
8 .
Prie chaque jour.
Et recommence.
« Je ne crois pas dans la sainteté
sans prière, bien qu’il ne s’agisse pas
nécessairement de longs moments ou
de sentiments intenses. » « J’ose donc te demander : Y a-t-il des
moments où tu te mets en sa présence
en silence, où tu restes avec lui sans
hâte, et tu te laisses regarder par lui ?
Est-ce que tu laisses son feu embraser
ton cœur ? Si tu ne lui permets pas
d’alimenter la chaleur de son amour
et de sa tendresse, tu n’auras pas de feu,
et ainsi comment pourras-tu enflammer
le cœur des autres par ton témoignage
et par tes paroles ? »
9 .
Prépare-toi
au combat.
« La vie chrétienne est un
combat permanent. Il faut de la force et
du courage pour résister aux tentations
du diable et annoncer l’Évangile. Cette
lutte est très belle, car elle nous permet
de célébrer chaque fois le Seigneur
vainqueur dans notre vie. »
10 .
Apprends à
discerner ce que
Dieu veut pour toi.
« Comment savoir si une chose vient
de l’Esprit Saint ou si elle a son origine
dans l’esprit du monde ou dans
l’esprit du diable ? Le seul moyen,
c’est le discernement qui ne requiert
pas seulement une bonne capacité à
raisonner ou le sens commun. C’est
aussi un don qu’il faut demander. »
« Souvent, cela se joue dans les petites
choses, dans ce qui parait négligeable,
parce que la grandeur se montre dans
ce qui est simple et quotidien. »
Cf. « Gaudete et Exultate » Pape François
Source des conseils du Pape : https://oblates- sainte-therese.org/10-conseils-pour-etre- saint/
■
Les 10 conseils du pape François
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 15
En cette fête solennelle de tous les saints, l'Eglise nous
invite à relire le texte des béatitudes (Mt 5, 1-12). Elles
sont le secret du cœur de Jésus, un but à atteindre, mais
aussi le chemin à prendre pour devenir les enfants de Dieu.
H
eureux les pauvres de cœur, les cœurs purs, les artisans de paix, les
persécutés, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui ont faim de justice, heureux
les miséricordieux. Chaque béatitude nous invite à réfléchir à notre mission,
à poser un acte et nous emmène sur la voie de la sainteté.
Les béatitudes ,
chemin de sainteté
Avec Gaudete et
Exultate, le pape François lance
un appel à la sainteté dans le monde
contemporain : "Jésus a expliqué avec
grande simplicité ce que veut dire être
saint, et il l’a fait quand il nous a enseigné les
béatitudes. Donc, si quelqu’un d’entre nous
se pose cette question, “comment fait-on
pour parvenir à être un bon chrétien ?”,
la réponse est simple : il faut mettre en
œuvre, chacun à sa manière, ce que
Jésus déclare dans le sermon des
béatitudes. "
‘‘ Il s’agit de la première Béatitude dans l’évangile de Matthieu. Tous les jours, je suis obligée de reconnaître ma pauvreté spirituelle et le fait que j’ai besoin que Dieu soit mon sauveur. Dans mes prières quotidiennes, je n’ai de cesse de lui demander pardon pour tous mes manquements et de faire preuve de miséricorde envers moi, mais aussi envers mes frères et sœurs en Christ. Je sais que par mes seuls mérites, je ne suis pas digne
de lui. Mais parce qu’il est un Dieu Miséricordieux, il me fera grâce si je veux bien
suivre les pas de Jésus et marcher à ses côtés. J’essaie de me débarrasser des choses qui
m’empêcheraient de voir que ma sœur ou mon frère a besoin de mon aide, qu’il ou elle est
dans l’embarras et que si je me défais de quelque chose pour le donner à quelqu’un qui en
a besoin, je fais la volonté de Dieu. Je m’efforce de voir en la personne nécessiteuse ce frère,
cette sœur qui, pour l’instant, ne peut pas avoir ce qu’il lui faut pour vivre, mais qu’un jour,
avec la grâce de Dieu, sa situation changera, parce que Dieu est un Dieu de justice et d’amour.
Justine Mantier
"Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux" !\(
Il s’agit de la première Béatitude dans l’évangile de Matthieu.
Tous les jours, je suis obligée de reconnaître ma pauvreté spirituelle et le fait que j’ai besoin
Il s’agit de la première Béatitude dans l’évangile de Matthieu.
Tous les jours, je suis obligée de reconnaître ma pauvreté spirituelle et le fait que j’ai besoin
Il s’agit de la première Béatitude dans l’évangile de Matthieu.
que Dieu soit mon sauveur. Dans mes prières quotidiennes, je n’ai de cesse de lui demander
Tous les jours, je suis obligée de reconnaître ma pauvreté spirituelle et le fait que j’ai besoin
que Dieu soit mon sauveur. Dans mes prières quotidiennes, je n’ai de cesse de lui demander
Tous les jours, je suis obligée de reconnaître ma pauvreté spirituelle et le fait que j’ai besoin
pardon pour tous mes manquements et de faire preuve de miséricorde envers moi, mais aussi
envers mes frères et sœurs en Christ. Je sais que par mes seuls mérites, je ne suis pas digne envers mes frères et sœurs en Christ. Je sais que par mes seuls mérites, je ne suis pas digne
pardon pour tous mes manquements et de faire preuve de miséricorde envers moi, mais aussi
envers mes frères et sœurs en Christ. Je sais que par mes seuls mérites, je ne suis pas digne
pardon pour tous mes manquements et de faire preuve de miséricorde envers moi, mais aussi
de lui. Mais parce qu’il est un Dieu Miséricordieux, il me fera grâce si je veux bien
envers mes frères et sœurs en Christ. Je sais que par mes seuls mérites, je ne suis pas digne
de lui. Mais parce qu’il est un Dieu Miséricordieux, il me fera grâce si je veux bien
envers mes frères et sœurs en Christ. Je sais que par mes seuls mérites, je ne suis pas digne
suivre les pas de Jésus et marcher à ses côtés. J’essaie de me débarrasser des choses qui
de lui. Mais parce qu’il est un Dieu Miséricordieux, il me fera grâce si je veux bien
suivre les pas de Jésus et marcher à ses côtés. J’essaie de me débarrasser des choses qui
de lui. Mais parce qu’il est un Dieu Miséricordieux, il me fera grâce si je veux bien
m’empêcheraient de voir que ma sœur ou mon frère a besoin de mon aide, qu’il ou elle est
suivre les pas de Jésus et marcher à ses côtés. J’essaie de me débarrasser des choses qui
m’empêcheraient de voir que ma sœur ou mon frère a besoin de mon aide, qu’il ou elle est
suivre les pas de Jésus et marcher à ses côtés. J’essaie de me débarrasser des choses qui
dans l’embarras et que si je me défais de quelque chose pour le donner à quelqu’un qui en
m’empêcheraient de voir que ma sœur ou mon frère a besoin de mon aide, qu’il ou elle est
dans l’embarras et que si je me défais de quelque chose pour le donner à quelqu’un qui en
m’empêcheraient de voir que ma sœur ou mon frère a besoin de mon aide, qu’il ou elle est
a besoin, je fais la volonté de Dieu. Je m’efforce de voir en la personne nécessiteuse ce frère,
dans l’embarras et que si je me défais de quelque chose pour le donner à quelqu’un qui en
a besoin, je fais la volonté de Dieu. Je m’efforce de voir en la personne nécessiteuse ce frère,
dans l’embarras et que si je me défais de quelque chose pour le donner à quelqu’un qui en
cette sœur qui, pour l’instant, ne peut pas avoir ce qu’il lui faut pour vivre, mais qu’un jour,
a besoin, je fais la volonté de Dieu. Je m’efforce de voir en la personne nécessiteuse ce frère,
cette sœur qui, pour l’instant, ne peut pas avoir ce qu’il lui faut pour vivre, mais qu’un jour,
a besoin, je fais la volonté de Dieu. Je m’efforce de voir en la personne nécessiteuse ce frère,
avec la grâce de Dieu, sa situation changera, parce que Dieu est un Dieu de justice et d’amour.
cette sœur qui, pour l’instant, ne peut pas avoir ce qu’il lui faut pour vivre, mais qu’un jour,
avec la grâce de Dieu, sa situation changera, parce que Dieu est un Dieu de justice et d’amour.
cette sœur qui, pour l’instant, ne peut pas avoir ce qu’il lui faut pour vivre, mais qu’un jour,
"Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux" !\(
‘‘
Parmi les 8 béatitudes, la\(quelle mettez-vous le plus souvent en pratique
dans votre quotidien ?
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 16
‘‘‘‘
‘‘‘‘
Tableaux : Les Béatitudes J Joëlle Nicolas Randegge J Artiste\n : Arcabas
Tout concourt à celui qui croit.
Le Père ne permet pas que vous soyez tentés au-delà de votre capacité.
Il doit passer l'or au feu pour faire les modifications et être sûr de sa solidité.
Dieu est un Dieu, un père qui aime ses enfants.
En relisant la bible, il a permis comme beaucoup d'autres peuples de passer par de
nombreuses épreuves avant de les libérer.
Dans le monde où nous vivons, beaucoup de personnes souffrent de différents problèmes :
financier, santé, guerre... le monde est en proie au désespoir.
Jésus, le Christ, est le chemin, la vérité, la vie, le libérateur ; par son sacrifice à la croix,
il garantit une espérance.
Il rejoint tout un chacun dans ses misères et les soutient, veillant sur eux.
Dieu est notre Père et il nous aime. Il sait mieux que quiconque ce qui est bon pour nous, au moment opportun.
Laissons-lui la possibilité d'être Dieu dans notre vie.
Et que le Saint-Esprit et maman Marie nous accompagnent et nous donnent la force de dire que tout est grâce.
Et ainsi de rester en silence et d'avoir la grâce de la patience, don du Saint-Esprit.
Chaque jour, dans mes relations avec les autres, j'œuvre à être
un artisan de paix, c'est-à-dire à être bienveillant avec l'autre
(dans ma famille, au travail, avec mes amis). Je m'efforce
aussi à ne pas être celle par qui le conflit arrive, à ne pas les
envenimer mais au contraire à essayer de les apaiser, à trouver des
solutions pour les résoudre avec l'aide de
l'Esprit Saint ; car le conflit gomme
l'amour qui est en nous, le conflit
engendre la tristesse, la colère,
la division.
Être artisan de paix néces-
site également un chemine-
ment quotidien pour avoir
soi-même la paix dans sa
vie et dans son cœur.
Telle est la béatitude que je mets en pratique le
plus souvent dans mon quotidien. Pourquoi ? Deux
raisons à cela :
1/ Tout simplement parce que moi, pauvre pécheur,
j’ai besoin de la miséricorde de Dieu.
2/ Pour obtenir cette miséricorde, Dieu me dit
« sois miséricordieux envers les autres ». En agissant
ainsi, j’apprends à aimer mon frère avec ses pauvretés
et cela me renvoie à un des dix commandements :
« Aime ton prochain comme toi-même ».
Ainsi avec cette béatitude, Jésus confirme les propos
de son Père. La Parole est cohérente, elle ne change
pas. Dieu ne veut que mon bonheur.
Marika Alma Martel Jacqueline Zozor
"Heureux les affligés car ils seront consolés" !
"Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu" !
Dans le monde où nous vivons, beaucoup de personnes souffrent de différents problèmes :
Jésus, le Christ, est le chemin, la vérité, la vie, le libérateur ; par son sacrifice à la croix,
Telle est la béatitude que je mets en pratique le
solutions pour les résoudre avec l'aide de
l'Esprit Saint ; car le conflit gomme
solutions pour les résoudre avec l'aide de
l'Esprit Saint ; car le conflit gomme
solutions pour les résoudre avec l'aide de
l'amour qui est en nous, le conflit l'amour qui est en nous, le conflit
l'Esprit Saint ; car le conflit gomme
l'amour qui est en nous, le conflit
l'Esprit Saint ; car le conflit gomme
engendre la tristesse, la colère,
l'amour qui est en nous, le conflit
engendre la tristesse, la colère,
l'amour qui est en nous, le conflit
Galina Célino
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"Heureux les Miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde" !
Tout concourt à celui qui croit.
Le Père ne permet pas que vous soyez tentés au-delà de votre capacité.
Tout concourt à celui qui croit.
Le Père ne permet pas que vous soyez tentés au-delà de votre capacité.
Tout concourt à celui qui croit.
Il doit passer l'or au feu pour faire les modifications et être sûr de sa solidité.
Le Père ne permet pas que vous soyez tentés au-delà de votre capacité.
Il doit passer l'or au feu pour faire les modifications et être sûr de sa solidité.
Le Père ne permet pas que vous soyez tentés au-delà de votre capacité.
Dieu est un Dieu, un père qui aime ses enfants.
‘‘‘‘
LA TOUSSAINT
Galina Célino
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DOSSIER
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 17
que célèbre-t-on vraiment ? on vraiment ?
Le jour des morts :\n
La Toussaint célébrée le 1 er novembre est suivie le lendemain
(2 novembre) de la commémoration des fidèles défunts. A
cette occasion, nous avons invité le conteur Alain Légares à
porter un regard sur l'évolution de notre rapport à la mort.
« L
e message de la mort n'est
pas quelque chose de
morbide, ni de triste. Bien
sûr, pour les proches, il y a toujours le
manque de cette personne que l'on
aimait, qui n'est plus. Mais dans la
communauté, la mort te ramène à la
réalité, à la vie. Autrefois, on se disait que
celui qui était mort n'avait plus à souffrir.
On fêtait son soulagement. Tout de suite
après son décès, il y avait cette volonté
de ne faire qu'un. On faisait appel aux
coups de main. Près de la tombe, les
gens mettaient fin à des conflits. On avait
besoin de ça pour se rencontrer ! "
Né en 1947 au Gros-Morne, Alain Légares
est un précieux témoin de l'évolution de
la société martiniquaise, et d'une époque
révolue où la mort était annoncée, de
morne en morne, au son de la conque
de lambi. Le dernier conteur de veillée
mortuaire de l'île confie son sentiment
sur notre rapport actuel à la mort, notre
tendance à la fuir, et à abandonner
progressivement les traditions qui lui
donnaient un sens.
" Autrefois, la veillée mortuaire faisait
partie d'un monde ritualisé, avec
des codes très précis ", indique Alain
Légares. " La veillée se déroulait dans
cinq espaces distincts. Il y avait la pièce
où le mort était exposé, puis l'espace
où l'on chantait en latin, les cantiques
chrétiens, et la cuisine où l'on préparait
la soupe et le "chodo" pour les convives.
A l'extérieur de la maison, un espace
était réservé aux spécialistes de "tim
tim". Un peu plus en retrait, il y avait
le conteur entouré des "répondè". A
cette époque, le seul moment où l'on
pouvait entendre un conte, c'était lors
des veillées mortuaires. Et là où il y avait
le conte, il n'y avait pas d'enfant, c'était
interdit ! "
Alain Légares nous rappelle que
les conteurs de veillée, comme les
pratiquants de danmyé, étaient
menacés d'excommunication par l'Eglise
catholique. " Dans le conte traditionnel
martiniquais il n'y a pas de morale. Les
histoires de "konpè lapen" ou "Ti Jean"
vantaient les mérites du "débrouya pa
péché", concept de la survie né au temps
de l'habitation. "I té ka fè lafèt épi tout
moun". Mais pour le conteur "la mort
donne cette force de défier la vie, de
manger la vie. La veillée mortuaire, c'était
la fête de la vie, à l'occasion de la mort. "
La veillée était aussi le lieu de rencontre
de la famille, le lieu du pardon et de la
réconciliation. "Aujourd'hui, les veillées
organisées dans des salles, n'ont plus
de sens. Autrefois, à la Toussaint, les
cimetières reprenaient vie, les familles
s'y retrouvaient. Mais on a fait un
commerce avec tout cela. On a perdu tout
ce qui nous ramenait à la famille. Je suis
né à la campagne, de la même façon, j'ai
vu la dégradation de cet environnement.
Après l'arrivée de l'eau courante, la
rivière est devenue un dépotoir. On n'a
pas préparé les gens à la modernité,
on les a amenés à détruire leur propre
lumière."
Dossier constitué
par Virginie Monlouis-Privat
■
ÉGLISE EN MARTINIQUE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 18
? Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
‘‘
Comment Jésus est-il présent
régulièrement dans l’église ?
L
’espace lui-même est déjà
signifiant. Il est un signe de la vie
et de la foi de l’Eglise. Il est un
espace d’enseignement qui nous parle
de Dieu et de sa présence. Par exemple,
quand vous passez la grande porte de
l’église, vous pouvez penser à Jésus qui
dit « Je suis la porte ». En pensant à la
porte, on pense au baptême par lequel il
faut passer pour devenir membre de la
communauté chrétienne. Franchir la porte
de l’église devient un acte de foi en Dieu,
qui m’accueille en son fils Jésus-Christ. Ce
lieu est un espace de parole, de mystère
qui me met en relation avec Dieu.
De même, cette grande allée centrale
dans laquelle nous passons avec la Croix
dressée devant nous signifie que nous
allons vers le ciel. C’est la communauté
qui sort de la mort, passe par la porte du
baptême et avance vers la vie. C’est la
grande procession de vie. Une fois que
l’on a passé la porte, on devient un cortège
de vie, de victoire sur la mort.
En entrant dans une église, nous ne
pensons pas à tout cela.
C’est pour cela qu’il faut une vraie
mystagogie, une véritable initiation du
fidèle pour qu’il comprenne le lieu. Le
lieu est un mystère. Debout dans l’allée
centrale, en regardant vers l’autel, vers la
Croix, il y a un mystère à vivre. Il y a Dieu
qui me parle. Quelque chose me saisit au
fond. Que fais-tu là ? L’autel, devant moi,
est le symbole de l’offrande. Il y a-t-il une
possibilité de rencontrer Dieu en regardant
cet autel ? en accueillant l’offrande de
Dieu et m’offrir moi ? En créant une
intimité avec Dieu à ce moment. Seul
dans l’église, je peux me laisser initier dans
ce mystère qui me fait faire une rencontre
alors qu’il n’y a personne.
Comment peut-on ressentir la
présence du Christ ?
La petite lumière rouge allumée signifie la
présence du Christ au Saint-Sacrement, la
présence réelle de Dieu. La foi n’est pas
forcément dans l’ordre de l’émotion qui
peut nous centrer sur nous-mêmes et non
sur Dieu. L’émotion peut ne pas venir
d’une émotion spirituelle de Dieu qui nous
ferait dire par ce que j’ai ressenti, Dieu
était présent. Notre émotion ne peut pas
être un baromètre pour dire que Dieu est
présent ou pas.
Est-Il présent dans toute la messe ?
Toute la messe est organisée autour de la
rencontre avec Dieu. Malheureusement,
les personnes peuvent venir à la messe
comme elles viennent à un spectacle.
Les différents intervenants jouent leur
partie comme une sorte de grande pièce
théâtrale.
Chacun de nous fait partie de la procession
d’entrée. Nous marchons à la suite du
Christ qui nous rassemble et nous conduit.
Durant la messe, on va encenser tous
les lieux de présence du Christ. Dans la
procession (c’est lui qui mène le troupeau
et le rassemble), à l’autel (c’est lui qui
offre son C orps et son S ang), dans le
prêtre (il célèbre la messe in personae
Christi), dans sa Parole (à l’ambon).
Le Christ est néanmoins présent même
si l’encensement n’a pas lieu. On peut
encenser le Christ avec notre adoration.
A propos, pourquoi n'y a-t-il pas
d’encens tous les dimanches ?
Il pourrait y avoir l’encens tous les
dimanches, mais il est réservé pour les
grandes fêtes, pour les solenniser.
Pourquoi sommes-nous aussi peu
disposés à accueillir le Seigneur ?
Nous sommes trop préoccupés et obsédés
par ce qu’il y a faire. Au moment de
la prière, trop d’éléments superficiels
prennent le pas sur l’essentiel. Il peut y
avoir une sorte de rendez-vous raté entre
nous et Dieu car nous ne sommes pas dans
les meilleures conditions pour vivre ce que
nous avons à vivre, nous ne sommes pas
suffisamment préparés. Il faut retrouver
l’innocence des enfants pour accueillir
le mystère. On est trop préoccupé par
nos ennuis et soucis pour accueillir la
manifestation du Seigneur. Trop souvent,
nous voudrions autre chose que ce que
nous sommes en train de vivre, alors que
ce que nous vivons est extraordinaire.
Aujourd’hui, les chrétiens catholiques
ne sont-ils pas en train de perdre le sens
du mystère ? N’est-ce pas une forme
de protestantisation douce et lente de
l’Eglise catholique car les chrétiens ont
perdu le sens du rituel, du sacrement ?
Il est nécessaire de prendre du temps
pour redécouvrir les mystères de la vie
chrétienne catholique de sorte que chacun
puisse ouvrir son cœur.
Propos recueillis par Nicole Chésimar ■
Vivre la présence du Christ
Dans une société aussi bruyante et empressée, prenons-nous le temps d'entrer dans le mystère
de la présence du Christ ? Le père Jean Michel Monconthour nous apport\(e quelques éclairages.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 29 octobre 2023 – n° 668 19
Agenda de l’Archevêque
Dimanche 29 octobre :
• 16h : Rencontre avec les équipes de funérailles à la cathédrale Saint-Louis
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
Mardi 31 octobre :
• Conseil épiscopal
Mercredi 1 er novembre :
• 9h30 : Messe de la Toussaint au monastère
de Terreville
Jeudi 2 novembre :
• 9h30 : Messe de commémoration des fidèles défunts à l’église de Bellevue
Du 3 au 8 novembre :
• Assemblée plénière de la Conférence des Évêques
de France à Lourdes
Samedi 11 novembre :
• Messe de l’Aumônerie des Antillais & Guyanais
(Église Saint-Sulpice à Paris)
Dimanche 12 novembre :
• Retraite communautaire des Chanoines de Lagrasse
(Aude, France)
ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE \(MARTINIQUE Service legs et donations
Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Ré\(vérend Père Pinchon
BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX\(
Téléphone : 06 96 31\(0 333 - E-mail : mi\(chel.pouch@wanadoo.fr
oui , je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer
sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine.
oui ,je souhaite être contacté pour un rendez-vous au Service des legs et
donations ou à mon\N domicile.
LÉGUEZ
à l’ Église catholique
L’espérance en héritage
DEMANDE D’INFORMATIONS
sans engagement de votre part
Mes coordonnées ❏ Mme ❏ Melle ❏ M.
Nom Prénom
Adresse
Code postal
Ville Téléphone
E-mail
Paroisse
(facultatif)
POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTI\(NIQUE
99.5 - 101.3 et105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France
Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr
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on doux et humble Ami de l’Invisible,
Soit béni, pour ton angélique présence
Éternelle, et aimante ; en tout temps, en permanence ! Depuis ma conception, dès le sein maternel, Jusqu'en cette année nouvelle !
Si pleine de respect, d’attention, de pardon, de Sagesse.
Dans mes épreuves, mes peines, mes joies, mes liesses ! Longtemps, tu me demeuras, inconnu et caché.
Mais, la Providence, aujourd'hui, à moi, t’a révélé !
Tu es, toujours, le sourire, dans mes larmes ; mon guide, mon inspiration\
. Mon réconfort, mon aide, mon intercession !
Sur mon chemin, je tombe ; mais tu me relèves, humblement.
Avec courage, patience et Miséricorde ; malgré mes fautes et mes ma\
nquements ! Je te fus confiée, pour parvenir à la Céleste Félicité.
Et, cette mission terrestre, n’est pas sans obstacles, sans difficult\
és ! Merci, d’être là ; et de te faire connaître, tout le long de\
mes jours. Discret, mais bien réel, dans ton Infini Amour !Gratuit, et qui sans se lasser, espère au mien.
Je t'offre, toute ma reconnaissance ! Et, je t'aime mon Ange Gardien !
MyrianneRosine-Berthol, Paroisse du St-Esprit
Poème à mon Ange Gardien