670 - Christ, Roi de l’univers !

Le Christ est Roi en tout et partout. En cette fête du Christ, Roi de l’Univers, nous sommes invités à reconnaître la présence de Jésus dans l’autre, notre prochain. Le psalmiste nous appelle à la confiance : Le Seigneur est notre berger, rien ne saurait nous manquer. Relançons-nous sur le chemin de l’accueil que nous propose Jésus.

SOMMAIRE

  • EDITORIAL
  • MOT DE L'ÉVÊQUE  - "N’ayez pas peur des conflits"
  • EGLISE UNIVERSELLE  -  Catéchèse du pape François : La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant
  • LITURGIE
  • VIE DU DIOCÈSE 
    • Présentation de la paroisse Saint Jean-Baptiste du Vauclin
    • Questionnaire de l’Avent
    • Paroisse de Tartane: Rentrée des mouvements et installation officielle du nouveau curé
    • A Dieu, Père Calaber
    • Journée de récollection des servants d’autel de la Martinique
    • Rassemblement diocésain des 14-18 ans du 28 octobre au Morne-Rouge
  • PAGES JEUNES
  • DOSSIER : L’AUTORITÉ DU CHRIST
  • ANTJÈ LÉGLIZ-LA - L’Avent

AGENDA DE L'ÉVÊQUE

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Eve-Lyne BAZIN : egliseenmartinique@gmail.com - 0596 72 55 04

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR (DEI)

REDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT

COMITE DE REDACTION :

  • Justine LORDINOT
  • Nicole CHESIMAR
  • Maéva Emmanuelle CELESTE

Tirages : 8000 ex - I.S.S.N 0759-4895  Commission paritaire N°1115L87225

Mise en page - Impression : Caraïb Ediprint

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E g lise en MARTINIQUE Christ, RR oi de l’univers ! N° 670 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 26 NOVEMBRE 2023 Hommage au père Filopon Dossier : L’autorité du Christ Questionnaire de l’Avent

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23 S ommaire L ??glise c?l?bre aujourd?hui la solennit? de Notre Seig\ neur J?sus-Christ, Roi de l?univers. C?est donc le dernier dimanche \ ordinaire de cette année « A » dédiée à l’Evangile de saint Matthieu. La fête du Christ-Roi est pour nous une occasion d’entrer plus en profondeur dans le mystère de Jésus. ? Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l?avez fait ? l?un d\ e ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait », nous dit Jésus. Nous serons donc jug?s sur l?amour que nous aurons t?moign? ? \ nos fr?res. En effet, nous ne pouvons pas c?l?brer la Royaut? du Christ san\ s consid?rer ceux et celles qui sont sa pr?sence r?elle dans le m\ onde. Participer à la royauté de Jésus, c’est s’entraîner à l’Amour. Le dossier de cette ?dition, consacr? ? l?autorit? du Christ, Roi de\ l?Univers, nous invite à mieux le connaître. Qui est-il ? Quel est le sens de la solennité du Christ-Roi ? Un prêtre de notre diocèse nous éclaire sur le sujet. Dans toutes les paroisses, de nombreux jeunes sont actifs et recherchent\n  la présence du Seigneur dans leur vie. Les 14-18 ans se sont réunis au Morne-Rouge le premier week-end des vacances de Toussaint, avec comme fil conducteur : "Jésus nous aime, dites-le fort". Par ailleurs, les servants d’autels, jeunes au service de la liturgie de la messe, ont v?cu une journ?e de r?collection, le 4 novembre, \ ? Sainte-Marie. La joie de la rencontre et la convivialit? ?taient a\ u c?ur de ces deux rencontres, ? en juger par les t?moignages rec\ ueillis. Nous avons appris avec une grande tristesse le d?part vers le P?re\ , ? l‘âge de 84 ans, de l’abbé Joseph Germain Calaber. Ordonné prêtre en1965, il a consacr? sa vie ? Dieu et lui a ?t? fid?le j\ usqu?au bout. La c?r?monie de fun?railles, c?l?br?e le mardi 14 nove\ mbre ? l?Eglise de Saint-Christophe, ?tait empreinte de solennit?. Paix ? son ?\ me ! Dimanche prochain, 1er dimanche de l’Avent, s’ouvrira la nouvelle ann?e liturgique B. C?est l?Evang?liste saint Marc qui nous \ aidera ? mettre nos pas dans ceux de notre Roi. Temps de l’attente, le temps de l’Avent nous aide à nous préparer aux festivit?s de No?l, mais ?galement ? prendre conscience \ des « avènements » de Dieu dans notre nature humaine. Notre Vicaire épiscopal nous propose un questionnaire (sur trois semaines au lieu de quatre), pour nous aider ? faire une v?ritabl\ e halte spirituelle afin de nous pr?parer ? accueillir Celui qui vie\ nt. La rubrique « An tjè Légliz-la » traite également du thème de l’Avent. Quel sens donner à l’Avent ? Pourquoi dure-t-il quatre semaines et pas plus ? Comment cela se matérialise-t-il au sein des paroisses ? Retrouvez des éléments de réponse dans votre journal. Le Christ est Roi en tout et partout. En cette f?te du Christ, Roi de\ l?Univers, nous sommes invit?s ? reconna?tre la pr?sence \ de J?sus dans l?autre, notre prochain. Le psalmiste nous appelle ? la confiance \ : Le Seigneur est notre berger, rien ne saurait nous manquer. Relançons-nous sur le chemin de l’accueil que nous propose Jésus. Bon dimanche à tous ! Justine Lordinot ■ EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE •  La Parole Dominicale •  Christ, Roi de l’Univers •  L’Avent •   Présentation de la paroisse Saint Jean-Baptiste du Vauclin •   Questionnaire de l’Avent  •   Paroisse de Tartane   Rentrée des mouvements  et installation offi  cielle du nouveau curé •   A Dieu, Père Calaber •   Journée de récollection des servants  d’autel de la Martinique\n •   Rassemblement diocésain des 14-18 ans  du 28 octobre au Morne-Rouge •  N’ayez pas peur des confl  its •   Catéchèse du pape François La passion pour l’évangélisation :  le zèle apostolique du croyant 3 EGLISE UNIVERSELLE 6 7 9 10 12 14 AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18 Dossier : L’AUTORITÉ DU CHRIST 4 5 15 EDITORIAL 2 AGENDA DE L'EVEQUE 19 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT MISE EN PAGE – IMPRESSION Cara?b Ediprint ? Bois Quarr? ? 97232 Lamentin ? T?l. \ 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 3 « K ankan», disputes, bou- deries, scissions, polémi- ques, fâcheries, brouilles, querelles, mésententes, désaccords… Ces situations sont nombreuses dans nos familles, nos Églises et notre société et elles ont presque toujours des conséquences dramatiques : l’éclatement des familles et de leurs héritages, la violence mortifère de notre jeunesse, les innombrables blessures psychoaffectives, l'amertume, la méfiance ou l’immobilisme politique sur fond de combat de chefs. Sa  rèd… et nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes ! L’Église n’y échappe pas. Combien de baptisés donnent des contre- témoignages et de groupes entiers blessent l’Eglise par des rejets, des mépris, des isolements, des fuites, des condamnations et des médisances interminables… ? Quelle honte ! Pourtant Jésus nous prévient : « Celui qui  se met en colère contre son frère  passera en jugement » (Mt 5,22) et saint Paul ajoute «  N’attristez pas le Saint-Esprit  de Dieu :  Amertume, irritation, colère,  éclats de voix ou insultes, tout cela doit  être éliminé de votre vie » (Ep 4,30-31). Donc non seulement ces situations sont humainement déstabilisantes, mais elles nous éloignent irrémédiablement de la Paix et de la Vie de Dieu. Le Diable n’est-il pas le « diviseur », celui qui sépare DIAmétralement  ceux qui sont ensemBLE ? Parmi les fruits de la chair, saint Paul désigne explicitement « haine, rivalité, jalousie,  emportements, intrigues, divisions,  sectarisme »(Gal 5,19). Devant cette triste réalité, nous avons développé des attitudes diverses. La plupart se sont résignés à considérer la situation comme normale, d’autres fuient les contacts, se désengagent et se taisent pour ne pas avoir de problèmes  avec les gens, certains surenchérissent dans la violence et développent des attitudes agressives pour prévenir les attaques, beaucoup accusent les autres ( sépamafot !  On m’a attaqué !), d’autres se réfugient dans un clan ou forment une faction autour d’eux pour se protéger et attaquer, la grande majorité de la population (surtout les jeunes et les hommes) quittent les communautés sur la pointe de pieds, dépités par cette ambiance insupportable. Aucune de ces attitudes n’est bonne devant Dieu ! La première chose à apprendre, c’est de ne pas avoir peur des conflits ! Vivre en chrétien, c’est précisément affronter les conflits, savoir les vaincre et non pas les fuir ou les éviter !! Les conflits sont inévitables et même souhaitables. Il est normal que des personnes humaines vivant ensemble aient des désaccords quelle qu’en soit l’origine. Le diable remporte une grande victoire lorsque, sous prétexte de ne pas avoir de conflits, nous ne nous fréquentons plus et nous nous fuyons les uns les autres ! Jésus enseigne au contraire, avant d’aller à la messe, «  si  tu te souviens  que ton frère a quelque chose contre  toi, va d’abord te réconcilier avec ton  frère. Mets-toi vite d’accord avec ton  adversaire pendant que tu es en chemin  avec  lui » (Mt 5,23-24). Et encore « Si  ton frère a commis un péché contre toi,  va lui faire des reproches seul à seul.  S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il  ne t’écoute pas, essaie de régler toute  l’affaire devant  2 ou 3 témoins.  S’il  refuse de les écouter, dis-le à l’as- semblée de l’Église ; s’il refuse encore  d’écouter, considère-le comme un  païen. » (Mt 18,15-17). Nous connaissons ces textes par cœur ! non !? Mais pouvez-vous me dire la dernière fois que vous avez concrètement cherché à vous réconcilier avec quelqu’un qui vous a offensé !? ou la dernière fois que vous avez accueilli une correction fraternelle sans vous rebeller, mal le prendre, vous justifier et renvoyer la personne avec ses quatre vérités à la figure ??? L’art (et le courage) de gérer le conflit est précisément le secret de la réussite des sociétés, des communautés ou des familles qui connaissent prospérité et bonheur ! Ainsi commence la fraternité ! + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ N’ayez pas peur des conflits MOT DE L’ÉVÊQUE ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 3 en chrétien, c’est précisément affronter les conflits, savoir les vaincre et non pas les fuir ou les éviter !! Les conflits sont inévitables et même souhaitables. Il est normal que des personnes humaines vivant ensemble «  si  tu te souviens  que ton frère a quelque chose contre  toi, va d’abord te réconcilier avec ton 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 4 EGLISE UNIVERSELLE C hers frères et sœurs, bonjour ! Après avoir rencontré divers témoins de l'annonce de l’Évangile, je propose de résumer ce cycle de catéchèses sur le zèle apostolique en quatre points, inspirés par l'Exhortation apostolique Evangelii  gaudium, qui fête ce mois-ci ses dix ans. Le premier point, que nous examinons aujourd'hui, le premier des quatre, ne peut concerner que l'attitude dont dépend la substance du geste évangélisateur : la joie. Le message chrétien, comme nous l'avons entendu dans les paroles adressées par l'ange aux bergers, est l'annonce d'une « grande joie » (Lc 2,10). Et la raison ? Une bonne nouvelle, une surprise, un bel événement ? Bien plus, une Personne : Jésus ! Jésus est la joie. C’est Lui le Dieu fait homme qui est venu chez nous ! La question, chers frères et sœurs, n'est donc pas de savoir s'il faut l'annoncer, mais comment  l'annoncer, et ce "comment" est la joie. Ou nous annonçons Jésus avec joie, ou nous ne l’annonçons pas, parce qu’une autre voie pour l’annoncer n’est pas capable de porter la vraie réalité de Jésus. C'est pourquoi un chrétien mécontent, un chrétien triste, un chrétien insatisfait ou, pire encore, en proie au ressentiment ou à la rancœur n'est pas crédible. Celui-ci parlera de Jésus, mais personne ne le croira ! Une personne m'a dit un jour, en parlant de ces chrétiens : "Mais ce sont des chrétiens à visage de morue !", c'est-à-dire sans aucune expression, ils sont comme ça, et la joie est essentielle. C’est essentiel de veiller sur nos sentiments. L'évangélisation met en œuvre la gratuité, parce qu'elle vient de la plénitude et non de la pression. Et quand on fait une évangélisation – on veut la faire mais cela ne va pas- sur la base d'idéologies, ce n'est pas cela évangéliser, ce n'est pas l'Évangile. L'Évangile n'est pas une idéologie : l'Évangile est une annonce, une annonce de joie. Les idéologies sont froides, toutes. L'Évangile a la chaleur de la joie. Les idéologies ne savent pas sourire, l'Évangile est un sourire, il te fait sourire parce qu'il touche l’âme avec la Bonne Nouvelle. La naissance de Jésus, dans l'histoire comme dans la vie, est le principe de la joie : pensez à ce qui est arrivé aux disciples d'Emmaüs qui dans la joie ne pouvaient pas croire, et aux autres, puis à l'ensemble des disciples, lorsque Jésus se rend au Cénacle, qui ne pouvaient pas croire à cause de la  joie  (cf. Lc 24, 13-35). La joie d’avoir Jésus ressuscité. La rencontre avec Jésus apporte toujours de la joie, et si cela ne t'arrive pas, ce n'est pas une vraie rencontre avec Jésus. Et ce que Jésus fait avec les disciples nous révèle que les premiers à être évangélisés  sont les disciples, les premiers qui doivent être évangélisés c’est nous, chrétiens : c’est nous. Et c’est très important. Immergés dans le climat actuel, rapide et confus, même nous, en effet, nous pouvons nous aussi vivre la foi avec un sens subtil du renoncement, convaincus que l'Évangile n'est plus audible et qu'il ne vaut plus la peine de s’engager pour l'annoncer. Nous pourrions même être tentés par l'idée de laisser "les autres" suivre leur propre chemin. En revanche, c'est précisément le moment de revenir à l'Évangile pour découvrir que le Christ "est toujours jeune et source constante de nouveauté" (Evangelii  gaudium, 11). Alors, comme les deux d'Emmaüs, on retourne à la vie quotidienne avec l'élan de celui qui a trouvé un trésor : ils étaient joyeux ces deux disciples, parce qu’ils avaient trouvé Jésus et il leur a changé la vie. Et l'on découvre que l'humanité regorge de frères et de sœurs qui attendent une parole d'espérance. L'Évangile est également attendu aujourd'hui : l'humanité d’aujourd’hui est comme l'humanité de tout temps : elle en a besoin, même la civilisation de l'incroyance programmée et de la sécularité institutionnalisée ; et mème, surtout la société qui laisse déserts les espaces du sens religieux a besoin de Jésus. C'est le moment favorable pour l'annonce de Jésus. C'est pourquoi je voudrais redire à tous : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ, la joie naît et renaît toujours. ( ibid., 1) ». N'oublions pas cela. Et si l'un d'entre nous ne perçoit pas cette joie, qu’il se demande s'il a trouvé Jésus. Une joie intérieure. L'Évangile emprunte le chemin de la joie, toujours, c'est la grande annonce. J'invite chaque chrétien, où qu'il soit, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre avec Jésus-Christ. Que chacun d'entre nous prenne aujourd'hui un peu de temps et médite : "Jésus, Tu es en moi : je veux Te rencontrer tous les jours. Tu es une Personne, pas une idée ; Tu es un compagnon de route, pas un programme. Tu es Amour qui résout tant de problèmes. Tu es le principe de l'évangélisation. Toi, Jésus, tu es la source de la joie". Amen. Pape François Source : https://www.vatican.va/content/ francesco/fr/audiences/2023/documents ■ Catéchèse du pape \NFrançois La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant L’annonce est joie !

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 55 Dimanche 26 novembre 2023 la P P arole  DDominicale Notre Seigneur Jésus-Christ, Roi de l’Univers - Année A Prière d’introduction Seigneur Maître de l’univers, Roi de nos  cœurs, tu sais que nous faisons le mal que  nous ne voulons pas et pas le bien que nous  voulons ; pardonne tous nos péchés comme  nous pardonnons à quiconque nous aurait  fait du tort. Que personne ne souffre du  manque d’amour que nous nous devons  les uns aux autres. Amen. Points de Réflexion • Les préoccupations d'Ézéchiel dans la première lecture nous montrent que nous sommes toujours dans l'actualité du monde. Serons-nous rayés de la carte un jour ou avons-nous le droit d'exister comme tout le monde ? Là est la vraie question. Dans la solennité du Christ Roi de l'Univers, Jésus est vraiment le Roi Berger. Là où l'homme a failli, Dieu a pris le relais. L'Évangile utilise souvent des images, des métaphores pour exprimer comment Dieu est le bon Berger, le bon Pasteur, le Roi de la terre. Tous les autres rois qui ont existé sur cette terre avant le Seigneur Jésus et après, ne sont que des « roitelets ». Tout roi est investi de la mission de veiller au bien-être de ses sujets, de son peuple, notamment en faisant régner la justice, l'équité et le droit. Car n’oublions pas que par le baptême, qui nous a fait prêtres, prophètes et rois, nous sommes investis d'une grande mission. Chacun de nous est appelé, avec ses dons à vivre au milieu des hommes pour aider le royaume de Dieu à grandir. La mission de service public ne doit pas profiter aux intérêts de ceux qui sont au pouvoir. Le jour est donc venu où Dieu a envoyé le roi idéal, Jésus-Christ, le Seigneur, pour nous délivrer des pensées perfides, des idolâtries, des idéologies mortifères et meurtrières, pour que tout homme soit éclairé et non esclavisé, afin qu’il ne perde pas sa liberté sur la terre. • Cet évangile est un beau tableau sur le Jugement dernier. Venez, les bénis de  mon Père, recevez en héritage le Royaume  préparé pour vous depuis la fondation du  monde.  Jésus nous révèle notre vocation et le projet de Dieu pour l’humanité. C’est l’humanité entière qui est concernée par cette fonction de royauté, car, dans le 1er chapitre du livre de la genèse, la terre est notre Maison commune. En effet, Dieu dit : Soyez  féconds et multipliez-vous, remplissez la  terre et soumettez-la.  On pourrait pour cette génération et celles à venir ajouter : dominez, cultivez, sauvegardez et protégez la terre. Jésus a toujours revendiqué le même statut et la "mémoire connaissance" pour tout homme et toute femme. Et le livre du Deutéronome dit que si l’on veut vivre l’Alliance, il faut éliminer la pauvreté. Il  n’y aura pas de malheureux chez toi, cela n’est pas tolérable chez toi. Tous ceux qui vivent déjà des relations fraternelles avec leurs frères et sœurs sont des bénis, ils sont à l’image du Créateur. Le jugement de Dieu porte, non sur les personnes, mais sur leurs actes. En Matthieu 7,21 il est dit : Ce n’est pas en me  disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera  dans le royaume des Cieux, mais c’est en  faisant la volonté de mon Père qui est aux  cieux. Alors c’est vrai que cet Évangile nous dérange un peu, mais c’est le cœur de l'Evangile, nous le savons bien tous. Il n’y a pas d’opposition radicale sur la terre, d’un côté les "bénis", de l’autre les "mauvais". Nous avons tous, un jour dans notre vie, fait le bien en ayant des gestes envers des malades, des prisonniers, des personnes ayant faim ou soif, des étrangers, des personnes nues ; mais nous avons tous aussi déjà détournés les yeux, fermés notre porte-monnaie, voler quelque chose à quelqu’un (un stylo, une idée, de l’argent, des biens…). Dieu demeure le seul juge et le Seigneur  qui  pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin  de rendre à chacun selon sa conduite, selon  le fruit de ses actes  (Jérémie 17,10), c’est lui qui connaît le fond du cœur de chacun. On ne peut donc séparer l’humanité en deux car nous avons chacun notre face de lumière et notre face de ténèbres. Je dialogue avec Jésus Seigneur Jésus, en quittant ce monde, à la  veille de ta Passion, tu nous as laissé ce qui  était pour toi le plus précieux au monde et  pour qui tu as donné ta vie : l’humanité. Donne-nous la grâce de servir comme toi,  dans la justice et la vérité. Amen. Résolution Seigneur, dans le psaume 85(89), tu dis : Amour et vérité se rencontrent, justice  et paix s'embrassent ; la vérité germera de  la terre et du ciel se penchera la justice.  Aide-moi à être en vérité et à me laisser regarder par Dieu. Car Dieu regarde le cœur de l’homme, il ne regarde pas l’apparence et cela fait toute la différence. Aujourd’hui, au lieu de penser à moi, je montrerai de l’intérêt pour quelqu’un de mon entourage : je m’intéresserai à ses projets et à ses difficultés. Père Pierre Henderson, Curé du Vauclin ■ Ézékiel 34,11-12.1\P5-17  •  Psaume 22 (23)  •  1C\Porinthiens 15,20-26.\P28  •  Matthieu 25,\P31-46 LITURGIE 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 6 E n 1720, le comte de Vauquelin s’établit au Sud-Est de l’île sur une grande pro- priété où il cultivait d’abord du tabac, puis de la canne à sucre. Petit à petit, une agglo- mération se forme autour de cette propriété avec une population de plus en plus impor- tante. Elle prit le nom de Vauclin. Son territoire s’étend sur 4800 hectares, bordé au Nord par la Commune du François, à l’Ouest par celles du Saint-Esprit et de Rivière Pilote, au Sud par la Commune du Marin et à l’Est par l’océan Atlantique. La ville est dominée par sa montagne d’une altitude de 504 mètres qui en fait le plus haut sommet du Sud, offrant une vue imprenable sur le Sud, le Centre et une partie du Nord de l’île. La région du Vauclin est l’une des dernières de la Martinique à avoir été colonisée. Elle reste longtemps le territoire des Caraïbes, chassés du reste de l’île. Les premiers colons s’installent à la fin du XVII ème siècle. Dépendants de la paroisse du François, les habitants demandèrent au gouverneur l’érection de leur quartier en paroisse dédiée à saint Jean-Baptiste et, en 1720, une petite chapelle est construite. En 1833, le Vauclin est érigé en commune. De l’église détruite par le cyclone de 1891 et reconstruite en 1893, subsistent un pan de chaire de marbre et les fonts baptismaux baroques offerts par les paroissiens en 1878. Les cyclones du siècle suivant, et en particulier le cyclone Édith de septembre 1963, entraînent la fermeture de l’église. L’église moderne, vaste espace contenu sous une charpente métallique légère, est décorée d’un vitrail moderne dominant le porche dans toute sa longueur (1977). Le clocher extérieur devenu dangereux est volontairement détruit (1988) et les quatre cloches réinstallées un an après dans la flèche inaugurée en 1991. Elles sont consacrées le 24 juin, sous la présidence de l’abbé Michel Méranville (futur évêque, dont la famille est originaire de la paroisse), curé de la cathédrale de Fort- de-France, Mgr Maurice Marie-Sainte étant archevêque de la Martinique, le père Charles Aubrée, curé de la paroisse. Depuis septembre 2021, le père Pierre Henderson est nommé curé du Vauclin. Permanence des prêtres Uniquement sur rendez-vous. S'inscrire au secrétariat Horaires d'ouverture du secrétariat: • Mardi et mercredi : de 8h à 11h • Vendredi : de 14h30 à 16h30 • Samedi : de 8h30 à 11h30 Contact Paroisse du Vauclin : Place Saint Jean- Baptiste, 97280 Le Vauclin, Martinique Tél : 05 96 74 54 90 Mail : paroisse.vauclin@eglisemartinique.fr VIE DU DIOCÈSE (futur évêque, dont la famille est originaire de la paroisse), curé de la cathédrale de Fort- La paroisse Saint Jean-Baptiste du Vauclin

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 7 LE TEMPS DE  L’AVENT  n’est pas reconductible tacitement E t ymologiquement, le mot "Avent" vient du Latin « adventus » qui signifie arrivée, avènement. Ici, il est question de l’avènement de Jésus-Christ « qui est  venu, qui vient, et qui viendra ». Dès lors, on ne saurait parler d’une trilogie classique, mais plutôt d’un mouvement spirituel qui joue simultanément les trois accords de la venue du Christ. C’est le même Christ qui est né de la Vierge qui se donne à nous dans chaque Eucharistie et qui viendra juger le monde. L’une des implications est que désormais, chaque Avent doit être nouveau, avec des nouveautés qui nous poussent bien au-delà des reconductions tacites au niveau de notre vie de foi. Entrer dans une reconduction tacite spirituelle, c’est comme si nous faisons une abstraction volontaire des grâces que le Seigneur donne, ou nous les utilisons de façon folle en oubliant la rationalité du présent. J’ai voulu, pour corriger cela, que la dernière Exhortation Apostolique « Laudate  Deum » du pape François contribue à nos méditations de l’Avent en lien avec la Parole de Dieu du Dimanche. Le questionnaire proposé se base sur les textes du dimanche. La 4 ème semaine de l'Avent n'est pas prise en compte puisque le 4 ème dimanche de l'Avent sera célébré le 24 décembre dans la matinée. Nous commençons  notre année liturgique  par le temps de l’Avent  qui n’a pas pour uni\Pque  finalité de nous pr\Péparer  aux festivités de Noël  mais aussi nous aider  à prendre conscience  des  « avènements »  de  Dieu dans notre nature  humaine.  1ère semaine de l’Avent : Le retour glorieux de Jésus « Ainsi, aucun don de grâce ne vous manque, à vous qui  attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus-Christ ».  (1Co 1,7) « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand  viendra le moment ». (Mc 13, 33) « Certains diagnostics apocalyptiques semblent souvent  peu rationnels ou insuffisamment fondés. Cela ne doit  pas nous faire ignorer que la possibilit? de parvenir ? un point critique est réelle. Des changements mineurs peuvent  provoquer des changements plus grands, imprévus et peut- ?tre d?j? irr?versibles, en raison de facteurs d?inertie. Cela pourrait finir par déclencher une cascade d’évènements  qui se précipiteraient comme un effet boule de neige. Dans  une telle éventualité, nous serons toujours en retard, car  aucune intervention ne pourra arrêter le processus déjà  commencé ». ( Laudate Deum n° 17). « L’intelligence artificielle et les dernières innovations  technologiques partent de l’idée d’un être humain  sans aucune limite, dont les capacités et les possibilités  pourraient être entendues à l’infini grâce à la technologie.  Le paradigme technocratique s’alimente ainsi lui-même de  façon monstrueuse ». ( Laudate Deum N° 21). ➊   Pensons-nous quelquefois à nos limites ? Est-ce que la confiance dans l’évolution technologique ne nous pousse-t-elle pas à avoir trop confiance en la science ? ➋ Est-ce les changements climatiques observés dans notre île nous font penser à la fragilité de l’être humain ? Je peux écrire les activités qui me donnent l’opportunité de vivre une dimension eschatologique de l’homme. ➌ Veiller, implique une vigilance. Quelles sont les zones de ma foi où il y a beaucoup de négligence ? Est-ce que je peux les écrire pour demander la miséricorde de l’Enfant-Dieu ? ➍ Est-ce que pendant cet Avent, je peux opérer une conversion écologique en prenant soin de la création et en évitant le gaspillage ? Que puis-je faire concrètement en ce sens ? QUESTIONNAIRE DE L’AVENT

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 8 « Consolez, consolez mon peuple, dit  votre Dieu, parlez au cœur de Jérusalem.  Proclamez que son service est accompli,  que son crime est expié, qu’elle a reçu  de la main du Seigneur le double pour  toutes ses fautes ». (Is 40, 1-2) « Voix de celui qui crie dans le désert :  Préparez le chemin du Seigneur, rendez  droits ses sentiers ». (Mc 1,3) « Nous savons que la foi authentique donne  non  seulement des forces au cœur humain, mais qu’elle  transforme toute la vie, transfigure les objectifs  personnels, éclaire la relation avec les autres et les liens  avec toute la création ».( Laudate Deum n° 61). « Dieu nous a unis à toutes ses créatures. Pourtant, le  paradigme technocratique nous isole de ce qui nous  entoure et nous trompe en nous faisant oublier que  le monde entier est une zone de contact  ». ( Laudate  Deum n° 66). « L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par  l’onction. Il m’a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle aux humbles, guérir ceux  qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur  libération ». (Is 61, 1-2) « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance :  c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus ». (1Th 5, 16) « La décadence éthique du pouvoir réel est déguisée par le marketing et les fausses  informations, qui sont des mécanismes utiles aux mains de ceux qui disposent de plus  de ressources afin d’influencer l’opinion publique. Grâce à ces mécanismes, lorsqu’il  est prévu de lancer un projet à fort impact environnemental et aux effets polluants  importants, on illusionne les habitants de la région en leur parlant du progrès local  qui pourra être généré, ou des opportunités économiques en matière d’emploi et de  promotion humaine que cela signifiera pour leurs enfants ». ( Laudate Deum n° 29). 2e semaine de l’Avent : Préparez les chemins du Seigneur 3e semaine de l’Avent : Réjouissez-vous, car le Seigneur approche Père Gilles Aizo, Vicaire épiscopal ■ ➊   Faire un petit bilan de la première semaine de l’Avent. Les actes concrets posés ont-ils provoqué en moi une motivation pour me préparer à bien célébrer Noël ? ➋   En pensant à la solidarité humaine, qu’est-ce que je peux faire à une petite échelle pour combattre l’isolement entre les humains ? ➌   Est-ce que je peux convertir mon cœur et mes pratiques ? ➍   Quel acte concret puis-je poser pour consoler un membre de ma famille, de ma PCE… ? ➊   Faire le bilan des deux premières semaines. La conversion doit provoquer une joie. Quels sont mes motifs de joie à l’approche de Noël ? ➋   Que puis-je faire face à ceux qui veulent nous procurer une fausse joie par les biens matériels en m’invitant à consommer davantage ? ➌    Est-ce que je crois que le Dieu qui a pris chair en Jésus-Christ après la longue préparation du peuple d’Israël est fidèle et veut me donner sa joie ? ➍   Quel acte concret puis-je poser pour consoler un membre de ma famille, de ma PCE… ? semaine de l’Avent : QUESTIONNAIRE DE L’AVENT

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 9 La joie de servir Dieu et ses frères a été au cœur de la messe dominicale du dimanche  22 octobre dernier à l’église de Tartane, avec la rentrée des différents mouvements de  la paroisse Saint François de Sales et l’installation officielle de père Albert  Ogougbé,  le  nouveau curé des paroisses de la Trinité et de Tartane. L ors de la procession d’entrée, les fidèles de la localité et les visiteurs ont eu la joie de découvrir la présence de notre pasteur diocésain, Mgr David Macaire. Cette heureuse surprise, née d’une opportunité dans le calendrier de notre archevêque, a généré dans l’assemblée une ambiance de fête nourrie par les chants superbement entonnés par la chorale Cécilia de Trinité et la bonne forme du moment du père Pierre- Alex Zonzon, prêtre résident et aîné qui, faisant fi de ses soucis de santé, a mené avec maestria le déroulé de la cérémonie. Après l’accueil et les salutations, le père Zonzon a procédé à l’appel des différents groupes au service de la communauté de Tartane, en insistant sur leur dévouement et leur utilité. Il a ensuite présenté le père Ogougbé qui a fait un exposé de son parcours sacerdotal. L’étape de l’installation du nouveau curé menée par Mgr Macaire a été un moment de forte émotion où l’on a pu voir le père Albert, par un geste traduisant l’humilité, marquer son obéissance à son Supérieur. C’est d’une seule voix et dans un même élan que les membres des mouvements de la paroisse se sont engagés à l’assister dans son service : « Nous, membres de la paroisse Saint François de Sales de Tartane, tenons à vous assurer que c’est dans un esprit d’unité, de vérité et de soutien que nous travaillerons à vos côtés pour la durée de votre mission ». Ces mots sont entrés en résonance avec ceux de l’homélie de Mgr David qui invitaient justement à ne pas transformer l’Eglise en une Eglise de pharisiens. L’archevêque nous a exhortés, en effet, à choisir l’Amour pour Roi et à pratiquer la charité avec une foi active. Cette belle rencontre s’est terminée autour d’un pot fraternel. Une paroissienne ■ Paroisse de Tartane du 26 novembre 2023 – n° 670 L’archevêque nous a exhortés, en effet, Rentrée des mouvements et installation officielle du nouveau curé

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 10 Le  père  Joseph  Germain  Calaber  s’est  endormi  dans  l’espérance  de  la  résurrection,  dans  la  nuit  du  jeudi  9  novembre  2023,  à  l'âge  de  84  ans.  Né  le  19  janvier  1939,  le  père  Calaber  a  été  ordonné  prêtre  le  27  juin  1965 à Coutances dans la  Manche en Normandie, ce  qui lui faisait donc 58 ans  de sacerdoce.  I l est le 6 ème d’une fratrie de 12 enfants, composée de 7 filles et 5 garçons. De cette belle fratrie, certains ont rejoint déjà la Maison du Père, précédant en cela notre frère Joseph, notamment Judith qui faisait partie de la Congrégation des Sœurs Dominicaines Missionnaires de Notre- Dame de la Délivrande. Aujourd’hui, il ne reste plus que Marie, Hortense, Clémence, Fernand, Charles et Gertrude. Le père Calaber parlait peu, mais il avait été le copain de classe du père Manès Filopon et ils racontaient tous deux, qu’enfants, ils shootait dans un ballon de fruit-à- pain pendant les récréations. Plusieurs centaines d’habitants des 12 paroisses où il a officié ont un jour ou l’autre rencontré le père Calaber pour un baptême, un mariage, une profession de foi, un accompagnement spirituel ou l’organisation d’obsèques. C’était un homme discret, affable, mais de santé fragile. Il portait pourtant bien son nom comme il aimait à le dire : « Joseph », celui qui ne parle jamais ! Il aimait la solitude, mais pas l’isolement ; c’était quelqu’un de très solidaire, sur qui on pouvait compter, rayonnant de simplicité et de discrétion. Son parcours sacerdotal l’a conduit à être vicaire des paroisses des Terres-Sainville, Sainte- Marie et François. Curé des paroisses de Marin, Saint-Christophe, Trinité/Tartane, Lorrain/Marigot. Puis prêtre habitué, à la retraite à 75 ans, sur les paroisses de Morne-des-Esses/Sainte-Marie. Je lui ai personnellement succédé à la charge curiale au Lorrain où il a exercé pendant 10 ans. Il a accompagné les pères Benjamin François-Haugrin et Jean-Max Renard, notamment au jubilé de l’an 2000 et lors de leurs ordinations. En 2003, il a orchestré le déménagement de l’église Saint-Hyacinthe du Lorrain qui restera fermée jusqu’en 2012 pour travaux, les cérémonies religieuses se déroulant dans l’ancien cinéma devenu depuis Maison de la culture. Il est à l’origine de la création du groupe de prière Notre- Dame de la Porte, demandant aux uns et aux autres de se former ; et avec le père Benjamin, incitant les jeunes à créer le groupe de jeunes « La Colombe ». Il était au service, auprès de ses sœurs et frères, la plus grande partie de sa vie dans l’amour, la simplicité et la discrétion, et « maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole ». La communauté diocésaine porte dans la prière la mémoire du père Joseph Germain Calaber. Elle rend grâce à Dieu pour sa vie donnée au service de ses frères et le confie à la miséricorde de Dieu. Père Pierre Henderson, Curé du Vauclin ■ A Dieu, père Joseph Germain Calaber VIE DU DIOCÈSE de sacerdoce. 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 11 Mot de condoléances de Mgr Macaire Une cérémonie de funérailles empreinte de solennité La  messe  de  funérailles  du  père  Joseph Calaber a eu lieu le mardi  14 novembre 2023, à 10h, à l’église  de Saint-Christophe. La cérémonie  était présidée par le Vicaire général,  père  Fortuné  Gibon,  entouré  de  nombreux  prêtres  et  diacres.  Les  fidèles  venus  de  différentes  paroisses  étaient  présents  pour  cette messe pleine de solennité. L es Mots de condoléances de Mgr David Macaire, Archevêque (actuellement hors du département) et de Mgr Michel Méranville, évêque émérite (empêché), ont été lus à l’assemblée. Tous deux ont salué la discrétion et l’humilité du défunt. Dans son homélie, le père Benjamin François-Haugrin a souligné le sens de l’écoute du père Calaber, et les bons conseils qu’il prodiguait. Il était un modèle dans l’apprentissage du discernement : Lorsqu’il faut décider vite, c’est à  ce moment-là qu’il faut prendre son  temps,  disait-il. Bon pasteur, son désir était de servir le Seigneur, de guider dans le vrai. Le monde de l’apparence ne l’impressionnait guère. Il aimait la simplicité et savait accueillir. A Dieu, père Calaber. Repose en paix dans la maison du Seigneur. ■ C hers frères et sœurs, À la famille et aux proches du père  Joseph Calaber, en particulier  aux prêtres de Martinique, je voudrais  adresser aujourd'hui mes condoléances. Avec Joseph, nous perdons une figure  discrète de notre Presbyterium. Un prêtre  à l'ancienne, droit, façonné tout entier par  l'Église et le ministère presbytéral. Non pas  une vedette, mais un humble serviteur à la  vigne du Seigneur. Un sage certainement.  Je pense que Jésus l'accueillera avec joie  auprès de lui... Quand un prêtre s'en va, il y a à la fois une  tristesse de perdre une figure, un ami, un  frère, mais aussi un sentiment d'action de  grâce pour le ministère accompli, pour le  passage de Dieu dans une vie d'homme,  pour l'œuvre de Dieu à travers l'agir d'un  frère qui lui a consacré son existence. Dieu  est fidèle. C'est donc cette action de grâce que  je voudrais souligner aujourd'hui.  Chacun de nous, prêtres de Jésus- Christ, aimerions que la mort nous  surprenne fidèles à notre sacerdoce,  aux engagements pris au jour de notre  ordination, demeurant fermes, par la  grâce, malgré nos faiblesses, auprès du  Seigneur... Lui près de nous et nous près  de Lui. Rendons grâce pour ceux qui, au long de  la vie du père Calaber, ont bénéficié des  sacrements célébrés, de la Parole prêchée,  des conseils apportés, du témoignage  donné par l'homme de Dieu qu'il a été. Uni à vous par la prière, je célébrerai  une messe de suffrage au moment des  funérailles de notre frère. Dans l’action  de grâce (c'est-à-dire l'eucharistie), ma  prière se joindra à vous. Je penserai  en particulier aux jeunes prêtres et aux  anciens prêtres à qui j'adresse encore une  fois ma bénédiction et mes remerciements  pour leur vie donnée au peuple de Dieu.  Que la mort et le départ de Joseph nous  rappellent que nous avons aussi des  racines au Ciel. Prions pour les vocations.  C'est pour nous une force, une source  d'espérer ! Que Joseph repose en Paix et que nous le  pleurions dans l'Espérance.  + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 12 Le  samedi  4  novembre,  les  servants  d’autel  de  la  Martinique  se  sont  réunis  à  Sainte- Marie, de 8h à 16h. Environ 500 jeunes ont donc convergé vers le nord de la Martinique.   Cette  journée  constituait  une  belle  occasion  de  se  rencontrer  et  de  partager  entre  missionnaires du service d’autel.  L e dernier rassemblement de ce type remonte à plusieurs années. Il était alors essentiel de mettre en place une nouvelle rencontre. Déroulement de la journée Après le temps de l’accueil, nous nous sommes rendus à l’église afin de vivre l’Eucharistie. Pères Samuel Placide et Gilles Aizo terminaient la longue procession qui s’était formée. Différentes activités ont ensuite été proposées : • Un film intitulé « le grand miracle » pour les moins de 13 ans, • Une chasse au trésor autour de la liturgie, la Bible, • Un jeu de cartes sur les différents objets liturgiques, habits et les différents livres de la Bible, • Un baccalauréat liturgique, • Un match de foot, • Une course d’obstacles. Après le repas tiré du sac, l’après- midi a été consacré au jeu du Rosaire. Ce dernier consistait à trouver des questions (qui avaient été auparavant cachées dans la nature) et d’y répondre. La journée s’est clôturée autour du partage du goûter. Les animations proposées avaient pour but de créer du lien et des échanges entre les différents participants. Les jeunes ont été en général réceptifs, curieux de découvrir et d’apprendre tout en s’amusant. Le service Le S ervice d’autel est une belle expérience à vivre. Il constitue une communauté qui s’entraide. Il ne faut pas que les servants se sentent seuls, car nous sommes tous ensemble dans le service. Ce service ne se limite pas juste au dimanche. Il va bien plus loin. Car la liturgie est vaste, il faut approfondir, chercher à apprendre, à maîtriser. Un servant d’autel sert pendant la messe. Il est à l’autel. Il prend part à la liturgie. D’ailleurs, il est présent en amont des différentes célébrations. Il vérifie si les objets sont bien à leur place. Il aide le sacristain. Il est amené à préparer la crédence. Il participe et veille au bon déroulement de la cérémonie. Ce comportement humble et discret ne doit pas être uniquement le dimanche, mais tous les jours, dans nos différents lieux de vie, et activités. Il y a à peu près 700 jeunes au service sur l’ensemble du diocèse. Malheureusement, le service n’est pas uniforme au sein de toutes les paroisses. Le missel romain doit demeurer la référence et la base. La tenue vestimentaire du servant doit être digne. Ses vêtements doivent être corrects, à l’image du service qu’il accomplit et qu’il représente. Il est également servant avant et après la messe. Certains jeunes sont attirés, mais n’osent pas pousser la porte. Le service est fun. Chaque jeune devrait s’y essayer afin de vivre sa foi d’une autre façon, partager avec d’autres jeunes chaque week-end. C’est une autre façon de découvrir le Christ et de vivre « la rencontre ». Il est compliqué quelquefois de s’engager par rapport aux comportements des autres. Les jeunes doivent se prendre en main, être acteurs, responsables, et donc prendre en charge, par exemple, le groupe de servants de leur paroisse. Ils doivent transmettre leurs savoirs et former à leur tour les autres générations de servants. Alexandra Célestine Responsable diocésaine des servants d’autel ■ Journée de récollection des servants d’autel de la Martinique VIE DU DIOCÈSE Journée de récollection Journée de récollection Journée de

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 13 La journée de récollection était bien. Je n’avais jamais participé à cela. J’ai bien aimé le film «un grand miracle » qui a été projeté. La messe était particulière avec ces nombreux servants venant de toute la Martinique. J’ai été impressionnée par leur nombre. Cette journée a été forte en émotion. La récollection a été une nouvelle expérience pour moi. En six années de service, c’est la première fois que j’ai eu l’occasion de prendre part à ce type de rencontre avec l’ensemble des servants de Martinique. La messe a été le moment le plus important pour moi. Voir autant de jeunes rassemblés au nom de Dieu m'a surpris et rempli de joie. Ce fut très beau et presque incroyable. J’ai trouvé que la journée était super. Les servants étaient investis, je dirais même enthousiasmés dans le sens où ils ont pris part volontiers aux activités proposées. Il y avait une super bonne entente, c’était très convivial. J’ai même pu faire connaissance avec d’autres ser- vants et discuter. Ce qui montre bien le côté chaleureux parce que je ne suis pas très sociable. Un seul mot pour résumer : convi- vialité. J’ai beaucoup aimé le match de foot qui était en relation avec la liturgie. Le travail d’équipe a été mis en évidence. Ce fut un très bon temps avec tous ces jeunes servants. Nous avons pu nous amuser, rencontrer de nouvelles personnes et tout simplement profiter. Cette journée est passée bien trop vite. Inès, 9 ans Brice, 19 ans Anne-Sophie, 18 ans foot qui était en relation avec la liturgie. Le travail Mael, 16 ans

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 14 Page Jeunes Agnès,17 ans, grande sœur (Post-confirmation) , paroisse de Ducos Lors de cette journée diocésaine des 14-18 ans au Morne-Rouge, l‛émotion était à son maximum. Rencontrer d‛autres jeunes, les interviewer, visiter chaque activité. Voir tous ces nouveaux envoyés sortir de leur zone de confort pour la plupart, s‛exprimer, chanter, danser, devenir grand frère ou grande sœur. Cette journée était tout simplement incroyable. Étant grande sœur de la Post-Confi rmation de Ducos, voir de nouveaux grands frères et de nouvelles grandes sœurs était tout simplement extraordinaire. Ajoutant à tout cela la chorale qui a sublimé cette messe, je ne saurais décrire ce que j‛ai ressenti. Ce n‛était pas seulement une simple journée banale, non bien au contraire, c‛était un moment de partage exceptionnel, un moment festif et ludique ; l‛échange inter-paroisse a su consolider les liens forts qui nous unissent tous ensemble, mais aussi à accroître notre foi. Mallory, âgée de 16 ans de la paroisse du François, nous explique qu‛elle a souhaité participer à cette journée diocésaine pour découvrir les rencontres organisées par la Post- Confi rmation. Elle a choisi l‛atelier « Art thérapie ». Cet atelier a été une expérience enrichissante et unique pour elle car elle a pu s‛exprimer librement à travers des dessins et des travaux pratiques de manière à exprimer sa foi sans être jugée. Allan, 17 ans, paroisse de Sainte-Marie Le Rassemblement diocésain des jeunes de 14 à 18 ans a été une expérience chrétienne exceptionnelle et inoubliable. C'était une journée remplie de foi, de charité et d'inspiration. Cette rencontre m'a permis de rencontrer des jeunes venus de différentes paroisses et de partager en moment entre frères chrétiens. La louange a créé une atmosphère spirituelle qui a immédiatement mis tout le monde à l'aise. Nous avons eu le choix entre plusieurs ateliers qui étaient tous, de mon point de vue de reporter, riche en divertissement permettant un échange entre jeunes. Le point culminant de la journée a été la messe célébrée par notre évêque David Macaire. La cérémonie a été empreinte de solennité et de profondeur, et nous a rappelé l'importance de notre foi catholique. C'était un moment puissant de communion avec Dieu et de renforcement de notre engagement envers notre religion. Le  Rassemblement  diocésain  des  14-18  s'est  tenu  le  premier  week-end  des  vacances  de  Toussaint.  Tous  les  jeunes de cette tranche d'âge étaient  invités  à  ce  temps  qui  avait  comme  thème "Jésus nous aime, dites-le fort".  Au programme : des activités ludiques  et sportives, des espaces d'échanges  et  de  débats,  mais  aussi  de  la  louange et une messe présidée  par Monseigneur Mac\Paire. 28 octobre 2023 Rassemblement dioc\8ésain des 14-18 ans\8  sur la paroisse du M\8orne-Rouge pratiques de manière à exprimer sa foi sans être jugée. Samuel, âgé de 20 ans et co-organisateur de l’atelier basket, nous explique que c‛était un très grand plaisir pour lui de participer à cette journée et surtout d‛enseigner la pratique du basket aux jeunes qu‛il qualifi e de « très dynamiques ».

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 15 DOSSIER L’AUTORITÉ DU CHRIST Dans un monde qui ne s’accommode plus de la verticalité dans les relations interhumaines  et  interpersonnelles,  un  monde  réduit  le  plus  souvent  à  être  le  théâtre  d’évènements  dramatiques symbolisant et exacerbant le refus de l’autorité quelle qu’elle soit, comment  témoigner de la pertinence de la Royauté du Christ, Roi de l’Univers ? Paradoxalement, dans  ce qui semble une désolation de notre humanité et de notre monde, on voit poindre, tel un  point lumineux tenace dans une obscurité abyssale, un désir de surcroît de vie. Beaucoup  de nos contemporains caressent l’idée de voir cette vie féconder jusque dans ses zones les  plus éteintes l’âme de notre humanité. C e dossier consacré à l’autorité du Christ, Roi de l’Univers, s’articule comme suit : ➊   Contexte historique et sens de la solennité du Christ, Roi de l’Univers ; ➋   Comprendre la royauté du Christ ; ➌   Baptisé, prêtre, prophète et roi : mission dans le monde et au cœur de toutes les périphéries existentielles et sociales ; ➍   Gouverner : sous quelle autorité ? ❶ Contexte historique et sens de la solennité du Christ, Roi de l’Univers La solennité du Christ, Roi de l’Univers, est une célébration relativement récente. Elle a été instituée en 1925 par le pape Pie XI qui fit face au monde moderne prônant des idées progressistes. La fête du Christ- Roi se voulait à l’origine une affirmation forte de la foi chrétienne alors que le monde était travaillé par le modernisme. En effet, le moment favorable n’était-il pas venu pour proclamer la royauté du Christ à qui toutes les nations devaient obéissance ? Pour le pape Pie XI, cela ne souffrait l’ombre d’aucun doute. En outre, devant les idéologies progressistes, l’Église a vu en cette fête un moyen d’armer ses enfants et d’affermir leur foi. Célébrée à l’origine le dernier dimanche d’octobre, la fête du Christ-Roi connaîtra un repositionnement dans le calendrier liturgique. Ce déplacement appellera un changement de sens : on passera alors, à la faveur de la réforme du calendrier liturgique de 1969, de la fête du Christ-Roi à la fête du Christ, Roi de l’Univers. Cette fête revisitée est célébrée dorénavant le dernier dimanche de l’année liturgique. Le sens nouveau donné à cette fête équivaut à la mise en relief de l’idée selon laquelle dans le Christ toute la création est récapitulée (cf. Colossiens 1, 15-20). Si la fête du Christ, Roi de l’Univers, achève une année de célébrations liturgiques, il n’en demeure pas moins qu’elle renvoie au véritable achèvement du temps appelé « les temps qui sont les derniers », inaugurés par la Résurrection du Christ. Du reste, qu’en est-il de cette royauté ? ❷ Comprendre la royauté du Christ La royauté du Christ est difficilement saisissable si elle n’est pas interprétée à la lumière des Écritures Saintes. Le mot « Christ » est la traduction du mot « messie ». Celui-ci désigne l’« oint », le roi. Attribué aux rois qui se sont succédé sur le trône d’Israël, le tire de « roi » est devenu le nom propre de Jésus de Nazareth. Dans le Premier Testament, le véritable Roi d’Israël, c’est Dieu Lui-même. Il devait régner sur son peuple directement grâce à la Loi. Les choses changeront quand Israël, jalousant les peuples environnants, exigea un roi (cf. 1 Samuel 8, 1-9). Plusieurs prophètes estimèrent que l’expérience de la royauté fut désastreuse (cf. Osée 3, 4-5 ; Jérémie 21-22). Cette royauté prit fin en 587 avant Jésus-Christ. Pourtant, paradoxalement, au déclin de la royauté décevante naquit l’espérance du Royaume de Dieu avec une dimension Dans un monde qui ne s’accommode plus de la verticalité dans les relations interhumaines  C h r is t , R o i d e l’U n iv e r s

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 16 L’AUTORITÉ DU CHRIST DOSSIER eschatologique, c’est-à-dire dans les derniers temps. Au seuil du second Testament, on note l’attente ardente du Règne final de Dieu dans le peuple juif tout entier. Toutefois, une ambivalence caractérisera ce Règne : si son objectif religieux est conservé, l’on ne manquera pas d’accentuer son caractère politique. Dans cette optique, le Roi-Messie à venir sera celui qui libérera Israël de l’oppression étrangère romaine. Il est indéniable que le message du Second Testament est essentiellement religieux. La centralité du Royaume de Dieu, et partant de la royauté messianique, peut être aisément constatée. Jésus est bel et bien l’artisan historique du règne définitif de Dieu comme l’atteste une série de textes néotestamentaires répondant à la question de savoir si Jésus est roi (Matthieu 21, 5 ; Luc 19, 38 ; 22, 29-30 ; Jean 1, 49 ; 12, 13). Jésus assume une royauté dépouillée de toute connotation politique. Son service accomplit le salut de Dieu par sa Passion, sa Mort et sa Résurrection. Enfin, la parousie est décrite comme manifestation éclatante du Règne du Christ ressuscité (2 Timothée 4, 1 ; Apocalypse 11, 15) (cf. Vocabulaire de Théologie Biblique, colonne 1140). De la proclamation du Royaume de Dieu et de son accueil, on s’achemine progressivement vers la formation d’un peuple dont Jésus est le « Chef », au sens noble de la « Tête ». En effet,  « le  Royaume brille aux yeux des hommes  dans la parole, les œuvres et la présence  du  Christ. » ( Lumen Gentium n°5). Le Catéchisme de l’Église Catholique souligne clairement l’évolution du groupe de ceux qui entendaient les prédications de Jésus vers l’Église : « Par  tous ses actes, le Christ a préparé et bâti  son Eglise » (CEC n°765). On devient membre de cette Église, peuple de Dieu dont le Christ est la Tête, non par naissance physique, mais une naissance d’une autre nature, celle spirituelle : nouvelle naissance, naissance d’en haut, naissance de l’eau et de l’Esprit (cf. Jean 3, 3-5). Cette naissance spirituelle est le baptême qui suppose et exige la foi en Christ, « […] Celui que le Père a oint  de l’Esprit Saint et qu’il a constitué Prêtre,  Prophète et Roi » (CEC n°783). Ainsi, le baptême constitue la personne qui le reçoit participante de la Royauté, et donc de l’autorité du Christ. ❸ Baptisé, prêtre, prophète et roi : mission dans le monde et au cœur de toutes les périphéries existentielles et sociales Le peuple de Dieu tout entier participe aux trois fonctions du Christ, à savoir : Prêtre, Prophète et Roi. Sa mission et son service à l’humanité découlent de son union au Christ. Il en va de même de tout baptisé qui reçoit sa mission du Christ par la médiation de l’Église (cf. CEC n°783). Ainsi, la mission de tout baptisé est le lieu d’exercice de sa fonction royale. Or, le Christ exerce fondamentalement sa Royauté en attirant à Lui tous les humains par sa mort et sa Résurrection (cf. Matthieu 20, 28 ; Jean 12, 32). Par conséquent, « Pour le chrétien, régner, c’est Le (Christ) servir (cf. Lumen Gentium n°36), particulièrement dans les pauvres  et les souffrants, dans lesquels l’Église  reconnaît l’image de son Fondateur pauvre  et souffrant. Le peuple de Dieu réalise sa  dignité royale en vivant conformément à  cette vocation de servir avec le Christ »  (CEC n°786). Mission du baptisé dans le monde, mais lequel ? Notre monde connaît « un moment historique qui ne favorise pas l’attention aux pauvres ». Notre écosystème mondial fait partie de ces pauvres qui souffrent assurément de l’indifférence affichée par un nombre important de terriens. Indifférence stratégique ? Indifférence par calcul ? Indifférence motivée de nos contemporains insatiables âpres au gain ? Les atermoiements devant une orientation commune au service de la sauvegarde et de l’intégrité de la création, œuvre de Dieu, semblent militer malheureusement en faveur de ce désintérêt pour la planète bleue qui gémit et crie souffrance. Toutefois, l’humanité lutte sans cesse pour ne pas sombrer dans un état d’apathie par trop paralysante. Les efforts conjugués pour la paix dans le monde à travers la résolution des conflits, la réduction, à défaut de leur éradication, des injustices en tous genres, et bien d’autres engagements de par le monde, prouvent à suffisance que ce dernier a encore une âme que le baptisé peut rejoindre pour le bien de tous. Dans tous les cas, le baptisé devra non pas déléguer, mais s’impliquer personnellement. C’est sa vocation (cf. Message du pape François pour la VIIe Journée Mondiale des pauvres n°4). Devant tant de défis sociétaux, écologiques et environnementaux pour ne citer que ceux-là, « déléguer » risque de s’apparenter à « démission », entendu comme refus de recevoir la mission ou tentation d’abandonner la mission. Dans le monde d’aujourd’hui, des pans entiers de la société mondiale, des régions entières du globe terrestre, des personnes réelles, et non virtuelles, ayant des problématiques existentielles tout aussi réelles sont un cri lancé et amplifié vers l’Église, entre autres partenaires sociétaux. Et ce cri appelle la mission aux multiples visages de tous les baptisés. La créativité sous la conduite de l’Esprit Saint est de rigueur. En effet, l’Église, œuvre de Dieu, est aussi une œuvre des hommes. Articuler la réception de l’Église de Dieu comme peuple né de Lui et Lui appartenant ne dispense en rien de sa nécessaire construction dans l’environnement d’aujourd’hui. L’Évangile du Christ, sujet de la mission des baptisés est à vivre dans le monde de leur temps. La mission du baptisé, prêtre, prophète et roi est une réponse concrète, adaptée, pertinente qui exige sortie de soi, de ses sécurités, de son confort, de ses immobilismes, de ses égoïsmes, de ses préjugés, de sa tendance à moraliser, de

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 17 ses étroitesses. C’est la ligne pastorale du pape François et pour laquelle les conversions sont attendues aussi bien au niveau individuel (chaque baptisé) qu’au niveau communautaire (Église) : « sortir  de son propre confort et avoir le courage  de rejoindre toutes les périphéries qui  ont besoin de la lumière de l’Évangile »  (Exhortation Apostolique Evangeli  Gaudium  du Pape François n°20). Le baptisé dans sa mission agit dans le cadre du Royaume du Christ : « La session  à la droite du Père signifie l’inauguration  du règne du Messie, accomplissement de  la vision du prophète Daniel concernant  le Fils de l’homme : A Lui fut conféré  empire, honneur et royaume, et tous les  peuples, nations et langues Le servirent.  Son empire est un empire à jamais, qui  ne passera point et son royaume ne sera  point  détruit »  (Daniel 7, 14). A partir de ce moment, les apôtres sont devenus les témoins du « Règne qui n’aura pas de fin » (cf. Symbole de Nicée-Constantinople/ CEC n°664). Que recouvre alors pour le baptisé-apôtre la réalité de gouverner ? ❹ Gouverner : sous quelle autorité ? Nous sommes « sociétaires » d’un monde qui intente un certain procès contre l’Église, et par ricochet, contre les baptisés. Un procès induit, semble-t-il, à partir de l’image tronquée de Dieu qu’ont beaucoup de nos contemporains. Il y a une sorte de raccourci mental qui est au service de la désinformation acceptée au mépris de la révélation du vrai Visage de Dieu en Jésus-Christ. Ainsi, nombreux sont nos frères et sœurs en humanité qui voient Dieu comme un père sévère, un père lointain, un juge qui nous surveille pour voir si on ne fait pas de bêtises, un juge inspirant la crainte, etc. Dès lors, agir sous l’autorité de ce Dieu peut faire courir au baptisé le risque de se voir rejeter par celles et ceux auprès de qui il propose son témoignage de foi. A l’usage, tout porte à croire que l’image de Dieu tantôt surveillant, tantôt juge, sévère ou lointain semble résister aux bains nettoyants de nos meilleures approches, catéchèses, homélies, etc. Par ailleurs, cette image dévalorisante de Dieu semble faire bon ménage avec une laïcité mutilante croissante dans la mesure où elle suggère à notre société d’adopter une « unidimensionnalité » matérialiste par trop appauvrissante de ses propres enfants et méconnaissante d’une réalité complexe dans laquelle le spirituel a tout à fait sa place. Il sied de considérer que le fait de partir du Christ, Roi de l’Univers, soit la condition sine qua non pour que son autorité que nous relayons ne se transforme pas en autoritarisme. Saint Paul en consacre toute une exhortation en invitant les baptisés de la communauté de Philippes à avoir les mêmes sentiments dans le Christ Jésus. Gouverner devient le lieu où se manifeste le Cœur de Jésus, Roi tendre, compatissant, miséricordieux (cf. Philippiens 2, 1-11). Dans cette ligne, l’autorité est un don. Elle « est reçue à  la mesure de notre participation à la  vie qui est en Dieu même, à notre suite  du Christ, dans un esprit d’amour des  frères en humanité » (Action Catholique Ouvrière – ACO, Supplément à Repères ACO n°32, p. 27). Gouverner sous l’autorité du Christ et en communion avec d’autres baptisés est une véritable école de management. Un exemple concret nous est donné par les Entrepreneurs et Dirigeants chrétiens de France (EDF) qui promeuvent les piliers de la pensée sociale de l’Église, dont la subsidiarité : « Manager en responsabilisant et autonomisant les personnes dans un esprit de bienveillance. […] La confiance s’instaure et permet de traverser les périodes difficiles en construisant des solutions plutôt que des conflits » (cf. Magazine Carrefours d’Alsace, Mai 2023 n°1111, p. 22). Dans une société marquée par la crise de l’autorité, le besoin de transparence, le refus de ce qui vient d’en ‘’haut’’, la méfiance face aux institutions, gouverner sous l’autorité du Christ, Roi de l’Univers, revient à préconiser que les principes affirmés, réaffirmés, les solutions définitives doivent laisser la place à « Nous ne savons pas, mais nous allons réfléchir ensemble. A partir de nos différences partagées, inventons l’avenir » (ACO n°32, p. 34). Il y a lieu de ne pas perdre de vue que nous sommes tous en chemin en tant qu’Église avec un passif à gérer. La verticalité de nos structures, épine dorsale d’un fonctionnement sur le principe du centralisme démocratique. Dans un tel environnement ecclésial et social, déployer l’autorité du Christ, Roi de l’Univers, ne va pas sans causer un certain déchirement. Une telle disposition intérieure est générée par la tendance naturelle qui infère des relations de haut en bas tout en suscitant l’aspiration exponentielle aux relations horizontales et à la mise en réseau. L’Église a tout à gagner en inférant la nécessité d’un dialogue en réciprocité où chacun donne et reçoit sur la base d’une égalité en dignité de filles et fils de Dieu, mais aussi de droits et de devoirs. En somme, servir est en substance le sens du Règne du Christ, Roi de l’Univers. Telle est aussi la mission de tout baptisé prêtre, prophète et roi dans un monde en perpétuelle quête de sens. « Il (Jésus) est venu sans duplicité, pour  proclamer par sa vie que son Royaume  est différent des royaumes du monde,  que Dieu ne règne pas pour accroître son  pouvoir et écraser les autres ; il ne règne  pas avec les armées et par la force. Son  Royaume est le Royaume de l’amour : ‘Je  suis Roi’, mais de ce Royaume d’amour ; ‘Je  suis Roi’, du Royaume de ceux qui donnent  leur vie pour le salut des autres. » (Extrait de l’homélie du pape François, Basilique Saint-Pierre, Solennité du Christ, Roi de l’univers. Dimanche 21 novembre 2021). P. Nicaise Wilfrid Ossebi, Spiritain, en mission sur les paroisses de Josseaud et de Régale ■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 18 ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA L’Avent ‘‘ Quel sens donner à l’Avent ? L’avent est le moment favorable que  l’Eglise nous propose pour nous  préparer à accueillir l’Emmanuel,  Dieu avec nous, le Roi, le soleil levant,  comme on le dit dans les écritures. C’est  un moment durant lequel nous prenons  un certain temps pour préparer notre  cœur, notre personne afin de pouvoir  accueillir dans la joie la naissance de  Dieu qui se fait homme et qui vient  nous visiter. Quand il vient, il vient avec  tout, il est tout, et il vient en nous. Nous  l’accueillons comme une personne qui  nous est chère, qui est importante. Nous  nous préparons donc à un moment  important : accueillir Dieu en nous.   Pourquoi l’Avent dure-t-il quatre semaines ? pourquoi pas plus ? Cela dure quatre semaines parce que la  liturgie donne une signification à chaque  temps. Durant la première semaine,  nous sommes invités à veiller, à rester  vigilants. Déjà il y a deux semaines,  le Christ nous invitait à rester éveillés  avec la parabole des dix vierges : 5  prévoyantes et 5 insouciantes. On doit  prendre conscience de l’Emmanuel qui  est là. Veiller et attendre celui qui vient. Durant la deuxième semaine, il nous est  donné d’écouter les prophètes qui ont  annoncé, tels, Isaïe, Baruch. Préparer  les chemins du Seigneur, c’est d’abord  balayer en nous et être plus accueillants  dans nos maisons et dans nos cœurs.  Cela commence par nous, par notre  personne et ensuite la famille, la société  et le monde. Chacun doit en profiter. La troisième semaine c’est la semaine  de la joie. Le Seigneur est proche.  Quand on a préparé le chemin, quand on  a veillé, on entre dans cette joie. Notre  cœur est déjà préparé et du coup nous  entrons progressivement dans cette joie,  à l’approche de la naissance. La quatrième semaine est la naissance  du Christ. Nous entrons dans cet  avènement : accueillir l’Eglise qui naît  en nous, dans notre cœur. Ces quatre semaines ont du sens pour  entrer dans la lumière véritable qui est  là. L’Evangile de Jean 1 au verset 9  nous le rappelle.   Comment cela se matérialise-t-il au sein des paroisses ? Il y a des signes dans les paroisses, la  couronne de l’A vent est posée. Des  bougies sont progressivement allumées.  Cette flamme grandit et nous sort  de l’obscurité. Cette obscurité dans  laquelle les difficultés de la vie nous  plongent.   Ne faudrait-il pas, dans ce monde en pleine mutation, proposer une autre manière de vivre l’Avent ? Depuis longtemps, l’Eglise a une  tradition. Il est vrai qu’il y a un  contraste avec un monde où il y a  internet, des éléments qui empêchent  d’entrer dans cette méditation, dans  cette réflexion, dans cette attente. A  l’époque des prophètes, ce n’était pas  facile également.  C’était la période  de l’exil, de l’occupation. Pourtant, ils  attendaient le Messie. Le monde a évolué. Tout va vite. On  n’a plus le temps de se poser. Mais, il  est essentiel de toujours proposer ce  chemin. Néanmoins, chaque église, chaque  paroisse peut proposer quelque chose  de particulier afin d’aider chacun à  prier et vivre efficacement cette période.  Chacun doit se laisser pénétrer par la  lumière.   Sommes-nous encore réceptifs ? Chaque personne se laisse toucher. Le  Christ fait son travail. Il est à l’œuvre.  Il y a du sens de proposer toujours de  vivre l’Avent. Il faut être conscient que  le découragement c’est le malin, c’est  le démon. Restons conscients que le  Christ est vivant et qu’il agit en chacun  de nous. Vivons le temps de l’attente.  Il va naître. Et Il est la lumière qui agit  dans le monde.  Propos recueillis par Nicole Chésimar ■ Nous  nous  apprêtons  à  vivre  le  temps  de  l’Avent.  Le  père  Jean  Doulkom  nous  éclaire sur cette période qui nous m\Pène à la naissance de notre Sauveur.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 26 novembre 2023 – n° 670 19 Agenda de l’Archevêque Du 27 novembre au 3 décembre : • Prédication de retraite à l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan Dimanche 3 décembre : • 16h30 : Rencontre diocésaine avec les chorales à la cathédrale Saint-Louis • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Mardi 5 décembre : • Assemblée des modérateurs Mercredi 6 décembre : • Bénédiction du CROSS Antilles Guyane • Rencontre avec les confirmands des paroisses de Redoute, Tartane et Trinité à l’archevêché • 18h30 : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs Vendredi 8 décembre : • 9h : Messe du Séminaire Collège à l'église de De Briant Du 9 au 10 décembre : Visite pastorale à la paroisse de Lorrain Samedi 9 décembre : • 18h30 : Messe dominicale anticipée à l’église de Lorrain Dimanche 10 décembre : • 7h : Messe à l’église de Lorrain • 9h30 : Messe à la chapelle "Miséricorde Divine" de Morne-Capot au Lorrain • 16h : Rencontre diocésaine avec les ministres extraordinaires de la proclamation de la Parole de Dieu à la cathédrale Saint-Louis • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis L’Espérance est une institution incontournable  de l’éducation des jeunes de la Martinique.  Forts de notre ensemble scolaire Saint Jean- Paul II (école élémentaire, collège, Lycée  professionnel) affilié à l’Enseignement  Catholique, de notre Maison d’Accueil à  Caractère Social (MECS) et de nos dispositifs  de Formation et d’Insertion pour les jeunes  professionnels (EFI), nous accompagnons  les jeunes dans toutes les dimensions de  leur personne à la lumière de nos valeurs  chrétiennes.  Venez nous rejoindre pour rentrer, avec nous  et de manière festive, dans la période de Noël. Le Concert de l’Avent de l’Espérance est  une occasion spéciale pour partager et faire  connaître les activités et les 4 missions de nos  établissements  : Accueillir-Éduquer-  Insérer  et Former Nous avons besoin de la mobilisation de tous  pour que cette journée soit une réussite totale.  Nous vous attendons le dimanche 3 décembre 2023 à 16h à la chapelle du Cœur de Sainte-Thérèse (ouverture  des  portes à 15h30) sur le site de l’Espérance  dans un écrin de verdure au cœur de Fort- de-France.  Invitation au concert de l’Avent de l’Espérance

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S eigneur, en ce début de l’Avent , viens réveiller notre cœur alourdi, secouer notre torpeur spiritue\ lle. Donne-nous d’écouter à nouveau les murmures de ton Esprit qui en nous prie, veille, espère. Seigneur, ravive notre attente, la vigilance active de notre foi afin de nous engager partout où la vie est bafouée, l’amour piétiné, l’espérance menacée, l’homme mé\ prisé. Seigneur, en ce temps de l’Avent, fais de nous des veilleurs qui préparent et hâtent l’avènement et le triomphe ultime de\ ton Royaume, celui du règne de l’Amour. (Source : https://www.eglisejura.com) Seigneur, fais de nous des veilleurs !

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