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E g lise
en MARTINIQUE
« La Parole de DD ieu unit les croyants… »
(Pape François)
N° 673
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
14 JANVIER 2024
Hommage au père Filopon
Du 18 au 24 janvier :
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Trois nouveaux diacres pour le diocèse
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S ommaire
Tu m’as appelé, me voici ! (1 Sam 3,5)
C
es deux mots « Me voici » font suite à l’appel de Dieu. C’est la
réponse biblique, historique et traditionnelle de l’homme qui a
entendu la voix de Dieu. « Seigneur tu m’as appelé et me voici ! »
Les textes de ce deuxi?me dimanche ordinaire de l?ann?e liturgi\
que B
d?crivent deux r?cits de vocation. Dieu prend l?initiative d?\
associer
l?homme ? son projet de salut ?ternel et l?homme lui r?po\
nd : ? Me
voici ».
Ces deux récits de vocation, tout en soulignant l’intervention de
Dieu dans l?histoire de l?appel? et la r?ponse de ce dernier\
, mettent en
lumi?re le r?le du guide spirituel, de l??ducateur ou de la \
personne qui
aide l’appelé à discerner, à reconnaître la voix de Dieu afin de répondre
convenablement ? l?appel de Dieu. C?est un message que Dieu nou\
s
adresse encore aujourd’hui afin que, nous aussi, comme Eli ou Jean
Baptiste, nous aidions les enfants et les jeunes ? r?pondre ? l\
?appel de
Dieu, ? faire des choix qui correspondent ? la volont? de Dieu \
sur eux
et ? trouver leur place dans l??glise et dans le monde. Ces deu\
x mots
« me voici » nous rappellent également notre « OUI », le jour de notre
bapt?me o? nous sommes devenus enfants de Dieu, fr?res ou s?\
urs de
J?sus et des autres baptis?s. Ils nous font nous souvenir surtout \
du ? OUI ?
plus conscient de notre Confirmation. Nous avons reçu l’Esprit Saint et
nous sommes devenus des t?moins de la Parole de Dieu et des disciples\
missionnaires, envoyés pour annoncer la Bonne Nouvelle à nos frères
et sœurs.
Depuis 2019, le pape François a établi « que le 3ème dimanche du temps
ordinaire soit consacr? ? la c?l?bration, ? la r?flexi\
on et ? la proclamation
de la Parole de Dieu. » De ce fait, le dimanche 21 janvier 2024, nous
sommes invit?s ? mettre ? l?honneur la Parole de Dieu sur no\
s paroisses
et dans nos maisons. La Parole de Dieu nous appelle et nous interpelle
afin que nous puissions vivre non solitaires mais solidaires dans l?a\
mour
de Dieu avec les autres. Qu?il nous aide ? nous souvenir que l?\
homme ne
vit pas seulement de pain mais de toute Parole qui sort de la bouche de
Dieu. Que la Parole de Dieu soit notre nourriture quotidienne à travers la
m?ditation, la pri?re, la Lectio Divina. Qu?elle ?claire les\
pas de nos vies
vers Dieu et vers les autres, nos fr?res et s?urs que nous devons \
aimer.
Le pape Fran?ois a voulu que le dimanche de la Parole de Dieu se situ\
e
au cœur de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens (18 au 25
janvier) afin de souligner la dimension ?cum?nique de la Bible. I\
l nous
fait comprendre que « l’Ecriture Sainte indique à ceux qui se mettent
? l??coute le chemin ? suivre pour parvenir ? une unit?\
authentique et
solide ». Aperuit Illis 3.
Cette ann?e, le th?me choisi est celui propos? par les chr?t\
iens du
Burkina Faso qui partagent avec l?Eglise Universelle leur exp?rien\
ce
de l’amour de Dieu et du prochain : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
et ton prochain comme toi-même » Lc 10, 27. Dans le dossier de ce
num?ro, monsieur Alain Arnaud pr?sente le th?me de la Semaine p\
our
l?Unit?, son contexte et nous sugg?re les voies de l??cu\
m?nisme. Dans
notre diocèse, des temps forts sont organisés pour nous faire vivre cette
Semaine de l’unité.
Cette ?dition nous fait ?galement revivre la vie du dioc?se ?\
travers les
ordinations diaconales, la rencontre de No?l des ?quipes enseignan\
tes
et nous y d?couvrons de nouveau la belle paroisse des Anses d?Arle\
t.
Je souhaite ? tous les lecteurs et lectrices de notre revue dioc?s\
aine et ?
tous une Bonne, Heureuse et Sainte Année 2024 !
Père Crépin Hounza ■
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• La Parole de Dieu • Présentation de la paroisse Saint Henri
des Anses d’Arlet
• 3
ème dimanche du Temps Ordinaire
de l’Église
• Réjouissons-nous ! Le Seigneu\nr nous fait 3 cadeaux aujourd’hui !
• Rencontre de Noël des Équip\nes Enseignantes
• Université de la Vie
• Du changement dans la \ncommunication diocésaine
• Lisez le Missel !
• Catéchèse de pape \nFrançois
3
EGLISE UNIVERSELLE
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AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18
Dossier : SEMAINE DE PRIÈR\NE
POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS
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EDITORIAL 2
AGENDA DE L'EVEQUE 19
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTEUR EN CHEF : Père Crépin HOUNZA MISE EN PAGE – IMPRESSION Cara?b Ediprint ? Bois Quarr? ? 97232 Lamentin ? T?l. \
05 96 50 28 28 TIRAGE : 6 200 EXEMPLAIRES
I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70
SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586
97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 3
MOT DE L’ÉVÊQUE
V
ous êtes peut-être surpris
d’un tel conseil. Vous vous
attendriez à ce que je vous
dise « lisez la Bible » plutôt que « lisez
le missel ». En fait, Bible ou Missel, ce
qu’il faut « LIRE » c’est la Parole de Dieu.
Or le Missel, tout autant que la Bible,
contient la Parole de Dieu.
La Bible, c’est la publication de toutes
les Écritures reconnues comme
« saintes » c’est-à-dire des Vérités
révélées, inspirées par l’Esprit Saint aux
prophètes et aux Apôtres du Christ. Elle
contient une centaine de livres écrits
sur plusieurs siècles. Au IVème siècle,
ils ont été sélectionnés rigoureusement
par les évêques catholiques selon la
Tradition pour constituer la norme de
la Foi chrétienne à travers les siècles
à venir. Ensuite, au XV ème siècle, ils ont
été imprimés bout à bout selon des
principes variés de style, d’origine et
de longueur. Bref, la Bible n’est pas un
livre unique qui tombe du ciel, écrit de
bout en bout par Dieu. Mieux que cela,
elle est la Révélation : la mise par écrit
du témoignage inspiré par l’Esprit de la
fidélité de Dieu, de ce qu’Il a fait et dit
à travers toute l’Histoire des Hommes.
Mais alors, qu’est-ce que le Missel ?
Comme son nom l’indique, le Missel
est le livre de la Messe. Tout d’abord, le
M issel est un outil de prière commune
et de rassemblement pour les fidèles
du Christ. C’est un livre communautaire.
Quand un catholique lit son M issel à
la page du jour, il prie avec les mêmes
textes, médite la même Parole et
fait les mêmes prières que tous les
autres fidèles catholiques à travers
le monde : « Quand deux ou trois sont
réunis en mon nom », disait Jésus (Mt
18,20). Même si on est seul, ce n’est
pas une Parole que chacun reçoit
individuellement, mais une Parole
reçue en communauté. (D’ailleurs
c’est ainsi que Dieu a toujours parlé. Il
n’a jamais parlé autrement qu’à tout
son Peuple, toute sa famille, à travers
l’enseignement des prophètes). Dieu qui
s’est fait appeler « Notre Père », déteste
les tendances solitaires des chrétiens.
Le Missel contient, en outre, la même
Révélation que la Bible : tous les écrits
du Missel sont aussi dans la Bible.
Mais ces Paroles ne sont pas mises
bout à bout comme les livres de la
Bible. Dans le Missel, les passages de
l’Écriture sont rapprochés les uns des
autres pour montrer à chaque croyant,
qu’il faut lire l’Écriture avec l’Écriture,
et qu’on ne comprend bien un verset
ou un chapitre du Nouveau Testament
que si on le lit en entendant telle ou
telle prophétie de l’Ancien Testament.
Et réciproquement. En fait, le Missel
nous montre le grand miracle de la
Révélation : comment l’unique grand
Dieu, le Verbe, a parlé d’une même voix
aux hommes de différentes cultures,
races, générations…
Depuis sa publication au XV
ème siècle,
certains hommes ont pu prétexter de
lire la Bible seuls, pour interpréter
les Écritures selon leur bon vouloir,
se séparer des pasteurs légitimes
et diviser la famille de Jésus. L’Église
s’est toujours réjouit que le plus grand
nombre ait accès à l’Écriture Sainte, mais
elle ne peut ignorer le danger lié au
libre examen personnel de ces textes.
N’oublions pas que le Diable lui-même,
lors des tentations de Jésus au désert, a
cité l’Écriture pour détourner le Fils de
l’Homme. Et Jésus a répondu en citant
des passages qui complétaient les
passages cités par le Diable. Le Missel
permet de compenser l’isolement et
l’orgueil potentiels qui pourraient surgir
dans le cœur d’un chrétien qui lit la
Bible sans se situer dans la dimension
communautaire. Le Missel nous invite
à comprendre la Parole ensemble, à
célébrer cette Parole ensemble, à vivre
cette Parole ensemble. Enfin, le Missel
est le livre de la Messe. L’Eucharistie,
célébration communautaire de la
présence réelle du vrai Corps et du vrai
S ang de Celui dont parle les Écritures :
Jésus-Christ.
Alors, lisez le Missel. Ainsi commence
la fraternité.
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
Lisez le Missel !
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 4
EGLISE UNIVERSELLE\n
L
a semaine dernière, nous
nous sommes introduits
dans le thème des vices
et des vertus. Celui-ci rappelle le
combat spirituel du chrétien. En
effet, la vie spirituelle du chrétien
n'est pas paisible, linéaire et sans
défis ; au contraire, la vie chrétienne
exige un combat continu : le combat
chrétien pour conserver la foi, pour
enrichir les dons de la foi en nous. Ce
n'est pas un hasard si la première
onction que chaque chrétien reçoit
dans le sacrement du baptême
- l'onction catéchuménale - est
sans aucun parfum et annonce
symboliquement que la vie est une
lutte. En effet, dans l'Antiquité, les
lutteurs, avant la compétition, étaient
entièrement oints, à la fois pour tonifier
les muscles et rendre le corps glissant
à la prise de l'adversaire. L'onction des
catéchumènes met immédiatement
au clair que le chrétien n'est pas
épargné de la lutte, qu'un chrétien doit
lutter : même son existence, comme
celle de tous, devra descendre dans
l'arène, car la vie est une alternance
d'épreuves et de tentations.
[…] Nous le voyons dans les
premières pages des Évangiles, tout
d'abord quand on nous raconte le
baptême du Messie dans les eaux du
Jourdain. L'épisode est en soi quelque
chose de déconcertant : pourquoi
Jésus se soumet-il à un tel rite de
purification ? Lui est Dieu, il est
parfait ! De quel péché Jésus doit-il
jamais se repentir ? Aucun ! Même Jean
le Baptiste est scandalisé, au point que
le texte dit : "Jean voulait l'en empêcher,
en disant : C'est moi qui ai besoin
d'être baptisé par toi, et c'est toi qui
viens à moi ?" (Mt 3, 15). Mais Jésus est
un Messie très différent de la façon dont
Jean l'avait présenté et dont les gens
l'imaginaient : il n'incarne pas le Dieu en
colère et ne convoque pas pour le
jugement, mais, au contraire, il se met
en queue avec les pécheurs. Comment
cela ? Oui, Jésus nous accompagne,
nous tous pécheurs. Lui n'est pas
pécheur, mais il est parmi nous. Et
c'est une bonne chose. "Père, j'ai
tellement de péchés !" - "Mais Jésus
est avec toi : parles-en, Il t'aidera à t’en
sortir". Jésus ne nous laisse jamais seuls,
jamais ! Pensez-y bien. "Oh, Père, j’en ai
fait de gros !" - "Mais Jésus te comprend et
t’accompagne : Il comprend ton péché et
te pardonne". Ne l’oubliez jamais ! […]
Et juste après l'épisode du baptême,
les Évangiles racontent que Jésus se
retire dans le désert, où il est tenté par
Satan. Là aussi, on se demande : pour
quelle raison le Fils de Dieu doit-il
connaître la tentation ? Là aussi, Jésus
se montre solidaire de notre fragile
nature humaine et devient notre grand
exemple : les tentations qu'il traverse et
qu'il surmonte parmi les pierres arides
du désert sont la première leçon qu'il
livre à notre vie de disciples. Il a fait
l’expérience de ce que nous devons
toujours nous préparer à affronter : la
vie est faite de défis, d’épreuves, de
carrefours, de visions qui s’opposent,
de séductions cachées, de voix
contradictoires. Certaines voix sont
même persuasives, au point que Satan
tente Jésus en faisant appel aux paroles
de l’Écriture. Il faut préserver la lucidité
intérieure pour choisir le chemin qui
nous conduit vraiment au bonheur, puis
s'engager à ne pas s'arrêter en chemin.
Rappelons-nous que nous sommes
toujours tiraillés entre des extrêmes
opposés : l’orgueil défie l’humilité ; la
haine s’oppose à la charité ; la tristesse
s’oppose à la vraie joie de l’Esprit ;
l’endurcissement du cœur repousse la
miséricorde. Les chrétiens marchent
continuellement sur ces crêtes. Il est
donc important de réfléchir sur les
vices et les vertus : cela nous aide pour
vaincre la culture nihiliste dans laquelle
les contours entre le bien et le mal
restent flous et, en même temps, cela
nous rappelle que l’être humain, à la
différence de toute autre créature, peut
toujours se transcender lui-même, en
s’ouvrant à Dieu et en marchant vers
la sainteté.
Le combat spirituel, alors, nous amène
à regarder de près ces vices qui nous
enchaînent et à marcher, avec la grâce
de Dieu, vers ces vertus qui peuvent
fleurir en nous, apportant le printemps
de l'Esprit dans notre vie.
Source : https://www.vatican.va/
content/francesco/fr/audiences/2024/
documents/20240103-udienza-generale.html
■
Catéchèse du pape \NFrançois
Les vices et les vertus
2. Le combat spirituel
Le Pape a tenu, ce 3 janvier 2024, sa première audience générale de l'année.
« Le chrétien doit affronter une succession d’épreuves et de tentations au cours de sa vie.
Fidèle aux enseignements du Christ, il doit protéger la lucidité de son cœur pour s’engager
sur la voie du bonheur et n\4e pas dévier de son chemin \4» a-t-il souligné.
[…]
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 55
Dimanche 14 janvier \12024
la P
P arole DDominicale
2 ème dimanche du Temps Ordinaire - Année B
Prière d'introduction
En ce deuxième dimanche du temps
ordinaire, nous entendons la voix
de Dieu plus forte que jamais, nous invitant
à être ses disciples. Aujourd’hui, la Sainte
Église, Notre mère, nous rappelle que
l’appel de Dieu est réel et que Dieu nous
connaît et nous appelle personnellement
par nos noms. Seigneur Jésus, aide-nous
à répondre efficacement à ton appel avec
tout notre corps, notre âme et notre esprit.
Points de réflexions
➊ Notre première lecture du premier
livre de Samuel raconte l'appel de
Samuel. L’enfant miraculeux, né d’Elkana et
de sa femme Anne qui semblait être stérile,
a été consacré au Seigneur conformément
au vœu de sa mère. Il sert le prêtre Eli et dort
dans les dépendances du Temple. Deux
fois dans la nuit, le Seigneur appelle le
jeune Samuel qui se précipite chez Eli
pensant qu’il a besoin de sa présence. Deux
fois, le prêtre lui répond qu’il ne l’a pas
appelé. Sans se lasser, au troisième
appel, Samuel retourne vers le prêtre
qui a compris alors que l’appel venait
de Dieu et il enseigne à l’enfant comment
répondre… En fait, cela nous rappelle
notre propre vocation. Plusieurs fois, on
m'a demandé : comment Dieu parle-t-il à
quelqu’un ? Comment puis-je répondre à
l’appel de Dieu ? Ce sont des questions très
intéressantes qui reflètent nos confusions
comme nous le voyons chez le jeune Samuel
aujourd'hui. Bien que nous vivions dans un
monde très bruyant, nous pouvons toujours
entendre Dieu. C'est-à-dire, si seulement et
si nous pouvons nous discipliner contre le
bruit spirituel et physique. Dieu vient dans
nos vies tous les jours. En tant que Père, il
nous parle et nous appelle à son service
chaque jour dans nos rêves, à travers le
prêtre, la nature, et nos frères et sœurs. Dieu
nous parle en toutes circonstances, aussi
bien dans les mauvais temps que dans les
beaux temps. Comme Samuel, nous devons
toujours être prêts à dire : « Parle, Seigneur,
ton serviteur écoute. »
➋ Paul, dans sa Première Lettre aux
Corinthiens, aujourd'hui, enseigne que,
en tant que chrétiens, nous ne sommes
que gardiens et non propriétaires de notre
propre corps. Pour mieux comprendre
l'enseignement moral du corps,
selon saint Paul, il nous faut reconnaitre
que notre corps appartient à Dieu. Saint
Paul nous enseigne également ce que nous
pouvons faire ou ne pas faire avec notre
corps. Le Christ a racheté notre corps en
donnant son propre corps à notre place. Le
Saint-Esprit habite maintenant dans nos
corps comme dans un temple. Nous
appartenons à Dieu. Nous ne sommes que
gardiens de notre corps et nous rendrons
compte à Dieu de tout ce que nous en
faisons. Aujourd’hui, faisons de nous ce
que Paul dit d’ailleurs sur lui-même : « Je
vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui
vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans
la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu
qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour
moi. » (Galates 2,20).
➋ L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à
cogiter sur notre réponse à l’appel de Dieu
surtout le jour de notre baptême. Comme il
l’a dit à ses premiers disciples, de même, il
nous dit : « Venez voir ! » André a invité son
frère Pierre avec les mêmes mots : « Viens
voir le Messie. » En outre, après avoir
rencontré le Christ, la Samaritaine a invité
son peuple avec le même mot : « Venez
voir le Seigneur… » (Jn 4,29). Ce sont des
invitations à suivre le Christ. Répondre à
cette invitation est une affaire quotidienne
qui exige tout notre être. En outre, cela
nous oblige à aider les autres à répondre
à Dieu. Notre Seigneur nous appelle chaque
jour par nos noms : « Suivez-moi, venez
voir ». Par conséquent, notre réponse doit
toujours être : « Me voici, Seigneur, je viens
faire ta volonté. »
J e dialogue avec J
ésus
Par notre baptême, nous avons répondu à
l’invitation du Seigneur ; il nous appelle à
devenir ses disciples. Que le Seigneur me
fasse grandir dans la fidélité à sa Parole ; avec
lui, je serai porteur de sa bonne nouvelle
maintenant et à jamais. Amen.
Résolution
“Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” C’est
la prière qu’un adulte a enseignée à un
enfant. C’est encore vrai également pour
nous aujourd’hui. Quand nous accueillons
des enfants pour le catéchisme, nous
essayons de les orienter vers cette attitude
d’écoute du Seigneur.
Je prends le temps en tant que parents,
grands-parents ou chrétiens d’apprendre
aux enfants à accueillir la Parole de Dieu. Ils
ont besoin du témoignage de ma foi et de
ma prière.
Je vais essayer de lire la bible, partager la
P arole et également prier tous les jours
avec mes enfants, au moins une fois par
semaine. Les enfants sont les cadeaux
précieux du ciel. Ils viennent de Dieu
comme Samuel dans la première lecture
d’aujourd’hui. J’aimerai et je chérirai
toujours mes enfants ; je ne ferai aucune
discrimination entre eux. Seigneur aide-
moi à aimer tous mes enfants.
Père Patrick Kwasi Acheampong, C.S.Sp.
Administrateur de la paroisse des Anses d’Arlet
■
1Samuel 3,3b-10.19\4 • Psaume 39 (40) • 1\4Corinthiens 13b-15a\4.17-21 • Jean 1\4,35-42
LITURGIE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 6
Horaires des messes dominicales :
Samedi à 18h et Dimanche à 10h.
Permanence du prêtre :
Vendredi de 16h à 18h.
Horaires des messes
Informations pratiques :
• Presbytère : 20 rue du Président Kennedy - 97217 Les Anses d'Arlet -
Martinique
• Tél : 05 96 68 62 18
• email : paroisse.ansesdarlet@ eglisemartinique.fr
• Site paroissial : https://anses-darlet. eglisemartinique.fr
• Administrateur : Père Patrick Kwasi Acheampong
L
a Commune des Anses d’Arlet
se situe à la pointe du sud-ouest
de la Martinique, juste à côté des
Trois-Ilets et du Diamant, au bord de la
mer des Caraïbes.
Elle tire son nom d'un chef caraïbe
nommé Arlet. Elle figure parmi les quatre
communes les plus touristiques de la
Martinique. C’est la seule commune du
sud à posséder une plage de sable noire,
Anse Noire.
Au début de la colonisation, deux frères
caraïbes, Arlet et Pilote, auraient abandonné
leurs biens et leurs terres aux colons du
Nord de la Martinique pour se réfugier dans
le Sud, à la suite d’un traité signé entre eux.
De ce fait, Arlet s'installa dans la région à
laquelle il a donné son nom.
De nouveau, Arlet abandonna ses terres
aux Français pour se retirer encore plus
au sud et les Jésuites s’y installèrent en
1665. Ils n’y restèrent pas longtemps et
laissèrent leur place aux capucins. Cette
région de l’île se peupla peu à peu ; les
habitants avaient soin des chapelles à
l’usage des missionnaires.
La première chapelle fut dédiée à saint
Antoine de Padoue ; un baptême y fut
célébré en 1671 par le père Simon. En
1673, cette chapelle fut remplacée par
une église.
Cette église fut détruite durant les
années 1762 et 1763 par les Anglais
qui incendièrent tout. Il fallut attendre
quelques années pour que la population
fût à même de reconstruire les maisons
et de s’occuper des édifices religieux.
L’église fut reconstruite grâce au concours
de Henri Larcher, riche habitant de la
région. En témoignage de reconnaissance
pour son bienfaiteur, elle fut placée sous
le patronage de saint Henri.
Cette église est située dans le centre
bourg en face de la mer et bénéficie d’un
alignement parfait avec le ponton.
L’allée principale du bourg de la
commune, « L’allée des Arlésiens », est
en grande partie célèbre grâce à ses
maisons colorées. Ces habitations de
style colonial sont en fait d’anciennes
maisons de Békés !
La fête patronale est le 13 juillet. La
paroisse a fêté en juillet 2023 ses 339 ans.
Il y a trois chapelles sur le territoire :
Notre-Dame de Guadalupe au quartier
Gallochat, Notre-Dame de la Salette au
quartier Petite Anse et une autre au
quartier Mapou.
La paroisse ne fonctionne qu’avec une
dizaine de bénévoles.
L’Église est classée Monument historique,
elle est ouverte au public tous les jours
de 8h30 à 18h.
La Communauté prépare trois temps forts :
le séminaire d’évangélisation en février, un
temps de louange et d’enseignement en
avril et la fête patronale le 13 juillet 2024.
La paroisse a pour grands projets la
reconstruction du presbytère et l’amé-
nagement de l’espace paroissial.
VIE DU DIOCÈSE
Paroisse Saint Henri
des Anses d’Arlet
Permanence du prêtre : Permanence du prêtre :
Ouverture du bureau paroissial :
• Mardi de 8h30 à 11h30
• Mercredi et Vendredi de 15h à 17h30
• Samedi de 9h à 12h
Pastorale de la Communication des Anses d’Arlet ■
Anses d’Arlet : une commune au charme authentique et naturel !
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 7
« J’établis que le 3 ème dimanche du Temps Ordinaire soit consacré à la célébration, à la
réflexion et à la proclamation de la Parole de Dieu », écrit le pape François en 2019, dans
la Lettre Apostolique "Aperuit Il\4lis".
E
st-il nécessaire d’instituer un
dimanche de la Parole ?
Cette idée du dimanche de la
Parole émane du Jubilé extraordinaire
de la Miséricorde où le Pape François avait
demandé que l’on pense à “un dimanche
entièrement consacré à la Parole de Dieu,
pour comprendre l’inépuisable richesse
qui provient de ce dialogue constant de
Dieu avec son peuple” (Misericordia et
misera, n. 7).
En écrivant cela, le pape François nous
exhorte à entrer dans la grande lignée
de ceux et celles qui tiennent compte
de ce « Écoute Israël » (Dn 6, 3-9), prescrit
au peuple Hébreux dès sa sortie
d’Egypte. Nous avons donc besoin que
soient rappelés : • La dimension centrale de la Parole de
Dieu. Cette Parole doit être au milieu
de notre vie.
• Sa valeur directive : elle nous invite à
la conversion, à être en dialogue avec
le Seigneur.
• Sa place prépondérante dans la
liturgie, dans nos célébrations.
• La nécessité de se former pour être de
véritables messagers de la Parole.
• L’importance de sa lecture, son
approfondissement dans la vie
quotidienne, ainsi que la prière avec
la Parole de Dieu.
• Sa valeur universelle qui nous indique
le chemin de l’unité.
Pour le pape François, ce jour solennel
permettra « par-dessus tout de faire
revivre à l’Église le geste
du Ressuscité qui
ouvre également
pour nous le trésor
de sa Parole afin
que nous puis-
sions être dans
le monde des
annonciateurs de
cette richesse inépui-
sable ». C’est ce que le
Ressuscité fait sur la route
d’Emmaüs (Luc 24, 25-35).
Il s’agit donc de le prolonger, au-delà
d’une simple date fixée dans le calendrier
liturgique et ainsi rendre la Parole
de Dieu accessible à tout le Peuple
de Dieu, « La Bible ne peut pas être
seulement le patrimoine de quelques-
uns et encore moins une collection de
livres pour quelques privilégiés ».
Quelle est la place de la Parole de
Dieu dans notre diocèse ?
Les Services Diocésains de la Formation
et de la Catéchèse ont mis en place un
programme de formation. Il y a des
institutions au lectorat. Les enfants
sont mis au contact de la Parole lors des
rencontres, célébrations et émissions
Radio. L’initiation à la Lectio Divina pour
les parents et catéchistes ; l'émission de
Radio Saint Louis avec le Père Lafine,
« Regard sur la Bible », et les interventions
de biblistes ; la mise à disposition de la
Bible pour chaque enfant dans les foyers.
Que faire en ce dimanche de la Parole de Dieu ?
Le dimanche 21 janvier 2024, la
liturgie de la Parole
nous propose
quatre textes : Jonas
3, 1-5. 10 ; Psaume 24 ;
1 Corinthiens 7, 29-37
et Marc 1, 14-20. Ces
quatre textes montrent
l’urgence qu’il y a de se rendre
disponible à la Parole de Dieu, à se
laisser enseigner par elle et à prendre
le chemin de la conversion. La Parole
appelle, renouvelle, crée et suscite
une réponse libre et immédiate, une
adhésion confiante à Dieu qui sauve
et veut notre bonheur.
Quels conseils donner aux
lecteurs du journal ?
Chaque baptisé doit se familiariser
avec la Parole de Dieu, en faire
l'expérience, l’écouter, la méditer,
la partager, la célébrer, afin de s'en
nourrir pour vivre sa foi chaque jour.
Préparer les célébrations domi-
nicales en lisant les textes et en les
partageant avec d’autres.
À l’occasion de ce dimanche de la
Parole de Dieu, initier des groupes de
partage pour le temps de carême 2024.
Service Diocésain de la Catéchèse ■
Dimanche de la Parole de Dieu
3
ème
dimanche du Temps Ordinaire de l’Église
revivre à l’Église le geste
du Ressuscité qui
ouvre également
annonciateurs de
cette richesse inépui-
sable ». C’est ce que le
Ressuscité fait sur la route
d’Emmaüs (Luc 24, 25-35).
Que faire en ce
dimanche de la
Que faire en ce
dimanche de la
Que faire en ce
Parole de Dieu ?
Le dimanche 21
janvier 2024, la
liturgie de la Parole
nous propose
quatre textes : Jonas
3, 1-5. 10 ; Psaume 24 ;
1 Corinthiens 7, 29-37
et Marc 1, 14-20. Ces
quatre textes montrent
l’urgence qu’il y a de se rendre
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 8
Emmanuel Boulangé,
diacre en vue du presbytérat Robert Macéno,
diacre permanent
Et voici qu’au lendemain de Noël, le 26 décembre en la fête de Saint Etienne, Diacre et
Martyr, le Seigneur nous fait trois cadeaux : Mgr David Macaire, Archevêque de Saint-
Pierre et Fort-de-France, a ordonné 3 nouveaux diacres, entourés de leur famille, en la
Paroisse Saint Laurent du Lamentin :
D
e nombreux membres du Clergé
diocésain (prêtres, diacres)
étaient présents ainsi que
l’abbé Philippe Parant, supérieur du
séminaire de Toulouse au sein duquel
Emmanuel a suivi une partie de sa
formation.
La cérémonie d’ordination a rassemblé
aussi des centaines de fidèles venus
se réjouir et prier avec les ordinands
dans une ambiance empreinte de joie,
d’émotion et de ferveur.
Après la présentation des candidats
au diaconat, l’engagement au célibat d’Emmanuel et l’accord des épouses
de Robert et Jean-Gérard, Mgr Macaire
a rappelé au cours de son homélie
l’essentiel du ministère du diacre :
l’annonce fondamentale de la Foi, être
témoin jusque dans l’intimité de sa vie,
être serviteur. Tout cela étant vécu dans
l’obéissance, socle de la communion
dans l’église. La condition d’une vraie
obéissance est la liberté qui elle-même
rime avec vérité. La marque profonde de
leur ministère est la loyauté, la fidélité.
C’est sur ces bases que les ordinands ont
prononcé leurs engagements.
Puis vint le moment de la prostration
pendant lequel furent chantées les
litanies des saints.
L’évêque, après avoir imposé les
mains sur la tête de chaque ordinand,
chanta ensuite la prière d’ordination,
les mains étendues.
Après quoi, les nouveaux diacres ont
revêtu l’étole diaconale et la dalmatique.
Ce fut ensuite la remise de l’évangéliaire
entre les mains de chacun, par l’évêque.
La liturgie de l’ordination s’acheva par
le baiser de paix : Mgr David Macaire
donna un baiser fraternel à chacun des
Réjouissons-nous !
Le Seigneur nous fait 3 cadeaux aujourd’hui !
Emmanuel Boulangé, Robert Macéno, Jean-Gérard Thomas,Jean-Gérard Thomas,
diacre permanent
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 9
nouveaux diacres, en disant : « La paix
soit avec vous. » Chaque nouveau
diacre répondit : « Et avec votre esprit. »
Les autres diacres donnèrent également
un baiser fraternel aux nouveaux,
pour manifester qu’ils sont devenus
membres du même ordre.
La cérémonie s’est terminée, après le
cours ordinaire d’une messe, par les
remerciements du nouveau diacre
Emmanuel au nom des deux autres.
Et comment ne pas exécuter ce chant
au Seigneur ?
Ce temps d’action de grâce s’est
poursuivi devant l’autel de la Vierge
Marie où agenouillés et recueillis, les
3 nouveaux diacres ont placé leur
ministère sous le regard de la Sainte
Vierge, la Première en Chemin.
Deo gratias ! Prions pour nos
nouveaux diacres pour que le
Seigneur les fortifie dans leur
vocation et les conforte dans leur
ministère ! Seigneur, donne-nous de
saints serviteurs !
Mme Rose Josette,
paroissienne du Lamentin
■
‘‘
Comment ne pas
te louer-er-er !
(Ter)
Seigneur, Jésus !
Comment ? Comment ?
‘‘
Comment ? Comment ?
‘‘
Comment ? Comment ?
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 10
Le vendredi 29 décembre 2023, les Équipes Enseignantes de la Martinique (EEM)
organisaient leur traditionnelle rencontre de fin d’année.
C’est la maison communautaire de " Vie et Partage " du quartier Champflore au Morne-
Rouge qui accueillait ce temps festif placé sous le signe de la joie et du partage. Une
cinquantaine de nos membres ont honoré ce rendez-vous et ne l’ont pas regretté…
A
près la prise du petit-déjeu-
ner entre 8h30 et 9h, le pro-
gramme de la journée s’est
déroulé comme suit : • théâtre forum et image ;
• messe ;
• déjeuner ;
• ateliers-jeux.
L’association « Konbit » a proposé près
de deux heures d’animation théâtrale
mêlant les jeux de mimes, échanges,
émotions vraies ou feintes, rires et impro-
visations, sous la houlette de quatre
comédiens. Ces activités nous ont permis
de mieux nous connaître, de lâcher prise
et d’évoquer notre mission d’enseignant
de manière parfois burlesque.
Puis en milieu de journée, la messe a été
célébrée par notre aumônier dans la
magnifique chapelle du site. L’assemblée
y a fait résonner des chants de l’Octave
de Noël et nous avons fait monter vers
le Seigneur des intentions de prières
pour nos élèves, leurs familles, les
enseignants (particulièrement ceux en
difficulté) et les parents récemment
éprouvés par la perte d’un enfant. Après le déjeuner à base de mets tra-
ditionnels de la période de Noël, notre
collègue Sabine Andrivon-Milton a
animé des ateliers-jeux ponctués
de rires, de bonnes ou mauvaises
réponses mêlant culture et langue
créoles. Elle nous a présenté sa der-
nière création ludique : « Premié Rivé »,
adaptation du célèbre jeu « UNO ». Ce
temps récréatif s’est terminé à 16h avec
le partage d’un gâteau succulent à
peine sorti du four et servi avec du
thé « péyi ».
Cette journée a été synonyme de
détente, de cohésion et de joie. Nos
membres les plus anciens ont
beaucoup apprécié ce temps de partage
avec les plus jeunes. Nous remercions
tous les membres de « Vie et Partage »
qui nous ont chaleureusement
accueillis, Monsieur Damazie et sa
troupe de comédiens bienveillants,
Madame Andrivon-Milton et son
assistante Marie-Annick qui ont œuvré
au bon déroulement de cette journée
qui restera gravée dans les mémoires.
Pour l’heure, nous souhaitons
à tous nos adhérents et au
monde de l’Éducation une année
2024 empreinte d’espoir, de réussites
et de paix. Les Équipes Enseignantes
formulent le vœu que toutes et tous
vivent au rythme des PCE d’enseignants
en cours de formation et que tous et
chacun puissent profiter des temps
de ressourcement, de formation
et de guérison intérieure qui
seront proposés.
Christophe Honoré,
responsable diocésain des EEM
■
Rencontre de Noël
des Équipes Enseignantes
qui nous ont chaleureusement
accueillis, Monsieur Damazie et sa
troupe de comédiens bienveillants,
Madame Andrivon-Milton et son
assistante Marie-Annick qui ont œuvré
au bon déroulement de cette journée
qui restera gravée dans les mémoires.
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 11
L’Université de la vie vous est une nouvelle fois proposée en janvier à la Martinique avec
pour thème : Parier sur la vie, e\4st-ce raisonnable ?
N
otre monde est en constante
mutation ; l’inquiétude grandit face
à l’avenir ; qu’est-ce qui nous aide
à prendre place dans la société ? quelles
sont les valeurs qui porteront nos enfants
dans les années futures ? faut-il avoir peur
de désirer faire des enfants ? qu’est-ce que
bien vivre et bien vieillir ?...
L’Université de la vie sont 4 sessions de
formation ouvertes à tous !
Ne ratez pas ce grand rendez-vous
pour réfléchir aux défis bioéthiques de
notre temps avec de nombreux experts
(médecins, philosophes, scientifiques,
monde associatif...) et de témoins proposés
depuis 2003 par Alliance Vita.
Alliance VITA est un acteur majeur quant à la
réflexion et aux échanges sur les questions
contemporaines d’éthique biomédicale et
transmettre les informations au grand public
est très important pour comprendre et faire
face aux enjeux d’aujourd’hui, agissant pour
la protection et la dignité humaine.
Tous les sujets liés au début et à la
fin de vie sont étudiés : recherche sur
l’embryon, maternité, famille, handicap,
transhumanisme, PMA GPA, grand âge
et dépendance, eugénisme... Nous
sommes tous concernés et intéressés
par ces sujets.
Vous repartirez riche d’informations,
fort de l’expérience des professionnels
et conforté sur le sens que nous devons
donner à la vie !
Il y a urgence et nous comprenons
que c’est à nous que revient ce devoir
d’agir. Nous sommes responsables de
ce que nous laissons faire en restant
spectateurs. En tant que catholiques,
nous devons marcher en disciples sur
les pas du Christ en protégeant la vie
que nous avons reçue comme un don,
reconnaissants de l’amour infini de
notre Seigneur.
Alliance VITA s’appuie sur ses services
d’écoute qui lui permettent de rester
proche concrètement de ceux qui
sont fragiles et démunis. L’aide est
dans l’action et l’action commence par
l’écoute de ceux qui souffrent. Avec sos
bb, sos fin de vie et Thadeo pour les
soignants, Alliance VITA possède une
expertise exceptionnelle en France.
Nous vous invitons à agir pour une
société qui prend soin des plus
vulnérables, de tous ceux qui ont besoin
d’un regard bienveillant, d’une main
tendue et de bras aimants !
Deux possibilités vous sont offertes
pour favoriser votre participation.
En effet, l’Université de la vie sera
proposée :
• Au Foyer de Trinité, les samedis 20- 27
janvier et samedis 3-10 février à 15h.
• Au Lamentin Acajou, les mardis 16-
23- 30 janvier et mardi 6 février à 19h.
Toute l’équipe Alliance Vita sera
heureuse de vous accueillir ! ■
Université de la Vie
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 12
Après dix ans bien remplis dans la mission de Rédactrice en
chef de la revue diocésaine, Mme Justine Lordinot a quitté
cette fonction pour en embrasser une autre comme Directrice
de la communication diocésaine à la demande de l’évêque. Le
père Crépin Hounza, curé des Trois-Îlets la remplace depuis le
1
er janvier 2024 comme nouveau R édacteur en chef d’ Église en
Martinique
et il a accepté de répondre à nos questions.
VIE DU DIOCÈSE
P
ouvez-vous résumer quelles
seront vos principales
missions en tant que
Rédacteur en chef ?
D’une manière générale, le
rédacteur en chef œuvre pour la
qualité et la cohérence de la ligne
éditoriale. Il est appelé à travailler
en équipe pour le succès de la
revue. Je dois concrètement veiller
au respect de la ligne éditoriale
définie par le diocèse et des normes
éthiques et professionnelles du
journalisme. Je ne suis pas seul et
je ne le serai point. Avec l’équipe
de la Rédaction, nous définirons
ensemble les thèmes, les sujets et
l’orientation générale des articles
que nous recevrons ou que nous
écrirons. Je dois prendre soin de la
planification et de la coordination de
l’équipe et des articles. Je prendrai
en considération l’adhésion des
lecteurs et lectrices au contenu de
la revue.
En tant que nouveau Rédacteur
en chef, quels projets comptez-
vous porter pour la revue Église
en Martinique ?
Je découvre progressivement
la mission qui m’a été confiée
et les personnes avec lesquelles
je dois collaborer. Les
projets du diocèse sont déjà
définis par notre démarche
commune Ecclesia’M 2020
et mise en route par Cap 2025. Ils
ont, peut-être, besoin d’être
actualisé pour toujours annoncer
l’Évangile de Jésus-Christ à
travers la revue diocésaine. Je suis
conscient de la nécessité des efforts
à poursuivre afin de :
• répondre aux exigences des
lecteurs et lectrices qui attendent
beaucoup de la revue. Nous ne
pouvons pas éviter de répondre à
certaines questions.
• soutenir la foi et la spiritualité
• Faire part des témoignages qui
édifient et restaurent l’homme
dans sa dignité, lui donne
confiance pour avancer dans son
cheminement à la suite du Christ
même s’il n’est pas croyant.
Pouvez-vous nous proposer trois
grandes perspectives pour la revue,
que vous souhaiteriez mettre en
œuvre dans les années à venir en
tant que Rédacteur en chef ?
Notre revue diocésaine, témoin de
la foi chrétienne en Martinique et
dans le monde, continuera à évoluer
pour répondre par l’Évangile
aux besoins de la communauté
chrétienne et humaine d’une
manière générale. Car ce ne sont
pas seulement les chrétiens qui la
lisent.
J'envisage de :
• Contribuer à dynamiser la revue
diocésaine : nous sommes dans
un monde en pleine mutation et
l’instantanéité de l’information
est importante.
• Élargir l’équipe avec l’accord de
l’évêque. Je n’hésiterai pas à faire
appel à des personnes ressources
et compétentes pour nous aider
à traiter certains sujets. La
diversité des personnes et du
contenu attirera un lectorat plus
large notamment les jeunes. Elle
offrira une information et une
formation suivant la pédagogie
chrétienne dans la perspective
complète qui trouve écho dans
la vie quotidienne.
• Renforcer les liens avec les
paroisses, les pastorales. Nous
nous appuierons sur notre réseau
de communication interne pour
avoir des correspondants sur les
paroisses et dans les districts. Les
moyens sont disponibles, il suffit
d’activer le fonctionnement avec
la bonne volonté de ceux qui le
peuvent et le veulent.
Ma mission serait de faire en
sorte que l’Église en Martinique
participe au concert de la
médiatisation de l’information
par son dynamisme et sa capacité
à s’adapter à tous. Comme cette
revue est une œuvre de Dieu, je
m’en fais l’humble serviteur en
comptant sur sa grâce et sur vos
prières.
L’Église en Martinique s’adresse
à tous. C’est la revue de nous
tous ! Prenons-en soin ! Contri-
buons à sa diffusion ! ■
Du changement dans
la communication diocésaine
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 13
INVITATION
Cette année la Communauté du Chemin Neuf a la grâce de fêter son jubilé d’or! Pour célébrer ses 50 ans et poursuivre sa marche à la
suite du Christ, elle organise des temps forts de célébration et de réflexion au fil de son année jubilaire, sur le thème général « L’Église de
demain ». Après le lancement de cette année de célébration à l’Abbaye d’Hautecombe le 19 août 2023, et le second temps fort à
Ouagadougou le 28 octobre 2023 sur le thème « L'Église de demain - Une Eglise au service de la Paix en Afrique », c’est en Martinique que
se tiendra le troisième temps fort de ce jubilé
LE SAMEDI 27 JANVIER 2024 :
• 8H30 - CÉLÉBRATION DEL’EUCHARISTIE présidée par Mgr David MACAIRE ( https://webtv.radiosaintlouis.com/)
à la basilique NotreDame dela Délivrande du Morne Rouge
• 11H - DEUX TABLESRONDES surlethème « L’Église de demain - Une église au défi de l'unité et de la fraternité aux
Antilles » (https://www.chemin -neuf.media/fr/ ):
1. « L’Église et le défi de la réconciliation de notre société face à son histoire. En quoi l’Église peut aider à
trouver des chemins de fraternité ? »
2. « L’Église et le défi de l'intégration des jeunes. En quoi l’Église peut aider à la conversion des regards portés
sur nos territoires et entre générations ? »
Avec laparticipation de
Mgr David MACAIRE Archevêque deSaint -Pierre et FortdeFrance,
Mgr Philippe GUIOUGOU EvêquedeBasse -Terre,
Mgr Alain RANSAY Evêque Cayenne ,
Père François MICHON, Modérateur généraldela C ommunauté duChemin Neuf
• 15H30 - CONCERT DELOUANGE (https://www.chemin -neuf.media/fr/ )
Tous ces temps forts seront diffusés via le site de la Communauté du Chemin Neuf Caraïbes (https://caraibes.chemin -neuf.org/ ),
Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » (Mt 4, 19)
SAMEDI 27 JANVIER 2024
https:// caraibes.chemin- neuf.org/
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 14
SEMAINE DE PRIÈRE \nPOUR L’UNITÉ DES CHRÉTIE\nNS DOSSIER
Dans l’hémisphère nord, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est célébrée du 18
au 25 janvier. Ces dates furent proposées en 1908 par Paul Wattson de manière à couvrir la
période entre la fête de saint Pierre et celle de saint Paul. Ce choix a donc une signification
symbolique. Dans l’hémisphère sud, où le mois de janvier est une période de vacances
d’été, on préfère adopter une autre date, par exemple aux environs de la Pentecôte (ce qui
fut suggéré par le mouvement Foi et Constitution en 1926) qui représente aussi une autre
date symbolique pour l\4’unité de l’Église.
Texte biblique pour 2024 : Luc 10,25-37
Et voici qu’un légiste se leva et lui dit,
pour le mettre à l’épreuve : « Maître,
que dois-je faire pour recevoir en
partage la vie éternelle ? » Jésus lui
dit : « Dans la Loi qu’est-il écrit ?
Comment lis-tu ? » Il lui répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de
tout ton cœur, de toute ton âme, de
toute ta force et de toute ta pensée,
et ton prochain comme toi-même ».
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu.
Fais cela et tu auras la vie ».
Mais lui, voulant montrer sa
justice, dit à Jésus : « Et qui est mon
prochain ? » Jésus reprit : « Un
homme descendait de Jérusalem à
Jéricho, il tomba sur des bandits qui,
l’ayant dépouillé et roué de coups, s’en
allèrent, le laissant à moitié mort. Il
se trouva qu’un prêtre descendait par
ce chemin ; il vit l’homme et passa à
bonne distance. Un lévite de même
arriva en ce lieu ; il vit l’homme
et passa à bonne distance. Mais un
Samaritain qui était en voyage arriva
près de l’homme : il le vit et fut pris de
pitié. Il s’approcha, banda ses plaies
en y versant de l’huile et du vin, le
chargea sur sa propre monture, le
conduisit à une auberge et prit soin de
lui. Le lendemain, tirant deux pièces
d’argent, il les donna à l’aubergiste et
lui dit : “Prends soin de lui, et si tu
dépenses quelque chose de plus, c’est
moi qui te le rembourserai quand je
repasserai”. Lequel des trois, à ton avis,
s’est montré le prochain de l’homme
qui était tombé sur les bandits ? » Le
légiste répondit : « C’est celui qui a
fait preuve de bonté envers lui ».
Jésus lui dit : « Va et, toi aussi, fais
de même ».
La Bible – Traduction œcuménique – TOB
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 15
La Semaine de prière pour l’unité des
chrétiens de 2024 a été préparée par
une équipe œcuménique du Burkina
Faso animée par la communauté locale
du Chemin Neuf (CCN). Le thème
choisi est : « Tu aimeras ton Seigneur
Dieu…et ton prochain comme toi-
même » (Lc 10,27).
Le Burkina Faso est situé en Afrique
de l’Ouest dans la région du Sahel, qui
comprend aussi les pays voisins du Mali
et du Niger. Il couvre 174.000 km² et a une
population de 21 millions d’habitants,
appartenant à près de soixante ethnies
différentes. Du point de vue religieux,
environ 64 % de la population est
musulmane, 9 % adhèrent aux religions
traditionnelles africaines et 26 % sont
chrétiens (20 % de catholiques, 6 % de
protestants). Ces trois groupes religieux
sont présents dans chacune des régions
du pays, et dans quasiment chaque famille.
Le Burkina Faso connaît actuellement
une grave crise sécuritaire qui affecte
toutes les communautés de croyants. À
la suite d’une grave attaque djihadiste
organisée à l’extérieur du pays en 2016,
la situation sécuritaire au Burkina Faso,
et par conséquent sa cohésion sociale,
se sont fortement détériorées. Le pays
a vu proliférer les attaques terroristes,
le non-droit et le trafic d’êtres humains
qui ont fait plus de trois mille morts
La centralité de l’amour dans la
vie chrétienne
L’amour est inscrit dans l’« ADN » de
la foi chrétienne. Dieu est Amour, et
« l’amour du Christ nous rassemble dans
l’unité ». Nous découvrons notre identité
commune en faisant l’expérience de
l’amour de Dieu (cf. Jn 3,16) et nous
révélons cette identité au monde à
travers l’amour que nous nous portons
les uns aux autres (Jn 13,35). Dans le
passage choisi pour la Semaine de
prière pour l’unité des chrétiens de
2024 (Lc 10,25-37), Jésus réaffirme
l’enseignement judaïque traditionnel
de Deutéronome 6.5 : « Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur,
de tout ton être, de toute ta force », et
de Lévitique 19,18b : « Tu aimeras ton
prochain comme toi-même ». Dans ce passage de l’Évangile, un légiste
demande d’emblée à Jésus : « Et qui est
mon prochain ? » La question de savoir
jusqu’où va l’obligation d’amour faisait
l’objet d’un débat chez les docteurs de
la loi. Traditionnellement, on estimait
que cette obligation valait uniquement
pour les Israélites et les résidents
étrangers. Plus tard, sous l’impact des
invasions des puissances étrangères,
et près de deux millions de déplacés
internes. Les attaques visant certains
groupes ethniques ont exacerbé le risque
de conflits intercommunautaires.
Les Églises chrétiennes ont été spé-
cifiquement visées par les attaques
armées. Des prêtres, des pasteurs et
des catéchistes ont été tués pendant des
célébrations religieuses, et on ignore le
sort de tous ceux et celles qui ont été
enlevés. Au moment où nous écrivons,
plus de 22 % du territoire national n’est
plus sous le contrôle de l’État. Dans ces
régions, les chrétiens ne peuvent plus
pratiquer ouvertement leur religion. À
cause du terrorisme, la majorité des
Églises chrétiennes du Nord, de l’Est et du
Nord-ouest du pays ont été fermées. Il n’y
a plus aucun culte public chrétien dans
beaucoup de ces régions. Là où le culte
est encore possible avec la protection de
la police, généralement dans les grandes
villes, les célébrations ont dû être abré-
gées pour des raisons de sécurité.
Force est de reconnaître que, malgré les
efforts tant de l’État que des communau-
tés religieuses, le pays devient de plus en
plus instable à mesure que les groupes
d’extrémistes prolifèrent. Mais malgré
tout, une certaine solidarité se fait jour
entre chrétiens, musulmans et adeptes
des religions traditionnelles. Leurs chefs
sont à l’œuvre pour trouver des solu-
tions durables pour la paix, la cohésion
sociale et la réconciliation. À cette fin,
par exemple, la Commission de dia-
logue entre chrétiens et musulmans
de la Conférence des évêques catho-
liques du Burkina Faso et du Niger fait un
grand effort pour promouvoir le dialogue
et la coopération interethniques et inter-
religieuses.
Répondant à l’appel du gouvernement
à prier pour la paix, la cohésion sociale
et la réconciliation, des communautés
locales continuent d’organiser des
prières quotidiennes et des jeûnes. Les
initiatives des diverses Églises
catholiques et protestantes pour venir
en aide aux personnes déplacées se sont
multipliées.
L’invitation à travailler ensemble à la
préparation des textes de la Semaine de
prière pour l’unité des chrétiens de 2024
engage les diverses Églises au Burkina
Faso à marcher, prier et œuvrer ensemble
dans l’amour mutuel en ces temps
difficiles pour leur pays. L’amour du
Christ qui unit tous les chrétiens est plus
fort que leurs divisions, et les chrétiens
du Burkina Faso s’engagent à suivre le
chemin de l’amour de Dieu et de l’amour
de leur prochain. Ils sont confiants que
l’amour de Dieu sera plus fort que la
violence qui afflige actuellement leur
pays.
Introduction au thème de la Semaine pour l’unité des chrétiens
Commentaire du texte biblique
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 16
SEMAINE DE PRIÈRE \nPOUR L’UNITÉ DES CHRÉTIE\nNS DOSSIER
ce commandement fut considéré
comme ne s’appliquant pas aux forces
d’occupation. Avec le temps, à mesure
que le judaïsme se fragmentait, il fut
parfois considéré comme s’appliquant
uniquement à sa propre faction. La
question que ce légiste pose à Jésus
est donc une provocation. Jésus y
répond par une parabole qui montre
que l’amour va bien au-delà des limites
que le légiste escomptait.
Beaucoup d’auteurs chrétiens des
premiers temps comme Origène, Clément
d’Alexandrie, Jean Chrysostome ou
Augustin voyaient dans cette parabole la
trajectoire du plan de salut de Dieu pour
le monde. Ils voyaient dans l’homme qui
descend de Jérusalem l’image d’Adam –
c’est-à-dire de l’humanité tout entière –
descendant du paradis dans le monde,
avec ses dangers et ses divisions, et
dans les voleurs, l’image des puissances
terrestres hostiles qui nous assaillent.
Ils voyaient dans le Christ lui-même
celui qui, mu par la compassion, vient
en aide à l’homme à demi-mort, soigne
ses blessures et le met en sécurité dans
une auberge, en qui ils voyaient l’image
de l’Église. Enfin, ils voyaient dans la
promesse de retour du Samaritain un
présage de la promesse du Seigneur
de revenir.
Les chrétiens sont appelés à agir comme
le Christ en aimant comme le Bon
Samaritain, en montrant de la pitié et de
la compassion pour ceux qui sont dans
le besoin, quelle que soit leur identité
religieuse, ethnique ou sociale. Ce qui
doit nous inciter à venir en aide aux
autres, ce n’est pas l’identité commune,
mais l’amour de notre « prochain ».
Toutefois, la vision de l’amour de notre
prochain que Jésus nous présente
est battue en brèche dans le monde
d’aujourd’hui. Guerres dans beaucoup
de régions, déséquilibres dans les
relations internationales et inégalités
causées par les ajustements structurels
imposés par les puissances occidentales
ou par d’autres agents extérieurs
inhibent notre capacité d’aimer comme
le Christ. C’est en apprenant à s’aimer
les uns les autres, au-delà, de leurs
différences que les chrétiens peuvent
devenir des « prochains », comme le
Samaritain de l’Évangile. Seule la bonté
chargée d’amour nous fait prochains
de l’autre.
La voie de l’œcuménisme
Jésus a prié afin que tous ses disciples
soient un (cf. Jn 17,21), en sorte que les
chrétiens ne doivent jamais perdre
l’espérance, ni cesser de prier et
d’œuvrer pour l’unité. Ils sont unis par
leur amour de Dieu en Christ et par
l’expérience de l’amour de Dieu pour
eux. Ils reconnaissent mutuellement
cette expérience de foi chez les
autres lorsqu’ils prient, célèbrent et
servent Dieu ensemble. Néanmoins,
tout ceci demeure un défi dans les
relations interconfessionnelles, y
compris au Burkina Faso. Le manque
de connaissances mutuelles entre les
Églises et la méfiance des uns envers
les autres peuvent faire obstacle
à l’engagement dans la voie de
l’œcuménisme. Certains craignent que
l’œcuménisme puisse leur faire perdre
leur identité confessionnelle et entraver
la “croissance” de leur Église. Mais cette
rivalité entre Églises est contraire à la
prière de Jésus. Tout comme le prêtre
et le lévite du passage de l’Évangile,
les chrétiens manquent souvent les
occasions de se rapprocher de leurs
frères et sœurs par crainte. Pendant
cette Semaine de prière pour l’unité des
chrétiens, nous demandons au Seigneur
de nous venir en aide et de soigner nos
blessures, afin que nous puissions
avancer sur le chemin de l’œcuménisme
avec confiance et dans l’espérance.
L’unité chrétienne au service de
la paix et de la réconciliation
Le contexte particulier du Burkina Faso
reflète le besoin de mettre l’amour au
centre de la recherche de paix et de
réconciliation. Cette quête a souvent été
menacée par la perte des valeurs et du
sentiment d’appartenance à l’humanité
et par une attention déclinante au bien
commun, à la probité, à l’intégrité et
au patriotisme. À la recherche de
réconciliation ont également nui
l’appauvrissement spirituel et la
poursuite de gains faciles. Face à ces
réalités, l’impératif de témoigner de
l’amour de Dieu n’en est que plus
pressant.
Les Pères de l’Église ont souvent vu
dans l’auberge de la parabole du Bon
Samaritain l’image de l’Église. De même
que le Bon Samaritain a conduit l’homme
blessé à l’auberge, le Christ confie les
blessés et les plus démunis du monde
à nos Églises, afin qu’elles soignent leurs
souffrances et les aident à guérir. Cette
mission du service au monde est aussi
un chemin vers l’unité, qui est un don
de Dieu à son peuple.
Un temps
de Méditation
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 14 janvier 2024 – n° 673 17
La Communauté du Chemin Neuf (CCN) est une communauté
catholique à vocation œcuménique, née à Lyon en 1973 et
implantée aujourd’hui dans les cinq continents. S’inspirant,
comme tant d’autres communautés nouvelles, de la dynamique
de Vatican II, elle est ancrée dans la tradition ignatienne et dans
l’expérience du Renouveau charismatique, c’est-à-dire une
expérience de vie dans le Saint-Esprit. Couples et célibataires
consacrés, femmes et hommes, originaires de différents pays
et de différentes cultures, ils ont choisi l’aventure de la vie
communautaire à la suite du Christ. Réunis dans un même
quartier ou sous un même toit, ils expérimentent au quotidien
que le partage multiplie. Partager ce qu’ils sont, les rend
davantage frères et sœurs. Sur cet humble chemin d’une vie
quotidienne partagée, ils expérimentent combien la rencontre
de leurs diversités est une richesse lorsqu’elle passe par le
creuset de la réconciliation. De cette communion jaillissent la
joie et la fête qui sont au centre de la communauté.
S eigneur Jésus,
qui as prié pour que tous soient un,
nous te prions pour l’unité des chrétiens, telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux. Que ton Esprit nous donne
d’éprouver la souffrance de la séparation, de voir notre péché,
et d’espérer au-delà de toute espérance. Amen.
Prière pour l’unité des chrétiens
de la Communauté du Chemin Neuf
Inspirée d’une prière de l’Abbé Paul Couturier, pionnier de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
Temps forts organisés par la Communauté
du Chemin Neuf en Martinique
dans le cadre de la semaine de prière
pour l’unité des chrétiens 2024
➊ Célébration œcuménique 1 le jeudi 18 janvier 2024 de
18h30 à 20h, dans la salle paroissiale de Coridon à Fort-
de-France.
➋ Proposition de lecture de la prière pour l’unité des chrétiens
lors des messes et cultes du 21 janvier.
➌ Groupes de prière œcuméniques se réunissant le mardi
23 janvier 2024 de 18h30 à 20h, à la salle paroissiale
de Coridon, dans une salle paroissiale à Sainte-Marie, au
Domaine du Fort à Saint-Pierre, au Séminaire-Collège à
Rivière-Salée et au Séminaire-Collège à Fort-de-France.
joie et la fête qui sont au centre de la communauté.
Présentation de la Communauté du Chemin Neuf
1 Pr?par?e par une ?quipe ?cum?nique du Burkina Faso, coord\
onn?e par
la Communaut? du Chemin Neuf dans ce pays et finalis?e par l??\
quipe
internationale, nomm?e conjointement par le Dicast?re pour la prom\
otion
de l?unit? des chr?tiens et par la Commission ? Foi et Const\
itution ? du
Conseil œcuménique des Églises, matériel téléchargeable à l’adresse : https://
unitedeschretiens.fr/semaine-de-priere-pour-unite-chretiens/materiel-a-
telecharger-2024/
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? Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
‘‘
La Parole de Dieu
‘‘
Donnons-nous encore toute sa place à
la Parole de Dieu ?
La Parole fait grandir la foi dans le cœur
des croyants. Si on n’écoute pas la Parole
de Dieu, on ne peut croire en lui et donc
lui faire confiance. La communauté
entre, alors, dans une alliance et une
promesse. Car Dieu fait alliance avec
l’homme par cet échange de la Parole.
Ecouter la Parole et la mettre en pratique
c’est bâtir sa vie sur du roc et demeurer
de manière solide dans l’unité.
N’avons-nous pas péché en quelque
part lorsque l’on entend autant de
divisions dans l’Eglise ?
Les divisions, les dissensions, les
instabilités traduisent le fait que
l’on n’écoute pas assez la Parole de
Dieu. Si on ne met pas sa foi dans le
Seigneur, on sombre dans l’idolâtrie.
Une communauté qui adore Dieu est
une communauté qui va bien.
Dieu nous parle. Il se révèle à nous. Il
prend chair de notre chair.
La Parole de Dieu n’appelle-t-elle pas
une réponse de notre part ?
Elle fait naître évidemment un désir de
servir et d’aimer. Elle nous enracine
dans la prière qui génère la création de
compositions de poèmes, textes, chants,
d’icônes, de peintures. Voire même des
traductions de chants en langue créole.
La Parole s’exprime dans toutes les
cultures du monde. Diverses produc-
tions artistiques et culturelles pourraient
prendre forme. La Parole féconde la vie
de la communauté qui se met à produire.
Il y a donc une manière de vivre la
Parole en acte.
Parallèlement à la Parole de Dieu
qui est beauté, il y la parole de
l’homme qui peut s’opposer à la vie
et blesser ; comment faire ?
Une conversion doit s’opérer. Quand
tu t’ouvres à la Parole, tu te reconnais
pécheur et tu reconnais que tu n’es
pas dans la vérité. La Parole de Dieu
est vérité. La parole de l’homme,
elle, tend vers la vérité. L’homme
a besoin de l’Esprit Saint pour
comprendre la Parole, discerner et
appréhender la vérité. L’Esprit Saint
permet d’accueillir la Parole comme
la Vierge Marie, comme la sœur de
Marthe.
Faisons-nous tout ce qui est
nécessaire pour que cette Parole
puisse vivre ?
Dans les paroisses, les fidèles ne
prient pas assez avec la Parole.
Des temps de « lectio divina »
pourraient être organisés. Nous
avons l’impression que les fidèles
entendent la Parole mais ne
l’écoutent pas. On a l’impression
que l’attention se porte davantage
sur l’homélie du prêtre que sur la
Parole de Dieu elle-même.
Or, celle-ci doit nous
permettre de mieux
la comprendre. On
devrait d’abord
écouter Dieu
qui se dit
dans les
textes et dans
l’homélie.
Il est égale-
ment nécessaire
de faire attention
au choix des proclamateurs. Vérifier
si ces personnes ont ce charisme.
Des ateliers de proclamation doivent
se tenir au sein des paroisses. Il faut
faire entendre et faire résonner la
Parole dans la vie humaine.
Quelles sont les conséquences de
la Parole dans notre vie sociale ?
La Parole de Dieu nous relie à Dieu
mais également entre nous. Notre
communauté a connu la violence
de l’esclavage et en porte encore
les stigmates. Elle est aussi marquée
par les divisions internes. Elle a
donc besoin de se mettre à l’écoute
de la Parole et de lui obéir. Si la
communauté consent à obéir, elle
grandira dans la communion.
Le dimanche de la Parole se justifie-
t-il ?
Tout à fait. La Parole de Dieu doit
vivre. Elle tombe souvent sur un
terrain rocailleux et ne produit pas
assez d’effets et de changements. Le
danger à éviter est l’activisme pour
Dieu. Je fais beaucoup de choses dans
l’Eglise, mais je ne fais pas la volonté
de Dieu. Laissons-nous
transformer. Laissons
la Parole naître dans
la foi en Dieu et
non dans les
idoles. Adorons
ensemble le Verbe fait
chair.
Père Jean Michel Monc\4onthour répond à quelques qu\4estions.
du 14 janvier 2024 – n° 673
Parole de Dieu elle-même.
Or, celle-ci doit nous
permettre de mieux
la comprendre. On
devrait d’abord
écouter Dieu
ment nécessaire
de faire attention
de Dieu. Laissons-nous
transformer. Laissons
la Parole naître dans
la foi en Dieu et
non dans les
idoles. Adorons
ensemble le
Verbe fait
chair.
Propos recueillis par Nicole
Chésimar
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Agenda de l’Archevêque
Dimanche 14 janvier :
• 9h : Messe à la paroisse de Redoute
• 16h : Rencontre avec les équipes de préparation au baptême à Emmaüs
• 17h30 : Vêpres solennelles à Emmaüs
Mercredi 17 janvier :
• Rencontre avec les confirmands des paroisses de
Balata, De Briant, Saint-Joseph et l’établissement
St Jean-Paul II
• 18h30 : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Vendredi 19 janvier :
• Assemblée des responsables charismatiques
Dimanche 21 janvier :
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
Mardi 23 janvier :
• Assemblée des modérateurs
Mercredi 24 janvier :
• Rencontre avec les confirmands du district
Nord Caraïbes
• 18h30 : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Samedi 27 janvier :
• Jubilé de la communauté Chemin Neuf
Dimanche 28 janvier :
Fête de la paroisse de Josseaud
• 10h : Messe pontificale à la paroisse de Josseaud
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE\4 MARTINIQUE Service legs et donations
Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon
BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDE\4X
Téléphone : 06 96 \4310 333 - E-mail :\4 michel.pouch@wanadoo.fr
oui , je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer
sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine.
oui ,je souhaite être contacté pour un rendez-vous au Service des legs et
donations ou à mon\N domicile.
LÉGUEZ
à l’ Église catholique
L’espérance en héritage
DEMANDE D’INFORMATIONS
sans engagement de votre part
Mes coordonnées ❏ Mme ❏ Melle ❏ M.
Nom Prénom
Adresse
Code postal
Ville Téléphone
E-mail
Paroisse
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POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MART\4INIQUE
99.5 - 101.3 et105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
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Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr
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Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Martinique et de la mairie de Fort de France ®Coll. Collectivité Territoriale de Martinique
–Archives
- NDRR de 1987 de Max BOURGADE 13Fi141