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Eglise
en MARTINIQUE
PPrésentation
de Jésus
au Temple
et vie
consacrée
N° 674
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
28 JANVIER 2024
Hommage au père Filopon
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Sommaire
«V
oilà un enseignement nouveau, donné avec autorité »
(Mc1, 27).
En ce 4
ème
dimanche ordinaire de l’année, l’évangéliste
Marc nous présente Jésus qui inaugure son ministère dans la synagogue de
Capharnaüm, ville qui ne jouit certainement pas d'une bonne renommée,
mais qu’il a choisie. Il rentre dans le désordre et le chaos de nos vies pour
rétablir l’ordre nouveau par sa parole et nous libérer de nos esclavages
et de nos chaînes modernes avec son autorité sur les forces du mal. La
présence de Jésus à Capharnaüm, dans la synagogue, le jour du sabbat,
met en avant l’importance de la Parole de Dieu qui se reçoit et s’interprète
dans une communauté ecclésiale. Sa présence révèle à ses auditeurs et
à nous aussi le sens de la vraie autorité de Dieu. L’autorité du Christ ne
signifie pas possession, pouvoir, domination et succès mais plutôt service,
humilité et amour. C'est une autorité qui éclaire et élève. Car Jésus est
la Lumière de Dieu.
La présentation de Jésus au temple révèle cette Lumière de Dieu au
monde, accomplit la Loi et les Prophètes et ouvre la nouvelle liturgie
qui se célébrera dans le Nouveau Temple : Jésus-Christ. Le vendredi 2
février prochain, nous célébrerons alors la fête de la Présentation de Jésus
au Temple, c’est la Journée mondiale de la vie consacrée voulue par le
pape saint Jean-Paul II. Les parents de Jésus l’accompagnent au Temple
et le présentent à Dieu. Dans ce mystère, nous avons d’une part l’image
fort expressive des parents qui accompagnent l’enfant Jésus au Temple
et d’autre part, l’exemple du don que nous devons faire à Dieu de nous-
mêmes et de ce que nous avons reçu.
Les consacrés sont des témoins de la présence du Christ dans notre monde
qui cherche à supprimer Dieu. Les vocations à la vie consacrée diminuent.
L’Eglise nous encourage à prier pour les vocations à la vie consacrée.
Dans notre diocèse, nous avons la grâce de les avoir et de les voir dans
les monastères, dans les communautés religieuses et sur certaines de nos
paroisses. Femmes comme hommes, ils ont offert leur vie au Christ et
à l’Eglise dans leur fragilité afin de manifester la présence du Christ au
milieu de leurs frères et sœurs avec les charismes qui leur sont propres.
Les défis sont nombreux. Le père Nicaise Ossebi nous apporte son analyse
de la vie consacrée dans le monde d’aujourd’hui et nous développe de
nouvelles perspectives qui engagent chaque chrétien.
Le 11 février, nous célébrerons avec ferveur Notre-Dame de Lourdes. A
cette occasion, nous publions un extrait du message du pape François
qui nous rappelle la parole créatrice : « Il n’est pas bon que l’homme soit
seul ». Il nous exhorte à « soigner les malades en soignant les relations ».
La vie diocésaine a été surtout marquée par la retraite des prêtres, la
rencontre du clergé de la Guadeloupe et de la Martinique.
Rendons grâce pour les consacrés et demandons à Dieu de faire de nous
un peuple de consacrés pour sa plus grande gloire.
Bonne Fête de la Chandeleur (avec ou sans les crêpes) avec nos cierges
toujours allumés.
Que le Christ, Lumière des Nations, illumine nos vies !
Père Crépin Hounza ■
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• Richesse et défi s pour le monde d’aujourd’hui
• Les cloches
• La paroisse Saint-Pierre aux Liens
de Bellefontaine
• Retraite des prêtres
• Retrouvailles des clergés
• Neuvaine à Notre-Dame de Lourdes
• Bénissez, ne maudissez-pas
• Déclaration des évêques et des vicaires
généraux de la Province Ecclésiastique
• Message du Pape François
pour la XXXII
ème
Journée Mondiale du Malade
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EGLISE UNIVERSELLE
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AN TJÈ LÉGLIZ-LA 16
Dossier : LA VIE CONSACRÉE
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EDITORIAL 2
AGENDA DE L'EVEQUE 19
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR
RÉDACTRICE EN CHEF : Justine LORDINOT
MISE EN PAGE – IMPRESSION
Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28
TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 3
D
evinette : Qui suis-je ? Je crois
en Dieu, j'aime mon Église et
je suis dans le droit chemin. Je
suis assez fier de ce que je suis (avec
raison !). Je sais participer aux prières
et accomplir de pieuses dévotions.
J’excelle à rendre généreusement des
services dans l’Église et je n’oublie
pas de gâter (voire de flatter) le clergé.
Je suis marié ou célibataire, mais en
tout cas, je fais en sorte de pouvoir
communier le dimanche. Je m’habille
et me comporte correctement et,
sincèrement, je ne cherche de tort à
personne (même si je sais me défendre
si je suis "dérespecté").
Je suis passé maître dans l’art de
dénoncer les péchés de pécheurs et de
m’offusquer des déviances de tous les
"malélevés" de ce monde (Quoique…
lorsqu’il s’agit de manifester
publiquement mon attachement à la
vie et au mariage pour lutter contre les
lois éthiques de nos gouvernements
ou de voter pour des candidats qui
défendent la vie et la morale, je ne me
sens pas plus concerné que ça !). Je
cours à l’église voir un prêtre si quelque
malheur ou phénomène bizarre me
laisse penser que « quelqu’un m’a fait
du mal ». J’ai mis chez moi plusieurs
objets de dévotions achetés et bénis
dans des sanctuaires renommés. Je
pense sincèrement être généreux en
donnant de l’argent à la quête (ce qui
est relatif, car j’oublie souvent le Denier
de l’Église conformément à la Parole de
Dieu.). Je suis heureux de rencontrer
des prédicateurs venus de loin ou de
partir ailleurs en pèlerinage.
Je fête Noël, Pâques, la Pentecôte et
mange même des accras le Vendredi
Saint ! Alors qui suis-je !? Avez-vous
trouvé ?
Je suis un catholique ! Un catholique
antillais en tout cas !
Vraiment ?? Il manque peut-être
quelque chose !?. Un catholique est
tout d’abord un chrétien. Un chrétien
est un disciple de Celui-là seul qui est
mort sur la croix pour pardonner les
pécheurs et pour demander à ceux qui
le suivent d’aimer comme lui-même a
aimé : de façon surnaturelle, jusqu’à
la croix !
Suis-je un catholique-chrétien
(car il faut bien croire qu’il y a des
catholiques qui ne sont pas encore
tout à fait « chrétiens », c’est-à-dire qui
n’ont pas encore totalement accepté
de vivre, par la grâce, du même
amour que Jésus) … Ce baptisé-là,
pose des actes de foi (c’est-à-dire
au-delà des raisonnements du cœur
humain) y compris et surtout en ce qui
concerne la communion fraternelle :
Il pardonne, demande pardon,
s’humilie. Il prend patience, ne
s’emporte pas, n’entretient pas
de rancune, supporte tout, fait
confiance en tout, espère tout,
endure tout (Cf 1Co 13 « Si je
n’ai pas l’amour… »).
J’ai entendu et vu beaucoup
de catholiques offusqués par
ce que les médias ont prétendu
par rapport à la bénédiction de
couples en situation irrégulière. J’ose
espérer que ces mêmes frères et sœurs
mettent autant d’ardeur à accomplir à la
lettre l’essentiel du message du Christ,
à mettre en œuvre radicalement, sine
glossa, l’enseignement de la Parole
de Dieu : (Romains 12, 9-18) « Que
votre amour soit sans hypocrisie.
Fuyez le mal avec horreur, attachez-
vous au bien. Soyez unis les uns aux
autres par l’affection fraternelle,
rivalisez de respect les uns pour les
autres. (…) Bénissez ceux qui vous
persécutent ; bénissez, ne maudissez
pas. Soyez joyeux avec ceux qui sont
dans la joie, pleurez avec ceux qui
pleurent. Soyez bien d’accord les uns
avec les autres ; n’ayez pas le goût des
grandeurs, mais laissez-vous attirer par
ce qui est humble. Ne vous fiez pas à
votre propre jugement. Ne rendez à
personne le mal pour le mal, appliquez-
vous à bien agir aux yeux de tous les
hommes. Autant que possible, pour
ce qui dépend de vous, vivez en paix
avec tous les hommes. »
Á bon entendeur, salut.
Ainsi commence la fraternité !
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
Bénissez, ne maudissez-pas
MOT DE L’ÉVÊQUE
pose des actes de foi (c’est-à-dire
au-delà des raisonnements du cœur
humain) y compris et surtout en ce qui
concerne la communion fraternelle :
Il pardonne, demande pardon,
s’humilie. Il prend patience, ne
s’emporte pas, n’entretient pas
de rancune, supporte tout, fait
de catholiques offusqués par
ce que les médias ont prétendu
par rapport à la bénédiction de
couples en situation irrégulière. J’ose
espérer que ces mêmes frères et sœurs
mettent autant d’ardeur à accomplir à la
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 6744
PROVINCE ECCLÉSIASTIQUE
Communiquédepresse
Orientation pastorale des évêques et des vicaires généraux
de la Province Ecclésiastique des Antilles et de la Guyane
concernant la Déclaration : Fiducia supplicans,
sur la signification pastorale des bénédictions
« Bénir, c’est encourager à faire le bien »
En raison des nombreuses questions du grand public, des fidèles et des pasteurs de notre Eglise, suscitées par les articles
de presse et les gros titres parus à la suite de la Déclaration « Fiducia Supplicans » de la Congrégation de la Doctrine de
la foi, les évêques et les vicaires généraux de la Province Ecclésiastique des Antilles et de la Guyane veulent clarifier les
incompréhensions et donner des pistes claires d’application pour nos Eglises locales. Nous invitons, cependant, tout un chacun
à une lecture complète et dépassionnée du document.
Tous les catholiques qui se confessent connaissent bien cette formule rituelle et antique par laquelle le pénitent demande au
prêtre de l’entendre en confession : «Bénissez-moi mon Père parce que j’ai péché». Il est évident pour tous que ces bénédictions
ne viennent pas bénir les péchés du fidèle, mais au contraire lui donner la force de faire le bien et de se rapprocher de Jésus.
Une bénédiction est donc un outil dont dispose l’Eglise pour aider l’Homme à se détourner du mal et à progresser toujours
vers le Christ, qui est le Chemin, la Vérité, et la Vie.
A l’instar de nombreuses assemblées d’évêques, nous évêques et vicaires généraux de la Province des Antilles et
de la Guyane, déclarons conformément aux principes fondamentaux de Fiducia Supplicans et afin d’éviter toute
confusion, que :
- Les ministres de l’Eglise se doivent de bénir, sans condition préalable, toute personne qui demande
individuellement une bénédiction spontanée, mais ils ne peuvent conférer de bénédiction à des couples
en situation irrégulière ou de même sexe.
- Fidèles à l’Evangile, les pasteurs et les fidèles de l’Eglise s’interdisent de rejeter, de juger ou de discriminer
des personnes pour quelque raison que ce soit.
Pour rappel, la déclaration Fiducia Supplicans sur la signification pastorale des bénédictions affirme que « les bénédictions sont
un message positif de réconfort, de sollicitude et d'encouragement » (n°19) (…) « pour ceux qui, se reconnaissant indigents
et ayant besoin de l’aide (de Dieu), ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut, mais demandent que tout ce qui
est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l'Esprit
Saint » (n°31). Tout homme, toute femme a droit à la bénédiction de Dieu.
L’Eglise (et aucun chrétien) ne peut se soustraire à cette obligation de Romains 12,14 : « Bénissez, ne maudissez pas. »
C’est-à-dire, dites du bien, arrêtez de « malparler ».
La même déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclare aussi explicitement que «sont inadmissibles les
rites et les prières qui pourraient créer une confusion entre ce qui est constitutif du mariage, à savoir : une union exclusive,
stable et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération d’enfants, et ce qui le contredit »
(n°4) ou encore : « l'Église qui ne reconnait comme légitime que l’union sexuelle dans le mariage n'a pas le
pouvoir de donner des bénédictions aux unions entre personnes du même sexe » (n°5). De même,
ladite déclaration interdit formellement de « promouvoir ou de prévoir un rituel de bénédiction
des couples en situation irrégulière » (n°38).
+ Mgr David MACAIRE, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
+ Mgr Alain RANSAY, Evêque de Cayenne
+ Mgr Philippe GUIOUGOU, Evêque de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre
M. l’abbé Fortuné GIBON, Vicaire Général de Martinique
M. l’abbé Mesmin GAYA, Vicaire Général de Guyane
M. l’abbé Gérard FOUCAN, Vicaire Général de Guadeloupe
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 5
«I
l n’est pas bon que l’homme
soit seul » (Gn 2, 18). Dès le
début, Dieu, qui est amour, a
créé l'être humain pour la communion,
en inscrivant dans son être la dimension
des relations. Ainsi, notre vie, modelée
à l'image de la Trinité, est appelée à se
réaliser pleinement dans le dynamisme
des relations, de l'amitié et de l'amour
réciproque. Nous sommes créés pour
être ensemble, et non pour être seuls.
Et c'est justement parce que ce projet de
communion est inscrit si profondément
dans le cœur de l'homme que l'expérience
de l'abandon et de la solitude nous effraie
et est douloureuse, voire inhumaine. Elle
l’est encore plus dans les moments de
fragilité, d'incertitude et d'insécurité,
souvent provoqués par l'apparition
d'une maladie grave.[]
Il faut cependant souligner que même
dans les pays qui jouissent de la paix
et de ressources plus importantes, le
temps de la vieillesse et de la maladie est
souvent vécu dans la solitude et parfois
même dans l'abandon. Cette triste réalité
est avant tout une conséquence de la
culture de l'individualisme, qui exalte la
performance à tout prix et cultive le mythe
de l'efficacité, devenant indifférente et
même impitoyable lorsque les personnes
n'ont plus la force nécessaire pour suivre
le rythme. […]
Cela nous fait du bien de réentendre
cette parole biblique : il n'est pas bon
que l'homme soit seul ! Dieu la prononce
au tout début de la création et nous révèle
ainsi le sens profond de son projet pour
l'humanité mais, en même temps, la
blessure mortelle du péché, qui s'introduit
en générant soupçons, fractures, divisions
et, donc, isolement. Il affecte la personne
dans toutes ses relations : avec Dieu,
avec elle-même, avec les autres, avec la
création. Cet isolement nous fait perdre
le sens de l'existence, nous prive de la
joie de l'amour et nous fait éprouver un
sentiment oppressant de solitude dans
tous les passages cruciaux de la vie.
Frères et sœurs, le premier soin dont nous
avons besoin dans la maladie est une
proximité pleine de compassion et de
tendresse. Prendre soin de la personne
malade signifie donc avant tout prendre
soin de ses relations, de toutes ses
relations : avec Dieu, avec les autres –
famille, amis, personnel soignant –, avec la
création, avec soi-même. Est-ce possible ?
Oui, c'est possible et nous sommes tous
appelés à nous engager pour que cela
devienne réalité. Regardons l'icône
du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37), sa
capacité à ralentir son rythme et à se
faire proche, la tendresse avec laquelle
il soulage les blessures de son frère
souffrant.
Rappelons-nous cette vérité centrale de
notre vie : nous sommes venus au monde
parce que quelqu'un nous a accueillis,
nous sommes faits pour l'amour, nous
sommes appelés à la communion et à la
fraternité. Cette dimension de notre être
nous soutient particulièrement dans les
moments de maladie et de fragilité, et c'est
la première thérapie que nous devons
adopter tous ensemble pour guérir les
maladies de la société dans laquelle nous
vivons.
À vous qui vivez la maladie, qu'elle soit
passagère ou chronique, je voudrais
dire : n'ayez pas honte de votre désir de
proximité et de tendresse ! Ne le cachez
pas et ne pensez jamais que vous êtes
un fardeau pour les autres. La condition
des malades nous invite tous à freiner les
rythmes exaspérés dans lesquels nous
sommes plongés et à nous redécouvrir.
Dans ce changement d’époque que
nous vivons, nous, chrétiens, sommes
particulièrement appelés à adopter le
regard compatissant de Jésus. Prenons
soin de ceux qui souffrent et qui sont seuls,
peut-être marginalisés et rejetés. Avec
l'amour mutuel, que le Christ Seigneur
nous donne dans la prière, en particulier
dans l'Eucharistie, guérissons les
blessures de la solitude et de l'isolement.
Et ainsi, coopérons pour contrer la culture
de l'individualisme, de l'indifférence, du
rejet, et pour faire grandir la culture de la
tendresse et de la compassion.
Les malades, les fragiles, les pauvres sont
au cœur de l'Église et doivent aussi être au
centre de nos attentions humaines et de
nos sollicitudes pastorales. Ne l'oublions
pas ! Et confions-nous à la Très Sainte
Vierge Marie, Santé des malades, pour
qu'elle intercède pour nous et nous aide
à être des artisans de proximité et de
relations fraternelles.
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 10 janvier 2024
François
■
MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS
11 février 2024
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul ».
Soigner le malade en soignant les relations !
pour la XXXII
ème
Journée
Mondiale du Malade
EGLISE UNIVERSELLE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 67466
Dimanche 28 janvier 2024
laP Parole DDominicale
4
ème
dimanche du Temps Ordinaire - Année B
Prière d’introduction
Ce 4
ème
Dimanche du Temps ordinaire
de l’année B nous permet de découvrir
ce qu’est un prophète.
Filles et Fils bien-aimés de Dieu, le
prophète a une vocation, une vie, une
mission. Une place revient au prophète
dans la communauté, mais c’est la
vocation qui le constitue messager de
Dieu. Cela se voit de manière évidente
dans l’appel des différents prophètes
comme : Moïse, Samuel, Amos, Isaïe,
Jérémie, Ezéchiel, etc.
Le peuple a fait la demande et Dieu a
exaucé le désir de son peuple.
Points de réflexion
➊ Au milieu de vous, parmi vos
frères, le Seigneur votre Dieu fera se
lever un prophète comme moi, et vous
l’écouterez (Dt 18,15-20). Le prophète
parle, nourrit de la Parole de Dieu. Son
rôle est :
• d’interpeller à la manière de Jean-
Baptiste, en appelant à la conversion,
c’est-à-dire au changement de vie et
au changement de vue sur l’homme
et sur Dieu,
• de dénoncer les mauvaises actions,
• d’apaiser les consciences alors que
l’angoisse étreint,
• d’annoncer un avenir meilleur
si les changements demandés
par Dieu sont mis en appli-
cation.
Le prophète est habité par
l’Esprit Saint qu’il a reçu le jour
de son appel, ce qui lui permet
de combattre les forces du mal
en lui et autour de lui.
➋ Le désir le plus fort de tout Envoyé
de Dieu auprès de son Peuple est de
voir les enfants de Dieu réussir leur
vie en restant fidèles au Seigneur,
libérant leur vie de tout souci, comme
le précise l’apôtre Paul : j’aimerais vous
voir libres de tout souci … Pour vous
proposer ce qui est bien, afin que vous
soyez attachés au Seigneur sans partage
(1Co 7,32-35).
➌ Jésus l’interpella vivement : « Tais- toi !
Sors de cet homme (Mc 1, 21-28). Le mal
existe et Dieu a le dernier mot. L’évangile
présente l’Enseignement de Jésus
comme « un enseignement nouveau,
donné avec autorité ». Jésus fait autorité
par la force de son Enseignement en
totale cohérence avec ce qu’il vit. Allons,
plus loin, la force du Témoignage du
Christ fait autorité du Message. Les
Esprits mauvais liés à Satan savent que
Jésus veut les détruire. Jésus est Celui
qui est venu anéantir les démons. Il est
Celui qui veut nous libérer, nous faire
grandir, et nous sauver. Par vocation,
les disciples du Christ sont appelés à
témoigner de Celui qui fait autorité.
La qualité de leur vie chrétienne et la
cohérence entre leurs paroles et leurs
actes sont le gage de la crédibilité de
leur témoignage. Celui-ci sera d’autant
mieux reçu qu’il s’exprimera non par la
violence ni l’argumentation, mais par
la beauté de la célébration de la foi et
par l’engagement auprès de ceux qui
ont le plus besoin.
Je dialogue avec Jésus
Seigneur Jésus, toi l’Envoyé du Père,
aide-nous à reconnaître Ta Présence
et Ta Puissance !
Libère notre vie des œuvres des
ténèbres.
Rends-nous victorieux de tout mal !
Mets en nous ta clarté, embrase-nous,
répands l’amour du Père en nos cœurs.
Viens fortifier nos corps dans leur
faiblesse, et donne-nous la vigueur
éternelle.
Résolution
Au regard des différents textes, je
m’engage à continuer à faire apprécier
la parole de Dieu, que les hommes et
femmes de bonne volonté s’engagent
sans appréhension au sein d’un service
d’église.
Je m’engage à poursuivre mes actions
au sein des différentes pastorales, pour
que la foi, la charité, l’amour grandissent
et que tous soient plus forts contre les
esprits malins.
Je remercie le Seigneur de mon
engagement et de ma ferveur de faire
découvrir la foi et la confiance dans
notre Seigneur Jésus-Christ.
Père Hippolyte Marie Toglobesse,
Curé de Bellefontaine
■
Deutéronome 18, 15-20 • Psaume 94 (95) • 1 Corinthiens 7, 32-35 • Marc 1, 21-28
LITURGIE
de dénoncer les mauvaises actions,
d’apaiser les consciences alors que
d’annoncer un avenir meilleur
si les changements demandés
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 7
La paroisse
Saint-Pierre aux Liens
de Bellefontaine
Horaires d’ouverture
des bureaux :
• Accueil secrétariat :
mercredi, vendredi 9h-11h,
• Accueil du Prêtre :
Mardi 15h-18h - Vendredi 7h-11h
Dimanche après la Messe
Horaires des messes
et autres :
• Semaine :
Mardi : 16h confession,
17h adoration eucharistique,
18h messe
Vendredi : 6h messe,
7h confession, adoration
eucharistique jusqu’à 9h
• Week end :
Samedi : 18h - Dimanche : 10h -
3
ème
Dimanche du mois : 10h
messe des jeunes et des familles
B
ellefontaine est une commune de la
Côte Caraïbe de la Martinique entre
le Carbet et Case-Pilote. Avec une
superficie de 11,89 km2, elle est la plus petite
commune de la Martinique ; sa population
est de 1901 habitants. Les principales activi-
tés de cette commune sont la pêche, l'agricul-
ture et l’élevage domestique (caprins, bovins,
ovins…).
La production d’électricité de l’île est bien
installée dans la commune et gérée par EDF
en tant que Centrale électrique de l'île.
Sur le plan scolaire et formation professionnelle,
il y a une crèche, une école élémentaire, et le
lycée du Nord Caraïbes.
Un peu d’histoire
Le 6 mars 1949, Monseigneur Henri Varin de
la Brunelière, évêque de la Martinique, érigea
Bellefontaine en paroisse. Bellefontaine a été
longtemps considérée comme un hameau de
Case-Pilote.
Le 4 juin 1950, Bellefontaine acquiert le
statut de commune, et tire son nom de l’ancien
propriétaire du terrain, le sieur De Belle Fontaine.
La création de Bellefontaine en paroisse
demande l’édification d’un autre lieu de culte
afin de répondre aux besoins de la population.
Les pères Etienne Robillard et Jean Julien feront
voir le jour à cette église sur un ancien terrain
de football, la première pierre sera posée le
16 septembre 1962. La construction durera
deux ans.
Le 9 août 1964, Mgr Henri Varin de la
Brunelière procède à la bénédiction de l’Eglise.
La charpente est en forme de carène renversée,
toit en tuiles, clocher campanile inspiré d’un
clocher mexicain, en forme parallélépipédique,
de 18 mètres de haut.
Particularité avec des sculptures en fer forgé de
l’artiste Martiniquais Joseph René Corail, deux
autres statues en bois d’acomat, l’une représente
Saint-Pierre et l’autre la Vierge Marie.
De nos jours
Toute communauté d’Eglise vit de la
générosité et du service de ses fidèles. La
communauté de la paroisse Saint-Pierre
aux Liens de Bellefontaine se compose
de sept PCE. La communauté est animée
par les six chorales paroissiales, par la
Catéchèse, le Cheminement, l’Eveil à la Foi,
le Catéchuménat, la Pastorale de la mer, la
Pastorale des hommes, la Pastorale de la
santé, les Servants d’autels, les Ministres
extraordinaires de l’Eucharistie, l’AFC, le
Groupe du Rosaire, la Légion de Marie qui
récite le chapelet tous les lundis soir. Temps
fort avec Bèlty-Louanj, messe des familles
et de la catéchèse, étude biblique, temps
d’adoration constituent le maillon autour
duquel la vie paroissiale s’harmonise bien
avec des bénévoles actifs.
Projets : Installation des écrans,
construction d’un oratoire qui sera consacré à la
Vierge Marie, amélioration de la sonorisation,
renforcement des PCE.
Une paroisse vit grâce aux prêtres qui y
vivent et qui servent l’Eglise en servant Dieu.
Actuellement, le père Hippolyte Marie est, tout
à la fois, le Curé de Case-Pilote, de Bellefontaine
et de Morne-Vert. La mémoire du temps se fait
et se reconstruit avec les humains : Ainsi va
la vie !
La commune de Bellefontaine a connu une
série d’activités où les gens du pays ont investi
leur vie : travail dans la commune, l’agriculture,
l’élevage, la pêche… les œuvres culturelles
et sportives, l’ancien « restaurant bateau »,
le Torgiléo, donne un label particulier à la
commune. Les faits mentionnés sont de ceux
auxquels une circonstance quelconque donne
de la notoriété. La communauté paroissiale
demeure dynamique et s’adapte au rythme
des objectifs pastoraux initiés en vue de
l’horizon du Cap 2025.■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 6748
Cette année, la retraite des prêtres du diocèse de Martinique a eu lieu au Foyer de Charité à
Trinité. Elle a été animée par le père Laurent Fabre, fondateur de la Communauté du Chemin
Neuf, la sœur Jacqueline Coutelier, co-fondatrice, et le père Sebastian, engagé à vie dans
la Communauté, tous trois venus de l’Hexagone. Ils étaient accompagnés par les frères et
sœurs (couples et célibataires consacrés) de la Communauté du Chemin Neuf en Martinique.
C
ommunauté charismatique
et œcuménique, l’un des
piliers du Chemin Neuf est la
spiritualité ignatienne. Ainsi, la retraite
a été animée selon les Exercices
spirituels de saint Ignace de Loyola. Le
thème de cette retraite était : « Œuvre
pour Dieu, Œuvre de Dieu ».
Le père Laurent Fabre a commencé
son enseignement par une série de
questions aux prêtres :
• Est-ce que votre paroisse est une
œuvre de Dieu ou une œuvre pour
Dieu ?
• Qu’est-ce qui se passe pour notre
église ?
• Qu’est-ce que l’œuvre pour Dieu et
qu’est-ce que l’œuvre de Dieu ?
• Et si on me posait la question à moi,
qu’est-ce que je répondrais ?
• Comment passer de l’œuvre pour
Dieu à l’œuvre de Dieu ? Nous
sommes habitués, pour construire,
à commencer par le sol et
monter : nos besoins, nos projets,
notre organisation, notre prière pour
ta gloire… C’est bien, mais on ne
s’aperçoit pas toujours que c’est bâtir
sur le sable. Avec Dieu, il y a d’abord
l’Esprit Saint qui vient d’en haut et
qui intervient. La première étape est
d’abord de lui dire notre « OUI ».
Avec les meilleures intentions du
monde et très progressivement en
20 siècles, nous avons transformé
l’Église chrétienne en une œuvre pour
Dieu… Il est temps maintenant de
restituer l’Église à son Créateur. Dans
l’Évangile de Jean 6, 28-29 il est
écrit : « Que devons-nous faire pour
travailler aux œuvres de Dieu ? ». Jésus
(leur) répondit : « L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a
envoyé. »
L’œuvre pour Dieu n’est pas inspirée
de Dieu, alors que l’œuvre de Dieu est
une inspiration de Dieu.
Pendant cette semaine, les prêtres ont
pu vivre et/ou faire l’expérience de
nombreux temps : l’enseignement, la
prière personnelle ignacienne deux
fois par jour avec un texte biblique, les
temps de partage en fraternité (petit
groupe de 7 à 8) pour donner aux
autres ce qu’on a reçu personnellement
comme un cadeau du Seigneur, et
recevoir le partage des autres comme
un cadeau également…
Les célébrations eucharistiques furent
des temps forts où tous les prêtres avec
leur archevêque célébraient ensemble
et cela était d’une grande joie. Nous
avons pu le remarquer en particulier
à la fin des eucharisties par la louange
très joyeuse qui se prolongeait : en
effet, saint Ignace le dit : « Tout pour la
plus grande gloire de Dieu ».
Tous les soirs, un temps d'adoration
eucharistique permettait de continuer
d'écouter personnellement le
Seigneur. Après le dîner, il était
proposé un temps d’assemblée de
prière pour continuer à prier dans
la louange et l’accueil de la Parole
de Dieu, du Saint-Esprit et de ses
messages.
Une soirée de réconciliation fut
proposée par l’équipe du Chemin
Neuf avec plusieurs démarches : le
sacrement de réconciliation, écrire
une lettre pour faire une démarche
de vérité, se laver les mains les uns
les autres en signe de réconciliation,
allumer un lumignon devant la croix
pour signifier la victoire du Christ sur
nos ténèbres, vénérer la Croix…
Un autre temps fort de la retraite fut
celui de recevoir le Baptême dans
l’Esprit Saint. Cette démarche permet
le renouvellement des grâces reçues
le jour de notre baptême. Il s'agit, dans
un temps de prière communautaire,
de choisir à nouveau le Christ
comme Maître et Sauveur de notre
vie et d'accueillir les dons de l'Esprit
Saint, par la prière de ceux qui nous
accompagnent. Plusieurs prêtres ont
vécu cette démarche après un bon
temps de louange.
Père Jean Doulkom, CCN■
Retraite des prêtres
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 9
xw
Ah, qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis ! (Ps 132, 1)
Le vendredi 12 janvier 2024, le presbyterium de la Guadeloupe et celui de la Martinique se sont
retrouvés autour de leur évêque, Mgr Philippe Guiougou et Mgr David Macaire, à la communauté
Vie
et partage
au Morne-Rouge, pour un temps fraternel, à l’issu de leur retraite presbytérale respective.
M
gr Alain Ransay, venu prêcher la retraite à
nos frères prêtres guadeloupéens, nous
a exhortés au cours de l’E ucharistie, à
être comme des brancardiers qui acheminent
inlassablement les blessés au Christ, Lui, le
véritable médecin des âmes et des corps.
Réunis en carrefours, nous avons échangé sur nos
plus grandes joies en tant que prêtres :
• Célébrer joyeusement et dignement,
• Accompagner les fidèles dans les moments
importants dans leur vie,
• Prêcher, enseigner et former les fidèles.
Nous avons également partagé sur nos principales
préoccupations, nos défis pastoraux :
• Le manque de jeunes, l’éloignement des
familles et le retrait des hommes dans nos
communautés ;
• La formation des clercs et des fidèles ;
• L’unité du peuple catholique et l’unité du clergé,
ainsi que la mise en place de la synodalité.
« Ils ont fait tomber des murs et des barrières ! »
En fin d’après-midi, le père Pierre Henderson, au
nom des prêtres, a remercié les évêques pour le
rassemblement de nos clergés, signe d’unité. Il a
insisté sur l’importance de la revalorisation de notre
héritage culturel, de l’inculturation de notre foi. Un
travail de fond à poursuivre, à développer dans nos
communautés respectives.
Père Robert Marie Beaufour
Vicaire de Saint-Christophe, Aumônier du CHUM
■
Retrouvailles des clergés
J’ai retrouvé mes frères Martiniquais ; la joie, "lakontantman". Je suis
heureux de partager le repas et les souvenirs du séminaire à Toulouse, de prendre
des nouvelles des anciens. C’est un vrai coup de boost pour l’année 2024 !
Quel agréable moment. Je suis heureux de retrouver les frères sémi-
naristes de Toulouse devenus prêtres. Je rends grâce de voir nos îles réunies.
Il faudrait ce temps de rencontre plus souvent pour ranimer l’unité et la joie.
Quel bonheur de voir que l’Esprit Saint a fait de nous ce que Dieu voulait.
Nous sommes devenus des prêtres pour soutenir et faire grandir le peuple de Dieu
vers le Ciel.
heureux de partager le repas et les souvenirs du séminaire à Toulouse, de prendre
Rémy
naristes de Toulouse devenus prêtres. Je rends grâce de voir nos îles réunies.
Cédric
Nous sommes devenus des prêtres pour soutenir et faire grandir le peuple de Dieu
Gino
Nous sommes devenus des prêtres pour soutenir et faire grandir le peuple de Dieu
Les jeunes prêtres ont dit …
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 67410
Neuvaine à
Notre-Dame
de Lourdes
En préparation du Jubilé de l’Espérance prévu à Rome en 2025, le Pape consacre
l’année 2024 à la prière. Il a ouvert officiellement l’année de la prière le 21 janvier,
jour du dimanche de la Parole. Le pape François engage les chrétiens à approfondir
leur relation avec le Christ et à découvrir la puissance de la prière.
L
’aumônerie du CHU de Martinique vous propose ainsi de prier ensemble
la neuvaine de Notre-Dame de Lourdes. À travers cette prière, il s’agit
de remettre à Dieu, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie,
tous les sujets qui nous préoccupent, et pour lesquels nous sommes parfois
impuissants, afin qu’Il en prenne soin selon sa propre volonté.
C’est Jésus qui a enseigné à ses disciples le principe même de la prière : « Demandez,
on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » (Lc 11,9).
Pratique de la neuvaine
Du 3 au 11 février, dire l’intention de prière du jour, puis la prière de la neuvaine
accompagnée d’un Notre Père, de dix "Je vous salue Marie" et d’un "Gloire au Père".
Prière de la neuvaine
« Notre-Dame de Lourdes, à votre appel, nous venons vous prier des quatre
coins du monde.
Vierge Marie, apportez votre soutien et votre réconfort aux malades. Qu’avec
vous, ils trouvent la force de porter leurs souffrances.
Soyez aussi, ô tendre mère, aux côtés de ceux qui accompagnent un être cher
qui traverse les épreuves de la maladie. Inspirez les visiteurs des malades,
guidez leurs gestes et leurs paroles. Qu’ils révèlent la consolation que vous
voulez offrir à tous.
Ô, Marie, regardez notre monde et en particulier les habitants des pays déchirés
par les conflits armés. Consolez les cœurs des familles endeuillées et des
personnes déplacées qui vivent dans la tourmente. Consolidez le désir de
pardon et de réconciliation de ceux qui sont brisés par la colère et qui sont
tentés par la vengeance.
Ô, Marie, Notre-Dame de Lourdes, en cette année consacrée à la prière par le
pape François, présentez toutes nos demandes, nos joies comme nos peines, à
votre Fils Jésus, qui nous aime et nous exauce aujourd’hui et toujours. »
Amen.
Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous !
Sainte Bernadette, priez pour nous !
« Ô, Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »
Intentions de prières
Au cours de cette neuvaine de prière,
nous vous proposons de vous unir aux
intentions de l’aumônerie :
Jour ➊ de la neuvaine : pour
les enfants, les bébés et les
femmes enceintes hospitalisés.
Jour ➋ : les femmes qui souffrent de
l’endométriose.
Jour
➌ : pour les personnes présentant
des facteurs de risques cardio-
vasculaires (hypertension, cholestérol,
diabète).
Jour
➍ : pour les personnes qui souffrent
dans leur esprit, dans leur cœur ; celles qui
ont des addictions.
Jour
➎ : pour les personnes en situation
de handicap et celles en attente de
diagnostic.
Jour ➏ : pour les personnes atteintes d’un
cancer, d’une tumeur.
Jour
➐ : pour les personnes âgées, celles
atteintes de la maladie d’Alzheimer, de
Parkinson, de maladies neurologiques et
celles en fin de vie.
Jour
➑ : pour les proches des personnes
malades, âgées ; pour les "aidants familiaux"
et les visiteurs de malades.
Jour ➒ : pour le personnel hospitalier,
les soignants, les infirmiers libéraux,
les ambulanciers, les brancardiers, les
pompiers, les secouristes.
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 11
Démarches spirituelles
Enfin, nous vous proposons quelques démarches spirituelles à réaliser au cours de la neuvaine et au-delà :
• Visiter un proche malade.
• Écouter et réconforter le personnel soignant, hospitalier.
• Faire une offrande de messe pour un malade.
• Suggérer aux personnes malades, âgées, de demander le sacrement de la confession et l’onction des malades (la
visite du prêtre).
• Lire, méditer et partager le message du pape François pour la 32
ème
Journée mondiale du malade.
• Se renseigner sur les enjeux éthiques actuels.
• Faire un pèlerinage dans un sanctuaire marial, une église ou chapelle dédiée à Marie pour prier pour les
personnes malades et se confesser.
• Diffuser la neuvaine de prière à Notre-Dame de Lourdes, rendant ainsi présente la Vierge Marie au côté des
personnes malades.
• Jeûner pour la guérison des malades.
• Apprendre à quelqu’un à dire la prière du chapelet.
• Offrir la médaille miraculeuse de la Rue du Bac, un chapelet, une icône de la Vierge Marie…
Avec Marie, montrons Jésus partout en Martinique et au-delà, personnellement et en Église !
L’aumônerie de Pierre Zobda-Quitman ■
Chanter, prier, célébrer le Seigneur à l’hôpital
Vous allez être hospitalisé ou vous connaissez des personnes hospitalisées :
pensez à demander la visite d’une personne de l’aumônerie de l’hôpital. Veuillez vous
adresser au personnel soignant pour savoir s’il existe un service d’aumônerie ou des
bénévoles mandatés par l’Église catholique. Être visité par un ministre de son culte fait
partie des droits du patient hospitalisé. L’aumônerie en établissement de santé assure
une présence d’Église auprès du personnel soignant, des malades et de leur famille. Elle
les accompagne, leur apporte un réconfort humain et spirituel ; elle répond aux demandes
de sacrements et d’accompagnement spirituel.
À la salle de culte de la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant, au niveau OB, l’équipe
d’aumônerie vous propose :
• L’Eucharistie, le mardi à 14h30 et le vendredi à 15h15.
• Le Rosaire pour les enfants à naître, chaque mardi de 12h à 14h.
• Le Chapelet de la Miséricorde Divine pour les malades, chaque vendredi à 15h.
• Le Chemin de Croix pour les malades, chaque vendredi de carême à 15h.
• L’Adoration du Très Saint-Sacrement, chaque mardi à 15h.
À la salle de culte de Pierre Zobda-Quitman, au niveau -1 :
• L’Eucharistie, le mercredi et le jeudi à 6h15, le dimanche à 10h.
• L’Adoration du Très Saint-Sacrement, chaque mercredi à 6h45.
Une fois par mois, l’équipe des visiteurs du CHUM se retrouve sur la paroisse
de Saint-Christophe pour un temps de lectio divina (lecture priante des
saintes Écritures), afin de se nourrir de la Parole de Dieu, de remettre leur
service sous le regard de l’Esprit Saint. Le partage d’expériences vient fortifier
leur foi, lever des doutes, répondre à des interrogations, illuminer leur chemin
pour poursuivre leur présence d’Église auprès des malades et des soignants.
Avec Marie, montrons Jésus partout en Martinique et au-delà, personnellement et en Église !
L’aumônerie catholique du CHU de Martinique est à vos côtés !
À la salle de culte de la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant, au niveau OB, l’équipe À la salle de culte de la Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant, au niveau OB, l’équipe
de la Miséricorde Divine pour les malades, chaque vendredi à 15h.
service sous le regard de l’Esprit Saint. Le partage d’expériences vient fortifier
leur foi, lever des doutes, répondre à des interrogations, illuminer leur chemin
Avec Marie, montrons Jésus partout en Martinique et au-delà, personnellement et en Église !
L’aumônerie catholique du CHU de Martinique est à vos côtés !
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 67412
LA VIE CONSACRÉEDOSSIER
Étant donné que la Vie consacrée est envisagée dans ce dossier dans son rapport
au monde d’aujourd’hui, et partant à l’histoire, il nous a paru judicieux de relever
dans cette perspective et en guise d’introduction, les paroles du pape Paul VI lors
de l’ouverture de la troisième session du Concile Vatican, en ces termes : « L’Église
n’est pas à elle-même sa propre fin, mais elle désire avec ardeur être tout entière du
Christ, dans le Christ et pour le Christ ; tout entière également des hommes, parmi
les hommes et pour les hommes ». Ainsi, la Vie consacrée se tourne à la fois vers
Dieu en sa source et en son achèvement, mais elle se tourne aussi vers les hommes
de tout temps, de toute culture avec lesquels elle dialogue. Aussi, c’est en contexte de
rencontre que nous traiterons de la Vie consacrée en sa richesse et en ses défis dans
le monde d’aujourd’hui. Cependant, que pouvons-nous cerner de sa nature ?
Vie religieuse
ou Vie consacrée
L
’Église tient du Seigneur lui-
même ce qui fait l’essence de
la vie religieuse ou de la vie
consacrée. C’est ce qui est rappelé
dans la Constitution conciliaire
« Lumen Gentium » au n°43 : « Les
conseils évangéliques de la chasteté
consacrée à Dieu, de la pauvreté, de
l’obéissance, fondés sur les paroles
du Seigneur et recommandés par les
apôtres, les pères, les docteurs et les
pasteurs de l’Église, sont un don divin
que l’Église a reçu de son Seigneur
et qu’elle conserve toujours avec sa
grâce ».
Nous connaissons le désir irrépressible
d’un saint Paul d’imiter le Christ dans
sa virginité (cf. 1 Corinthiens 7, 8) au
point de se faire l’apologiste de la
consécration à Dieu par la virginité ou
la continence. Pourtant, historiquement
parlant, cette forme de consécration a
été quelque peu éclipsée pendant les
tout premiers siècles de l’Église par
une autre consécration considérée
plus parfaite, à savoir : l’identification
au Christ souffrant par le martyre. La
raison d’une telle hiérarchisation se
trouve en Apocalypse 7, 14.
Cependant, on assistera dans les
premières années du IVe siècle à un
tournant décisif dû au fait de longues
années de paix dont bénéficia l’Église.
Devenu, religion officielle dans
l'empire romain, le christianisme vit
cesser les persécutions sanglantes de
ses adeptes. L’intérêt se porta alors vers
d’autres modes de configuration au
Christ, celui qui engageait un homme
ou une femme dans la chasteté
parfaite, la pauvreté et l’ascétisme,
en l’occurrence. L’Église intervint au
fil des siècles pour encadrer, définir
l’état de vie appelé Vie religieuse ou Vie
consacrée. Ce faisant, elle va distinguer
la vie consacrée d’autres états de vie
tels que le célibat choisi pour des
raisons autres que suivre le Christ, le
mariage ou le sacerdoce.
Le Concile Vatican, dans sa Constitution
« Lumen Gentium » notamment, tient
pour Vie religieuse au sens strict, tout
état de vie qui se fonde sur les conseils
évangéliques de chasteté, de pauvreté
et d’obéissance, d’une part, et qui fait
de ces trois conseils évangéliques
l’objet d’un engagement solennel et
public.
Cet état de vie est de plus en plus
appelé Vie consacrée. Il s’agit donc
de la consécration divine qui affecte
une vie, et donc fondamentalement
la personne, femme ou homme, qui
assume cette vie. Selon le Nouveau
Dictionnaire Biblique, la consécration
est l’« acte par lequel une personne ou
La Vie consacrée :
richesse et défis pour le monde d’aujourd’hui
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 13
un objet sont séparés pour le service
et le culte de l’Éternel » (cf. 1 Samuel 1,
11 ; 7, 1 p. 277, colonne b). Dans l’Église,
consacrer sa vie à Dieu découle d’une
rencontre personnelle du Christ qui
appelle un homme ou une femme à
le suivre au travers d’un choix décisif
discerné en Église, en s’engageant
dans un institut où l’on peut vivre en
proximité avec Dieu et l’humanité
par le célibat, le partage des biens, la
coopération et la disponibilité pour la
mission, la prière, etc.
Pour la Conférence des religieux
et religieuses de France (CORREF),
« le terme ‘V ie consacrée’ désigne
aujourd’hui toute personne qui
s’engage au célibat à la suite du Christ
et de l’Évangile ».
Si la Sequala Christi (la suite du
Christ) est d’une importance telle
qu’elle en est venue à désigner
significativement l’engagement dans
la Vie consacrée, la question se pose
de savoir comment elle a été perçue
dans le temps de l’Église.
Vie consacrée comme
charisme un et pluriel
Il n’est pas sans intérêt de relever
que la règle dans la Vie consacrée
comme mode de configuration au
Christ n’a jamais été l’uniformité. Le
don divin qu’est la Vie consacrée se
déploie dans une vie qui s’est toujours
caractérisée par la variabilité. Ainsi
peut-on lire à travers cette variabilité
dans le temps et l’espace que la Vie
consacrée recouvre le monachisme (du
grec ancien monos « solitaire », état
et mode de vie des moines et des
moniales), l’ordre des vierges, la vie
religieuse apostolique et monastique,
les instituts séculiers, etc.
Le monachisme se décline en vie
érémitique (Érémitique : tel chrétien
rompt avec sa vie antérieure, adopte
un habit spécifique et un mode de
vie particulier seul, dans un désert à
l’origine et de nos jours de plus en plus
dans un endroit autre qu’un désert,
mais propice à une vie de silence et
de prière) et en vie cénobitique (là
où la consécration à Dieu suscite une
communauté, donc une vie dans
un même espace sous une règle
commune).
L’impératif de la contextualisation
de tout propos nous amène à nous
demander si la Vie consacrée accueillie
et assumée à la Martinique se présente
elle aussi sous les aspects variés.
Vie consacrée en terre
martiniquaise
La Martinique est en fait cette partie
de l’humanité qui a « un mode
de vie-en-expression et de vie-en-
transmission qui lui est propre »,
comme tous les autres peuples de
la terre d’ailleurs. Elle est aussi, toute
proportion gardée un « […] un monde
où un grand nombre de groupes
sociaux, culturels, ethniques et religieux
sont à la recherche d’une affirmation
identitaire, parfois affirmée avec
force… » (Bernadette Truchet, Jeux et
enjeux identitaires des acteurs de la
mission in Histoire, Monde et Cultures
religieuses N°33, mars 2015, pp130-131).
La Martinique est aussi cette terre
où l’on ne saurait faire abstraction
de parcours individuels avec de
belles figures religieuses telles que
la Sœur Laure Sabès (fondatrice
des Dominicaines missionnaires
de Notre-Dame de la Délivrande), le
P. Théon (animation des vocations
sacerdotales et religieuses) et bien
d’autres. Elle reste aussi une terre
portant un peuple dont l’imaginaire
collectif est aussi habité par de belles et
nobles figures de la vie consacrée, celles
de Sainte Joséphine Bakhita (ancienne
esclave devenue religieuse) et du frère
dominicain Jean-Joseph Lataste par le
truchement de la Fraternité éponyme,
en l’occurrence.
Aujourd’hui, la visibilité de la Vie
consacrée en Martinique se lit
grâce aux congrégations religieuses
suivantes constituant autant de
communautés, excepté l’Ordre des
Vierges consacrées : les Spiritains,
les Bénédictins, les Bénédictines, les
Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, les
Sœurs dominicaines missionnaires
de Notre-Dame de la Délivrande, les
Sœurs de Saint-Paul de Chartre, les
Sœurs de la Charité de Saint-Louis.
Il se passe en Martinique du point de
vue de la vitalité de la vie religieuse,
ce qui peut être constaté aisément
dans l’ensemble de l’occident : la
vie consacrée se trouve dans une
situation de crise se cristallisant dans
La Vie consacrée : richesse et défis pour le monde d’aujourd’hui
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 67414
le manque de vocations religieuses. Les
entrées dans les communautés de vie
consacrée se raréfient et nous situent
loin de la période florissante qui
semble avoir atteint son apogée dans
les années 1970. Cette situation de
crise sert de matrice au vieillissement
interne des communautés (cf. J.M.R.
Tillard, Devant Dieu et pour le monde
– Le projet des religieux, p. 16). Or un tel
vieillissement fait le lit du déséquilibre
générationnel aux conséquences
lourdes dont la plus emblématique
est la non prise en compte ‘des
aspirations des générations montantes’
quand elles essaient de rejoindre telle
ou telle communauté de vie consacrée,
pour reprendre les mots de J.M.R. Tillard.
Dans un tel contexte social et ecclésial,
la question de la survie de certaines
congrégations religieuses en Martinique,
et donc de leur avenir, demeure une
préoccupation majeure et une source
d’angoisse non-négligeable.
La vie consacrée ici et ailleurs en prise
avec le monde ambiant semble être une
richesse qui s’accompagne d’un certain
nombre de défis.
Vie consacrée : une richesse
pour le monde d’aujourd’hui
Les personnes consacrées ont appris
à reconnaître la présence du Christ
dans les malades, les détenus, les
pauvres, les pécheurs grâce à une
spiritualité incarnée dans les situations
de vie réelles de leurs contemporains,
car « quand on repart du Christ, la
spiritualité de communion devient
une solide et robuste spiritualité pour
l’action » (Repartir du Christ, n°33). Ainsi,
offrent-elles à nos contemporains
l’opportunité de faire l’expérience de la
miséricorde de Dieu qui rend accessible
à tous une spiritualité de communion
dans la fraternité, malgré et/ou grâce à
nos différences.
Dans un contexte de mondialisation des
savoirs, des savoir-faire, des modes de
vie, mais aussi du pouvoir et de l’avoir,
force est de constater que le mythe
du développement technologique au
service du bien-être de la personne
humaine n’a pas fait que des heureux. En
effet, aux anciennes formes de pauvreté,
s’en sont ajoutées de nouvelles.
Fort heureusement, la Vie consacrée
s’engage sur des chemins d’une « nouvelle
imagination de la charité » pour mieux
accompagner l’humanité dans ce qu’elle
a de moins humain et de plus humain
tout à la fois. Aussi, la Vie consacrée se
rend-elle présente dans certains milieux
délicats et conflictuels, dans le monde
de l’éducation où elle propose la Vérité
du Christ, dans les situations concrètes
qui appellent aux grands dialogues
œcuméniques et interreligieux. En
somme, elle ose être présente là où
sont exprimés d’inquiétants problèmes
écologiques et le mépris des droits
humains fondamentaux.
Dans une perspective sociétale,
Repartir du Christ en ses n° 5-10
présente la vie consacrée comme une
« quasi-thérapie spirituelle pour les
maux de notre temps ». Dans les n° 11-19,
cette même instruction assigne de nobles
missions à la Vie consacrée : être « école
de sainteté », « école de communion »
pour être finalement force de « propo-
sition de coexistence fraternelle entre
les peuples ».
Quelques défis de la Vie
consacrée dans le monde
d’aujourd’hui
La vie consacrée est assumée par des
femmes ou des hommes qui sont saisis
par le Christ qui devient le centre de leur
vie. Comme le Christ, l’Envoyé du Père,
les personnes consacrées font preuve de
créativité dans leur mission protéiforme
qui se veut une réponse réelle aux besoins
sociaux et spirituels de leur temps. Cette
réponse aux besoins de personnes de leur
temps explique et justifie la diversité ou la
variabilité de leurs engagements dont les
principaux sont : l’éducation, la solidarité,
la santé, l’économie, la communication
et les médias. Les pauvres en sont les
principaux bénéficiaires.
Par ailleurs, dans un contexte de mutation
de l’ensemble de la civilisation, la
question du sens de la vie consacrée
se pose avec acuité. Il va de soi que
s’engager dans la vie consacrée ne peut
plus se justifier par le faire ou l’agir, c’est-
à-dire l’exécution de telle fonction par
LA VIE CONSACRÉEDOSSIER
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 15
amour pour Dieu et pour les hommes. Dès
lors, comment s’ouvrir sereinement à un
projet de vie consacrée dans un contexte
mondial compulsif qui en impose ?
Dans la dynamique d’une rencontre
enrichissante entre Vie consacrée et
Martinique, une question se pose à
la conscience aussi bien individuelle
que collective des personnes
consacrées, voire de l’Église du Christ
qui est ici : comment entendre un
appel du Seigneur à partir de tout
ce qui fait la Martinique et l’être-
au-monde du Martiniquais ? C’est
la problématique incontournable
d’inculturer la Vie consacrée pour oser
le choix pour la vie consacrée ici ?
En outre, devant l’exigence d’acquisition
de compétences toujours plus
performantes et qualifiantes, de surcroît
nécessaires pour viabiliser des secteurs
entiers d’activités, apparaît un autre
malaise qui est un véritable défi lancé à la
vie consacrée. En effet, moult instituts de
vie consacrée s’étaient organisés autour
d’une œuvre. Le vieillissement des
personnes consacrées les disqualifie en
termes d’acquisition de compétences. Il
y a aussi le fait que le témoignage de
telle congrégation passait par la prise
en charge de leurs œuvres propres. Or,
nous assistons à une nouvelle donne
aujourd’hui, voire naguère : l’appel aux
personnes détentrices de compétences
nécessaires à la pérennisation de leurs
œuvres. Les conséquences ne se font pas
attendre. Elles vont de la perte du pouvoir
décisionnel dans certains cas jusqu’à la
perte de l’esprit de la congrégation qui
innervait la vitalité de ces œuvres.
Pour ne pas passer avec la dernière mode,
la Vie consacrée est invitée plus que
jamais à ‘Repartir du Christ’. Il s’agit pour
elle de s’alimenter grâce à une spiritualité
dont la sève nourrissante est produite
grâce à la conjonction de l’écoute de la
Parole de Dieu (retour à l’évangile comme
principe de toute rénovation), la prière
et la contemplation (la vie intérieure), la
célébration eucharistique et l’adoration
assidue et prolongée, la contemplation
du visage du Crucifié (dans l’épreuve du
travail apostolique, du vieillissement, des
structures inadaptées, de l’incertitude
quant à l’avenir).
En guise de conclusion sur la richesse
et les défis de la Vie consacrée dans le
monde d’aujourd’hui, le regard lucide
d’une religieuse de la Martinique :
« Il faut s’accrocher vraiment à Jésus,
car aujourd’hui, la Vie consacrée dérape
à grande vitesse… L’esprit du monde
s’infiltre dans les communautés religieuses
à force de vouloir être ‘de son temps’… La
désacralisation, le modernisme, le
matérialisme ont pris le dessus sur les
vraies valeurs évangéliques… Toutefois,
la Vie consacrée est aujourd’hui
encore un phare dans la ‘nuit’ de notre
monde… Dieu merci, elle est encore
appréciée, reconnue, respectée de
tous… C’est une grâce, un don gratuit de
Dieu… C’est Lui qui nous a choisis, non
à cause de nos mérites ; le choix de Dieu
reste un mystère : pourquoi moi ? ... La
Vie consacrée restera toujours ce qu’elle
est : une vie toute donnée au Christ et
à l’Église ; une vie d’union, d’intimité
profonde avec le Dieu-Trinité ; une vie
fraternelle, malgré les nuages « aimez-
vous les uns les autres comme je vous
ai aimés ; une vie de partage dans la
mission (consacrés et envoyés !) ; une vie
ouverte à l’AMOUR, source d’espérance et
de joie… La Vierge Immaculée, première
consacrée est ‘’comblée de grâce’’. À
la suite de la Vierge Marie, le Seigneur
comble de joie toute vie consacrée… La
Vie consacrée est une mise à part pour
Dieu. Jésus le dit clairement : « Vous
êtes dans le monde, vous n’êtes pas du
monde ».
De ce témoignage, découle une question
fondamentale qui doit être investie
à nouveau frais par la Vie consacrée
en « immersion » dans le monde
d’aujourd’hui, à savoir : l’épanouissement
légitime de la personne à l’intérieur de
l’espace religieux (vocation, communauté,
mission). Le nœud gordien du
« désintérêt » de l’homme contemporain
pour la vie consacrée ne réside-t-il pas
dans une sorte d’accusation d’incapacité
à garantir pleinement cet épanouissement
dont est affublé cet état de vie ?
P. Nicaise Wilfrid Ossebi
Spiritain Missionnaire à Josseaud et à
Régale
■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 67416
Pourquoi utilise-t-on les cloches ?
Les cloches sont un moyen de
communication, indiquant les heures
pour les temps de prière et la vie
quotidienne. Les événements religieux
et profanes sont donc annoncés par des
sonneries spécifiques. Par la sonnerie
des cloches, toute la population reçoit
un message qui est fonction du nombre
de cloches, de la sonorité et du rythme.
« La voix des cloches exprime en
quelque sorte, les sentiments du Peuple
de Dieu quand il exulte et quand il
pleure, quand il rend grâce ou qu’il
supplie, quand il se rassemble et
manifeste le mystère de son unité
dans le Christ. » (Livre de bénédictions
– 1032).
Quand sonnent-elles ?
Lors des célébrations, de la messe de
la nuit de Noël, du Jeudi Saint et de la
Vigile pascale, au moment du Gloria
les cloches sonnent à la volée pour
annoncer ces moments importants de
notre foi.
Le glas sonne au début et à la fin des
célébrations d’obsèques.
Lors de l’Eucharistie, la sonnerie
d’une clochette peut retentir pour
attirer l’attention des fidèles, avant la
consécration et l’élévation.
Pourquoi sont-elles bénies lors
de la construction ou rénovation
des églises ?
En bénissant une cloche avant de
la placer dans le clocher, c’est
Dieu que nous bénissons par une
célébration. Les cloches sont liées
à la vie de la communauté. La
sonnerie des cloches nous rappelle
que nous sommes une famille qui
se rassemble en l’entendant.
Les sons sont-ils identiques ?
Les sonneries sont très diverses,
elles sont fonction de ce qu’elles
veulent exprimer.
Le tocsin servait à avertir la population
d’un danger imminent (Incendie
– invasion…). Avec l’arrivée des
sirènes, les cloches ont perdu
cette fonction. Le tocsin est
tombé en désuétude, et les sirènes
ont pris le relais en cas d'alerte
générale. Pourtant, en août 2014,
le tocsin, sonné à coups pressés,
soit environ 50 par minute, a
retenti dans toute la France afin
de commémorer le centenaire
de l’entrée de la France dans la
Première Guerre mondiale.
Le glas est une sonnerie grave et
solennelle, à coups longs et tintés,
généralement sur une seule note,
annonce les événements tragiques
et notamment les décès.
Le carillon, la volée sont des
sonneries avec plusieurs cloches
qui annoncent un événement
joyeux tels que les messes,
mariages, baptêmes…
Le tintement des cloches est utilisé
pour marquer les heures des prières
à l’exemple de l’Angélus. Le
matin, le midi et le soir, les cloches
sonnent pour appeler les fidèles à
prier la Vierge Marie. Elles sonnent
trois coups espacés, puis une volée
d’une minute.
Sonnent-elles régulièrement ?
La tradition du silence des cloches
a pris naissance lorsque, vers le VII
e
siècle, l’Église a interdit de sonner
les cloches en signe de deuil entre
le Jeudi Saint et le Dimanche de
Pâques pour commémorer le temps
qui s’écoula entre la mort du Christ
et sa Résurrection. Les cloches ne
sonnent donc pas du Vendredi Saint
au Dimanche de Pâques, elles
restent muettes pendant la mort du
Christ. Aux offices, on remplaçait
la clochette par une crécelle.
Propos recueillis par Nicole Chésimar■
Il semblerait que les premières cloches aient été introduites dans
l’église au 4 ou 5
ème
siècle par l’évêque Saint-Paulin de Nole. Il
fallait tout un art pour donner des sonneries agréables. Chaque
église avait son sonneur.
Aujourd’hui, les cloches sont peu visibles, car nichées dans un clocher
et le sonneur absent, car la mise en marche se fait électroniquement.
Le diacre Pierre Valey nous dit plus sur ces instruments.
?
Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
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Les cloches
‘‘
Aujourd’hui, les cloches sont peu visibles, car nichées dans un clocher
et le sonneur absent, car la mise en marche se fait électroniquement.
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La mission continue !
L’Association Pèlerinage du Rosaire Région Martinique est une association catholique qui a pour objectif
d’encadrer les personnes désireuses de se rendre au Pèlerinage du Rosaire de Lourdes.
Fondé en 1908 par les frères dominicains, le Pèlerinage du Rosaire de Lourdes rassemble des milliers de
pèlerins venus pour une démarche commune de prière, de vivre l’Evangile et la solidarité avec les personnes
malades et blessées de la vie.
Pour la fête de Notre-Dame du Rosaire, chaque année un thème différent nous est proposé. Ainsi, le pèlerinage
du 2 octobre au 5 octobre 2024 aura pour thème :
« Allez dire aux prêtres de venir en procession »
Les inscriptions se feront aux permanences suivantes, du
mois de février jusqu’au vendredi 5 et samedi 6 juillet 2024 :
€ Pour les Centre et Nord Caraïbe, au Presbytère de la
Cathédrale de Fort-de-France, le 2
ème
et 4
ème
vendredi du
mois de 8h30 à 11h30
€ Pour le Sud au Presbytère du François, le dernier samedi
du mois de 8h30 à 11h30.
€ Pour le Nord Atlantique, au Presbytère de Sainte-Marie
le 2
ème
samedi du mois de 8h30 à 11h30.
✆Bernadette Helmany, 06 96 45 30 88
Chers fiancés et couples
nouvellement mariés,
A l'occasion de votre inscription sur les
différentes permanences d'accueil, il
vous a été annoncé un temps fort
spécialement prévu pour vous.
L'ACPM a le plaisir de vous faire
savoir que ce temps est enfin arrivé !
Notre Archevêque, Monseigneur
David Macaire, a insisté pour
vivre avec vous dans la joie et la
simplicité, ce temps de réflexion
autour du sacrement du mariage.
Il a donc personnellement validé le
thème suivant :
« Fonder notre sacrement de
Mariage sur le roc ! »
Ainsi, celui qui entend les paroles
que je dis là et les met en pratique
est comparable à un homme
prévoyant qui a construit sa maison
sur le roc... (Matthieu 7, 24-25)
Nous rappelons que cet événement
appelé "Week-end des fiancés et
couples nouvellement mariés",
fait partie intégrante du cycle
de préparation au sacrement du
mariage.
Les 17 et 18 février prochains, vous
serez donc les invités d'honneur de
notre archevêque, à l’espace de la
Ferme de Perrine à Carrère.
Nous débuterons le samedi
17 février de 8h30 à 17h et
reprendrons le dimanche 18
février à 8h30 pour terminer à
13h30 après une belle célébration
eucharistique.
Le reste du programme sera l’œuvre
de l’Esprit-Saint, nous le découvrirons
donc ensemble dans la foi.
Une pause conviviale vous sera
proposée sur place le samedi midi,
autour d'un bon repas. Désireux de
bien vous accueillir, merci de nous
faire savoir à l’occasion de votre
inscription s'il y a des allergies ou
situations particulières à prendre
en compte.
Par tous ces efforts d'organisation,
vous aurez compris que nous
nous réjouissons déjà de vous
accueillir au nom du Seigneur dans
les meilleures conditions possibles.
Au regard des frais engagés, merci
de prévoir une participation d’un
montant de 55€ par couple.
Pour des raisons d'organisation, vos
inscriptions assorties du paiement
sont attendues pour le 2 février au
plus tard. Merci de les effectuer
le plus rapidement possible via la
billetterie Weezevent accessible au
moyen du lien suivant :
https.// https://my.weezevent.com/
wedf-2024
Au nom de notre Père Archevêque,
l'ACPM vous remercie d’avance
pour la réactivité de votre réponse
à cette communication importante.
Que la joie de Noël habite en vous
et que vous en soyez les témoins et
les ambassadeurs au cœur de ce
monde durant cette nouvelle année
commençante. Bénédictions.
La responsable
diocésaine
Muriel Novarre
Pèlerinage du Rosaire de Lourdes 2024,
organisé par les sœurs dominicaines de la Délivrande
Communiqué de l’ACPM pour le week-end des fiancés
COMMUNIQUÉSCOMMUNIQUÉS
au Presbytère de Sainte-Marie
La responsable
Muriel Novarre
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 67418
INFOLINE: 06 96 93 9403
Du VEN 16
au DIM 18
Février2024
A Av ve ecc j jee ssuuiis s
J JÉÉSSUUSS G GUUÉÉRRII( (EE)) !
Maison Communautaire de Vie et Partage
Champflore / Morne-Rouge
INSCRIPTIONAVANT LE 9 FÉVRIER
Cliquezsur le lien:
https://forms.gle/6zYhuXN3xor3qGYE9
-TEMPS DE RETRAITE DES ENSEIGNANTS-
proposé par Les Equipes Enseignantes et Vie et Partage
Intervenants:
Diacre Christophe POULOLO
Père Jacques PLATON
18
Retrouvez les actualités
du diocèse sur :
http://martinique.
catholique.
fr
99.5 - 101.3 et 105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre,
ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France
Tél. : 05 96 71 86 04
Fax : 05 96 71 86 05
contact@radiosaintlouis.com
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 28 janvier 2024 – n° 674 19
Agenda de l’Archevêque
Dimanche 28 janvier :
• 10h : Fête de la paroisse de Josseaud,
Messe pontificale
• 16h : Messe avec le groupe Solitude Béthanie
à l’église d’Emmaüs
• 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
Mardi 30 janvier :
• Conseil épiscopal
• Comité Diocésain de l’Enseignement Catholique
(CODIEC)
Mercredi 31 janvier :
• Conférence de presse et vœux à la Presse
• Rencontre avec les confirmands de la paroisse
de Robert
• 18h30 :Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Jeudi 1
er
février :
• 18h : Neuvaine de l’Enfant Jésus à l’église de
Coridon
Vendredi 2 février :
• 8h : Messe au monastère des Frères bénédictins à
Terreville : fête de la vie consacrée
• Fête de la paroisse des Trois-Ilets :
18h : Messe et ouverture du jubilé des 300 ans
de l'église
Du 5 au 9 février :
• Prédication de retraite au séminaire St-Pierre de
Wigratzbad (Allemagne)
Dimanche 11 février :
• 17h30 :Vêpres solennelles à l'église d'Emmaüs
ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE
Service legs et donations
Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon
BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX
Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr
oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer
sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine.
oui,je souhaite être contacté pour un rendez-vous au Service des legs et
donations ou à mon domicile.
LÉGUEZ
à l’Église catholique
L’espérance en héritage
DEMANDE D’INFORMATIONS
sans engagement de votre part
Mes coordonnées ❏Mme ❏Melle ❏M.
Nom Prénom
Adresse
Code postal
Ville Téléphone
E-mail
Paroisse
(facultatif)
POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTINIQUE
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