675 - Entrée en Carême : « Si tu le veux, tu peux me purifier »

Dans quelques jours, nous commencerons le temps de Carême. Les trois jours qui précèdent le Carême, communément appelés jours gras, sont vécus d’une manière exceptionnelle pour plusieurs raisons. Ils prennent tellement d’importance à tel point que quand on parle de Carême, certains pensent immédiatement au carnaval et d’autres aux différents séminaires qui sont organisés pendant
ces jours gras. D’autres enfin ne sont ni carnaval, ni séminaire. Ilsvivent les jours gras soit comme spectateurs, soit comme acteurs ou témoins de l’actualité ou de leur foi. Les uns comme les autres
ont des raisons de faire un choix, de l’assumer et de vivre en toute liberté.

SOMMAIRE

  • EDITORIAL
  • MOT DE L'ÉVÊQUE  - "Rangez votre chambre... et changez vos coeurs !"
  • PROVINCE ECCLESIASTIQUE  - Message du pape François pour le Carême 2024
  • LITURGIE
  • VIE DU DIOCÈSE 
    • Présentation de la paroisse de SaintPierre
    • Nous avons marché pour la vie !
  • SOCIETE
    • Mercredi des Cendres et La Saint Valentin
    • Petite histoire du carnaval de Martinique Les jeunes et le carnaval Bas les masques !
    • PAGES JEUNES
    • DOSSIER : Questionnaire de Carême
    • ANTJÈ LÉGLIZ-LA - Le carême

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR (DEI)

RÉDACTEUR EN CHEF : P. Crépin HOUNZA

Tirages : 8000 ex - I.S.S.N 0759-4895  Commission paritaire N°1115L87225

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Eglise en MARTINIQUE Entrée en Carême « Si tu le veux, tu peux me purifier » N° 675 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 11 FÉVRIER 2024 Hommage au père Filopon Questionnaire de Carême (Livret détachable) 14 février : Les Cendres et la St Valentin

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2 3 Sommaire Les jours gras et l’entrée en Carême ! «S i tu le veux, tu peux me purifier » Mc1, 40 Dans l’évangile de ce dimanche 11 février, Jésus exauce la prière d’un lépreux qui le supplie : « Si tu le veux… ». Ayons le courage de nous adresser au Christ et de le prier afin qu’il nous guérisse de la lèpre et des maladies de notre société qui ont pour nom : isolement, individualisme, indifférence, rejet…, que dénonce le pape François dans son message pour la Journée mondiale des malades que nous célébrons en ce jour. Le pape nous exhorte à témoigner une proximité pleine de compassion et de tendresse pour les malades. Dans quelques jours, nous commencerons le temps de Carême. Les trois jours qui précèdent le Carême, communément appelés jours gras, sont vécus d’une manière exceptionnelle pour plusieurs raisons. Ils prennent tellement d’importance à tel point que quand on parle de Carême, certains pensent immédiatement au carnaval et d’autres aux différents séminaires qui sont organisés pendant ces jours gras. D’autres enfin ne sont ni carnaval, ni séminaire. Ils vivent les jours gras soit comme spectateurs, soit comme acteurs ou témoins de l’actualité ou de leur foi. Les uns comme les autres ont des raisons de faire un choix, de l’assumer et de vivre en toute liberté. Les deux événements sont liés au Carême. Le mot carnaval, étymologiquement, (carnalevare) signifie enlever la viande et fait référence au Carême durant lequel le chrétien ne mangeait pas du tout la viande. Les temps ont changé, mais l’esprit du Carême demeure ! Les séminaires, surtout pour des catholiques en Martinique, traduisent la soif de communion plus intense avec Dieu pour se préparer au temps fort de Carême. Comment allons- nous vivre le Carême cette année ? D’abord, le pape François dans son message de Carême 2024 nous invite à aller au désert. Ce lieu symbolique porte une valeur spirituelle dans la Bible, chez les Pères du désert et encore dans l’église contemporaine : « A travers le désert, Dieu nous guide vers la liberté ». Ensuite le diocèse, comme chaque année, nous donne les grandes orientations pour vivre le Carême en cinq points correspondant aux cinq semaines de Carême. En toute liberté, nous sommes invités à protéger et à défendre « la vie, vraie source de bénédiction du Seigneur… ». Ce thème est également défendu par la Pastorale pour la vie que nous pouvons découvrir avec la marche qu’elle a organisée le 21 janvier 2024. Enfin, cela ne nous a pas échappé que cette année le Carême commence le 14 févier, jour de la saint Valentin. Quelle coïncidence ? Elle est heureuse ! A travers une analyse de cette coïncidence, le père Grégoire Gainsi souligne la possibilité de vivre le Mercredi des cendres avec un élan d’amour, car seuls les amoureux peuvent commencer et vivre le Carême. Le Mercredi des cendres et le Carême sont pour les amoureux de Dieu et de l’humanité. Bon Carême à tous les amoureux de Dieu et à tous ceux qui se savent aimés de Dieu. Dieu aime tout le monde. Bon carême à tous ! Père Crépin Hounza ■ EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE SOCIÉTÉ VIE DU DIOCÈSE •  La Parole dominicale •  Questionnaire de Carême •  Mercredi des Cendres et La Saint Valentin •  Petite histoire du carnaval de Martinique •   Les jeunes et le carnaval  Bas les masques ! •  Le carême •  Présentation de la paroisse de Saint-Pierre •  Nous avons marché pour la vie ! •   Rangez votre chambre...  et changez vos cœurs ! •   Message du pape François pour le Carême 2024 3 EGLISE UNIVERSELLE 6 7 13 15 17 AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18 Dossier : CARÊME 4 5 9 EDITORIAL 2 AGENDA DE L'EVEQUE 19 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTEUR EN CHEF : père Crépin HOUNZA MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 3 C 'est un signe qui ne trompe pas ! En dehors des enfants et des adolescents qui ne sont pas encore éduqués, des adultes qui n'ordonnent pas leur environnement signalent, de façon évidente, qu'il y a du désordre dans leur cœur. Lorsque nous accumulons des objets inutiles, lorsque nous laissons la poussière s'incruster dans les meubles, les murs et les rideaux, lorsque les papiers ou les ustensiles ne sont ni lavés, ni réparés, ni remis à leur place, lorsque la vaisselle s’accumule et que des coins de la maison (voire des pièces entières) sont entravés par toutes sortes d'objets laissés à l’abandon, c'est que quelque chose ne va pas. Il y a une souffrance, une blessure ; notre âme est entravée, au moins en partie. Une guérison s'impose, il faut faire quelque chose ! Le désordre est le signe d'un mal- être, mais il en est aussi parfois la cause. Les pénitents ou les mourants doivent "remettre de l'ordre dans leur vie" pour trouver la paix. Mettre de l'ordre, c’est comme une confession : cela apporte la paix. Commençons par notre environ- nement intime : vider et ranger sa chambre ! Des tas de choses qu’on n’a pas touchées depuis des années doivent être jetées, sans un regret : de vieux vêtements, transformés en "ranyon kabann" ; des meubles hors d'âge, emmenés à la déchetterie ; le coin prière, décrassé. Pour finir, un beau coup de balai pour chasser la poussière et du courage (du cœur à l'ouvrage) pour jeter ou pour donner les objets inutiles... L'accumulation de biens de consommation est le stigmate d'un piège du démon. Il nous fait croire que la consommation est source de joie et acte de liberté, alors qu'elle n’est source que de frustration et acte de soumission. Après la chambre, il y a finalement tout le reste de la maison, puis nos sous-sols ou nos extérieurs qui sont souvent les lieux où nous accueillons les visiteurs... Nous avons honte d’une maison qui n'est pas présentable ! Encombré, notre chez nous ne nous permet plus de recevoir des amis, encore moins des étrangers. Des objets morts remplacent des frères et sœurs bien vivants... Ce qui est vrai dans nos vies privées, l’est aussi collectivement ! Quelle honte que ces routes ou ces rues non entretenues et dégradées, ces bâtiments délabrés, ces terrains vagues pleins de saleté que nous ne voyons même plus. Ils sont une honte collective qui révèle et entretient une profonde blessure de notre âme. N’est-ce pas là le signe d’une malédiction, de l’influence d’un esprit mauvais qui pourrit notre lien les uns aux autres et le rapport à notre « propre » terre ? Ainsi, pour l'agrément du voisinage, notre guérison et notre témoignage passent par l’entretien de nos jardins, le nettoyage des immondices extérieurs (qui portent le même nom que l’esprit immonde !) et surtout, surtout, l’enlevage des véhicules hors d'usage ! Il est plus que temps de planter des jardins créoles faits de petits fruits et légumes, de plantes aromatiques et médicinales… et de fleurs bien entendu ! Pourquoi ne pas le faire en « coup de main » avec des frères et sœurs ou des voisins ? C'est pourquoi ranger sa chambre constitue une première victoire sur l’oppression de ce même démon qui provoque violences et divisions, peurs et rejets, exode et sentiment d'isolement, incapacité à « libérer la joie du vivre-ensemble » et découragement des forces vives… Nous aspirons à une grande délivrance, une grande guérison. Le signe que nous sommes prêts à l’accueillir, c'est précisément le fait de chasser les cicatrices de l’emprise atavique qui nous fait vivre dans le désordre matériel, psychologique, relationnel et spirituel. De tout temps, l’ordre est le signe du Royaume de Dieu et le désordre est le signe du diable. Alors, en ce Carême, rangez votre chambre… et changez vos cœurs ! Ainsi commencent la liberté et la fraternité ! + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ Rangez votre chambre... et changez vos cœurs ! MOT DE L’ÉVÊQUE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 6754 EGLISE UNIVERSELLE C hers frères et sœurs ! Lorsque notre Dieu se révèle, il communique la liberté : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est ainsi que s’ouvre le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï. Le peuple sait bien de quel exode Dieu parle : l’expérience de l’esclavage est encore gravée dans sa chair. Il reçoit les dix consignes dans le désert comme un chemin vers la liberté. Nous les appelons « commandements », pour souligner la force de l’amour avec lequel Dieu éduque son peuple. Il s’agit en effet d’un appel vigoureux à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement. De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu  éduque son peuple pour qu’il sorte de  l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour. L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir  la réalité. […] Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage.[…] Il est temps d’agir, et durant le  Carême, agir c’est aussi s’arrêter.  S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère  blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le cœur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter. […] La forme synodale de l’Église, que nous redécouvrons et cultivons ces dernières années, suggère que le Carême soit aussi un temps de  décisions communautaires, de petits et de grands choix à contre-courant, capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier : les habitudes d’achat, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible ou de celui qui est méprisé. J’invite chaque communauté chrétienne à faire cela : offrir à ses fidèles des moments pour repenser leur style de vie ; se donner du temps pour vérifier leur présence dans le quartier et leur contribution à le rendre meilleur. […] Dans la mesure où ce Carême sera un Carême de conversion, alors l’humanité égarée éprouvera un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle  espérance. […] Je vous bénis tous ainsi que votre cheminement de Carême. Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 3 décembre 2023 François ■ 1 Cf. Ch. Péguy, Le porche du mystère de la deuxième vertu, in Œuvres poétiques et dramatiques, Gallimard, Paris, 2014, p. 613. MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS pour le Carême 2024 À travers le désert, Dieu nous guide vers la liberté

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 55 Dimanche 11 février 2024 laParole Dominicale 6 ème dimanche du Temps Ordinaire - Année B Prière d’introduction Père, tu entends la prière du pauvre qui crie  vers toi, tu t’es fait proche de tous ceux et  celles qui souffrent. Merci Seigneur pour ta  bonté que tu nous manifestes ; merci de nous  avoir donné en Jésus, un Sauveur qui peut  comprendre nos souffrances et y compatir,  pour les avoir éprouvées lui-même. Nous  avons besoin qu’il nous guérisse de nos  lèpres et de nos détresses. Aide-nous à n’être  un obstacle pour personne. Points de réflexion ➊ Le malade atteint de lèpre crie « Impur, Impur » La première lecture nous présente un monde, une civilisation qui évoque l’horrible condition du lépreux. Le malade atteint de lèpre devait crier : « Impur, Impur ». La lèpre était considérée comme une punition infligée par Dieu pour un péché grave commis. Le malade devient donc impur et indigne d’entrer en relation avec Dieu. Cette loi-là était bien sévère, et même inhumaine. Or, dans la réalité, Dieu est proche de ceux qui souffrent, il n’est jamais assez insensible à la détresse humaine. Il est proche de ceux qui ont le cœur brisé. Le psaume, justement, est une prière confiante d’un malheureux brisé par l’épreuve, qui en appelle à Dieu pour lui et pour tous ceux qui souffrent comme lui. Le disciple du Seigneur ne doit donc pas chercher son intérêt personnel, mais celui de ses frères et sœurs. ➋ Avec Jésus, le lépreux brave les interdits Aux Corinthiens, Paul demande de regarder une vie : sa propre vie et à travers elle, celle de Jésus, et de n’être un obstacle pour personne sur la voie du salut. C’est un devoir sérieux qui nous incombe. Même si nous agissons pour le mieux avec une intention droite, quelque chose peut nous échapper et qui ne sera pas pour le prochain un sujet d’édification. Nous pouvons méditer le texte de Paul, car dans notre monde, chacun a tendance à revendiquer ses droits sans parfois se soucier des autres. Avec l’Évangile, Jésus va opérer un changement radical. Le lépreux brave les interdits, il n’exige rien, mais fait état d’une confiance étonnante. Il devait se dire : « Si Jésus a guéri d’autres pourquoi pas moi ». Jésus, devant une telle foi, est pris aux entrailles. La foi, le cri et la prière de demande du lépreux reçoivent un écho favorable dans le cœur de Jésus. Quelles sont les prières que nous adressons à Jésus ? Sont-elles confiantes ? ➌ L’Eucharistie nous purifie de nos lèpres Remarquons aussi que dans l’Eucharistie, lorsque nous communions, le Christ ne craint pas non plus d’être contaminé par nos lèvres, nos impuretés et nos péchés, au contraire, c’est nous qui sommes purifiés, réintégrés dans la communauté et déculpabilisés. Nous sommes purifiés. Cette purification est un geste de résurrection, signe qu’une nouvelle chance est donnée à tous les exclus. On peut transposer aujourd’hui en pensant aux malades du sida, aux SDF, aux étrangers qui sont chez nous et qui sont sans papiers, aux sans- abris. Osons-nous aller vers eux ? François d’Assise ira jusqu’à embrasser un lépreux, pour s’identifier au Christ. Jésus nous invite à casser tabous et barrières et à remplacer la contagion de la lèpre par celle de l’amour en agissant contre l’exclusion dans tous les domaines. Ayons le souci des malades, car les malades se sentent très rapidement mis à part de la vie des biens portants. La miséricorde de Dieu se manifeste en Jésus qui nous révèle de bien des manières, la richesse de son amour. Il est clair que désormais notre relation personnelle avec Dieu doit être renouvelée. Nous pouvons lui faire une place importante dans notre vie quotidienne. La foi déplace les montagnes. Je dialogue avec Jésus Seigneur Jésus, libère-nous de toutes nos  lèpres : celle de nos péchés qui salissent,  celle de l’égoïsme qui nous enferme sur  nos problèmes et nous rend inattentifs aux  autres, celle de notre aveuglement qui nous  empêche de voir nos frères et sœurs malades  dans le besoin. Aide-nous à développer des  gestes d’attention pour soutenir nos malades  qui vivent dans l’isolement et l’abandon. Résolution Nous pouvons, en cette semaine de prière pour les malades, consacrer du temps à la réflexion sur le bien-être des malades de nos familles, envoyer des messages de soutien pour leur montrer notre compassion, organiser des visites ou des appels pour maintenir le lien et offrir le réconfort, organiser des collectes pour les malades, offrir notre présence et notre écoute attentive lorsque cela est possible. « Ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Bonne journée mondiale des malades, prions pour les malades de nos hôpitaux de la Martinique. Père Arnauld Serge Houevoyeha Curé de la Cathédrale de Saint-Pierre ■ Lévitique 13,1-2.45-46  •  Psaume 101 (102)  •  1Corinthiens 10,31-11, 1  • Marc 1,40-45 LITURGIE 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 6756 VIE DU DIOCÈSE Paroisse de Saint-Pierre Chorales • Maîtrise de la cathédrale • Chorale Sainte Bakhita • Voix des Hommes • Chorale ND de l’Assomption • Chant de l’Olivier Permanence du Curé (sans rendez-vous) : • Samedi de 10h-13h Secrétariat : • Lundi de 8h - 12h • Mercredi de 8h - 12h • Samedi de 8h - 12h Saint-Pierre, ville d’Art et d’Histoire S aint-Pierre est une commune de Martinique incontournable avec des particularités dues à son his- toire et à sa géographie car elle est située entre mer et montagne. Première colonie permanente de la Martinique en 1635, la ville de Saint-Pierre va connaître une exceptionnelle évolution et devenir la capitale administrative de l’île. Son développement économique est basé sur l’industrie sucrière, le commerce avec les navires venant des quatre coins du monde grâce à son port, mais malheureusement aussi au commerce des esclaves. Au 19 ème siècle, elle devient alors la capitale économique et culturelle de la Martinique. Elle bénéficie ainsi de toutes les commodités modernes, des infrastructures et des lieux culturels qui font que cette ville sera surnommée le Petit Paris des Antilles. Malheureusement, une grande partie de la ville va être détruite en 1902 par l’éruption de la Montagne Pelée. La ville est d’une telle richesse que le Ministère de la Culture et de la Communication a labellisé Saint-Pierre en ville d’Art et d’Histoire en 1990, en faisant ainsi un site dédié au tourisme. On y trouve de nombreux monuments historiques et des vestiges exhumés suite à des fouilles archéologiques, la plupart datant de l’éruption de 1902 dont certains font l’objet de restauration. Cathédrale Notre-Dame-de- l’Assomption de Saint-Pierre de la Martinique Jusqu’à la catastrophe de 1902, Saint-Pierre sera la résidence de l’évêque. Dès 1640, les Jésuites ont la responsabilité du quartier du Fort. À partir de 1654, sous l’impulsion du gouverneur Du Parquet, les Dominicains, appelés aussi Frères Prêcheurs ou Jacobins, ont à charge le quartier du Mouillage, quartier populaire où logeaient la plupart des employés du Port. En 1654, est construite, à l’emplacement actuel de la Cathédrale, la première église, très fréquentée par les marins et les flibustiers. Détruite en 1667 par un bombardement anglais et reconstruite en 1675, elle devient « l’église du Mouillage ». Quand elle devient Cathédrale en 1853, elle porte le nom de « Cathédrale Notre- Dame-du-Bon-Port » et est consacrée en 1859. À cette époque, la façade de style néo-baroque était magnifique avec, entre autres, au troisième niveau ce grand fronton à volutes percé d’une rosace et surmonté d’une statue. Et aussi ses deux tours se terminant par un haut clocheton hexagonal à deux niveaux. Et ses niches avec leurs statues encadrent la porte principale. À l’intérieur, dans la voûte de l’abside, une immense fresque de l’Assomption de la Vierge Marie, et dans l’espace du chœur le grand maître-autel en marbre blanc, représentant la Cène et les quatre évangélistes. Ses lustres, son orgue, ses cloches… -Détruite le 8 mai 1902, elle est reconstruite de 1923 à 1929, grâce, en grande partie, aux fonds privés de monsieur Victor Depaz. Elle retrouve son statut de Co-cathédrale et s’appelle dorénavant « Notre-Dame-de-l’Assomption ». Aujourd’hui, en 2024, elle retrouve, en partie, l’aspect qu’elle avait à sa rénovation en 1856- 1861 quand elle s’appelait Notre-Dame-du- Bon-Port. Grâce au magnifique travail des artisans dirigés par monsieur Poncelet, architecte des monuments de France, grâce aussi à la générosité de beaucoup d’anonymes, et de donateurs privés, grâce au dynamisme du maire M. Rapha, cette cathédrale, qui a tant vu, tant vécu, tant souffert, mais qui chaque fois s’est relevée, cette très belle Cathédrale, partie intégrante de notre histoire et qui est celle de tous les Martiniquais, retrouve enfin sa beauté d’origine. Avec le dynamisme de son curé, le père Arnauld Houévoyéha, la vie parois- siale est très riche, animée par ses onze PCE, ses cinq chorales et de nombreux pro- jets. Bientôt la Cathédrale accueillera les reliques des sainte Thérèse de Lisieux et de nombreux autres saints. Et sa dédi- cace pourra être faite par notre Archevêque Mgr David Macaire. Bientôt, ses cloches son- neront de nouveau sur la ville et dans la baie. Dr Renaud de Reynal, paroissien de Saint-Pierre ■ Confession • vendredi 17h Messes • Mercredi vendredi 7h - Samedi18h Dimanche 8h - Jour de fête 9h • Messe tous les mois à Saint James • Messe à la MAS • Messe à l’hôpital de Saint-Pierre Oratoire Saint Jean Paul II Ouvert : Mercredi de 8h-12h Vendredi de 8h-12h Samedi de 10h-12h Projets : • Évangélisation de Carême au Morne-Rouge • Temps- fort pour les 12.13.14.15 ans • Dédicace de la Cathédrale • Association : “Les amis de la Cathédrale”(Création)

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 7 À l’invitation de la Pastorale de la vie et  de quelques mouvements du Diocèse,  nous étions appelés à marcher pour la  vie, le dimanche 21 janvier 2024, dans un  grand mouvement de communion. Cette  manifestation  internationale,  qui  advient  le 3 ème  dimanche  du  mois  de  janvier  depuis  plusieurs  années,  ne  pouvait pas rester confidentielle une  fois de plus en Martinique. F ace aux menaces imminentes, d’inscription d’un droit de l’avortement dans la Constitution et de légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté en 2024, nous ne pouvions rester, en conscience, silencieux. Il n’était pas possible de laisser à d’autres, là-bas, le soin de protester contre la culture de mort, si prégnante dans notre société, gangrénée par l’avortement, lequel a atteint un triste record l’an dernier, par la drogue, la violence meurtrière, la banalisation de la pornographie et de la prostitution notamment chez les plus jeunes, le harcèlement scolaire et bien d’autres maux qui attestent d’une perte du sens de la valeur de la vie et de la dignité humaine. Oui ! Nous nous devions de nous mettre en marche. Marcher pour la vie, pour la célébrer, pour la servir, pour la protéger. L’appel de St Jean-Paul II ne doit pas cesser de nous convoquer. « Respecte,  défends, aime et sers la vie, toute vie humaine ! C'est seulement  sur cette voie que tu trouveras la justice, le développement, la  liberté véritable, la paix et le bonheur ! » Marcher pour l’avènement d’une culture de vie. Marcher pour réaffirmer avec l’interdit fondamental de tuer, la prescription positive du devoir de protection de la vie, de la vie de tout homme et singulièrement des plus fragiles. Se mettre en marche pour signifier notre refus de l’indifférence et de la désespérance. En Martinique, nous avons fait le choix de porter cette défense de la vie explicitement au nom de Jésus-Christ, dans l’enracinement de l’Évangile de la vie avec pour slogan premier : « Je suis chrétien, avec Jésus, je choisis la vie ». Il ne s’agissait pas de s’enfermer dans un entre-soi avec la volonté de ne s’adresser qu’aux seuls chrétiens. Le respect de la vie est attendu de tout homme. Et fort heureusement, les catholiques n’ont pas été les seuls à être présents sur la place ! Mais il s’avérait nécessaire d’assumer notre responsabilité de chrétien en témoignant au monde, humblement, mais fermement de la Parole de vérité. Le Christ, « Chemin, vérité et vie », n’est-il pas le vrai rempart à la culture mortifère ? C’est Lui la source de laVie. C’est Lui notre espérance. C’est Lui notre Sauveur. La journée a été réussie aux dires de tous, grâce notamment à la forte et belle implication de jeunes dans la conception, l’organisation, la communication et l’animation. La manifestation s’est déroulée dans le cadre magnifique de la baie de Trinité sous un temps radieux. Elle a commencé par une marche aller/ retour de la Place Joyeuse à la plage du Raisinier, où des signets avec la prière pour la vie de St Jean-Paul II ont été distribués aux baigneurs. Nous sommes revenus sur la place pour la célébration de la vie. Le Podium a été animé et orchestré, avec un enthousiasme très vivifiant, par Ingrid et Sylvie en parfait duo. Se sont succédés, avec dynamisme et ferveur À l’invitation de la Pastorale de la vie et  F ace aux menaces imminentes, d’inscription d’un droit F ace aux menaces imminentes, d’inscription d’un droit F Nous avons marché pour la vie !

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 6758 dans l’Esprit Saint, Joël Cadran pour la louange, Samantha Exilie et ses compagnes pour un art gestuel tout en grâce sur des poèmes poignants de Emmeline, Audrey, Isabelle, Stessy et Rose pour des témoignages sincères et édifiants. Le Père Aine nous a exhortés à partir de l’interpellation « Suis-je le gardien de mon frère" ? Ingrid nous a ensuite régalés avec une improvisation slamée du poème « La vie est la vie » de Mère Térésa. Puis c’est le groupe Souls’Harmony qui nous a entraîné avec feu à glorifier Dieu par le chant et la danse en clôture de la rencontre. Les participants ont été conviés, tout au long de la manifestation, à réaliser une œuvre picturale commune en appliquant, sur un arbre de vie préalablement peint, la marque d’un doigt, à l’aide de peintures de couleurs différentes. Il s’agissait, par ce geste symbolique de manifester son adhésion à la vie et la reconnaissance de l’unicité de tout être humain appelé à ajouter son empreinte spécifique à la diversité du monde, à assumer la singularité de sa vie. La démarche pouvait être faite aussi en mémoire d’une personne décédée, en action de grâce ou en réparation. Le père Aine et le père Aïzo se sont rendus disponibles pour le Sacrement de la réconciliation, afin que les vies soient déliées des entraves du péché. Radio Saint-Louis, qui n’a pas ménagé ses efforts dans la promotion de la Marche, a permis aux absents de communier à travers les ondes à cet événement diocésain, par de mini reportages et des interviews. Alors MERCI ! Merci à vous marcheurs pour la vie, à vous qui, d’une manière ou d’une autre, avez marché pour la protection de la vie ! Merci aux bénévoles de différents mouvements du Diocèse sans lesquels cette manifestation n’aurait pas pu être organisée. Merci à ceux qui ont contribué à son financement par des dons en nature ou monétaire. Merci à ceux qui, empêchés de participer à la Marche, l’ont portée dans la prière. MERCI ! Par votre mobilisation, vous avez répondu « OUI à la question « Suis-je le gardien de mon frère ? », vous avez proclamé votre OUI à la vie. Vous vous êtes engagés, là où tant sont prêts à démissionner. Et à ceux qui n’avaient pas été informés, à ceux qui n’avaient pas encore mesuré l’importance de l’implication de chacun, à ceux qui n’avaient pas pris suffisamment conscience des enjeux majeurs de l’affrontement entre la vie et la mort, nous vous disons : rendez-vous en 2025 ! Ensemble, nous dirons, quels que soient les défis que nous aurons à relever : « Merci Seigneur. Merci pour la vie ! Merci de faire de nous des apôtres de la vie et des prophètes de l’espérance du triomphe de celle-ci ». Eliane Catorc Pastorale de la vie de Martinique ■ chacun, à ceux qui n’avaient pas pris suffisamment conscience des enjeux majeurs de l’affrontement entre la vie et la mort, nous vous disons : rendez-vous en 2025 ! Ensemble, nous dirons, quels que soient les défis que nous aurons à relever : « Merci Seigneur. Merci pour la vie ! Merci de faire de nous des apôtres de la vie et des prophètes de l’espérance du triomphe Eliane Catorc ■ VIE DU DIOCÈSE Contactez-nous : Ecrivez-nous : pastovie972@gmail.com Suivez la Pastorale de la Vie 972 sur : EcclesiaM, Facebook, Instagram et Youtube

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 9 Le Carême de chaque année est un moment de grâce que le Seigneur nous accorde pour essayer de  faire correspondre nos vies à ce qu’il veut et attend de nous. Nous avons tous besoin de progresser.  Le progrès avec le Seigneur ne s'inscrit pas dans une dynamique quantitative, c’est-à-dire qu’il  ne s’agit pas d’additionner le nombre de chemin de croix réalisé, le nombre de jour où nous avons  jeûner… Il s’agit de bien soigner ce cœur à cœur avec Jésus afin de vivre une nouvelle Pâques. M alheureusement, l’environne- ment, les réalités sociales, les conditionnements projetés par les lois… pourraient perturber ce cœur que nous souhaitons vivre avec Jésus. Le Carême de cette année dont le thème est : La Vie, vraie source de bénédiction du Seigneur, ne la tuons pas, voudrait dans un élan prophétique nous montrer la valeur et la beauté de la vie. La Vie que Jésus ressuscité nous donne. Nous allons durant les 5 semaines jeûner pour la vie, adorer Jésus dans le Saint-Sacrement, demander sa bénédiction pour la vie et demander l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie pour conserver la beauté de la vie. Les questions proposées nous y aideront. Elles ont été élaborées à l’aide de quelques données quantitatives propres à la Martinique, de la Parole de Dieu des dimanches du Carême et de l’Encyclique Evangelium Vitae de saint Jean Paul II. Cette année, cette lettre encyclique aura 25 ans, mais toute sa dimension prophétique est d’actualité. Pour ne pas être trop abstrait, des points d’efforts concrets sont proposés chaque semaine pour « opérationnaliser » les méditations. Il revient aux curés d’adapter les propositions du questionnaire aux réalités de leur paroisse. Vivons ce Carême dans la foi, l’espérance et la charité.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 67510 ➊    « Oui, j’établis mon alliance avec vous : aucun être de  chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n’y  aura plus de déluge pour ravager la terre. » (Gn 9,11) • Comment l’alliance avec Dieu est-elle porteuse de vie ? Comment Dieu entretient-il cette vie ? ➋  « L'homme est appelé à une plénitude de vie qui va  bien au-delà des dimensions de son existence sur terre,  puisqu'elle est la participation à la vie même de Dieu ».   Evangelium Vitae n° 2 • Qu’est-ce que cette phrase de saint Jean Paul II m’inspire-t-elle ? • En pensant à la plénitude de la vie que Dieu propose, qu’est-ce que je fais pour l’entretenir ? • Est-ce que je pense aux sacrements qui me donnent la vie divine ? Est-ce que j’ai recours régulièrement à ces sacrements ? ➌    Selon l’INSEE, au 1er janvier 2023, la population de la Martinique est de 347 686 habitants soit 4 519 de moins par rapport à 2022. En 2022, 3 490 enfants sont nés en Martinique, soit 137 naissances de moins qu'en 2021 et il y a eu 4175 décès. Toujours en 2022, il y a 2177 interruptions volontaires de grossesse en Martinique. L’indice conjoncturel d’avortement pour la Martinique est de 1,19 contre 0,61 pour l’Île-de- France. En Martinique, le nombre d’IVG pour 1000 femmes de 15 - 49 ans est de 32 contre 17 en Île-de-France. Le nombre d’IVG mineures pour 1000 femmes de 15 à 17 ans est de 14 en Martinique contre 4 en Île-de-France Ces chiffres pourraient choquer. L’intention ici n’est pas de jeter la pierre à qui que ce soit, mais d’entreprendre un chemin de prière pour la vie. • Est-ce que je pense au drame des IVG ? Est-ce que j’implore la Miséricorde de Dieu pour ce péché ? Quel est le regard que je porte sur les mineurs qui attendent un enfant ? ➍   ? Le probl?me [contre la vie] se pose aussi sur les plans culturel, social et politique, et c'est là qu'apparaît son aspect  le plus subversif et le plus troublant, en raison de la tendance,  toujours plus largement admise, à interpréter les crimes en  question contre la vie comme des expressions légitimes de la  liberté individuelle, que l'on devrait reconnaître et défendre  comme de véritables droits. » Evangelium Vitae n° 18 • Pour affirmer ma conviction pour la vie, est-ce que je suis prêt à participer aux manifestations et aux formations qui défendent la vie ? Je peux consulter le site : https://www. alliancevita.org/universite-de-la-vie/inscriptions/ qui aborde les questions d’euthanasie, de suicide assisté, d’IVG… ❤ Jeûner pour quelqu’un qui a commis ou proposé l’IVG. ❤ Dans les paroisses, les curés peuvent proposer des jeûnes de 12h pour la vie. Des personnes qui le peuvent se proposent de jeûner toutes les 12h. ❤ Un jeûne paroissial peut être envisagé pour la vie. Point d’effort concret   Questions pour la méditation ➊    Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de  la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils  bien-aimé : écoutez-le ! » (Mc 9,7) • Ce deuxième dimanche de C arême, nous méditons l’évangile de la Transfiguration. Pierre a voulu dresser 3 tentes pour probablement contempler la vision de Transfiguration. Mais le Père a demandé d’écouter. Quels sont les moments où je refuse d’écouter la voix du Christ ? Est-ce je me rends compte que la contemplation de la vie de Jésus sans l’écoute de sa voix ne sert à rien ? Questions pour la méditation consacrée au consacrée au Jeûne1 ère semaine consacrée à l'consacrée à l'Adoration2 ème semaine

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 11 ➋ « Du Ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham.  Il déclara : « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur :  parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton  fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta  descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le  sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places  fortes de ses ennemis ». (Gn 22, 15-17) • Abraham a obéi à Dieu jusqu’au sacrifice. Dieu a promis la bénédiction pour lui et sa descendance et la victoire sur le Mal. Pendant ce temps de Carême, est-ce que je peux témoigner d’une victoire obtenue sur le Mal par mon obéissance à Dieu ? ➌    « En Martinique, 44 300 ménages martiniquais se situent sous le seuil de pauvreté, soit 27 % de la population régionale et 32 % des enfants. Les prestations sociales représentent la première composante des revenus des ménages pauvres martiniquais ».. • La pauvreté est une réalité de notre île. Est-ce que je pense à faire un don à Saint Vincent de Paul, au Secours Catholique ou à une œuvre caritative ? Et si je devenais bénévole d’une œuvre caritative ? ❤ Exposition du Saint-Sacrement tous les jours de la semaine. Pendant les temps d’adoration, nous pouvons faire la liste des personnes que nous aimons et des personnes qui ne nous aiment pas et demander la bénédiction de Dieu sur elles. Point d’effort concret   ➊    Ce troisième dimanche de C arême, nous allons méditer en première lecture Ex 20, 1-17 qui nous présente les 10 commandements. Est-ce que je n’ai pas oublié les 10 commandements ? Est-ce que je peux les réciter en ordre ? Est-ce que je peux parler du commandement qui dit de ne pas tuer ? ➋ La vie de l'homme vient de Dieu, c'est son don, son image et  son empreinte, la participation à son souffle vital. Dieu est donc  l'unique Seigneur de cette vie : l'homme ne peut en disposer.  Dieu lui-même le répète à Noé après le déluge : « De votre sang,  qui est votre propre vie, je demanderai compte... à tout homme :  à chacun je demanderai compte de la vie de son frère » (Gn 9, 5). Et le texte biblique prend soin de souligner que le caractère sacré de la vie a son fondement en Dieu et dans son action créatrice : « Car à l'image de Dieu, l'homme a été fait » (Gn 9, 6). Evangelium Vitae n° 39 • Nous découvrons à travers ces lignes la dimension sacrée de la vie. Est-ce que je peux en parler autour de moi ? ➌    En Martinique en 2019/2020, il y a eu 21 524 enfants en CP-CM2 pour les établissements privés et publics. En considérant la proportion de catholiques de l’île, il devrait y avoir 50% de ces enfants au catéchisme et à la P astorale de l’enfance (CVAV, Jeunesse mariale, Scout…). Or, le nombre d’enfants pour les 7-12 ans au catéchisme en 2020 est de 6962 soit 32 % des enfants en CP-CM2. • Évangéliser c’est aussi communiquer la vie de Jésus. Est-ce que je prends à cœur l’évangélisation de ma famille ? Est-ce que je parle de l’importance du catéchisme, de la jeunesse mariale, du CVAV… à mes petits-enfants, mes filleules… ? • Quelles sont les difficultés que je rencontre dans cette mission ? Est-ce que j’en parle à mon curé ? Le diocèse de Martinique a besoin de la contribution de tous ses membres pour réaliser sa mission évangélisatrice. Est-ce je pense à cette contribution en donnant le denier de l’Eglise ? ❤ Faire du porte-à-porte dans les cités pour évangéliser. ❤ Le curé peut programmer une « évangélisation de la  rue » sur sa paroisse. ❤ Ne pas oublier de donner son denier de l’Eglise. Point d’effort concret   Dimension missionnaireconsacrée à la  3 ème semaine

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 67512 ➊    « Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance  et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui  lui obéissent la cause du salut éternel ». (He 5, 8-9) Le péché est une désobéissance à Dieu. Si j’ai commencé mon examen de conscience la semaine précédente, je constaterai que je n’ai pas souvent obéi à Dieu. En cette 5 ème semaine de Carême, méditer sur ce qui m’a conduit à la désobéissance. Je pourrai méditer ce verset : il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. ➋ « Mais voici quelle sera l’Alliance que je conclurai avec la  maison d’Israël quand ces jours-là seront passés – oracle du  Seigneur. Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ;  je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront  mon peuple » .( Jr 31, 33) Est-ce que je sens une douleur intérieure à cause de mes péchés ? La Loi divine a été inscrite dans mon cœur. Pendant l’examen de conscience en vue de la confession générale, demander la grâce de la contrition parfaite. ➌    « Nous voudrions voir Jésus. » (Jn. 12, 21). C’était la  demande de quelques grecs. Voici la réponse de Jésus :  « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être  glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé  tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il  meurt, il porte beaucoup de fruits ». (Jn. 12, 23-24) Dans ma vie de foi, quelle démarche je m’approprie pour rencontrer Jésus ? Seulement les grands rassemblements ? Seulement quand il y a des prières de guérison… ? Questions pour la méditation consacrée à laRéconciliation5 ème semaine ❤ Un rosaire permanent sur toutes les paroisses. Toutes les 30 mn, quelqu’un doit être en train de méditer le chapelet pour demander à Marie de nous aider à faire ou refaire l’expérience de la miséricorde divine. ❤ Faire une démarche vers Padre Pio pour un discernement avec tout ce qui est en lien avec le magico-religieux. Point d’effort concret   ❤ Faire une bonne confession avant Pâques. ❤ Entreprendre une démarche de réconciliation et de réparation après la confession. Point d’effort concret   ➊      « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn. 3, 1)6 Suis-je prêt à dire OUI à Jésus ? Quel acte concret puis-je poser pour montrer que ma vie est donnée à Jésus ? (Une profession de foi solennelle, un acte de consécration, un envoi solennel en mission, un renoncement public au magico-religieux : horoscope, prédiction de l’avenir, bain démarré, bain de rivière...) ➋ « Le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré  les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises ». Jn. 3, 19 Depuis que je chemine, quels sont les endroits de ma vie où la lumière du Christ n’a pas encore brillé ? Le fait de refuser la lumière du Christ dans ma vie est une condamnation. Est-ce que je prends conscience de cela ? ➌    « Dieu est riche en miséricorde » (Ep 2, 4) Marie est Mère de Miséricorde. Par son intercession, nous pouvons faire ou refaire une belle expérience de la miséricorde divine. Penser peut-être à une confession générale, commencer la préparation de cette confession cette semaine. consacrée à laBienheureuse Vierge Marie4 ème semaine

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 13 Le Carême 2024 débute le 14 février 2024, jour même de la célébration de la Saint-Valentin,  journée  mondiale  des  amoureux. On  pourra  se  demander  pourquoi  un  tel  paradoxe  presque  contradictoire. Comment commencer le Carême en ce Mercredi des Cendres, jour prescrit de  jeûne, d'abstinence et de pénitence, tout en vivant ses élans amoureux ? Car généralement,  le 14 février est le jour où les hommes et les femmes se donnent des moments de tendresse,  d’intimité, des cadeaux et des déclarations d’amour. C’est le jour où on est amoureux plus que  jamais. Ce  qui  pourrait  amener  à  des  actes  qui  sont  loin  de  la  pénitence,  loin  du  jeûne  et  de  l’abstinence. Que faire alors si nous sommes chrétiens ?  Comment devra-t-on dire son amour ce jour-là à son bien-aimé ou à sa bien-aimée tout en vivant  cette journée du M ercredi des Cendres ? L e Mercredi des Cendres marque le début du Carême. Jour de péni- tence qui se résume en trois exercices : la prière, l’aumône et le jeûne. Ces trois exer- cices doivent nous pré- parer à accueillir le Jour du Passage, la Pâques du Seigneur. Il s’agit donc de s’unir à Jésus dans la prière, qui pendant 40 jours, a prié au désert ; dans le jeûne, s’unir à Jésus qui pendant 40 jours a jeûné pour se pré- parer pour sa mission, celle de mourir en donnant sa vie et ressusciter pour le salut des âmes. Durant ce temps de C arême, le chrétien doit se détacher de tout ce qui l’éloigne de Dieu. C’est donc un temps où le chrétien doit s’unir plus à Dieu, vivre en présence de Dieu. Le jeûne, le partage et la prière sont des actes qui doivent prin- cipalement être portés par l’amour. Si le chrétien jeûne, c’est pour pouvoir se sentir plus léger avec un cœur plus libre et un esprit plus prompt à se détacher des biens de ce monde afin de penser aux plus démunis. L’objectif chrétien n’est pas de se priver pour se priver, mais bien se priver en pensant soulager un plus pauvre. D’où les efforts de C arême pro- posés à chaque chré- tien. Le jeûne est donc un acte d’amour. Si le jeûne est un véritable acte d’amour, c’est surtout parce qu’il conduit à l’aumône. Certes, l’aumône est un don généreux qui est considéré comme une offrande à Dieu à travers le geste posé en faveur d’un pauvre. Cette offrande sert à libérer celui qui l’offre du péché et à compenser ses mauvaises actions, de façon à ne pas souffrir des remords. Cette définition classique peut prendre une autre connotation quand nous prenons le sens étymologique du mot aumône qui vient du latin elemosina qui veut dire pitié, miséricorde, bienfait. On pourrait donc redéfinir l’aumône comme l’action bienfaisante d’un cœur humain qui se penche sur la misère de l’autre en ayant pitié. Dire autrement, l’aumône est un acte humain qui nous met en communion avec la situation de manque que vit un autre être humain et qui nous permet d’agir comme Dieu qui est le Miséricordieux. Nous pouvons donc conclure que l’aumône comme exercice de carême est un geste fort d’amour pour Dieu et pour le prochain. Et puisque c’est une action qui nous fait agir comme Dieu et donc qui nous fait ressembler à Dieu, elle est principalement un geste d’amour à notre propre égard. On comprend pourquoi dans la définition classique, l’aumône fait lien avec la libération de soi de ses péchés. Peut-on jeûner et faire l'aumône sans se res- sourcer dans la prière ? Si notre jeûne ne se fonde pas sur la prière, il n’est qu’un jeûne théra- peutique que proposent plusieurs diététiciens de nos jours. Le jeûne chrétien, comme nous l’avons dit, est une action d’amour et aussi une prière. La prière vient soutenir l’effort du Mercredi des Cendres etLa Saint Valentin ercredi des Cendres marque parer à accueillir le Jour du Passage, la Pâques du Seigneur. Il s’agit donc de s’unir à se priver en pensant soulager un plus pauvre. D’où les efforts de véritable acte d’amour, c’est surtout parce qu’il conduit à l’aumône. Certes, l’aumône est un don généreux qui est considéré comme une faveur d’un pauvre. Cette offrande sert à libérer celui qui l’offre du péché et à compenser le sens étymologique du mot aumône qui vient du qui veut dire pitié, miséricorde, bienfait. On pourrait avec la libération de soi de ses péchés. Peut-on jeûner et notre jeûne ne se fonde pas sur la prière, il n’est qu’un jeûne théra- peutique que proposent SOCIÉTÉ

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 67514 jeûne. La prière vient donner sens et fonde- ment spirituel à l’ef- fort d’abstinence. Or, la prière reste l’action d’amour que le chré- tien exerce en sa faveur, en faveur des autres et en faveur de l’Église. Toute prière est portée par une inten- tion de charité, de communion avec les autres en dialogue avec Dieu. Toute prière chrétienne doit être portée par la bien- veillance, c’est-à-dire par le désir et l’acte de veiller au bien-être des autres en vue d’engendrer ses frères et sœurs à une vie nouvelle, à une situation nouvelle. Ainsi, toute prière doit être une action de géné- rosité (générer = engendrer). Le chrétien prie donc pour demander du bien pour les autres, pour la vie de l’Église, pour pré- senter ses joies, ses peines et ses soucis à la volonté divine, mais aussi pour louer et chanter la grandeur et la bonté miséri- cordieuse de Dieu. La prière met donc le chrétien en communion avec les autres, avec l’Église et avec Dieu. Le grand geste d’amour que le chrétien pose chaque jour, c’est la prière. En conclusion, les grands exercices qui marquent le temps de C arême qui commence en ce Mercredi des Cendres, 14 février, jour de la Saint-Valentin, jour des amoureux, sont des exercices d’amour. Il faut être un amoureux de l’humanité pour jeûner en vue du bien des autres. Il faut être un amoureux des pauvres et des démunis pour se priver et faire l’aumône. Il faut être un grand amoureux de Dieu et de l’Église afin de se consacrer dans la prière. Le temps du Carême est le temps des amoureux. D’ailleurs, la marche du Carême nous conduit vers le grand geste d’amour que Dieu a posé pour sauver l’humanité. Ce n’est pas par désir, ni par ennui dans son paradis que Dieu a décidé de prendre chair de notre chair en s’incarnant ; ce n’est pas par commodité que Jésus a passé sa vie au milieu de nous sur la terre humaine prenant sur lui la misère humaine ; ce n’est pas par fragilité et faiblesse que Jésus est allé jusqu’à la croix et versant tout son sang. C’est par pur amour pour chaque créature qu’il veut racheter de la Mort par sa mort et qu’il veut plonger dans la vie éternelle qu’il ressuscite. À Pâques, ce que le christianisme célèbre, c’est l’amour glorieux et salvateur de Jésus pour l’humanité. Le temps de C arême est le temps des amoureux de Jésus qui se mettent en tension vers Jésus à travers l’amour témoigné aux frères et aux sœurs. Il y a donc nécessité de commencer ce temps de C arême en ce jour des amoureux. Mercredi des Cendres 2024, est la journée mondiale chrétienne des amoureux de l’humanité, des amoureux de Dieu. Il y a donc possibilité pour nous de vivre cette journée de M ercredi des Cendres avec un élan d’amour et une recherche fervente de promesse d’amour, de geste d’amour et de générosité à l’égard de Jésus à travers son amoureux de cœur. Et si nous considérons en 2024 que celui ou celle dont nous sommes amoureux ou amoureuse, est celui ou celle par qui et avec qui je dois vivre mon Carême pour réussir le grand passage à Pâques ? En effet, pour nous chrétiens, l’amour entre un homme et une femme est plus qu’un sentiment, plus qu’une émotion, car c’est Dieu lui-même. Dieu est Amour. Il veut se donner à l’autre et choisit de passer par un semblable apprécié que les traits physiques, moraux et sociaux attirent. L’amour qui naît entre une femme et un homme est l’expression de Dieu qui veut se dire l’un à l’autre et qui passe par l’un et l’autre. Déclarer son amour à son conjoint et à son partenaire, c’est déclarer Dieu et proposer Dieu à l’autre. Être amoureux de l’autre, revient à être amoureux de Dieu qui est le lien entre les deux amoureux. Dieu t’aime et il veut te dire son amour par ton partenaire. Dieu est là. Dis-lui ton amour par ton partenaire. Mercredi 14 février, journée mondiale des amoureux, devient pour nous journée mondiale de la déclaration de Dieu qui est Amour. Vis cette journée des amoureux et du M ercredi des Cendres en offrant d’abord ton cadeau de prière pour ton amoureux ou ton amoureuse. Jeûne en ce jour pour libérer ton cœur pour véritablement aimer ton amoureux ou ton amoureuse. Offre un cadeau matériel accompagné de bienveillance et de générosité. Ainsi, tu auras bien célébré la fête des amoureux, la Saint-Valentin. Et si fêter la Saint-Valentin et célébrer le Mercredi des C endres, c’est finalement l’occasion de recentrer son couple sur l’Essentiel, c’est-à-dire Dieu qui est le principe de départ et de croissance de l’amour dans le couple ? Et si les couples s’invitaient à un temps de prière, de partage de projets de vie et d’efforts de carême autour d’un simple repas amoureux ? Fêter la Saint-Valentin de Terni, c’est se rappeler que ce saint est devenu le Patron des couples amoureux, des fiancés parce qu’il faisait la promotion du mariage chrétien au dépend de sa vie. Ainsi, et si en ce jour de la Saint-Valentin, nous envoyons le billet doux de demande en mariage chrétien ? Si en couple, on se décide à commencer sa préparation pour recevoir la bénédiction de Dieu sur l’amour que Dieu a suscité et qu’il entretient par sa grâce en nous ? Être amoureux et dire son amour à l’autre, c’est une mission divine que nous devons accomplir avec foi et joie comme les saints, Cyrille et Méthode que nous fêtons aussi en ce jour de 14 février. Deux missionnaires slaves qui se sont battus pour répandre l’amour de Dieu autour d’eux. C’est la mission de tout chrétien. Le Carême est le temps des amoureux de l’humanité et de Dieu. Soyons de mieux en mieux amoureux et Pâques sera pour nous la fête des Amours à l’éternité. Bon temps de Carême. Dieu nous aime et compte sur nous pour vivre d’amour à travers le jeûne, l’aumône et la prière. Père Grégoire-Sylvestre Gainsi■ jeûne. La prière vient en faveur des autres et en faveur de l’Église. Toute prière est portée par une inten- racheter de la Mort par sa mort et qu’il veut célèbre, c’est l’amour glorieux et salvateur de Jésus pour l’humanité. Le Jésus pour l’humanité. Le temps de jeûne. La prière vient jeûne. La prière vient SOCIÉTÉ

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 15 La légende nous vient du Carnaval de Saint-Pierre au 19 e siècle et raconte qu’un cirque venu dans la ville aurait vu son ours s’échapper. Alors, pour ne pas décevoir le public impatient, Maryan  Lapo fig, une jeune femme très courageuse, se déguise en ours, avec un costume en feuilles de bananes séchées. Elle mime l’ours avec sa lourde démarche et se fait escorter par un montreur et un musicien. Le diable rouge, entouré de diablotins, nous vient tout droit de l’Afrique. Il est vêtu d’une combinaison rouge, ornée de grelots, de cornes de bovin, de miroirs et ne laisse voir que ses yeux. Les ornements sur ses masques et tenues symbolisent l’abondance et font référence à des masques de moisson utilisés en Casamance au sud du Sénégal. Les diables rouges sont à l’honneur le Mardi gras, mais tous les autres jours, on peut les voir lors du carnaval. La Diablesse est la veuve joyeuse et éplorée du Roi Vaval. Elle fait son entrée le M ercredi des C endres dans un costume traditionnel en noir et blanc. Avec une branche de corossol à la main, elle vient pleurer Vaval qui sera incinéré. La légende raconte que la diablesse est une séductrice qui entraîne les hommes dans la forêt et les fait disparaître. Elle a un pied en sabot de chèvre ou de cheval. Sa Majesté Vaval est le Roi du carnaval. C’est lui qui ouvre et clôture les festivités. Préparée en secret plusieurs mois avant le carnaval, la marionnette géante de papier et de matériaux inflammables fait son entrée le dimanche gras en tête des chars et de la parade. Ce personnage est célébré puis mis à l’honneur tous les jours gras et symbolise les différents tracas de la population. Le soir du Mercredi des Cendres, il est incinéré à la Baie de Fort-de-France. Sa mort annonce l’entrée dans la période de Carême. Les diables rouges Sa Majesté Vaval La Diablesse Maryan Lapo fig Le carnaval précède le  Mercredi des Cendres  et le Carême. La date  du carnaval est mobile  puisqu'elle dépend de la  date de Pâques. I l faut remonter aux premières décennies de la colonisation pour trouver la source du carnaval martiniquais. En 1651, le gouverneur Jacques Dyel du Parquet achète la Martinique et pour faire plaisir à son épouse Marie du Parquet, dite Marie Galante, il décide d’organiser, au château de l’habitation La Montagne, des cavalcades et des fêtes burlesques, dans lesquels les convives sont invités à arriver masqués. Le carnaval devient une période de fête, d’orgie et de déguisement. Le mardi gras marque le début du Carême, temps de prière et de jeûne, 40 jours avant Pâques. À ce moment-là, les esclaves ne pouvaient participer à ces réjouissances carnavalesques. Ils prirent cependant le goût d’imiter leurs maîtres et se reçurent dans leurs quartiers. Un autre carnaval y prend naissance : tambours, ti bwa, "toutoun bambou" et conques de lambis remplacent les clavecins, violons et violoncelles. Les esclaves défilent parfois déguisés en maître, sans risquer de représailles. La créativité des carnavaliers y semble sans limite. Ce moment est vécu comme une parenthèse, un répit de quelques jours par an, jusqu’à l'abolition de 1848. Riche en histoires et en traditions, le carnaval de Martinique est né de la fusion des cultures africaine, amérindienne et européenne. C’est dans ses rues, et à l’occasion des bals organisés en soirée, que vont naître les principaux personnages du carnaval. Aux origines du carnaval de Martinique Petite histoire du de Martinique Petite histoire du de Martinique date de Pâques. l faut remonter aux premières décennies

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 67516 Les nèg Gwo siwo Karolyn zié Kokli Les Touloulous Les bwadjaks Les hommes d’argiles Les hommes d’argiles Ce sont des personnages qui symbolisent les esclaves fugitifs qui trouvaient refuge dans les forêts. Ils sont badigeonnés de sirop de canne mélangé avec du charbon et font fuir la foule pour ramener l’ordre dans les rues envahies par l’affluence. Leur objectif est d’effrayer les participants et spectateurs. Très présents autrefois dans les parades, les Touloulous sont des personnages très populaires du carnaval de Saint- Pierre. Le Touloulou symbolise la femme dominatrice, supérieure dans sa hiérarchie avec l’homme. Elle est déguisée de la tête au pied et ses masques s’inspirent du carnaval de Venise. Source : https://jeunesvoyageurs. com/carnaval-martinique-quels-sont- les-personnages-du-carnaval-de-la- martinique/ ■ Originaires des Trois-Îlets, les  hommes d’argiles sont des personnages couverts d’argile. Ce groupe carnavalesque a fait son apparition dans les années 90. Ils ont pour habitude de se figer pour former des tableaux vivants lors des parades. Karolyn zié Kokli est une femme qui transporte tous les soirs son mari alcoolique sur son dos ou sur ses épaules. Le poids de son époux fait loucher ses yeux. Phénomène unique en son genre, chaque année de vieilles voitures reprennent vie ! A l’origine, ces véhicules de carna- val étaient effectivement de très vieilles voitures, réanimées pour l’occasion des 4 jours de carnaval. Aujourd’hui, les bwadjaks ne sont plus si anciennes. Elles doivent, en effet, répondre à des normes de sécurité de plus en plus strictes, pour parader. Mais cela n’empêche que la bwadjak reste un monu- ment culturel et carnavalesque martiniquais. Ces « Bwadjaks » paradent dans les vidés lors des jours gras. Une tradition qui n’existe nulle part ailleurs.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 17 La tradition du carnaval est présente sous différentes formes dans plusieurs parties du monde,  notamment  en  Europe  (Italie,  France,  Belgique,  Angleterre…),  aux  États-Unis  (Nouvelle- Orléans, New-York), en Amérique du sud (Brésil) avec le célèbre carnaval de Rio, aux Antilles  et donc particulièrement chez nous en Martinique. Son histoire se perd dans la mémoire  chrétienne, et elle plante même certainement de ses racines dans des temps bien plus anciens.  L e carnaval a ses propres codes, ses règles et ses excès aussi parfois, comme l'alcool, par exemple. Il s’agit de ne pas faire n’importe quoi quand on s’invite en bande dans un défilé… ➊Que pensez-vous de la participation de notre jeunesse au carnaval ? Comment la qualifierez-vous ? Cette participation est de grande envergure et significative. Elle est de grande envergure en raison de son nombre. Comme me disait une jeune d’une vingtaine d’années, « la jeunesse était déjà massivement présente surtout derrière les chars, mais maintenant, elle l’est de plus en plus derrière les groupes à pied. » Elle est significative en raison des enseignements que cela apporte. En un sens, elle est le signe que notre jeunesse peut et veut s’engager pour la transmission de la culture. Que ce soit à travers la participation aux concours de rois et reines du carnaval, ou à travers l’intégration de groupes à pied ou encore les différentes associations qui rivalisent de créativité pour la confection de costumes originaux et qui respectent la tradition, le choix est large. Cela est encourageant, car c’est la majorité des jeunes. En un autre sens, elle traduit également le mal-être de notre société. Cela résonne lorsque ces jeunes voient le carnaval comme un exutoire, ou un défouloir. Pourquoi pas ? Le phénomène de foule et la sensation de liberté occasionnent bien souvent des actes regrettables : règlement de comptes, faits divers en marge ou durant les vidés, circulation d’armes ou de drogue… Cela fait mal et pousse à la réflexion. Est-il possible encore de s’amuser, de se détendre sainement ? Détente et respect de soi comme de l’autre, sont-ils inconciliables ? Le carnaval à l’origine permettait aux uns et aux autres d’exprimer leurs frustrations, leurs mécontentements, de poser une satire de la société sans craindre de représailles de la part des pouvoirs publics. Cette convenance est-elle encore possible ? ➋L‛Église, n‛est-elle pas en marge de cet évènement qui revêt une importance capitale pour notre culture ? Un autre jeune me faisait remarquer que le carnaval et ses parades font partie des trois évènements culturels phares de l’année en Martinique. Pourtant, les jeunes se sentent diabolisés parce qu’ils participent à cet évènement culturel. Certains soulèvent la question : faut-il opposer foi et culture ? Les jeunes souhaitent être sensibilisés au carnaval, qu’on explique de manière bienveillante le comportement qu’un chrétien devrait avoir et non pas celui qu’il doit avoir. Une quadragénaire me disait, il est bon que l’Église soit « en marge, mais pas étrangère, en dehors, mais pas détachée, au pourtour comme garde-fou de ce trop-plein d’émotions pour circonscrire le débordement des âmes et rappeler les représentations du beau ». Je la rejoins, car, effectivement, ce n’est pas une mauvaise chose en soi. C’est une occasion pour diminuer la pression avant le Carême qui sera éprouvant puisque nous voudrons nous convertir et croire à l’Évangile. Plusieurs jeunes voient l’Église comme opposée au carnaval. ➌Aujourd‛hui, qu‛est-ce que l‛Église propose à nos jeunes pour les accompagner durant ce temps festif ? C’est la grande question ! Beaucoup se sentent stigmatisés et donc pas du tout accompagnés durant ce temps. Or, des temps d’évangélisation ou des retraites sont proposés pour ceux qui ne veulent pas prendre part au carnaval. La question est la suivante : de quoi les jeunes ont-ils besoin durant cette période ? Chacun doit pouvoir trouver ce qu’il lui faut. Celui qui recherche l’apaisement, qu’il puisse trouver des lieux et le temps pour se voir en face dans le calme et la prière. Celui qui recherche la culture, qu’il puisse la découvrir avec les conseils pour la vivre chrétiennement. Père Samuel Placide■ Les jeunes et le carnaval La tradition du carnaval est présente sous différentes formes dans plusieurs parties du monde,  Les jeunes et le carnavalLes jeunes et le carnaval Bas les masques !

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 67518 Pourquoi devons-nous faire Carême ? Nous sommes un peuple en marche,  en pèlerinage et nous ne sommes  pas encore arrivés à destination.  Le Carême est la période durant  laquelle nous nous « redécidons »  à aller plus loin avec le Seigneur.  Nous acceptons de convertir les  pans de nos vies qui ne sont pas  encore tout à fait en correspondance  avec l’amour et donc avec la volonté  de Dieu. Durant ce temps, nous  préparons aussi la fête de Pâques  qui est un élément central de notre  foi. Nous nous disposons à la revivre  dans les meilleures dispositions.  Est-ce que le Carême n’est pas un peu vieillot ? Ne faut-il pas révolutionner tout cela ? Ce qui peut paraître un peu vieillot,  c’est sa dimension ascétique.  L’ascèse est une sorte d’entraînement  qui permet de maîtriser son  corps, ses affects, ses pulsions ;  c’est un effort, une pénitence et  contrairement aux révoltés des  années 68, les nouvelles générations  comprennent très bien ce message.  Concrètement, aujourd’hui, on  assiste à une démocratisation des  salles de sport, car tout le monde  se sculpte un corps de rêve. Cela  suppose des efforts, des restrictions,  un programme à respecter. On peut  également constater l’attrait des  jeunes pour les retraites réalisées  à leur encontre dans des lieux sans  confort tels que les monastères. De  même, il y a un engouement pour  les jeûnes intermittents, pour les  médecines alternatives. Tout cela  demande des efforts de l’ordre de  l’ascèse. À mon sens, le C arême  n’est pas vieillot, mais peut-être  que nous ne sommes pas assez  nombreux à le vivre et à être fiers  de le vivre. Il faut témoigner de ce  que nous vivons et surtout des fruits  récoltés. Comment attirer ? Faire en sorte que le Carême ait un peu plus d’attrait ? Contrairement, à ce que l’on pense,  la société est particulièrement portée  sur l’ascèse et cela se voit avec  le Ramadan. Tous les musulmans  sont respectés parce qu’ils font  Ramadan. Le problème est qu’on ne  vit pas suffisamment profondément  le Carême. On ne témoigne pas assez  des fruits qui peuvent en ressortir.  L’ascèse, que suppose le Carême,  est en phase totale avec le mode  de fonctionnement d’aujourd’hui.   C’est particulièrement exigeant.  Ramadan et Carême, vont-ils de pair ? Le Ramadan prépare les croyants  musulmans à recevoir le Coran,  récité chaque jour, qui est la loi  de Dieu, à laquelle il faut obéir.   Le Carême n’est pas l’obéissance  à une loi, c’est un temps pour se  rendre disponible à ce que Dieu  veut. C’est un temps où nous nous  laissons transformer par Dieu. Nous  essayons de voir ce qui encombre  notre vie afin que par la grâce de  la rencontre, le Christ puisse nous  en libérer. Le Carême est un effort  d’amour. On est tendu vers la  rencontre de l’Autre et de l’autre. Sommes-nous libres de faire ou pas Carême ? Concrètement, il y a deux  obligations dans le Carême :  le  jeûne du M ercredi des C endres et  celui du vendredi saint. Ce n’est pas  énorme. Deux jeûnes obligatoires.  C’est moins strict que le Ramadan.  Le Carême appelle à la liberté de  l’homme. Le jeûne du Carême est offert à  Dieu. On n’est pas censé montrer  les efforts réalisés, on les vit avec  amour. C’est une religion de la  relation, mais aussi du secret du  cœur.  Comment inciter un chrétien à vivre le Carême ? Comment le motiver ? Selon l’article 1249 du code de  droit canonique, tous les fidèles sont  tenus de faire pénitence chacun à sa  façon. Il s’agit donc d’une obligation  naturelle. Il convient d’examiner  ce qui nous tient captif. Certains  peuvent rester sans manger, mais ne  peuvent rester loin de leur téléphone  portable. L’Église, aujourd’hui, est  en totale adéquation avec l’exigence  qu’a le monde. C’est une ascèse qui  est un appel à la liberté. Chacun  de nous doit rechercher où se situe  l’entrave. Propos recueillis par Nicole Chésimar■ ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA Le Carême ‘‘ Le Carême est à notre porte. Temps de réflexion, de remise  en question. Père Eddy Ertus nous éclaire sur cette période.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 11 février 2024 – n° 675 19 Agenda de l’Archevêque Dimanche 11 février : • 17h30 :Vêpres solennelles à l’église d’Emmaüs Du 12 au 14 février : • Retraite spirituelle Mercredi 14 février : Mercredi des Cendres (entrée en Carême) • 9h30 : Messe des cendres au Monastère des Sœurs bénédictines de Bout-Bois au Carbet • 13h : Session Spirituelle des Paroisses du Nord-Caraïbe (Millenium Morne-Rouge) • 17h : Session spirituelle au Palais des sports de Lamentin Jeudi 15 février : • Cours de Théologie (Institut Gaston Jean-Michel - ICEA) Vendredi 16 février : • Visite & Messe avec l’aumônerie des hôpitaux Du 17 au 18 février : • Week-end des fiancés Dimanche 18 février : • Messe du week-end des fiancés • 15h30 : Célébration de l’Appel décisif à la cathédrale Saint-Louis • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis • 19h : Messe avec les étudiants à Schœlcher Lundi 19 février : • Rencontre avec les Pères spiritains Mardi 20 février : • Conseil presbytéral Mercredi 21 février : • Rencontre avec les confirmands des paroisses de Marin et Régale • 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs Jeudi 22 février : • Rencontre avec la Pastorale des jeunes par visioconférence • Cours de Théologie (Institut Gaston Jean-Michel - ICEA) Vendredi 23 février : • Rencontre avec la Fédération Nationale du funéraire • Soirée vocationnelle avec les jeunes de Dominique Savio Dimanche 25 février : • Rassemblement avec les Scouts & Guides de France • Rencontre avec la Pastorale de la Santé à la cathédrale Saint-Louis • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE Service legs et donations Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer  sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine. oui,je  souhaite  être  contacté  pour  un  rendez-vous  au  Service  des  legs  et  donations ou à mon domicile. LÉGUEZ à l’Église catholique L’espérance en héritage DEMANDE D’INFORMATIONS sans engagement de votre part Mes coordonnées  ❏Mme ❏Melle    ❏M. Nom  Prénom Adresse Code postal Ville  Téléphone E-mail Paroisse  (facultatif) POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTINIQUE 99.5 - 101.3 et105.1 MHz www.radiosaintlouis.com Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr

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Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. (Ps 50, 3-4) Mercredi des Cendres et début du Carême Mercredi 14 février

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