677 - La Croix et la Miséricorde « Dieu a tant aimé le monde »

Puissions-nous dans les jours qui précèdent la célébration dePâques, découvrir la joie de la miséricorde de Dieu à travers la réconciliation, non seulement avec notre Père Créateur mais aussi au sein de nos familles.

SOMMAIRE

  • EDITORIAL
  • MOT DE L'ÉVÊQUE  - "Donnez au Denier de l’Eglise"
  • ÉGLISE UNIVERSELLE  - Catéchèse - Les vices et les vertus 6. La colère
  • LITURGIE
  • VIE DU DIOCÈSE 
    • Présentation de la paroisse du Lamentin
    • Fête de saint François de Sales Patron des communicants et des sourds muets Saint protecteur de la paroisse de Tartane
    • Week-end des fi ancés - Jubilé 60 ans du CPM
    •  Les couples et la grâce pascale
    • Panégyrique Sr Bernadette
    • L’ICEA, un campus de formation d’excellence Horaires des célébrations pénitentielles
  • PAGES JEUNES
  • DOSSIER "FAMILLE ET CARÊME 2024"
  • ANTJÈ LÉGLIZ-LA - "Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?>

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR (DEI)

RÉDACTEUR EN CHEF : P. Crépin HOUNZA

Tirages : 8000 ex - I.S.S.N 0759-4895  Commission paritaire N°1115L87225

Mise en page - Impression : Caraïb Ediprint

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Eglise en MARTINIQUE Le programme des confessions N° 677 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 10 MARS 2024 Hommage au père Filopon Le week-end des fi ancés et le CPMLe week-end des fi ancés et le CPM La famille et le Carême La Croix et la MMiséricorde « Dieu a tant aimé le monde »

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2 3 Sommaire « Dieu est riche en miséricorde » L es dernières semaines de Carême sont souvent des temps particulièrement propices pour répondre à l'appel de la miséricorde de Dieu en ayant les yeux fixés sur la croix. Saint Paul, dans ses écrits, souligne à plusieurs reprises que Dieu, malgré nos faiblesses et nos péchés, est toujours prêt à nous accueillir avec amour. Reprenant le thème de la miséricorde, saint Jean Paul II insiste sur le fait que la miséricorde de Dieu n'est pas seulement un aspect de son amour, mais l'expression même de son être : Dieu est Miséricorde, Il est Amour. L’apôtre des Nations affirme que « Dieu est riche en miséricorde ». Le saint pape de la miséricorde nous entraîne à l’expérimenter. La miséricorde de Dieu n'est pas une abstraction mais une réalité concrète qui fait partie de l'être de Dieu, toujours prêt à aimer, à donner et à pardonner. La parabole du fils prodigue illustre comment le Père accueille toujours son enfant avec compassion, quelles que soient les fautes commises. Comme l'enfant prodigue, ayons le courage de nous lever et d'aller vers notre Père. Il est toujours prêt à nous accueillir dans sa miséricorde. Ne restons pas focalisés sur nos fautes, la tête baissée dans les ténèbres. Tournons plutôt nos yeux vers la lumière de la croix du Christ, symbole de souffrance et d’amour mais aussi de victoire sur la mort. La croix nous révèle que Dieu nous aime infiniment. Elle nous rappelle également que nos propres épreuves, qui nous ont parfois fait succomber, peuvent devenir sources de croissance et de renouveau. Si nos souffrances sont unies à celles du Christ, elles deviennent, grâce à la miséricorde de Dieu, un chemin vers la résurrection pour nous et nos familles. La famille occupe une place importante dans ce numéro de notre revue diocésaine. Elle est décrite comme le premier lieu de la vie chrétienne, où les vertus du Carême (obéissance, patience et bienveillance) peuvent être pratiquées de manière concrète. Nous retraçons également les grands moments du week-end des fiancés, rehaussé cette année par le jubilé du Centre de Préparation au Mariage (CPM). Le Carême nous aide à faire le deuil de certains vices. Nous avons retenu pour nos lecteurs la catéchèse du pape François sur la colère, qui nous donne quatre conseils pour la combattre : « Ce qui peut contrer la colère, c'est la bienveillance, l'ouverture du cœur, la douceur, la patience ». Puissions-nous dans les jours qui précèdent la célébration de Pâques, découvrir la joie de la miséricorde de Dieu à travers la réconciliation, non seulement avec notre Père Créateur mais aussi au sein de nos familles. Que la lumière de Pâques qui approche nous trouve rayonnants de l'amour miséricordieux de Dieu. Père Crépin Hounza ■ EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE •  La Parole Dominicale •  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ? •   Présentation de la paroisse du Lamentin •   Fête de saint François de Sales Patron des  communicants et des sourds muets Saint  protecteur de la paroisse de Tartane •   Week-end des fi ancés -  Jubilé 60 ans du CPM •  Les couples et la grâce pascale •  Panégyrique Sr Bernadette •    L’ICEA, un campus de formation  d’excellence •  Horaires des célébrations pénitentielles •  Donnez au  Denier de l’Eglise •  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ? •   Catéchèse - Les vices et les vertus 6. La colère 3 •   Catéchèse - Les vices et les vertus EGLISE UNIVERSELLE 6 7 8 10 10 12 13 •  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ? AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18 Dossier :  FAMILLE ET CARÊME 2024 4 5 14 EDITORIAL 2 •  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?•  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?•  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?•  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ? AGENDA DE L'EVEQUE •  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?•  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?•  Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ? 19 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTEUR EN CHEF : père Crépin HOUNZA MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 3 C ontrairement à ce que beaucoup prétendent, notre Eglise est pauvre. Pour un consacré ou une consacrée à l’Eglise, la pauvreté personnelle est une bonne chose. Elle est un moyen de ne pas se laisser pervertir par l’argent et les biens matériels. C’est une grâce, une façon d’imiter Jésus et un chemin de liberté contre la tentation de servir Mammon. C’est pourquoi, le clergé catholique mène une vie simple. C’est une gloire et un choix de compter avant tout sur Dieu. Je félicite nos prêtres de se contenter du nécessaire pour eux- mêmes et pour leur mission. Ils reçoivent une « juste subsistance » (canon § 384) et ne cherchent pas à être riches, comme certains leaders religieux. D’ailleurs, bien des clercs qui se sont enrichis personnellement ont perdu leur âme. Le premier fut Juda. A contrario, la pauvreté de la communauté est une honte pour ses membres ! Aujourd’hui, l’Eglise diocésaine manque cruellement de moyens pour venir en aide aux nécessiteux, entretenir ses églises, améliorer ses installations et ses équipements, former ses serviteurs, s’adapter au monde, éduquer ses jeunes, soutenir ses artistes, monter de nouveaux projets… L’annonce de l’Evangile en souffre ! Certains fidèles savent se montrer généreux dans des rassemblements, des pèlerinages, des communautés, mais non au profit des paroisses et du diocèse. Pourtant, la Parole de Dieu fait du don une source de bénédiction, et rappelle que « à semer trop peu, on récolte trop peu, à semer largement on récolte largement » (2Co 9, 6). A tous, je rappelle donc, en ce carême, quelques principes de l’offrande dans l’Eglise : •Le Denier de l’Eglise est l’offrande principale du chrétien (fidèle ou clerc). Le Denier atteste de l’appartenance du donateur (quel que soit son niveau de revenu ou sa qualité) à la famille des baptisés. C’est une contribution financière régulière, officielle et substantielle à la vie de l’Eglise. La quête couvre les dépenses courantes des paroisses ; les offrandes du casuel (baptêmes, mariages, funérailles) couvrent les frais liturgiques ; les legs sont un acte de justice et de bonté pour la famille chrétienne qui nous accompagne dans la vie, dans la mort et au-delà. Le Denier reste l’acte principal de communion : une façon d’aimer et de servir Dieu et son prochain. Cela doit coûter, sans se ruiner. Si on n’offre que de son superflu, ce n’est pas de l’amour. •Le Denier est un sacrifice libre et généreux qui plait à Dieu. A l’exemple d’Abel, on donne parce que Dieu est bon et digne de notre confiance. On s’en remet à Lui. Avant les paroles et la pratique, c’est un acte qui témoigne de la confiance en la bénédiction divine pour soi-même et pour sa famille. Il ne s’agit pas d’abord de faire plaisir au clergé, même si celui-ci est appelé à encourager ce geste ! Le Denier de l’Eglise est un acte spirituel de foi, de charité, et d’espérance qui nécessite « une vraie largesse et non une mesquinerie » (2 Co 9, 5). C’est pour cela que ceux qui donnent, en se privant d’une partie de leur nécessaire, éprouvent une véritable joie, et ne manquent jamais de rien. Ce don est un acte de libération, une bénédiction. •Le Denier est un soutien matériel et moral aux actions de l’Eglise. Comme dans toute communauté humaine, c’est une cotisation qui permet de faire vivre la mission de l’Eglise et de soutenir ses actions et ses serviteurs. On donne donc pour financer et soutenir concrètement les œuvres de l’Eglise, qui sont d’abord celles de Dieu, en ce monde. L’offrande du Denier de l’Eglise est donc un acte d’une grande maturité spirituelle. C’est le fait des fils et filles de Dieu qui prennent part au Royaume et entrent vraiment dans le plan du Père. L’Eglise n’est pas un service public du religieux et ne reçoit aucune subvention. Elle ne vit matériellement et spirituellement que de la générosité de chacun d’entre nous. Donnez au Denier de l’Eglise. Ainsi commence la fraternité ! + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ Donnez au Denier de l’Eglise MOT DE L’ÉVÊQUE Et lisez 2 Corinthiens 9

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 6774 EGLISE UNIVERSELLE C hers frères et sœurs, bonjour ! Ces dernières semaines, nous traitons du thème des vices et des vertus, et aujourd'hui nous nous arrêtons pour réfléchir sur le vice de la colère. […] Dans sa manifestation la plus aiguë, la colère est un vice qui ne laisse aucun répit. Si elle naît d'une injustice subie (ou ressentie comme telle), elle ne se déchaîne souvent pas contre le coupable, mais contre le premier malchanceux. […] La colère est un vice destructeur des relations humaines. Il exprime l'incapacité à accepter la diversité de l'autre, surtout lorsque ses choix de vie divergent des nôtres. Elle ne s'arrête pas au mauvais comportement d'une personne, mais jette tout dans la marmite : c'est l'autre, l'autre tel qu'il est, l'autre en tant que tel qui provoque la colère et le ressentiment. On se met à détester le ton de sa voix, les gestes banals de la vie quotidienne, ses façons de raisonner et de sentir. Lorsque la relation atteint ce niveau de dégénérescence, la lucidité est désormais perdue. La colère fait perdre la lucidité. Car l'une des caractéristiques de la colère est parfois qu'elle ne s'apaise pas avec le temps. Dans ce cas, même la distance et le silence, au lieu d'apaiser le poids de l'incompréhension, l'amplifient. C'est pour cette raison que l'apôtre Paul - comme nous l'avons entendu - recommande à ses chrétiens d'aborder immédiatement le problème et de tenter une réconciliation : "Que le soleil ne se couche pas sur votre colère" (Ep 4,26). Il est important que tout soit résolu immédiatement, avant que le soleil ne se couche. Si un malentendu survient pendant la journée et que deux personnes ne se comprennent plus, se sentant soudain éloignées l'une de l'autre, la nuit ne doit pas être livrée au diable. Le vice nous maintiendrait éveillés dans l'obscurité, ruminant nos raisons et nos erreurs inexplicables qui ne sont jamais les nôtres et toujours celles de l'autre. C'est ainsi : lorsqu'une personne est dominée par la colère, elle dit toujours que le problème vient de l'autre ; elle n'est jamais capable de reconnaître ses propres fautes, ses propres déficiences. Dans le "Notre Père", Jésus nous fait prier pour nos relations humaines qui sont un terrain miné : un plan qui ne s'équilibre jamais parfaitement. Dans la vie, nous avons affaire à des débiteurs qui nous sont redevables, tout comme nous n'avons certainement pas toujours aimé tout le monde à sa juste mesure. À certains, nous n'avons pas rendu l'amour qui leur était dû. Nous sommes tous des pécheurs, tous, et tous nous avons des comptes dans le rouge : il ne faut pas l’oublier ! Pour cela tous nous devons apprendre à pardonner pour être pardonnés. Les hommes ne restent pas ensemble s'ils ne pratiquent pas aussi l'art du pardon, pour autant que cela soit humainement possible. Ce qui peut contrer la colère, c’est la bienveillance, l'ouverture du cœur, la douceur, la patience. Mais à propos de la colère, il faut dire une dernière chose. C'est un vice terrible, a-t-on dit, il est à l'origine des guerres et des violences. […] Mais tout ce qui naît de la colère n'est pas mauvais. Les anciens savaient bien qu'il y a en nous une part d'irascibilité qui ne peut et ne doit pas être niée. Les passions sont, dans une certaine mesure, inconscientes : elles se produisent, ce sont des expériences de la vie. Nous ne sommes pas responsables de l'apparition de la colère, mais toujours de son développement. Et parfois, il est bon que la colère soit évacuée de la bonne manière. […] La sainte indignation existe, qui n’est pas la colère mais un mouvement intérieur, une sainte indignation. Jésus l'a connue plusieurs fois dans sa vie (cf. Mc 3,5) : il n'a jamais répondu au mal par le mal, mais dans son âme il a ressenti ce sentiment et, dans le cas des marchands du Temple, il a accompli une action forte et prophétique, dictée non par la colère, mais par le zèle pour la maison du Seigneur (cf. Mt 21,12- 13). Nous devons bien distinguer : une chose est le zèle, la sainte indignation, une autre est la colère qui est mauvaise. Il nous appartient, avec l'aide de l'Esprit Saint, de trouver la juste mesure des passions, de bien les éduquer pour qu'elles s’orientent vers le bien et non vers le mal. Merci. ■ PAPE FRANÇOIS • Mercredi 31 janvier 2024 Catéchèse - Les vices et les vertus 6. La colère

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 55 Dimanche 10 mars 2024 laP Parole DDominicale 4 ème dimanche de Carême - Année B Prière d’introduction Seigneur, dès le récit de la Genèse, tu nous es présenté comme un Dieu dont toute l’œuvre est bonne (Gn 1-2). Le péché et la mort ne sont pas de ton fait, mais de l’Adversaire (Gn 3). Tu nous as créés pour la vie, et comme le dit saint Irénée de Lyon « la gloire de Dieu c’est l’homme vivant ». Merci de nous redire dans la liturgie du jour, jusqu’où va son amour pour le Monde. ➊ Dieu a tellement aimé le monde Il n’est pas rare, devant les épreuves et les difficultés de la vie, de douter de l’amour de Dieu pour nous, de croire qu’il est indifférent à notre sort, et même qu’Il en est responsable. Que nos diverses épreuves sont des punitions divines découlant de tel ou tel péché. Une interprétation rapide et maladroite de la première lecture de ce jour pourrait nous conforter dans cette idée (2 Ch 36, 14-16.19-23). S’il nous arrive encore de tenir de tel propos, c’est peut-être, parce que nous n’avons pas suffisamment médité ces versets de l’Evangile de saint Jean, que la liturgie nous propose d’entendre en ce quatrième dimanche de Carême : « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 16-17). Faudrait-il en dire plus, pour comprendre à quel point Dieu nous aime ? Non, Dieu n’est pas un juge impitoyable, mais un Dieu d’amour. ➋ Dieu est riche en miséricorde Mère Térésa disait : « Quand on juge, on n’aime pas ». Oui, avant d’être un juge, Dieu est un Père. Un Père débordant d’amour, riche en miséricorde : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ; il n'est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches ; il n'agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses. Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aussi loin qu'est l'orient de l'occident, il met loin de nous nos péchés » (Ps 102 [103], 8-12). Ste Thérèse de l’Enfant Jésus écrit : « Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui » (Cf. Lc 15, 11-32). Qui mieux que St Paul peut en parler, lui qui a fait l’expérience de la miséricorde divine (Ac 9, 1-20). « Frères, Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés... Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs, la richesse surabondante de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus. C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes… » (2ème lecture du jour : Ep 2, 4-10). Ne l’oublions pas ! ➌ Sauvés par grâce et dans la Foi au Christ Le Salut ne provient donc pas de nos actes mais de l’amour infini de Dieu. Notre Dieu d’amour n’a pas hésité à donner son Fils unique, pour les pécheurs que nous sommes. C’est encore Saint Paul qui en parle le mieux : « Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les impies que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5, 6-8). Nous sommes sauvés par sa grâce et non par nos mérites, par Celui qui a été cloué, élevé sur une croix, tel le serpent de bronze élevé par Moïse dans le désert. C’est le Fils de l’homme, le Christ qui nous octroie le Salut, la Vie éternelle. C’est vers Lui que nous tournons notre regard, en Lui que nous plaçons notre foi : « En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver (Ac 4, 12) ». Je dialogue avec Jésus Seigneur, quand il nous arrive d’être découragé devant les épreuves de la vie, aide-nous à ne pas douter de Toi, à croire que ton amour pour le monde est plus fort que nos misères, à croire que nos noms sont gravés sur les paumes de tes mains et que tu veux nous faire partager ta vie éternelle. Résolution Lire le chapitre 15 de l’évangile de Jésus- Christ selon Saint Luc, suivi d’un temps d’oraison. Avoir une parole de consolation et d’espérance pour une personne découragée. Père Marcel Crépin, Curé du Lamentin ■ 2 Chroniques 36,14-16.19-23 • Psaume 136 (137) • Éphésien 2,4-10 • Jean 3,14-21 LITURGIE 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 6776 La paroisse du Lamentin R attachée au district Centre-Est, la paroisse du Lamentin a pour saint Patron, le diacre saint Laurent, un martyr du 3ème siècle, fêté le 10 août. Avec 62,32 km² et 40 095 habitants (recensés en 2019), Le Lamentin est la plus vaste commune en superficie de la Martinique et la 2 ème ville la plus peuplée après Fort-de-France. Un peu d’histoire 1687 : un 1 er lieu de culte est construit sur les berges de la Rivière Lézarde. 1699 : cette zone étant inondable et insalubre, nouvelle église implantée sur le site actuel. 1856 : bénédiction des 3 premières cloches par Mgr Le Herpeur. Le clocher comporte aujourd’hui 5 cloches. Au milieu du 19 ème siècle, l’église sera séparée du cimetière attenant. 1940 : sauvée in extrémis d’un incendie qui ravagea la rue principale 1947 : destruction partielle par un tremblement de terre. 1949 : des travaux lui donnèrent sa forme définitive en croix latine et son style quasi baroque. À cette époque, furent réalisés la nef centrale et les vitraux des Rois Mages avec pour modèles des Lamentinois, bienfaiteurs de la paroisse. Ont été immortalisés aussi sur des vitraux MgrSoubie, l’Abbé Rengoat et des personnalités du Conseil paroissial. Les vitraux du chœur évoquent la vie de saint Laurent et ceux de la nef, la vie de Jésus. Les autres vitraux représentent des saints, les sacrements et des scènes bibliques. 1951 : consécration de l’église par Mgr Henri Varin de la Brunelière. 1991 : fermeture de l’église pour une grande restauration. L’édifice est alors inscrit et protégé partiellement sur l’inventaire national et supplémentaire des monuments historiques. Nuit du 11 au 12 janvier 2024 : la sacristie est endommagée par un incendie criminel. La paroisse, une communauté priante et agissante Ce sont 2500 à 3200 paroissiens qui sont accueillis lors des messes dominicales. Quoiqu’en baisse significative, les effectifs paroissiaux restent encore conséquents : 220 baptêmes, 650 enfants de 7-12 ans catéchisés, 120 premières communions, 460 jeunes en cheminement, 178 confirmations, 46 enfants à l’Éveil à la Foi, 24 mariages, 71 adultes en catéchuménat. C’est le père Marcel Crépin qui assure la charge curiale depuis septembre 2021, entouré de 2 conseils paroissiaux (CPP et CPAE), des fidèles en responsabilité sur les secteurs d’activité ainsi que des religieuses de la Communauté Saint-Paul de Chartres. La vie paroissiale est riche en activités développées au niveau central ou par secteur géographique. La paroisse a été découpée en 2000 en 5 secteurs géographiques à l’initiative des pères Gibon, Monconthour et Henderson pour favoriser la proximité et cultiver la fraternité, en dépit du sous-équipement en chapelles et en salles paroissiales. Les secteurs d’activités représentés : Pastorale de l’action caritative et sociale, Pastorale des Familles, Pastorale des Jeunes, Pastorale des Hommes, Chorales (adultes, jeunes et enfants), Pastorale des quartiers, Pastorale de la santé, Pastorale liturgique, Pastorale des migrants et de l’accès aux droits, Groupes de prières, Éveil à la foi pour les 3-6 ans, Catéchèse familiale 7-12 ans organisée en 3 cycles et développée en PCE, Cheminement sur 3 ans pour jeunes de 13-15 ans, Catéchuménat des enfants non baptisés de 3-6 ans et 7-12 ans, des adolescents de 13-17 ans et adultes à partir de 18 ans. Les grands chantiers pastoraux : Faire revenir ceux qui désertent l’église (post-confirmés, jeunes 18-35 ans, hommes, familles), redonner du souffle aux équipes en appelant au service des paroissiens de toutes générations, adapter la méthodologie en catéchèse familiale, promouvoir la dévotion mariale (redynamisation de la Jeunesse Mariale, groupe marial des hommes), améliorer la visibilité sur les réseaux sociaux, réhabiliter les sites et équipements (chapelles et salles paroissiales, sonorisation de l’église). La Cellule Communication de la paroisse■ VIE DU DIOCÈSE La paroisse du Lamentin, comme un phare ! Permanence du Curé (sur RDV) : • mardi de 8h à 12h Bureau paroissial : • Mardi, mercredi, vendredi de 8h à 12h Samedi de 8h à 11h • Permanence pour les funérailles le lundi et le jeudi. (sur RDV)Permanence du Curé Nous contacter : • Curé : père Marcel Antoine CRÉPIN • Presbytère : 1, rue Schoelcher 97232 Le Lamentin • Tél fixe : 0596 51 16 02 • e-mail : paroissedulamentin@gmail.com • Site web : https:// paroissesaintlaurentdulamentin.fr/ • Instagram : https://www.instagram.com/ paroisse_du_lamentin97232/ • Facebook : https://fr-fr.facebook.com/ paroissesaintlaurent.martinique/ • Chaine YouTube : https://www.youtube. com/@Saint-Laurent972

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 7 Le calendrier de l’année 2024 a offert à la paroisse de Tartane l’opportunité d’organiser deux  manifestations pour la commémoration de son saint Patron. Le mercredi 24 janvier 2024,  jour même de la saint François de Sales, une messe a eu lieu à 18h30 en l’église de Tartane. CC oncélébrée par le père Albert Ogougbé, nouveau curé des paroisses de Trinité et Tartane et le père Pierre-Alex Zonzon, prêtre résident, elle a réuni, dans une atmosphère que l’on peut qualifier de familiale, des fidèles majoritairement issus des deux paroisses concernées. Cette ambiance fraternelle s’est prolongée à l’issue de la messe autour d’une soupe. Le 28 janvier 2024, la messe dominicale de 9h30, dédiée elle aussi à la fête du saint Patron, était marquée d’une grande solennité avec des invités d’honneur, une assistance plus diversifiée et de plus nombreuses personnalités de l’ordre administratif, socioprofessionnel, représentant des diverses associations de la localité de Tartane, marins-pêcheurs, visiteurs et touristes ont fait corps avec une belle délégation de la presse catholique conduite par Mme Justine Lordinot et les paroissiens de Tartane pour fêter saint François de Sales, Docteur de l’amour divin, Patron des communicants et des sourds muets. La caractéristique particulière de cette « édition 2024 », est la présence d’un certain nombre de primo-participants notamment en leurs nouvelles qualités. En tout premier lieu, celle du père Jean-Michel Monconthour représentant de Mgr David Macaire retenu par un autre événement diocésain. En sa qualité de délégué de l’évêque pour l’information, c’est à lui qu’est revenu l’honneur de présider l’office concélébré avec le père Albert Ogougbé, lui aussi primo-participant à ces événements dédiés à saint François de Sales, le père Pierre-Alex Zonzon et du diacre Emmanuel Marie-Sainte. Mme Patricia Telle était présente dans ses nouvelles fonctions de maire de la ville de Trinité. Notre invitée d’honneur était accompagnée des membres du Conseil municipal et de responsables administratifs. Soulignons la présence de Mme Justine Lordinot dans ses nouvelles responsabilités de directrice de la communication du diocèse de la Martinique. La messe fut joyeuse et profonde, nourrie de la belle richesse de vie de saint François de Sales mise en évidence à travers une double intervention qui a porté sur sa biographie et ses œuvres. On retiendra la personnalité hors du commun de ce Docteur de l’Eglise. Il a été un prédicateur, un écrivain, un humaniste qui a fait l’expérience de la force de la parole dans ses actions pour la gloire de Dieu et le bien des hommes. Ses écrits notamment, sa célèbre « Introduction à la vie dévote » restent d’une étonnante modernité et d’une grande actualité. Les textes du dimanche 28 janvier ont fait écho à tout cela. « Aujourd’hui, écouterez-vous sa parole » Telle était l’invitation du psaume 94 et de l’évangile. On y voyait Jésus usant de la Parole, enseigner avec autorité. Une Parole qui dérange certains dont le malin, mais qui est efficace et performative comme l’a souligné le père Monconthour ; prenant à témoin les personnalités présentes, Mme le Maire et autres participants, il a fait ressortir le rôle essentiel de la Parole dans notre quotidien ; la Parole pour expliquer, solliciter, inciter, exiger bref pour créer et maintenir le lien dans toute société. Puis est venu le temps de l’Eucharistie enrichi de la foisonnante et joyeuse procession des offrandes, rehaussée du vibrant son de la conque de lambi, procession qui, comme d’habitude, a fait l’admiration des visiteurs et des touristes. La célébration s’est terminée dans une belle ambiance de fête avec la réception des invités et autres participants autour du traditionnel pot d’amitié. Comité de rédaction ■ Fête de saint François de Sales Patron des communicants et des sourds muets Saint protecteur de la paroisse de Tartane

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 6778 Le Week-end des fiancés du 17 et 18 février 2024 a été marqué par l’éclat de la fête du  Jubilé des 60 ans du Centre de Préparation au Mariage (CPM) célébrée sous le signe de  la communion. Des membres du CPM Guadeloupe, CPM Guyane ont fait le déplacement  et des anciens membres et présidents du mouvement ont été conviés au jubilé. Week-end des fiancés Jubilé 60 ans du CPM L es CPM de Guadeloupe et de Guyane ont été ravis et très interpellés par la ferveur et du caractère spécial de ce week- end des fiancés qui, pour eux, reste inoubliable. Les anciens membres et présidents étaient présents afin de vivre ce jubilé qui, pour nous, n’avait de sens que grâce à leur don de soi et au bon grain semé. Afin de marquer ce temps fort, nous avons tenu à remettre aux anciens présidents des trophées. Nous avons accueilli cette année 196 couples de fiancés à la Ferme Perrine. Ils ont répondu à l’invitation de ce week-end des fiancés qui est à l’initiative de Mgr David Macaire et qui fait partie intégrante du cheminement d’une année pour un discernement éclairé du sacrement du mariage. Tout au long de ce week-end, les fiancés ont été exhortés sur l’importance de mettre Dieu au centre de leur couple en étant libre de vivre ce temps des fiançailles dans la continence, le pardon, l’amour du Christ. Les couples ont pu vivre un temps de carrefour avec des questions qui interpellent sur le fondement précis du sacrement du mariage « bâtir sur le roc ». 39 carrefours, animés pour la plupart en plein air par les 100 couples animateurs. Tout au long de la journée, les temps forts se sont succédés : • Des témoignages exceptionnels de Paul et Valérie Galva, de Christelle Sicot. • Des sketchs (parole en mouvement) réalisés par la Caravane de l’espoir qui relate les scènes de la vie courante des couples avec beaucoup d’humour qui interpellent. • L’atelier de couple, afin d’aider les fiancés à s’interroger et à prendre de meilleures résolutions pour fonder des familles chrétiennes. • Un temps de carrefour qui, pour chacun, donne la possibilité de s’exprimer, de partager, de témoigner. Ce temps est particulièrement apprécié par les fiancés. • Le dimanche, l’Eucharistie célébrée par Mgr Macaire a clôturé ce beau week- end ensoleillé dans ce magnifique cadre qu’est la ferme Perrine. Merci à Mgr Alain Ransay, évêque de la Guyane, qui a pu participer en Visio et donner un enseignement sur l’importance de la préparation au mariage. Oui ce fut une joie pour nous de l’écouter et de voir combien cette préparation lui tient à cœur. Merci à Mgr Philippe Guiougou, évêque de Guadeloupe, qui a accepté d’envoyer la délégation du CPM de la Guadeloupe pour partager ce moment fort avec nous. Merci à Mgr David Macaire, notre Archevêque, pour ses enseignements vrais, remplis d’humour et pour sa disponibilité. Monseigneur a pu livrer des enseignements sur l’importance du dialogue, la communication, les arrachements, la fidélité, la sexualité, et pour tout dire l’amour avec un grand "A". Merci à ses parents qui nous ont livrés un formidable témoignage d’amour et de fidélité. Nous nous sommes séparés dans la joie et dans l’espérance que tous ces couples mettront en pratique ce qu’ils ont vécu et entendu : « Faites tout ce qu’il vous dira » Notre prochaine rencontre sera la récollection de carême qui aura lieu le 17 mars. Muriel Novarre■ VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 999 ÉGLISE EN MARTINIQUE Week-end des fiancés Jubilé 60 ans du CPM Suite à l'invitation du conseil administration et de Muriel Novarre, responsable diocésaine de L'ACPM Martinique, une délégation de la Guadeloupe composée de 5 membres du bureau ACPMC a répondu à l'invitation. C'était l'occasion de participer à la fois au week-end des fiancés du 17 et 18 février 2024 dont le thème était " Fonder notre sacrement sur le roc" Matthieu 7, 24-25 et fêter le jubilé de l'association. C'est Mgr Alain Ransay qui, en Visio conférence, a ouvert les enseignements en précisant l’importance des époux dans la relation. "On attend de rendre l'autre heureux ". Il faut savoir comment préserver la relation et ne pas la démolir. Mgr David Macaire a poursuivi les enseignements en rappelant la définition du mariage catholique en illustrant son propos. Nous avons été très sensibles à l’accueil qui nous a été réservé, mais aussi impressionnés par le nombre de fiancés présents. Ce qui présage que le mariage à encore de beaux jours devant lui. Merci pour ce partage fraternel entre la Guyane et la Martinique. Nous avons regagné nos maisons le cœur débordant de joie et renouvelé pour poursuivre la mission. « Jour de Joie, jour de victoire pour Jésus » avec les ACPM. Joie d’avoir pu répondre à l’invitation de nos frères et sœurs de l'ACPM Martinique qui fêtaient leur jubilé de diamant (60 ans), lors du week-end des fiancés les 17 et 18 février 2024. Quel accueil merveilleux ! Joie d’être en communion pour la mission dans le service avec l'ACPM Guadeloupe, pour les temps partagés avec Mgr David Macaire, l'aumônier de l'ACPM Martinique le père Wilfried Bannais et le père Sosthène Godjo intervenant sur le sens de la mission. Chaque moment vécu, lors de ce rendez-vous festif et fraternel, nous a amené à des échanges riches et ouverts. Sans concertation, la Guyane et la Martinique avaient choisi la même thématique « bâtir sur le roc » - clin d’œil du Seigneur. Nous avons TOUS mesuré l’importance de se retrouver pour vivre des moments missionnaires, fraternels et conviviaux plus régulièrement. Enfin, victoire pour notre Seigneur : Avec une foi renforcée, nous repartons dans l’espérance, fort de l’amour reçu par Lui et par nos frères et sœurs. Tellement d’amour, tellement de merci : Muriel, Georges, Katia, Patrice, Sandra, Jocelyn, Ralph, Karine, Johan, Annie-Claude et tous les autres avec qui nous avons prié, loué, échangé, ris… formidablement en Christ. Merci à tous ! Sylviane Marcellin, responsable diocésaine du CPM Guadeloupe Jean-Noël, Soraya, Hélène et Colette du CPM GuyaneJean-Noël, Soraya, Hélène et Colette

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67710 Le centre de préparation au mariage a pour mission d’accompagner les couples à discerner  et à découvrir les grâces du sacrement du mariage. Tout au long de leur cheminement,  ils reçoivent des enseignements, des témoignages. Ils vivent aussi des temps d’atelier  de couples, des carrefours, qui leur permettent de découvrir les grâces du sacrement de  mariage. Nous les aidons à découvrir le sens profond de leur vocation. A près les fêtes de carnaval, les couples essayent de vivre le temps de carême, qui pour eux, a un sens spirituel. Ils cherchent à vivre des temps de célébration eucharistique. Parmi eux, il y a ceux qui reviennent vers Dieu à petit pas. Ainsi, tout ce chemin n’est fait que dans le but de recevoir des grâces. Les temps de chemin de croix sont souvent méconnus pour certains ou même selon eux est réservé aux plus âgés. L’adoration eucharistique qui n’est pas toujours comprise est aussi une découverte pour eux. Toutes ces grâces sont redécouvertes quelquefois lors de notre retraite de Pentecôte. Il est évident que certains couples qui demandent le sacrement du mariage ne sont pas dans une démarche spirituelle. Car la plupart, ayant laissé l’Église depuis le baptême ou la confirmation, vivent le temps pascal selon les coutumes du pays en marquant toutefois les temps forts : - La confession (le salon de beauté qui refait l’Âme) - Le chemin de croix du Vendredi Saint, même si la journée se termine en partage des meilleurs acras cuisinés. - La veillée pascale qui se prolonge parfois dans une soirée dansante et empêche aux moins fervents de la foi de vivre le dimanche, la messe de la Résurrection. - La préparation au mariage invite donc, tous les couples en cheminement ou tout état de vie à vivre une retraite de prière et de conversion au week-end de Pentecôte ou en vivant les temps de grâces tels que : • Le chemin de croix, vécu avec les méditations de chaque station accompagnée de la méditation lié à notre aujourd’hui ; par exemple remettre à Dieu nos épreuves, lui dire, nos pauvretés, nos chutes, comment pouvons-nous comme Véronique essuyer les larmes des frères et sœurs ? combien est-il difficile de pardonner et de rester avec Marie dans l’espérance. En effet, nous savons que la méditation du chemin de croix renouvelle les grâces du sacrement du mariage. • La méditation du chapelet lors de cette retraite et expliquée lors des sessions est pour certains une découverte de ces mystères qui sont la vie de Jésus et une façon de ressembler à ce dernier avec qui nous faisons alliance. • L’adoration, sujet parfois inconnu ou incompris. Alors nous prenons le temps d’expliquer pourquoi, comment adorer, et les grâces qui en découlent. Oui, comme le soleil qui brûle, mais que l’on ne peut toucher et qui donne cette chaleur à nos corps, ainsi les grâces du Christ au Saint Sacrement. • L’Eucharistie vers qui, certains, lors du cheminement, reviennent en accédant à la Table Sainte de Celui qui nous attend tous les dimanches. En effet, une fois qu’ils ont compris pourquoi aller à la Table Sainte, ils y vont avec une autre compréhension de ce qu’est l’Eucharistie. • La prière en couple, illustrée par ce passage de l’évangile de Matthieu 18,19 : « et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. » Tellement vraie, cette parole qui dépasse nos pensées et sonde nos cœurs, qu’il suffit de croire et de laisser la volonté de Dieu se faire, pour en jouir des délices. En dehors de toutes ces moments et instance de relation de bonheur qui se déploient dans la semaine de Pâques, il y a le Samedi Saint, la célébration du Christ Lumière à la Nuit pascale. Les couples et la grâce pascale

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 11 Sr Bernadette Panégyrique Après plus de 60 ans de vie religieuse,  SrBernadette  a  quitté  ce  monde  terminant  ainsi  l’œuvre  que  lui  a  confiée notre Seigneur Jésus. Quelle  a été cette œuvre ? Quels sont ses  fruits ? Pourquoi a-t-elle accepté de  consacrer  sa  vie  à  faire  rencontrer  Jésus Vivant en chair et en os ? N ée le 5 mai 1931, elle est entrée à la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny à l’âge de 20 ans. Sa vocation à la vie religieuse lui a été inspirée par ses parents. L’inspiration d’une mère convertie et désireuse de la conversion de chaque membre de sa famille aura été une source de jaillissement dans l’engagement que Sr Bernadette a pris pour consacrer sa vie à faire connaître Jésus Vivant. Au bout de six années au noviciat, elle prononce ses vœux perpétuels et se consacre totalement à accomplir l’œuvre que lui confiera notre Seigneur Jésus. Elle n’a jamais fait marche arrière ! De passage à la Martinique avant un long périple d’un mois pour rejoindre l’Océan pacifique, elle y reverra son père pour une dernière fois avant de partir pendant dix ans en Nouvelle-Calédonie. Elle a été ensuite appelée à poursuivre l’œuvre de Dieu à la Guadeloupe où elle sera la première directrice d’un établissement d’enseignement catholique à La Jaïlle. Elle y est restée pendant 25 ans. Dans les années 90, son frère, le père Jean-Marie Yang Ting, la sollicite pour accompagner l’association Les Eaux Jaillissantes : la dernière œuvre de la vie consacrée de Sr Bernadette. Pendant tout le reste de sa vie, elle y fera les personnes rencontrer Jésus-Dieu-Vivant en chair et en os. Elle incarnera ce qui aujourd’hui constitue le charisme de la communauté des Eaux jaillissantes : le triangle de conversion ! L’Écoutante qu’elle a été ne l’a jamais détournée de la mission qu’elle considérait comme la plus structurante et équilibrante pour faire connaître Jésus : la prière d’intercession ! Les mots que nous retiendrons de la Sr bâtisseuse Bernadette Yang Ting est que le Seigneur envoie toujours les personnes qu’il faut en temps voulu, car Dieu s’occupe de son œuvre ! Les bénévoles des Eaux Jaillissantes adressent leur gratitude à « Sœur B » pour avoir aimé et donné sa vie pour que chaque personne ait un jour l’opportunité de rencontrer Jésus-Dieu-Vivant en chair et en os. Merci à Dieu de nous avoir permis de passer ces années avec Sr Bernadette. La Communauté des Eaux Jaillissantes ■ Après plus de 60 ans de vie religieuse,  SrBernadette  a  quitté  ce  monde  consacrer  sa  vie  à  faire  rencontrer  Cette Lumière brille dans nos vies. Chaque couple, accueillant cette Lumière dans son foyer, renouvelle cette alliance lors de ces fêtes pascales avec leur ‘’moi je’’, avec leur ‘’nous’’, avec ‘’leur pauvreté’’. Le tout est dans le désir de repartir, d’être renouvelé par les grâces reçues et de persévérer afin d’être de vrais témoins lumineux au sein de notre Église et de notre humanité. Devenir Témoins du Christ-Lumière de Pâques, c’est recevoir la force de l’Esprit Saint comme le dit le livre des Actes des Apôtres 1, 8 : « Mais vous allez recevoir une force quand le Saint- Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » Oui, ces couples ont le désir d’être de vrais témoins pour le monde, autour d’eux, mais nous constatons que comme le dit saint Paul dans Romain 7, 19-20 : « Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. » Ainsi, tous ces couples sont appelés à être veilleurs et prieurs, à garder leur lampe allumée afin d’être de véritables témoins lumineux du Christ. Car, en entrant dans le sacrement du mariage, ils font l’expérience de l’Esprit Saint lorsqu’ils acceptent de vivre tous les différents temps spirituels qui leur sont proposés lors de nos sessions. C’est en donnant à Dieu sa juste place dans leur union que nos couples pourront devenir signes vivants de l’Amour du Christ pour son Église. Muriel Novarre, Responsable diocésaine du CPM de Martinique ■ ❤❤

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Crée à l’initiative de l'Archevêque  Mgr  David  Macaire  l'entreprise,  l'Institut Catholique Européen des  Amériques (ICEA) est présidé par  le Père Hugues Lafine, et dirigé  par Pierre Montlouis- Calixte. L’ICEA VIE DU DIOCÈSE S eul territoire au monde, avec la Guyane et la Guadeloupe, à être à la fois pleinement européen et situé au milieu du continent américain, la Martinique offre un potentiel unique pour ses apprenants, locaux et internationaux. L’ICEA a pour ambition de mettre en valeur ce potentiel en proposant une offre de formations initiales et continues d’excellence. « Cultiver ses talents et changer la face du monde » : telle est l’ambition que nous voulons porter avec vos apprenants. Situé au cœur de la capitale foyalaise, le campus de l’ICEA s’étend sur 1000m 2 , au 122 bis rue Victor Sévère à Fort de France. Le bâtiment a été entièrement rénové et équipé pour assurer de bonnes conditions de travail aux étudiants et permettre les échanges avec le monde entier. Grâce à un système de visio- conférence, depuis leur salle de classe, les étudiants de l’ICEA peuvent suivre les cours d’enseignants situés à Ottawa ou toute autre partie du monde, et inversement, les enseignants localisés en Martinique peuvent dispenser des cours à des étudiants dans le monde entier. A L’ICEA, nous proposons, tant en forma- tion initiale qu’en formation continue, une offre résolument structurée autour des besoins réels de notre territoire. L’inscription de notre structure dans le champ de la formation répond, en effet, à l’identification de trois champs au sein desquels l’acquisition de savoirs et de compétences demeure déterminant quant à leur développement. Il s’agit du numérique, de l’environnement et du social, y compris dans ses rapports à l’entreprise. Un environnement moderne et connecté, propice au travail et à la collaboration UN CAMPUS DE FORMATION D’EXCELLENCE Nous vous invitons à venir découvrir nos formations à notre prochaine journée portes ouvertes, qui se tiendra le samedi 16 mars de 8h à 13h sur le campus de l’ICEA au 122 bis rue Victor Sévère, 97200 Fort- de-France. Nos formations : • Licence Sciences Sociales double parcours Bachelor canadien • Licence Sciences du numérique • D.U Métiers de la mer Contact ICEA : 0596 54 38 22 0696 27 10 44 contact@icea-edu.fr Pierre Montlouis- Calixte ■ > Le Pôle Écologie, Développement durable, Économie Bleue, ancré dans les réalités de nos régions et de ses spécificités, qui répond à des besoins de formation notamment dans les domaines de l’aménagement du territoire, des risques majeurs, de la protection de la biodiversité marine. > Le Pôle Social, Dont la particularité consiste à porter conjointement des formations en réponse à des situations de vulnérabilités (violences intrafamiliales, inclusion etc…) et à destination des entreprises. > Le Pôle Technologie qui fournit des apports pédagogiques et autres outils à même de répondre aux contraintes et aux enjeux du numérique. ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67712

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Paroisse Dates Horaires Lamentin Jeudi 21 mars 9h à 12h et 15h à 19h Saint-Joseph Lundi 18 mars 15h à 19h Redoute Mercredi 20 mars 15h à 19h Coridon Vendredi 22 mars 15h à 19h Sainte-Thérèse Vendredi 22 mars 15h à 19h Saint-Christophe Vendredi 15 mars 9h à 12h et 15h à 19h Horaires District Centre Est District Centre-Ouest Paroisse Dates Horaires Gros-Morne Jeudi 14 mars 16h à 19h Trinité Vendredi 22 mars 9h à 12h et 15h à 19h Tartane Lundi 18 mars 16h à 19h Vert-Pré Lundi 18 mars 16h à 19h Robert Vendredi 15 mars 9h à 12h et 15h à 19h Morne-des-Esses Jeudi 21 mars 15 à 19h Sainte-Marie Mercredi 20 mars 9h à 12h et 15h à 19h Paroisse Dates Horaires District  Nord Atlantique Paroisse Dates Horaires Grand-Rivière Mercredi 20 mars 18h à 20h Macouba Mercredi 20 mars 18h à 20h Ajoupa-Bouillon Lundi 18 mars 18h à 20h Basse-Pointe Vendredi 22 mars 18h à 20h Lorrain Jeudi 21 mars 17h à 20h Marigot Vendredi 15 mars 18h à 20h District Grand Nord Paroisse Dates Horaires Rivière-Pilote Mercredi 13 mars 16 h à 19 h Sainte-Anne Mercredi 13 mars 16 h à 19 h Marin Lundi 18 mars 16 h à 19 h Josseaud Jeudi 14 mars 16 h à 19 h Diamant Jeudi 14 mars 16 h à 19 h Anses d’Arlet Mercredi 20 mars 16 h à 19 h Sainte-Luce Mercredi 20 mars 16 h à 19 h Trois-Ilets Jeudi 21 mars 16 h à 19 h District  Grand Sud Paroisse Dates Horaires Morne-Vert Lundi 18 mars 17h-19h Prêcheur Jeudi 14 mars 18h-20h Bellefontaine Mardi 26 mars 17h-19h Fonds-Saint-Denis Jeudi 14 mars 18-19h Case-Pilote Mardi 26 mars 17h-19h Carbet Lundi 18 mars 17h-19h Saint-Pierre Mercredi 20 mars 18h-20h Morne-Rouge Jeudi 21 mars 18h-20h Paroisse Dates District Nord Caraïbe Paroisse Dates Horaires Vauclin Jeudi 14 mars 16h à 19h François Jeudi 21 mars 9h à 12h et 15h à 19h Saint-Esprit Vendredi 15 mars 15h à 19h Ducos Lundi 18 mars 15h à 19h Régale Mardi 12 mars 16h à 19h Petit-Bourg Jeudi 14 mars 16h à 19h Rivière-Salée Mardi 19 mars 15h à 19h District Sud Paroisse Dates Horaires Cathédrale Mercredi 13 mars 9h à 12h De Briant Jeudi 14 mars 16h à 20h Bellevue Mercredi 20 mars 16h à 20h Terres-Sainville Lundi 18 mars 16h à 20h Schoelcher Jeudi 21 mars 16h à 20h Balata Vendredi 22 mars 16h à 20h La confession, le sacrement de réconciliation «C e sacrement est appelé sacrement de conversion puisqu’il réalise sacramentellement l’appel de Jésus à la conversion (cf. Mc 1, 15), la démarche de revenir au Père (cf. Lc 15, 18) dont on s’est éloigné par le péché. Il est appelé sacrement de péni- tence puisqu’il consacre une démarche personnelle et ecclésiale de conversion, de repentir et de satisfaction du chrétien pécheur. Il est appelé sacrement de la confes- sion puisque l’aveu, la confession des péchés devant le prêtre est un élément essentiel de ce sacrement. Dans un sens profond ce sacrement est aussi une “confession”, reconnaissance et louange de la sainteté de Dieu et de sa miséricorde envers l’homme pécheur. Il est appelé sacrement du pardon puisque par l’absolution sacramentelle du prêtre, Dieu accorde au pénitent le “pardon et la paix” (OP formule de l’absolution). Il est appelé sacrement de Réco- nciliation car il donne au pécheur l’amour de Dieu qui réconcilie : “Laissez-vous réconcilier avec Dieu” (2 Co 5, 20). Celui qui vit de l’amour miséricordieux de Dieu est prêt à répondre à l’appel du Seigneur : “Va d’abord te réconcilier avec ton frère” (Mt 5, 24) ». (Catéchisme de l’Église catho- lique)». ■ Laissez Laissez --vous réconcilier vous réconcilier avec le Christ et vos frères ! Laissez -vous réconcilier > Horaires des célébrations pénitentielles ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 13

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67714 Depuis le mercredi des Cendres, nous chrétiens, nous avons commencé le temps de  carême qui nous mènera résolument à Pâques où nous fêterons notre Résurrection. C’est  l’accomplissement plénier de notre humanité ayant victoire sur le mal et sur la mort.  C ’est en vue de cette Résurrection et de cette victoire que nous sommes invités à vivre quarante jours d’exercices et d’efforts spirituels, religieux et moraux. Ces exercices peuvent se vivre individuellement mais aussi en famille. Or toute lutte qui mobilise dans une coopération et dans une collaboration avec d’autres personnes assure mieux victoire et bons résultats. Ainsi, vivre carême en famille, c’est s’assurer de ne pas s’étouffer seul mais par l’aide et le soutien de la famille réussir ensemble ce chemin de conversion et parvenir à l’éclatement de la vie du Ressuscité au sein de nos familles. Il est donc important pour nous de faire le tour de la réalité de nos familles au cœur de ce temps fort de carême pour un cheminement chrétien plus authentique durant ce Carême 2024. En tentant de voir ce qu’est la famille au cœur du Christianisme, nous tenterons d’explorer la force qu’elle est et qu’elle a pour vivre lumineusement Carême 2024. Famille et Carême 2024Carême 2024

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 15 Du latin familia : famille. Familia vient de Famulus qui signifie serviteur et qui a donné naissance à Faama qui désigne Maison. Ainsi, la famille est l’ensemble composé de deux personnes et au moins constituée d’un couple avec ou sans enfants. Ils sont liés par une alliance et un vivre-ensemble. Un espace où chacun est au service de l’autre. C’est donc un ensemble de serviteurs pour une même cause : la fortification et la fécondité de la famille. Il y a donc en temps normal et réel trois personnes qui forment une famille, une comme le fruit de l’alliance entre les deux premières. La famille c’est le lieu où tout le monde connaît la misère, la nudité de chacun. En conséquence, on ne parle jamais de sa famille dehors. Les problèmes se règlent en famille. Ce qui nécessite d’ailleurs la mise au service réciproque pour protéger les limites de l’autre et l’élever au mieux. La famille est le lieu où se réalise dans l’humanité la volonté de Dieu de créer des correspondants. « Je lui ferai une aide qui va lui correspondre. » c’est- à-dire une aide qui pourra répondre de ses responsabilités avec lui. La famille est le lieu où chaque membre répond au nom de l’autre ; chacun se sait responsable de l’autre. C’est le lieu de la solidarité commune. Chacun est au service de l’un et de l’autre. Le temps de carême étant le temps où nous devons nous mettre au service de notre frère en humanité afin de devenir de vraies images de Dieu, la famille se révèle comme le lieu où le carême peut et doit se vivre en toute efficacité. Par le carême, nos familles prennent le chemin de la vraie image et de la ressemblance à Dieu dans sa Trinité. Une vraie famille féconde comporte au moins trois membres. Le père, la mère et l’enfant. A l’image de la Sainte Trinité composée du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Ce qui la caractérise est son unité de trois en UN. Et la force de nos familles réside aussi dans son unité. Comme celle de la Famille de Nazareth de Jésus, Marie, Joseph dans l’unité et la communion qui existent entre les trois membres de la Sainte Famille. Durant ce temps de carême, cette Sainte Famille nous propose, pour mieux tendre vers Pâques et réussir l’unité trinitaire de nos familles, les vertus qui la caractérisent. Il nous faut retenir que le carême catholique n’est pas un objectif en soi. On ne fait pas carême pour carême. Le temps chrétien est un temps de préparation en vue de célébrer Pâques qui reste le mystère du Cœur de la vie chrétienne qu’est la Résurrection. Or la résurrection est la réalisation de la ressemblance parfaite à Dieu. Ressuscité nous accomplissons dans notre âme l’intention première de Dieu : « Faisons l’homme à notre ressemblance. » Ainsi le temps de carême est le moment où pendant quarante jours, chaque chrétien tente de ressembler à Dieu. C’est la condition d’une lumineuse fête de Pâques. Durant tous ces jours, nous avons à effectuer des passages en famille jusqu’au grand passage qui est configuration totale à Christ Ressuscité. Le temps de carême est donc le temps où nous nous évertuons à ressembler à Dieu, à vouloir vivre comme de dignes enfants de Dieu. Ainsi nos familles pendant le carême sont appelées à ressembler à la Sainte Famille Trinité à travers l’imitation des vertus de la Sainte Famille de Nazareth à savoir l’obéissance, la patience et l’amour. > Qu’est-ce que la famille ? > Forces d’une famille pour vivre carême 2024

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67716 Le mot obéissance vient du latin Obedire ou ob-audire ce qui veut dire prêter l’oreille, être soumis, se laisser aller – se laisser conduire – Ecouter – Accueillir. Ce qui implique la Foi. Il s’agit ici d’écouter les membres de sa famille : le père écoute la mère, la mère accueille la volonté et les désirs du Père, les enfants se laissent conduire par les parents. Ainsi la force d’une vraie famille est l’obéissance. Chacun pour le bien de tous écoute l’autre et se laisse conduire. Obéir c’est avoir foi en l’autre. En effet, toute famille commence et se fonde sur la foi de chaque membre du couple. Le fiancé a foi en ses sentiments et ses émotions en sa fiancée, il a foi en l’amour de sa fiancée. Les deux ont foi en l’amour de Dieu. Les enfants doivent avoir foi en l’amour des parents. L’Obéissance nous met en chemin d’accomplissements de la volonté de l’autre. Au cœur de la famille trinitaire, quand le Père cherchait qui envoyer pour sauver l’humanité, le Fils obéit à la volonté du Père. Saint Joseph obéit même dans son sommeil. La Vierge proclame son obéissance en disant « Je suis la servante du Seigneur. » Dans la Sainte Famille de Nazareth, chaque membre obéit l’un à l’autre. « Jésus leur était soumis. » Le couple familial naît dans l’obéissance où chacun se laisse conduire et écouter les avances de l’autre. La famille se solidifie dans l’obéissance dans la satisfaction et le service de chacun. En conséquence, personne n’est plus importante que l’autre dans nos familles. Chacun dépend et provient du pouvoir de l’autre : la mère devient mère grâce au Père de famille qui est devenu Père par le Oui de la Mère. L’enfant est enfant grâce au Père et à la mère. L’enfant, par sa présence, fait de ses parents papa et maman. La vertu principale de nos familles est inévitablement l’obéissance. Et vivre le carême c’est apprendre à obéir en famille. Et si durant carême 2024, chacun des membres de nos familles se décide d’obéir à tout point de vue aux autres. Par cette obéissance, nous aurons fait comme Jésus, Marie et Joseph. C’est notre chemin de sanctification de nos familles et donc de ressemblance à Dieu. C’est notre chemin de Pâques. Toute obéissance nécessite la patience. Le temps de carême est le temps par excellence de la patience. Patience à jeûner, patience à prier et patience pour une vie de partage. Cette patience s’inspire de celle de Dieu lui-même qui manifeste sa patience dans l’attente de notre retour, de notre conversion. Le terme patience implique une souffrance acceptée avec amour et espérance. Il n’y a pas de patience sans espérance. Si je n’espère rien, il ne sert à rien d’être patient. C’est bien parce que j’attends quelque chose, que j’espère une situation meilleure ou une vie meilleure que je manifeste de la patience dans cette attente. Toute vie de famille se déploie au creuset de la patience. Rien de familial ne se fait sans la patience. Les avances de l’un à l’autre pour fonder le couple nécessitent la patience. Il faut du temps pour s’apprivoiser, de la patience pour se connaitre. Et cette patience porte l’espoir d’un ‘’Oui, je te veux comme époux’’, ‘’Oui je te veux comme épouse.’’ La vie ensemble nécessite de la patience. Il faut conquérir l’autre. Réussir à faire vivre ensemble deux tempéraments et deux éducations différentes nécessite de se supporter dans la patience. Même pour engendre la vie, donner naissance au fruit de la relation de couple, la grossesse nécessite de la patience. La construction et l’édification de la famille exigent de la patience. Pour que les enfants puissent parvenir à ressembler véritablement moralement aux parents, cela exige aussi de la patience. La ressemblance caractérielle et même physique a besoin du temps pour se réaliser. Il faut toute une vie pour finir par ressembler à Dieu et même là encore on n’y arrive pas totalement. Le temps de carême étant le temps où nous sommes invités à faire tous les efforts pour plaire à Dieu et finir par devenir vrais enfants > Obéissance > La patience

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 17 La troisième vertu qui caractérise la famille Trinitaire et la Sainte Famille de Nazareth est l’amour. L’amour se manifeste par une vision et une course vers l’être aimé. En fait, quand on aime quelqu’un, on ne voit que cette personne et s’empresse à le servir, à le voir et à lui faire du bien. Voir et courir se disent en grec Theoreo verbe qui donne le substantif Theos qui veut dire Dieu. Ainsi, Dieu est Celui qui voit l’homme qu’il crée, et court à sa rencontre pour le sauver. C’est la manifestation de l’Amour. C’est en ce sens que nous comprenons que Dieu est AMOUR. Or, nos familles sont nées parce que les membres se sont vus et ont couru l’un vers l’autre. L’amour est un geste divin. Aimer, c’est rendre Dieu présent. Aimer est un don de soi. C’est le principe originel de toute famille chrétienne. Durant ce temps de carême, nous allons nous évertuer à déclarer souvent notre amour réciproquement. On ne se dit pas assez « Je t’aime ». et si nous le prenons comme un effort de carême ? Dieu étant Amour, à force de dire son amour en famille, nous disons Dieu. Il devient plus que présent dans nos familles. Là où il y a l’amour, il y a la bienveillance. En effet, la bienveillance est l’attitude ou la disposition d’une personne à veiller sur le bien des autres. Dans une famille, où chacun est bienveillant à l’égard de l’autre, les reproches sont faits de façon charitable. Dans une famille bienveillante, durant ce carême, chacun devient ange gardien de l’autre ne cherchant que son bien. Être attentif à sa femme ou à son mari, attentif à ses parents ou à ses enfants ; faciliter la vie en étant agréable avec les autres c’est bel et bien réussir son carême en famille. A ces dispositions de vertus familiales, nos familles peuvent déployer ce temps de carême dans des moments plus intenses de prière. Privilégier lors de ces temps de prière, la réconciliation familiale, le partage des soucis vitaux et existentiels. En famille, durant ce carême, chacun peut s’appliquer à rechercher la vie du Saint Patron de chaque membre et en méditer pour une imitation collective. En conclusion, carême 2024 sera familialement réussi pour une Pâques lumineuse que si chacun membre de la famille s’applique à cultiver les vertus de l’obéissance, de la patience, l’amour et la bienveillance. En cultivant la sérénité familiale à travers la sérénité mentale. Père Grégoire-Sylvestre Gainsi Paroisse de Redoute ■ de Dieu, il est le temps où nous devons nous appliquer aux divers exercices existentiels, spirituels, moraux et religieux. Et pour réussir ces difficiles applications, la patience s’offre comme solution. Elle est la solution contre les angoisses, les stress et les guerres intestines qui divisent nos familles. Cette patience est produite par l’amour et soutenue par la foi et la confiance réciproque. Foi et confiance du père de famille en sa femme et réciproquement, foi de l’enfant en ses parents et réciproquement. Le fondement de l’amour familial, c’est la foi et la confiance réciproques. Comme nous le savons, toute guérison exige du temps pour aider à découvrir et à vaincre les défauts de soi et de l’autre ou à les accepter et à prier pour. Ainsi la patience nécessite une sérénité mentale qui est la qualité d’un esprit stable et équilibré, pilier d’une famille stable. En fait, nous les humains nous sommes ce que nous pensons et nous avons ce que nous pensons. Le positif appelle le positif et le négatif appelle le négatif. Une famille dans laquelle on réfléchit négatif, n’aura que des évènements négatifs. Dans une telle famille, il y a insécurité de soi, peur de l’autre, méfiance et soupçon, angoisse et jalousie qui n’engendrent que de la pourriture telle la haine, la rancune et la colère. Il est scientifiquement démontré que la colère détruit le cœur et le noircir comme l’alcool et la cigarette détruisent l’organisme. Ainsi, les pensées mauvaises entrainent des maladies physiques et physiologiques (des boutons – des toux, des maux de tête et de ventre, des cancers, des diabètes et des hypertensions etc.) Par conséquent, la sérénité mentale est le pilier central d’une bonne santé familiale. De fait, durant ce temps de carême, nous sommes invités en famille d’être chacun source privilégiée de pensées positives. Apprendre à nos enfants à cultiver la positivité. Les scientifiques ont démontré que l’ocytocine est une hormone qui se produit quand on est positif et qu’on pense bien. C’est l’hormone de la joie, de l’amour, de la bonne humeur. Dans une famille où tout le monde est positif, et prend les reproches comme des services rendus, il y a la bonne humeur, la joie et l’amour. C’est une famille en chemin de ressemblance trinitaire. Car dans une telle famille, il y a la miséricorde par laquelle chacun voit la misère de l’autre, les limites de l’autre pour une guérison collective. Amour et bienveillance > L'Amour et la bienveillance

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67718 ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA ‘‘ ‘‘ Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ? La marque joyeuse est caractérisée  par le vocabulaire de la joie très  marqué dans l’Antienne d’ouverture,  les oraisons, la préface et depuis peu  la formule finale de bénédiction sur  le peuple. La joie chrétienne indique une autre  dimension des choses : la qualité,  l’espérance et l’éternité dans le  temps. Elle nous indique une autre source :  Dieu qui change tout, qui inverse  les pôles ; qui donne une nouvelle  réalité et qui permet à l’homme  de rebâtir son existence. Elle est  un don de Dieu qui cohabite avec  la souffrance du quotidien. Un  appel à goûter la vraie joie. « Si Dieu est pour nous qui sera contre nous ».  (Rm 8,31). Est-ce pour nous aider à tenir bon ? La pédagogie liturgique invite  l’homme tout entier, corps et âme,  à entrer dans un temps investi  du rythme de la rédemption. Le  principe biblique est qu’il y a un  moment pour tout et un temps  pour chaque chose sous le ciel : il  y a un temps pour enfanter et un  temps pour mourir, un temps pour  planter et un temps pour arracher  les plantes. Il y a un temps pour  tuer et un temps pour guérir, un  temps pour démolir et un temps pour  construire » (Eccl. 3, 1-12). Cette pédagogie veut remédier à la  tentation de l’homme à s’enfermer  sur lui-même jusqu’à oublier le fait  que le temps ne lui appartient pas ;  et surtout à cette grande tentation  chez les chrétiens d’oublier que  la vraie joie est celle qui vient de  Dieu et celle-là, même les soucis  du monde « ne peuvent nous la ravir » (Jn 16, 22). La joie chrétienne vient du fait  d’être avec Jésus, et la résurrection  de Jésus signifie que vous ne  mourrez jamais ; vous ne serez  jamais séparés de lui. Est-ce à l’image de la mi-carême ?  Chaque année liturgique nous  permet de demeurer dans cette  situation spirituelle, de relation,  de conversion, de communion,  d’état de croissance et aussi de  mission, nourri par les mystères  joyeux, lumineux, douloureux et  glorieux de la vie du Christ. Nous  sommes ainsi accompagnés pour  apprendre à avoir en nous. « Les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus ».  (Philippiens 2,5). Nous sommes des hommes mais il nous est rappelé que le pourquoi est supérieur au comment. N’oublions pas que nous sommes  dans le monde, la famille Dieu, le  peuple de prêtres, prophètes et rois  (Ap 1, 6-8) ; un peuple de la fête  et de la joie. Les fêtes chrétiennes  courent le risque de ne pas être  accueillies comme le rythme qui  accompagne notre vie de chaque  jour mais comme des activités de  trop. Elles sont souvent vécues  sans les motivations appropriées,  sans une spiritualité qui imprègne  l’action et la rend désirable. La foi n’empêche pas la souffrance  et la souffrance n’empêche pas la  joie. La souffrance nous ferme  au monde, à la beauté et aux  émotions positives. La joie, elle  nous ouvre. Elle rend plus fort  et donne de l’espérance. La joie  profonde et durable d’une vie de  disciple dévoué n’est pas le moment  d’un amusement temporaire et  superficiel ! Laissons-nous inviter et éduquer à  la joie de Dieu. Pourquoi l’alléluia n’est pas chanté lors de ce dimanche de la joie ?  L’alléluia et le gloria font partie  intégrante du déroulé de la messe,  sauf pendant le temps de Carême,  temps d’attente et de repentir. Alléluia signifie littéralement  « louez le Seigneur ». C’est un  éclatement. Il renvoie donc à  l’allégresse des fidèles. On peut  donc bien comprendre que l’Église,  dès son instauration, au IVe siècle,  l’ai omis pendant toute la durée du  carême qui est un temps de pénitence  et d’abstinence préparation à la fête  de Pâques. Le Dimanche laetare ne peut être  considéré comme l’occasion de  faire éclater la joie pascale.  Propos recueillis par Nicole Chésimar■ Le 4 e  dimanche de Carême qui est appelé dimanche de Laetare nous propose de célébrer  la joie d’être sauvé par le Christ. Réjouissez-vous ! Il invite déjà à entrevoir la joie de la  résurrection du Christ à Pâques. Le père Laurent Sounouvou répond à quelques questions.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 19 Agenda de l’Archevêque Dimanche 10 mars : • 8h : Messe à la paroisse de Prêcheur • Rencontre avec la pastorale de la Charité à la cathédrale Saint-Louis • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Mardi 12 mars : • Conseil épiscopal Mercredi 13 mars : • Rencontre avec les confirmands du Séminaire Collège Sainte-Marie • 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs Jeudi 14 mars : • Cours de Théologie (Institut Gaston Jean-Michel - ICEA) Vendredi 15 mars : • 19h : Ouverture du pèlerinage avec la pastorale des Hommes au Foyer de Charité • 21h : Messe suivie de l’adoration avec la pastorale des Hommes au Foyer de Charité Samedi 16 mars : • Formation avec les chefs des établissements de l’enseignement catholique • 15h15 : Messe avec la pastorale des Hommes à l’église de Saint-Joseph Dimanche 17 mars : • 10h : Messe à la paroisse de Fonds-Saint-Denis • Rencontre avec la pastorale de la Charité à la cathédrale Saint-Louis • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Mercredi 20 mars : • Rencontre avec les confirmands du Pensionnat Saint-Joseph de Cluny • 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs Jeudi 21 mars : • Formation des secrétaires de paroisses (2 d groupe) • Cours de Théologie (Institut Gaston Jean-Michel - ICEA) Vendredi 22 mars : • Messe en l’honneur du bicentenaire de l’arrivée des Sœurs en Martinique au couvent St-Joseph de Cluny Dimanche 24 mars : Dimanche des Rameaux • 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE Service legs et donations Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer  sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine. oui,je  souhaite  être  contacté  pour  un  rendez-vous  au  Service  des  legs  et  donations ou à mon domicile. LÉGUEZ à l’Église catholique L’espérance en héritage DEMANDE D’INFORMATIONS sans engagement de votre part Mes coordonnées  ❏Mme ❏Melle    ❏M. Nom  Prénom Adresse   Code postal Ville  Téléphone E-mail Paroisse  (facultatif) POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTINIQUE 99.5 - 101.3 et105.1 MHz www.radiosaintlouis.com Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr

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Salut, gardien du Rédempteur, époux de la Vierge Marie. À toi Dieu a confié son Fils ; en toi Marie a remis sa confiance ; avec toi le Christ est devenu homme. Ô bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous, et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage, et défends-nous de tout mal. Ainsi soit-il. (Prière à Saint Joseph du Pape François) Saint Joseph, époux de la Bienheureuse Vierge Marie 19 mars 2024

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