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Eglise
en MARTINIQUE
Le programme des confessions
N° 677
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
10 MARS 2024
Hommage au père Filopon
Le week-end des fi ancés et le CPMLe week-end des fi ancés et le CPM
La famille et le Carême
La Croix et la MMiséricorde
« Dieu a tant aimé le monde »
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Sommaire
« Dieu est riche en miséricorde »
L
es dernières semaines de Carême sont souvent des temps
particulièrement propices pour répondre à l'appel de la
miséricorde de Dieu en ayant les yeux fixés sur la croix.
Saint Paul, dans ses écrits, souligne à plusieurs reprises que Dieu,
malgré nos faiblesses et nos péchés, est toujours prêt à nous
accueillir avec amour. Reprenant le thème de la miséricorde,
saint Jean Paul II insiste sur le fait que la miséricorde de Dieu
n'est pas seulement un aspect de son amour, mais l'expression
même de son être : Dieu est Miséricorde, Il est Amour. L’apôtre
des Nations affirme que « Dieu est riche en miséricorde ». Le
saint pape de la miséricorde nous entraîne à l’expérimenter.
La miséricorde de Dieu n'est pas une abstraction mais une
réalité concrète qui fait partie de l'être de Dieu, toujours prêt
à aimer, à donner et à pardonner. La parabole du fils prodigue
illustre comment le Père accueille toujours son enfant avec
compassion, quelles que soient les fautes commises.
Comme l'enfant prodigue, ayons le courage de nous lever et
d'aller vers notre Père. Il est toujours prêt à nous accueillir
dans sa miséricorde. Ne restons pas focalisés sur nos fautes,
la tête baissée dans les ténèbres. Tournons plutôt nos yeux
vers la lumière de la croix du Christ, symbole de souffrance et
d’amour mais aussi de victoire sur la mort. La croix nous révèle
que Dieu nous aime infiniment. Elle nous rappelle également
que nos propres épreuves, qui nous ont parfois fait succomber,
peuvent devenir sources de croissance et de renouveau. Si nos
souffrances sont unies à celles du Christ, elles deviennent, grâce
à la miséricorde de Dieu, un chemin vers la résurrection pour
nous et nos familles.
La famille occupe une place importante dans ce numéro de
notre revue diocésaine. Elle est décrite comme le premier lieu
de la vie chrétienne, où les vertus du Carême (obéissance,
patience et bienveillance) peuvent être pratiquées de manière
concrète. Nous retraçons également les grands moments du
week-end des fiancés, rehaussé cette année par le jubilé du
Centre de Préparation au Mariage (CPM). Le Carême nous
aide à faire le deuil de certains vices. Nous avons retenu pour
nos lecteurs la catéchèse du pape François sur la colère, qui
nous donne quatre conseils pour la combattre : « Ce qui peut
contrer la colère, c'est la bienveillance, l'ouverture du cœur,
la douceur, la patience ».
Puissions-nous dans les jours qui précèdent la célébration de
Pâques, découvrir la joie de la miséricorde de Dieu à travers la
réconciliation, non seulement avec notre Père Créateur mais
aussi au sein de nos familles.
Que la lumière de Pâques qui approche nous trouve rayonnants
de l'amour miséricordieux de Dieu.
Père Crépin Hounza ■
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?
• Présentation de la paroisse du Lamentin
• Fête de saint François de Sales Patron des
communicants et des sourds muets Saint
protecteur de la paroisse de Tartane
• Week-end des fi ancés -
Jubilé 60 ans du CPM
• Les couples et la grâce pascale
• Panégyrique Sr Bernadette
• L’ICEA, un campus de formation
d’excellence
• Horaires des célébrations pénitentielles
• Donnez au
Denier de l’Eglise
• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?
• Catéchèse - Les vices et les vertus
6. La colère
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• Catéchèse - Les vices et les vertus
EGLISE UNIVERSELLE
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• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?
AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18
Dossier :
FAMILLE ET CARÊME 2024
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EDITORIAL 2
• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?
AGENDA DE L'EVEQUE
• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?• Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?
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DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR
RÉDACTEUR EN CHEF : père Crépin HOUNZA
MISE EN PAGE – IMPRESSION
Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28
TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
I.S.S.N. 0759-4895 –
Commission paritaire N° 1115L87225
ADMINISTRATION – RÉDACTION
Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon
97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70
SERVICE DES ABONNEMENTS
Archevêché de la Martinique – BP 586
97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 3
C
ontrairement à ce que
beaucoup prétendent, notre
Eglise est pauvre.
Pour un consacré ou une consacrée
à l’Eglise, la pauvreté personnelle est
une bonne chose. Elle est un moyen de
ne pas se laisser pervertir par l’argent
et les biens matériels. C’est une grâce,
une façon d’imiter Jésus et un chemin
de liberté contre la tentation de servir
Mammon. C’est pourquoi, le clergé
catholique mène une vie simple. C’est
une gloire et un choix de compter avant
tout sur Dieu. Je félicite nos prêtres de
se contenter du nécessaire pour eux-
mêmes et pour leur mission. Ils reçoivent
une « juste subsistance » (canon § 384) et
ne cherchent pas à être riches, comme
certains leaders religieux. D’ailleurs,
bien des clercs qui se sont enrichis
personnellement ont perdu leur âme.
Le premier fut Juda.
A contrario, la pauvreté de la
communauté est une honte pour
ses membres ! Aujourd’hui, l’Eglise
diocésaine manque cruellement
de moyens pour venir en aide aux
nécessiteux, entretenir ses églises,
améliorer ses installations et ses
équipements, former ses serviteurs,
s’adapter au monde, éduquer ses
jeunes, soutenir ses artistes, monter
de nouveaux projets… L’annonce de
l’Evangile en souffre !
Certains fidèles savent se montrer
généreux dans des rassemblements,
des pèlerinages, des communautés,
mais non au profit des paroisses et du
diocèse. Pourtant, la Parole de Dieu fait
du don une source de bénédiction, et
rappelle que « à semer trop peu, on
récolte trop peu, à semer largement on
récolte largement » (2Co 9, 6). A tous, je
rappelle donc, en ce carême, quelques
principes de l’offrande dans l’Eglise :
•Le Denier de l’Eglise est l’offrande
principale du chrétien (fidèle ou
clerc).
Le Denier atteste de l’appartenance
du donateur (quel que soit son niveau
de revenu ou sa qualité) à la famille
des baptisés. C’est une contribution
financière régulière, officielle et
substantielle à la vie de l’Eglise. La
quête couvre les dépenses courantes
des paroisses ; les offrandes du casuel
(baptêmes, mariages, funérailles)
couvrent les frais liturgiques ; les legs
sont un acte de justice et de bonté
pour la famille chrétienne qui nous
accompagne dans la vie, dans la mort et
au-delà. Le Denier reste l’acte principal
de communion : une façon d’aimer et de
servir Dieu et son prochain. Cela doit
coûter, sans se ruiner. Si on n’offre que
de son superflu, ce n’est pas de l’amour.
•Le Denier est un sacrifice libre et
généreux qui plait à Dieu.
A l’exemple d’Abel, on donne parce que
Dieu est bon et digne de notre confiance.
On s’en remet à Lui. Avant les paroles et la
pratique, c’est un acte qui témoigne de la
confiance en la bénédiction divine pour
soi-même et pour sa famille. Il ne s’agit pas
d’abord de faire plaisir au clergé, même si
celui-ci est appelé à encourager ce geste !
Le Denier de l’Eglise est un acte spirituel de
foi, de charité, et d’espérance qui nécessite «
une vraie largesse et non une mesquinerie »
(2 Co 9, 5). C’est pour cela que ceux qui
donnent, en se privant d’une partie de leur
nécessaire, éprouvent une véritable joie, et
ne manquent jamais de rien. Ce don est un
acte de libération, une bénédiction.
•Le Denier est un soutien matériel et
moral aux actions de l’Eglise.
Comme dans toute communauté humaine,
c’est une cotisation qui permet de faire
vivre la mission de l’Eglise et de soutenir
ses actions et ses serviteurs. On donne donc
pour financer et soutenir concrètement les
œuvres de l’Eglise, qui sont d’abord celles
de Dieu, en ce monde.
L’offrande du Denier de l’Eglise est donc un
acte d’une grande maturité spirituelle. C’est
le fait des fils et filles de Dieu qui prennent
part au Royaume et entrent vraiment dans
le plan du Père. L’Eglise n’est pas un service
public du religieux et ne reçoit aucune
subvention. Elle ne vit matériellement et
spirituellement que de la générosité de
chacun d’entre nous.
Donnez au Denier de l’Eglise. Ainsi commence
la fraternité !
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
Donnez au Denier de l’Eglise
MOT DE L’ÉVÊQUE
Et lisez 2 Corinthiens 9
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 6774
EGLISE UNIVERSELLE
C
hers frères et sœurs, bonjour !
Ces dernières semaines, nous
traitons du thème des vices et des
vertus, et aujourd'hui nous nous arrêtons
pour réfléchir sur le vice de la colère. […]
Dans sa manifestation la plus aiguë, la
colère est un vice qui ne laisse aucun
répit. Si elle naît d'une injustice subie
(ou ressentie comme telle), elle ne se
déchaîne souvent pas contre le coupable,
mais contre le premier malchanceux. […]
La colère est un vice destructeur des
relations humaines. Il exprime l'incapacité
à accepter la diversité de l'autre, surtout
lorsque ses choix de vie divergent des
nôtres. Elle ne s'arrête pas au mauvais
comportement d'une personne, mais
jette tout dans la marmite : c'est l'autre,
l'autre tel qu'il est, l'autre en tant que tel
qui provoque la colère et le ressentiment.
On se met à détester le ton de sa voix, les
gestes banals de la vie quotidienne, ses
façons de raisonner et de sentir.
Lorsque la relation atteint ce niveau de
dégénérescence, la lucidité est désormais
perdue. La colère fait perdre la lucidité.
Car l'une des caractéristiques de la colère
est parfois qu'elle ne s'apaise pas avec le
temps. Dans ce cas, même la distance et
le silence, au lieu d'apaiser le poids de
l'incompréhension, l'amplifient. C'est pour
cette raison que l'apôtre Paul - comme
nous l'avons entendu - recommande à ses
chrétiens d'aborder immédiatement le
problème et de tenter une réconciliation :
"Que le soleil ne se couche pas sur votre
colère" (Ep 4,26). Il est important que tout
soit résolu immédiatement, avant que
le soleil ne se couche. Si un malentendu
survient pendant la journée et que deux
personnes ne se comprennent plus, se
sentant soudain éloignées l'une de l'autre,
la nuit ne doit pas être livrée au diable.
Le vice nous maintiendrait éveillés dans
l'obscurité, ruminant nos raisons et nos
erreurs inexplicables qui ne sont jamais
les nôtres et toujours celles de l'autre. C'est
ainsi : lorsqu'une personne est dominée
par la colère, elle dit toujours que le
problème vient de l'autre ; elle n'est jamais
capable de reconnaître ses propres fautes,
ses propres déficiences.
Dans le "Notre Père", Jésus nous fait prier
pour nos relations humaines qui sont un
terrain miné : un plan qui ne s'équilibre
jamais parfaitement. Dans la vie, nous
avons affaire à des débiteurs qui nous
sont redevables, tout comme nous
n'avons certainement pas toujours aimé
tout le monde à sa juste mesure. À certains,
nous n'avons pas rendu l'amour qui leur
était dû. Nous sommes tous des pécheurs,
tous, et tous nous avons des comptes
dans le rouge : il ne faut pas l’oublier !
Pour cela tous nous devons apprendre
à pardonner pour être pardonnés. Les
hommes ne restent pas ensemble s'ils
ne pratiquent pas aussi l'art du pardon,
pour autant que cela soit humainement
possible. Ce qui peut contrer la colère,
c’est la bienveillance, l'ouverture du cœur,
la douceur, la patience.
Mais à propos de la colère, il faut dire
une dernière chose. C'est un vice terrible,
a-t-on dit, il est à l'origine des guerres et
des violences. […] Mais tout ce qui naît
de la colère n'est pas mauvais. Les anciens
savaient bien qu'il y a en nous une part
d'irascibilité qui ne peut et ne doit pas
être niée. Les passions sont, dans une
certaine mesure, inconscientes : elles se
produisent, ce sont des expériences de
la vie. Nous ne sommes pas responsables
de l'apparition de la colère, mais toujours
de son développement. Et parfois, il est
bon que la colère soit évacuée de la bonne
manière. […]
La sainte indignation existe, qui n’est pas
la colère mais un mouvement intérieur,
une sainte indignation. Jésus l'a connue
plusieurs fois dans sa vie (cf. Mc 3,5) : il n'a
jamais répondu au mal par le mal, mais
dans son âme il a ressenti ce sentiment et,
dans le cas des marchands du Temple, il a
accompli une action forte et prophétique,
dictée non par la colère, mais par le zèle
pour la maison du Seigneur (cf. Mt 21,12-
13). Nous devons bien distinguer : une
chose est le zèle, la sainte indignation,
une autre est la colère qui est mauvaise.
Il nous appartient, avec l'aide de l'Esprit
Saint, de trouver la juste mesure des
passions, de bien les éduquer pour
qu'elles s’orientent vers le bien et non
vers le mal. Merci. ■
PAPE FRANÇOIS • Mercredi 31 janvier 2024
Catéchèse - Les vices et les vertus
6. La colère
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 55
Dimanche 10 mars 2024
laP Parole DDominicale
4
ème
dimanche de Carême - Année B
Prière d’introduction
Seigneur, dès le récit de la Genèse, tu nous
es présenté comme un Dieu dont toute
l’œuvre est bonne (Gn 1-2). Le péché et
la mort ne sont pas de ton fait, mais de
l’Adversaire (Gn 3). Tu nous as créés pour
la vie, et comme le dit saint Irénée de Lyon
« la gloire de Dieu c’est l’homme vivant ».
Merci de nous redire dans la liturgie du
jour, jusqu’où va son amour pour le Monde.
➊ Dieu a tellement aimé le monde
Il n’est pas rare, devant les épreuves et les
difficultés de la vie, de douter de l’amour
de Dieu pour nous, de croire qu’il est
indifférent à notre sort, et même qu’Il en est
responsable. Que nos diverses épreuves
sont des punitions divines découlant de
tel ou tel péché. Une interprétation rapide
et maladroite de la première lecture de ce
jour pourrait nous conforter dans cette
idée (2 Ch 36, 14-16.19-23).
S’il nous arrive encore de tenir de tel
propos, c’est peut-être, parce que nous
n’avons pas suffisamment médité ces
versets de l’Evangile de saint Jean, que
la liturgie nous propose d’entendre en ce
quatrième dimanche de Carême : « Car
Dieu a tellement aimé le monde qu’il a
donné son Fils unique, afin que quiconque
croit en lui ne se perde pas, mais obtienne
la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils
dans le monde, non pas pour juger le
monde, mais pour que, par lui, le monde
soit sauvé » (Jn 3, 16-17). Faudrait-il en dire
plus, pour comprendre à quel point Dieu
nous aime ? Non, Dieu n’est pas un juge
impitoyable, mais un Dieu d’amour.
➋ Dieu est riche en miséricorde
Mère Térésa disait : « Quand on juge, on
n’aime pas ». Oui, avant d’être un juge, Dieu
est un Père. Un Père débordant d’amour,
riche en miséricorde : « Le Seigneur
est tendresse et pitié, lent à la colère et
plein d'amour ; il n'est pas pour toujours
en procès, ne maintient pas sans fin ses
reproches ; il n'agit pas envers nous selon
nos fautes, ne nous rend pas selon nos
offenses. Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ; aussi
loin qu'est l'orient de l'occident, il met loin
de nous nos péchés » (Ps 102 [103], 8-12).
Ste Thérèse de l’Enfant Jésus écrit : « Oui
je le sens, quand même j’aurais sur la
conscience tous les péchés qui se peuvent
commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir,
me jeter dans les bras de Jésus, car je
sais combien Il chérit l’enfant prodigue
qui revient à Lui » (Cf. Lc 15, 11-32). Qui
mieux que St Paul peut en parler, lui
qui a fait l’expérience de la miséricorde
divine (Ac 9, 1-20). « Frères, Dieu est riche
en miséricorde ; à cause du grand amour
dont il nous a aimés, nous qui étions des
morts par suite de nos fautes, il nous a
donné la vie avec le Christ : c’est bien par
grâce que vous êtes sauvés... Il a voulu
ainsi montrer, au long des âges futurs, la
richesse surabondante de sa grâce, par sa
bonté pour nous dans le Christ Jésus. C’est
bien par la grâce que vous êtes sauvés, et
par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de
vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas
des actes… » (2ème lecture du jour : Ep 2,
4-10). Ne l’oublions pas !
➌ Sauvés par grâce et dans la Foi au
Christ
Le Salut ne provient donc pas de nos actes
mais de l’amour infini de Dieu.
Notre Dieu d’amour n’a pas hésité à donner
son Fils unique, pour les pécheurs que
nous sommes. C’est encore Saint Paul
qui en parle le mieux : « Alors que nous
n’étions encore capables de rien, le Christ,
au temps fixé par Dieu, est mort pour
les impies que nous étions. Accepter de
mourir pour un homme juste, c’est déjà
difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il
à mourir pour un homme de bien. Or, la
preuve que Dieu nous aime, c’est que le
Christ est mort pour nous, alors que nous
étions encore pécheurs » (Rm 5, 6-8). Nous
sommes sauvés par sa grâce et non par nos
mérites, par Celui qui a été cloué, élevé sur
une croix, tel le serpent de bronze élevé
par Moïse dans le désert. C’est le Fils de
l’homme, le Christ qui nous octroie le Salut,
la Vie éternelle. C’est vers Lui que nous
tournons notre regard, en Lui que nous
plaçons notre foi : « En nul autre que lui, il
n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre
nom n’est donné aux hommes, qui puisse
nous sauver (Ac 4, 12) ».
Je dialogue avec Jésus
Seigneur, quand il nous arrive d’être
découragé devant les épreuves de la vie,
aide-nous à ne pas douter de Toi, à croire
que ton amour pour le monde est plus fort
que nos misères, à croire que nos noms sont
gravés sur les paumes de tes mains et que
tu veux nous faire partager ta vie éternelle.
Résolution
Lire le chapitre 15 de l’évangile de Jésus-
Christ selon Saint Luc, suivi d’un temps
d’oraison. Avoir une parole de consolation
et d’espérance pour une personne
découragée.
Père Marcel Crépin, Curé du Lamentin ■
2 Chroniques 36,14-16.19-23 • Psaume 136 (137) • Éphésien 2,4-10 • Jean 3,14-21
LITURGIE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 6776
La paroisse du Lamentin
R
attachée au district Centre-Est, la
paroisse du Lamentin a pour saint
Patron, le diacre saint Laurent, un
martyr du 3ème siècle, fêté le 10 août. Avec
62,32 km² et 40 095 habitants (recensés en
2019), Le Lamentin est la plus vaste commune
en superficie de la Martinique et la 2
ème
ville la
plus peuplée après Fort-de-France.
Un peu d’histoire
1687 : un 1
er
lieu de culte est construit sur les
berges de la Rivière Lézarde.
1699 : cette zone étant inondable et insalubre,
nouvelle église implantée sur le site actuel.
1856 : bénédiction des 3 premières cloches
par Mgr Le Herpeur. Le clocher comporte
aujourd’hui 5 cloches. Au milieu du 19
ème
siècle, l’église sera séparée du cimetière
attenant.
1940 : sauvée in extrémis d’un incendie qui
ravagea la rue principale
1947 : destruction partielle par un
tremblement de terre.
1949 : des travaux lui donnèrent sa forme
définitive en croix latine et son style quasi
baroque.
À cette époque, furent réalisés la nef centrale
et les vitraux des Rois Mages avec pour
modèles des Lamentinois, bienfaiteurs de
la paroisse. Ont été immortalisés aussi sur
des vitraux MgrSoubie, l’Abbé Rengoat et
des personnalités du Conseil paroissial. Les
vitraux du chœur évoquent la vie de saint
Laurent et ceux de la nef, la vie de Jésus. Les
autres vitraux représentent des saints, les
sacrements et des scènes bibliques.
1951 : consécration de l’église par Mgr Henri
Varin de la Brunelière.
1991 : fermeture de l’église pour une grande
restauration. L’édifice est alors inscrit et
protégé partiellement sur l’inventaire
national et supplémentaire des monuments
historiques.
Nuit du 11 au 12 janvier 2024 : la sacristie
est endommagée par un incendie criminel.
La paroisse, une communauté
priante et agissante
Ce sont 2500 à 3200 paroissiens qui sont
accueillis lors des messes dominicales.
Quoiqu’en baisse significative, les effectifs
paroissiaux restent encore conséquents : 220
baptêmes, 650 enfants de 7-12 ans catéchisés,
120 premières communions, 460 jeunes en
cheminement, 178 confirmations, 46 enfants
à l’Éveil à la Foi, 24 mariages, 71 adultes en
catéchuménat.
C’est le père Marcel Crépin qui assure la charge
curiale depuis septembre 2021, entouré de 2
conseils paroissiaux (CPP et CPAE), des fidèles
en responsabilité sur les secteurs d’activité
ainsi que des religieuses de la Communauté
Saint-Paul de Chartres.
La vie paroissiale est riche en activités
développées au niveau central ou par secteur
géographique.
La paroisse a été découpée en 2000 en 5
secteurs géographiques à l’initiative des pères
Gibon, Monconthour et Henderson pour
favoriser la proximité et cultiver la fraternité,
en dépit du sous-équipement en chapelles
et en salles paroissiales.
Les secteurs d’activités représentés :
Pastorale de l’action caritative et sociale,
Pastorale des Familles, Pastorale des Jeunes,
Pastorale des Hommes, Chorales (adultes,
jeunes et enfants), Pastorale des quartiers,
Pastorale de la santé, Pastorale liturgique,
Pastorale des migrants et de l’accès aux
droits, Groupes de prières, Éveil à la foi pour
les 3-6 ans, Catéchèse familiale 7-12 ans
organisée en 3 cycles et développée en PCE,
Cheminement sur 3 ans pour jeunes de 13-15
ans, Catéchuménat des enfants non baptisés
de 3-6 ans et 7-12 ans, des adolescents de 13-17
ans et adultes à partir de 18 ans.
Les grands chantiers pastoraux :
Faire revenir ceux qui désertent l’église
(post-confirmés, jeunes 18-35 ans, hommes,
familles), redonner du souffle aux équipes
en appelant au service des paroissiens de
toutes générations, adapter la méthodologie
en catéchèse familiale, promouvoir la dévotion
mariale (redynamisation de la Jeunesse
Mariale, groupe marial des hommes), améliorer
la visibilité sur les réseaux sociaux, réhabiliter
les sites et équipements (chapelles et salles
paroissiales, sonorisation de l’église).
La Cellule Communication de la paroisse■
VIE DU DIOCÈSE
La paroisse du Lamentin, comme un phare !
Permanence du Curé
(sur RDV) :
• mardi de 8h à 12h
Bureau paroissial :
• Mardi, mercredi, vendredi de 8h à 12h
Samedi de 8h à 11h
• Permanence pour les funérailles le lundi
et le jeudi.
(sur RDV)Permanence du Curé
Nous contacter :
• Curé : père Marcel Antoine CRÉPIN
• Presbytère : 1, rue Schoelcher
97232 Le Lamentin
• Tél fixe : 0596 51 16 02
• e-mail : paroissedulamentin@gmail.com
• Site web : https://
paroissesaintlaurentdulamentin.fr/
• Instagram : https://www.instagram.com/
paroisse_du_lamentin97232/
• Facebook : https://fr-fr.facebook.com/
paroissesaintlaurent.martinique/
• Chaine YouTube : https://www.youtube.
com/@Saint-Laurent972
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 7
Le calendrier de l’année 2024 a offert à la paroisse de Tartane l’opportunité d’organiser deux
manifestations pour la commémoration de son saint Patron. Le mercredi 24 janvier 2024,
jour même de la saint François de Sales, une messe a eu lieu à 18h30 en l’église de Tartane.
CC
oncélébrée par le père Albert
Ogougbé, nouveau curé des
paroisses de Trinité et Tartane et le
père Pierre-Alex Zonzon, prêtre résident,
elle a réuni, dans une atmosphère que
l’on peut qualifier de familiale, des fidèles
majoritairement issus des deux paroisses
concernées. Cette ambiance fraternelle
s’est prolongée à l’issue de la messe autour
d’une soupe.
Le 28 janvier 2024, la messe dominicale
de 9h30, dédiée elle aussi à la fête du
saint Patron, était marquée d’une grande
solennité avec des invités d’honneur,
une assistance plus diversifiée et de
plus nombreuses personnalités de
l’ordre administratif, socioprofessionnel,
représentant des diverses associations
de la localité de Tartane, marins-pêcheurs,
visiteurs et touristes ont fait corps avec une
belle délégation de la presse catholique
conduite par Mme Justine Lordinot et les
paroissiens de Tartane pour fêter saint
François de Sales, Docteur de l’amour
divin, Patron des communicants et des
sourds muets.
La caractéristique particulière de cette
« édition 2024 », est la présence d’un
certain nombre de primo-participants
notamment en leurs nouvelles qualités. En
tout premier lieu, celle du père Jean-Michel
Monconthour représentant de Mgr David
Macaire retenu par un autre événement
diocésain. En sa qualité de délégué de
l’évêque pour l’information, c’est à lui
qu’est revenu l’honneur de présider l’office
concélébré avec le père Albert Ogougbé, lui
aussi primo-participant à ces événements
dédiés à saint François de Sales, le père
Pierre-Alex Zonzon et du diacre Emmanuel
Marie-Sainte. Mme Patricia Telle était
présente dans ses nouvelles fonctions
de maire de la ville de Trinité. Notre
invitée d’honneur était accompagnée
des membres du Conseil municipal et de
responsables administratifs.
Soulignons la présence de Mme Justine
Lordinot dans ses nouvelles responsabilités
de directrice de la communication du
diocèse de la Martinique. La messe fut
joyeuse et profonde, nourrie de la belle
richesse de vie de saint François de Sales
mise en évidence à travers une double
intervention qui a porté sur sa biographie
et ses œuvres. On retiendra la personnalité
hors du commun de ce Docteur de l’Eglise.
Il a été un prédicateur, un écrivain, un
humaniste qui a fait l’expérience de la force
de la parole dans ses actions pour la gloire
de Dieu et le bien des hommes.
Ses écrits notamment, sa célèbre
« Introduction à la vie dévote » restent
d’une étonnante modernité et d’une grande
actualité. Les textes du dimanche 28 janvier
ont fait écho à tout cela.
« Aujourd’hui, écouterez-vous sa parole »
Telle était l’invitation du psaume 94 et de
l’évangile. On y voyait Jésus usant de la
Parole, enseigner avec autorité. Une Parole
qui dérange certains dont le malin, mais
qui est efficace et performative comme l’a
souligné le père Monconthour ; prenant à
témoin les personnalités présentes, Mme
le Maire et autres participants, il a fait
ressortir le rôle essentiel de la Parole dans
notre quotidien ; la Parole pour expliquer,
solliciter, inciter, exiger bref pour créer et
maintenir le lien dans toute société. Puis est
venu le temps de l’Eucharistie enrichi de
la foisonnante et joyeuse procession des
offrandes, rehaussée du vibrant son de la
conque de lambi, procession qui, comme
d’habitude, a fait l’admiration des visiteurs
et des touristes.
La célébration s’est terminée dans une
belle ambiance de fête avec la réception
des invités et autres participants autour du
traditionnel pot d’amitié.
Comité de rédaction ■
Fête de saint François de Sales
Patron des communicants et des sourds muets
Saint protecteur de la paroisse de Tartane
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 6778
Le Week-end des fiancés du 17 et 18 février 2024 a été marqué par l’éclat de la fête du
Jubilé des 60 ans du Centre de Préparation au Mariage (CPM) célébrée sous le signe de
la communion. Des membres du CPM Guadeloupe, CPM Guyane ont fait le déplacement
et des anciens membres et présidents du mouvement ont été conviés au jubilé.
Week-end des fiancés Jubilé 60 ans du CPM
L
es CPM de Guadeloupe et de
Guyane ont été ravis et très
interpellés par la ferveur
et du caractère spécial de ce week-
end des fiancés qui, pour eux, reste
inoubliable. Les anciens membres et
présidents étaient présents afin de
vivre ce jubilé qui, pour nous, n’avait
de sens que grâce à leur don de soi et
au bon grain semé. Afin de marquer ce
temps fort, nous avons tenu à remettre
aux anciens présidents des trophées.
Nous avons accueilli cette année 196
couples de fiancés à la Ferme Perrine.
Ils ont répondu à l’invitation de
ce week-end des fiancés qui est à
l’initiative de Mgr David Macaire et qui
fait partie intégrante du cheminement
d’une année pour un discernement
éclairé du sacrement du mariage.
Tout au long de ce week-end, les fiancés
ont été exhortés sur l’importance de
mettre Dieu au centre de leur couple
en étant libre de vivre ce temps des
fiançailles dans la continence, le
pardon, l’amour du Christ.
Les couples ont pu vivre un temps
de carrefour avec des questions qui
interpellent sur le fondement précis
du sacrement du mariage « bâtir sur
le roc ». 39 carrefours, animés pour la
plupart en plein air par les 100 couples
animateurs.
Tout au long de la journée, les temps
forts se sont succédés :
• Des témoignages exceptionnels de
Paul et Valérie Galva, de Christelle
Sicot.
• Des sketchs (parole en mouvement)
réalisés par la Caravane de
l’espoir qui relate les scènes
de la vie courante des couples
avec beaucoup d’humour qui
interpellent.
• L’atelier de couple, afin d’aider les
fiancés à s’interroger et à prendre
de meilleures résolutions pour
fonder des familles chrétiennes.
• Un temps de carrefour qui, pour
chacun, donne la possibilité
de s’exprimer, de partager,
de témoigner. Ce temps est
particulièrement apprécié par les
fiancés.
• Le dimanche, l’Eucharistie célébrée par
Mgr Macaire a clôturé ce beau week-
end ensoleillé dans ce magnifique
cadre qu’est la ferme Perrine.
Merci à Mgr Alain Ransay, évêque de la
Guyane, qui a pu participer en Visio et
donner un enseignement sur l’importance
de la préparation au mariage. Oui ce fut
une joie pour nous de l’écouter et de voir
combien cette préparation lui tient à cœur.
Merci à Mgr Philippe Guiougou, évêque
de Guadeloupe, qui a accepté d’envoyer
la délégation du CPM de la Guadeloupe
pour partager ce moment fort avec nous.
Merci à Mgr David Macaire, notre
Archevêque, pour ses enseignements
vrais, remplis d’humour et pour sa
disponibilité. Monseigneur a pu livrer
des enseignements sur l’importance
du dialogue, la communication, les
arrachements, la fidélité, la sexualité, et
pour tout dire l’amour avec un grand "A".
Merci à ses parents qui nous ont livrés
un formidable témoignage d’amour et de
fidélité.
Nous nous sommes séparés dans la joie
et dans l’espérance que tous ces couples
mettront en pratique ce qu’ils ont vécu et
entendu : « Faites tout ce qu’il vous dira »
Notre prochaine rencontre sera la
récollection de carême qui aura lieu le
17 mars.
Muriel Novarre■
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 999
ÉGLISE EN MARTINIQUE
Week-end des fiancés Jubilé 60 ans du CPM
Suite à l'invitation du conseil administration et de Muriel
Novarre, responsable diocésaine de L'ACPM Martinique,
une délégation de la Guadeloupe composée de 5 membres du
bureau ACPMC a répondu à l'invitation. C'était l'occasion
de participer à la fois au week-end des fiancés du 17 et 18
février 2024 dont le thème était " Fonder notre sacrement sur
le roc" Matthieu 7, 24-25 et fêter le jubilé de l'association.
C'est Mgr Alain Ransay qui, en Visio conférence, a ouvert
les enseignements en précisant l’importance des époux dans
la relation. "On attend de rendre l'autre heureux ". Il faut
savoir comment préserver la relation et ne pas la démolir.
Mgr David Macaire a poursuivi les enseignements en
rappelant la définition du mariage catholique en illustrant
son propos.
Nous avons été très sensibles à l’accueil qui nous a été
réservé, mais aussi impressionnés par le nombre de fiancés
présents. Ce qui présage que le mariage à encore de beaux
jours devant lui.
Merci pour ce partage fraternel entre la Guyane et la
Martinique. Nous avons regagné nos maisons le cœur
débordant de joie et renouvelé pour poursuivre la mission.
« Jour de Joie, jour de victoire pour Jésus » avec les ACPM.
Joie d’avoir pu répondre à l’invitation de nos frères et sœurs de l'ACPM Martinique
qui fêtaient leur jubilé de diamant (60 ans), lors du week-end des fiancés les 17
et 18 février 2024.
Quel accueil merveilleux !
Joie d’être en communion pour la mission dans le service avec l'ACPM Guadeloupe,
pour les temps partagés avec Mgr David Macaire, l'aumônier de l'ACPM
Martinique le père Wilfried Bannais et le père Sosthène Godjo intervenant sur le
sens de la mission.
Chaque moment vécu, lors de ce rendez-vous festif et fraternel, nous a amené à des
échanges riches et ouverts.
Sans concertation, la Guyane et la Martinique avaient choisi la même thématique «
bâtir sur le roc » - clin d’œil du Seigneur.
Nous avons TOUS mesuré l’importance de se retrouver pour vivre des moments
missionnaires, fraternels et conviviaux plus régulièrement.
Enfin, victoire pour notre Seigneur : Avec une foi renforcée, nous repartons dans
l’espérance, fort de l’amour reçu par Lui et par nos frères et sœurs.
Tellement d’amour, tellement de merci : Muriel, Georges, Katia, Patrice, Sandra,
Jocelyn, Ralph, Karine, Johan, Annie-Claude et tous les autres avec qui nous avons
prié, loué, échangé, ris… formidablement en Christ. Merci à tous !
Sylviane Marcellin,
responsable diocésaine du CPM Guadeloupe
Jean-Noël, Soraya, Hélène et Colette du CPM GuyaneJean-Noël, Soraya, Hélène et Colette
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67710
Le centre de préparation au mariage a pour mission d’accompagner les couples à discerner
et à découvrir les grâces du sacrement du mariage. Tout au long de leur cheminement,
ils reçoivent des enseignements, des témoignages. Ils vivent aussi des temps d’atelier
de couples, des carrefours, qui leur permettent de découvrir les grâces du sacrement de
mariage. Nous les aidons à découvrir le sens profond de leur vocation.
A
près les fêtes de carnaval, les couples essayent
de vivre le temps de carême, qui pour eux, a un
sens spirituel. Ils cherchent à vivre des temps
de célébration eucharistique. Parmi eux, il y a ceux qui
reviennent vers Dieu à petit pas. Ainsi, tout ce chemin n’est
fait que dans le but de recevoir des grâces. Les temps de
chemin de croix sont souvent méconnus pour certains
ou même selon eux est réservé aux plus âgés. L’adoration
eucharistique qui n’est pas toujours comprise est aussi une
découverte pour eux. Toutes ces grâces sont redécouvertes
quelquefois lors de notre retraite de Pentecôte.
Il est évident que certains couples qui demandent le
sacrement du mariage ne sont pas dans une démarche
spirituelle. Car la plupart, ayant laissé l’Église depuis le
baptême ou la confirmation, vivent le temps pascal selon
les coutumes du pays en marquant toutefois les temps forts :
- La confession (le salon de beauté qui refait l’Âme)
- Le chemin de croix du Vendredi Saint, même si la journée
se termine en partage des meilleurs acras cuisinés.
- La veillée pascale qui se prolonge parfois dans une
soirée dansante et empêche aux moins fervents de la
foi de vivre le dimanche, la messe de la Résurrection.
- La préparation au mariage invite donc, tous les couples
en cheminement ou tout état de vie à vivre une retraite
de prière et de conversion au week-end de Pentecôte
ou en vivant les temps de grâces tels que :
• Le chemin de croix, vécu avec les méditations de
chaque station accompagnée de la méditation lié à
notre aujourd’hui ; par exemple remettre à Dieu nos
épreuves, lui dire, nos pauvretés, nos chutes, comment
pouvons-nous comme Véronique essuyer les larmes des
frères et sœurs ? combien est-il difficile de pardonner et de
rester avec Marie dans l’espérance. En effet, nous savons
que la méditation du chemin de croix renouvelle les grâces
du sacrement du mariage.
• La méditation du chapelet lors de cette retraite et expliquée
lors des sessions est pour certains une découverte de ces
mystères qui sont la vie de Jésus et une façon de ressembler
à ce dernier avec qui nous faisons alliance.
• L’adoration, sujet parfois inconnu ou incompris. Alors nous
prenons le temps d’expliquer pourquoi, comment adorer, et
les grâces qui en découlent. Oui, comme le soleil qui brûle,
mais que l’on ne peut toucher et qui donne cette chaleur
à nos corps, ainsi les grâces du Christ au Saint Sacrement.
• L’Eucharistie vers qui, certains, lors du cheminement,
reviennent en accédant à la Table Sainte de Celui qui nous
attend tous les dimanches. En effet, une fois qu’ils ont
compris pourquoi aller à la Table Sainte, ils y vont avec une
autre compréhension de ce qu’est l’Eucharistie.
• La prière en couple, illustrée par ce passage de l’évangile
de Matthieu 18,19 : « et pareillement, amen, je vous le dis,
si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour
demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père
qui est aux cieux. »
Tellement vraie, cette parole qui dépasse nos pensées et
sonde nos cœurs, qu’il suffit de croire et de laisser la volonté
de Dieu se faire, pour en jouir des délices. En dehors de
toutes ces moments et instance de relation de bonheur qui
se déploient dans la semaine de Pâques, il y a le Samedi
Saint, la célébration du Christ Lumière à la Nuit pascale.
Les couples et la grâce pascale
Page 11
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 11
Sr Bernadette
Panégyrique
Après plus de 60 ans de vie religieuse,
SrBernadette a quitté ce monde
terminant ainsi l’œuvre que lui a
confiée notre Seigneur Jésus. Quelle
a été cette œuvre ? Quels sont ses
fruits ? Pourquoi a-t-elle accepté de
consacrer sa vie à faire rencontrer
Jésus Vivant en chair et en os ?
N
ée le 5 mai 1931, elle est entrée à la congrégation des Sœurs
de Saint-Joseph de Cluny à l’âge de 20 ans. Sa vocation à la vie
religieuse lui a été inspirée par ses parents. L’inspiration d’une
mère convertie et désireuse de la conversion de chaque membre de
sa famille aura été une source de jaillissement dans l’engagement que
Sr Bernadette a pris pour consacrer sa vie à faire connaître Jésus Vivant.
Au bout de six années au noviciat, elle prononce ses vœux perpétuels et
se consacre totalement à accomplir l’œuvre que lui confiera notre Seigneur
Jésus. Elle n’a jamais fait marche arrière !
De passage à la Martinique avant un long périple d’un mois pour rejoindre
l’Océan pacifique, elle y reverra son père pour une dernière fois avant de
partir pendant dix ans en Nouvelle-Calédonie.
Elle a été ensuite appelée à poursuivre l’œuvre de Dieu à la Guadeloupe
où elle sera la première directrice d’un établissement d’enseignement
catholique à La Jaïlle. Elle y est restée pendant 25 ans.
Dans les années 90, son frère, le père Jean-Marie Yang Ting, la sollicite pour
accompagner l’association Les Eaux Jaillissantes : la dernière œuvre de la
vie consacrée de Sr Bernadette. Pendant tout le reste de sa vie, elle y fera
les personnes rencontrer Jésus-Dieu-Vivant en chair et en os. Elle incarnera
ce qui aujourd’hui constitue le charisme de la communauté des Eaux
jaillissantes : le triangle de conversion ! L’Écoutante qu’elle a été ne l’a jamais
détournée de la mission qu’elle considérait comme la plus structurante et
équilibrante pour faire connaître Jésus : la prière d’intercession !
Les mots que nous retiendrons de la Sr bâtisseuse Bernadette Yang Ting est
que le Seigneur envoie toujours les personnes qu’il faut en temps voulu,
car Dieu s’occupe de son œuvre !
Les bénévoles des Eaux Jaillissantes adressent leur gratitude à « Sœur B »
pour avoir aimé et donné sa vie pour que chaque personne ait un jour
l’opportunité de rencontrer Jésus-Dieu-Vivant en chair et en os. Merci à
Dieu de nous avoir permis de passer ces années avec Sr Bernadette.
La Communauté des Eaux Jaillissantes ■
Après plus de 60 ans de vie religieuse,
SrBernadette a quitté ce monde
consacrer sa vie à faire rencontrer
Cette Lumière brille dans nos vies. Chaque
couple, accueillant cette Lumière dans son
foyer, renouvelle cette alliance lors de ces fêtes
pascales avec leur ‘’moi je’’, avec leur ‘’nous’’,
avec ‘’leur pauvreté’’. Le tout est dans le désir
de repartir, d’être renouvelé par les grâces
reçues et de persévérer afin d’être de vrais
témoins lumineux au sein de notre Église et
de notre humanité.
Devenir Témoins du Christ-Lumière de Pâques,
c’est recevoir la force de l’Esprit Saint comme le
dit le livre des Actes des Apôtres 1, 8 : « Mais
vous allez recevoir une force quand le Saint-
Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes
témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la
Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Oui, ces couples ont le désir d’être de vrais
témoins pour le monde, autour d’eux, mais nous
constatons que comme le dit saint Paul dans
Romain 7, 19-20 : « Je ne fais pas le bien que
je voudrais, mais je commets le mal que je ne
voudrais pas. Si je fais le mal que je ne voudrais
pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais
c’est le péché, lui qui habite en moi. » Ainsi,
tous ces couples sont appelés à être veilleurs et
prieurs, à garder leur lampe allumée afin d’être
de véritables témoins lumineux du Christ. Car,
en entrant dans le sacrement du mariage, ils font
l’expérience de l’Esprit Saint lorsqu’ils acceptent
de vivre tous les différents temps spirituels qui
leur sont proposés lors de nos sessions.
C’est en donnant à Dieu sa juste place dans
leur union que nos couples pourront devenir
signes vivants de l’Amour du Christ pour
son Église.
Muriel Novarre,
Responsable diocésaine du CPM de Martinique
■
❤❤
Page 12
Crée à l’initiative de l'Archevêque
Mgr David Macaire l'entreprise,
l'Institut Catholique Européen des
Amériques (ICEA) est présidé par
le Père Hugues Lafine, et dirigé
par Pierre Montlouis- Calixte.
L’ICEA
VIE DU DIOCÈSE
S
eul territoire au monde, avec la
Guyane et la Guadeloupe, à être
à la fois pleinement européen et
situé au milieu du continent américain, la
Martinique offre un potentiel unique pour
ses apprenants, locaux et internationaux.
L’ICEA a pour ambition de mettre en
valeur ce potentiel en proposant une
offre de formations initiales et continues
d’excellence.
« Cultiver ses talents et changer la face du
monde » : telle est l’ambition que nous
voulons porter avec vos apprenants.
Situé au cœur de la capitale foyalaise,
le campus de l’ICEA s’étend sur 1000m
2
,
au 122 bis rue Victor Sévère à Fort de
France.
Le bâtiment a été entièrement rénové
et équipé pour assurer de bonnes
conditions de travail aux étudiants et
permettre les échanges avec le monde
entier.
Grâce à un système de visio- conférence,
depuis leur salle de classe, les étudiants
de l’ICEA peuvent suivre les cours
d’enseignants situés à Ottawa ou toute
autre partie du monde, et inversement,
les enseignants localisés en Martinique
peuvent dispenser des cours à des
étudiants dans le monde entier.
A L’ICEA, nous proposons, tant en forma-
tion initiale qu’en formation continue,
une offre résolument structurée autour
des besoins réels de notre territoire.
L’inscription de notre structure dans le
champ de la formation répond, en effet,
à l’identification de trois champs au
sein desquels l’acquisition de savoirs et
de compétences demeure déterminant
quant à leur développement. Il s’agit
du numérique, de l’environnement et
du social, y compris dans ses rapports
à l’entreprise.
Un environnement moderne et connecté, propice au travail
et à la collaboration
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formations à notre prochaine journée
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16 mars de 8h à 13h sur le campus de l’ICEA
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Pierre
Montlouis- Calixte
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Développement durable,
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ancré dans les réalités de nos
régions et de ses spécificités, qui
répond à des besoins de formation
notamment dans les domaines de
l’aménagement du territoire, des
risques majeurs, de la protection
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à porter conjointement des
formations en réponse à des
situations de vulnérabilités
(violences intrafamiliales,
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des entreprises.
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qui fournit des apports
pédagogiques et autres outils
à même de répondre aux
contraintes et aux enjeux du
numérique.
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67712
Page 13
Paroisse Dates Horaires
Lamentin Jeudi 21 mars 9h à 12h et 15h à 19h
Saint-Joseph Lundi 18 mars 15h à 19h
Redoute Mercredi 20 mars 15h à 19h
Coridon Vendredi 22 mars 15h à 19h
Sainte-Thérèse Vendredi 22 mars 15h à 19h
Saint-Christophe Vendredi 15 mars 9h à 12h et 15h à 19h
Horaires
District Centre Est
District Centre-Ouest
Paroisse Dates Horaires
Gros-Morne Jeudi 14 mars 16h à 19h
Trinité Vendredi 22 mars 9h à 12h et 15h à 19h
Tartane Lundi 18 mars 16h à 19h
Vert-Pré Lundi 18 mars 16h à 19h
Robert Vendredi 15 mars 9h à 12h et 15h à 19h
Morne-des-Esses Jeudi 21 mars 15 à 19h
Sainte-Marie Mercredi 20 mars 9h à 12h et 15h à 19h
Paroisse Dates Horaires
District Nord Atlantique
Paroisse Dates Horaires
Grand-Rivière Mercredi 20 mars 18h à 20h
Macouba Mercredi 20 mars 18h à 20h
Ajoupa-Bouillon Lundi 18 mars 18h à 20h
Basse-Pointe Vendredi 22 mars 18h à 20h
Lorrain Jeudi 21 mars 17h à 20h
Marigot Vendredi 15 mars 18h à 20h
District Grand Nord
Paroisse Dates Horaires
Rivière-Pilote Mercredi 13 mars 16 h à 19 h
Sainte-Anne Mercredi 13 mars 16 h à 19 h
Marin Lundi 18 mars 16 h à 19 h
Josseaud Jeudi 14 mars 16 h à 19 h
Diamant Jeudi 14 mars 16 h à 19 h
Anses d’Arlet Mercredi 20 mars 16 h à 19 h
Sainte-Luce Mercredi 20 mars 16 h à 19 h
Trois-Ilets Jeudi 21 mars 16 h à 19 h
District Grand Sud
Paroisse Dates Horaires
Morne-Vert Lundi 18 mars 17h-19h
Prêcheur Jeudi 14 mars 18h-20h
Bellefontaine Mardi 26 mars 17h-19h
Fonds-Saint-Denis Jeudi 14 mars 18-19h
Case-Pilote Mardi 26 mars 17h-19h
Carbet Lundi 18 mars 17h-19h
Saint-Pierre Mercredi 20 mars 18h-20h
Morne-Rouge Jeudi 21 mars 18h-20h
Paroisse Dates
District Nord Caraïbe
Paroisse Dates Horaires
Vauclin Jeudi 14 mars 16h à 19h
François Jeudi 21 mars
9h à 12h
et 15h à 19h
Saint-Esprit Vendredi 15 mars 15h à 19h
Ducos Lundi 18 mars 15h à 19h
Régale Mardi 12 mars 16h à 19h
Petit-Bourg Jeudi 14 mars 16h à 19h
Rivière-Salée Mardi 19 mars 15h à 19h
District Sud
Paroisse Dates Horaires
Cathédrale Mercredi 13 mars 9h à 12h
De Briant Jeudi 14 mars 16h à 20h
Bellevue Mercredi 20 mars 16h à 20h
Terres-Sainville Lundi 18 mars 16h à 20h
Schoelcher Jeudi 21 mars 16h à 20h
Balata Vendredi 22 mars 16h à 20h
La confession, le sacrement de
réconciliation
«C
e sacrement est appelé sacrement
de conversion puisqu’il réalise
sacramentellement l’appel de Jésus à la
conversion (cf. Mc 1, 15), la démarche de
revenir au Père (cf. Lc 15, 18) dont on s’est
éloigné par le péché.
Il est appelé sacrement de péni-
tence puisqu’il consacre une démarche
personnelle et ecclésiale de conversion,
de repentir et de satisfaction du chrétien
pécheur.
Il est appelé sacrement de la confes-
sion puisque l’aveu, la confession des
péchés devant le prêtre est un élément
essentiel de ce sacrement. Dans un sens
profond ce sacrement est aussi une
“confession”, reconnaissance et louange
de la sainteté de Dieu et de sa miséricorde
envers l’homme pécheur.
Il est appelé sacrement du pardon puisque
par l’absolution sacramentelle du prêtre,
Dieu accorde au pénitent le “pardon et la
paix” (OP formule de l’absolution).
Il est appelé sacrement de Réco-
nciliation car il donne au pécheur l’amour
de Dieu qui réconcilie : “Laissez-vous
réconcilier avec Dieu” (2 Co 5, 20). Celui
qui vit de l’amour miséricordieux de Dieu
est prêt à répondre à l’appel du Seigneur :
“Va d’abord te réconcilier avec ton frère”
(Mt 5, 24) ». (Catéchisme de l’Église catho-
lique)».
■
Laissez Laissez --vous réconcilier vous réconcilier
avec le Christ et vos frères !
Laissez -vous réconcilier
> Horaires
des célébrations
pénitentielles
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 13
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67714
Depuis le mercredi des Cendres, nous chrétiens, nous avons commencé le temps de
carême qui nous mènera résolument à Pâques où nous fêterons notre Résurrection. C’est
l’accomplissement plénier de notre humanité ayant victoire sur le mal et sur la mort.
C
’est en vue de cette Résurrection
et de cette victoire que nous
sommes invités à vivre
quarante jours d’exercices et d’efforts
spirituels, religieux et moraux.
Ces exercices peuvent se vivre
individuellement mais aussi en famille.
Or toute lutte qui mobilise dans une
coopération et dans une collaboration
avec d’autres personnes assure mieux
victoire et bons résultats. Ainsi, vivre
carême en famille, c’est s’assurer de
ne pas s’étouffer seul mais par l’aide
et le soutien de la famille réussir
ensemble ce chemin de conversion
et parvenir à l’éclatement de la vie du
Ressuscité au sein de nos familles. Il
est donc important pour nous de faire
le tour de la réalité de nos familles
au cœur de ce temps fort de carême
pour un cheminement chrétien plus
authentique durant ce Carême 2024.
En tentant de voir ce qu’est la famille au
cœur du Christianisme, nous tenterons
d’explorer la force qu’elle est et qu’elle
a pour vivre lumineusement Carême
2024.
Famille et
Carême 2024Carême 2024
Page 15
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 15
Du latin familia : famille. Familia vient
de Famulus qui signifie serviteur et qui
a donné naissance à Faama qui désigne
Maison. Ainsi, la famille est l’ensemble
composé de deux personnes et au
moins constituée d’un couple avec
ou sans enfants. Ils sont liés par une
alliance et un vivre-ensemble. Un
espace où chacun est au service de
l’autre. C’est donc un ensemble de
serviteurs pour une même cause : la
fortification et la fécondité de la famille.
Il y a donc en temps normal et réel trois
personnes qui forment une famille, une
comme le fruit de l’alliance entre les
deux premières. La famille c’est le lieu
où tout le monde connaît la misère, la
nudité de chacun. En conséquence, on
ne parle jamais de sa famille dehors.
Les problèmes se règlent en famille.
Ce qui nécessite d’ailleurs la mise au
service réciproque pour protéger les
limites de l’autre et l’élever au mieux.
La famille est le lieu où se réalise dans
l’humanité la volonté de Dieu de créer
des correspondants. « Je lui ferai une
aide qui va lui correspondre. » c’est-
à-dire une aide qui pourra répondre
de ses responsabilités avec lui. La
famille est le lieu où chaque membre
répond au nom de l’autre ; chacun se
sait responsable de l’autre. C’est le
lieu de la solidarité commune. Chacun
est au service de l’un et de l’autre. Le
temps de carême étant le temps où
nous devons nous mettre au service de
notre frère en humanité afin de devenir
de vraies images de Dieu, la famille
se révèle comme le lieu où le carême
peut et doit se vivre en toute efficacité.
Par le carême, nos familles prennent
le chemin de la vraie image et de la
ressemblance à Dieu dans sa Trinité.
Une vraie famille féconde comporte
au moins trois membres. Le père, la
mère et l’enfant. A l’image de la Sainte
Trinité composée du Père, du Fils et
de l’Esprit Saint. Ce qui la caractérise
est son unité de trois en UN. Et la force
de nos familles réside aussi dans son
unité. Comme celle de la Famille de
Nazareth de Jésus, Marie, Joseph dans
l’unité et la communion qui existent
entre les trois membres de la Sainte
Famille. Durant ce temps de carême,
cette Sainte Famille nous propose, pour
mieux tendre vers Pâques et réussir
l’unité trinitaire de nos familles, les
vertus qui la caractérisent.
Il nous faut retenir que le carême
catholique n’est pas un objectif en soi.
On ne fait pas carême pour carême.
Le temps chrétien est un temps de
préparation en vue de célébrer Pâques
qui reste le mystère du Cœur de la vie
chrétienne qu’est la Résurrection. Or
la résurrection est la réalisation de la
ressemblance parfaite à Dieu. Ressuscité
nous accomplissons dans notre âme
l’intention première de Dieu : « Faisons
l’homme à notre ressemblance. » Ainsi
le temps de carême est le moment
où pendant quarante jours, chaque
chrétien tente de ressembler à Dieu.
C’est la condition d’une lumineuse
fête de Pâques. Durant tous ces jours,
nous avons à effectuer des passages en
famille jusqu’au grand passage qui est
configuration totale à Christ Ressuscité.
Le temps de carême est donc le temps
où nous nous évertuons à ressembler à
Dieu, à vouloir vivre comme de dignes
enfants de Dieu. Ainsi nos familles
pendant le carême sont appelées à
ressembler à la Sainte Famille Trinité
à travers l’imitation des vertus de la
Sainte Famille de Nazareth à savoir
l’obéissance, la patience et l’amour.
> Qu’est-ce que la famille ?
> Forces d’une famille pour vivre carême 2024
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67716
Le mot obéissance vient du latin Obedire
ou ob-audire ce qui veut dire prêter
l’oreille, être soumis, se laisser aller – se
laisser conduire – Ecouter – Accueillir. Ce
qui implique la Foi. Il s’agit ici d’écouter
les membres de sa famille : le père écoute
la mère, la mère accueille la volonté et
les désirs du Père, les enfants se laissent
conduire par les parents. Ainsi la force
d’une vraie famille est l’obéissance.
Chacun pour le bien de tous écoute
l’autre et se laisse conduire. Obéir c’est
avoir foi en l’autre. En effet, toute famille
commence et se fonde sur la foi de
chaque membre du couple. Le fiancé a
foi en ses sentiments et ses émotions en
sa fiancée, il a foi en l’amour de sa fiancée.
Les deux ont foi en l’amour de Dieu. Les
enfants doivent avoir foi en l’amour
des parents. L’Obéissance nous met en
chemin d’accomplissements de la volonté
de l’autre. Au cœur de la famille trinitaire,
quand le Père cherchait qui envoyer pour
sauver l’humanité, le Fils obéit à la volonté
du Père. Saint Joseph obéit même dans
son sommeil. La Vierge proclame son
obéissance en disant « Je suis la servante
du Seigneur. » Dans la Sainte Famille de
Nazareth, chaque membre obéit l’un à
l’autre. « Jésus leur était soumis. »
Le couple familial naît dans l’obéissance
où chacun se laisse conduire et écouter
les avances de l’autre. La famille se
solidifie dans l’obéissance dans la
satisfaction et le service de chacun.
En conséquence, personne n’est plus
importante que l’autre dans nos familles.
Chacun dépend et provient du pouvoir
de l’autre : la mère devient mère grâce
au Père de famille qui est devenu Père
par le Oui de la Mère. L’enfant est enfant
grâce au Père et à la mère. L’enfant, par
sa présence, fait de ses parents papa
et maman. La vertu principale de nos
familles est inévitablement l’obéissance.
Et vivre le carême c’est apprendre à obéir
en famille. Et si durant carême 2024,
chacun des membres de nos familles se
décide d’obéir à tout point de vue aux
autres. Par cette obéissance, nous aurons
fait comme Jésus, Marie et Joseph. C’est
notre chemin de sanctification de nos
familles et donc de ressemblance à Dieu.
C’est notre chemin de Pâques. Toute
obéissance nécessite la patience.
Le temps de carême est le temps par
excellence de la patience. Patience à
jeûner, patience à prier et patience pour
une vie de partage. Cette patience s’inspire
de celle de Dieu lui-même qui manifeste
sa patience dans l’attente de notre retour,
de notre conversion. Le terme patience
implique une souffrance acceptée avec
amour et espérance. Il n’y a pas de
patience sans espérance. Si je n’espère
rien, il ne sert à rien d’être patient. C’est
bien parce que j’attends quelque chose,
que j’espère une situation meilleure ou
une vie meilleure que je manifeste de
la patience dans cette attente. Toute vie
de famille se déploie au creuset de la
patience. Rien de familial ne se fait sans
la patience.
Les avances de l’un à l’autre pour fonder
le couple nécessitent la patience. Il faut du
temps pour s’apprivoiser, de la patience
pour se connaitre. Et cette patience porte
l’espoir d’un ‘’Oui, je te veux comme
époux’’, ‘’Oui je te veux comme épouse.’’
La vie ensemble nécessite de la patience.
Il faut conquérir l’autre. Réussir à faire
vivre ensemble deux tempéraments et
deux éducations différentes nécessite
de se supporter dans la patience. Même
pour engendre la vie, donner naissance
au fruit de la relation de couple, la
grossesse nécessite de la patience. La
construction et l’édification de la famille
exigent de la patience. Pour que les
enfants puissent parvenir à ressembler
véritablement moralement aux parents,
cela exige aussi de la patience. La
ressemblance caractérielle et même
physique a besoin du temps pour se
réaliser. Il faut toute une vie pour finir
par ressembler à Dieu et même là encore
on n’y arrive pas totalement. Le temps de
carême étant le temps où nous sommes
invités à faire tous les efforts pour plaire
à Dieu et finir par devenir vrais enfants
> Obéissance
> La patience
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 17
La troisième vertu qui caractérise la famille
Trinitaire et la Sainte Famille de Nazareth
est l’amour. L’amour se manifeste par une
vision et une course vers l’être aimé. En
fait, quand on aime quelqu’un, on ne voit
que cette personne et s’empresse à le
servir, à le voir et à lui faire du bien. Voir
et courir se disent en grec Theoreo verbe
qui donne le substantif Theos qui veut
dire Dieu. Ainsi, Dieu est Celui qui voit
l’homme qu’il crée, et court à sa rencontre
pour le sauver. C’est la manifestation
de l’Amour. C’est en ce sens que nous
comprenons que Dieu est AMOUR. Or,
nos familles sont nées parce que les
membres se sont vus et ont couru l’un
vers l’autre. L’amour est un geste divin.
Aimer, c’est rendre Dieu présent. Aimer
est un don de soi. C’est le principe originel
de toute famille chrétienne. Durant
ce temps de carême, nous allons nous
évertuer à déclarer souvent notre amour
réciproquement. On ne se dit pas assez
« Je t’aime ». et si nous le prenons comme
un effort de carême ? Dieu étant Amour, à
force de dire son amour en famille, nous
disons Dieu. Il devient plus que présent
dans nos familles. Là où il y a l’amour, il y a
la bienveillance. En effet, la bienveillance
est l’attitude ou la disposition d’une
personne à veiller sur le bien des
autres. Dans une famille, où chacun
est bienveillant à l’égard de l’autre, les
reproches sont faits de façon charitable.
Dans une famille bienveillante, durant ce
carême, chacun devient ange gardien de
l’autre ne cherchant que son bien. Être
attentif à sa femme ou à son mari, attentif
à ses parents ou à ses enfants ; faciliter la
vie en étant agréable avec les autres c’est
bel et bien réussir son carême en famille.
A ces dispositions de vertus familiales,
nos familles peuvent déployer ce temps
de carême dans des moments plus
intenses de prière. Privilégier lors de
ces temps de prière, la réconciliation
familiale, le partage des soucis vitaux et
existentiels. En famille, durant ce carême,
chacun peut s’appliquer à rechercher la
vie du Saint Patron de chaque membre et
en méditer pour une imitation collective.
En conclusion, carême 2024 sera
familialement réussi pour une Pâques
lumineuse que si chacun membre de la
famille s’applique à cultiver les vertus de
l’obéissance, de la patience, l’amour et
la bienveillance. En cultivant la sérénité
familiale à travers la sérénité mentale.
Père Grégoire-Sylvestre Gainsi
Paroisse de Redoute
■
de Dieu, il est le temps où nous devons
nous appliquer aux divers exercices
existentiels, spirituels, moraux et religieux.
Et pour réussir ces difficiles applications,
la patience s’offre comme solution. Elle
est la solution contre les angoisses, les
stress et les guerres intestines qui divisent
nos familles. Cette patience est produite
par l’amour et soutenue par la foi et la
confiance réciproque. Foi et confiance
du père de famille en sa femme et
réciproquement, foi de l’enfant en ses
parents et réciproquement. Le fondement
de l’amour familial, c’est la foi et la
confiance réciproques.
Comme nous le savons, toute guérison
exige du temps pour aider à découvrir et
à vaincre les défauts de soi et de l’autre
ou à les accepter et à prier pour. Ainsi la
patience nécessite une sérénité mentale
qui est la qualité d’un esprit stable et
équilibré, pilier d’une famille stable. En
fait, nous les humains nous sommes ce
que nous pensons et nous avons ce que
nous pensons. Le positif appelle le positif
et le négatif appelle le négatif. Une famille
dans laquelle on réfléchit négatif, n’aura
que des évènements négatifs. Dans une
telle famille, il y a insécurité de soi, peur
de l’autre, méfiance et soupçon, angoisse
et jalousie qui n’engendrent que de la
pourriture telle la haine, la rancune et la
colère. Il est scientifiquement démontré
que la colère détruit le cœur et le noircir
comme l’alcool et la cigarette détruisent
l’organisme. Ainsi, les pensées mauvaises
entrainent des maladies physiques et
physiologiques (des boutons – des toux,
des maux de tête et de ventre, des cancers,
des diabètes et des hypertensions etc.)
Par conséquent, la sérénité mentale est le
pilier central d’une bonne santé familiale.
De fait, durant ce temps de carême, nous
sommes invités en famille d’être chacun
source privilégiée de pensées positives.
Apprendre à nos enfants à cultiver la
positivité. Les scientifiques ont démontré
que l’ocytocine est une hormone qui se
produit quand on est positif et qu’on
pense bien. C’est l’hormone de la joie, de
l’amour, de la bonne humeur. Dans une
famille où tout le monde est positif, et
prend les reproches comme des services
rendus, il y a la bonne humeur, la joie et
l’amour. C’est une famille en chemin de
ressemblance trinitaire. Car dans une telle
famille, il y a la miséricorde par laquelle
chacun voit la misère de l’autre, les limites
de l’autre pour une guérison collective.
Amour et bienveillance
> L'Amour et la bienveillance
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 67718
?
Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
‘‘
‘‘
Pourquoi célébrer la joie pendant le Carême ?
La marque joyeuse est caractérisée
par le vocabulaire de la joie très
marqué dans l’Antienne d’ouverture,
les oraisons, la préface et depuis peu
la formule finale de bénédiction sur
le peuple.
La joie chrétienne indique une autre
dimension des choses : la qualité,
l’espérance et l’éternité dans le
temps.
Elle nous indique une autre source :
Dieu qui change tout, qui inverse
les pôles ; qui donne une nouvelle
réalité et qui permet à l’homme
de rebâtir son existence. Elle est
un don de Dieu qui cohabite avec
la souffrance du quotidien. Un
appel à goûter la vraie joie. « Si
Dieu est pour nous qui sera contre
nous ».
(Rm 8,31).
Est-ce pour nous aider à tenir bon ?
La pédagogie liturgique invite
l’homme tout entier, corps et âme,
à entrer dans un temps investi
du rythme de la rédemption. Le
principe biblique est qu’il y a un
moment pour tout et un temps
pour chaque chose sous le ciel : il
y a un temps pour enfanter et un
temps pour mourir, un temps pour
planter et un temps pour arracher
les plantes. Il y a un temps pour
tuer et un temps pour guérir, un
temps pour démolir et un temps pour
construire » (Eccl. 3, 1-12).
Cette pédagogie veut remédier à la
tentation de l’homme à s’enfermer
sur lui-même jusqu’à oublier le fait
que le temps ne lui appartient pas ;
et surtout à cette grande tentation
chez les chrétiens d’oublier que
la vraie joie est celle qui vient de
Dieu et celle-là, même les soucis
du monde « ne peuvent nous la
ravir » (Jn 16, 22).
La joie chrétienne vient du fait
d’être avec Jésus, et la résurrection
de Jésus signifie que vous ne
mourrez jamais ; vous ne serez
jamais séparés de lui.
Est-ce à l’image de la mi-carême ?
Chaque année liturgique nous
permet de demeurer dans cette
situation spirituelle, de relation,
de conversion, de communion,
d’état de croissance et aussi de
mission, nourri par les mystères
joyeux, lumineux, douloureux et
glorieux de la vie du Christ. Nous
sommes ainsi accompagnés pour
apprendre à avoir en nous.
« Les
mêmes sentiments qui sont dans le
Christ Jésus ».
(Philippiens 2,5).
Nous sommes des hommes mais il
nous est rappelé que le pourquoi est
supérieur au comment.
N’oublions pas que nous sommes
dans le monde, la famille Dieu, le
peuple de prêtres, prophètes et rois
(Ap 1, 6-8) ; un peuple de la fête
et de la joie. Les fêtes chrétiennes
courent le risque de ne pas être
accueillies comme le rythme qui
accompagne notre vie de chaque
jour mais comme des activités de
trop. Elles sont souvent vécues
sans les motivations appropriées,
sans une spiritualité qui imprègne
l’action et la rend désirable.
La foi n’empêche pas la souffrance
et la souffrance n’empêche pas la
joie. La souffrance nous ferme
au monde, à la beauté et aux
émotions positives. La joie, elle
nous ouvre. Elle rend plus fort
et donne de l’espérance. La joie
profonde et durable d’une vie de
disciple dévoué n’est pas le moment
d’un amusement temporaire et
superficiel !
Laissons-nous inviter et éduquer à
la joie de Dieu.
Pourquoi l’alléluia n’est pas
chanté lors de ce dimanche de la
joie ?
L’alléluia et le gloria font partie
intégrante du déroulé de la messe,
sauf pendant le temps de Carême,
temps d’attente et de repentir.
Alléluia signifie littéralement
« louez le Seigneur ». C’est un
éclatement. Il renvoie donc à
l’allégresse des fidèles. On peut
donc bien comprendre que l’Église,
dès son instauration, au IVe siècle,
l’ai omis pendant toute la durée du
carême qui est un temps de pénitence
et d’abstinence préparation à la fête
de Pâques.
Le Dimanche laetare ne peut être
considéré comme l’occasion de
faire éclater la joie pascale.
Propos recueillis par Nicole Chésimar■
Le 4
e
dimanche de Carême qui est appelé dimanche de Laetare nous propose de célébrer
la joie d’être sauvé par le Christ. Réjouissez-vous ! Il invite déjà à entrevoir la joie de la
résurrection du Christ à Pâques. Le père Laurent Sounouvou répond à quelques questions.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 10 mars 2024 – n° 677 19
Agenda de l’Archevêque
Dimanche 10 mars :
• 8h : Messe à la paroisse de Prêcheur
• Rencontre avec la pastorale de la Charité à la
cathédrale Saint-Louis
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale
Saint-Louis
Mardi 12 mars :
• Conseil épiscopal
Mercredi 13 mars :
• Rencontre avec les confirmands du Séminaire
Collège Sainte-Marie
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Jeudi 14 mars :
• Cours de Théologie (Institut Gaston Jean-Michel -
ICEA)
Vendredi 15 mars :
• 19h : Ouverture du pèlerinage avec la pastorale
des Hommes au Foyer de Charité
• 21h : Messe suivie de l’adoration avec la
pastorale des Hommes au Foyer de Charité
Samedi 16 mars :
• Formation avec les chefs des établissements
de l’enseignement catholique
• 15h15 : Messe avec la pastorale des Hommes
à l’église de Saint-Joseph
Dimanche 17 mars :
• 10h : Messe à la paroisse de Fonds-Saint-Denis
• Rencontre avec la pastorale de la Charité à la cathédrale
Saint-Louis
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
Mercredi 20 mars :
• Rencontre avec les confirmands du Pensionnat
Saint-Joseph de Cluny
• 18h : Catéchèse de l’Évêque à Emmaüs
Jeudi 21 mars :
• Formation des secrétaires de paroisses (2
d
groupe)
• Cours de Théologie (Institut Gaston Jean-Michel - ICEA)
Vendredi 22 mars :
• Messe en l’honneur du bicentenaire de l’arrivée
des Sœurs en Martinique au couvent St-Joseph de Cluny
Dimanche 24 mars : Dimanche des Rameaux
• 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE
Service legs et donations
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BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX
Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr
oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer
sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine.
oui,je souhaite être contacté pour un rendez-vous au Service des legs et
donations ou à mon domicile.
LÉGUEZ
à l’Église catholique
L’espérance en héritage
DEMANDE D’INFORMATIONS
sans engagement de votre part
Mes coordonnées ❏Mme ❏Melle ❏M.
Nom Prénom
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99.5 - 101.3 et105.1 MHz
www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France
Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr
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Salut, gardien du Rédempteur, époux de la Vierge Marie. À toi Dieu
a confié son Fils ; en toi Marie a remis sa confiance ; avec toi le Christ est
devenu homme. Ô bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et
courage, et défends-nous de tout mal. Ainsi soit-il.
(Prière à Saint Joseph du Pape François)
Saint Joseph,
époux de la Bienheureuse Vierge Marie
19 mars 2024