678 - De la joie des Rameaux à la Joie de Pâques « Hosanna au plus haut des cieux ! »

En Martinique, nombreux sont ceux et celles qui font le chemin de
croix le Vendredi Saint et vivent la célébration de la veillée pascale
dans la Joie
Ensemble, faisons la procession dans la foi, l’espérance et la joie des
Rameaux à la Lumière de la Résurrection du Christ. Bonne préparation des fêtes pascales dans la Joie.

SOMMAIRE

  • EDITORIAL
  • MOT DE L'ÉVÊQUE  - "Souriez ! Redonnez le sourire !"
  • ÉGLISE UNIVERSELLE  - Message du Saint-Père François pour la 38ème Journée Mondiale de la Jeunesse
  • LITURGIE
  • VIE DU DIOCÈSE 
    • Présentation de la paroisse du Marigot
    • Jubilé, réconciliation et indulgences
    • Carême : Réconciliation et guérison
    •  Visite pastorale de l’Archevêque Mgr David Macaire à l’aumônerie de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman
    • Marche spirituelle dans le secteur 2 du Lamentin
    • Horaires des célébrations duTriduum Pascal 2024
  • PAGES JEUNES
  • DOSSIER "LA SEMAINE SAINTE"
  • VERS LA VIE

Le père Joël Thomas s’est endormi dans l’espérance de la résurrection

  • ANTJÈ LÉGLIZ-LA - "Le chemin de croix"

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR (DEI)

RÉDACTEUR EN CHEF : P. Crépin HOUNZA

Tirages : 8000 ex - I.S.S.N 0759-4895  Commission paritaire N°1115L87225

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Eglise en MARTINIQUE N° 678 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 24 MARS 2024 Hommage au père Filopon Horaires des célébrations du Triduum Pascal Semaine Sainte De la joie des Rameaux à la Joie dePPâques « Hosanna au plus haut des cieux ! »

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2 3 Sommaire De la joie des Rameaux à la Joie de Pâques E n ce dimanche des Rameaux, nous sommes parvenus dans notre cheminement de carême à un moment très important. Il nous conduit de la joie des Rameaux à la Joie de Pâques. Ces célébrations, à la fois distinctes et complémentaires, marquent les points culminants de notre vie chrétienne. Elles enrichissent notre foi par leur profonde signification spirituelle. La joie des Rameaux est une joie préparatoire avec laquelle nous célébrons l’entrée de Jésus dans la ville sainte comme Messie et Roi. Cette joie, empreinte de solennité grâce à la procession de la foule et à ses acclamations, nous ouvre à la contemplation de la passion du Christ, essentielle pour comprendre le mystère de la victoire de la Résurrection. La joie de Pâques, quant à elle, célèbre cette victoire, le triomphe final du Christ sur la mort et le péché. Cette joie pure et resplendissante trouve sa source dans l’accomplissement de la Parole de Dieu. De la joie de Pâques découle la vraie joie pour toute la création et toute l’humanité. La Résurrection du Christ infuse dans notre existence la vraie joie, celle qui illumine et donne sens à notre cheminement chrétien. Ces deux moments de Joie, bien que distincts, sont indissociablement liés pour nous faire vivre le mystère pascal. La joie des Rameaux prépare le cœur à accueillir pleinement la Joie de Pâques. Le passage de l’une à l’autre illustre l’itinéraire du Christ de la mort à la vie, un cheminement que les chrétiens sont invités à partager et à vivre dans la foi, l’espérance et la joie. Dans cette parution, notre revue diocésaine reprend le message du pape François pour les jeunes : « Joyeux dans l’espérance ». Il s’adresse aux jeunes et à nous, afin de nous inviter à prendre conscience que la joie de l’espérance dont nous avons besoin « jaillit du mystère pascal du Christ, de la puissance de sa Résurrection » Le dossier sur la Semaine Sainte offre une riche perspective entre la pâque juive et la Pâques chrétienne, soulignant la continuité et l’accomplissement du dessein salvifique de Dieu à travers le Christ. La revue diocésaine nous fait découvrir la richesse des célébrations et des symboles de la Semaine Sainte et de Pâques. Chaque célébration est une invitation à vivre plus intensément et pleinement le mystère de notre rédemption. La rubrique « Vie du diocèse » met en lumière des évènements significatifs tels : le jubilé, période de Pardon et de grâce avec l’obtention des indulgences ; les démarches de réconciliation et de guérison en vue de Pâques ; les moments forts de la visite de l’archevêque à l’aumônerie du CHUM ainsi que les calendriers des célébrations du Triduum pascal. La page « An Tjè Légliz-La » témoigne des questions et des réflexions qui éclairent la pratique vivante du chemin de croix dans nos communautés particulièrement le Vendredi Saint. En Martinique, nombreux sont ceux et celles qui font le chemin de croix le Vendredi Saint et vivent la célébration de la veillée pascale dans la Joie Ensemble, faisons la procession dans la foi, l’espérance et la joie des Rameaux à la Lumière de la Résurrection du Christ. Bonne préparation des fêtes pascales dans la Joie. Père Crépin Hounza ■ EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE •  La Parole Dominicale •   De la fête juive de Paque à la fête chrétienne  de Pâques, une histoire de " s” ? •   Le père Joël Thomas s’est endormi dans  l’espérance de la résurrection •  Le chemin de croix •  Présentation de la paroisse du Marigot •  Jubilé, réconciliation et indulgences •  Carême : Réconciliation et guérison •   Visite pastorale de l’Archevêque  Mgr David Macaire à l’aumônerie de  l’hôpital Pierre Zobda-Quitman •   Marche spirituelle dans le secteur 2  du Lamentin •   Horaires des célébrations  duTriduum Pascal 2024 •  Souriez ! Redonnez le sourire ! •   Message du Saint-Père François pour  la 38 ème  Journée Mondiale de la Jeunesse 3 •   Message du Saint-Père François pour •   Message du Saint-Père François pour  EGLISE UNIVERSELLE 6 7 8 9 10 11 AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18 Dossier : LA SEMAINE SAINTE •   Le père Joël Thomas s’est endormi dans •   Le père Joël Thomas s’est endormi dans •   Le père Joël Thomas s’est endormi dans  VERS LA VIE 17 4 5 12 EDITORIAL 2 AGENDA DE L'EVEQUE 19 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTEUR EN CHEF : père Crépin HOUNZA MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 3 I l y a quatre ans, déjà, le COVID changeait nos vies. Il emportait nos êtres chers, fermait nos écoles, nos administrations, nos entreprises et même nos églises. Ce virus a humilié un certain humanisme orgueilleux qui prétendait que la science, l’économie et la pensée politique étaient les seuls garants du bonheur de l’humanité. Les peurs moyenâgeuses ont rejailli, plus violentes, plus sauvages. Au temps d’Internet et de la mondialisation, les populations se sont réveillées plus contrôlées, manipulées et embrigadées que jamais. Nos « zooms » meeting, télétravail, entretien d’embauche, apéro, retraite et même liturgie ont concrétisé le mythe prémonitoire de la trilogie de Matrix : une humanité branchée sur un système « virtuel » unique, des humains dépendants, sans-contacts et inutiles dans un environnement domestique aseptisé et un monde « présentiel » sordide, invisible comptant ses morts, avec ses travailleurs prisonniers du système. Depuis la pandémie, les choses sont allées de mal en pis : • L’Intelligence Artificielle menace une grande partie de l’humanité d’inutilité (adieu conducteurs d’engins, comptables, artistes- créateurs (eh oui !), journalistes, fonctionnaires, traducteurs, enseignants, médecins, enquêteurs, ouvriers, psychologues… la liste est longue !). Si, au moins, c’était pour promettre aux hommes une existence plus gratuite ! • Le renforcement de la loi sur l’IVG et la menace de la loi sur l’euthanasie sont venus rappeler à tous que la société comptait désormais éliminer tous les humains inutiles ou gênants. Pauvres de nous ! • Pour ceux qui n’auraient pas encore compris que l’Histoire des hommes prenait désormais un chemin ténébreux, des guerres ont commencé dans le monde et d’autres se sont poursuivies dans l’indifférence. « Les douleurs et les angoisses de guerres tantôt dévastatrices et tantôt menaçantes pèsent lourdement sur nous, disait le Concile Vatican 2 de façon prophétique, il y a 60 ans(!) ; la famille humaine parvient à un moment décisif de son évolution » (GS N°77). De fait, l’analyse du Concile n’a pas pris une ride et pourrait être aujourd’hui signée comme telle par le pape François ! Avec justesse, les évêques notent que « les conditions économiques, socio-psychologiques et civiles d’aujourd’hui introduisent de graves perturbations qui angoissent les consciences »(GS N°47) et constatent que, « marqués par une situation si complexe, un très grand nombre de nos contemporains ont beaucoup de mal à discerner les valeurs permanentes, ne savent comment les harmoniser avec les découvertes récentes et sont pleins d’inquiétude et d’angoisse sur l’évolution actuelle du monde ».(GS N°3). Frères et sœurs, l’inquiétude, l’angoisse et, même, l’affolement de nos contemporains sont palpables. Ils se consolent avec des drogues et des antidépresseurs : TV, internet, loisirs idiots ou violents, information continue et pourtant tronquée, substances diverses, culte du corps ou du sexe etc. Quant à nous, pleurons et lamen- tons-nous, confits dans l’amertume si nous sommes « du monde ». Mais si nous sommes « au Christ », notre mission n’est-elle pas, malgré tout, de « redonner le sourire » à ce monde !? Après trois jours infernaux où toute l’œuvre de son ministère s’est effondrée, le Christ est sorti du tombeau libre et vainqueur ! Et nous avec ! Ainsi, tout en « partageant les angoisses de ce temps (…) n’abandonnons pas pour autant une très ferme espérance »(GS N°82). Il devient donc urgent, chrétiens, d’arrêter de faire mauvaise mine et malgré les circonstances, d’apprendre à sourire. Surtout à la messe (avant, après et pendant !). Le monde en a besoin, nos frères le méritent, Dieu nous le demande. Souriez ! Redonnez le sourire ! Ainsi commence la fraternité ! + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ Souriez ! Redonnez le sourire ! C’est Pâques ! MOT DE L’ÉVÊQUE * GS = Gaudium Et Spes, Constitution Pastorale sur l'Église dans le Monde de ce temps, Vatican 2, 1965.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 6784 EGLISE UNIVERSELLE Chers jeunes, […] V ous, les jeunes, vous êtes en effet la joyeuse espérance d'une Église et d'une humanité toujours en marche. Je voudrais vous prendre par la main et parcourir avec vous le chemin de l'espérance. Je voudrais parler avec vous de nos joies et de nos espérances, mais aussi des tristesses et des angoisses de nos cœurs et de l'humanité souffrante (cf. Const. past. Gaudium et spes, n. 1). Au cours de ces deux années de préparation au Jubilé, nous méditerons d'abord sur l'expression paulinienne « Joyeux dans l’espérance » (cf. Rm 12, 12), puis nous approfondirons celle du prophète Isaïe : « Ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur […] marchent sans se fatiguer » (Is 40, 31). D’où provient cette joie ? « Ayez la joie de l’espérance » (Rm 12, 12) est une exhortation de saint Paul à la communauté de Rome qui se trouve dans une période de grave persécution. En réalité, la “joie de l'espérance” prêchée par l'apôtre jaillit du mystère pascal du Christ, de la puissance de sa résurrection. Elle n'est pas le fruit de l'effort humain, de l'ingéniosité ni du savoir-faire. Elle est la joie qui découle de la rencontre avec le Christ. La joie chrétienne vient de Dieu lui-même, du fait que nous nous savons aimés de Lui. […] Où est mon espérance ? La jeunesse est une période pleine d’espoirs et de rêves, nourris par les belles réalités qui enrichissent nos vies : la splendeur de la création, les relations avec nos proches et nos amis, les expériences artistiques et culturelles, les connaissances scientifiques et techniques, les initiatives qui promeuvent la paix, la justice et la fraternité, et autres choses encore. Nous vivons cependant une époque où, pour beaucoup, y compris des jeunes, l'espérance semble être la grande absente. Beaucoup de vos semblables, qui connaissent la guerre, la violence, le harcèlement et diverses formes de détresses, sont malheureusement en proie au désespoir, à la peur et à la dépression. Ils se sentent comme enfermés dans une sombre prison, incapables de voir les rayons du soleil. Le taux élevé de suicide chez les jeunes dans plusieurs pays en est la preuve dramatique. Dans un tel contexte, comment éprouver la joie et l'espérance dont parle saint Paul ? Il y a plutôt un risque que le désespoir prenne le dessus, la pensée qu'il est inutile de faire du bien sous prétexte qu'il ne serait apprécié et reconnu par personne, comme nous le lisons dans le Livre de Job : « Où donc est mon espoir ? Mon espérance, qui l’entrevoit ? » (Jb 17, 15). […] L’espérance, lumière  qui brille dans la nuit Dans la tradition chrétienne du Triduum pascal, le Samedi saint est le jour de l'espérance. Entre le Vendredi saint et le Dimanche de Pâques, il est comme un intermédiaire entre le désespoir des disciples et leur joie pascale. Il est le lieu où naît l'espérance. L'Église, ce jour-là, commémore en silence la descente aux enfers du Christ. Nous pouvons le voir sous forme picturale dans de nombreuses icônes. Elles nous montrent le Christ rayonnant de lumière qui descend dans les ténèbres les plus profondes et les traverse. C'est ainsi : Dieu ne se contente pas de regarder avec compassion nos lieux de mort ou de nous appeler de loin, mais Il entre dans nos expériences des enfers comme une lumière qui resplendit dans les ténèbres, et Il en triomphe (cf. Jn 1, 5). […] Si nous y réfléchissons bien, il s'agit là de l'espérance de la Vierge Marie qui est restée forte au pied de la croix de Jésus, certaine que l’“heureuse issue” était proche. Marie est la femme de l'espérance, la Mère de l'espérance. Au Calvaire, « espérant contre toute espérance » (Rm 4, 18), elle n'a pas laissé s'éteindre dans son cœur la certitude de la résurrection annoncée par son Fils. C'est elle qui remplit le silence du Samedi Saint d'une attente aimante et pleine d'espérance, en inculquant aux disciples la certitude que Jésus vaincra la mort et que le mal n'aura pas le dernier mot. Rome, Saint-Jean-de-Latran, 9 novembre 2023, Fête de la Dédicace de la Basilique du Latran. François ■ MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS 26 novembre 2023 Pour la 38 ème Journée Mondiale de la Jeunesse Joyeux dans l’espérance(cf. Rm 12,12)

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 55 Dimanche 24 mars 2024 laP Parole DDominicale Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur - Année B Prière d’introduction Père très saint, la passion de ton Fils unique, nous donne de célébrer aujourd’hui, le mystère de notre rédemption, la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur les ténèbres et de la vie sur la mort, l’ennemi des origines. Pour nous sauver, tu as voulu que notre Sauveur prenne chair de notre chair et connaisse le scandale de la croix. Accorde-nous la grâce d’accepter et d’accueillir les souffrances et les croix que tu permets dans nos vies pour notre purification et notre sanctification. Sœurs et frères, ➊ En ce dimanche des Rameaux et de la Passion, nous commémorons l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. La foule nombreuse, déterminée, venue pour la fête de Pâques, apprenant que Jésus venait à Jérusalem, prit les rameaux des palmiers, sortit à sa rencontre et criait : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! … ». L’épisode de la passion du Seigneur comporte plusieurs symboles importants à souligner : les « rameaux de palmier », évoquent la fête juive des récoltes, autrement appelées, Souccot (Lv. 23, 22) ; « hosanna » est un cri et un appel vers Dieu, qui signifie « de grâce, sauve » ; « l’âne » est le symbole de l’humilité. Après cette messe, les chrétiens sont rentrés chez eux, avec les rameaux bénis, pour orner les croix et les images religieuses dans les maisons, c’est un geste de confiance et un acte de foi en Jésus-Christ mort sur la croix. Parmi les figures bibliques de l’Ancien Testament qui ont prophétisé la passion du Christ, nous retenons le prophète Isaïe, mieux connu sur le nom du serviteur souffrant. Dans le troisième chant du serviteur, il dit : « … J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe… » (Is. 50, 4-7). Cette parole annoncée par le prophète, 800 ans avant la venue du Sauveur, s’est réalisée dans la passion du Christ le Vendredi Saint. ➋ Dans son épître aux Philippiens, saint Paul nous fait comprendre que la Passion du Christ, est une preuve de son amour pour l’humanité, c’est pour notre salut qu’il a donné sa vie. Pour nous, « Il est devenu obéissant, jusqu’à la mort, et la mort de la croix… » (Ph. 2, 6-11) ➌ Dans l’évangile de la Passion du Seigneur, saint Marc met en lumière l’épisode de la souffrance du Christ. Tout allait se passer, dans le contexte de la fête de la Pâque juive et des pains sans levain. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. C’est un véritable complot contre Jésus, pour en finir avec lui, car ses paroles dérangeaient les autorités religieuses et politiques de son temps. Malheureusement, Judas Iscariote, l’un des douze disciples, les a aidés à réaliser ce plan d’éliminer physiquement le Seigneur Jésus, et a trahi son Maître pour trente (30) pièces d’argent. Seigneur Jésus, tu as accepté de mourir pour nous sur la croix, celle-ci est le symbole de notre salut. Tu as été jusqu’au bout de la mission que ton père t’a confiée. Merci pour cette preuve d’amour. Nous te demandons pardon, pour notre manque d’amour. Nous continuons à te crucifier encore aujourd’hui, quand nous ne travaillons pas suffisamment pour faire régner la paix et la justice. Donne- nous un cœur rempli de miséricorde et de compassion pour nos sœurs et frères, pour que le pardon soit une réalité dans nos communautés, toi qui as pardonné à tes bourreaux sur la croix. Sœurs et frères, préparons- nous, préparons nos cœurs à entrer dans la grande Semaine Sainte. Avec nos rameaux en mains, imitons la foule de Jérusalem, heureuse d’acclamer Jésus, et avançons dans la paix et dans l’amour sur le chemin du Salut. Père Enel Constant, Paroisses de Lorra in et Marigot■ Isaïe 50,4-7   •  Psaume 21 (22)   •  Philippiens 2,6-11   •  Marc 14,1-15.47 LITURGIE  Jérusalem, prit les rameaux des palmiers, sortit à sa rencontre et criait : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! … ». L’épisode de la passion du Seigneur comporte plusieurs symboles importants à souligner : les « rameaux de palmier », évoquent la fête juive des récoltes, autrement appelées, Souccot (Lv. 23, 22) ; « hosanna » est un cri et un appel vers Dieu, les chrétiens sont rentrés chez eux, avec les rameaux bénis, pour orner les croix et les images religieuses dans les maisons, c’est un geste de confiance et un acte de foi en Jésus-Christ mort sur la croix. foi en Jésus-Christ mort sur la croix. Parmi les figures bibliques de l’Ancien Testament qui ont prophétisé la passion pour faire régner la paix et la justice. Donne- nous un cœur rempli de miséricorde et de compassion pour nos sœurs et frères, pour que le pardon soit une réalité dans nos communautés, toi qui as pardonné à tes bourreaux sur la croix. Sœurs et frères, préparons- nous, préparons nos cœurs à entrer dans la grande Semaine Sainte. Avec nos rameaux en mains, imitons la foule de Jérusalem, heureuse d’acclamer Jésus, et avançons dans la paix et dans l’amour sur le chemin du Salut. Paroisses de Lorra

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 6786 La paroisse du Marigot Horaire des messes en semaine : mardi 18h • jeudi 7h • 1 er vendredi 18h • 2 e samedi 7h. Horaire des messes dominicales : • Samedi 17h30 et dimanche 9h ; • dernier dimanche du mois 11h à Dominante. Le secrétariat ou bureau paroissial : • Mardi, jeudi et samedi de 8h30 à 11h30. Permanence du curé • Jeudi : 8h-10h (sans RDV) et 10h à 11h30 (rur RDV). • Samedi 9h-11h30 (Sur RDV). Infos pratiques : • Presbytère : N°27 - bourg - 97225 Le Marigot - Martinique • Tél : 0596 529 628 • Mail : paroisse.marigot@ eglisemartinique.fr • Site web : http://paroissedumarigot.fr • Curé : Père Énel Constant Création de la paroisse (1663) : L a paroisse de Marigot vit le jour en 1663, par décision du conseil sou- verain, grâce à l’influence du sieur Jean Jaham de Vertpré. En 1679, le père Carbonnière assurait la fonction curiale à Marigot. Et la première église fut bénite le 05 janvier 1687. Le père Labat deviendra curé de la paroisse de 1696 à 1698. En 1840, une nou- velle église plus importante fut construite à l’emplacement actuel. L’abbé Soudet Norbert en fut le nouveau curé. De 1949 à 1950, le père Gaston Gauthier réussit à construire l’église actuelle, en mobilisant sur le chantier les compétences et les services de tous les paroissiens. La bénédiction solennelle de la nouvelle église eut lieu le dimanche 16 avril 1950. Après la construction de l’église et du clocher, le père Gauthier fit construire une salle paroissiale qui a servi pour accueillir les troupes de danse et de théâtre les plus prestigieuses de passage à la Martinique. En 2018, le préfet de la Martinique, monsieur Franck Robine inscrit par arrêté no 2018- 05-002 en date du 7 mai, les 14 stations du chemin de croix de l’église paroissiale saint Pierre et saint Paul de Marigot, de même que l’ostensoir-Soleil de l’Eglise de la même église au titre des monuments historiques. Ces 14 stations sont représentées par des peintures sur bois réalisées par le père Bernard Arostéguy, supérieur principal des pères du Saint-Esprit et artiste peintre. Commune urbaine, la ville du Marigot est située dans le nord de la Martinique. Son nom provient d’un terrain vague marécageux situé à la limite de la commune, à l’embouchure de la rivière non loin du Lorrain. Par définition, le nom Marigot désigne une dépression envahie par les eaux stagnantes, le bras mort d’un fleuve ou d’une rivière. La paroisse aujourd’hui : La ville du Marigot a fêté, ses 130 ans d’existence le 13 avril 2019 et à la même date, l’église Saints Pierre et Paul a été inaugurée, après plus de deux ans de fermeture pour travaux. • Les chapelles : La paroisse compte à son actif, deux chapelles : une dédiée à Sainte Bakhita, se trouve à proximité de l’église du bourg, l’autre, dans le quartier Dominante, est dédiée à Notre Dame du Rosaire. • Saint Patrons : Pierre et Paul, fêtés le 29 juin. • Curé : Depuis le 03 septembre 2022, le père Constant Enel est le nouveau curé de la paroisse. • Les pastorales, groupes et chorales : Le service de la catéchèse ; Le catéchuménat adulte ; Le baptême des enfants ; Les anges adorateurs ; Le groupe des servants ; La pastorale des jeunes ; La pastorale familiale ; La pastorale des hommes ; La pastorale des funérailles ; Le Mouvement Bèlè Légliz ; L’atelier de proclamation de la Parole ; Les ministres de communion ; La cellule d’écoute Padre Pio ; La famille du Sacré de Jésus ; Le groupe de prière et d’intercession saint Jude ; Les Petites Communautés Ecclésiales (PCE) ; Les équipes du rosaire ; La légion de Marie ; Le service d’accueil ; Les équipes d’entretien, de nettoyage, de décoration et de projection ; Le service de la sacristie ; Le secrétariat paroissial. • Les chorales (6) : Ti moun Marigot ; Source de joie ; Saint Pierre et saint Paul ; Harmonie ; La voix du levain ; Eau vive. VIE DU DIOCÈSE La paroisse SaintLa paroisse Saint--Pierre et SaintPierre et Saint--Paul de MarigotPaul de Marigot " Son histoire d'hier à aujourd'hui "" Son histoire d'hier à aujourd'hui " Mi la priyè nou Marigot : Sen Piè ek Sen Paul, patron légliz Marigo prédjé ba nou, véyé anlè nou Que Dieu bénisse le Marigot, ses habitants et la Martinique.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 7 Vue canonique Jubilé, réconciliation et indulgences Pour l’Église universelle, 2025 sera une année de jubilé ordinaire ou une « année sainte ». Au  niveau de notre Église locale, plusieurs paroisses ont ouvert la célébration de divers jubilés :  170 ans de la paroisse de Schœlcher, 100 ans de création pour les paroisses de Redoute, du  7 octobre 2023 au 7 octobre 2024, des Terres Sainville, du 13 juin 2024 au 13 juin 2025, ; 300  ans d’érection de l’église des Trois-Îlets, 2 février 2024 au 8 février 2025.  VIE DU DIOCÈSE D ans la tradition chrétienne, le jubilé est un grand événement religieux qui offre aux fidèles l’occasion de s’immerger dans l’infinie Miséricorde de Dieu grâce au pardon des péchés et à l’obtention des Indulgences. C’est une année de pardon et de grâce en vue de progresser dans la vertu et de tendre vers la sainteté. Pour que ce moment soit pleinement vécu, la célébration d’un jubilé invite à la réconciliation. Temps de jubilé, temps de réconciliation À l’origine, le jubilé a été institué par Dieu comme un moment significatif de réconciliation en rapport aux situations révolues : une année de libération durant laquelle qui avait perdu sa propriété pouvait la réintégrer (Lv. 25). Dans Isaïe 61,2ss, l’Envoyé de Dieu annonce « une année de bienfaits accordée par le Seigneur », au cours de laquelle les cœurs brisés sont guéris, les captifs délivrés, les prisonniers libérés. Jésus reprendra ce passage pour se révéler à ses compatriotes comme le réalisateur du pardon de Dieu (Lc 4, 18ss). Par la suite, dans l’Église, la célébration des jubilés ou années saintes a toujours donné une place de choix à la démarche pénitentielle. Elle commence par le passage de la porte sainte prévue dans les quatre basiliques de Rome, et aussi dans une église désignée par chaque évêque dans son diocèse. Cette porte accueille le pèlerin pour le pardon de Dieu. Pour qu’advienne ce pardon, il est requis du pèlerin trois actes : l’examen de conscience, l’aveu des péchés et l’accomplissement de la pénitence imposée par le confesseur. Lorsque le pécheur se repent, confesse ses péchés, les peines qu’il devait encourir dans l’au-delà lui sont remises. Mais il reste les peines temporelles qui sont effacées, entre autres, par les indulgences. Les Indulgences dans le cadre des jubilés « L’indulgence est la remise devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, que le fidèle bien disposé, et à certaines conditions définies, obtient par le secours de l’Église qui, en tant que ministre de la rédemption, distribue et applique avec autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints » (c. 992 ; C.E.C. n°1471). Cette définition amène à 4 observations : • l’indulgence est la rémission de la peine liée à la faute et non la rémission de la faute ; • la rémission touche la peine temporelle, alors que celle éternelle s’efface avec l’absolution ; • l’indulgence s’applique à la peine temporelle du péché dont la faute est remise par la confession, car on ne peut obtenir la rémission de la peine temporelle due au péché tant que celui-ci n’est pas pardonné ; • l’indulgence remet la peine temporelle méritée devant la justice de Dieu et non la peine canonique devant l’Église. L’indulgence peut être plénière (libère de toutes les peines temporelles) ou partielle (une partie des peines temporelles). Durant la célébration d’une année sainte, le pape donne la possibilité aux fidèles, moyennant des actes précis, de bénéficier, toute l’année, des indulgences plénières. À l’occasion d’un jubilé dans son diocèse, l’évêque peut solliciter du Vatican, notamment de la Pénitencerie Apostolique, la faculté de concéder les indulgences plénières pour tout le temps du jubilé. Père Médard Kounoudji, Chancelier■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 6788 Le carême, un temps propice pour s’arrêter, pour reconsidérer les écueils qui ont impacté notre  parcours de vie, un temps pour de nouveau s’ouvrir au pardon, à la guérison, à l’amour fraternel. L a cellule familiale censée être le lieu privilégié où amour et tendresse sont garantis à ses membres, se révèle parfois hélas, comme celui d’affrontements, de division, de rancœur et même de haine. Des blessures encaissées, aux secrets de famille enfouis, véhiculés de génération en génération, les relations familiales sont parfois comme de véritables boulets qui nous empêchent d’être libres. De même, sur notre île, la mémoire de l’esclavage qui continue à hanter l’inconscient collectif, est encore une plaie bien vive qui n’est pas sans effet sur le vivre- ensemble entre toutes les composantes de la société martiniquaise. VIE DU DIOCÈSE Carême :Réconciliation et guérison Les blessures occasionnées par ceux que nous aimons le plus, sont parfois profondes et difficiles à guérir. Elles ont parfois touché à notre intégrité, faussé notre regard sur nous- mêmes et forgé notre personnalité. Nous souffrons et nous sommes atteints dans notre capacité à aimer et à nous épanouir. Il nous faudrait être libérés de ce qui nous enferme sur nous-mêmes, sur notre souffrance. Le pardon et la réconciliation sont au cœur de ce processus de restauration. En effet, pas de guérison sans réconciliation ! Pas de réconciliation possible sans confession de ses torts, sans pardon offert et reçu. Oser s’ouvrir à l’autre, oser faire la lumière en famille sur ce qui nous habite, sur ce qui nous divise, peut-être avec l’aide d’un médiateur familial, ou d’un artisan de paix à la manière du Christ. Oser être vrai, car la vérité rend libre et ouvre à tous les possibles. Oser perdre pour gagner son frère ! La libération, le retour à la plénitude de vie est à ce prix ! Pourtant, force est de constater que ce chemin de libération peut être long, difficile, inconcevable même, si grave est parfois l’offense. Souvent, c’est l’amour- propre, le sentiment d’injustice, le besoin de réparation, qui nous arrêtent. Alors écoutons Jésus, nous redire : ” sans moi, vous ne pouvez rien faire”, et demandons l’aide de Dieu. Disons-lui notre désir. Aux Eaux jaillissantes, Centre d’écoute, de prière et de compassion, situé sur la route de l’Entraide, nous accueillons ceux qui portent un fardeau, souvent en rapport avec un non-pardon. Ils y viennent, en quête d’un nouveau souffle et d’espérance. Lors de l’entretien que nous avons avec eux, au cours du temps d’évangélisation, beaucoup font l’expérience de l’amour inconditionnel de Jésus. Lui, la source de l’amour, lui qui étanche toutes soifs, remplit de son Esprit Saint le cœur de l’écouté et lui donne la force de pardonner. Alors, oui, nous touchons là au mystère de la résurrection. Ainsi, non résolues, ces petites ou graves offenses, alimentent le repli sur soi, l'individualisme, le rejet de l’autre et deviennent ainsi le terreau de violences futures, multiformes, exercées contre soi-même ou contre les autres, dans la famille, voire dans la société. En effet, tout ce qui pèse sur nos âmes, peut avoir un impact sur notre santé, mais aussi sur l’état de nos familles, de notre pays, de notre monde. Une question s’impose alors : la violence perçue dans nos sociétés ne serait-elle pas le simple reflet de celle qui habite nos cœurs blessés ? Nous aurions dès lors un besoin vital de guérison pour passer des ténèbres du non-pardon à la lumière de l’Évangile et pardonner sans jamais se lasser. > Le Christ, notre allié pour sortir de la prison du ressentiment > Le poison du non-pardon Communauté des Eaux Jaillissantes ■ > Le pardon, une puissance qui te libère et qui libère l’autre

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 9 Le 16 février dernier, Mgr David Macaire a effectué sa visite pastorale de l’aumônerie de  l’hôpital Pierre Zobda-Quitman.  A cette occasion, l’aumônier, le père Robert- Marie Beaufour, avait programmé la visite de plusieurs services hospitaliers (au 1D Chirurgie Viscérale et au 7B Gériatrie court séjour à P.Z.Q. 1, les services de neurologie et de neurochirurgie à P.Z.Q. 2), des rencontres avec le personnel et quelques malades suivies d’un temps d’échanges avec les membres de l’aumônerie avant de conclure par la célébration eucharistique d’entrée en carême. Après le repas à la table eucharistique, les membres de l’aumônerie avaient préparé une collation pour toute l’assemblée. Une librairie chrétienne était présente sur les lieux pour permettre à chacun d’acheter quelques livrets de prières et des objets de piété. Même si chaque minute était comptée du fait de l’agenda serré de Monseigneur, chacune d’elle a été vécue intensément. Le père Robert-Marie était aussi accompagné par le tout jeune diacre Emmanuel Boulanger, lequel nous livre son témoignage. Témoignage d’Emmanuel Boulanger, diacre en vue du sacerdoce Nous avons vécu un moment de grâces au C.H.U. de Martinique. Une fraternité en Christ s’est révélée à nous, là où nous pensions qu’elle ne pouvait exister. Des témoignages forts nous ont rappelé l’importance de l’accueil de nos frères étrangers. Ils ont confirmé que l’amour du Christ peut être palpable à l’hôpital et qu’il doit se vivre au quotidien. Nous sommes plus que jamais convaincus que garder les yeux fixés sur Jésus pour accomplir notre service auprès des malades est essentiel. C’est Lui notre guide ! Être un homme, un père, un mari n’est pas chose facile dans notre société antillaise marquée par la femme « potomitan » et par le manque d’exemple sur lequel s’appuyer. On veut bien faire, mais comment faire ce qui ne nous a pas été appris. Les lettres d’encouragement aux hommes de Mgr Macaire sont un guide pour nous afin d’être, d’une part, restaurés dans notre dignité d’homme en Christ et, d’autre part, de trouver notre voie et notre place dans la société. Dhania et Jimmy ont témoigné : Denis F. (jeune interne en médecine générale) « J’ai été très heureux de pouvoir participer à cette rencontre organisée par l’aumônerie de l’hôpital. C’était une première pour moi. S’il y a un mot que je retiens pour qualifier ce moment, c’est le mot « JOIE ». J’ai été émerveillé de voir les visages de nos frères et sœurs souffrants s’égayer à la vue de leur évêque. Émerveillé de voir à quel point, ils exultaient de joie à l’annonce qu’ils pouvaient recevoir la communion eucharistique. Je n’ai jamais encore rencontré de personnes malades se réjouir autant à l’idée de recevoir le Pain du ciel. Cela m’a questionné sur l’importance que nous donnons à l’Eucharistie chez nous en Martinique lorsque nous sommes bien portants. Nous avons aussi rencontré le personnel médical et paramédical de différents services, dans lesquels nous avons été bien accueillis. Et notamment le service de gériatrie au 7ème étage, composé en très grande majorité par des jeunes. Cela a d’ailleurs été une surprise et un motif d’action de grâce pour notre évêque qui faisait remarquer, à juste titre, qu’on entend souvent dire « où sont les jeunes en Martinique ? ». Il était ravi de constater qu’ils sont là et bien là, à s’occuper de nos aînés. Les visites avec l’évêque se sont déroulées avec une grande simplicité et dans la charité fraternelle. Après les visites, nous nous sommes rendus à la salle de culte où nous atten- daient le personnel hospitalier, les bénévoles visiteurs de malades et l’équipe d’aumônerie. Après un temps d’échange, de questions-réponses et de témoignages, nous avons vécu la célébration de l’Eucharistie dans une salle de culte comble, avec des fidèles joyeux de se retrouver et de chanter pour le Seigneur. À la fin de la célébration, Mgr a reçu les vœux de l’aumônerie ainsi qu’un tableau réalisé par un membre du personnel. Cette entrée en Carême était marquée par la JOIE, celle de servir les plus faibles, celle de se retrouver pour prier et celle d’être aimé par notre Seigneur Jésus-Christ. Après un temps de partage autour de petits pains, d’infusions et de fruits, l’après-midi s’est poursuivie par un temps d’adoration du Très Saint-Sacrement. C’était un moment de grande paix, de ressourcement spirituel, avec la tombée d’une pluie de grâces. Je dirais même que nous avons vécu une effusion de l’Esprit-Saint. Nous avons imploré ensemble la miséricorde de Dieu pour les malades, le personnel du C.H.U.M., l’équipe d’aumônerie et les visiteurs, pour notre Église et pour le monde, tout cela en priant le chapelet de la divine miséricorde. En milieu d’après-midi, le père Robert-Marie et moi-même avons poursuivi la visite aux malades. Nous avons terminé la journée épuisés mais joyeux d’avoir pu servir le peuple de Dieu. Cette journée a été pour moi édifiante. Visiter les malades est un apostolat que j’aime de plus en plus et qui m’aide à grandir dans la foi. Je suis forcé de constater que ceux qui souffrent, transfigurés par l’amour du Christ, sont pour nous des témoins précieux. Ils nous recentrent sur l’essentiel, nous font grandir dans la compassion et dans la foi. Au chevet du malade, le temps s’arrête un instant : il n’est plus question d’aller vite pour obtenir un rendement maximum, c’est l’heure de se donner en vérité et tout entier pour rencontrer l’autre là où il est. Béni soit le Seigneur de nous permettre de continuer son œuvre efficace de salut auprès de nos frères et sœurs malades, car nous touchons mieux du doigt ce qu’est se donner en vérité. Nous saisissons davantage ce qu’est la sainte charité. Visite pastorale de l’Archevêque Mgr David MacaireVisite pastorale de l’Archevêque Mgr David Macaire à l’aumônerie de l’hôpital Pierre Zobda-Quitman

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 67810 Le samedi 9 mars, dans le cadre du Carême, le secteur 2 de la paroisse du Lamentin  constitué des quartiers Petit-Pré, Pays-Mêlé, Jeanne-D’Arc, Long-Pré, Chambord, La  Maugée, Belfort et Bélème, a organisé une marche spirituelle où toutes les générations  se sont retrouvées. N ous avons commencé par nous accueillir mutuellement pour mettre en valeur ce qui relie les participants, afin qu’ils ne soient pas les uns à côté des autres sans rien de commun, mais s’unissent dans une même prière, une même démarche. Après avoir chanté et écouté la Parole de Dieu, nous avons pris nos sacs à dos et avons commencé notre marche à la rencontre de notre Dieu. Nous avons chanté notre amour et notre confiance à Dieu tout le long de notre marche tout en nous arrêtant régulièrement pour prier, présenter nos difficultés quotidiennes au Seigneur et lui demander la grâce d’avancer dans ce monde. Dans la vie de tous les jours, on est beaucoup trop chargé, trop encombré d'objets, de superflu. Marcher est un chemin qui mène vers l'essentiel. C'est une manière d’aller vers ce qui est le plus nécessaire pour continuer d'avancer sur son chemin. Et là, à travers cette marche, vous vous allégez, vous prenez conscience que vous pouvez très bien vivre avec très peu de choses. La marche donne l'occasion de faire du tri dans sa vie. On prend conscience qu’on est beaucoup trop chargé, trop encombré d'objets, de superflu. Il faut se débarrasser du superflu si on veut rencontrer Dieu. Depuis le commencement de notre carême où nous avons lu de manière plus assidue la Parole de Dieu, nous avons constaté que dans la Bible, la marche est le moyen privilégié de rencontre avec Dieu. Jésus marchait à travers tous les chemins de Judée et de Galilée en permanence. Se mettre en marche, c’est partir vers la vie. Dieu guide nos pas avec la force de la grâce que l’Esprit répand dans notre cœur pour le modeler et le rendre capable d’aimer. En prenant notre bâton de pèlerin ce samedi-là et en marchant avec Dieu, nous lui avons signifié notre amour et notre respect au point de choisir de suivre ses voies tout en rejetant toutes les voies contraires s’opposant à sa Parole. Et ce chemin avec Dieu est possible grâce à Jésus. C’est parce que Jésus a marché avec son Père dans une concorde parfaite que notre secteur de quartier a pu se mettre en marche pour être à l’écoute de Dieu et faire sa volonté. « Écoutez ma voix : je serai votre Dieu, et vous, vous serez mon peuple ; vous suivrez tous les chemins que je vous prescris, afin que vous soyez heureux ». Les enfants de la catéchèse, les jeunes du cheminement et ceux de la Pastorale des jeunes, les parents qui ont participé à cette marche ont fait un cheminement personnel et ont été tous conscients du cadeau immense que nous a fait le Seigneur ce jour-là, celui de nous retrouver et de prier ensemble. C’était un cadeau dicté par l’amour. Bureau pastoral du secteur 2 ■ Marche spirituelle dans le secteur 2 du Lamentin VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 11 Paroisses Dimanche des Rameaux et de la Passion Jeudi Saint Sainte Cène Vendredi Saint Office de la Passion Samedi Saint Veillée + messe Dimanche de Pâques Ajoupa-Bouillon 8h 18h 15h 18h 8h Anses d’Arlet 9h 19h 15h 19h30 9h30 Anse Mitan 10h 17h ------------ 17h 10h Balata 6h30 • 9h30 18h30 15h 19h 6h30 • 9h30 Basse-Pointe 8h 19h 15h 20h 9h Bellefontaine 10h 18h 15h 18h 10h Bellevue 6h3 • 9h30 15h (jeunes) • 19h 15h 19h 6h30 • 9h30 Carbet 8h 19h 15h 19h 8h Case-Pilote 7h30 18h 15h 18h 8h Cathédrale 7h30 • 10h 19h 15h 19h 7h30 • 10h Coridon 10h 18h30 15h 19h 10h De Briant 8h 18h30 15h 19h 9h Diamant 8h 18h30 15h 19h 9h Ducos 6h30 • 9h 19h suivie Heure Sainte 15h 19h 6h30 • 9h Emmaüs 8h 19h 15h 19h 8h Fonds-Saint-Denis9h 18h 18h 18h 9h Foyer de Charité9h 20h 15h 20h 9h François 7h • 9h30 • 18h18h30 15h 19h 7h • 9h30 Grand-Rivière 7h30 18h 15h 18h 8h Gros-Morne 7h 9h (jeunes) • 19h 15h 20h 7h • 10h Josseaud 10h 18h30 15h 19h 10h Lamentin 6h • 8h • 10h 15h30 (jeunes) 18h30 15h 18h30 6h • 8h • 10h Lorrain 7h 18h30 15h 19h 7h Macouba 10h 18h 15h 18h 10h Marigot 9h (Bourg) 19h 15h 19h 9h Marin 7h • 10h 19h 15h 19h 7h • 10h Morne-des-Esses 7h • 9h30 19h 15h 19h 8h • 10h Morne-Rouge 8h 18h 15h 19h 8h Morne-Vert 10h 18h 15h 18h 10h Prêcheur 8h 18h 18h 18h30 8h Redoute 7h • 9h30 16h (jeunes) • 19h 15h 19h 7h • 9h30 Régale 7h30 18h 15h 19h 7h30 Rivière-Pilote 8h 9h (jeunes) • 8h 15h 18h30 8h Rivière-Salée Petit-Bourg 7h Grand-Bourg 9h30 Petit-Bourg 18h Grand-Bourg 18h30 Petit-Bourg 15h Grand-Bourg 15h N-D de Fatima 15h Petit-Bourg 18h30 Grand-Bourg 18h30 Petit-Bourg 7h Grand-Bourg 9h30 Robert 7h • 9h30 18h 15h 18h 8h Sainte-Anne 9h 18h 15h 18h 9h Saint-Christophe6h15 •8h30 •10h3016h (jeunes) • 19h 15h 19h 6h15•8h30 •10h30 Saint-Esprit 8h 18h 15h 18h 8h Saint-Joseph 8h 18h 15h 19h 8h Sainte-Luce 9h 18h30 15h 18h30 9h Sainte-Marie 7h • 9h30 15h (jeunes) 19h 15h 19h 7h – 9h30 Saint-Pierre 8h 18h 15h 20h 9h Sainte-Thérèse Volga 7h30 Sainte-Thérèse 9hVolga 15h Sainte-Thérèse 19h Sainte-Thérèse 15hSainte-Thérèse 19h Volga 7h30 Sainte-Thérèse 9h Schœlcher 7h Bourg 9h Terreville 15h30 Terreville (Famille et catéchèse) 18h30 Bourg 15h Terreville 18h30 Bourg 7h Bourg 9h Terreville 10h Fond Lahaye Tartane 9h30 18h30 15h 19h 9h30 Terres-Sainville 8h (Terres-Sainville) 10h (Citron) 18h suivie de l’adoration 15h 20h 9h (Terres-Sainville) 10h (HEPAD OASIS) Trinité 8h 18h30 15h 19h 8h Trois-Ilets 7h30 19h 15h 19h30 7h30 Vauclin 7h30 15h (jeunes) • 18h3015h 19h 8h Vert-Pré 8h 18h30 15h 18h 8h Dimanche Vendredi SaintSamedi Saint Horaires des célébrations duTriduum Pascal2024

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 67812 LA SEMAINE SAINTE DOSSIER Pour parler de la Semaine Sainte dont le sommet est la célébration de la Pâques, il est  important de clarifier la différence sémantique et théologique entre la fête juive de Pâque  et la fête chrétienne de Pâques.  O ui, mais... pas seulement ! La différence entre la fête juive de Pâque et la fête chrétienne de Pâques ne se limite pas à une simple question d'orthographe. La Pâque juive (sans “s”) commémore la libération du peuple juif de l'esclavage en Égypte. Cet événement central de l'histoire juive est souvent appelé le "passage", d'où le terme "Pessah" en hébreu. Le récit biblique relate comment Moïse a conduit les Hébreux à travers la Mer Rouge, les faisant sortir du territoire égyptien pour devenir libres. Pour se souvenir de cette libération et rappeler que c'est à Dieu seul qu'ils doivent leur délivrance, Dieu a prescrit aux Hébreux de célébrer chaque année cet événement important de leur histoire, renouvelant ainsi le rite pascal et en sacrifiant un agneau, symbole de leur délivrance (Exode 12,1-15). De son côté, la Pâques chrétienne commémore le passage de la mort à la résurrection du Christ crucifié. Cette fête est considérée comme l'accomplissement des promesses que Dieu a faites à son peuple. L'agneau pascal, qui était sacrifié dans le rituel de l'Ancien Testament, est considéré comme une préfiguration de Jésus-Christ, désigné dès le commencement par Jean Baptiste comme l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jean 1,29). Au cours du repas rituel du Jeudi Saint, Jésus a d'abord célébré le repas de la Pâque juive, y compris la préparation de l'agneau pascal. Cependant, durant ce repas, quelque chose de profondément significatif s'est produit. Jésus s'est offert lui-même en sacrifice, devenant ainsi le véritable et unique Agneau pascal. Par son sang versé, il nous délivre non plus de l'esclavage égyptien, mais de l'esclavage du péché et de la mort. La Pâques chrétienne célèbre donc la résurrection de Jésus- Christ, qui a offert sa vie en sacrifice pour racheter l'humanité du péché et de la mort. Sa résurrection symbolise l'espoir d'une nouvelle vie et d'une relation renouvelée avec Dieu. En résumé, la Pâque juive commémore la libération du peuple juif de l'esclavage en Égypte, tandis que la Pâques chrétienne commémore la résurrection de Jésus-Christ et offre la possibilité d'une nouvelle vie en communion avec Dieu. De la fête juive de P aque à la fête chrétienne de Pâques, une histoire de " s” ? ÉGLISE EN MARTINIQUE juive est souvent appelé le "passage", d'où le terme "Pessah" en hébreu. Le récit biblique relate comment Moïse a conduit les Hébreux à travers la Mer Rouge, les faisant sortir du territoire égyptien pour devenir libres. Pour se souvenir de cette libération et rappeler que c'est à Dieu seul qu'ils doivent leur délivrance, Dieu a prescrit aux Hébreux de célébrer chaque année cet événement important de leur histoire, renouvelant ainsi le rite pascal et en sacrifiant un agneau, symbole de leur délivrance (Exode De son côté, la Pâques chrétienne commémore le passage de la mort à la l'esclavage égyptien, mais de l'esclavage du péché et de la mort. La Pâques chrétienne célèbre donc la résurrection de Jésus- Christ, qui a offert sa vie en sacrifice pour racheter l'humanité du péché et de la mort. Sa résurrection symbolise l'espoir d'une nouvelle vie et d'une relation renouvelée avec Dieu. En résumé, la Pâque juive commémore la libération du peuple juif de l'esclavage en Égypte, tandis que la Pâques peuple juif de l'esclavage en Égypte, tandis que la Pâques peuple juif de l'esclavage en chrétienne commémore la résurrection de Jésus-Christ et offre la possibilité d'une nouvelle vie en communion avec Dieu.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 13 Chaque année, la liturgie de l’Eglise nous permet de vivre intensément la Pâques du Seigneur, un moment central de notre foi chrétienne. Pendant cette période bénie, Jésus-Christ triomphe de la mort en portant sa croix et, par son sang versé, établit une nouvelle alliance, une alliance définitive entre Dieu et les hommes. Le carême, qui précède cet événement, nous aide à nous préparer et à nous plonger dans cette profondeur enivrante du mystère de Pâques, en particulier lors de cette dernière semaine, où nous sommes invités à accompagner le Seigneur et à exprimer notre volonté de le suivre dans sa mission ultime. La Semaine Sainte, également connue sous le nom de "Grande Semaine", se distingue des autres par son importance dans l'année liturgique des chrétiens. Elle commence par le dimanche des Rameaux et se termine par le dimanche de Pâques, en passant par le Triduum pascal. En vivant pleinement la Semaine Sainte, nous sommes appelés à vibrer avec la P assion du Christ, à nous laisser transformer par sa grâce et à renouveler notre engagement envers Dieu et notre prochain. C'est une occasion privilégiée de renforcer notre foi, de raviver notre espérance et de nous ouvrir à l'action transformatrice de l'Esprit Saint. Déroulons maintenant dans les lignes à suivre cette belle et Sainte Semaine Avant d'expérimenter l'apothéose de la Résurrection, le Christ nous conduit donc à travers les chemins de Jérusalem… En célébrant le D imanche des Rameaux, nous avons l'opportunité d'assister et de nous unir spirituellement à l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Cette entrée joyeuse annonce pourtant également sa Passion. Ceux-là mêmes qui l'acclament aujourd'hui crieront, quelques jours plus tard, pour sa condamnation. La liturgie de ce D imanche des Rameaux nous invite donc à suivre notre Sauveur à travers deux parties distinctes : une empreinte de joie lors de la procession des rameaux, et une empreinte de tristesse lors de la messe avec le récit de la Passion et de la mort sur la croix. Par cette association du triomphe et de la croix, nous pénétrons immédiatement dans le mystère de notre foi. Il n'y a pas de victoire sans épreuves, pas de véritable bonheur sans efforts et renoncements. C'est au travers de la croix que nous atteignons la victoire de la Résurrection. Les ornements de ce jour sont rouges, symbole de l'amour, mais également du don de soi, du sacrifice et du martyre. Le silence imposé par la liturgie nous invite à prendre conscience dans notre cœur de l'importance de ces derniers jours qui marquent la fin de notre parcours de Carême. Après la messe, lors de la prière du soir en famille, nous avons la possibilité de placer la branche d'olivier sur le crucifix de notre coin de prière, en signe que Jésus est notre roi. L'année prochaine, ces branches seront brûlées et le prêtre récupérera les cendres pour le Mercredi des Cendres. Nous entrons maintenant dans la première moitié de la Semaine Sainte, le Lundi saint, le Mardi saint et le Mercredi saint. Durant ces jours qui semblent plus ordinaires, nous avons l'occasion particulière de préparer notre cœur pour le Triduum qui approche. Chaque jour de la Semaine Sainte, je relis et médite l’évangile en famille, pendant la prière du soir. Le Dimanche des Rameaux Chaque année, la liturgie de l’Eglise nous lors de cette dernière semaine, où En route vers En route vers PPâques !!!âques !!!

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 67814 LA SEMAINE SAINTE DOSSIER Lundi saint :  En ce Lundi saint, le régime du Carême demeure inchangé. À travers les lectures de la messe, nous assistons à la visite de Jésus chez ses amis à Béthanie, où Marie le parfume d'une huile précieuse, semblable à une préparation pour son ensevelissement. Mardi saint :  Ce Mardi saint reste une journée ordinaire de Carême, à l'exception de la liturgie qui met l'accent sur l'annonce de la trahison de Judas et le reniement de Pierre. La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ approche à grands pas... Mercredi saint :  En ce jour, dans notre diocèse de Martinique, nous célébrons la Messe Chrismale (du grec "khrisma" signifiant huile), où l'évêque rassemble tous les prêtres pour consacrer les différentes huiles nécessaires aux sacrements et aux sacramentaux de l'année à venir. Il existe trois types d'huiles : l'huile des malades, utilisée pour le sacrement des malades, l'huile des catéchumènes, pour la préparation au baptême, et l'huile du Saint Chrême, employée lors des sacrements du baptême, de la confirmation et de l'ordination sacerdotale. Traditionnellement, cette messe est célébrée le Jeudi Saint au matin, mais elle peut également se tenir les jours précédents. Outre la messe chrismale, la montée vers Pâques se poursuit grâce aux lectures de ce Mercredi saint. La liturgie de ce mercredi matin nous expose également le sombre marché conclu par Judas avec les prêtres du temple de Jérusalem, échangeant Jésus contre trente pièces d'argent. Par cet acte, le diable pénètre le cœur de Judas, et désormais rien ne pourra empêcher la Passion du Christ. Qui marque le début du T riduum pascal (c’est le quarantième jour de carême, nous entrons dans une nouvelle dimension), est un jour où l'Église se souvient de l'intensité de la passion, de la mort et de la Résurrection de Jésus-Christ. Au cours de la messe de ce jour, nous célébrons deux événements : l'institution de l'Eucharistie et du Sacerdoce. Jésus a demandé à ses disciples de célébrer l'Eucharistie à sa suite, les instituant ainsi prêtres. La liturgie du Jeudi saint est solennelle, avec des ornements blancs, des fleurs et de la musique. Nous chantons le Gloria, mais nous ne disons toujours pas d'alléluia, réservé pour le jour de la Résurrection. Pendant cette messe, nous voulons exprimer notre gratitude envers le Seigneur pour le don infini de l'amour divin qu'est l'Eucharistie. Nous manifestons notre joie en chantant le "Gloria" tandis que les cloches sonnent une dernière fois avant de se taire jusqu'à la nuit de Pâques. Au cours de la célébration eucharistique, des hosties sont consacrées en quantité suffisante pour cette messe et l'office du lendemain, celui du Vendredi saint. Étant donné que le Christ est mort et qu'il n'est pas encore ressuscité, il n'y aura pas de messes ce jour-là et donc pas d'autres consécrations d'hostie. À la fin de la messe, une procession se forme pour conduire le Saint-Sacrement vers un lieu décoré, où il sera déposé jusqu'à la communion du lendemain. Dans la Bible, ce moment correspond à l'attente de la trahison de Judas, à l'agonie de Jésus dans le J ardin des Oliviers et au sommeil des disciples qui ne partagent pas ce moment difficile avec lui. Jeudi saint

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 15 C’est une journée consacrée au chemin de croix et à la liturgie de la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui remplace la messe. Selon la Bible, après une nuit de jugement et de maltraitance, Jésus-Christ a été flagellé et condamné à mort sur une croix. Malgré la cruauté et l'horreur de sa mort, il a accepté ce supplice jusqu'à la dernière goutte de son sang pour nous racheter de nos péchés. Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres ; c'est le jour de la mort du Seigneur, où la vie semble s'arrêter. Jésus meurt sur la Croix pour nous sauver. Pouvons-nous vivre cette journée comme un jour ordinaire ? En ce jour, nous faisons le chemin de croix pour nous unir spirituellement et honorer les souffrances que Jésus a endurées pour nous. En ce jour béni du Samedi saint, nous nous rappelons que notre Seigneur repose au tombeau, et les apôtres se sentent perdus et désespérés. Cependant, Marie, notre mère dans la foi, conserve sa confiance en Dieu. En ce temps où Dieu semble silencieux, nous sommes invités à nous confier à la tendresse maternelle de Marie. C'est une période propice pour vivre dans l'attente confiante et l'espérance fervente des promesses du Christ. La liturgie du samedi possède donc deux moments distincts : pendant le jour du Samedi saint, nous méditons sur la Passion du Christ, mais dès le soir venu, nous entrons dans la Veillée pascale, où nous célébrons la R ésurrection avec le Christ, lorsque la nuit tombe. Vendredi saint Samedi saint La célébration de la P assion Elle se déroule en trois parties. Tout d'abord, il y a la liturgie de la Parole, avec une grande prière universelle comprenant dix intentions pour toute l'Église, où les fidèles sont invités à prier à genoux. Ensuite, il y a la vénération de la croix, où les fidèles peuvent baiser les pieds du crucifix en signe de vénération, et la communion avec les hosties consacrées lors du Jeudi saint. Une fois la communion terminée, l'autel est à nouveau dépouillé. Le crucifix est placé debout devant le tabernacle vide, symbolisant la mort de Jésus. Nous pouvons rester en famille aussi longtemps que nous le souhaitons pour adorer la Sainte Croix, qui est le symbole de notre Salut. La croix devient le signe de la victoire, que le Christ portera triomphalement à son retour à la fin du monde. Il n'y aura plus d'hosties consacrées jusqu'à samedi soir, veille de la R ésurrection.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 67816 La cérémonie de la Veillée pascale est véritablement une merveille divine ! Son but est de rappeler et de symboliser comment la Vie et la Grâce ont émergé de la mort de Notre Seigneur. Tout comme la lumière du cierge pascal jaillit dans les ténèbres de la nuit et les illumine tout entière, de même le Seigneur, notre "lumière du monde", dissipe les ténèbres de nos péchés. C'est pourquoi la Veillée pascale est célébrée à la nuit tombée, créant une magnifique progression où la vie renaît et la joie éclate. Dans cette célébration, nous revêtons les ornements blancs, chantons le « Gloria », l’« Alléluia », ornons l'église de fleurs et de musique. La liturgie de la Veillée pascale est composée de quatre parties : ➊Office de la Lumière : La veillée commence à l'extérieur, autour d'un nouveau feu béni. Le cierge pascal est ensuite allumé avec une braise du feu nouveau, symbolisant Jésus illuminant nos ténèbres. En entrant dans l'église, le célébrant élève trois fois le cierge pascal en chantant "Lumière du Christ", auquel nous répondons avec joie : "Nous rendons grâce à Dieu !". Une fois dans l'église, la flamme du cierge pascal est partagée avec les cierges des fidèles. C'est l'annonce de Pâques, accompagnée du chant de l'Exultet, exprimant notre explosion de joie lors de la résurrection. Et toutes les lumières de l'église sont allumées. ➋◗Liturgie de la Parole : Durant les lectures (trois au moins, sept au total), nous nous rappelons l'histoire de notre salut et les bienfaits de Dieu envers son peuple. Nous chantons le "Gloria" tandis que les cloches retentissent comme à Noël, puis nous écoutons les lectures et l'évangile introduit par un solennel "Alléluia". ➌Liturgie baptismale : Pendant le chant de la litanie des saints, le prêtre se dirige vers le baptistère et bénit l'eau en y plongeant trois fois le cierge pascal, symbole de Jésus qui communique sa fécondité à l'eau qui engendrera de nouveaux enfants adoptés de Dieu par le baptême. Chaque année, nous renouvelons notre propre baptême en réaffirmant nos promesses, en renonçant à Satan et aux péchés, et en confessant notre foi en Dieu. Cette rénovation des promesses du baptême est d'une grande importance, c'est pourquoi l'Église accorde une indulgence plénière à cet acte. ➍Liturgie eucharistique : La Veillée pascale se termine avec la grande prière de consécration, où nous célébrons l'Eucharistie et recevons une nouvelle communion au Corps du Christ. Les nouveaux dans la foi, les catéchumènes, reçoivent cette nuit-là les trois sacrements de l'initiation : le baptême, la confirmation et l'eucharistie. Le jour saint de Pâques est véritablement un jour de grande réjouissance. Jésus- Christ est ressuscité, Alléluia ! À lui soient la gloire et la puissance pour les siècles des siècles ! Amen. La liturgie de ce jour nous permet de continuer à approfondir la joie de la Résurrection que nous avons anticipée samedi soir lors de la Veillée pascale. Cette joie est si grande qu'elle se prolonge non seulement durant la semaine, pendant l'octave de Pâques, mais aussi pendant 50 jours jusqu'à la Pentecôte. Cette période, que nous appelons le temps pascal, est marquée par tous les signes liturgiques de la joie, tels que les ornements blancs, le Gloria, l'Alléluia, les fleurs et la musique. Père Christophe Rebeccaï, Paroisse de Sainte-Marie ■ La veillée pascale Le saint jour de P âques

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 17 VERS LA VIE MARTINIQUE 40 € GUADELOUPE 44 € GUYANE 44 € FRANCE et étranger 50 € Eglise en MARTINIQUE Présentation de Jésus au Temple et vie consacrée N° 674 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 28 JANVIER 2024 Hommage au père Filopon lise MARTINIQUE MARTINIQUE MARTINIQUE MARTINIQUE N° 674 REVUE DIOCÉSAINEREVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 28 JANVIER 2024 E g lise en MARTINIQUE Vivre le C arême à la suite du Christ « Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le » N° 676 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 25 FÉVRIER 2024 Hommage au père Filopon Le Denier de l’Eglise Le suicide… des Jeunes Questionnaire de Carême pour la catéchèse familiale et les jeunes (Livret détachable) Règlement à l’ordre de : ADCOM Martinique Nous retourner ce bon,  accompagné de votre règlement à : Eglise en Martinique Boîte Postale 586 97207 FORT de France CEDEX Eglise en MARTINIQUE PPPPrésentationPrésentationPPrésentationP de Jésus au Temple et vie consacrée Vivre le CCC arême à la suite du Christ C arême à la suite du Christ CC arême à la suite du Christ C Le Denier de l’EgliseLe Denier de l’Eglise Le suicide… des JeunesLe suicide… des Jeunes Questionnaire de Carême Questionnaire de Carême pour la catéchèse familiale et les jeunes pour la catéchèse familiale et les jeunes pour la catéchèse familiale et les jeunes (Livret détachable)(Livret détachable) Nom : ....................................................................................................................................................................................... Prénom : ............................................................................................................................................................................................. Adresse : ............................................................................................................................................................................................................ Mail : ............................................................................................................................................................................................................................ Tél. : ............................................................................................................................................................................................................................ Code Postal : ........................................................................................................................................................................................... Ville : ............................................................................................................................................................................................................................. Oui, je m’abonne ! Evocation de la vie du père Joël L e père Joël Thomas, tijo comme aimaient l’appeler certains de ses confrères, est né à Saut d’Eau dans le département du Centre en Haïti, le 1 er mars 1965. Joël a fait son cheminement avec la société des Prêtres de Saint-Jacques en vue de vivre l’aventure missionnaire. Après son séminaire à Port-au-Prince, il a été envoyé en France pour une année de stage. C’est là qu’il a commencé à expérimenter la mission ad extra. Dans le rapport de stage qu’a envoyé son curé, il dit à son sujet : « on a tous apprécié sa joie de vivre et de croire … ». C’est bien sûr cette joie de croire qui l’a poussé à répondre généreusement à l’appel de Dieu pour le servir en servant ses frères et sœurs. La devise qu’il a choisie pour sa première messe le 2 février 2003 dit quelque chose de la conscience de la mission qu’il a reçue : « se donner pour servir ». Oui, la vie du prêtre est un don. Ordonné, le 25 janvier 2003, il a reçu son affectation en France par le Supérieur général d’alors. Il est arrivé de nouveau en France le 23 septembre 2003 où il a servi trois paroisses dans le diocèse de Saint-Brieuc en Bretagne, puis une paroisse dans le diocèse de Marseille. En 2011, il a rejoint Haïti où il a fondé une paroisse dans l’archidiocèse du Cap Haïtien dans le Nord du pays. Deux ans après, le Supérieur général lui a proposé une mission en Guadeloupe. De retour, il est allé fonder une nouvelle paroisse dans l’archidiocèse de Port-au- Prince. Après avoir quitté cette paroisse, il a rejoint le Canada pour une année sabbatique où il y a fait une formation. Il est rentré en Haïti avec l’idée de retourner au Canada pour une mission selon ses vœux, mais il n’a pas pu y retourner en raison du Covid. Il est resté en Haïti et c’est là qu’il allait être victime d’un kidnapping en avril 2021. A la suite d’un grand problème de santé, il a été transporté d’urgence ici en Martinique pour des soins que nécessitait son cas. Il a rejoint la maison du Père le 27 février dernier après avoir supporté courageusement sa maladie. Si le père Joël était très joyeux, il avait parfois un caractère bien trempé. Mais il avait toujours le désir d’être au service de l’Église du Christ. Confions le père Joël Thomas à l’amour miséricordieux de celui que tu as aimé, servi et voulu toujours faire connaître ! Bon retour vers Dieu ! ■ Le père Joël Thomas s’est endormi dans l’espérance de la résurrection A la suite d’un grand problème grand problème de santé, il a cas. Il a rejoint la maison du Père le 27 février dernier après avoir supporté

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 67818 ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA Le chemin de croix trouve son origine à Jérusalem. Les chrétiens parcouraient, alors, la  ville jusqu’au Golgotha. Puis, en 1686, le Pape de l’époque autorise l’érection de chemins  de croix dans des lieux pieux. Dorénavant, les chemins de croix prennent place dans les  églises  avec  des  représentations  visuelles.  Père  Jean  Michel  Monconthour  répond  à  quelques questions sur ce sujet.  Pourquoi faire le chemin de croix ? Quel en est le sens ? I l s’agit d’une dévotion personnelle  et communautaire. Certains font  le chemin de croix seul, d’autres  en famille, entre amis, en paroisse.  Il y a également le chemin de croix  diocésain avec l’Evêque. On le réalise pour revivre ce chemin  du Christ, pour l’accompagner dans  sa Passion, et chercher à ressentir  en nous ses effets. On voudrait  partager ce moment avec Jésus, en  vivant chaque station comme une  rencontre, une communion, tout en  sachant, bien entendu, que ce que le  Christ a vécu est unique.  Chaque moment de ce chemin  résonne en nous comme pour  partager une intimité avec Jésus.  Si nous partageons sa Passion avec  Lui, avec Lui nous règnerons. Si  nous mourons avec Lui, avec Lui  nous vivrons.  N’est-ce pas prétentieux de vouloir vivre le chemin de Croix comme le Christ l’a vécu ? Il s’agit de Le rencontrer, Lui, dans le  chemin de sa Passion et entrer dans  son mystère. Nous partageons ce  mystère et nous nous en nourrissons.  Il s’agit du mystère de l’obéissance  du Christ qui nous sauve de nos  péchés, de notre mort. Nous ne  voulons pas revivre la douleur du  Christ, mais nous souhaitons partager  sa souffrance. Nous voulons  vivre une émotion, nous laisser  toucher par le Christ. Ainsi, cela  produit en nous de la miséricorde,  de l’amour, de la charité, et un  désir de pardonner. Il nous faut  accueillir la grâce que le Christ est  mort pour nous, pour le pardon de  nos péchés. En nous laissant toucher, nous  sommes transformés afin de  devenir plus semblables à Lui.  Comment a-t-on pu déterminer les quatorze stations ? A l’origine, il y avait sept stations.  Nous devons les quatorze stations  à un Franciscain, Léonard de  Port-Maurice. Il est vrai que le  chemin de croix, tel que nous  le connaissons actuellement, ne  figure pas dans les évangiles. Les  quatorze stations sont des points  de rencontre des mystères qui  ont été retenus par la tradition.  Comme Jésus-Christ qui rencontre  sa mère, comme Véronique qui  essuie son visage, comme Simon  qui l’aide à porter sa Croix, ce  sont autant de moments qui nous  parlent vraiment de nous et du  Christ à la fois. Pourquoi faire revivre le chemin de croix ? Il y a nécessité de faire mémoire de  la Pâque, et de suivre le Christ sur  le chemin de la Passion pour avoir  part à la Résurrection. Nous sommes  unis au Christ sur la Croix. Il nous  donne la force de nos faiblesses.  Le chemin de croix est un chemin  d’amour et de miséricorde et nous  marchons à la suite de Jésus sur  ce chemin-là pour grandir dans  l’amour et la miséricorde. C’est un  chemin qui nous obtient le pardon  de nos fautes, de nos péchés. Ce  chemin de croix est donc un chemin  de conversion, de guérison dans  notre relation au Christ, à Dieu et  aux autres.  De plus en plus de personnes participent aux chemins de croix. Est-ce de la superstition ? de la ferveur ? Le chemin de croix a toujours  mobilisé beaucoup de monde en  Martinique. Il y a une certaine  ferveur qui ne laisse pas indifférent.  Il met en route les uns et les autres.  Le chemin de croix n’est pas prêt à  disparaitre, parce que de nombreuses  personnes le font, et cela aide à vivre  la foi chrétienne qui est de suivre le  Dieu incarné. C’est l’occasion pour les personnes  d’intercéder, de confier leurs  misères, leurs besoins de guérison,  de délivrance. Il s’agit de puiser  la force divine dans la mort et la  résurrection du Christ. Nous y  allons pour trouver ce dont nous  avons besoin. Propos recueillis par Nicole Chésimar■ Le chemin de croix ‘‘

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 24 mars 2024– n° 678 19 Agenda de l’Archevêque Dimanche 24 mars : Dimanche des Rameaux • La veille au soir : 18h Messe des Rameaux  à l’Église du Vauclin •  8h : Messe à l’église d’Emmaüs (messe télévisée diocésaine  sur la Web TV Radio Saint-Louis) •  17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Du 27 au 31 mars : Semaine Sainte Mercredi 27 mars : Mercredi saint • 10h : Messe Chrismale ? la cath?drale Saint-Louis  • Fête des prêtres Jeudi 28 mars : Jeudi saint • 9h : Office des ténèbres à la paroisse de Terres Sainville • 19h : Messe en mémoire de la Cène du Seigneur à la paroisse  de Basse-Pointe Vendredi 29 mars : Vendredi saint • 9h : Office des ténèbres à la paroisse de Terres Sainville • 11h : Chemin de croix au Calvaire (départ de la chapelle du Christ-Roi) • 15h : Célébration de la Passion à la paroisse de Morne-Rouge Samedi 30 mars : Samedi saint • 9h : Office des ténèbres à la paroisse de Terres Sainville • 19h : Veillée pascale à la cathédrale Saint-Louis Dimanche 31 mars : Saint Jour de Pâques • 9h : Messe à la paroisse des Terres-Sainville (messe télévisée sur Martinique 1ère, Guadeloupe 1ère  et Guyane 1ère). • 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis Mardi 2 avril : • Consécration de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption  à Saint-Pierre après travaux Vendredi 5 avril :  R?union des groupes missionnaires sur le projet 2025 Samedi 6 avril : • Formation avec les équipes de préparation au baptême Dimanche 7 avril : In Albis • La veille au soir : 18h Messe dominicale anticipée  à la paroisse du Sacré Coeur de Balata • 7h30 & 9h30 : Messes à la paroisse de Trinité • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE Service legs et donations Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer  sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine. oui,je  souhaite  être  contacté  pour  un  rendez-vous  au  Service  des  legs  et  donations ou à mon domicile. LÉGUEZ à l’Église catholique L’espérance en héritage DEMANDE D’INFORMATIONS sans engagement de votre part Mes coordonnées  ❏Mme ❏Melle    ❏M. Nom  Prénom Adresse   Code postal Ville  Téléphone E-mail Paroisse  (facultatif) POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTINIQUE 99.5 - 101.3 et105.1 MHz www.radiosaintlouis.com Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort de France Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr

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N otre Pâque immolée, c’est le Christ ! Célébrons la Fête dans le Seigneur ! (1 Co 5,7b-8a) Résurrection du SeigneurRésurrection du Seigneur Dimanche 31 mars

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