688 - L'Espérance

Dans l’espérance du monde à venir, nous chantons avec les groupes de louanges et d’évangélisation comme Péniel les merveilles du Seigneur ! Que notre vie soit action et louange ! Bonne fête de l’espérance !

SOMMAIRE

  • EDITORIAL
  • MOT DE L'ÉVÊQUE  - " L’esprit de mort " 
  • ÉGLISE UNIVERSELLE  - Pape François - Mercredi 16 octobre 2024 3 rançois - Audience Générale
  • LITURGIE
  • VIE DU DIOCESE
    • La pastorale des funérailles, une pastorale au service des familles
    • Les funérailles au centre funéraire La Joyau
    • Les défunts : que dit la foi chrétienne ?
    • PAGES JEUNES
    • DOSSIER "L’ESPÉRANCE – LA MORT"
    • AN TJÈ LÉGLIZ-LA "Pompes funèbres, un métier bien loin des idées reçues"

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR (DEI)

RÉDACTEUR EN CHEF : P. Crépin HOUNZA

Tirages : 8000 ex - I.S.S.N 0759-4895  Commission paritaire N°1115L87225

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Eglise en MARTINIQUE L’E Espérance N° 688 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 3 NOVEMBRE 2024 Hommage au père Filopon Dossier : Le Pardon après la mort Toussaint fête de l'espérance chrétienne

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2 3 Sommaire A la Toussaint, nous nous tournons vers le royaume de Dieu pour contempler cette vision de la multitude de ceux et celles qui ont lavé leur vêtement dans le sang de l’Agneau : les Saints. Dans la cité du ciel, les Saints se réjouissent de la vision béatifique. Les âmes du purgatoire aspirent à entrer dans le royaume de Dieu et nous les vivants, nous qui sommes encore sur cette terre nous marchons vers ce lieu saint, le monde à venir, comme des pèlerins. Nous attendons « la résurrection des morts et la vie du monde à venir ». Les vivants de la terre, les Saints du ciel et les âmes du purgatoire sont unis dans le mystère que nous professons dans le credo : « Je crois en la communion des saints. » Les saints du ciel intercèdent pour ceux qui sont encore en pèlerinage sur la terre et ceux-ci les honorent et prient pour les âmes du purgatoire. En lien avec la Toussaint et la commémoration des défunts, cette parution offre essentiellement une méditation et une réflexion sur l’espérance chrétienne, les funérailles, le pardon après la mort et montre la mission de la Pastorale des Funérailles dans le diocèse. Premièrement, l’espérance chrétienne se distingue de l’espérance ordinaire, souvent teintée de doute, par une attente confiante en la réalisation des promesses de Dieu, notamment la vie éternelle par la foi en Jésus Christ, Mort et Ressuscité. D’une manière pratique, l’espérance chrétienne soutient les chrétiens dans leur propre vie, et les aide également à être des témoins de l'amour, de la miséricorde et de la promesse de Dieu au monde, en leur offrant une perspective surnaturelle sur les défis de la vie terrestre. Ensuite, le pardon après la mort est non seulement possible, mais nécessaire pour la réalisation pleine de la foi chrétienne. Il est essentiel pour respecter la prière du Notre Père et nécessaire pour entrer dans le royaume de Dieu. Il est décrit comme un prérequis pour la vie éternelle. Le pardon après la mort, selon le père Ogoungbé, est une extension de notre capacité à aimer au-delà des limites de la vie terrestre et une manifestation de notre désir de vivre selon les valeurs évangéliques de miséricorde et de réconciliation. Par ailleurs, l'article sur la Pastorale des Funérailles met en lumière l'espérance chrétienne dans le contexte de la mort. Il décrit comment cette pastorale aide les familles à traverser le deuil, en renforçant leur espérance en la promesse de la vie éternelle. Cette espérance est cruciale pour maintenir une perspective chrétienne face à la mort et pour célébrer la vie des fidèles défunts. La pratique des prières et des messes pour les défunts est expliquée par les acteurs de cette pastorale par des références bibliques, des arguments théologiques et les témoignages pour nous encourager à ces actes de miséricorde. Enfin, la réflexion sur Les Funérailles au Centre Funéraire La Joyau explore les choix contemporains en matière de funérailles et la volonté de l’Eglise de mieux accompagner les familles dans leur deuil. Dans l’espérance du monde à venir, nous chantons avec les groupes de louanges et d’évangélisation comme Péniel les merveilles du Seigneur ! Que notre vie soit action et louange ! Bonne fête de l’espérance ! Père Crépin Hounza ■ J’attends… la vie du monde à venir EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE •  La Parole Dominicale •   Toussaint :  fête de l’espérance chrétienne •  Le pardon après la mort :   -  Défi nition ou explication des termes :  « pardon » - « après » - « la mort »   -  Approche chrétienne de la mort qui rend  pensable, croyable et effectif le pardon   -  La réalite du « pardon » après la mort  sur un fond de crucifi xion-mort-résurrection  du Christ •   Pompes funèbres,  un métier bien loin des idées reçues •   La pastorale des funérailles,  une pastorale au service des familles •   Les funérailles  au centre funéraire La Joyau •   Les défunts : que dit la foi chrétienne ? •   À la découverte  du groupe de louange Péniel •  L’esprit de mort •   Pape F rançois - Audience Générale Mercredi 16 octobre 2024 3 rançois - Audience Générale EGLISE UNIVERSELLE 8 5 6 9 10 12 AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18 Dossier :  L’ESPÉRANCE – LA MORT 4 14 EDITORIAL 2 AGENDA DE L'EVEQUE 19 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTEUR EN CHEF : père Crépin HOUNZA MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort de France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort de France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 3 L’esprit de mort MOT DE L’ÉVÊQUE I l existe des légions d’esprits mauvais. Ils détestent Dieu. Ils haïssent les humains. Ils aiment se cacher et répandre la confusion. Les plus habiles à s’emparer des âmes, sont célèbres : on les appelle les « sept péchés capitaux ». Il y a la voracité, l’obscénité, la cupidité, la méchanceté, la jalousie, l’oisiveté et l’orgueil. Ceux-là, comme leur nom l’indique, sont des « capitaines » qui permettent avec des variantes diverses d’infester et d’infecter l’esprit des hommes. Ils font des millions de morts. Mais le Christ a vaincu la mort et les vrais croyants ne craignent pas la mort. C’est pourquoi l’objectif des esprits impurs est de nous conduire à la mort éternelle, où l’âme ne voit plus aucune lumière. Ils veulent nous mener, lentement et sûrement, comme des brebis à l’abattoir, vers leur chef le plus ténébreux : l’esprit de mort ! Depuis longtemps, il prospère sous couvert de l’athéisme pratique et de la laïcité. La société occidentale lui voue désormais un culte de plus en plus explicite, au nom de l’art ou d’un humour noir et graveleux. Elle y voit pourrir sa culture [1] . Elle offre chaque jour à ces Molochs [2] , sa jeunesse prometteuse et ses valeurs traditionnelles les plus élevées (la famille, l’honneur, la liberté, le travail, la culture, le droit, la raison, l’effort, l’égalité, la maîtrise de soi…). Tout ce que les Grecs et les Romains avaient laissé en héritage, tout ce que l’Évangile a fait germer en 2000 ans (le sacré, la solidarité, la fraternité, le respect, la tradition, l’amour des pauvres, la dignité sexuelle, le culte de la vie, la foi, la culture populaire…) est attaqué par un acide démoniaque, corrosif au goût sucré d’un humanisme libertaire plein de bons sentiments. Mais l’esprit de mort est bel et bien là quand les addictions enchaînent nos enfants ; quand des pratiques sexuelles salissent la dignité humaine ; quand l’esprit de possession engendre l’individualisme et la misère ; quand la violence verbale et physique dévore la vie sociale ; quand les rivalités exhalent des haines fraternelles ; quand des vies lascives accouchent de vices sordides ; quand des potentats se prennent pour des dieux et détournent de la religion… Le Christ est la Vie éternelle à laquelle notre âme adhère librement, volontairement, consciemment. L’esprit de mort n’a donc pas seulement pour objectif de nous faire mourir (s’il le pouvait, nous serions déjà morts depuis longtemps !). Son but, c’est le reniement des âmes qui appartiennent à Jésus. Il se réjouit quand les enfants de Dieu, pour qui le Christ est mort, optent délibérément pour le chemin large et spacieux de la perdition. Alors, il massacre tout : âmes, corps, relations, vies, familles… et même la société. Mes « zanmi », il me semble, qu’un esprit de mort a jeté depuis longtemps son dévolu sur nous. Fort des ombres et des crimes qui jalonnent notre histoire, il veut dévorer notre peuple et le conduire à son implosion. Malgré les grâces divines, les conversions, la piété, les beautés naturelles, le multiculturalisme et les talents sans nombre des gens de chez nous, des crises et des violences jalonnent avec de plus en plus d’intensité notre pays. Elles n’ont pas qu’une origine humaine et récente. Elles montrent au contraire la profondeur des racines de ce suicide collectif, dont nous sommes tous victimes. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’appartient qu’à nous de le combattre et de le chasser. Lui et ses 7 fils. Il « suffit » de le vouloir. Mais de le vouloir tous ensemble dans l’unité. Avec la Grâce ! Annou alé ! + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ [1] on se rappelle de la cérémonie d’ouverture des JO « Paris 2024 », du récent spectacle satanique « portes des ténèbres » dans les rues de Toulouse, dans certaines séries de Netflix, dans les célébrations d’Halloween pour les petits et les grands… la liste est longue. [2] dieux païens du monde des morts à qui on offrait des sacrifices humains au temps de l’Ancien Testament.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 6884 EGLISE UNIVERSELLE Chers frères et sœurs, bonjour ! A vec la catéchèse d'aujourd'hui, nous passons de ce qui nous a été révélé sur l'Esprit Saint dans la Sainte Écriture à la façon dont Lui est présent et à l'œuvre dans la vie de l'Église, dans notre vie chrétienne. Au cours des trois premiers siècles, l'Église n'a pas ressenti le besoin de formuler explicitement sa croyance en l'Esprit Saint. Par exemple, dans le plus ancien Credo de l'Église, le Credo dit des Apôtres, après avoir proclamé : « Je crois en Dieu le Père, créateur du ciel et de la terre, et en Jésus-Christ, qui est né, est mort, est descendu aux enfers, est ressuscité et est monté aux cieux », on ajoute : « [Je crois] en l’Esprit Saint », rien de plus, sans aucune précision. Mais ce fut l'hérésie qui poussa l'Église à préciser sa foi. Lorsque ce processus a commencé - avec saint Athanase au quatrième siècle - c'est l'expérience de l'Église de l'action sanctificatrice et divinisatrice de l’Esprit Saint qui a conduit l'Église à la certitude de la pleine divinité de l’Esprit Saint. Cela s'est produit lors du Concile œcuménique de Constantinople en 381, qui a défini la divinité de l’Esprit Saint dans les termes bien connus que nous répétons encore aujourd'hui dans le Credo : « Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils ; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes ». […] Que nous dit, à nous croyants d'aujourd'hui, l'article de foi que nous proclamons chaque dimanche à la Messe. Je crois en l’Esprit Saint ? Autrefois, il s'agissait surtout de l'affir- mation que l'Esprit Saint « procède du Père ». L'Église latine a rapidement complété cette affirmation en ajoutant, dans le Credo de la Messe, que l'Esprit Saint « procède aussi du Fils ». Comme l'expression « et du Fils » se dit en latin “Filioque”, cela a donné lieu à la querelle connue sous ce nom, qui a été la raison (ou le prétexte) de tant de litiges et de divisions entre Église d'Orient et Église d'Occident. Il n'est certainement pas question d'aborder ici cette question qui, par ailleurs, dans le climat de dialogue instauré entre les deux Églises, a perdu l’âpreté du passé et permet aujourd’hui d'espérer une pleine acceptation réciproque, comme l'une des principales « différences réconciliées ». Je me plais à dire ceci : « différences réconciliées ». Parmi les chrétiens, il y a beaucoup de différences : celui-ci est de telle école, celui-là de l'autre ; celui-ci est protestant, celui-là... L'important est que ces différences soient réconciliées, dans l'amour de cheminer ensemble. Après avoir surmonté cette pierre d'achoppement, nous pouvons aujourd'hui valoriser la prérogative la plus importante pour nous qui est proclamée dans l'article du Credo, à savoir que l'Esprit Saint est « vivifiant », c'est-à-dire qu'il donne la vie. Nous nous demandons : quelle vie donne l'Esprit Saint ? Au début, dans la création, le souffle de Dieu donne à Adam la vie naturelle ; d'une statue de boue, il fait de lui « un être vivant » (cf. Gn 2,7). Maintenant, dans la nouvelle création, l'Esprit Saint est celui qui donne aux croyants la vie nouvelle, la vie du Christ, la vie surnaturelle, en tant qu'enfants de Dieu. Paul peut s'exclamer : « La loi de l’Esprit qui donne la vie dans le Christ Jésus t’a libéré de la loi du péché et de la mort » (Rm 8,2). Où est donc la grande et consolante nouvelle pour nous ? C'est que la vie qui nous est donnée par l'Esprit Saint est vie éternelle ! La foi nous libère de l'horreur de devoir admettre que tout s'arrête ici, qu'il n'y a pas de rédemption pour la souffrance et l'injustice qui règnent en souveraines sur la terre. Une autre parole de l'Apôtre nous l'assure : « Si l’Esprit de Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (Rm 8,11). L'Esprit habite en nous, il est au dedans de nous. Cultivons cette foi aussi pour ceux qui, souvent sans faute de leur part, en sont privés et n'arrivent pas à donner un sens à la vie. Et n'oublions pas de remercier Celui qui, par sa mort, a obtenu pour nous ce don inestimable ! Source : https://www.vatican.va/content/ francesco/fr/audiences/2024/documents/ 20241016-udienza-generale.html ■ Cycle de catéchèse. L'Esprit et l'Épouse. L'Esprit Saint conduit le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance. 9. “Je crois en l’Esprit Saint”. L’Esprit Saint dans la foi de l’Église PAPE FRANÇOIS Audience Générale Place Saint-Pierre  • Mercredi 16 octobre 2024

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 55 Dimanche 3 novembre 2024 laP Parole DDominicale 32 ème Dimanche du Temps Ordinaire - Année B Prière Seigneur Jésus, Toi la source de toute bénédiction, Toi qui es notre Seigneur et Sauveur, béni sois-Tu. Merci d’être l’initiateur de toute rencontre avec toi. Envoie-nous ton Esprit Saint qu’il nous guide et nous donne la grâce d’être unis à Toi afin d’accueillir Ta Parole dans nos cœurs. Amen. Points de réflexion « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et toi penses-tu être loin du Royaume de Dieu ? Une question à laquelle je suis convaincu que beaucoup répondront : moi j’en suis très loin quand je regarde ma vie, qui je suis, ce que j’ai fait, ce que je fais…Je n’arrive plus à prier, je n’arrive même pas à lire ma Bible, je dors devant mon chapelet... Jésus ne regarde pas ce que tu as fait ni ce que tu fais pour te juger. Il ne regarde pas ce qu’a fait cet homme, ce scribe, mais il prend le temps d’abord de l’écouter, de le regarder avec amour et répond à sa question, à son désir, sans jugement. Il le fait pour ce scribe comme Il l’avait fait dans Marc 10 avec le jeune homme riche : « Jésus posa son regard sur lui et l’aima ». La première chose que Jésus nous demande ici, c’est l’écoute : le premier commandement c’est « Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. » Israël est invité à écouter son Dieu. Nous sommes convoqués à l’église pour écouter la parole de Dieu et pourtant, très souvent, on parle à Dieu plus que nous l’écoutons. Laissons-nous enseigner, prêtons une oreille attentive à ce que Dieu veut nous dire. Ensuite, lève-toi et rencontre Jésus, avance vers lui. Quelle question veux-tu lui poser aujourd’hui ? Le scribe dans l’évangile a choisi d’avancer vers Jésus, de le rencontrer alors qu’il connaît la loi de Moïse qui est censé conduire, quand on la respecte, à Dieu. Il a tout appris, mais il sait qu’il lui manque quelque chose, une personne plus qu’une loi dans sa vie : Jésus. Quand Jésus nous rencontre, il pose d’abord son regard d’amour sur nous. La seule condition d’une rencontre personnelle avec Jésus c’est d’accepter qu’il nous aime tels que nous sommes. Jésus l’écoute et le regarde avec amour, admiration et lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Nous sommes alors invités à notre tour à l’aimer, aimer Dieu et chanter comme le psalmiste : « Je t’aime, Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite, mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire ! » Jésus nous regarde tels que nous sommes avec amour. Ne nous détournons pas de lui. Ne détourne pas ton regard comme le jeune homme riche qui choisit de se retourner tout triste parce qu’il avait de grands biens. Il s’est détourné de Dieu. Notre monde ne va pas bien parce qu’il refuse Dieu. Quand on rejette Dieu, on le remplace par une chose qui devient une idole pour nous. « Le refus de Dieu par le monde contemporain conduit au refus de l’autre, et d’abord des plus vulnérables. » Benoît XVI. Or Dieu habite en nous. Sainte Thérèse d’Avila, dans son livre "le chemin de la perfection", nous explique comment elle a découvert plus tard que le grand Roi habite le petit palais de son âme. « Si j’avais compris qu’un si grand Roi habite ce petit palais de mon âme, je ne l’aurais pas laissé aussi souvent seul » (Chemin de la Perfection 28) Résolution Apprenons à entrer en dialogue avec Jésus en l’écoutant d’abord plutôt que lui parler du début à la fin, afin de ne pas le laisser seul. Après l’avoir écouté nous pouvons lui parler comme un ami parle à son ami, nous dit saint Ignace de Loyola. Je dialogue avec Jésus Seigneur donne-nous un cœur large et généreux pour t’aimer et aimer notre prochain par la grâce de ton Esprit Saint et par l’intercession de la Vierge Marie. Père Doulkom ■ Deutéronome 6,2-6  •  Psaume 17 (18)   •  Hébreux 7,23-28  •  Marc 12,28b-34 LITURGIE  il prend le temps d’abord de l’écouter, de le regarder avec amour et répond à sa question, à son désir, sans jugement. Il le fait pour ce scribe comme Il l’avait fait dans Marc 10 avec le jeune homme riche : « Jésus posa son regard sur La première chose que Jésus nous demande ici, c’est l’écoute : le premier commandement c’est Nous sommes convoqués à l’église pour écouter la parole de Dieu et pourtant, très souvent, on parle à Dieu plus que nous on parle à Dieu plus que nous l’écoutons. Laissons-nous enseigner, Résolution Apprenons à entrer en dialogue avec Jésus en l’écoutant d’abord plutôt que lui parler du début à la fin, afin de ne pas le laisser seul. Après l’avoir écouté nous pouvons lui parler comme un ami parle à son ami, nous dit saint Ignace de Loyola. Je dialogue avec Jésus Seigneur donne-nous un cœur Je dialogue avec Jésus Seigneur donne-nous un cœur Je dialogue avec Jésus large et généreux pour t’aimer et aimer notre prochain par la grâce de ton Esprit Saint et par l’intercession de la Vierge Marie.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 6886 Fêter la Toussaint, c’est fêter l’accomplissement de notre espérance en la vie éternelle.  Or toute la vie chrétienne est en vue de la vie éternelle. Ainsi le chrétien vit d’espérance  en la résurrection. Fêter les saints, c’est donc fêter ceux et celles qui ont réussi à tenir  jusqu’à réalisation de leur espérance. La force et le modem de vie du chrétien, c’est son  espérance. Pas de chrétien sans espérance. L’espérance fait le chrétien.  Qu’est-ce que l’espérance chrétienne ? D ans le langage ordinaire, quand on dit « J’espère » c’est avec une pointe de doute. Pour nous chrétiens, il ne s’agit pas d’un doute. Pour la plupart des gens, l’espérance reste un vœu pieux. Selon la Bible, l’espérance est une attente confiante. L'espérance biblique est la ferme assurance de choses encore invisibles et inconnues. Sans espérance, la vie n'a pas de sens. L’espérance est l’attente confiante et la certitude de la réalisation d’une promesse. Il n’y a donc pas d’espérance sans objet de foi. Notre espérance ici est la vie éternelle par la foi en Jésus-Christ. C’est notre grande espérance. Mais elle est portée et se fortifie à travers toutes les espérances de chaque jour. Ainsi le Nouveau Testament parle de l’espérance comme le fait de reconnnaître que le Christ est l’accomplissement des promesses de l’Ancien Testament. De fait, l’espérance chrétienne est enracinée dans la foi au salut, la foi en la Résurrection. Cette espérance découle de la présence du Saint Esprit. La plus grande espérance du chrétien est donc l’attente confiante et engageante de la vie éternelle. L’espérance est fondée sur un a-venir. Cet a-venir mobilise nos persévérances dans la souffrance. L’espérance est donc le fruit de notre persévérance (Romains 5.2-5). Mais notons que le premier à nourrir l’espérance c’est Dieu lui-même. Jésus est le premier à espérer Dans chaque vie, Dieu a espoir que chacun se laissera faire pour une vie nouvelle. Dieu a espoir que chacun et chacune de nous accepterait d’être le lieu de sa présence. Dieu a espoir que chacun accepterait de le rendre visible à travers les sacrements. Dieu a espoir que nous accepterons que le Verbe divin prenne chair de nos chairs par nos actes de paix, de bienveillance, de conciliation, de miséricorde et de vérité. En effet dans les évangiles, Jésus a été toujours un infatigable espérant qui n’a pas où reposer sa tête. Il a toujours gardé en lui son dynamisme intérieur. Jésus a été un marcheur espérant. Pour Jésus, toute vie avait un sens. La vie n’était jamais absurde. Espérer ne veut pas dire être naïf ou insouciant. Ça ne veut pas non plus dire ignorer l’existence du mal. Mais espérer, pour Jésus, c’est montrer et vivre des signes d’avenir dans toutes situations qui se présentent. Aucune porte n’est définitivement fermée. Nul n’est aveugle à vie (Bartimée, l’aveugle de naissance), nul n’est condamné à mourir de faim (multiplication des pains), nulle maladie sans guérison (la femme hémorroïdaire 12 ans déjà). Son espérance l’a poussé à dire ‘’Faites ceci en mémoire de moi’’. Il a cru et a gardé espoir que les croyants feraient cette alliance tout le temps et il a engagé son corps sans calcul. Son espérance a vaincu la mort. Nul n’est donc condamné à rester dans la mort. Ce que nous célébrons le 02 novembre et à chaque messe d’obsèques. L’espérance de Jésus nous a sauvés. Jésus faisait tout pour que chacun puisse relever la tête et reprendre confiance « moi non plus je ne te condamne pas » disait-il à la femme adultère. Son regard sur Pierre le reniant, redonnait espoir à ce dernier. Ce qui fait de lui le premier des disciples à espérer et à recevoir le pardon. L’espérance selon Jésus, c’est de n’enfermer personne, que ce soit dans sa fonction, dans son passé, et dans sa situation. Être chargé d’espérance, c’est se faire proche des plus réprouvés, c’est témoigner d’un Dieu Amour et Pardon. L’Espérance permet de rendre toujours tout neuf. L’Espérance de Dieu c’est de rendre tout possible. Par son espérance, Dieu rend possible notre impossible c’est-à-dire, Dieu fait de nous des immortels, des Ressuscités. Puisqu’il Toussaint : fête de l’espérance chrétienne LITURGIE 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 7 MARTINIQUE 40 € GUADELOUPE 44 € GUYANE 44 € FRANCE et étranger 50 € Eglise en MARTINIQUE N° 686 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 6 OCTOBRE 2024 LLes orientations pastorales lise MARTINIQUE MARTINIQUE MARTINIQUE MARTINIQUE N° 686 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 €€ 6 OCTOBRE 2024 E g lise en MARTINIQUE N° 687 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 20 OCTOBRE 2024 Hommage au père Filopon Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ? La M M ission Dossier : La mission de l’Église aujourd’hui Règlement à l’ordre de : ADCOM Martinique Nous retourner ce bon, accompagné de votre règlement à : Eglise en Martinique Boîte Postale 586 97207 FORT de France CEDEX Eglise en MARTINIQUE Nom : ..................................................................................................................................................................................................................... Prénom : ......................................................................................................................................................................................................... Adresse : ........................................................................................................................................................................................................ Mail : ........................................................................................................................................................................................................................ Tél. : ........................................................................................................................................................................................................................ Code Postal : ....................................................................................................................................................................................... Ville : ....................................................................................................................................................................................................................... Oui, je m’abonne ! s’agit d’espérance, notre impossible, qui est là au présent, se croise avec le Possible divin. C’est le ‘’déjà là’’ et le ‘’pas encore’’. L’Espérance est le déjà-là et pas encore ! Quand on parle de l’espérance, il y a une sorte de tension qui fait partie de la vie chrétienne : nous sommes déjà avec Jésus, et pourtant nous disons : « le Seigneur Jésus vient bientôt ! » Ce qui signifie que nous ne sommes pas encore réunis avec lui. C’est assez exac- tement ce que nous exprimons quand nous partageons le repas du Seigneur : nous sommes déjà unis au Seigneur… et nous annonçons sa mort jusqu’à ce qu’il vienne. C’est ce que disent les Béatitudes : « Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés » (Mt 5.4). Heureux déjà, car ils seront consolés… plus tard. Le chrétien est déjà porteur d’une réalité qui appartient encore au futur. Un incroyant ne peut pas le comprendre. C’est vraiment un don de Dieu, comme la foi, comme l’amour. Dieu nous a donné l’espérance. L’Espérance conditionne la marche C’est grâce à son espérance que Abraham a accepté de quitter son pays pour l’aventure du OUI. « Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (Hé 11.10). L’espérance a nourri sa foi et son courage pour la marche. L’espérance permettait de garder dans le cœur le but du voyage (la terre promise) comme une certitude. Quand les Israélites ont perdu la vision de la terre promise, leur foi s’est affaiblie et, au lieu de partir à la conquête, ils ont eu peur. Toutefois, comme l’espérance de Jésus a fortifié sa foi, et sa foi a permis son obéissance au milieu des pires oppositions, la persévérance rend possible l’endurance, c’est-à-dire la capacité à traverser les épreuves que Dieu permet. L’espérance permet aussi la persévérance. Alors l’espérance attire les regards vers les biens incorruptibles que les voleurs ne peuvent dérober, que la rouille ne peut détruire. L’espérance porte ses regards vers la résurrection qui donnera à ceux qui sont « en Christ » des corps incorruptibles ! C’est cette incorruptibilité que nous fêtons à la Toussaint dans la vie de nos Saints connus et inconnus. Dieu te veut Saint. Vis ton espérance et lâche-toi. Père Grégoire-Sylvestre Gainsi Curé de Redoute ■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 6888 une pastorale au service des familles La pastorale des funérailles, Créée à la demande de notre Archevêque, la pastorale des funérailles se veut être un outil  précieux au service de l’évangélisation. Elle fait partie d’ailleurs de la pastorale diocésaine de  la liturgie. Les familles, perdant un être cher, doivent pouvoir se tourner vers des hommes et  des femmes soucieux de les aider à vivre ce moment douloureux, celui de la séparation. Elles  pourront alors compter sur les responsables des funérailles qui sont en lien avec leur curé et le  secrétariat paroissial. Mais également, elles peuvent compter sur tout chrétien de leur quartier  exerçant ou pas une activité sur la paroisse, formant les Petites Communautés Ecclésiales (PCE),  devant montrer le visage de Jésus, Christ et Seigneur. L a pastorale des funérailles se veut être une pastorale vivante, qui, malgré la peine et la tristesse des familles en deuil, saura leur redonner l’espérance. C’est Jésus Ressuscité que nous proclamons, un Jésus vivant qui est passé par la mort pour transformer notre mort en la vie éternelle. Ainsi, la mort devient passage vers cette vie qui ne finira jamais. Comment faire dans ce moment de doute ? Notre vocation est d’accueillir, d’écouter, d’entendre, de soutenir les familles qui vivent la séparation. Que faire ? • Puisque nous vivons dans un monde, hélas, qui n’écoute pas ou qui écoute, mais n’entend pas. Alors, il nous faut nous rendre disponible comme le Christ : c’est notre leitmotiv. • Écouter la voix de ceux qui dans le deuil risquent de perdre la foi. • Remettre le goût de Dieu dans les cœurs arides de ceux qui profitent de ces moments pour délaisser notre Église. • Montrer le visage du Christ Sauveur du monde, montrer l’Église, peuple fragile, peuple pêcheur mais soucieux de servir par amour. La pastorale des funérailles veut se rendre accessible et proche. Elle veut montrer une certaine communion dans les pratiques à la demande de beaucoup de familles, c’est aussi le vœu de notre Archevêque. Nous avons retravaillé le cérémonial qui avait subi quelques adaptations durant le Covid. Nous avons produit une trame unique pour l’animation des veillées, le moment au cimetière et la prière du 9ème jour. Nous avons aussi revu la fiche d’accueil afin qu’elle soit un document de recueil d’informations fidèles aux renseignements donnés et qu’elle serve au mieux à la célébration. Pour cela, les équipes de funérailles demandent à être formées. A cet effet, la pastorale des funérailles prévoit des temps de formation et de récollection qui débuteront en janvier 2025. La pastorale des funérailles veut accompagner les familles du mieux que possible, c’est pourquoi une rencontre est organisée chaque année par notre Archevêque avec les entreprises de pompes funèbres. Le travail auprès des familles doit se faire en communion, dans le respect des limites d’intervention de chacun. Une initiative appréciée par ces professionnels qui n’hésitent pas à se rapprocher de nous à tout moment. En tout cas, nous voulons être proches des familles, avant si possible (en cas de maladie) pendant et après. Le temps du deuil reste un temps important où l’Église a sa place. « La volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le fils et croit en lui, obtienne la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour »(Jn 6,29-40) Une très belle mission. De fait, nous aurons besoin d’ouvriers. Et même si les horaires d’accueil et de célébrations sont contraignants, nous attendons les jeunes. Cependant, je suis à votre disposition, et nous avons également mis en place des relais par secteur. Éric Raphose, Responsable diocésain de la Pastorale des funérailles ■ VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 9 Pour les chrétiens, les funérailles sont une célébration de la vie qui s'inscrit  dans  le  mystère  de  la  mort  et  de  la  résurrection  du  Christ.  La  famille  et  la  communauté du défunt prennent le temps de confier cet enfant de Dieu au Père du  Ciel. La mort n'est pas pour les disciples de Jésus la fin de tout, mais plutôt un chemin vers  la vie éternelle. En écoutant attentivement et en approfondissant la Parole de Dieu, en priant  et en se recueillant à cette occasion, la communauté et la famille peuvent se remémorer  l'importance de cette personne comme bien-aimé de Dieu, baptisé en É glise. Alors, pourquoi de plus en plus de familles chrétiennes choisissent les funérailles au centre funéraire de la Joyau plutôt qu’à l’église ? L a célébration dans une église implique de réaliser que la communauté paroissiale et les croyants y célèbrent les moments cruciaux de leur vie personnelle et de leur vie religieuse. Il est donc conseillé de se rendre dans cet endroit important pour les cérémonies funéraires chrétiennes. Célébrer à l’église les funérailles signifie le passage dans la maison commune et ecclésiale qui a vu naître le défunt en tant que chrétien, avant son entrée définitive dans la Maison éternelle du Père Céleste. Mais force est de remarquer que ce passage à l’église, grand lieu de la famille chrétienne commence à être moins prisé et ceci depuis au moins cinq années. Quelles sont les raisons principales que nous pouvons cibler ? ➊  La pandémie de COVID-19 a profondément affecté la cérémonie funéraire, aussi bien dans les églises que dans les salons funéraires. Initialement, à cause des contraintes sanitaires, le nombre de participants aux cérémonies a considérablement diminué. Depuis lors, les familles et les communautés abordent le deuil avec une autre vision dans un monde en grande mutation. ➋  La sécularisation, le manque de pratiques religieuses, la désaffection des églises par la plupart des chrétiens, l’influence des tendances modernes, le désir d’adaptation des cérémonies aux besoins émotionnels, ainsi que les problématiques liées aux dépenses et à la logistique poussent de nombreuses familles à se tourner vers des options plus neutres sur le plan religieux. Et c’est ainsi que le salon funéraire de la Joyau se présente alors comme un lieu de recueillement qui permet de rendre hommage au défunt en dehors des rituels sacrés avec une plus grande liberté de forme et de contenu. De nombreuses familles optent pour des cérémonies laïques qui mettent davantage en avant le vécu du défunt plutôt que des rituels religieux spécifiques. Les salons funéraires, grâce à leur contexte non confessionnel, conviennent mieux à cette nouvelle démarche. ➌  Un autre aspect pratique pour les familles qui choisissent le salon funéraire est la flexibilité en termes d’horaires, d’accessibilité et de disponibilité, contrairement aux églises qui ont souvent des restrictions horaires liées à leurs autres activités religieuses ou cérémoniales. ➍  Enfin, la problématique des obsèques peut parfois accentuer des conflits familiaux, surtout si des divergences religieuses ou culturelles se mani- festent au sein des familles. Ainsi, l'option d'un salon funéraire aide à prévenir de telles circonstances et constitue une solution plus neutre. Pascal Chen-sin-Tai Référent au centre funéraire de la Joyau ■ Les funérailles au centre funéraire La Joyau Pour les chrétiens, les funérailles sont une célébration de la vie qui s'inscrit  dans  le  mystère  de  la  mort  et  de  la  résurrection  du  Christ.  La  famille  et  la  communauté du défunt prennent le temps de confier cet enfant de Dieu au Père du  ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688ÉGLISE EN MARTINIQUE ➍  Enfin, la problématique des obsèques peut parfois accentuer des conflits familiaux, surtout si des divergences religieuses ou culturelles se mani- festent au sein des familles. Ainsi, l'option d'un salon funéraire aide à prévenir de telles circonstances et constitue une solution plus neutre.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68810 L'Église a pour mission de prier pour les défunts dans la liturgie, que ce soit dans la célébration des funérailles ou dans la diversité des célébrations liturgiques. Pourquoi ? L ’Église a choisi le 1er novembre pour bénir Dieu en l’honneur de tous les saints, connus et inconnus. Elle a également choisi le 2 novembre pour prier Dieu le Père afin qu’il accorde à l’âme de tous les fidèles défunts, le repos éternel, la paix du ciel et surtout, d’avoir un regard miséricordieux sur les âmes retenues au purgatoire, cette prison où certaines âmes devront payer jusqu’au dernier sou, comme l'a enseigné Notre Seigneur Jésus-Christ dans Luc 12,58-59 ; dans Mt 5,26 ; afin qu’elles soient libérées et parviennent au ciel. La mort, comme l'a définie Jc 2,26, c'est la séparation de l'âme du corps. Sag 1,13 rapporte que Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas quand nous mourons… Dans 1 Cor 15,26 : Dieu est l’ennemi de la mort. Sag 2,24 dit ceci : la mort est entrée dans le monde par envie du diable. Je vous invite à lire Gn 2,15-25 et Gn 3,1-24 ; vous verrez comment, l’homme désobéissant à Dieu sous l'influence du serpent, a amené le péché, suivi de la mort dans le monde. Rom 6,23 : le salaire du péché. À notre mort, Dieu reprend le souffle qu’il a mis en nous. Le Ps 104,29 dit : Dieu, tu retires aux hommes leur souffle ; ils expirent, et retournent dans leur poussière et Ecclésiaste 12,7 nous dit que la poussière retourne à la terre comme elle était, et l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. Lisez Luc 23,46. N’est-ce pas contraire à la foi chrétienne de penser régulièrement à nos proches après leur décès et même d’entretenir leurs tombes ? Dans Actes 2,29, le jour de la Pentecôte, Simon Pierre, parlant du roi David, dit : David est mort, a été enseveli, et son sépulcre existe encore aujourd'hui parmi nous. Le roi David est mort depuis dans l'Ancien Testament, sa tombe est conservée jusqu'au temps des Apôtres, pour ne pas dire après la mort, la résurrection et l’ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ. Cela montre que des générations et des générations se souvenaient du roi David et entretenaient sa tombe. Il existe dans les villes, des monuments aux morts. À l’occasion de certaines fêtes, les autorités vont y déposer des gerbes et s'y incliner. Pas pour adorer ceux qui s’y trouvent, mais pour honorer leur mémoire. Nous conservons à la maison, les photos des membres de nos familles défunts, afin de garder, intact, leur souvenir. Il est rapporté dans Juges 11,30-40 que c'est une coutume que 4 jours par an, les filles d’Israël célébraient la fille de Jephté morte. Jésus lui-même faisait souvent mémoire des morts, évoquait ses ancêtres : Abraham, Isaac et Jacob morts depuis l'Ancien Testament, disant dans Luc 20,37-38 : Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui, tous sont vivants. Nous pouvons nous baser sur ce passage donné par Jésus pour dire avec la grâce de Dieu que nos morts sont aussi vivants pour Dieu. Donc, nous pouvons penser à eux, retenir leurs enseignements, leurs exemples. Saint Paul écrit dans Phi 1,20 : Jésus-Christ sera glorifié dans mon corps… Soit par ma vie, soit par ma mort. Notre Dieu n’est pas le Dieu des morts mais le Dieu des vivants. Alors, pourquoi devons-nous prier pour les morts ? Quelle est la base doctrinale de cette prière pour les morts ? Et comment se justifie-t-elle du point de vue théologique ? Saint Paul écrit dans Rom 14,7-9 : « en effet, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi- même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous Les défunts :Les défunts : que dit la foi chrétienne ? VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 11 mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. » Nous prions Jésus pour les vivants et pour les morts, parce qu’il est à la fois, le Seigneur des morts et des vivants. Dans de nombreuses confessions religieuses, au moment d’un décès, la famille, les fidèles avant d’aller enterrer le corps, le portent dans son lieu de culte : église, temple, mosquée, afin d’invoquer Dieu pour le repos de son âme. Nous, nous acheminons nos défunts à l’église, pour rendre grâce à Dieu de la vie qu’il leur a donnée ici-bas, lui demander de bénir sa créature, parce que ces corps, Jésus, à la fin des temps reviendra pour les ressusciter. Lisez 1 Cor 15,42-57. Nous réclamons à Dieu, miséricorde lors de cette célébration, afin que leur soient pardonnés tous leurs péchés. Il est écrit dans Mt 12,32 que Dieu pardonne nos péchés dans ce monde et dans l'autre ; c’est-à-dire les péchés avec lesquels nous avons quitté ce monde ; d’accorder à leur âme, le repos éternel, de consoler les membres de la famille éplorée. Dans la Sainte Bible, les gens ont prié pour leurs morts, demandant à Dieu sa clémence, en posant des actes de piété. Il est rapporté dans 2 Maccabées 12,43-46 que Judas Maccabée fit une collecte, il recueillit une somme, qu’il envoya à Jérusalem pour être utilisée en sacrifice expiatoire. Belle et noble action, inspirée par la pensée de la résurrection ! Car, s'il n'avait pas cru que les soldats tués dans la bataille dussent ressusciter, cela aurait été chose inutile et vaine de prier pour des morts. Il considérait en outre qu'une très belle récompense était réservée à ceux qui s'endorment dans la piété : c’est là une sainte et pieuse pensée. Il fit ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leurs péchés. Nous chrétiens, nous offrons le saint sacrifice de la messe à Dieu pour nos défunts, sacrifice par lequel Notre Seigneur Jésus a obtenu de Dieu son Père le pardon de tous nos péchés. Dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur. Dans 2 Sam 1,12 David et ses compagnons ont jeûné pour les morts. Dans 1 Sam 31,11-13 les habitants de Jabès ont jeûné pendant 7 jours pour le roi Saül et ses fils morts. Le jeûne est un acte de piété, une prière adressée à Dieu. Il y a eu des fidèles qui se faisaient baptiser pour les morts écrit 1 Cor 15,29. Attention, ces fidèles, qui se faisaient baptiser pour leurs morts, n’allaient pas une seconde fois recevoir le sacrement du baptême. La vraie signification de ce baptême, c’est le changement de vie, c’est de mener une existence qui plaît à Dieu. Ces gens, pour que Dieu ait pitié de leurs morts, s’efforçaient de se convertir, évitant le péché. Dans Mc 16,1-3, Marie Madeleine et d'autres femmes ont pensé à Notre Seigneur Jésus mort ; le 3 ème jour, tôt le matin, elles sont allées aux tombeaux avec des aromates, afin d’embaumer le corps. Mais Jésus était déjà ressuscité. Elles sont allées pour ouvrir le sépulcre, découvrir le corps avec l’intention de l’oindre. Nous, au cimetière, nous n’ouvrons ni les caveaux ni les cercueils de nos défunts. Nous allons tout simplement déposer des gerbes pour signifier que nous pensons à eux, que nous les aimons toujours, lesquelles gerbes servent également d’ornement. Nous illuminons les sépultures, pour symboliser Jésus lumière, comme dit dans Jn 9,5. Nous demandons à Jésus lumière, de briller pour les âmes de nos défunts, de veiller sur leurs corps, en attendant son retour au dernier jour où il les ressuscitera ; afin que Satan ne les prenne pas, comme il avait pris celui de Moïse dans Jude 1,9. L’Archange Michel le lui a repris. Ce sont les corps sur lesquels Satan à des effets, qu’on appelle les revenants ou fantômes. Mon frère, ma sœur, n’oublie jamais tes défunts, ne termine pas ta prière, sans demander à Dieu d'accorder la paix aux âmes des fidèles défunts. Pour l’amour de Dieu ! De temps en temps, offre une messe pour le repos de leur âme. Père Yves Boccovi Curé de la paroisse de Ducos ■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68812 Le groupe de louange Péniel, un pilier de la scène chrétienne catholique martiniquaise, fêtera  son 24 e  anniversaire lors d’un concert exceptionnel au Grand Carbet du Parc Floral le 15  novembre prochain. Pour marquer cet évènement, nous avons eu l’opportunité de rencontrer  Paul Rincon, le fondateur et leader du groupe, qui nous a partagé l’histoire de Péniel, les  préparatifs du concert, et sa vision pour l’avenir. Un entretien passionnant avec un homme qui  a consacré sa vie à la musique et à la foi. À la découvertedu groupe de louange INTERVIEWDE Paul Rincon, fondateur et leader de Péniel VIE DU DIOCÈSE du groupe de louange M.  Rincon, pouvez-vous  nous raconter comment  est née l’idée de fonder  le groupe Péniel ? Paul  Rincon : Tout a commencé  en l’an 2000, à Saint-Joseph. À  cette occasion, nous étions un petit  groupe d’amis musiciens, tous  animés par une foi profonde et  le désir de la partager à travers la  musique. PENIEL est une Promesse  d’Entente pour une Nouvelle  Invitation à l’Evangélisation par  la Louange. Cette association  s’appuie sur la référence biblique  du livre de la Genèse 32 : 31 -  « J’ai vu la face de Dieu ». Le  groupe comprend 5 musiciens et  5 choristes, dont la leader vocale  Mme Emilie BARBA, surnommée  « Mimi ». Le groupe compte à son  actif 4 albums et 4 singles. Nous  ressentions le besoin de créer un  espace où la louange occuperait  une place centrale, pas seulement  dans nos vies, mais aussi dans celle  de ceux qui nous entouraient. C’est  ainsi que Péniel est né, avec pour  mission de transmettre un message  d’espoir, de foi et d’amour, à travers  nos chants. Dès le début, nous  avons été guidés par une conviction  profonde que Dieu avait un plan  pour nous, et cela a été notre moteur  durant toutes ces années. Quels ont été les premiers défis  que vous avez rencontrés en  tant que groupe de louange en  Martinique ? Paul Rincon : Comme tout début,  il y a eu des défis. La première  difficulté a été de travailler afin  que l’Esprit-Saint prenne toute  la place au sein du groupe, en  méditant régulièrement la Parole  de Dieu. L’autre grand défi a été  de maintenir la cohésion au sein  du groupe, car avec le temps, les  membres évoluent, certains partent,  d’autres arrivent. Mais grâce à la  prière et un esprit de fraternité, nous  avons toujours réussi à rester unis.  Nous avons aussi dû apprendre à  naviguer entre nos engagements  professionnels, personnels et notre  passion pour la musique. Mais,  encore une fois, la foi a été notre  ancre. Comment expliquez-vous le succès  durable de Péniel après 24 ans ? Paul Rincon : Je pense que notre  succès repose sur plusieurs facteurs.  D’abord, il y a la sincérité de notre  engagement. Nous ne faisons pas  de la musique pour la musique,  mais pour toucher les cœurs, pour  transmettre un message d’amour et  de foi. Ensuite, il y a la qualité de  notre travail pour le Seigneur. Nous  avons toujours cherché à produire  une musique de haute qualité, tant  sur le plan des paroles que des  arrangements musicaux. Enfin, je  crois que c’est le témoignage des  fidèles qui nous montre l’agir de  Dieu au sein du groupe. Nous avons 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 13 VIE DU DIOCÈSE une communauté de fidèles qui  nous suit depuis des années, et c’est  un immense privilège de savoir  que notre musique les accompagne  dans leur vie spirituelle. Le 15 novembre, vous célébrez  votre 24e anniversaire au Grand  Carbet. Pouvez-vous nous  parler des préparatifs pour cet  évènement ? Paul Rincon : Ce concert représente  un moment charnière pour nous.  Pour cet anniversaire, nous  avons voulu marquer les esprits  en proposant un évènement à la  hauteur de ce que nous avons  accompli ensemble au fil des ans.  Les préparatifs ont commencé il  y a plusieurs mois. Nous avons  travaillé intensément pour offrir  un spectacle à la fois grandiose  et intimiste, où chaque spectateur  pourra se sentir en communion  avec nous. Le répertoire que nous  avons choisi pour cette soirée sera  un mélange de nos plus grands  succès, ceux que notre public  connaît bien et aime chanter avec  nous et des compositions que nous  avons hâte de partager. Le Grand  Carbet se prête parfaitement à cette  célébration. En quoi ce concert sera-t-il  différent des précédents ? Paul  Rincon : Ce qui rend ce  concert unique, c’est d’abord son  caractère historique. Célébrer 24  ans de musique et de foi, c’est une  étape importante pour nous. C’est  d’abord un évènement spirituel. Il  ne s’agira pas seulement de chanter,  mais de vivre un moment de  louange collective, de communion  avec notre public. Ce sera aussi  l’occasion de remercier ceux  qui ont été avec nous depuis le  début, ainsi que ceux qui nous ont  rejoints en cours de route. Enfin,  ce moment de partage va, nous  l’espérons, toucher les cœurs et  renforcer notre foi commune en  Jésus-Christ. Ce sera la fête de toute  l’Église, car nous serons entourés  de nombreux prêtres du diocèse que  nous avons accompagnés lors des  temps de louange ou à l’occasion  des animations de messes sur leurs  paroisses, durant ces 24 années. Quel message souhaitez-vous  transmettre à travers ce concert ? Paul Rincon : Le message principal  que nous souhaitons transmettre,  c’est celui de la fidélité à Dieu.  Nous avons traversé des moments  difficiles, des périodes de doute,  mais Dieu a toujours été là pour  nous guider, nous soutenir et  nous permettre de poursuivre  cette mission. Ce concert est une  occasion de rendre gloire à Dieu, de  le remercier pour tout ce qu’il a fait  pour nous et de dire à notre public  que, peu importe les épreuves, la  foi en Dieu est la force qui nous  permet de tout surmonter. Nous  voulons que ceux qui viendront à ce  concert repartent avec le cœur léger,  renforcés dans leur foi et prêts à  affronter la vie avec confiance dans  le Christ notre Seigneur. Quelles sont vos aspirations pour  l’avenir du groupe Péniel ? Paul Rincon : Nous avons beaucoup  de projets en tête pour l’avenir.  Nous voulons continuer à écrire,  à composer, à enregistrer de  nouveaux titres, afin de toucher  plus de personnes avec notre  musique. Nous envisageons  également d’élargir notre portée  en nous ouvrant à de nouvelles  collaborations, tout en restant  fidèles à notre identité musicale  et spirituelle. Nous aimerions  organiser des évènements  plus grands, peut-être même à  l’international, pour partager notre  message avec un public encore plus  large. Ce qui est sûr, c’est que nous  ne comptons pas nous arrêter là.  Nous croyons que Dieu a encore  beaucoup de choses à accomplir  à travers le groupe Péniel et nous  sommes prêts à continuer à marcher  dans cette direction. Un dernier mot pour ceux qui  hésitent encore à assister au  concert du 15 novembre ? Paul  Rincon : A tous ceux  qui hésitent encore, je dirais  simplement : venez et voyez. Ce  concert sera bien plus qu’un simple  spectacle ; ce sera un moment  de communion, de partage et de  louange. C’est une occasion unique  de célébrer ensemble ces 24 ans  d’existence. Que vous soyez un  fidèle de longue date ou un nouveau  venu, vous êtes tous les bienvenus.  Venez avec vos familles, vos amis  et préparez-vous à vivre une soirée  inoubliable, remplie de joie, de  prière et de musique. Que Dieu  vous bénisse !■ vous bénisse !■ Informations pratiques : Date et lieu : 15 novembre,  au Grand Carbet Heure : 19h Prix : 25 € Billetterie : Librairies de  l’Immaculée conception et  La Procure - en ligne sur  HelloAsso

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68814 Le pardon après la mort DÉFINITION ou EXPLICATION DES TERMES :« Pardon » - « Après » - « La mort » L’ESPÉRANCE – LA MORTDOSSIER La fête de Toussaint est la fête de tous ceux et toutes celles qui ont bénéficié de la grâce du  Pardon de leurs péchés. Car nul n’est saint qui n’ait été pécheur. Ne dit-on pas souvent : le  Saint c’est celui qui pèche sept fois par jour ?  Ce qui voudrait dire que le Saint c’est le pécheur  à la perfection. Ainsi donc, l’acte qui nous libère de nos péchés après la mort est le pardon  que Dieu nous accorde, nous libérant ainsi de la mort éternelle. Et nous, hommes et femmes,  fils et filles de Dieu qui pardonne et qui meurt sur la croix pour nous pardonner et faisant de  nous des Ressuscités, sommes-nous toujours prompts à ressembler à Dieu notre Père, en  pardonnant à nos frères après leur mort ? Le pardon après la mort est-il possible et effectif ?  ➊Le Pardon  C 'est un acte qui nous engage, qui engage tout notre être à décider de ne plus tenir compte d’une blessure, d’une offense reçue du fautif, du coupable, en nous refusant de continuer à lui garder de l’amer ou du cruel ressentiment. Par le pardon, je m’engage à fermer les yeux sur ce qui m’a été fait de mal, et à ne plus en vouloir à mort ou même la mort de celui ou de celle qui m’a détruit(e) gratuitement, persécuté(e), attenté à ma vie. C’est cela le sens de par-donner c’est-à-dire donner par-dessus l’offense reçue ou subie. Et qui mieux, le premier a pardonné à chacun de nous sur la Croix et, à fond, sinon le Christ Jésus ? « Père pardonne- leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » 1 À la suite de Jésus de Nazareth, le Pardon, par excellence, du Père aux hommes, évoquons le nom d’Étienne et le pardon à ses bourreaux qui le lapidaient, dont Saul, devenu Paul : Étienne, pendant qu’on le lapidait priait ainsi : « Seigneur Jésus reçoit mon esprit. Puis, se mettant à genoux, Étienne s’écria d’une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. Et après cette parole, Étienne s’endormit dans la mort. Quant à Saul, il approuvait ce meurtre » 2 . ➋Après Le mot « après » est une préposition qui établit un rapport ou une double indication temporelle signifiant plus tard ou un rapport spatial qui veut dire au-delà, plus loin. Pour ce qui nous concerne dans notre approche de la thématique, la connexion de la relation spatiale et temporelle est de mise. "Après" la mort signifie au-delà de la mort. ➌La Mort  En me refusant d’être un thanatologue - Thanatos (grec) signifie (mort) et logos (discours) celui qui étudie la mort, celui qui s’est spécialisé à étudier la mort, en faisant l’objectif et la passion de sa recherche, de ses discours, la définition de la mort est plurielle et polémique. Le dictionnaire Larousse nous la définit : « La mort c’est la perte définitive par une entité vivante (organe, individu, tissu ou cellule) des propriétés caractéristiques de la vie, entrainant sa destruction ». De cette définition, retenons les expressions qui

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 15 APPROCHE CHRÉTIENNE DE LA MORT QUI REND PENSABLE, CROYABLE ET EFFECTIF LE PARDON nous intéressent dans notre réflexion : « Perte définitive », « une entité vivante », « entrainant sa destruction ». En d’autres termes, la mort pour le dictionnaire Larousse égale ‘’destruction’’, ‘’désagrégation totale’’. Or, il entend par destruction : « l’action d’ôter la vie, d’anéantir quelqu’un. » : extermination, extinction, suppression, ruine complète. Ainsi le thème de notre réflexion peut revenir à cette formulation Le pardon après la mort signifie « Je ne tiens plus compte de l’offense reçue (ou) infligée au-delà de ma destruction, de mon anéantissement, de mon extinction de l’offenseur, de l’offenseuse. Cette reformulation nous éclaire davantage sur les implications incontestables des prérequis pour que le pardon - après la mort - soit pensable, possible et non insensé (absurde), ou pire risible et hyper-ridicule. Je fais, ici, allusion au Discours de Paul à Athènes 3 : « Lorsque les philosophes athéniens, épicuriens et stoïciens entendirent parler de résurrection (des morts), les uns éclatèrent de rire et se moquaient copieusement de Paul, et les autres dirent : ‘’ Nous t’entendrons là-dessus une autre fois’’ ». Suite à cette réaction, Paul n’a pas transigé car pour lui , la Résurrection du Christ est le fondement de la foi chrétienne. La résurrection du Christ c’est-à-dire l’explosion, sans précédent, de la Vie sur l’anéantissement ou la destruction 4 est le socle, la condition sine qua non qui possibilise et actualise surtout le « Pardon après la mort ». Dans le discours du Pain de vie, nous décelons une des approches de la mort par Jésus lui-même. En effet, en Jésus Pain de vie, la mort de nos proches, celle de nos amis, n’est nullement une désintégration, une destruction complète de l’être humain mais surtout un exceptionnel et merveilleux péage d’accès à la Vie éternelle qu’est (Jésus) : « Amen, Amen, je vous le dis : Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». On le voit, en peu de mots, que la communion au Christ par l’Eucharistie, est la plus fantastique invention d’amour et de connexion, venant du Cœur de ce Dieu Trinitaire, afin de nous rendre la vie inépuisable et foisonnante, le pardon continuellement offert et jaillissant pour tous ceux, toutes celles qui ont vécu de Lui, en Lui et pour Lui. C’est dans ce Pain Eucharistique que nous pouvons nous retrouver, 24h sur 24h, pour dialoguer, parler, supplier nos défunts, nos défuntes, ceux ou celles que nous avons persécutés, humiliés, ou ceux et celles sur qui nous avons déversé des insanités, de toute sorte, qui ont été brisés, au point même, que certains (es) ont fini par se convaincre, que se donner la mort est la meilleure option, de couper court, à cette pluie de cruauté dont ils sont sans cesse victimes, ou ceux et celles qui nous ont maltraités, persécutés et dévastés jusqu’à leur mort. Au cœur de l’Eucharistie, il y a la possibilité de penser, de croire et de rendre effectif le pardon après la mort. Ce qui possibilise cela c’est bien la Résurrection du Christ qui est la Victoire de l’amour sur la haine, du pardon sur la vengeance, de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort. La résurrection est le pivot central de notre foi, sans laquelle tout s’effondre, à commencer par le pardon après la mort. Comme le dit saint Paul aux Corinthiens : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vide, vaine est notre foi. Vous êtes encore dans vos péchés (c’est-à- dire le pardon n’est point envisageable). Alors aussi, ceux ou celles qui se sont endormis ont péri inutilement. Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes » 1 Co 15, 15-19. Ainsi, c’est la Résurrection qui possibilise le Pardon après la mort.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68816 L’ESPÉRANCE – LA MORTDOSSIER LA RÉALITE DU « PARDON » APRÈS LA MORT SUR UN FOND DE CRUCIFIXION-MORT-RÉSURRECTION DU CHRIST Tout le développement précédent nous habilite à dire que, après la mort, le pardon à donner, à offrir à celui, à celle, qui m’a pourri littéralement la vie, ou l’existence, est possible et même recommandé par le Christ, et ce, pour la cohérence de notre prière récitée, - Le Notre Père -, avec notre vie de chaque instant : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux, à celles qui nous ont offensés » doit nous faire comprendre le ‘’tous ceux et toutes celles qui nous ont offensés, qui sont encore vivants ou déjà morts’’. Jésus, lui- même nous a donné l’exemple toujours vivant, et interpellant, sur la croix ; c’est-à-dire à quelques minutes, seulement, de sa mort réelle à travers le pardon offert au « bon larron » comme on dit : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi (tu es réconcilié, réintroduit éternellement dans la paix, le bonheur inépuisable de Dieu, appelé le Paradis » 5 . Ce que le Christ nous enseigne, à travers le pardon, offert à ce malfaiteur pardonné, à quelques minutes, seulement, de sa mort, est la belle illustration que le pardon relève ontologiquement, c’est-à- dire foncièrement de l’amour du cœur de celui qui aime profondément, et qui ne veut point laisser un iota de haine, de rancœur envenimer son existence. Au cœur de son supplice atroce, Jésus accueille un dialogue entre ce gangster et Lui. Ainsi, ce converti de la dernière heure, ce repêché du Christ, à la dernière minute, appelle le Christ par son Nom, le Nom qui revêt, en cet instant, une signification particulièrement étincelante Yeshoua « Le Seigneur Sauve ». La reprise du Christ « Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » est encore très suggestive. Le Paradis évoque, à l’origine, un jardin fertile et fleuri. C’est bel et bien l’image évocatrice de la Demeure éternelle, du Royaume de paix, de Lumière, de Pardon, de Séjour, à jamais, de tous nos défunts, défuntes avec le Christ, ou si vous voulez avec le Dieu Père, Fils et Saint Esprit, au Nom de qui nous avons été baptisés, plongés. Le Paradis est le but, de notre difficile, et parfois crucifiant chemin dans l’histoire. Il est la plénitude de la vie, le jaillissement incompressible ou intarissable de la vie, l’intimité de l’étreinte avec Dieu, et en cela, il est le don suprême et ultime que le Christ nous accorde, uniquement par sa Passion- Mort et Résurrection qu’actualise chaque Messe ou chaque Eucharistie. C’est là, uniquement, totalement, suprêmement et éternellement dans l’Eucharistie, que le pardon après la mort est effectif, en Celui qui, le Premier, est le Pardon du Père aux hommes, aux femmes, et qui a vécu pleinement en sa chair, le pardon jusqu’au bout. Au cœur de la pire bourrasque ou tempête de sa vie, Jésus de Nazareth, a été fidèle à la Miséricorde éternelle du Père pour nous sauver, c’est-à-dire nous arracher de l’anéantissement extrême qu’aurait été la mort sans lui. Jésus nous a aimés, c’est-à-dire pardonnés jusqu’au but ultime, celui de nous faire entrer avec Lui dans l’éternité, comme le bon larron, afin de nous faire partager sa Gloire, celle de monter au ciel, afin de continuer de nous aimer du même Amour, de rechercher notre communion avec nos frères et sœurs, avec qui, nous nous sommes séparés, jusqu’à ce que la mort s’ensuive pour eux, pour elles,

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 17 sans réconciliation préalable durant leur séjour terrestre. Jésus seul a payé le Prix extrême, afin que cette réconciliation, ce pardon soit possible, après la mort, qui pour Lui, Jésus, une fois encore, pour nous chrétiens, n’est pas une extinction, une destruction, mais plutôt et surtout, un passage vers le Père. Même quand nous ployons sous le poids de nos péchés, Il est toujours, là, à nous rechercher afin que, nous retournions à Lui dans la repentance et dans la foi, et que nous restions toujours rivés sur Lui, agrippés à Lui. C’est donc en Jésus, par Jésus, avec Jésus que le pardon au-delà de la mort est hyper effectif, hyper-réel, urgent et vital pour chacun, chacune, si vraiment, nous voulons être, et demeurer, les fils et les filles de l’Unique Père des cieux tel que Jésus nous l’a recommandé dans le Notre Père : « Pardonne- nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux, à celles qui nous ont offensés. », vivants ou morts. Il en résulte, que tous ceux, toutes celles, que j’ai offensés, blessés, brisés et même tués socialement, physiquement, par la calomnie, la médisance, le mensonge, je puis leur demander sincèrement pardon en Jésus Christ et, en Jésus seul, l’Unique Pardon authentique et éternel, en Qui nos pardons puisent leur source vive, leur efficience et sommet. Le pardon reste l’autre nom de l’amour authentique, tel que le Christ nous l’a, exemplairement, enseigné avec le Bon Larron, il n’est jamais, je dis bien - jamais trop tard - d’accorder notre pardon, ou d’en demander à celui que, à celle que, j’ai offensé, ou qui m’a offensé et qui ne vit plus, n’ayant pas réussi à nous réconcilier avant son passage à Dieu. Même si le défunt ou la défunte ne peut plus apparemment voir ou écouter le pardon que je lui offre, il faut le demander, il faut le lui accorder au nom de l’Amour, et se vider le cœur, afin de ne point laisser la rancune tenace, nous pourrir l’existence, mais surtout, obéir à la recommandation de notre Père, de nous pardonner nos offenses comme nous pardonnons aussi, à ceux, à celles qui nous ont offensés. Il importe également de laisser le Christ Ressuscité nous délivrer de la rage, ou du poison mortifère et mortel de l’aigreur ou de l’animosité soutenue contre le défunt, la défunte, qui peut être mon mari, mon épouse, un parent, un ami, un frère ou une sœur, et ce, pour des questions d’héritage. Il est temps de se libérer. Pardonner c’est d’abord se faire du bien en se libérant d’un évènement malheureux qui continue de m’enchainer dans le temps. Et s’il nous est difficile, aujourd'hui, voire impossible de pardonner le défunt, la défunte, compte-tenu de l’offense ou du mal subi, apprenons, alors, et à chaque instant, à plutôt, regarder le Crucifié : « Ils, elles, regarderont vers celui ou celle qu’ils ont transpercé » 6 . C’est en Lui, et en Lui seul, que nous trouverons les forces requises, les ressources nécessaires pour accorder notre pardon à celui, ou celle qui nous a fait horriblement mal, et qui ne vit plus. Nous pouvons rendre possible le Pardon même après la mort parce que Dieu nous a fait libres. Et le pardon libère et l’offensé et l’offenseur. Père Albert Ogougbé, Curé de Trinité et Tartane ■ 1 Luc 23 ; 34 2 Actes des Apôtres 7, 5-1-6 ; 8, 1a 3 ACf. le discours de Paul, à Athènes devant les philosophes athéniens, surtout épicuriens et stoïciens et le Livre des Actes des Apôtres chapitre 1, est édifiant. 4 Cf. Dictionnaire Larousse 5 Luc 23, 39-43 6 Jean 19, 37

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68818 Ils sont présents lors des moments compliqués de notre vie. Lorsque nous perdons un proche,  ils sont à nos côtés. Il s’agit des pompes funèbres. Monsieur Jean-Pierre Germain, entrepreneur  de pompes funèbres depuis 23 ans répond à quelques questions. Comment  faire  pour  accéder  à  ce  métier ? I l convient de faire, tout d’abord,  la formation de conseiller funéraire  et ensuite de faire un stage de 40  heures. Une habilitation de la préfecture  doit être sollicitée afin d’exercer. Qu’est-ce qui vous a donné envie de  faire ce métier ?  Auparavant, j’étais forain. Mon beau- frère m’a proposé de faire l’achat  d’une entreprise qui était en vente.  Après réflexion, j’ai décidé d’en faire  l’acquisition. Le début a été difficile  puisque je n’avais jamais été en contact  avec des morts. En quoi consiste votre métier ?  Il ne s’agit pas seulement d’enterrer les  personnes. C’est un vrai accompagnement  des familles, de faire au mieux pour  elles. C’est un moment difficile. Il faut  écouter, donner des conseils. Je joue le  rôle, quelquefois, de médiateur puisqu’il  arrive que les familles se déchirent lors  d’un décès. Il faut tenter de trouver des  solutions. J’organise les funérailles, et  également la veillée. Je me renseigne  pour savoir s’il y a un caveau familial.  Selon la législation, le maire a obligation  d’enterrer ses administrés. Les villes ont  donc un espace destiné à ceux qui n’ont  pas de caveau. Quelles qualités faut-il pour exercer  ce métier ? Ce n’est pas un métier d’argent. Je dis  souvent aux jeunes, si vous n’aimez pas  les gens, ne faites pas ce métier. Il faut  avoir un cœur. Aimer le contact humain.  De toutes les façons, ceux qui le font  pour l’argent n’ont pas la même attitude.  Cela se ressent, car l’accompagnement  n’est pas le même.. Comme faire pour vivre régulièrement  dans cette ambiance ? C’est le plaisir et la satisfaction de bien  accompagner les gens. Quand, à la fin  d’une cérémonie, la famille vient nous  remercier, cela nous revigore et nous  booste. On est satisfait d’avoir fait un  bon travail. Quels  sont  les  défis  auxquels  vous  avez dû faire face ? À l’époque, c’était ma jeunesse. Au  début, je roulais dans une voiture un peu  âgée, et pas très belle. Mes confrères  m’ont fait comprendre que cela ne  faisait pas sérieux. C’est un métier de  confiance, et donc, l’apparence a son  importance. Il faut être crédible. La belle  voiture de marque contribue à la bonne  image de l’entreprise et donc, au respect  des gens. Même dans les actes de la vie  quotidienne, l’attitude doit être correcte,  car on véhicule une image.correcte car  on véhicule une image. Avez-vous  eu  des  demandes  particulières des familles ? Certaines personnes m’ont demandé  de mettre des choses dans le cercueil  ou de récupérer un morceau d’ongle.  Ces dernières années, les mentalités ont  changé et on n’a plus ce type de demande.  À vrai dire, il était compliqué de dire non  à ces personnes. Avez-vous un rituel particulier  Par exemple, la dépouille doit sortir avec  les pieds devant. C’est pour cela que l’on  tourne le cercueil avant de sortir de l’église. Comme nous avons des cercueils qui sont  des « cercueils tombeaux », la partie la plus  courte (les pieds) est dirigée vers la sortie.  Chez les maçons, c’est la tête qui entre  d’abord. Pour les funérailles d’un prêtre, la  tête regarde le public, puisque l’une de ses  missions est de célébrer et de prêcher. Le  cercueil du prêtre est posé à même le sol. Qu’est-ce qu’un maître de cérémonie ? Le maître de cérémonie s’occupe de la  famille. Il lui indique comment se placer. Il  positionne les porteurs de coin. En général,  il porte une veste. Avez-vous  du  mal  à  trouver  du  personnel ? On trouve facilement des « djobeurs ».  Peu de personnes souhaitent s’engager,  car c’est un métier contraignant. On n’a  pas de vie. La mort ne prévient pas. Il faut  une grande disponibilité. Nous avons un  petit répit, car il n’y a pas de funérailles  le dimanche. N’y a-t-il pas une vision négative de  ce métier ? Auparavant, les gens avaient un regard  néfaste. Aujourd’hui, les mentalités ont  changé. Ce métier a acquis ses lettres de  noblesse. Propos recueillis par Nicole Chésimar ■ ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA Pompes funèbres, un métier bien loin des idées reçues ‘‘ pas de caveau.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 19 Agenda de l’Archevêque Du 4 au 10 novembre : • Assemblée plénière de la Conférence des Évêques de France à Lourdes Vendredi 8 novembre : • Messe d’institutions au séminaire Saint- Cyprien de Toulouse Lundi 11 novembre : • Messe de l’Aumônerie des Antillais & Guyanais (Église Saint-Sulpice) à Paris Du 12 au 19 novembre : • Prédication de la retraite monastique à l’abbaye Saint-Pierre à Solesmes ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE Service legs et donations Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer  sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine. oui,je  souhaite  être  contacté  pour  un  rendez-vous  au  Service  des  legs  et  donations ou à mon domicile. LÉGUEZ à l’Église catholique L’espérance en héritage DEMANDE D’INFORMATIONS sans engagement de votre part Mes coordonnées  ❏Mme ❏Melle    ❏M. Nom  Prénom Adresse   Code postal Ville  Téléphone E-mail Paroisse  (facultatif) POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTINIQUE Retrouvez les actualités du diocèse sur : http://martinique.catholique.fr

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3 ÈME ÉDITION FORMONS UNE CHAÎNE HUMAINE LUMINEUSE !HUMAINE LUMINEUSE ! Place Monseigneur Roméro Face à la Cathédrale de Fort-de-France 7 DÉCEMBRE 2024 SAMEDI PROGRAMME Venez avec votre source lumineuse (smartphone) 17h00 Célébration de la Messe 18h45 Chaîne humaine lumineuse 18h30 PARTIE 1 Chanté Noël 19h PARTIE 2 Chanté Noël

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