Dans l’espérance du monde à venir, nous chantons avec les groupes de louanges et d’évangélisation comme Péniel les merveilles du Seigneur ! Que notre vie soit action et louange ! Bonne fête de l’espérance !
SOMMAIRE
- EDITORIAL
- MOT DE L'ÉVÊQUE - " L’esprit de mort "
- ÉGLISE UNIVERSELLE - Pape François - Mercredi 16 octobre 2024 3 rançois - Audience Générale
- LITURGIE
- VIE DU DIOCESE
- La pastorale des funérailles, une pastorale au service des familles
- Les funérailles au centre funéraire La Joyau
- Les défunts : que dit la foi chrétienne ?
- PAGES JEUNES
- DOSSIER "L’ESPÉRANCE – LA MORT"
- AN TJÈ LÉGLIZ-LA "Pompes funèbres, un métier bien loin des idées reçues"
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Page 1
Eglise
en MARTINIQUE
L’E Espérance
N° 688
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
3 NOVEMBRE 2024
Hommage au père Filopon
Dossier : Le Pardon après la mort
Toussaint fête de l'espérance chrétienne

Page 2
2
3
Sommaire
A
la Toussaint, nous nous tournons vers le royaume de Dieu pour
contempler cette vision de la multitude de ceux et celles qui ont
lavé leur vêtement dans le sang de l’Agneau : les Saints. Dans la
cité du ciel, les Saints se réjouissent de la vision béatifique. Les âmes du
purgatoire aspirent à entrer dans le royaume de Dieu et nous les vivants,
nous qui sommes encore sur cette terre nous marchons vers ce lieu saint,
le monde à venir, comme des pèlerins. Nous attendons « la résurrection
des morts et la vie du monde à venir ». Les vivants de la terre, les Saints du
ciel et les âmes du purgatoire sont unis dans le mystère que nous professons
dans le credo : « Je crois en la communion des saints. » Les saints du ciel
intercèdent pour ceux qui sont encore en pèlerinage sur la terre et ceux-ci
les honorent et prient pour les âmes du purgatoire.
En lien avec la Toussaint et la commémoration des défunts, cette parution
offre essentiellement une méditation et une réflexion sur l’espérance
chrétienne, les funérailles, le pardon après la mort et montre la mission
de la Pastorale des Funérailles dans le diocèse.
Premièrement, l’espérance chrétienne se distingue de l’espérance ordinaire,
souvent teintée de doute, par une attente confiante en la réalisation des
promesses de Dieu, notamment la vie éternelle par la foi en Jésus Christ,
Mort et Ressuscité. D’une manière pratique, l’espérance chrétienne
soutient les chrétiens dans leur propre vie, et les aide également à être des
témoins de l'amour, de la miséricorde et de la promesse de Dieu au monde,
en leur offrant une perspective surnaturelle sur les défis de la vie terrestre.
Ensuite, le pardon après la mort est non seulement possible, mais nécessaire
pour la réalisation pleine de la foi chrétienne. Il est essentiel pour respecter
la prière du Notre Père et nécessaire pour entrer dans le royaume de Dieu.
Il est décrit comme un prérequis pour la vie éternelle. Le pardon après la
mort, selon le père Ogoungbé, est une extension de notre capacité à aimer
au-delà des limites de la vie terrestre et une manifestation de notre désir
de vivre selon les valeurs évangéliques de miséricorde et de réconciliation.
Par ailleurs, l'article sur la Pastorale des Funérailles met en lumière
l'espérance chrétienne dans le contexte de la mort. Il décrit comment
cette pastorale aide les familles à traverser le deuil, en renforçant leur
espérance en la promesse de la vie éternelle. Cette espérance est cruciale
pour maintenir une perspective chrétienne face à la mort et pour célébrer
la vie des fidèles défunts. La pratique des prières et des messes pour les
défunts est expliquée par les acteurs de cette pastorale par des références
bibliques, des arguments théologiques et les témoignages pour nous
encourager à ces actes de miséricorde.
Enfin, la réflexion sur Les Funérailles au Centre Funéraire La Joyau explore
les choix contemporains en matière de funérailles et la volonté de l’Eglise
de mieux accompagner les familles dans leur deuil.
Dans l’espérance du monde à venir, nous chantons avec les groupes de
louanges et d’évangélisation comme Péniel les merveilles du Seigneur !
Que notre vie soit action et louange !
Bonne fête de l’espérance !
Père Crépin Hounza ■
J’attends… la vie du monde à venir
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• Toussaint :
fête de l’espérance chrétienne
• Le pardon après la mort :
- Défi nition ou explication des termes :
« pardon » - « après » - « la mort »
- Approche chrétienne de la mort qui rend
pensable, croyable et effectif le pardon
- La réalite du « pardon » après la mort
sur un fond de crucifi xion-mort-résurrection
du Christ
• Pompes funèbres,
un métier bien loin des idées reçues
• La pastorale des funérailles,
une pastorale au service des familles
• Les funérailles
au centre funéraire La Joyau
• Les défunts : que dit la foi chrétienne ?
• À la découverte
du groupe de louange Péniel
• L’esprit de mort
• Pape F rançois - Audience Générale
Mercredi 16 octobre 2024
3
rançois - Audience Générale
EGLISE UNIVERSELLE
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AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18
Dossier :
L’ESPÉRANCE – LA MORT
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EDITORIAL 2
AGENDA DE L'EVEQUE 19
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR
RÉDACTEUR EN CHEF : père Crépin HOUNZA
MISE EN PAGE – IMPRESSION
Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28
TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 3
L’esprit de mort
MOT DE L’ÉVÊQUE
I
l existe des légions d’esprits
mauvais. Ils détestent Dieu. Ils
haïssent les humains. Ils aiment
se cacher et répandre la confusion.
Les plus habiles à s’emparer des âmes,
sont célèbres : on les appelle les « sept
péchés capitaux ». Il y a la voracité,
l’obscénité, la cupidité, la méchanceté,
la jalousie, l’oisiveté et l’orgueil. Ceux-là,
comme leur nom l’indique, sont des
« capitaines » qui permettent avec
des variantes diverses d’infester et
d’infecter l’esprit des hommes. Ils font
des millions de morts. Mais le Christ a
vaincu la mort et les vrais croyants ne
craignent pas la mort. C’est pourquoi
l’objectif des esprits impurs est de nous
conduire à la mort éternelle, où l’âme
ne voit plus aucune lumière. Ils veulent
nous mener, lentement et sûrement,
comme des brebis à l’abattoir, vers
leur chef le plus ténébreux : l’esprit de
mort !
Depuis longtemps, il prospère sous
couvert de l’athéisme pratique et de la
laïcité. La société occidentale lui voue
désormais un culte de plus en plus
explicite, au nom de l’art ou d’un humour
noir et graveleux. Elle y voit pourrir
sa culture
[1]
. Elle offre chaque jour à
ces Molochs
[2]
, sa jeunesse prometteuse
et ses valeurs traditionnelles les plus
élevées (la famille, l’honneur, la liberté,
le travail, la culture, le droit, la raison,
l’effort, l’égalité, la maîtrise de soi…).
Tout ce que les Grecs et les Romains
avaient laissé en héritage, tout ce que
l’Évangile a fait germer en 2000 ans
(le sacré, la solidarité, la fraternité,
le respect, la tradition, l’amour des
pauvres, la dignité sexuelle, le culte
de la vie, la foi, la culture populaire…)
est attaqué par un acide démoniaque,
corrosif au goût sucré d’un humanisme
libertaire plein de bons sentiments.
Mais l’esprit de mort est bel et bien
là quand les addictions enchaînent
nos enfants ; quand des pratiques
sexuelles salissent la dignité humaine ;
quand l’esprit de possession engendre
l’individualisme et la misère ; quand la
violence verbale et physique dévore la
vie sociale ; quand les rivalités exhalent
des haines fraternelles ; quand des vies
lascives accouchent de vices sordides ;
quand des potentats se prennent pour
des dieux et détournent de la religion…
Le Christ est la Vie éternelle à
laquelle notre âme adhère librement,
volontairement, consciemment. L’esprit
de mort n’a donc pas seulement pour
objectif de nous faire mourir (s’il le
pouvait, nous serions déjà morts
depuis longtemps !). Son but, c’est le
reniement des âmes qui appartiennent
à Jésus. Il se réjouit quand les enfants
de Dieu, pour qui le Christ est mort,
optent délibérément pour le chemin
large et spacieux de la perdition. Alors,
il massacre tout : âmes, corps, relations,
vies, familles… et même la société.
Mes « zanmi », il me semble, qu’un
esprit de mort a jeté depuis longtemps
son dévolu sur nous. Fort des ombres
et des crimes qui jalonnent notre
histoire, il veut dévorer notre peuple
et le conduire à son implosion. Malgré
les grâces divines, les conversions,
la piété, les beautés naturelles, le
multiculturalisme et les talents sans
nombre des gens de chez nous, des
crises et des violences jalonnent avec
de plus en plus d’intensité notre pays.
Elles n’ont pas qu’une origine humaine
et récente. Elles montrent au contraire
la profondeur des racines de ce suicide
collectif, dont nous sommes tous
victimes.
La bonne nouvelle, c’est qu’il
n’appartient qu’à nous de le combattre
et de le chasser. Lui et ses 7 fils. Il « suffit »
de le vouloir. Mais de le vouloir tous
ensemble dans l’unité. Avec la Grâce !
Annou alé !
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
[1]
on se rappelle de la cérémonie d’ouverture
des JO « Paris 2024 », du récent spectacle
satanique « portes des ténèbres » dans les rues
de Toulouse, dans certaines séries de Netflix,
dans les célébrations d’Halloween pour les petits
et les grands… la liste est longue.
[2]
dieux païens du monde des morts à qui on offrait
des sacrifices humains au temps de l’Ancien
Testament.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 6884
EGLISE UNIVERSELLE
Chers frères et sœurs, bonjour !
A
vec la catéchèse d'aujourd'hui,
nous passons de ce qui nous
a été révélé sur l'Esprit Saint
dans la Sainte Écriture à la façon dont
Lui est présent et à l'œuvre dans la vie
de l'Église, dans notre vie chrétienne.
Au cours des trois premiers siècles,
l'Église n'a pas ressenti le besoin de
formuler explicitement sa croyance en
l'Esprit Saint. Par exemple, dans le plus
ancien Credo de l'Église, le Credo dit
des Apôtres, après avoir proclamé : « Je
crois en Dieu le Père, créateur du ciel
et de la terre, et en Jésus-Christ, qui est
né, est mort, est descendu aux enfers,
est ressuscité et est monté aux cieux »,
on ajoute : « [Je crois] en l’Esprit Saint »,
rien de plus, sans aucune précision.
Mais ce fut l'hérésie qui poussa l'Église
à préciser sa foi. Lorsque ce processus
a commencé - avec saint Athanase au
quatrième siècle - c'est l'expérience
de l'Église de l'action sanctificatrice
et divinisatrice de l’Esprit Saint qui
a conduit l'Église à la certitude de
la pleine divinité de l’Esprit Saint.
Cela s'est produit lors du Concile
œcuménique de Constantinople en
381, qui a défini la divinité de l’Esprit
Saint dans les termes bien connus
que nous répétons encore aujourd'hui
dans le Credo : « Je crois en l’Esprit
Saint, qui est Seigneur et qui donne
la vie ; il procède du Père et du Fils ;
avec le Père et le Fils, il reçoit même
adoration et même gloire ; il a parlé
par les prophètes ». […]
Que nous dit, à nous croyants
d'aujourd'hui, l'article de foi que
nous proclamons chaque dimanche
à la Messe. Je crois en l’Esprit Saint ?
Autrefois, il s'agissait surtout de l'affir-
mation que l'Esprit Saint « procède du
Père ». L'Église latine a rapidement
complété cette affirmation en ajoutant,
dans le Credo de la Messe, que l'Esprit
Saint « procède aussi du Fils ». Comme
l'expression « et du Fils » se dit en
latin “Filioque”, cela a donné lieu à la
querelle connue sous ce nom, qui a
été la raison (ou le prétexte) de tant
de litiges et de divisions entre Église
d'Orient et Église d'Occident. Il n'est
certainement pas question d'aborder
ici cette question qui, par ailleurs, dans
le climat de dialogue instauré entre les
deux Églises, a perdu l’âpreté du passé
et permet aujourd’hui d'espérer une
pleine acceptation réciproque, comme
l'une des principales « différences
réconciliées ». Je me plais à dire
ceci : « différences réconciliées ».
Parmi les chrétiens, il y a beaucoup
de différences : celui-ci est de telle
école, celui-là de l'autre ; celui-ci est
protestant, celui-là... L'important est
que ces différences soient réconciliées,
dans l'amour de cheminer ensemble.
Après avoir surmonté cette pierre
d'achoppement, nous pouvons
aujourd'hui valoriser la prérogative
la plus importante pour nous qui est
proclamée dans l'article du Credo,
à savoir que l'Esprit Saint est «
vivifiant », c'est-à-dire qu'il donne la
vie. Nous nous demandons : quelle
vie donne l'Esprit Saint ? Au début,
dans la création, le souffle de Dieu
donne à Adam la vie naturelle ; d'une
statue de boue, il fait de lui « un être
vivant » (cf. Gn 2,7). Maintenant, dans
la nouvelle création, l'Esprit Saint
est celui qui donne aux croyants la
vie nouvelle, la vie du Christ, la vie
surnaturelle, en tant qu'enfants de
Dieu. Paul peut s'exclamer : « La loi de
l’Esprit qui donne la vie dans le Christ
Jésus t’a libéré de la loi du péché et de
la mort » (Rm 8,2).
Où est donc la grande et consolante
nouvelle pour nous ? C'est que la
vie qui nous est donnée par l'Esprit
Saint est vie éternelle ! La foi nous
libère de l'horreur de devoir admettre
que tout s'arrête ici, qu'il n'y a pas
de rédemption pour la souffrance et
l'injustice qui règnent en souveraines
sur la terre. Une autre parole de
l'Apôtre nous l'assure : « Si l’Esprit de
Dieu qui a ressuscité Jésus d’entre
les morts habite en vous, celui qui a
ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les
morts donnera aussi la vie à vos corps
mortels par son Esprit qui habite en
vous » (Rm 8,11). L'Esprit habite en
nous, il est au dedans de nous.
Cultivons cette foi aussi pour ceux qui,
souvent sans faute de leur part, en
sont privés et n'arrivent pas à donner
un sens à la vie. Et n'oublions pas de
remercier Celui qui, par sa mort, a
obtenu pour nous ce don inestimable !
Source : https://www.vatican.va/content/
francesco/fr/audiences/2024/documents/
20241016-udienza-generale.html ■
Cycle de catéchèse. L'Esprit et l'Épouse. L'Esprit Saint conduit le peuple de Dieu vers
Jésus, notre espérance. 9. “Je crois en l’Esprit Saint”. L’Esprit Saint dans la foi de l’Église
PAPE FRANÇOIS
Audience Générale
Place Saint-Pierre • Mercredi 16 octobre 2024

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 55
Dimanche 3 novembre 2024
laP Parole DDominicale
32
ème
Dimanche du Temps Ordinaire - Année B
Prière
Seigneur Jésus, Toi la source de toute
bénédiction, Toi qui es notre Seigneur
et Sauveur, béni sois-Tu. Merci d’être
l’initiateur de toute rencontre avec toi.
Envoie-nous ton Esprit Saint qu’il nous
guide et nous donne la grâce d’être unis
à Toi afin d’accueillir Ta Parole dans nos
cœurs. Amen.
Points de réflexion
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et toi penses-tu être loin du Royaume
de Dieu ? Une question à laquelle je suis
convaincu que beaucoup répondront :
moi j’en suis très loin quand je regarde
ma vie, qui je suis, ce que j’ai fait, ce que
je fais…Je n’arrive plus à prier, je n’arrive
même pas à lire ma Bible, je dors devant
mon chapelet...
Jésus ne regarde pas ce que tu as fait ni
ce que tu fais pour te juger. Il ne regarde
pas ce qu’a fait cet homme, ce scribe, mais
il prend le temps d’abord de l’écouter, de
le regarder avec amour et répond à sa
question, à son désir, sans jugement. Il le
fait pour ce scribe comme Il l’avait fait
dans Marc 10 avec le jeune homme
riche : « Jésus posa son regard sur
lui et l’aima ».
La première chose que Jésus nous
demande ici, c’est l’écoute : le
premier commandement c’est
« Écoute, Israël : le Seigneur
notre Dieu est l’Unique. » Israël
est invité à écouter son Dieu.
Nous sommes convoqués à
l’église pour écouter la parole
de Dieu et pourtant, très souvent,
on parle à Dieu plus que nous
l’écoutons. Laissons-nous enseigner,
prêtons une oreille attentive à ce que Dieu
veut nous dire.
Ensuite, lève-toi et rencontre Jésus, avance
vers lui. Quelle question veux-tu lui poser
aujourd’hui ? Le scribe dans l’évangile a
choisi d’avancer vers Jésus, de le rencontrer
alors qu’il connaît la loi de Moïse qui est
censé conduire, quand on la respecte, à
Dieu. Il a tout appris, mais il sait qu’il lui
manque quelque chose, une personne
plus qu’une loi dans sa vie : Jésus.
Quand Jésus nous rencontre, il pose
d’abord son regard d’amour sur nous.
La seule condition d’une rencontre
personnelle avec Jésus c’est d’accepter
qu’il nous aime tels que nous sommes.
Jésus l’écoute et le regarde avec amour,
admiration et lui dit : « Tu n’es pas loin du
royaume de Dieu. » Nous sommes alors
invités à notre tour à l’aimer, aimer Dieu
et chanter comme le psalmiste : « Je t’aime,
Seigneur, ma force : Seigneur, mon roc, ma
forteresse, Dieu mon libérateur, le rocher
qui m’abrite, mon bouclier, mon fort, mon
arme de victoire ! »
Jésus nous regarde tels que nous sommes
avec amour. Ne nous détournons pas de
lui. Ne détourne pas ton regard comme
le jeune homme riche qui choisit de se
retourner tout triste parce qu’il avait de
grands biens. Il s’est détourné de Dieu.
Notre monde ne va pas bien parce qu’il
refuse Dieu. Quand on rejette Dieu, on le
remplace par une chose qui devient une
idole pour nous. « Le refus de Dieu par le
monde contemporain conduit au refus de
l’autre, et d’abord des plus vulnérables. »
Benoît XVI. Or Dieu habite en nous. Sainte
Thérèse d’Avila, dans son livre "le chemin
de la perfection", nous explique comment
elle a découvert plus tard que le grand
Roi habite le petit palais de son âme. « Si
j’avais compris qu’un si grand Roi habite
ce petit palais de mon âme, je ne l’aurais
pas laissé aussi souvent seul » (Chemin
de la Perfection 28)
Résolution
Apprenons à entrer en dialogue avec Jésus
en l’écoutant d’abord plutôt que lui parler
du début à la fin, afin de ne pas le laisser
seul. Après l’avoir écouté nous pouvons
lui parler comme un ami parle à son
ami, nous dit saint Ignace de Loyola.
Je dialogue avec Jésus
Seigneur donne-nous un cœur
large et généreux pour t’aimer
et aimer notre prochain par la
grâce de ton Esprit Saint et par
l’intercession de la Vierge Marie.
Père Doulkom ■
Deutéronome 6,2-6 • Psaume 17 (18) • Hébreux 7,23-28 • Marc 12,28b-34
LITURGIE
il prend le temps d’abord de l’écouter, de
le regarder avec amour et répond à sa
question, à son désir, sans jugement. Il le
fait pour ce scribe comme Il l’avait fait
dans Marc 10 avec le jeune homme
riche : « Jésus posa son regard sur
La première chose que Jésus nous
demande ici, c’est l’écoute : le
premier commandement c’est
Nous sommes convoqués à
l’église pour écouter la parole
de Dieu et pourtant, très souvent,
on parle à Dieu plus que nous on parle à Dieu plus que nous
l’écoutons. Laissons-nous enseigner,
Résolution
Apprenons à entrer en dialogue avec Jésus
en l’écoutant d’abord plutôt que lui parler
du début à la fin, afin de ne pas le laisser
seul. Après l’avoir écouté nous pouvons
lui parler comme un ami parle à son
ami, nous dit saint Ignace de Loyola.
Je dialogue avec Jésus
Seigneur donne-nous un cœur
Je dialogue avec Jésus
Seigneur donne-nous un cœur
Je dialogue avec Jésus
large et généreux pour t’aimer
et aimer notre prochain par la
grâce de ton Esprit Saint et par
l’intercession de la Vierge Marie.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 6886
Fêter la Toussaint, c’est fêter l’accomplissement de notre espérance en la vie éternelle.
Or toute la vie chrétienne est en vue de la vie éternelle. Ainsi le chrétien vit d’espérance
en la résurrection. Fêter les saints, c’est donc fêter ceux et celles qui ont réussi à tenir
jusqu’à réalisation de leur espérance. La force et le modem de vie du chrétien, c’est son
espérance. Pas de chrétien sans espérance. L’espérance fait le chrétien.
Qu’est-ce que l’espérance
chrétienne ?
D
ans le langage ordinaire, quand
on dit « J’espère » c’est avec
une pointe de doute. Pour nous
chrétiens, il ne s’agit pas d’un doute.
Pour la plupart des gens, l’espérance
reste un vœu pieux. Selon la Bible,
l’espérance est une attente confiante.
L'espérance biblique est la ferme
assurance de choses encore invisibles
et inconnues. Sans espérance, la vie n'a
pas de sens. L’espérance est l’attente
confiante et la certitude de la réalisation
d’une promesse. Il n’y a donc pas
d’espérance sans objet de foi. Notre
espérance ici est la vie éternelle par la
foi en Jésus-Christ. C’est notre grande
espérance. Mais elle est portée et se
fortifie à travers toutes les espérances
de chaque jour. Ainsi le Nouveau
Testament parle de l’espérance comme
le fait de reconnnaître que le Christ est
l’accomplissement des promesses de
l’Ancien Testament. De fait, l’espérance
chrétienne est enracinée dans la foi au
salut, la foi en la Résurrection. Cette
espérance découle de la présence du
Saint Esprit. La plus grande espérance
du chrétien est donc l’attente confiante
et engageante de la vie éternelle.
L’espérance est fondée sur un a-venir.
Cet a-venir mobilise nos persévérances
dans la souffrance. L’espérance est
donc le fruit de notre persévérance
(Romains 5.2-5). Mais notons que le
premier à nourrir l’espérance c’est Dieu
lui-même.
Jésus est le premier à espérer
Dans chaque vie, Dieu a espoir que
chacun se laissera faire pour une vie
nouvelle. Dieu a espoir que chacun et
chacune de nous accepterait d’être le
lieu de sa présence. Dieu a espoir que
chacun accepterait de le rendre visible
à travers les sacrements. Dieu a espoir
que nous accepterons que le Verbe
divin prenne chair de nos chairs par
nos actes de paix, de bienveillance,
de conciliation, de miséricorde et de
vérité. En effet dans les évangiles, Jésus
a été toujours un infatigable espérant
qui n’a pas où reposer sa tête. Il a
toujours gardé en lui son dynamisme
intérieur. Jésus a été un marcheur
espérant. Pour Jésus, toute vie avait
un sens. La vie n’était jamais absurde.
Espérer ne veut pas dire être naïf ou
insouciant. Ça ne veut pas non plus
dire ignorer l’existence du mal. Mais
espérer, pour Jésus, c’est montrer et
vivre des signes d’avenir dans toutes
situations qui se présentent. Aucune
porte n’est définitivement fermée. Nul
n’est aveugle à vie (Bartimée, l’aveugle
de naissance), nul n’est condamné à
mourir de faim (multiplication des
pains), nulle maladie sans guérison
(la femme hémorroïdaire 12 ans
déjà). Son espérance l’a poussé à dire
‘’Faites ceci en mémoire de moi’’. Il a
cru et a gardé espoir que les croyants
feraient cette alliance tout le temps et
il a engagé son corps sans calcul. Son
espérance a vaincu la mort. Nul n’est
donc condamné à rester dans la mort.
Ce que nous célébrons le 02 novembre
et à chaque messe d’obsèques.
L’espérance de Jésus nous a sauvés.
Jésus faisait tout pour que chacun puisse
relever la tête et reprendre confiance
« moi non plus je ne te condamne pas »
disait-il à la femme adultère. Son regard
sur Pierre le reniant, redonnait espoir à
ce dernier. Ce qui fait de lui le premier
des disciples à espérer et à recevoir le
pardon. L’espérance selon Jésus, c’est de
n’enfermer personne, que ce soit dans
sa fonction, dans son passé, et dans sa
situation. Être chargé d’espérance, c’est
se faire proche des plus réprouvés, c’est
témoigner d’un Dieu Amour et Pardon.
L’Espérance permet de rendre toujours
tout neuf. L’Espérance de Dieu c’est de
rendre tout possible. Par son espérance,
Dieu rend possible notre impossible
c’est-à-dire, Dieu fait de nous des
immortels, des Ressuscités. Puisqu’il
Toussaint :
fête de l’espérance chrétienne
LITURGIE

Page 7
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 7
MARTINIQUE 40 €
GUADELOUPE 44 €
GUYANE 44 €
FRANCE et étranger 50 €
Eglise
en MARTINIQUE
N° 686
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
6 OCTOBRE 2024
LLes orientations pastorales
lise
MARTINIQUE MARTINIQUE MARTINIQUE MARTINIQUE N° 686
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00
€€
6 OCTOBRE 2024
E
g
lise
en MARTINIQUE
N°
687
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
20 OCTOBRE 2024
Hommage au père Filopon
Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ?
La
M M
ission
Dossier : La mission de l’Église aujourd’hui
Règlement à l’ordre de :
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Eglise
en MARTINIQUE
Nom : .....................................................................................................................................................................................................................
Prénom : .........................................................................................................................................................................................................
Adresse : ........................................................................................................................................................................................................
Mail : ........................................................................................................................................................................................................................
Tél. : ........................................................................................................................................................................................................................
Code Postal : .......................................................................................................................................................................................
Ville : .......................................................................................................................................................................................................................
Oui,
je m’abonne !
s’agit d’espérance, notre impossible,
qui est là au présent, se croise avec le
Possible divin. C’est le ‘’déjà là’’ et le
‘’pas encore’’.
L’Espérance est le déjà-là et
pas encore !
Quand on parle de l’espérance, il y a
une sorte de tension qui fait partie de
la vie chrétienne : nous sommes déjà
avec Jésus, et pourtant nous disons : « le
Seigneur Jésus vient bientôt ! » Ce qui
signifie que nous ne sommes pas
encore réunis avec lui. C’est assez exac-
tement ce que nous exprimons quand
nous partageons le repas du Seigneur :
nous sommes déjà unis au Seigneur…
et nous annonçons sa mort jusqu’à ce
qu’il vienne.
C’est ce que disent les Béatitudes :
« Heureux ceux qui pleurent, car ils
seront consolés » (Mt 5.4). Heureux déjà,
car ils seront consolés… plus tard. Le
chrétien est déjà porteur d’une réalité
qui appartient encore au futur. Un
incroyant ne peut pas le comprendre.
C’est vraiment un don de Dieu, comme la
foi, comme l’amour. Dieu nous a donné
l’espérance.
L’Espérance conditionne la
marche
C’est grâce à son espérance que
Abraham a accepté de quitter son pays
pour l’aventure du OUI. « Car il attendait
la cité qui a de solides fondements,
celle dont Dieu est l’architecte et le
constructeur » (Hé 11.10). L’espérance
a nourri sa foi et son courage pour la
marche.
L’espérance permettait de garder
dans le cœur le but du voyage (la terre
promise) comme une certitude. Quand
les Israélites ont perdu la vision de la
terre promise, leur foi s’est affaiblie et,
au lieu de partir à la conquête, ils ont
eu peur. Toutefois, comme l’espérance
de Jésus a fortifié sa foi, et sa foi a
permis son obéissance au milieu des
pires oppositions, la persévérance rend
possible l’endurance, c’est-à-dire la
capacité à traverser les épreuves que
Dieu permet.
L’espérance permet aussi la
persévérance. Alors l’espérance attire
les regards vers les biens incorruptibles
que les voleurs ne peuvent dérober, que
la rouille ne peut détruire. L’espérance
porte ses regards vers la résurrection
qui donnera à ceux qui sont « en
Christ » des corps incorruptibles ! C’est
cette incorruptibilité que nous fêtons à
la Toussaint dans la vie de nos Saints
connus et inconnus. Dieu te veut Saint.
Vis ton espérance et lâche-toi.
Père Grégoire-Sylvestre Gainsi
Curé de Redoute
■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 6888
une pastorale au service des familles
La pastorale des funérailles,
Créée à la demande de notre Archevêque, la pastorale des funérailles se veut être un outil
précieux au service de l’évangélisation. Elle fait partie d’ailleurs de la pastorale diocésaine de
la liturgie. Les familles, perdant un être cher, doivent pouvoir se tourner vers des hommes et
des femmes soucieux de les aider à vivre ce moment douloureux, celui de la séparation. Elles
pourront alors compter sur les responsables des funérailles qui sont en lien avec leur curé et le
secrétariat paroissial. Mais également, elles peuvent compter sur tout chrétien de leur quartier
exerçant ou pas une activité sur la paroisse, formant les Petites Communautés Ecclésiales (PCE),
devant montrer le visage de Jésus, Christ et Seigneur.
L
a pastorale des funérailles
se veut être une pastorale
vivante, qui, malgré la peine et
la tristesse des familles en deuil, saura
leur redonner l’espérance. C’est Jésus
Ressuscité que nous proclamons, un
Jésus vivant qui est passé par la mort
pour transformer notre mort en la vie
éternelle. Ainsi, la mort devient passage
vers cette vie qui ne finira jamais.
Comment faire dans ce moment de
doute ?
Notre vocation est d’accueillir, d’écouter,
d’entendre, de soutenir les familles qui
vivent la séparation.
Que faire ?
• Puisque nous vivons dans un monde,
hélas, qui n’écoute pas ou qui écoute,
mais n’entend pas. Alors, il nous faut
nous rendre disponible comme le
Christ : c’est notre leitmotiv.
• Écouter la voix de ceux qui dans le
deuil risquent de perdre la foi.
• Remettre le goût de Dieu dans les
cœurs arides de ceux qui profitent
de ces moments pour délaisser notre
Église.
• Montrer le visage du Christ Sauveur
du monde, montrer l’Église, peuple
fragile, peuple pêcheur mais
soucieux de servir par amour.
La pastorale des funérailles veut se
rendre accessible et proche. Elle veut
montrer une certaine communion
dans les pratiques à la demande de
beaucoup de familles, c’est aussi le
vœu de notre Archevêque. Nous avons
retravaillé le cérémonial qui avait
subi quelques adaptations durant le
Covid. Nous avons produit une trame
unique pour l’animation des veillées,
le moment au cimetière et la prière
du 9ème jour. Nous avons aussi revu
la fiche d’accueil afin qu’elle soit un
document de recueil d’informations
fidèles aux renseignements donnés et
qu’elle serve au mieux à la célébration.
Pour cela, les équipes de funérailles
demandent à être formées. A cet effet,
la pastorale des funérailles prévoit des
temps de formation et de récollection
qui débuteront en janvier 2025.
La pastorale des funérailles veut
accompagner les familles du mieux que
possible, c’est pourquoi une rencontre
est organisée chaque année par notre
Archevêque avec les entreprises de
pompes funèbres. Le travail auprès des
familles doit se faire en communion,
dans le respect des limites d’intervention
de chacun. Une initiative appréciée par
ces professionnels qui n’hésitent pas à
se rapprocher de nous à tout moment.
En tout cas, nous voulons être proches
des familles, avant si possible (en cas
de maladie) pendant et après. Le temps
du deuil reste un temps important où
l’Église a sa place.
« La volonté du Père qui m’a envoyé, c’est
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a
donnés, mais que je les ressuscite tous au
dernier jour. Car la volonté de mon Père,
c’est que tout homme qui voit le fils et
croit en lui, obtienne la vie éternelle ; et
moi, je le ressusciterai au dernier jour »(Jn
6,29-40)
Une très belle mission. De fait, nous
aurons besoin d’ouvriers. Et même si les
horaires d’accueil et de célébrations sont
contraignants, nous attendons les jeunes.
Cependant, je suis à votre disposition, et
nous avons également mis en place des
relais par secteur.
Éric Raphose, Responsable diocésain
de la Pastorale des funérailles
■
VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 9
Pour les chrétiens, les funérailles sont une célébration de la vie qui s'inscrit
dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. La famille et la
communauté du défunt prennent le temps de confier cet enfant de Dieu au Père du
Ciel. La mort n'est pas pour les disciples de Jésus la fin de tout, mais plutôt un chemin vers
la vie éternelle. En écoutant attentivement et en approfondissant la Parole de Dieu, en priant
et en se recueillant à cette occasion, la communauté et la famille peuvent se remémorer
l'importance de cette personne comme bien-aimé de Dieu, baptisé en É glise.
Alors, pourquoi de plus en plus de
familles chrétiennes choisissent les
funérailles au centre funéraire de la
Joyau plutôt qu’à l’église ?
L
a célébration dans une église
implique de réaliser que la
communauté paroissiale et
les croyants y célèbrent les moments
cruciaux de leur vie personnelle et de
leur vie religieuse. Il est donc conseillé de
se rendre dans cet endroit important pour
les cérémonies funéraires chrétiennes.
Célébrer à l’église les funérailles signifie
le passage dans la maison commune et
ecclésiale qui a vu naître le défunt en tant
que chrétien, avant son entrée définitive
dans la Maison éternelle du Père Céleste.
Mais force est de remarquer que ce
passage à l’église, grand lieu de la famille
chrétienne commence à être moins prisé
et ceci depuis au moins cinq années.
Quelles sont les raisons principales que
nous pouvons cibler ?
➊ La pandémie de COVID-19 a
profondément affecté la cérémonie
funéraire, aussi bien dans les églises
que dans les salons funéraires.
Initialement, à cause des contraintes
sanitaires, le nombre de participants
aux cérémonies a considérablement
diminué. Depuis lors, les familles et
les communautés abordent le deuil
avec une autre vision dans un monde
en grande mutation.
➋ La sécularisation, le manque de
pratiques religieuses, la désaffection
des églises par la plupart des chrétiens,
l’influence des tendances modernes,
le désir d’adaptation des cérémonies
aux besoins émotionnels, ainsi
que les problématiques liées aux
dépenses et à la logistique poussent
de nombreuses familles à se tourner
vers des options plus neutres sur le
plan religieux. Et c’est ainsi que le
salon funéraire de la Joyau se présente
alors comme un lieu de recueillement
qui permet de rendre hommage au
défunt en dehors des rituels sacrés
avec une plus grande liberté de forme
et de contenu. De nombreuses familles
optent pour des cérémonies laïques
qui mettent davantage en avant le
vécu du défunt plutôt que des rituels
religieux spécifiques. Les salons
funéraires, grâce à leur contexte non
confessionnel, conviennent mieux à
cette nouvelle démarche.
➌ Un autre aspect pratique pour les
familles qui choisissent le salon
funéraire est la flexibilité en termes
d’horaires, d’accessibilité et de
disponibilité, contrairement aux
églises qui ont souvent des restrictions
horaires liées à leurs autres activités
religieuses ou cérémoniales.
➍ Enfin, la problématique des obsèques
peut parfois accentuer des conflits
familiaux, surtout si des divergences
religieuses ou culturelles se mani-
festent au sein des familles. Ainsi,
l'option d'un salon funéraire aide à
prévenir de telles circonstances et
constitue une solution plus neutre.
Pascal Chen-sin-Tai
Référent au centre funéraire de la Joyau
■
Les funérailles
au centre funéraire La Joyau
Pour les chrétiens, les funérailles sont une célébration de la vie qui s'inscrit
dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. La famille et la
communauté du défunt prennent le temps de confier cet enfant de Dieu au Père du
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688ÉGLISE EN MARTINIQUE
➍ Enfin, la problématique des obsèques
peut parfois accentuer des conflits
familiaux, surtout si des divergences
religieuses ou culturelles se mani-
festent au sein des familles. Ainsi,
l'option d'un salon funéraire aide à
prévenir de telles circonstances et
constitue une solution plus neutre.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68810
L'Église a pour mission de prier pour
les défunts dans la liturgie, que ce soit
dans la célébration des funérailles ou
dans la diversité des célébrations
liturgiques. Pourquoi ?
L
’Église a choisi le 1er novembre
pour bénir Dieu en l’honneur
de tous les saints, connus et
inconnus. Elle a également choisi le
2 novembre pour prier Dieu le Père
afin qu’il accorde à l’âme de tous les
fidèles défunts, le repos éternel, la paix
du ciel et surtout, d’avoir un regard
miséricordieux sur les âmes retenues
au purgatoire, cette prison où certaines
âmes devront payer jusqu’au dernier
sou, comme l'a enseigné Notre Seigneur
Jésus-Christ dans Luc 12,58-59 ; dans
Mt 5,26 ; afin qu’elles soient libérées et
parviennent au ciel.
La mort, comme l'a définie Jc 2,26,
c'est la séparation de l'âme du corps.
Sag 1,13 rapporte que Dieu n’a pas fait
la mort, il ne se réjouit pas quand
nous mourons… Dans 1 Cor
15,26 : Dieu est l’ennemi de
la mort.
Sag 2,24 dit ceci :
la mort est entrée
dans le monde par
envie du diable. Je
vous invite à lire Gn
2,15-25 et Gn 3,1-24 ;
vous verrez comment,
l’homme désobéissant
à Dieu sous l'influence du
serpent, a amené le péché,
suivi de la mort dans le monde.
Rom 6,23 : le salaire du péché.
À notre mort, Dieu reprend le souffle
qu’il a mis en nous.
Le Ps 104,29 dit : Dieu, tu retires aux
hommes leur souffle ; ils expirent,
et retournent dans leur poussière et
Ecclésiaste 12,7 nous dit que la poussière
retourne à la terre comme elle était, et
l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.
Lisez Luc 23,46.
N’est-ce pas contraire à la foi
chrétienne de penser régulièrement à
nos proches après leur décès et même
d’entretenir leurs tombes ?
Dans Actes 2,29, le jour de la Pentecôte,
Simon Pierre, parlant du roi David, dit :
David est mort, a été enseveli, et son
sépulcre existe encore aujourd'hui
parmi nous. Le roi David est mort depuis
dans l'Ancien Testament, sa tombe est
conservée jusqu'au temps des Apôtres,
pour ne pas dire après la mort, la
résurrection et l’ascension de Notre
Seigneur Jésus-Christ.
Cela montre que des
générations et des
générations se
souvenaient
du roi David et
entretenaient
sa tombe.
Il existe dans
les villes, des
monuments aux
morts. À l’occasion
de certaines fêtes, les
autorités vont y déposer
des gerbes et s'y incliner.
Pas pour adorer ceux qui s’y trouvent,
mais pour honorer leur mémoire.
Nous conservons à la maison, les photos
des membres de nos familles défunts,
afin de garder, intact, leur souvenir.
Il est rapporté dans Juges 11,30-40 que
c'est une coutume que 4 jours par an,
les filles d’Israël célébraient la fille de
Jephté morte.
Jésus lui-même faisait souvent mémoire
des morts, évoquait ses ancêtres :
Abraham, Isaac et Jacob morts depuis
l'Ancien Testament, disant dans Luc
20,37-38 : Dieu n'est pas le Dieu des
morts, mais des vivants ; car pour lui,
tous sont vivants.
Nous pouvons nous baser sur ce passage
donné par Jésus pour dire avec la grâce
de Dieu que nos morts sont aussi vivants
pour Dieu. Donc, nous pouvons penser
à eux, retenir leurs enseignements, leurs
exemples. Saint Paul écrit dans Phi 1,20 :
Jésus-Christ sera glorifié dans mon
corps… Soit par ma vie, soit par ma mort.
Notre Dieu n’est pas le Dieu des
morts mais le Dieu des vivants. Alors,
pourquoi devons-nous prier pour les
morts ? Quelle est la base doctrinale
de cette prière pour les morts ? Et
comment se justifie-t-elle du point
de vue théologique ?
Saint Paul écrit dans Rom 14,7-9 : « en
effet, aucun d’entre nous ne vit pour
soi-même, et aucun ne meurt pour soi-
même : si nous vivons, nous vivons pour
le Seigneur ; si nous mourons, nous
Les défunts :Les défunts :
que dit la foi chrétienne ?
VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 11
mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans
notre vie comme dans notre mort, nous
appartenons au Seigneur. Car, si le Christ
a connu la mort, puis la vie, c’est pour
devenir le Seigneur et des morts et des
vivants. »
Nous prions Jésus pour les vivants et
pour les morts, parce qu’il est à la fois, le
Seigneur des morts et des vivants.
Dans de nombreuses confessions
religieuses, au moment d’un décès, la
famille, les fidèles avant d’aller enterrer
le corps, le portent dans son lieu de culte :
église, temple, mosquée, afin d’invoquer
Dieu pour le repos de son âme. Nous, nous
acheminons nos défunts à l’église, pour
rendre grâce à Dieu de la vie qu’il leur a
donnée ici-bas, lui demander de bénir sa
créature, parce que ces corps, Jésus, à la fin
des temps reviendra pour les ressusciter.
Lisez 1 Cor 15,42-57.
Nous réclamons à Dieu, miséricorde lors
de cette célébration, afin que leur soient
pardonnés tous leurs péchés. Il est écrit
dans Mt 12,32 que Dieu pardonne nos
péchés dans ce monde et dans l'autre ;
c’est-à-dire les péchés avec lesquels
nous avons quitté ce monde ; d’accorder
à leur âme, le repos éternel, de consoler
les membres de la famille éplorée.
Dans la Sainte Bible, les gens ont prié
pour leurs morts, demandant à Dieu sa
clémence, en posant des actes de piété.
Il est rapporté dans 2 Maccabées
12,43-46 que Judas Maccabée fit une
collecte, il recueillit une somme, qu’il
envoya à Jérusalem pour être utilisée
en sacrifice expiatoire. Belle et noble
action, inspirée par la pensée de la
résurrection ! Car, s'il n'avait pas cru que
les soldats tués dans la bataille dussent
ressusciter, cela aurait été chose inutile
et vaine de prier pour des morts. Il
considérait en outre qu'une très belle
récompense était réservée à ceux qui
s'endorment dans la piété : c’est là une
sainte et pieuse pensée. Il fit ce sacrifice
expiatoire pour les morts, afin qu'ils
fussent délivrés de leurs péchés.
Nous chrétiens, nous offrons le saint
sacrifice de la messe à Dieu pour nos
défunts, sacrifice par lequel Notre
Seigneur Jésus a obtenu de Dieu son Père
le pardon de tous nos péchés. Dans la vie
comme dans la mort, nous appartenons
au Seigneur.
Dans 2 Sam 1,12 David et ses compagnons
ont jeûné pour les morts. Dans 1 Sam
31,11-13 les habitants de Jabès ont jeûné
pendant 7 jours pour le roi Saül et ses fils
morts. Le jeûne est un acte de piété, une
prière adressée à Dieu.
Il y a eu des fidèles qui se faisaient
baptiser pour les morts écrit 1 Cor 15,29.
Attention, ces fidèles, qui se faisaient
baptiser pour leurs morts, n’allaient pas
une seconde fois recevoir le sacrement
du baptême. La vraie signification de ce
baptême, c’est le changement de vie, c’est
de mener une existence qui plaît à Dieu.
Ces gens, pour que Dieu ait pitié de leurs
morts, s’efforçaient de se convertir, évitant
le péché.
Dans Mc 16,1-3, Marie Madeleine et
d'autres femmes ont pensé à Notre
Seigneur Jésus mort ; le 3
ème
jour, tôt le
matin, elles sont allées aux tombeaux avec
des aromates, afin d’embaumer le corps.
Mais Jésus était déjà ressuscité. Elles sont
allées pour ouvrir le sépulcre, découvrir
le corps avec l’intention de l’oindre.
Nous, au cimetière, nous n’ouvrons
ni les caveaux ni les cercueils de nos
défunts. Nous allons tout simplement
déposer des gerbes pour signifier que
nous pensons à eux, que nous les aimons
toujours, lesquelles gerbes servent
également d’ornement. Nous illuminons
les sépultures, pour symboliser Jésus
lumière, comme dit dans Jn 9,5. Nous
demandons à Jésus lumière, de briller
pour les âmes de nos défunts, de veiller
sur leurs corps, en attendant son retour
au dernier jour où il les ressuscitera ; afin
que Satan ne les prenne pas, comme il
avait pris celui de Moïse dans Jude 1,9.
L’Archange Michel le lui a repris. Ce sont
les corps sur lesquels Satan à des effets,
qu’on appelle les revenants ou fantômes.
Mon frère, ma sœur, n’oublie jamais tes
défunts, ne termine pas ta prière, sans
demander à Dieu d'accorder la paix aux
âmes des fidèles défunts. Pour l’amour de
Dieu ! De temps en temps, offre une messe
pour le repos de leur âme.
Père Yves Boccovi
Curé de la paroisse de Ducos
■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68812
Le groupe de louange Péniel, un pilier de la scène chrétienne catholique martiniquaise, fêtera
son 24
e
anniversaire lors d’un concert exceptionnel au Grand Carbet du Parc Floral le 15
novembre prochain. Pour marquer cet évènement, nous avons eu l’opportunité de rencontrer
Paul Rincon, le fondateur et leader du groupe, qui nous a partagé l’histoire de Péniel, les
préparatifs du concert, et sa vision pour l’avenir. Un entretien passionnant avec un homme qui
a consacré sa vie à la musique et à la foi.
À la découvertedu groupe de louange
INTERVIEWDE Paul Rincon, fondateur et leader de Péniel
VIE DU DIOCÈSE
du groupe de louange
M.
Rincon, pouvez-vous
nous raconter comment
est née l’idée de fonder
le groupe Péniel ?
Paul Rincon : Tout a commencé
en l’an 2000, à Saint-Joseph. À
cette occasion, nous étions un petit
groupe d’amis musiciens, tous
animés par une foi profonde et
le désir de la partager à travers la
musique. PENIEL est une Promesse
d’Entente pour une Nouvelle
Invitation à l’Evangélisation par
la Louange. Cette association
s’appuie sur la référence biblique
du livre de la Genèse 32 : 31 -
« J’ai vu la face de Dieu ». Le
groupe comprend 5 musiciens et
5 choristes, dont la leader vocale
Mme Emilie BARBA, surnommée
« Mimi ». Le groupe compte à son
actif 4 albums et 4 singles. Nous
ressentions le besoin de créer un
espace où la louange occuperait
une place centrale, pas seulement
dans nos vies, mais aussi dans celle
de ceux qui nous entouraient. C’est
ainsi que Péniel est né, avec pour
mission de transmettre un message
d’espoir, de foi et d’amour, à travers
nos chants. Dès le début, nous
avons été guidés par une conviction
profonde que Dieu avait un plan
pour nous, et cela a été notre moteur
durant toutes ces années.
Quels ont été les premiers défis
que vous avez rencontrés en
tant que groupe de louange en
Martinique ?
Paul Rincon : Comme tout début,
il y a eu des défis. La première
difficulté a été de travailler afin
que l’Esprit-Saint prenne toute
la place au sein du groupe, en
méditant régulièrement la Parole
de Dieu. L’autre grand défi a été
de maintenir la cohésion au sein
du groupe, car avec le temps, les
membres évoluent, certains partent,
d’autres arrivent. Mais grâce à la
prière et un esprit de fraternité, nous
avons toujours réussi à rester unis.
Nous avons aussi dû apprendre à
naviguer entre nos engagements
professionnels, personnels et notre
passion pour la musique. Mais,
encore une fois, la foi a été notre
ancre.
Comment expliquez-vous le succès
durable de Péniel après 24 ans ?
Paul Rincon : Je pense que notre
succès repose sur plusieurs facteurs.
D’abord, il y a la sincérité de notre
engagement. Nous ne faisons pas
de la musique pour la musique,
mais pour toucher les cœurs, pour
transmettre un message d’amour et
de foi. Ensuite, il y a la qualité de
notre travail pour le Seigneur. Nous
avons toujours cherché à produire
une musique de haute qualité, tant
sur le plan des paroles que des
arrangements musicaux. Enfin, je
crois que c’est le témoignage des
fidèles qui nous montre l’agir de
Dieu au sein du groupe. Nous avons

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 13
VIE DU DIOCÈSE
une communauté de fidèles qui
nous suit depuis des années, et c’est
un immense privilège de savoir
que notre musique les accompagne
dans leur vie spirituelle.
Le 15 novembre, vous célébrez
votre 24e anniversaire au Grand
Carbet. Pouvez-vous nous
parler des préparatifs pour cet
évènement ?
Paul Rincon : Ce concert représente
un moment charnière pour nous.
Pour cet anniversaire, nous
avons voulu marquer les esprits
en proposant un évènement à la
hauteur de ce que nous avons
accompli ensemble au fil des ans.
Les préparatifs ont commencé il
y a plusieurs mois. Nous avons
travaillé intensément pour offrir
un spectacle à la fois grandiose
et intimiste, où chaque spectateur
pourra se sentir en communion
avec nous. Le répertoire que nous
avons choisi pour cette soirée sera
un mélange de nos plus grands
succès, ceux que notre public
connaît bien et aime chanter avec
nous et des compositions que nous
avons hâte de partager. Le Grand
Carbet se prête parfaitement à cette
célébration.
En quoi ce concert sera-t-il
différent des précédents ?
Paul Rincon : Ce qui rend ce
concert unique, c’est d’abord son
caractère historique. Célébrer 24
ans de musique et de foi, c’est une
étape importante pour nous. C’est
d’abord un évènement spirituel. Il
ne s’agira pas seulement de chanter,
mais de vivre un moment de
louange collective, de communion
avec notre public. Ce sera aussi
l’occasion de remercier ceux
qui ont été avec nous depuis le
début, ainsi que ceux qui nous ont
rejoints en cours de route. Enfin,
ce moment de partage va, nous
l’espérons, toucher les cœurs et
renforcer notre foi commune en
Jésus-Christ. Ce sera la fête de toute
l’Église, car nous serons entourés
de nombreux prêtres du diocèse que
nous avons accompagnés lors des
temps de louange ou à l’occasion
des animations de messes sur leurs
paroisses, durant ces 24 années.
Quel message souhaitez-vous
transmettre à travers ce concert ?
Paul Rincon : Le message principal
que nous souhaitons transmettre,
c’est celui de la fidélité à Dieu.
Nous avons traversé des moments
difficiles, des périodes de doute,
mais Dieu a toujours été là pour
nous guider, nous soutenir et
nous permettre de poursuivre
cette mission. Ce concert est une
occasion de rendre gloire à Dieu, de
le remercier pour tout ce qu’il a fait
pour nous et de dire à notre public
que, peu importe les épreuves, la
foi en Dieu est la force qui nous
permet de tout surmonter. Nous
voulons que ceux qui viendront à ce
concert repartent avec le cœur léger,
renforcés dans leur foi et prêts à
affronter la vie avec confiance dans
le Christ notre Seigneur.
Quelles sont vos aspirations pour
l’avenir du groupe Péniel ?
Paul Rincon : Nous avons beaucoup
de projets en tête pour l’avenir.
Nous voulons continuer à écrire,
à composer, à enregistrer de
nouveaux titres, afin de toucher
plus de personnes avec notre
musique. Nous envisageons
également d’élargir notre portée
en nous ouvrant à de nouvelles
collaborations, tout en restant
fidèles à notre identité musicale
et spirituelle. Nous aimerions
organiser des évènements
plus grands, peut-être même à
l’international, pour partager notre
message avec un public encore plus
large. Ce qui est sûr, c’est que nous
ne comptons pas nous arrêter là.
Nous croyons que Dieu a encore
beaucoup de choses à accomplir
à travers le groupe Péniel et nous
sommes prêts à continuer à marcher
dans cette direction.
Un dernier mot pour ceux qui
hésitent encore à assister au
concert du 15 novembre ?
Paul Rincon : A tous ceux
qui hésitent encore, je dirais
simplement : venez et voyez. Ce
concert sera bien plus qu’un simple
spectacle ; ce sera un moment
de communion, de partage et de
louange. C’est une occasion unique
de célébrer ensemble ces 24 ans
d’existence. Que vous soyez un
fidèle de longue date ou un nouveau
venu, vous êtes tous les bienvenus.
Venez avec vos familles, vos amis
et préparez-vous à vivre une soirée
inoubliable, remplie de joie, de
prière et de musique. Que Dieu
vous bénisse !■
vous bénisse !■
Informations
pratiques :
Date et lieu : 15 novembre,
au Grand Carbet
Heure : 19h
Prix : 25 €
Billetterie : Librairies de
l’Immaculée conception et
La Procure - en ligne sur
HelloAsso

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68814
Le pardon après la mort
DÉFINITION ou EXPLICATION DES TERMES :« Pardon » - « Après » - « La mort »
L’ESPÉRANCE – LA MORTDOSSIER
La fête de Toussaint est la fête de tous ceux et toutes celles qui ont bénéficié de la grâce du
Pardon de leurs péchés. Car nul n’est saint qui n’ait été pécheur. Ne dit-on pas souvent : le
Saint c’est celui qui pèche sept fois par jour ? Ce qui voudrait dire que le Saint c’est le pécheur
à la perfection. Ainsi donc, l’acte qui nous libère de nos péchés après la mort est le pardon
que Dieu nous accorde, nous libérant ainsi de la mort éternelle. Et nous, hommes et femmes,
fils et filles de Dieu qui pardonne et qui meurt sur la croix pour nous pardonner et faisant de
nous des Ressuscités, sommes-nous toujours prompts à ressembler à Dieu notre Père, en
pardonnant à nos frères après leur mort ? Le pardon après la mort est-il possible et effectif ?
➊Le Pardon
C
'est un acte qui nous engage,
qui engage tout notre être à
décider de ne plus tenir compte
d’une blessure, d’une offense reçue du
fautif, du coupable, en nous refusant
de continuer à lui garder de l’amer ou
du cruel ressentiment. Par le pardon, je
m’engage à fermer les yeux sur ce qui
m’a été fait de mal, et à ne plus en vouloir
à mort ou même la mort de celui ou de
celle qui m’a détruit(e) gratuitement,
persécuté(e), attenté à ma vie. C’est cela
le sens de par-donner c’est-à-dire donner
par-dessus l’offense reçue ou subie.
Et qui mieux, le premier a pardonné à
chacun de nous sur la Croix et, à fond,
sinon le Christ Jésus ? « Père pardonne-
leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »
1
À la suite de Jésus de Nazareth, le Pardon,
par excellence, du Père aux hommes,
évoquons le nom d’Étienne et le pardon
à ses bourreaux qui le lapidaient, dont
Saul, devenu Paul : Étienne, pendant
qu’on le lapidait priait ainsi : « Seigneur
Jésus reçoit mon esprit. Puis, se mettant à
genoux, Étienne s’écria d’une voix forte :
« Seigneur, ne leur compte pas ce péché.
Et après cette parole, Étienne s’endormit
dans la mort. Quant à Saul, il approuvait
ce meurtre »
2
.
➋Après
Le mot « après » est une préposition
qui établit un rapport ou une double
indication temporelle signifiant plus
tard ou un rapport spatial qui veut dire
au-delà, plus loin. Pour ce qui nous
concerne dans notre approche de la
thématique, la connexion de la relation
spatiale et temporelle est de mise. "Après"
la mort signifie au-delà de la mort.
➌La Mort
En me refusant d’être un thanatologue
- Thanatos (grec) signifie (mort) et logos
(discours) celui qui étudie la mort, celui
qui s’est spécialisé à étudier la mort,
en faisant l’objectif et la passion de sa
recherche, de ses discours, la définition
de la mort est plurielle et polémique. Le
dictionnaire Larousse nous la définit :
« La mort c’est la perte définitive par une
entité vivante (organe, individu, tissu ou
cellule) des propriétés caractéristiques de
la vie, entrainant sa destruction ». De cette
définition, retenons les expressions qui

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 15
APPROCHE CHRÉTIENNE DE LA MORT QUI REND PENSABLE, CROYABLE ET EFFECTIF LE PARDON
nous intéressent dans notre réflexion :
« Perte définitive », « une entité vivante »,
« entrainant sa destruction ».
En d’autres termes, la mort pour
le dictionnaire Larousse égale
‘’destruction’’, ‘’désagrégation totale’’.
Or, il entend par destruction : « l’action
d’ôter la vie, d’anéantir quelqu’un. » :
extermination, extinction, suppression,
ruine complète. Ainsi le thème de
notre réflexion peut revenir à cette
formulation Le pardon après la mort
signifie « Je ne tiens plus compte de
l’offense reçue (ou) infligée au-delà de
ma destruction, de mon anéantissement,
de mon extinction de l’offenseur, de
l’offenseuse. Cette reformulation nous
éclaire davantage sur les implications
incontestables des prérequis pour que
le pardon - après la mort - soit pensable,
possible et non insensé (absurde), ou
pire risible et hyper-ridicule. Je fais, ici,
allusion au Discours de Paul à Athènes
3
:
« Lorsque les philosophes athéniens,
épicuriens et stoïciens entendirent
parler de résurrection (des morts), les
uns éclatèrent de rire et se moquaient
copieusement de Paul, et les autres
dirent : ‘’ Nous t’entendrons là-dessus
une autre fois’’ ». Suite à cette réaction,
Paul n’a pas transigé car pour lui , la
Résurrection du Christ est le fondement
de la foi chrétienne. La résurrection
du Christ c’est-à-dire l’explosion, sans
précédent, de la Vie sur l’anéantissement
ou la destruction
4
est le socle, la condition
sine qua non qui possibilise et actualise
surtout le « Pardon après la mort ».
Dans le discours du Pain de vie, nous
décelons une des approches de la mort
par Jésus lui-même. En effet, en Jésus
Pain de vie, la mort de nos proches,
celle de nos amis, n’est nullement
une désintégration, une destruction
complète de l’être humain mais surtout
un exceptionnel et merveilleux péage
d’accès à la Vie éternelle qu’est (Jésus) :
« Amen, Amen, je vous le dis : Si vous ne
mangez pas la chair du Fils de l’homme
et ne buvez pas son sang, vous n’aurez
pas la vie en vous. Celui qui mange
ma chair et boit mon sang a la vie
éternelle ; et moi, je le ressusciterai au
dernier jour ». On le voit, en peu de
mots, que la communion au Christ par
l’Eucharistie, est la plus fantastique
invention d’amour et de connexion,
venant du Cœur de ce Dieu Trinitaire,
afin de nous rendre la vie inépuisable et
foisonnante, le pardon continuellement
offert et jaillissant pour tous ceux, toutes
celles qui ont vécu de Lui, en Lui et
pour Lui.
C’est dans ce Pain Eucharistique que
nous pouvons nous retrouver, 24h sur
24h, pour dialoguer, parler, supplier
nos défunts, nos défuntes, ceux ou
celles que nous avons persécutés,
humiliés, ou ceux et celles sur qui
nous avons déversé des insanités, de
toute sorte, qui ont été brisés, au point
même, que certains (es) ont fini par se
convaincre, que se donner la mort est
la meilleure option, de couper court,
à cette pluie de cruauté dont ils sont
sans cesse victimes, ou ceux et celles
qui nous ont maltraités, persécutés et
dévastés jusqu’à leur mort. Au cœur
de l’Eucharistie, il y a la possibilité de
penser, de croire et de rendre effectif le
pardon après la mort. Ce qui possibilise
cela c’est bien la Résurrection du Christ
qui est la Victoire de l’amour sur la
haine, du pardon sur la vengeance, de
la lumière sur les ténèbres, de la vie
sur la mort. La résurrection est le pivot
central de notre foi, sans laquelle tout
s’effondre, à commencer par le pardon
après la mort. Comme le dit saint Paul
aux Corinthiens : « Si le Christ n’est pas
ressuscité, vide, vaine est notre foi. Vous
êtes encore dans vos péchés (c’est-à-
dire le pardon n’est point envisageable).
Alors aussi, ceux ou celles qui se sont
endormis ont péri inutilement. Si nous
avons mis notre espoir dans le Christ
pour cette vie seulement, nous sommes
les plus à plaindre de tous les hommes »
1 Co 15, 15-19. Ainsi, c’est la Résurrection
qui possibilise le Pardon après la mort.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68816
L’ESPÉRANCE – LA MORTDOSSIER
LA RÉALITE DU « PARDON » APRÈS LA MORT SUR UN FOND
DE CRUCIFIXION-MORT-RÉSURRECTION DU CHRIST
Tout le développement précédent nous
habilite à dire que, après la mort, le pardon
à donner, à offrir à celui, à celle, qui m’a
pourri littéralement la vie, ou l’existence,
est possible et même recommandé par le
Christ, et ce, pour la cohérence de notre
prière récitée, - Le Notre Père -, avec notre
vie de chaque instant : « Pardonne-nous
nos offenses, comme nous pardonnons
aussi à ceux, à celles qui nous ont
offensés » doit nous faire comprendre
le ‘’tous ceux et toutes celles qui
nous ont offensés, qui sont encore
vivants ou déjà morts’’. Jésus, lui-
même nous a donné l’exemple
toujours vivant, et interpellant,
sur la croix ; c’est-à-dire à
quelques minutes, seulement,
de sa mort réelle à travers le
pardon offert au « bon larron »
comme on dit : « En vérité, je
te le dis, aujourd’hui, tu seras
avec moi (tu es réconcilié,
réintroduit éternellement dans
la paix, le bonheur inépuisable de
Dieu, appelé le Paradis »
5
. Ce que
le Christ nous enseigne, à travers le
pardon, offert à ce malfaiteur pardonné,
à quelques minutes, seulement, de
sa mort, est la belle illustration que le
pardon relève ontologiquement, c’est-à-
dire foncièrement de l’amour du cœur
de celui qui aime profondément, et qui
ne veut point laisser un iota de haine, de
rancœur envenimer son existence.
Au cœur de son supplice atroce, Jésus
accueille un dialogue entre ce gangster et
Lui. Ainsi, ce converti de la dernière heure,
ce repêché du Christ, à la dernière minute,
appelle le Christ par son Nom, le Nom qui
revêt, en cet instant, une signification
particulièrement étincelante Yeshoua
« Le Seigneur Sauve ». La reprise du Christ
« Aujourd’hui, avec moi, tu seras dans
le Paradis » est encore très suggestive.
Le Paradis évoque, à l’origine, un jardin
fertile et fleuri. C’est bel et bien l’image
évocatrice de la Demeure éternelle,
du Royaume de paix, de Lumière, de
Pardon, de Séjour, à jamais, de tous nos
défunts, défuntes avec le Christ, ou si
vous voulez avec le Dieu Père, Fils et
Saint Esprit, au Nom de qui nous avons
été baptisés, plongés. Le Paradis est le
but, de notre difficile, et parfois crucifiant
chemin dans l’histoire. Il est la plénitude
de la vie, le jaillissement incompressible
ou intarissable de la vie, l’intimité de
l’étreinte avec Dieu, et en cela, il est le
don suprême et ultime que le Christ nous
accorde, uniquement par sa Passion-
Mort et Résurrection qu’actualise chaque
Messe ou chaque Eucharistie. C’est là,
uniquement, totalement, suprêmement
et éternellement dans l’Eucharistie,
que le pardon après la mort est
effectif, en Celui qui, le Premier,
est le Pardon du Père aux
hommes, aux femmes, et
qui a vécu pleinement en
sa chair, le pardon jusqu’au
bout.
Au cœur de la pire
bourrasque ou tempête de
sa vie, Jésus de Nazareth,
a été fidèle à la Miséricorde
éternelle du Père pour nous
sauver, c’est-à-dire nous arracher
de l’anéantissement extrême
qu’aurait été la mort sans lui. Jésus
nous a aimés, c’est-à-dire pardonnés
jusqu’au but ultime, celui de nous faire
entrer avec Lui dans l’éternité, comme
le bon larron, afin de nous faire partager
sa Gloire, celle de monter au ciel, afin
de continuer de nous aimer du même
Amour, de rechercher notre communion
avec nos frères et sœurs, avec qui, nous
nous sommes séparés, jusqu’à ce que
la mort s’ensuive pour eux, pour elles,

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 17
sans réconciliation préalable durant leur
séjour terrestre. Jésus seul a payé le Prix
extrême, afin que cette réconciliation,
ce pardon soit possible, après la mort,
qui pour Lui, Jésus, une fois encore,
pour nous chrétiens, n’est pas une
extinction, une destruction, mais plutôt
et surtout, un passage vers le Père. Même
quand nous ployons sous le poids de
nos péchés, Il est toujours, là, à nous
rechercher afin que, nous retournions
à Lui dans la repentance et dans la foi,
et que nous restions toujours rivés sur
Lui, agrippés à Lui. C’est donc en
Jésus, par Jésus, avec Jésus que
le pardon au-delà de la mort
est hyper effectif, hyper-réel,
urgent et vital pour chacun,
chacune, si vraiment, nous
voulons être, et demeurer,
les fils et les filles de
l’Unique Père des cieux
tel que Jésus nous l’a
recommandé dans le
Notre Père : « Pardonne-
nous nos offenses, comme
nous pardonnons aussi à
ceux, à celles qui nous ont
offensés. », vivants ou morts.
Il en résulte, que tous ceux, toutes
celles, que j’ai offensés, blessés,
brisés et même tués socialement,
physiquement, par la calomnie, la
médisance, le mensonge, je puis leur
demander sincèrement pardon en
Jésus Christ et, en Jésus seul, l’Unique
Pardon authentique et éternel, en
Qui nos pardons puisent leur source
vive, leur efficience et sommet. Le
pardon reste l’autre nom de l’amour
authentique, tel que le Christ nous l’a,
exemplairement, enseigné avec le Bon
Larron, il n’est jamais, je dis bien - jamais
trop tard - d’accorder notre pardon,
ou d’en demander à celui que, à celle
que, j’ai offensé, ou qui m’a offensé
et qui ne vit plus, n’ayant pas réussi à
nous réconcilier avant son passage à
Dieu. Même si le défunt ou la défunte
ne peut plus apparemment voir ou
écouter le pardon que je lui offre, il faut
le demander, il faut le lui accorder au
nom de l’Amour, et se vider le cœur, afin
de ne point laisser la rancune tenace,
nous pourrir l’existence, mais surtout,
obéir à la recommandation de notre
Père, de nous pardonner nos offenses
comme nous pardonnons aussi, à
ceux, à celles qui nous ont offensés. Il
importe également de laisser le Christ
Ressuscité nous délivrer de la rage,
ou du poison mortifère et mortel de
l’aigreur ou de l’animosité soutenue
contre le défunt, la défunte, qui peut
être mon mari, mon épouse, un parent,
un ami, un frère ou une sœur, et ce, pour
des questions d’héritage. Il est temps
de se libérer. Pardonner c’est d’abord
se faire du bien en se libérant d’un
évènement malheureux qui continue
de m’enchainer dans le temps.
Et s’il nous est difficile, aujourd'hui, voire
impossible de pardonner le défunt, la
défunte, compte-tenu de l’offense
ou du mal subi, apprenons, alors,
et à chaque instant, à plutôt,
regarder le Crucifié : « Ils, elles,
regarderont vers celui ou celle
qu’ils ont transpercé »
6
. C’est
en Lui, et en Lui seul, que
nous trouverons les forces
requises, les ressources
nécessaires pour accorder
notre pardon à celui, ou celle
qui nous a fait horriblement
mal, et qui ne vit plus. Nous
pouvons rendre possible le
Pardon même après la mort
parce que Dieu nous a fait libres.
Et le pardon libère et l’offensé et
l’offenseur.
Père Albert Ogougbé, Curé de Trinité et Tartane ■
1
Luc 23 ; 34
2
Actes des Apôtres 7, 5-1-6 ; 8, 1a
3
ACf. le discours de Paul, à Athènes devant
les philosophes athéniens, surtout épicuriens
et stoïciens et le Livre des Actes des Apôtres
chapitre 1, est édifiant.
4 Cf. Dictionnaire Larousse
5 Luc 23, 39-43
6 Jean 19, 37

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 68818
Ils sont présents lors des moments compliqués de notre vie. Lorsque nous perdons un proche,
ils sont à nos côtés. Il s’agit des pompes funèbres. Monsieur Jean-Pierre Germain, entrepreneur
de pompes funèbres depuis 23 ans répond à quelques questions.
Comment faire pour accéder à ce
métier ?
I
l convient de faire, tout d’abord,
la formation de conseiller funéraire
et ensuite de faire un stage de 40
heures. Une habilitation de la préfecture
doit être sollicitée afin d’exercer.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de
faire ce métier ?
Auparavant, j’étais forain. Mon beau-
frère m’a proposé de faire l’achat
d’une entreprise qui était en vente.
Après réflexion, j’ai décidé d’en faire
l’acquisition. Le début a été difficile
puisque je n’avais jamais été en contact
avec des morts.
En quoi consiste votre métier ?
Il ne s’agit pas seulement d’enterrer les
personnes. C’est un vrai accompagnement
des familles, de faire au mieux pour
elles. C’est un moment difficile. Il faut
écouter, donner des conseils. Je joue le
rôle, quelquefois, de médiateur puisqu’il
arrive que les familles se déchirent lors
d’un décès. Il faut tenter de trouver des
solutions. J’organise les funérailles, et
également la veillée. Je me renseigne
pour savoir s’il y a un caveau familial.
Selon la législation, le maire a obligation
d’enterrer ses administrés. Les villes ont
donc un espace destiné à ceux qui n’ont
pas de caveau.
Quelles qualités faut-il pour exercer
ce métier ?
Ce n’est pas un métier d’argent. Je dis
souvent aux jeunes, si vous n’aimez pas
les gens, ne faites pas ce métier. Il faut
avoir un cœur. Aimer le contact humain.
De toutes les façons, ceux qui le font
pour l’argent n’ont pas la même attitude.
Cela se ressent, car l’accompagnement
n’est pas le même..
Comme faire pour vivre régulièrement
dans cette ambiance ?
C’est le plaisir et la satisfaction de bien
accompagner les gens. Quand, à la fin
d’une cérémonie, la famille vient nous
remercier, cela nous revigore et nous
booste. On est satisfait d’avoir fait un
bon travail.
Quels sont les défis auxquels vous
avez dû faire face ?
À l’époque, c’était ma jeunesse. Au
début, je roulais dans une voiture un peu
âgée, et pas très belle. Mes confrères
m’ont fait comprendre que cela ne
faisait pas sérieux. C’est un métier de
confiance, et donc, l’apparence a son
importance. Il faut être crédible. La belle
voiture de marque contribue à la bonne
image de l’entreprise et donc, au respect
des gens. Même dans les actes de la vie
quotidienne, l’attitude doit être correcte,
car on véhicule une image.correcte car
on véhicule une image.
Avez-vous eu des demandes
particulières des familles ?
Certaines personnes m’ont demandé
de mettre des choses dans le cercueil
ou de récupérer un morceau d’ongle.
Ces dernières années, les mentalités ont
changé et on n’a plus ce type de demande.
À vrai dire, il était compliqué de dire non
à ces personnes.
Avez-vous un rituel particulier
Par exemple, la dépouille doit sortir avec
les pieds devant. C’est pour cela que l’on
tourne le cercueil avant de sortir de l’église.
Comme nous avons des cercueils qui sont
des « cercueils tombeaux », la partie la plus
courte (les pieds) est dirigée vers la sortie.
Chez les maçons, c’est la tête qui entre
d’abord. Pour les funérailles d’un prêtre, la
tête regarde le public, puisque l’une de ses
missions est de célébrer et de prêcher. Le
cercueil du prêtre est posé à même le sol.
Qu’est-ce qu’un maître de cérémonie ?
Le maître de cérémonie s’occupe de la
famille. Il lui indique comment se placer. Il
positionne les porteurs de coin. En général,
il porte une veste.
Avez-vous du mal à trouver du
personnel ?
On trouve facilement des « djobeurs ».
Peu de personnes souhaitent s’engager,
car c’est un métier contraignant. On n’a
pas de vie. La mort ne prévient pas. Il faut
une grande disponibilité. Nous avons un
petit répit, car il n’y a pas de funérailles
le dimanche.
N’y a-t-il pas une vision négative de
ce métier ?
Auparavant, les gens avaient un regard
néfaste. Aujourd’hui, les mentalités ont
changé. Ce métier a acquis ses lettres de
noblesse.
Propos recueillis par Nicole Chésimar ■
?
Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
Pompes funèbres, un métier bien loin
des idées reçues
‘‘
pas de caveau.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 3 novembre 2024 – n° 688 19
Agenda de l’Archevêque
Du 4 au 10 novembre :
• Assemblée plénière de la Conférence
des Évêques de France à Lourdes
Vendredi 8 novembre :
• Messe d’institutions au séminaire Saint-
Cyprien de Toulouse
Lundi 11 novembre :
• Messe de l’Aumônerie des Antillais &
Guyanais (Église Saint-Sulpice) à Paris
Du 12 au 19 novembre :
• Prédication de la retraite monastique à
l’abbaye Saint-Pierre à Solesmes
ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE
Service legs et donations
Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon
BP 586 - 97207 FORT DE FRANCE CEDEX
Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr
oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer
sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine.
oui,je souhaite être contacté pour un rendez-vous au Service des legs et
donations ou à mon domicile.
LÉGUEZ
à l’Église catholique
L’espérance en héritage
DEMANDE D’INFORMATIONS
sans engagement de votre part
Mes coordonnées ❏Mme ❏Melle ❏M.
Nom Prénom
Adresse
Code postal
Ville Téléphone
E-mail
Paroisse
(facultatif)
POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTINIQUE
Retrouvez les actualités du diocèse sur :
http://martinique.catholique.fr

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3
ÈME
ÉDITION
FORMONS UNE CHAÎNE
HUMAINE LUMINEUSE !HUMAINE LUMINEUSE !
Place Monseigneur Roméro
Face à la Cathédrale de Fort-de-France
7
DÉCEMBRE
2024
SAMEDI
PROGRAMME
Venez avec votre source
lumineuse (smartphone)
17h00
Célébration
de la Messe
18h45
Chaîne humaine
lumineuse
18h30
PARTIE 1
Chanté Noël
19h
PARTIE 2
Chanté Noël