En ce temps d’attente et d’espérance, laissons résonner dans nos vies l’appel du Seigneur : « Restez éveillés et priez en tout temps »
SOMMAIRE
- EDITORIAL
- MOT DE L'ÉVÊQUE - "Ba yo fòs, siouplé"
- ÉGLISE UNIVERSELLE - Pape François - Audience Générale - Place Saint-Pierre - Mercredi 13 novembre 2024
- LITURGIE
- VIE DU DIOCESE
- Messe de Rorate
- Service Diocésain de la Pastorale des Hommes
- Post-confirmation
- Grand rassemblement des Antilles-Guyane du 11 novembre à Saint-Sulpice Avent : avènement et évènements
- PAGES JEUNES
- DOSSIER "ANNÉE LITURGIQUE ET ANNÉE JUBILAIRE"
- AN TJÈ LÉGLIZ-LA "L’Avent?"
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Page 1
Eglise
en MARTINIQUE
RRestez éveillés et priez en tout temps
(Lc 21,36)
l'Avent
N° 690
REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
1
ER
DÉCEMBRE 2024
Hommage au père Filopon
Dossier : Année liturgique
et Année Jubilaire
✞
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2
3
Sommaire
C
e week-end, nous commençons, une nouvelle année
liturgique avec des mots très encourageants d’espérance
et de joie. Alors que les nombreuses crises continuent
de peser sur notre cœur et nos vies, l’Eglise nous rappelle qu’en
Jésus Christ, l’espérance demeure intacte et vivante.
Le premier dimanche de l’Avent ouvre une nouvelle année
liturgique (année C) que le vicaire épiscopal, le Père Gilles
Aïzo, nous présente dans la lumière de l’Année jubilaire.
L’année liturgique est décrite comme un cycle annuel structuré
autour des mystères de la vie du Christ (de l’Incarnation à la
Pentecôte). Elle permet aux fidèles de revivre ces événements
à travers les différents temps liturgiques : Avent, Noël, Carême,
Pâques et Temps ordinaire. L’objectif est d’aider les chrétiens à
avancer dans un parcours de conversion et d’espérance, grâce
à la Parole de Dieu, les prières et les célébrations adaptées à
chaque temps liturgique.
L’Avent se définit comme le temps d’espérance orientée vers la
préparation de Noël. Il se conçoit aussi comme « un Avènement
qui se déploie en plusieurs événements salvateurs ». Sous le
thème « L’espérance ne déçoit pas », cette Année jubilaire
débute le 24 décembre 2024 avec l’ouverture de la Porte
Sainte à Rome et se terminera en janvier 2026. En Martinique,
l’ouverture des Portes saintes aura lieu à la Cathédrale Saint-
Louis de Fort-de-France le 29 décembre 2024.
Ce temps de l’Avent nous enseigne également l’importance de
l’attente. La simplicité des messes de Rorate, éclairées par les
bougies de l’aube, et la contemplation de Jésus dans la crèche
nous rappellent que Dieu se manifeste dans l’humilité et la
douceur.
Comme Marie, nous sommes invités à préparer nos cœurs
pour accueillir la Lumière du Christ. Nous célébrons la fête
de l’Immaculée Conception le 9 décembre en communion
avec toute l’Eglise universelle et en particulier avec la paroisse
d’Ajoupa-Bouillon dont elle est la sainte Patronne.
Enfin, Église en Martinique actualise pour ses lecteurs quelques
évènements de la vie de l’Eglise universelle et diocésaine
comme le grand rassemblement à Paris des Antilles-Guyane
qui témoigne de notre foi même au-delà de nos terres et
les initiatives pour que les jeunes deviennent des messagers
d’Evangile pour les autres jeunes. De cette manière, les jeunes
répondent aux attentes de leurs frères et sœurs.
En ce temps d’attente et d’espérance, laissons résonner dans
nos vies l’appel du Seigneur :
« Restez éveillés et priez en tout temps ».
Bon temps de l’Avent !
Père Crépin Hounza ■
« Restez éveillés et priez en tout temps »Lc 21, 36
EDITORIAL
MOT DE L’EVÊQUE
LITURGIE
VIE DU DIOCÈSE
• La Parole Dominicale
• L’Immaculée Conception
• L’Avent
• Messe de Rorate
• Service Diocésain de la Pastorale
des Hommes
• Post-confi rmation
• Grand rassemblement des Antilles-Guyane
du 11 novembre à Saint-Sulpice
• Avent : avènement et évènements
• Ba yo fòs, siouplé !
• Pape François - Audience Générale
Place Saint-Pierre - Mercredi 13 novembre 2024
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• Pape François - Audience Générale
EGLISE UNIVERSELLE
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• Grand rassemblement des Antilles-Guyane
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AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18
Dossier : ANNÉE LITURGIQUE
ET ANNÉE JUBILAIRE
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EDITORIAL 2
AGENDA DE L'EVEQUE 19
DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 3
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690
Ba yo fòs, siouplé !
MOT DE L’ÉVÊQUE
N
wèl ka rivè
1
! Selon la tradition,
nous allons bientôt faire nos
courses : cadeaux, décoration,
nourriture… Tout sera prêt.
Mais pour célébrer religieusement la
fête, nous avons besoin de prêtres.
Il en est de même pour toutes les
célébrations qui ponctuent les
événements joyeux ou douloureux
de nos familles. Sans un prêtre,
l’accompagnement de nos chemins
de vie, la guérison de nos âmes
dans la confession, l’annonce de la
foi, la confirmation des charismes, la
réception du C orps du Christ dans
l’Eucharistie, sont impossibles… Mais
au fait, d’où viennent nos prêtres ?
Du ciel ? De la planète Mars ? Du
hasard ? Des autres ? Ou bien de nos
communautés et de nos familles ?...
Vous connaissez la réponse.
Aucun prêtre n’est martien, ni
prestataire de service, il est un frère.
Un homme comme les autres, avec les
mêmes combats et les mêmes forces,
mais qui a reçu la grâce d’un appel
particulier.
Martiniquais ou venant d’ailleurs, tout
prêtre vient d’une communauté. Une
communauté qui sait vivre l’entraide
et la bienveillance et qui a invité sa
famille à poser la question et à ne
pas mettre d’obstacle à la vocation
de son enfant. Une communauté
qui a donné à ce jeune la possibilité
d’entendre l’appel de Dieu et l’envie
d’offrir toute sa vie à son service ; qui
l’a éduqué, l’a accompagné, l’a formé,
lui a donné des responsabilités, l’a
encouragé, sans le flatter, a soutenu
ses projets sans le « malparler » ; qui
lui a montré combien un prêtre est
précieux, non pas en le flattant ou
en se battant pour avoir ses faveurs,
mais en le respectant comme pasteur
et guide et en l’accueillant dans un
esprit fraternel ; qui a montré Jésus,
par des célébrations ferventes, des
temps fraternels joyeux et simples
et une grande générosité envers les
pauvres ; qui lui a dévoilé la puissance
du silence et lui a offert des
temps de retraite, des
temps de discernement
et un vrai accompagnement personnalisé
de sa vie. Une communauté dont tous les
membres cherchent à vivre une chasteté
joyeuse et sereine et qui sait vivre le
pardon et la réconciliation quand tout
n’est pas parfait.
Mes « Zanmi », notre diocèse compte 6
séminaristes, mais depuis 4 ans aucun
jeune n’est entré au séminaire. En
plus de l’esprit du monde, des contre-
témoignages et des calomnies ont parfois
blessé les candidats et les familles et
découragé les adultes (clercs et laïcs)
qui les accompagnaient. Dieu merci, il
reste, dans nos paroisses
2
, des jeunes qui
souhaitent s’engager. Ils n’y arriveront
pas sans la motivation de chacun de
nous. Ba yo fòs, siouplé
3
!
Avant d’accueillir de généreux
missionnaires, prions pour que nos
communautés portent ce fruit particulier
et pour que les jeunes appelés de chez
nous soient protégés et accompagnés. En
cette année jubilaire, donnons un signe à
nos jeunes : jeûnons, encourageons-les.
Bénissons nos prêtres. À Noël, le Sauveur
vient. Il apporte la Paix. Mais il vient aussi
comme maître pour constater si le figuier
porte du fruit…
Merci aux prêtres et aux fidèles qui font
tout pour susciter et aider les vocations.
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
■
1
C’est bientôt Noël !
2
Voici une liste à compléter (notamment pour les
prêtres décédés) des paroisses qui ont donné des
vocations depuis 70 ans : il ne s’agit pas des lieux
d’habitation, mais des communauté paroissiales
par lesquelles sont nées 1 ou plusieurs vocations :
(Nous mettons le nombre de prêtres ou séminaristes
vivants et ajoutons une ✞ quand il s’agit d’un prêtre
décédé.) : Carbet (✞) / Morne-Vert (✞) / Case-Pilote
(1) / Morne-Rouge (4 ✞✞) / Basse-Pointe (✞ ) /
Ajoupa-Bouillon (2) / Sainte-Marie (3 ✞✞) / Gros-
Morne (7 ✞✞✞) / Trinité (1)/ Robert (4) / St-Joseph
(2 ✞✞) / Coridon (1) /Sainte-Thérèse (2✞✞ ) / Saint-
Christophe (2) / Lamentin (2) / Cathédrale (3 ✞)
/ Balata (✞) / De Briant (1✞✞) / Terres-Sainville
(1) / Bellevue (2) / Schoelcher (2) / Ducos (1) /
Rivière-Salée (✞✞) / Saint-Esprit (✞ ) / François (3 ✞ )
/ Trois-Îlets (1) / Vauclin (2) / Rivière-Pilote (2 ✞ )…
3
Encouragez-les, s’il vous plaît !
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 6904
EGLISE UNIVERSELLE
C
hers frères et sœurs,
Parmi les différents moyens par
lesquels l'Esprit Saint accomplit
son œuvre de sanctification dans l'Église
- Parole de Dieu, sacrements, prière - il
en est un très particulier, c'est la piété
mariale. Dans la tradition catholique, il y
a cette maxime, ce dicton : “Ad Iesum per
Mariam”, c'est-à-dire “à Jésus par Marie”.
La Sainte Vierge nous fait voir Jésus.
Elle nous ouvre les portes, toujours ! La
Madone est la maman qui nous conduit
par la main à Jésus. […].
Saint Paul définit la communauté
chrétienne comme « une lettre du Christ,
produite par notre ministère, écrite non
pas avec de l’encre, mais avec l’Esprit
du Dieu vivant, non pas, comme la Loi,
sur des tables de pierre, mais sur des
tables de chair, sur vos cœurs » (2 Co 3,3).
Marie, en tant que premier disciple et
figure de l'Église, est également une lettre
écrite avec l'Esprit du Dieu vivant. C'est
précisément pour cette raison que « tout
le monde peut en avoir connaissance et
la lire » (2 Co 3,2), même par ceux qui ne
peuvent pas lire les livres de théologie,
par ces “petits” à qui Jésus dit que les
mystères du Royaume, cachés aux sages,
sont révélés (cf. Mt 11,25).
En disant son “oui” - lorsque Marie
accepte et dit à l'ange : “oui, que la volonté
du Seigneur soit faite” et elle accepte
d'être la maman de Jésus -, c'est comme si
Marie disait à Dieu : “Me voici, je suis une
tablette pour écrire : que l'Écrivain écrive
ce qu'il voudra, qu’il fasse de moi, ce qu’il
veut, le Seigneur de Toutes choses". À
l'époque, on écrivait sur des tablettes
cirées ; aujourd'hui, nous dirions que
Marie s'offre comme une page blanche
sur laquelle le Seigneur peut écrire ce
qu'il veut. Le “oui” de Marie à l’ange - a
écrit un célèbre exégète - représente « le
sommet de tout comportement religieux
devant Dieu, puisqu'il exprime, de la
manière la plus haute, la disponibilité
passive unie à l'empressement actif, le
vide le plus profond qui s’accompagne
de la plus grande plénitude » .
Voici donc comment la Mère de Dieu est
un instrument de l'Esprit Saint dans son
œuvre de sanctification. Au milieu de la
profusion infinie de mots dits et écrits sur
Dieu, sur l'Église et sur la sainteté (que
très peu, voire aucun, n'est en mesure
de lire et de comprendre entièrement),
elle propose seulement deux mots que
chacun, même le plus simple, peut
prononcer en toute occasion : “Me voici”
et “fiat”. Marie est celle qui a dit “oui”
au Seigneur et, par son exemple et son
intercession, elle nous incite à Lui dire
aussi notre “oui”, chaque fois que nous
sommes confrontés à une obéissance à
acter ou à une épreuve à surmonter.[…]
Il est vrai qu'il y avait aussi d'autres
femmes avec elle dans le cénacle, mais
sa présence est différente et unique
parmi toutes. Entre elle et l'Esprit Saint,
il existe un lien unique et éternellement
indestructible qui est la personne même
du Christ, “conçu par l'Esprit Saint et né
de la Vierge Marie”, comme nous récitons
dans le Credo. L'évangéliste Luc souligne
délibérément la correspondance entre
la venue de l'Esprit Saint sur Marie à
l'Annonciation et sa venue sur les
disciples à la Pentecôte, en utilisant des
expressions identiques dans les deux
cas.
Saint François d'Assise, dans l'une de ses
prières, salue la Vierge comme « fille et
servante du Roi très haut, du Père céleste,
mère du très saint Seigneur Jésus-Christ,
épouse de l'Esprit Saint » [3]. Fille du
Père, Mère du Fils, Épouse du Saint-
Esprit ! On ne saurait illustrer avec des
mots plus simples la relation unique de
Marie avec la Trinité.
Comme toutes les images, celle de
“l'épouse du Saint-Esprit” ne doit pas
être absolutisée, mais prise pour la part
de vérité qu'elle contient, et c'est une très
belle vérité. Elle est l'épouse, mais elle
est avant tout la disciple de l'Esprit Saint.
Épouse et disciple. Apprenons d'elle à
être dociles aux inspirations de l'Esprit,
surtout quand Il nous suggère de nous
“mettre en route avec empressement”
et d'aller aider quelqu'un qui a
besoin de nous, comme Marie l'a fait
immédiatement après que l'ange l'a
quittée (cf. Lc 1,39).
Source : https://www.vatican.va/content/
francesco/fr/audiences/2024/documents/
20241113-udienza-generale.html
■
Cycle de catéchèse. L'Esprit et l'Épouse. L'Esprit Saint conduit le peuple de
Dieu vers Jésus, notre espérance. 13. Une lettre écrite avec l'Esprit du Dieu
vivant : Marie et l'Esprit Saint
PAPE FRANÇOIS
Audience générale
Place Saint-Pierre Place Saint-Pierre
Mercredi 13 novembre 2024
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 55
Dimanche 1
er
décembre 2024
laP Parole DDominicale
1
er
Dimanche de l’Avent - Année C
Prière
Seigneur, nous traversons une période de
crise qui ranime bien des animosités, des
querelles qui blessent encore des bobos du
passé et du présent pas encore guéris. En
ce début d’année liturgique, donne-nous
de rechercher ta Présence bienveillante et
réveille notre foi parfois tiède.
Points de réflexion
➊ En regardant l’état de notre monde,
nous nous enfonçons dans des conflits sans
fin. Alors peut-être est-il temps d’accepter
nos faiblesses et notre incapacité à faire
de ce monde un lieu de justice et de paix
pour toutes les nations ? Avec le prophète
Jérémie, (re)découvrons qu’il est temps
de revenir à Celui qui nous promet d’agir
en nous.
Le Seigneur fait la promesse suivante :
« Voici venir des jours où j’accomplirai la
parole de bonheur adressée à la maison
d’Israël et à la maison de Juda. » Malgré la
division qui existait à l’époque de Jérémie
entre les deux royaumes de Juda et d’Israël,
Dieu annonce un avenir de bénédiction
pour tout son peuple et informe qu’Il va
agir de manière décisive. Le temps est
donc venu pour nous de croire que
Dieu réalisera ses promesses de paix
et de restauration.
➋ Nous avons plutôt tendance à
aimer ceux qui nous ressemblent
et nous apprécient. Quant aux
“autres”, ceux qui sont différents,
ils restent souvent les grands
oubliés de notre fraternité.
Saint Paul nous invite à cultiver
un amour toujours plus intense
et débordant, non seulement pour
ceux qui nous sont proches, mais pour
tous les hommes.
« Faites donc de nouveaux progrès ! » Il
s’agit pour chacun de viser le surnaturel.
C’est un encouragement à poursuivre un
chemin spirituel qui nous rapproche de
Dieu. Nous expérimentons combien il est
difficile de pardonner et d’aimer malgré
tout.
Ainsi, saint Paul nous exhorte à progresser
dans notre foi et dans notre pratique en
nous ouvrant à la dimension divine de
l’amour et de la miséricorde. C’est cela,
imiter le Seigneur Jésus !
➌ Jésus annonce des cataclysmes et des
catastrophes naturelles qui feront froid
dans le dos. Pourtant, Il invite son auditoire
à se redresser et à relever la tête.
Cela implique que nous prenions le temps
de L’écouter, Lui, le Seigneur, en taisant les
bruits interminables de ce monde. Et que
nous prenions le temps de discerner ce
qui approche, dans une paix retrouvée.
La question est de savoir où nous nous
situons dans notre relation au Christ
Seigneur. Il est Dieu et nous a déjà annoncé
son retour. Il est plus que temps de sortir
de notre léthargie et de revenir à l’essentiel
afin de mieux comprendre le sens de la
vie, de notre vie. Avons-nous confiance
et comprenons-nous que ce monde est
déjà en train de passer ?
Je dialogue avec Jésus
Seigneur Jésus, je t’ai souvent abandonné,
cédant ainsi à l’appel du monde. Je pensais
même que loin de Toi, je serais heureux. Je
sais maintenant que je mettais mon âme
en danger.
Aujourd’hui, je veux te rendre grâce pour
ton Église qui exerce Ta Miséricorde.
Apprends-moi, à mon tour, à être
miséricordieux et à intercéder pour mes
frères et sœurs, les baptisés selon ton
Cœur.
Résolutions
Laisser Dieu être Dieu dans ma vie et dans
celle des autres. Je n’ai pas à prendre la
place de Dieu, moi qui ne suis qu’un
pécheur.
Chaque jour demander à Dieu
l’aide et le soutien de l’Esprit-
Saint pour que je demeure
éveillé et ne m’endorme pas
sur la route de la foi.
Faire régulièrement une
relecture de ma vie afin de
grandir dans la charité en
actes et en paroles.
Père Emmanuel Chaulvet
Curé de la paroisse
de Saint-Joseph■
Jérémie 33,14-16 • Psaume 24 (25) • 1 Thessaloniciens3,12-4,2 • Luc21,25-28.34-36
LITURGIE
entre les deux royaumes de Juda et d’Israël,
Dieu annonce un avenir de bénédiction
pour tout son peuple et informe qu’Il va
agir de manière décisive. Le temps est
donc venu pour nous de croire que
Dieu réalisera ses promesses de paix
Nous avons plutôt tendance à
Saint Paul nous invite à cultiver Saint Paul nous invite à cultiver
un amour toujours plus intense
et débordant, non seulement pour
Laisser Dieu être Dieu dans ma vie et dans
celle des autres. Je n’ai pas à prendre la
place de Dieu, moi qui ne suis qu’un
pécheur.
Chaque jour demander à Dieu
l’aide et le soutien de l’Esprit-
Saint pour que je demeure
éveillé et ne m’endorme pas
sur la route de la foi.
Faire régulièrement une
relecture de ma vie afin de
grandir dans la charité en
actes et en paroles.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 6906
Neuf mois avant la nativité de Marie (8 septembre), l’Eglise célèbre la
solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie.
Tout est possible à celui qui croit ! Pourquoi l’Eglise a voulu faire de Marie,
une femme tout à fait ordinaire à son époque, une personne exceptionnelle,
née sans péché ? Marie s’est laissée pénétrer par l’amour de Dieu qui l’a
rendue immaculée. Dites-nous-en quoi, dans votre paroisse, le vocable de
l’Immaculée Conception est-il un guide pour les fidèles pour qu’ils soient
les témoins et les messagers de l’Amour de Dieu pour tous les hommes ?
C
haque année, le 8 décembre, nous
célébrons la solennité de la Sainte
Vierge Marie connue sous le vocable
de : « l’Immaculée Conception ». Cette fête
nous rappelle : l’Amour infini de Dieu pour
ceux et celles qui croient en lui. Quelle
est celle-ci, qui est née le 8 septembre de
laquelle Dieu s’est fait homme, conçu du
Saint-Esprit pour révéler aux hommes
sa grâce et sa miséricorde infinies. C’est
Marie. Une femme tout à fait ordinaire à
son époque par sa simplicité. Mais, elle
est en fait, exceptionnelle. Choisie parmi
toutes les femmes de son temps, une
réalité qui pourrait paraître ordinaire
mais, DIVINE. Dotée d’une spiritualité
qui dépasse tout ce que nous pourrons
imaginer. Voilà, elle est née sans péché.
En fait, la naissance de Marie a un impact
merveilleux sur l’humanité. Son innocence
fera d’elle la «Théotokos » : « Mère de Dieu
et des hommes ».
Nous nous rappelons qu’à l’annonce de
l’Ange Gabriel, Marie va devenir la demeure
officielle de Dieu. Frappée de stupeur par
la parole de l’Ange qui l’annonce : la grâce
qu’elle a trouvée auprès de Dieu : Voici
que tu concevras et enfanteras un fils ; on
lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se
traduit : « Dieu-avec-nous » Mt1,23. Cette
annonce est une bonne nouvelle qui sera
une grande source de joie pour toutes les
nations. La réaction de Marie n’est autre
que : « Voici la servante du Seigneur… »
Lc1,38. D’où le Fiat de Marie qui lui donne
lieu de devenir : la toute première ; la cellule
souche de l’Eglise à venir ; une Eglise qui
pérégrine vers la Sainteté de Dieu. Savons-
nous que c’est le 8 décembre 1854 par
la constitution apostolique : « Ineffabilis
Deus » que la doctrine de l’Immaculée
Conception a été officiellement définie
par le Pape Pie IX, d’où il déclare que : « la
Bienheureuse Vierge Marie a été exempte
du péché originel ».
Au dire des historiens, la communauté
de l’Ajoupa-Bouillon a été dotée d’une
chapelle en 1848, érigée autour d’une croix,
sur un terrain qui servait de cimetière aux
esclaves des habitations et, qui par la suite
a connu des moments sombres, de fortes
intempéries et en dernier lieu l’éruption
de la Montagne Pelée vers 1902. Après la
rénovation successive qui s’échelonnait
sur plusieurs années, en signe de
reconnaissance, une inscription est logée
dans une niche à l’entrée de l’église : « IN
HONOREM IMMAC. CONCEPTIONIS »
Ce qui représente un symbole fort, qui
marque les âmes de la communauté
d’Ajoupa-Bouillon.
Il est intéressant et curieux de voir que
certaines personnes, en franchissant le
seuil de cette Eglise se signent et disent d’une
voix basse : « Ouf ! Maman Immaculée, tu
connais tout. Ou konèt tou-t bagay, tu es ma
Reine et ma Mère, enveloppe mes enfants
de ton manteau immaculé. Apprends-leur
à écouter, rends-les agréables selon le
cœur de Dieu ».
En toute humilité, le vocable de l’Immaculée
Conception devient un signifiant qui nous
renvoie à un signifié : « Marie Mère de Dieu
qui intercède pour nous auprès de son Fils,
elle nous protège. Il faut dire qu’à l’Ajoupa-
Bouillon, on a un très fort attachement à
ce vocable de l’Immaculée Conception ;
une fervente dévotion. Nous vénérons
Marie pour ce qu’elle est pour Dieu et
ce qu’elle représente pour le monde,
plus spécialement pour la communauté
de l’Ajoupa-Bouillon, à tel point que,
beaucoup de mouvements, en signe de
témoignage, portent ces sigles : CIC Chorale
de l’Immaculée Conception, CHIC Chœur
des hommes de l’Immaculée Conception,
CJI Chœur des jeunes de l’Immaculée
Conception, pour ne citer que cela.
Nous sommes sûrs et certains que, Marie
Mère de l’Eglise est née sans péché. Elle
s’est laissée pénétrer par l’amour de
Dieu qui l’a rendue sans tache. Elle est
la première missionnaire qui a pris le
risque aux imprévus de Dieu. Elle nous
montre combien il est important d’écouter
son Fils et d'agir en tant que serviteurs.
« Faites tout ce qu’il vous dira. » Jn 2,4-5.
En observant le mode de fonctionnement
de la communauté de l’Ajoupa-Bouillon,
il semblerait qu’il y a un bon nombre des
fidèles motivés à l’instar de l’Immaculée
Conception qui soient aujourd’hui :
Témoins et messagers de la Bonne Cause :
l’Amour de Dieu pour tous les hommes.
Père François Paul Rosemond
Curé de Ajoupa-Bouillon
■
L’Immaculée Conception
LITURGIE
Page 7
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 7
La messe de Rorate (prononcez roraté) est une tradition ancienne de l'Église catholique
célébrée pendant le temps de l'Avent, généralement tôt le matin avant l'aube. Cette messe,
dédiée à la Vierge Marie, tire son nom du premier mot de l'introït de la messe en latin :
Rorate caeli desuper et nubes pluant iustum (Isaïe 45,8), qui signifie Cieux, répandez votre
rosée et que les nuées fassent pleuvoir le Juste.
C
'est une messe particulière pour plusieurs
raisons :
➊ Elle se célèbre avant l'aube : La messe de Rorate
est célébrée dans l'obscurité, éclairée uniquement
par des bougies. Cette atmosphère symbolise
l'attente de la Lumière qui vient dans le monde
avec la naissance du Christ. Au fur et à mesure que la
célébration avance, la lumière du jour commence à
se lever, marquant l'avènement de la lumière divine.
➋ Elle est dédiée à Marie : Cette messe honore
spécialement la Vierge Marie, qui a joué un rôle
essentiel dans l'attente et la préparation de la
venue du Sauveur, Lumière du Monde. Elle est
donc mariale dans son esprit et ses prières.
➌ Elle exprime l'espérance et la prière pour la venue
du Christ : L'Avent étant un temps de préparation,
la messe de Rorate est empreinte d'un sens de
l'attente, du désir de rédemption et de l'espérance.
Les fidèles prient pour l'arrivée du Seigneur en ce
monde, tout en se préparant à sa venue à Noël.
En participant à cette messe, les fidèles s'inscrivent dans une
tradition contemplative et joyeuse, renforçant l'esprit d'attente
et de conversion de l'Avent. C'est une expérience de foi marquée
par l'humilité et la lumière, qui invite chacun à se tourner vers
le Christ qui est la vraie lumière du monde.
La paroisse Sainte Face de De Briant a la joie de vous inviter à
vivre l’attente du Seigneur à travers les messes de Rorate, qui se
tiendront chaque jeudi de l'Avent à 5h du matin. Dans l'obscurité
éclairée de nos lumignons et cierges, unissons nos prières pour
accueillir la lumière du Christ en nos cœurs. Apportez votre
lumignon ou votre cierge avec protège-flamme, et partageons
ensemble ce moment unique de prière. Après la célébration,
vous êtes conviés à un temps fraternel autour d'un café, thé ou
chocolat pour prolonger la chaleur de cette rencontre.
Père Christian Catayée, Curé de la paroisse de De Briant■
Messe de Rorate
VIE DU DIOCÈSE
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 6908
VIE DU DIOCÈSE
Service Diocésain Pastorale des HommesService Diocésain Pastorale des Hommes
Le service diocésain de la pastorale des hommes (SDPH), missionné par Mgr Macaire, est
rattaché à la
Pastorale Familiale. Dédié à l’évangélisation des hommes, il est composé d’un
comité d’une dizaine de membres, qui accompagne, fédère et structure l’ensemble des
groupes d’hommes présents dans le diocèse.
T
out au long de l’année pastorale, le SDPH proposera aux hommes et
aux adolescents, des temps forts diocésains et paroissiaux ou des
temps en districts : Temps de réflexion et de prière, récollection,
marche thématique, comme il y a deux jours (le 29 nov.) à la paroisse de
Schoelcher : Marche aux flambeaux pour la Paix. Aussi, afin d’entretenir
et de rendre accueillant nos églises et nos divers lieux de rencontres, des
actions concrètes seront proposées à ceux qui souhaitent donner un peu
de leur temps : espace vert, peinture, etc. Les référents paroissiaux vous
communiqueront les informations relatives à nos différents temps forts.
Restez à connectés !
Le SDPH invite tous les hommes et les adolescents à se retrouver en
paroisse, une fois par mois, pour un temps de réflexion autour du livre
de Mgr Macaire : LETTRE D’ENCOURAGEMENT AUX HOMMES. Pour
ce mois-ci, le thème retenu est celui de la : PERSONNALITÉ (p. 7-17).
Questionnaire pour le temps de partage :
➊ Quelle est la figure emblématique proposée par l’évêque ?
➋ Que retenir de cette figure, en positif et en négatif ?
➌ Vous sentez-vous directement interpellés ?
➍ Pouvons-nous encore croire en un chemin de salut et de
rédemption ? Lequel ?
☞ Notez que le thème retenu pour cette année
pastorale est : « Je te cherche papa »
Il s’inspire du documentaire réalisé par la
communauté du chemin neuf sur les pères en
Martinique. Nous vous invitons fortement à le
visionner, en allant sur YouTube et en tapant :
Je te cherche papa.
Leurs missions :
D Assurer le lien entre la paroisse et le diocèse.
D Communiquer aux prêtres, aux groupes et mouvements, les infos
diocésaines et inversement.
D Vérifier que les infos qui doivent être communiquées à la communauté
figurent bien sur le bulletin paroissial et sont dites aux différentes
célébrations.
D Avec le prêtre, œuvrer à la mise en place du Service Paroissiale de la
Pastorale des Hommes (SPPH) et assurer l’unité au sein de ce service.
Il est demandé aux prêtres de
chaque paroisse de nommer deux
ou trois référents paroissiaux.
Ceux-ci devront toujours œuvrer en
communion avec le curé ou le prêtre
en charge d’administrer la paroisse
ainsi qu’avec l’équipe diocésaine.
LES RÉFÉRENTS PAROISSIAUX
Chaque paroisse devra mettre en place le Service
Paroissiale de la Pastorale des Hommes (SPPH),
afin de structurer et fédérer l’action des hommes
dans la paroisse. Il nous semble important de
rappeler que c’est l’ensemble des groupes
d’hommes présents sur une paroisse qui forment
la pastorale paroissiale des hommes. Aussi,
afin d’éviter toute confusion, il faut que tous
les groupes paroissiaux soient bien identifiés
(Adorateurs du St Sacrement, Chœur d’hommes,
Service d’accueil, Rosaire des hommes, Prière des
pères de famille, etc.) et qu’aucun d’eux ne reçoive
le titre de pastorale des hommes. Aussi, pour la
bonne organisation et le bon fonctionnement de
ce service, il est nécessaire que le prêtre mette
en place un petit comité, composé de deux ou
trois membres de chaque groupe, afin de bien
structurer et de fédérer l’action des hommes
de la paroisse. Les paroisses peuvent solliciter
le « SDPH », si besoin, pour l’accompagnent et/
ou la mise en place du service paroissial de la
pastorale des hommes.
Père Marcel Crépin, Prêtre accompagnateur ■
Chaque paroisse devra mettre en place le Service
TEMPS DE REFLEXION EN PAROISSE
LE SPPH
PETIT RAPPEL
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 9
Je ne vais pas vous exposer à nouveau la genèse de ce mouvement, qui permet à de
nombreux jeunes de poursuivre cette belle aventure à la suite de notre grand frère, le Christ.
Mais aujourd’hui permettez-moi de m’arrêter avec vous sur les grands frères et grandes
sœurs de la post-confirmation. Plus précisément sur la retraite qui dans le parcours du
post-confirmé lui permet d’entrer en discernement avant qu’il dise
« oui » ou « me voici »
ou si vous préférez « mwen paré » à la charge de grand frère ou grande sœur.
C
e jeune est repéré souvent
avant sa confirmation lors de sa
rencontre à l’évêché par notre
évêque et moi-même, je tiens à vous
prévenir tout de suite que ce n’est pas
obligatoirement le plus sage qui est
repéré… « ne dit-on pas que le Seigneur
ne choisit pas le plus capable, mais rend
capable celui qu’il choisit » !
Après sa confirmation ce jeune
volontaire « apprenti » reste adjoint
du grand frère ou de la grande sœur sur
place durant un an voire plus. Ce temps
est pour lui et pour la Post-Confirmation
un premier temps de discernement. Il
réfléchit alors sur sa volonté de tendre
la main aux plus jeunes en qualité de
grand frère ou grande sœur.
La première semaine des vacances de
Toussaint est réservée à la retraite non
seulement des jeunes « apprentis »
des différentes Post-confirmations du
diocèse mais aussi pour les grands frères
et grandes sœurs. En effet durant quatre
nuits et cinq jours … sans téléphones
portables les jeunes se retrouvent au
centre « Dominique Savio ».
Les intervenants comprenaient un
prêtre, un diacre, une religieuse ainsi
qu'un jeune laïc chef d’entreprise de
24 ans qui a fondé son entreprise il y
a trois ans dans le domaine du travail
temporaire, soulignant l'importance de
recruter les jeunes.
« Ne dit-on pas que ces jeunes ne sont pas
l’avenir de l’Église et du monde, mais le
présent de l’Église et du monde » ?
Après cette retraite, le jour de l’envoi
des 14-18 ans, ces jeunes sont envoyés
par l’évêque avec leur lettre de mission.
Diacre Frédéric Félixine,
Délégué de la Post-Confirmation
■
Qui mieux que les jeunes
peut évangéliser les jeunes ?
à la charge de grand frère ou grande sœur.
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69010
VIE DU DIOCÈSE
À l’occasion des 80 ans de l’Aumônerie Nationale
Antilles-Guyane, en présence des évêques de
Guadeloupe, de Guyane et de Martinique, une messe
s’est déroulée le 11 novembre 2024, à l’église Saint-
Sulpice (Paris). Témoignage de Pascal Gbikpi,
coordinateur de l’aumônerie Antilles-Guyane (ANAG).
C
e 11 novembre 2024, le traditionnel
rassemblement des Antilles-
Guyane s’est tenu en trois temps :
la rencontre avec les évêques, louange,
témoignages avec les jeunes et grande
messe antillo-guyanaise. C’est dans la
salle paroissiale de l’église Notre-Dame des
Champs que la journée du 11 novembre
2024 a commencée, avec une rencontre
entre les évêques des Antilles-Guyane
et les délégations antillo-guyanaises de
diverses régions de l’hexagone (Île-de-
France, Hauts-de-France, Alsace, Rhône-
Alpes, Bourgogne, Normandie).
Les échanges entre les délégations et les
évêques ont été particulièrement riches,
abordant une grande variété de thèmes :
nécessité d’accueillir les jeunes domiens
au moyen d’une pastorale qui leur soit
spécifiquement dédiée et leur permettent
de mettre leur foi reçue aux Antilles au
service de leur insertion dans leur nouvelle
paroisse locale ; souhait de nombreuses
communautés antillo-guyanaises d’avoir
un aumônier qui leur soit spécialement
rattaché ; désir des Antillo-Guyanais de
se rapprocher d’autres communautés des
Outre-Mer (Réunionnais, Mauriciens…)
et même d’autres cultures afin d’entrer
en relation et d'évoluer ; participation des
chrétiens antillo-guyanais aux cérémonies
mémorielles et initiatives destinées à
mieux faire connaître et valoriser leur
histoire ; désir de mettre la foi antillaise
au service de la catholicité de l’Église ;
multiplier les initiatives et engagements
des communautés antillaises (catéchèses,
retraites spirituelles, pèlerinages, chorales,
messes antillaises, Chanté Noël…) ; faire
connaître l’ANAG à d’autres
régions de l’hexagone
afin d’en faire un pont
entre l’Outre-mer et la
métropole.
Après le repas pris à Notre-Dame-des
Champs, les fidèles se sont dirigés vers
l’église Saint-Sulpice où une séance de
louanges, témoignages a rassemblé les
jeunes autour de leurs évêques auxquels
ils ont soumis trois questions : comment
concilier les aspirations des jeunes avec
les valeurs de leur foi, tout en évitant les
pièges des réseaux sociaux ? En tant que
jeunes, avons-nous le droit d’espérer
un monde meilleur et comment cultiver
cette espérance au quotidien ? Comment
pouvons-nous, les jeunes, être davantage
associés à la vie des paroisses afin de vivre
notre foi de façon plus active ?
La messe a commencé à 15h avec près de
3000 fidèles rassemblés autour de plusieurs
évêques (Martinique, Guadeloupe,
Guyane, Créteil, Évry) et d’un grand nombre
de prêtres et diacres. Dans son homélie,
Mgr David Macaire, archevêque de Fort-de-
France a expliqué que nous pouvons voir
l’Évangile d’une façon morale, sans faire
appel à la foi, faire le bien et en recueillir
la récompense, sachant que la solidarité
est inscrite même dans la vie animale et
végétale. Le fait d’aider l’autre est inscrit
en nous. Les dix commandements sont
inscrits en nous et tout homme ne peut
que s’y reconnaître quel que soit ce qu’il
fait de sa vie. Pourtant, si nous n’avons pas
Jésus dans notre vie, si nous n’avons pas la
grâce, il nous est difficile, voire impossible,
de suivre les dix commandements. Tout
humain est d’accord avec le fait qu’on doit
aimer, mais l’individualisme, l’égoïsme
l’empêchent de le faire. Car l’homme est
rattrapé par le mystère du péché et du
mal. Sans la grâce, il ne peut faire le bien. Si
Jésus est si sévère envers ceux qui ne font
pas le bien, c’est parce qu’ils ont trahi leur
vocation, cette incroyable vocation que
nous avons d’être des fils du Créateur. La
révélation, c’est que chacun de nous est
une icône du Christ et que mon prochain
est, lui aussi, une icône du Christ. Quels
que soient les crimes que tu as commis,
Dieu te dit : « Je te donne ma grâce pour
que tu sois ma main dans ce monde. N’aie
pas peur d’être chrétien, n’aie pas peur
d’entrer dans l’église proche de chez toi,
car tu es l’Église ». Au soir de notre vie,
Dieu ne regardera pas nos fautes, mais Il
nous dira : « Venez, les bénis de mon Père,
venez dans les bras de mon Père dont vous
êtes les témoins ».
Après la messe, le maire du 6
e
arrondisse-
ment, Jean-Pierre Lecoq, a tenu à honorer
la communauté antillo-guyanaise en la
conviant à une réception dans la grande
salle des fêtes de son hôtel de ville.
Pascal Gbikpi,
Coordinateur de l’aumônerie Antilles-Guyane
Source : https://missionetmigrations.catholique.
fr/service-national/aumoneries/312915-grand-
rassemblement-des-antilles-guyane-le-11-
novembre-a-saint-sulpice/■
Sulpice (Paris). Témoignage de Pascal Gbikpi,
coordinateur de l’aumônerie Antilles-Guyane (ANAG).
connaître l’ANAG à d’autres
régions de l’hexagone
afin d’en faire un pont
entre l’Outre-mer et la
de suivre les dix commandements. Tout
Grand rassemblement des Antilles-Guyane
du 11 novembre à Saint-Sulpice
Grand rassemblement des Antilles-Guyane
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AAvent vent ::avènement et évènements
Le terme Avent provient du mot latin Adventus qui signifie ce qui vient avant, l’avènement. Ainsi, le
temps de l’Avent désigne l’avènement c’est-à-dire la venue de Jésus à travers l’évènement primordial
de sa nativité à Noël, l’évènement de son retour glorieux à la fin des temps et de l’évènement de sa
manifestation au quotidien. L’Avent est donc un Avènement qui se déploie en plusieurs évènements
salvateurs. C’est le temps qui aide les fidèles chrétiens à revivre les grands évènements de la vie et
de l’enseignement du Christ. L’Église y relit et y revit toute son histoire du salut.
L
e but donc de ce temps qui marque
le début d’une nouvelle année
liturgique, cette fois-ci l’année C,
est de tourner nos prières et nos cœurs
vers le retour du Christ. Cet avènement
de son retour est attendu par tous les
chrétiens. C’est l’Avent. Il nous prépare et
nous conduit à la fête de Noël. Pour nous
chrétiens, Noël n’est pas une fête de fin
d’Année ; elle n’est pas un prélude religieux
au carnaval avec les chanté-Nwel. Mais
Noël est la célébration de la naissance de
Jésus c’est-à-dire la venue au monde de
notre Sauveur. Mais à entendre les textes
liturgiques de cette Année C, on pourrait
s’étonner de la connotation qu’ils portent
sur la réalité des fins des temps. Quel est le
lien avec la fête de Noël ? Retenons qu’en
Église, les fêtes liturgiques ne sont pas de
simples commémorations d’événements
du passé. Il ne s’agit pas seulement de se
rappeler de la naissance de Jésus. Il s’agit
aussi de se rendre compte de la portée que
la naissance de Jésus, a dans notre propre
vie. En Église, nos évènements sont portés
par des avènements.
En fait, on distingue trois « venues » de Jésus.
La première est celle que nous célébrerons
le 25 décembre, sa naissance à Bethléem,
annoncée par le prophète Jérémie comme
réalisation de la promesse divine. « En ces
jours-là, en ce temps-là, je ferai naître chez
David un germe de justice, et il exercera dans
le pays le droit et la justice. » (Jr. 33, 14-16).
La deuxième venue est le retour de Jésus
dans la Gloire, auquel ce passage de Luc fait
référence. « Jésus parlait à ses disciples de sa
venue … Alors on verra le Fils de l’homme
venir dans la nuée, avec grande puissance et
grande gloire. » (Lc. 21, 27). Et la troisième est
la venue de Jésus dans le cœur de chaque
homme, tout au long de sa vie sur la terre
comme le souligne saint Paul : « Et qu’ainsi, il
vous établisse fermement dans une sainteté
sans reproche devant Dieu notre Père, pour
le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec
tous les saints. » (1Thes. 3, 13). Ces trois
« venues » sont liées les unes aux autres.
Si Jésus doit revenir dans la gloire, c’est
parce qu’il est déjà venu dans l’humilité de
la crèche pour partager notre vie humaine
afin de nous donner la vie en abondance. Et
pour ce faire, Il veut venir chaque jour dans
notre cœur pour nous donner « entre nous
et à l’égard de tous les hommes, un amour
de plus en plus débordant » (1Thes. 3, 12)
pour que nous soyons mieux préparés à
Le rencontrer lors de son dernier Retour.
Ainsi, la contemplation de Jésus dans la
crèche, dans la pauvreté, dans l’humilité
et dans la simplicité, doit nous aider à
mieux L’accueillir dans notre vie de tous
les jours. Surtout par ce temps difficile que
traverse notre Île la Martinique, avec cette
montée de la pauvreté matérielle, morale
et spirituelle, cette contemplation de Jésus
à la Crèche a véritablement besoin d’un
nouveau regard et d’un nouveau cœur pour
faire corps et temple avec (contemplation
– cum templum : Action de faire temple
avec), celui qui vient soulager nos peines
en prenant chair de nos pauvretés et de
nos misères. Mais avant de l’accueillir, il
faut connaitre les chemins qui nous mènent
vers lui. « Fais-moi connaitre tes chemins
Seigneur ; enseigne-moi tes sentiers… »
(Ps 24).
Pour accueillir Jésus dans sa vie c’est-
à-dire pour bien fêter Noël, il n’y a rien
de mieux que de regarder et d’écouter
Marie, Joseph, les bergers, les rois mages,
et d’imiter leur attitude de silence, de
simplicité, de pauvreté, de générosité.
Écoute et Contempler, voilà ce que nous
propose l’Église en ce temps de l’Avent.
D'ailleurs, quelle meilleure manière de se
préparer au retour de Jésus dans la gloire
que de Le rencontrer, le contempler et
l’écouter déjà tous les jours dans notre
âme, dans l’intimité de notre cœur et dans
la rencontre du frère et de la sœur, du voisin
et du concitoyen ? Faisons de cet Avent,
tendus vers une aube nouvelle, une
vie nouvelle, un temps d’écoute et de
contemplation de Dieu à travers la foi, la
justice, la charité, l’espérance des humbles
de nos familles, de notre communauté et de
notre Île. Bon temps de l’A vent 2024.
Père Grégoire-Sylvestre Gainsi
Curé de la paroisse de Redoute
■
11
ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69012
ANNÉE LITURGIQUE ET ANNÉE JUBILAIREDOSSIER
Par les différentes propositions de l’Église, les fidèles ont la
possibilité de rencontrer personnellement Jésus. L’organisation
de l’Année liturgique favorise cette rencontre. Elle n’est pas une
structure symbolique désincarnée et idéalisée. Dans sa réalité
concrète et à travers son organigramme, elle peut permettre
à tous les fidèles de se laisser transformer par Jésus par le
biais des mystères de sa vie en lien avec la Parole révélée qui
nous conduit avec amour dans un mouvement de conversion et
d’espérance. Cette espérance sera vécue de manière spéciale
cette année. C’est une année jubilaire ayant pour thème
« Spes
non confundit »
(L’espérance ne déçoit pas.) Rm 5,5.
C
es lignes n’ont pas pour finalité de dispenser un cours de liturgie. L’objectif est de permettre à chaque fidèle de
bien comprendre l’organisation de l’Année liturgique et de vivre au mieux l’année jubilaire. J’ai fait le choix dans la
présentation de l’Année liturgique de ne pas suivre la chronologie ordinaire (Temps de l’Avent, de Noël…).
En considérant la proposition de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), l’option mettant
en avant le mystère pascal comme fondement de notre foi a été adoptée.
L’année liturgique est le cycle
annuel dans lequel s’inscrivent les
grands mystères de la vie du Christ.
Sacrosanctum Concilium en donne le
sens en ces mots : “Notre Mère la sainte
Église estime qu’il lui appartient de
célébrer l’œuvre salvifique de son divin
Époux par une commémoration sacrée,
à jours fixes, tout au long de l’année.
Chaque semaine, au jour qu’elle a appelé
« jour du Seigneur », elle fait mémoire
de la résurrection du Seigneur, qu’elle
célèbre encore une fois par an, en même
temps que sa bienheureuse passion, par
la grande solennité de Pâques.
Et elle déploie tout le mystère du
Christ pendant le cycle de l’année, de
l’Incarnation et de la Nativité jusqu’à
l’Ascension, jusqu’au jour de la Pentecôte,
et jusqu’à l’attente de la bienheureuse
espérance et de l’avènement du
Seigneur.
Tout en célébrant ainsi les
mystères de la Rédemption, elle
ouvre aux fidèles les richesses de
la puissance et des mérites de son
Seigneur ; de la sorte, ces mystères
sont en quelque manière rendus
présents tout au long du temps, les
fidèles sont mis en contact avec eux et
remplis par la grâce du salut”.
1
En célébrant ce cycle annuel des
mystères du Christ, la vie chrétienne est
appelée à vivre en 12 mois les 33 années
de la vie terrestre du Christ. Bien sûr,
chaque temps liturgique a ses lectures,
prières et rites spécifiques, guidant ainsi
les fidèles à travers un parcours spirituel,
et biblique tout au long de l'année. De
la sorte, le chrétien catholique qui n’aura
manqué aucune messe dominicale sur 3 ans
aura la grâce d’écouter et de méditer des
extraits des 73 livres de la Bible.
Selon la Présentation Générale du Missel
Romain (PGMR), l’Année liturgique est
composée de deux grands axes : les jours
liturgiques et le cycle de l’année.
Année liturgique
bien comprendre l’organisation de l’Année liturgique et de vivre au mieux l’année jubilaire. J’ai fait le choix dans la
présentation de l’Année liturgique de ne pas suivre la chronologie ordinaire (Temps de l’Avent, de Noël…).
En considérant la proposition de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), l’option mettant
espérance et de l’avènement du
Tout en célébrant ainsi les
mystères de la Rédemption, elle
ouvre aux fidèles les richesses de
la puissance et des mérites de son
Seigneur ; de la sorte, ces mystères
sont en quelque manière rendus
présents tout au long du temps, les
fidèles sont mis en contact avec eux et
1
la sorte, le chrétien catholique qui n’aura
Année liturgique
et Année jubilaire
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 13
termine avec les vêpres du dimanche
de Pâques. (cf. PGMR n° 19).
Le temps pascal
Les 50 jours à partir du dimanche de la
Résurrection jusqu'à celui de Pentecôte
Le Tridium pascal de la Passion et
de la résurrection du Seigneur est le
sommet de toute l’Année liturgique. Elle
commence avec la messe de la Cène du
Seigneur, le soir du Jeudi saint, la Vigile
pascale constitue son centre, et il se
sont célébrés dans la joie et dans
l'exultation, comme si c'était un seul
jour de fête ou mieux ‘’un grand
dimanche’’. Ces jours-là, on chante
principalement l'Alléluia. (cf. PGMR
n° 22).
Le Missel Romain lui-même donne
cette définition du jour liturgique en
général : « Chaque jour est sanctifié
par les célébrations liturgiques du
peuple de Dieu, particulièrement le
sacrifice eucharistique et par l'office
divin. Le jour liturgique s'étend de
minuit à minuit. Mais la célébration du
dimanche et des solennités commence
la veille au soir »
2
.
Le dimanche est considéré comme
le premier jour de la semaine (cf.
Mt 28, 1). Ce jour, l’église célèbre le
mystère pascal. Le dimanche est tenu
pour jour de fête primordiale. Par
conséquent, le dimanche ne cède sa
célébration qu’aux solennités et aux
fêtes du Seigneur (cf. PGMR n° 5).
Les solennités (Assomption,
Toussaint, Nativité de Saint Jean-
Baptiste…) sont les niveaux les
plus élevés dans les célébrations
liturgiques. Elles marquent les fêtes
de grande importance souvent
liées aux événements centraux de
la foi chrétienne, à la vie du Christ,
à la Vierge Marie, et aux principaux
saints. Elles ont la particularité de
commencer la veille au soir. Certaines
grandes solennités (Noël et Pâques) se
poursuivent pendant 8 jours de suite.
Les fêtes se célèbrent le jour naturel.
Pas donc de premières vêpres sauf
s’il s’agit d’une fête du Seigneur qui
tombe un dimanche.
Les mémoires sont obligatoires ou
facultatives. La mémoire obligatoire
doit être célébrée sauf si elle coïncide
avec une célébration de rang
supérieur. Cette mémoire comporte
des prières propres et souvent
des lectures en l’honneur du saint.
Exemple de mémoire obligatoire, Saint
François d’Assise, Sainte Thérèse de
l’Enfant-Jésus, Saint Benoît…
Quant à la mémoire facultative, elle est
laissée au choix du célébrant. Exemple
Saint Hildergarde de Bingen, Saint
Jean Bosco.
Les samedis ordinaires où il n’y
a pas de mémoire obligatoire, on
peut faire mémoire facultative de la
bienheureuse Vierge Marie.
Les féries désignent les jours
ordinaires de la semaine qui ne sont
ni des dimanches, ni des solennités,
ni des fêtes, ni des mémoires
spécifiques. Ce sont des jours où
il n’y a pas de commémoration
liturgique particulière. L’un des
avantages du cycle des féries est
de permettre de suivre le cycle des
lectures quotidiennes de la messe
qui se succèdent de façon continue
et assurent une progression dans la
lecture de la Bible.
Les jours liturgiques
Le cycle de l’année
Pendant le cycle de l’année, l’Église
commémore tout le mystère du
Christ, de l’Incarnation jusqu’au jour
de la Pentecôte et jusqu’à l’attente de
l’avènement du Seigneur. On y trouve :
• Le Tridium pascal
• Le Temps pascal
• Le Temps de Carême
• Le Temps de Noël
• Le Temps de l’Avent
• Le Temps ordinaire
• Les Rogations et
les Quatre-temps.
Ils comportent :
• Le jour litugique en général
• Le dimanche
• Les solennités, les fêtes
et les mémoires
• Les féries
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69014
ANNÉE LITURGIQUE ET ANNÉE JUBILAIREDOSSIER
Le temps de carême. Il est ordonné
à la préparation de la célébration de
Pâques. L’Église invite ses enfants à
faire pénitence pour célébrer et vivre
le mystère pascal. La liturgie du Carême
dispose les catéchumènes à recevoir
les sacrements de l’initiation chrétienne
et les autres fidèles à renouveler les
promesses du baptême.
Le temps de Noël s’étend des
premières vêpres de Noël jusqu’au
dimanche après l’Epiphanie, ou après
le 6 janvier, inclusivement.
Le temps de l’Avent
Le temps de l'avent a une double
caractéristique : c'est à la fois un temps
de préparation aux solennités de
Noël, où l'on commémore le premier
avènement du Fils de Dieu parmi les
hommes, et un temps où, pour se
souvenir, les âmes sont tournées vers
l’attente du second avènement du Christ
à la fin des temps. Le temps de l'Avent se
présente donc, pour ces deux raisons,
comme le temps d'une attente fervente
et joyeuse. (cf. PGMR n° 39).
Le temps ordinaire
Il dure 33 ou 34 semaines où l’on ne
célèbre aucun aspect particulier du
mystère du Christ. Selon la PGMR
N° 43, on y commémore le mystère
même du Christ dans sa plénitude,
particulièrement le dimanche. Le temps
ordinaire est appelé aussi “Temps
pendant l’année”.
Aux Rogations et aux Quatre-
temps, l'Église a coutume de prier
pour les divers besoins des hommes,
en particulier pour les fruits de la
terre et les travaux des hommes et
de lui rendre grâce publiquement
(cf. PGMR n° 45). Les Rogations et les
Quatre-temps consistent en des jours
de prières spéciales, de litanies et de
processions pour demander à Dieu de
bénir les récoltes, protéger les terres,
et éloigner les calamités naturelles.
Ces jours de supplications ont lieu
généralement les trois jours précédant
la fête de l’Ascension, bien qu’ils aient
été célébrés à d’autres périodes dans
le passé. Les Rogations rappellent aux
fidèles leur dépendance envers Dieu
pour les besoins matériels et spirituels.
Les Jubilés célébrés dans l’Église
catholique trouvent leur fondement dans
l’Ancien Testament : « Vous ferez de la
cinquantième année une année sainte, et
vous proclamerez la libération pour tous
les habitants du pays. Ce sera pour vous
le jubilé : chacun de vous réintégrera sa
propriété. Cette cinquantième année sera
pour vous une année jubilaire ». (Lv. 25,
10-11).
Mais c’est en 1470 que Paul II a
officiellement fixé la périodicité des
jubilés à vingt-cinq ans, et c'est son
successeur Sixte IV qui a ouvert le
jubilé en 1475. Cette décision a établi
une tradition qui a perduré dans
l'Église pour organiser des Jubilés à
intervalles réguliers de vingt-cinq
ans. Ainsi donc en 2025, nous allons
célébrer un jubilé ordinaire.
Le thème retenu pour le Jubilé de 2025 est
« l’espérance ne déçoit pas » (Rm. 5,5).
Le Pape a bien voulu mettre ce Jubilé
sous le signe de l’Espérance. Le choix
du Thème est probablement motivé
par les événements douloureux de
notre humanité (les conséquences de
la pandémie liée au Covid, les guerres,
les catastrophes naturelles...) et qui
pourraient perturber la joie de vivre. Dans
la ferme conviction de raviver l’espérance
le Pape écrit : « Tout le monde espère.
L’espérance est contenue dans le cœur
de chaque personne comme un désir et
une attente du bien (…). L’imprévisibilité
de l’avenir suscite des sentiments parfois
contradictoires : de la confiance à la peur, de
la sérénité au découragement, de la certitude
au doute. Nous rencontrons souvent des
personnes découragées qui regardent
l’avenir avec scepticisme et pessimisme,
comme si rien ne pouvait leur apporter le
bonheur. Puisse le Jubilé être pour chacun
l’occasion de ranimer l’espérance. »
3
Le Jubilé débutera le 24 décembre 2024
par l’ouverture de la Porte Sainte de la
Basilique Saint-Pierre à Rome et se
terminera le 6 janvier 2026.
L’Année jubilaire « L’espérance ne déçoit pas »
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 15
« Dans le cadre de la célébration
eucharistique, le signe particulier de
l’ouverture solennelle de l’Année jubilaire est
le pèlerinage avec l’entrée processionnelle
de l’Église diocésaine, derrière la croix, dans
la cathédrale où le pasteur du diocèse exerce
son magistère, préside les mystères divins,
la liturgie de louange et de supplication, et
conduit la communauté ecclésiale ».
4
Pour la Martinique, notre archevêque
ouvrira la Porte Sainte de la Cathédrale de
Saint-Pierre le dimanche 29 décembre 2024
dans la matinée, et celle de la Cathédrale
Saint-Louis à Fort-de-France avec le
Presbyterium dans l’après-midi à 16h. La
cérémonie d’ouverture sera précédée d’un
pèlerinage à partir de 15h30 de l’église des
Terres-Sainville jusqu’à la Cathédrale.
« L’entrée du peuple de Dieu dans la
cathédrale se fait par la porte principale,
signe du Christ (cf. Jn. 10,9). Sur le seuil,
l’évêque élève la croix et, faisant face au
peuple, l’invite avec une acclamation à
vénérer le « bois de la Croix qui a porté le
salut du monde », (Hymne du Vendredi
saint : « Eccelignum Crucis, in quo salus
mundi pependit. »5. Après cela, suit le rite
de la mémoire du baptême.
L’année jubilaire est aussi un moment
favorable pour demander à Dieu la grâce
de l’indulgence plénière. Pour rappel,
l’indulgence plénière est une grâce
demandée à Dieu le suppliant d’effacer
la peine temporelle due aux péchés déjà
pardonnés par le sacrement de la confession.
En 2025, l’Année liturgique est une Année jubilaire. Le Seigneur veut faire
miséricorde à tous ses enfants. Ne soyons pas indifférents à ce moment favorable.
Père Gilles Aïzo, Vicaire épiscopal, Curé de la cathédrale Saint-Louis ■
➊ Faire un pèlerinage :
Il ne s’agit pas nécesairement de faire un voyage en dehors de la Martinique.
Concrètement pour nous en Martinique, il s’agira de faire un pèlerinage d’une
église vers l’une des Cathédrales à Saint Pierre ou à Fort-de-France. ( Par exemple
de l’église du Carbet vers l’église de Saint Pierre, ou de l’église des Terre-Sainvilles
vers la Cathédrale Saint Louis…)
La participation au grand rassemblement du 8 juin 2025 (Pentecôte des familles)
pourra être considérée exceptionnellement comme un pèlerinage.
➋ Confession sacramentelle :
Il est demandé aux fidèles de recevoir le sacrement de la réconciliation
(confession) pour être en état de grâce. Cette confession peut être faite quelques
jours avant ou après le pèlerinage. Pendant les évangélisations des jours gras (3
au 5 mars 2025) des moments de confession seront proposés. Le vendredi 28
mars 2025 il y aura 24h de confession à Balata
➌ Communion eucharistique :
La participation à la messe et la réception de l’Eucharistie sont nécessaires. Cela
signifie que le fidèle doit être uni au Christ par le sacrement de l’Eucharistie, signe
de réconciliation et de communion avec l’Église.
➍ Prière aux intentions du pape :
Il est demandé de prier pour les intentions du pape, en signe de communion
avec toute l’Église. Les prières peuvent inclure un Notre Père, un Je vous salue
Marie, et un Gloire au Père, ou d’autres prières personnelles pour le Saint-Père.
➎ Conversion intérieure
L’obtention de l’indulgence implique une disposition de conversion intérieure
et un engagement dans des œuvres de miséricorde (comme aider les pauvres,
visiter les malades, soutenir des œuvres de charité, ou pardonner à ceux qui
nous ont offensés).
Lors du Jubilé, l’indulgence peut être obtenue une fois par jour. Cependant, une
exception sera accordée pour ceux qui demandent une indulgence pour eux et
une autre pour des personnes défuntes, qui devront pour cela accéder deux fois
à la communion le même jour.
Voici les
conditions
pour obtenir
l’indulgence
plénière :
1
Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, N° 102
2
PGMR N° 3
3
Bulle d’indiction du Jubilé ordinaire de l’année 2025, N° 1
4
Rite d’ouverture de l’Année jubilaire N° 4
5
Rite d’ouverture de l’Année jubilaire N° 12
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69016
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 17
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GUYANE 44 €
FRANCE et étranger 50 €
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Les orientations pastorales
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N°
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REVUE DIOCÉSAINE
BIMENSUELLE – 2,00 €
20 OCTOBRE 2024
Hommage au père Filopon
Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ?
La
M
ission
Dossier : La mission de l’Église aujourd’hui
Règlement à l’ordre de :
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Nous retourner ce bon,
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97207 FORT de France CEDEX
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Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ?Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ?
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?
Question
AN TJÈ
LÉGLIZ-LA
L’Avent
‘‘
Nous voici au temps de l’Avent. Notre quotidien est ponctué par
de brefs passages pluvieux. Les cannes à sucre en fleur tentent
de joindre le ciel. Leur étendue se transformant en un joli matelas
de duvet. Une odeur particulière nous envahit. Une impatience, un
frémissement, une joie contenue. Bref, c’est l’attente du jour du Noël.
C
ette période qui débute quatre
dimanches avant Noël est
marquée par une intense
préparation intérieure. Car Noël, c’est la
fête de la nativité, la naissance de Jésus-
Christ. Dieu qui se fait Homme parmi
les hommes. Nous sommes appelés à
réfléchir, à méditer sur cet évènement
qui est comme un mémorial. C’est
un temps de conversion. Nous nous
préparons à la venue de notre Seigneur,
comme une femme enceinte, qui attend
la venue de son enfant, prépare la
chambre, le berceau, les layettes. Nous,
chrétiens, marquons un temps d’arrêt
pour nous préparer à la venue de Celui
qui nous a tellement aimés, qui a donné
sa vie pour nous. Il est vrai que notre
vie trépidante, accrochée aux réseaux
sociaux et à notre téléphone, entrave
probablement ce temps de pause.
Il nous faut réapprendre à attendre.
Certes, nous n’attendons pas le Christ
qui est né il y a 3 000 ans. Nous
prenons conscience qu’il reviendra
dans la gloire. Plusieurs traditions sont
rattachées à cette période.
Le calendrier de l’Avent
Chaque année, fleurissent ces
calendriers qui ponctuent cette période.
De plus en plus, les différentes marques
s’en donnent à cœur joie dans un
souci commercial. Ces calendriers
permettent de décompter les différents
jours qui nous séparent de Noël en
ouvrant une petite trappe. Certains
s’interrogent quant au caractère païen
de ces calendriers, mais leur origine
est bien chrétienne. Les premiers
calendriers de l’Avent (XIX
e
siècle)
étaient constitués d’images pieuses.
Ensuite, ont été ajoutés des chocolats
pour arriver actuellement à des produits
de beauté, des tisanes, des parfums.
Néanmoins, il faut avouer que c’est
probablement une façon originale de
prendre part à cette période.
La couronne de l’Avent
Une autre coutume qui nous vient du
XVI
e
siècle est la couronne de l’Avent
que l’on dresse dans nos habitations et
dans nos églises. Elle est accompagnée
de quatre bougies qui ont plusieurs
significations. Elles symbolisent les
quatre dimanches de l’Avent. Le
premier dimanche symbolise l’attente,
nous sommes invités à veiller dans
l’attente du Seigneur. Le second
dimanche nous convie à préparer les
chemins du Seigneur. Le troisième
dimanche est le dimanche de la joie,
dit laetare, soyons dans la joie, car
le Seigneur est proche. La quatrième
indique les différents événements avant
la naissance du Christ.
Ces bougies rappellent également le
pardon que Dieu donne à Adam et à Eve
dès leur péché, la foi des patriarches,
la joie de David, l’enseignement des
prophètes de la Bible.
Tout simplement ces flammes
traduisent notre espérance de chrétien,
notre lampe que nous veillons à tenir
allumée, car nous ne savons ni l’heure,
ni le jour.
La crèche
Elle est souvent installée dès
le premier dimanche de l’Avent. Marie
et Joseph ne s’y trouvent évidemment
pas encore. La crèche est déclinée selon
les spécificités culturelles. En paille,
en bois, en verre. Elles sont diverses et
variées. Mais le message d’amour qui est
transmis, lui, demeure immuable.
La liturgie
Notre liturgie est légèrement modifiée.
La couleur liturgique est le violet. Le
« Gloria », qui est le symbole du mystère
de l’incarnation, disparait. Les chants
interprétés traduisent l’attente.
La réalité de l’Avent doit se vivre au
sein de notre société martiniquaise qui
a du mal à vivre en paix. Tellement
d’injustices sont dénoncées. La violence
est devenue notre quotidien. La cherté
de la vie empêche les uns et les autres
de vivre décemment. Les familles se
déchirent. Ce temps de l’Avent est une
aubaine. Il est une opportunité pour
notre pays qui va mal. Osons enraciner
l’Avent dans notre réalité. Faisons-en
sorte de vivre ce temps comme un
temps d’écoute, d’échanges. En nous
engageant ensemble à poser des jalons
pour que notre pays soit renouvelé, nous
accueillons notre salut. En travaillant
pour un mieux vivre ensemble, nous
donnons du sens au message de Noël
qui approche.
Nicole Chésimar ■
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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 19
Agenda de l’Archevêque
Dimanche 1
er
décembre :
• 16h : Rencontre diocésaine des chorales à la cathédrale
Saint-Louis
• 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-
Louis
Mardi 3 décembre :
• Conseil épiscopal
Mercredi 4 décembre :
• Formation permanente avec les nouveaux prêtres
• Rencontre avec les confirmands de la paroisse de Ducos
Jeudi 5 décembre :
• Réunion avec la Pastorale des artistes
Dimanche 8 décembre :
• 8h : Messe et fête patronale, paroissiale et municipale
de Rivière-Pilote
• 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-
Louis
Lundi 9 décembre :
Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie
• 9h : Messe avec l’établissement catholique du Séminaire
Collège Sainte Marie à la cathédrale Saint-Louis
Mardi 10 décembre :
• Conseil presbytéral
Mercredi 11 décembre :
• Rencontre avec les confirmands des paroisses Gros-Morne,
Tartane et Trinité
Jeudi 12 décembre :
• Visite au Secours catholique
Vendredi 13 décembre :
• Rencontre à l’Institut Catholique Européen des Amériques
(ICEA)
• 18h : Messe à la paroisse de Sainte-Luce
Dimanche 15 décembre :
• 11h30 : Messe avec les Équipes du Rosaire à la paroisse de
Lamentin
• 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis
ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE
Service legs et donations
Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon
BP 586 - 97207 FORT-DE-FRANCE CEDEX
Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr
oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer
sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine.
oui,je souhaite être contacté pour un rendez-vous au Service des legs et
donations ou à mon domicile.
LÉGUEZ
à l’Église catholique
L’espérance en héritage
DEMANDE D’INFORMATIONS
sans engagement de votre part
Mes coordonnées ❏Mme ❏Melle ❏M.
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Ville Téléphone
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www.radiosaintlouis.com
Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort-de-France
Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr
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Immaculée conceptionImmaculée conception
Lundi 9 décembre 2024Lundi 9 décembre 2024

