690 - L'Avent : Restez éveillés et priez en tout temps

En ce temps d’attente et d’espérance, laissons résonner dans nos vies l’appel du Seigneur : « Restez éveillés et priez en tout temps »

SOMMAIRE

  • EDITORIAL
  • MOT DE L'ÉVÊQUE  - "Ba yo fòs, siouplé" 
  • ÉGLISE UNIVERSELLE  - Pape François - Audience Générale - Place Saint-Pierre - Mercredi 13 novembre 2024
  • LITURGIE
  • VIE DU DIOCESE
    • Messe de Rorate
    • Service Diocésain de la Pastorale des Hommes
    • Post-confirmation
    • Grand rassemblement des Antilles-Guyane du 11 novembre à Saint-Sulpice Avent : avènement et évènements
    • PAGES JEUNES
    • DOSSIER "ANNÉE LITURGIQUE ET ANNÉE JUBILAIRE"
    • AN TJÈ LÉGLIZ-LA "L’Avent?"

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DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR (DEI)

RÉDACTEUR EN CHEF : P. Crépin HOUNZA

Tirages : 8000 ex - I.S.S.N 0759-4895  Commission paritaire N°1115L87225

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Eglise en MARTINIQUE RRestez éveillés et priez en tout temps (Lc 21,36) l'Avent N° 690 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 1 ER DÉCEMBRE 2024 Hommage au père Filopon Dossier : Année liturgique et Année Jubilaire ✞

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2 3 Sommaire C e week-end, nous commençons, une nouvelle année liturgique avec des mots très encourageants d’espérance et de joie. Alors que les nombreuses crises continuent de peser sur notre cœur et nos vies, l’Eglise nous rappelle qu’en Jésus Christ, l’espérance demeure intacte et vivante. Le premier dimanche de l’Avent ouvre une nouvelle année liturgique (année C) que le vicaire épiscopal, le Père Gilles Aïzo, nous présente dans la lumière de l’Année jubilaire. L’année liturgique est décrite comme un cycle annuel structuré autour des mystères de la vie du Christ (de l’Incarnation à la Pentecôte). Elle permet aux fidèles de revivre ces événements à travers les différents temps liturgiques : Avent, Noël, Carême, Pâques et Temps ordinaire. L’objectif est d’aider les chrétiens à avancer dans un parcours de conversion et d’espérance, grâce à la Parole de Dieu, les prières et les célébrations adaptées à chaque temps liturgique. L’Avent se définit comme le temps d’espérance orientée vers la préparation de Noël. Il se conçoit aussi comme « un Avènement qui se déploie en plusieurs événements salvateurs ». Sous le thème « L’espérance ne déçoit pas », cette Année jubilaire débute le 24 décembre 2024 avec l’ouverture de la Porte Sainte à Rome et se terminera en janvier 2026. En Martinique, l’ouverture des Portes saintes aura lieu à la Cathédrale Saint- Louis de Fort-de-France le 29 décembre 2024. Ce temps de l’Avent nous enseigne également l’importance de l’attente. La simplicité des messes de Rorate, éclairées par les bougies de l’aube, et la contemplation de Jésus dans la crèche nous rappellent que Dieu se manifeste dans l’humilité et la douceur. Comme Marie, nous sommes invités à préparer nos cœurs pour accueillir la Lumière du Christ. Nous célébrons la fête de l’Immaculée Conception le 9 décembre en communion avec toute l’Eglise universelle et en particulier avec la paroisse d’Ajoupa-Bouillon dont elle est la sainte Patronne. Enfin, Église en Martinique actualise pour ses lecteurs quelques évènements de la vie de l’Eglise universelle et diocésaine comme le grand rassemblement à Paris des Antilles-Guyane qui témoigne de notre foi même au-delà de nos terres et les initiatives pour que les jeunes deviennent des messagers d’Evangile pour les autres jeunes. De cette manière, les jeunes répondent aux attentes de leurs frères et sœurs. En ce temps d’attente et d’espérance, laissons résonner dans nos vies l’appel du Seigneur : « Restez éveillés et priez en tout temps ». Bon temps de l’Avent ! Père Crépin Hounza ■ « Restez éveillés et priez en tout temps »Lc 21, 36 EDITORIAL MOT DE L’EVÊQUE LITURGIE VIE DU DIOCÈSE •  La Parole Dominicale •  L’Immaculée Conception •  L’Avent •  Messe de Rorate •   Service Diocésain de la Pastorale  des Hommes •  Post-confi rmation •   Grand rassemblement des Antilles-Guyane  du 11 novembre à Saint-Sulpice •   Avent : avènement et évènements •  Ba yo fòs, siouplé ! •   Pape François - Audience Générale Place Saint-Pierre - Mercredi 13 novembre 2024 3 •   Pape François - Audience Générale EGLISE UNIVERSELLE 7 5 6 8 9 •   Grand rassemblement des Antilles-Guyane  10 11 AN TJÈ LÉGLIZ-LA 18 Dossier :  ANNÉE LITURGIQUE ET ANNÉE JUBILAIRE 4 12 EDITORIAL 2 AGENDA DE L'EVEQUE 19 DIRECTEUR DE PUBLICATION : Jean-Michel MONCONTHOUR RÉDACTEUR EN CHEF : père Crépin HOUNZA MISE EN PAGE – IMPRESSION Caraïb Ediprint – Bois Quarré – 97232 Lamentin – Tél. 05 96 50 28 28 TIRAGE : 8 000 EXEMPLAIRES I.S.S.N. 0759-4895 – Commission paritaire N° 1115L87225 ADMINISTRATION – RÉDACTION Archevêché de la Martinique – Rue du R.P. Pinchon 97200 Fort-de-France - Tél. 05 96 63 70 70 SERVICE DES ABONNEMENTS Archevêché de la Martinique – BP 586 97207 Fort-de-France Cedex – Tél. 05 96 63 70 70 – 05 96 72 55 04 http://martinique.catholique.fr – egliseenmartinique@gmail.com

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 3 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 Ba yo fòs, siouplé ! MOT DE L’ÉVÊQUE N wèl ka rivè 1 ! Selon la tradition, nous allons bientôt faire nos courses : cadeaux, décoration, nourriture… Tout sera prêt. Mais pour célébrer religieusement la fête, nous avons besoin de prêtres. Il en est de même pour toutes les célébrations qui ponctuent les événements joyeux ou douloureux de nos familles. Sans un prêtre, l’accompagnement de nos chemins de vie, la guérison de nos âmes dans la confession, l’annonce de la foi, la confirmation des charismes, la réception du C orps du Christ dans l’Eucharistie, sont impossibles… Mais au fait, d’où viennent nos prêtres ? Du ciel ? De la planète Mars ? Du hasard ? Des autres ? Ou bien de nos communautés et de nos familles ?... Vous connaissez la réponse. Aucun prêtre n’est martien, ni prestataire de service, il est un frère. Un homme comme les autres, avec les mêmes combats et les mêmes forces, mais qui a reçu la grâce d’un appel particulier. Martiniquais ou venant d’ailleurs, tout prêtre vient d’une communauté. Une communauté qui sait vivre l’entraide et la bienveillance et qui a invité sa famille à poser la question et à ne pas mettre d’obstacle à la vocation de son enfant. Une communauté qui a donné à ce jeune la possibilité d’entendre l’appel de Dieu et l’envie d’offrir toute sa vie à son service ; qui l’a éduqué, l’a accompagné, l’a formé, lui a donné des responsabilités, l’a encouragé, sans le flatter, a soutenu ses projets sans le « malparler » ; qui lui a montré combien un prêtre est précieux, non pas en le flattant ou en se battant pour avoir ses faveurs, mais en le respectant comme pasteur et guide et en l’accueillant dans un esprit fraternel ; qui a montré Jésus, par des célébrations ferventes, des temps fraternels joyeux et simples et une grande générosité envers les pauvres ; qui lui a dévoilé la puissance du silence et lui a offert des temps de retraite, des temps de discernement et un vrai accompagnement personnalisé de sa vie. Une communauté dont tous les membres cherchent à vivre une chasteté joyeuse et sereine et qui sait vivre le pardon et la réconciliation quand tout n’est pas parfait. Mes « Zanmi », notre diocèse compte 6 séminaristes, mais depuis 4 ans aucun jeune n’est entré au séminaire. En plus de l’esprit du monde, des contre- témoignages et des calomnies ont parfois blessé les candidats et les familles et découragé les adultes (clercs et laïcs) qui les accompagnaient. Dieu merci, il reste, dans nos paroisses 2 , des jeunes qui souhaitent s’engager. Ils n’y arriveront pas sans la motivation de chacun de nous. Ba yo fòs, siouplé 3 ! Avant d’accueillir de généreux missionnaires, prions pour que nos communautés portent ce fruit particulier et pour que les jeunes appelés de chez nous soient protégés et accompagnés. En cette année jubilaire, donnons un signe à nos jeunes : jeûnons, encourageons-les. Bénissons nos prêtres. À Noël, le Sauveur vient. Il apporte la Paix. Mais il vient aussi comme maître pour constater si le figuier porte du fruit… Merci aux prêtres et aux fidèles qui font tout pour susciter et aider les vocations. + Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■ 1 C’est bientôt Noël ! 2 Voici une liste à compléter (notamment pour les prêtres décédés) des paroisses qui ont donné des vocations depuis 70 ans : il ne s’agit pas des lieux d’habitation, mais des communauté paroissiales par lesquelles sont nées 1 ou plusieurs vocations : (Nous mettons le nombre de prêtres ou séminaristes vivants et ajoutons une ✞ quand il s’agit d’un prêtre décédé.) : Carbet (✞) / Morne-Vert (✞) / Case-Pilote (1) / Morne-Rouge (4 ✞✞) / Basse-Pointe (✞ ) / Ajoupa-Bouillon (2) / Sainte-Marie (3 ✞✞) / Gros- Morne (7 ✞✞✞) / Trinité (1)/ Robert (4) / St-Joseph (2 ✞✞) / Coridon (1) /Sainte-Thérèse (2✞✞ ) / Saint- Christophe (2) / Lamentin (2) / Cathédrale (3 ✞) / Balata (✞) / De Briant (1✞✞) / Terres-Sainville (1) / Bellevue (2) / Schoelcher (2) / Ducos (1) / Rivière-Salée (✞✞) / Saint-Esprit (✞ ) / François (3 ✞ ) / Trois-Îlets (1) / Vauclin (2) / Rivière-Pilote (2 ✞ )… 3 Encouragez-les, s’il vous plaît !

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 6904 EGLISE UNIVERSELLE C hers frères et sœurs, Parmi les différents moyens par lesquels l'Esprit Saint accomplit son œuvre de sanctification dans l'Église - Parole de Dieu, sacrements, prière - il en est un très particulier, c'est la piété mariale. Dans la tradition catholique, il y a cette maxime, ce dicton : “Ad Iesum per Mariam”, c'est-à-dire “à Jésus par Marie”. La Sainte Vierge nous fait voir Jésus. Elle nous ouvre les portes, toujours ! La Madone est la maman qui nous conduit par la main à Jésus. […]. Saint Paul définit la communauté chrétienne comme « une lettre du Christ, produite par notre ministère, écrite non pas avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non pas, comme la Loi, sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs » (2 Co 3,3). Marie, en tant que premier disciple et figure de l'Église, est également une lettre écrite avec l'Esprit du Dieu vivant. C'est précisément pour cette raison que « tout le monde peut en avoir connaissance et la lire » (2 Co 3,2), même par ceux qui ne peuvent pas lire les livres de théologie, par ces “petits” à qui Jésus dit que les mystères du Royaume, cachés aux sages, sont révélés (cf. Mt 11,25). En disant son “oui” - lorsque Marie accepte et dit à l'ange : “oui, que la volonté du Seigneur soit faite” et elle accepte d'être la maman de Jésus -, c'est comme si Marie disait à Dieu : “Me voici, je suis une tablette pour écrire : que l'Écrivain écrive ce qu'il voudra, qu’il fasse de moi, ce qu’il veut, le Seigneur de Toutes choses". À l'époque, on écrivait sur des tablettes cirées ; aujourd'hui, nous dirions que Marie s'offre comme une page blanche sur laquelle le Seigneur peut écrire ce qu'il veut. Le “oui” de Marie à l’ange - a écrit un célèbre exégète - représente « le sommet de tout comportement religieux devant Dieu, puisqu'il exprime, de la manière la plus haute, la disponibilité passive unie à l'empressement actif, le vide le plus profond qui s’accompagne de la plus grande plénitude » . Voici donc comment la Mère de Dieu est un instrument de l'Esprit Saint dans son œuvre de sanctification. Au milieu de la profusion infinie de mots dits et écrits sur Dieu, sur l'Église et sur la sainteté (que très peu, voire aucun, n'est en mesure de lire et de comprendre entièrement), elle propose seulement deux mots que chacun, même le plus simple, peut prononcer en toute occasion : “Me voici” et “fiat”. Marie est celle qui a dit “oui” au Seigneur et, par son exemple et son intercession, elle nous incite à Lui dire aussi notre “oui”, chaque fois que nous sommes confrontés à une obéissance à acter ou à une épreuve à surmonter.[…] Il est vrai qu'il y avait aussi d'autres femmes avec elle dans le cénacle, mais sa présence est différente et unique parmi toutes. Entre elle et l'Esprit Saint, il existe un lien unique et éternellement indestructible qui est la personne même du Christ, “conçu par l'Esprit Saint et né de la Vierge Marie”, comme nous récitons dans le Credo. L'évangéliste Luc souligne délibérément la correspondance entre la venue de l'Esprit Saint sur Marie à l'Annonciation et sa venue sur les disciples à la Pentecôte, en utilisant des expressions identiques dans les deux cas. Saint François d'Assise, dans l'une de ses prières, salue la Vierge comme « fille et servante du Roi très haut, du Père céleste, mère du très saint Seigneur Jésus-Christ, épouse de l'Esprit Saint » [3]. Fille du Père, Mère du Fils, Épouse du Saint- Esprit ! On ne saurait illustrer avec des mots plus simples la relation unique de Marie avec la Trinité. Comme toutes les images, celle de “l'épouse du Saint-Esprit” ne doit pas être absolutisée, mais prise pour la part de vérité qu'elle contient, et c'est une très belle vérité. Elle est l'épouse, mais elle est avant tout la disciple de l'Esprit Saint. Épouse et disciple. Apprenons d'elle à être dociles aux inspirations de l'Esprit, surtout quand Il nous suggère de nous “mettre en route avec empressement” et d'aller aider quelqu'un qui a besoin de nous, comme Marie l'a fait immédiatement après que l'ange l'a quittée (cf. Lc 1,39). Source : https://www.vatican.va/content/ francesco/fr/audiences/2024/documents/ 20241113-udienza-generale.html ■ Cycle de catéchèse. L'Esprit et l'Épouse. L'Esprit Saint conduit le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance. 13. Une lettre écrite avec l'Esprit du Dieu vivant : Marie et l'Esprit Saint PAPE FRANÇOIS Audience générale Place Saint-Pierre Place Saint-Pierre  Mercredi 13 novembre 2024

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 55 Dimanche 1 er  décembre 2024  laP Parole DDominicale 1 er Dimanche de l’Avent - Année C Prière Seigneur, nous traversons une période de crise qui ranime bien des animosités, des querelles qui blessent encore des bobos du passé et du présent pas encore guéris. En ce début d’année liturgique, donne-nous de rechercher ta Présence bienveillante et réveille notre foi parfois tiède. Points de réflexion ➊ En regardant l’état de notre monde, nous nous enfonçons dans des conflits sans fin. Alors peut-être est-il temps d’accepter nos faiblesses et notre incapacité à faire de ce monde un lieu de justice et de paix pour toutes les nations ? Avec le prophète Jérémie, (re)découvrons qu’il est temps de revenir à Celui qui nous promet d’agir en nous. Le Seigneur fait la promesse suivante : « Voici venir des jours où j’accomplirai la parole de bonheur adressée à la maison d’Israël et à la maison de Juda. » Malgré la division qui existait à l’époque de Jérémie entre les deux royaumes de Juda et d’Israël, Dieu annonce un avenir de bénédiction pour tout son peuple et informe qu’Il va agir de manière décisive. Le temps est donc venu pour nous de croire que Dieu réalisera ses promesses de paix et de restauration. ➋ Nous avons plutôt tendance à aimer ceux qui nous ressemblent et nous apprécient. Quant aux “autres”, ceux qui sont différents, ils restent souvent les grands oubliés de notre fraternité. Saint Paul nous invite à cultiver un amour toujours plus intense et débordant, non seulement pour ceux qui nous sont proches, mais pour tous les hommes. « Faites donc de nouveaux progrès ! » Il s’agit pour chacun de viser le surnaturel. C’est un encouragement à poursuivre un chemin spirituel qui nous rapproche de Dieu. Nous expérimentons combien il est difficile de pardonner et d’aimer malgré tout. Ainsi, saint Paul nous exhorte à progresser dans notre foi et dans notre pratique en nous ouvrant à la dimension divine de l’amour et de la miséricorde. C’est cela, imiter le Seigneur Jésus ! ➌ Jésus annonce des cataclysmes et des catastrophes naturelles qui feront froid dans le dos. Pourtant, Il invite son auditoire à se redresser et à relever la tête. Cela implique que nous prenions le temps de L’écouter, Lui, le Seigneur, en taisant les bruits interminables de ce monde. Et que nous prenions le temps de discerner ce qui approche, dans une paix retrouvée. La question est de savoir où nous nous situons dans notre relation au Christ Seigneur. Il est Dieu et nous a déjà annoncé son retour. Il est plus que temps de sortir de notre léthargie et de revenir à l’essentiel afin de mieux comprendre le sens de la vie, de notre vie. Avons-nous confiance et comprenons-nous que ce monde est déjà en train de passer ? Je dialogue avec Jésus Seigneur Jésus, je t’ai souvent abandonné, cédant ainsi à l’appel du monde. Je pensais même que loin de Toi, je serais heureux. Je sais maintenant que je mettais mon âme en danger. Aujourd’hui, je veux te rendre grâce pour ton Église qui exerce Ta Miséricorde. Apprends-moi, à mon tour, à être miséricordieux et à intercéder pour mes frères et sœurs, les baptisés selon ton Cœur. Résolutions Laisser Dieu être Dieu dans ma vie et dans celle des autres. Je n’ai pas à prendre la place de Dieu, moi qui ne suis qu’un pécheur. Chaque jour demander à Dieu l’aide et le soutien de l’Esprit- Saint pour que je demeure éveillé et ne m’endorme pas sur la route de la foi. Faire régulièrement une relecture de ma vie afin de grandir dans la charité en actes et en paroles. Père Emmanuel Chaulvet Curé de la paroisse de Saint-Joseph■ Jérémie 33,14-16  •  Psaume 24 (25)  •  1 Thessaloniciens3,12-4,2  •   Luc21,25-28.34-36 LITURGIE  entre les deux royaumes de Juda et d’Israël, Dieu annonce un avenir de bénédiction pour tout son peuple et informe qu’Il va agir de manière décisive. Le temps est donc venu pour nous de croire que Dieu réalisera ses promesses de paix Nous avons plutôt tendance à Saint Paul nous invite à cultiver Saint Paul nous invite à cultiver un amour toujours plus intense et débordant, non seulement pour Laisser Dieu être Dieu dans ma vie et dans celle des autres. Je n’ai pas à prendre la place de Dieu, moi qui ne suis qu’un pécheur. Chaque jour demander à Dieu l’aide et le soutien de l’Esprit- Saint pour que je demeure éveillé et ne m’endorme pas sur la route de la foi. Faire régulièrement une relecture de ma vie afin de grandir dans la charité en actes et en paroles.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 6906 Neuf mois avant la nativité de Marie (8 septembre), l’Eglise célèbre la solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie. Tout est possible à celui qui croit ! Pourquoi l’Eglise a voulu faire de Marie, une femme tout à fait ordinaire à son époque, une personne exceptionnelle, née sans péché ? Marie s’est laissée pénétrer par l’amour de Dieu qui l’a rendue immaculée. Dites-nous-en quoi, dans votre paroisse, le vocable de l’Immaculée Conception est-il un guide pour les fidèles pour qu’ils soient les témoins et les messagers de l’Amour de Dieu pour tous les hommes ? C haque année, le 8 décembre, nous célébrons la solennité de la Sainte Vierge Marie connue sous le vocable de : « l’Immaculée Conception ». Cette fête nous rappelle : l’Amour infini de Dieu pour ceux et celles qui croient en lui. Quelle est celle-ci, qui est née le 8 septembre de laquelle Dieu s’est fait homme, conçu du Saint-Esprit pour révéler aux hommes sa grâce et sa miséricorde infinies. C’est Marie. Une femme tout à fait ordinaire à son époque par sa simplicité. Mais, elle est en fait, exceptionnelle. Choisie parmi toutes les femmes de son temps, une réalité qui pourrait paraître ordinaire mais, DIVINE. Dotée d’une spiritualité qui dépasse tout ce que nous pourrons imaginer. Voilà, elle est née sans péché. En fait, la naissance de Marie a un impact merveilleux sur l’humanité. Son innocence fera d’elle la «Théotokos » : « Mère de Dieu et des hommes ». Nous nous rappelons qu’à l’annonce de l’Ange Gabriel, Marie va devenir la demeure officielle de Dieu. Frappée de stupeur par la parole de l’Ange qui l’annonce : la grâce qu’elle a trouvée auprès de Dieu : Voici que tu concevras et enfanteras un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous » Mt1,23. Cette annonce est une bonne nouvelle qui sera une grande source de joie pour toutes les nations. La réaction de Marie n’est autre que : « Voici la servante du Seigneur… » Lc1,38. D’où le Fiat de Marie qui lui donne lieu de devenir : la toute première ; la cellule souche de l’Eglise à venir ; une Eglise qui pérégrine vers la Sainteté de Dieu. Savons- nous que c’est le 8 décembre 1854 par la constitution apostolique : « Ineffabilis Deus » que la doctrine de l’Immaculée Conception a été officiellement définie par le Pape Pie IX, d’où il déclare que : « la Bienheureuse Vierge Marie a été exempte du péché originel ». Au dire des historiens, la communauté de l’Ajoupa-Bouillon a été dotée d’une chapelle en 1848, érigée autour d’une croix, sur un terrain qui servait de cimetière aux esclaves des habitations et, qui par la suite a connu des moments sombres, de fortes intempéries et en dernier lieu l’éruption de la Montagne Pelée vers 1902. Après la rénovation successive qui s’échelonnait sur plusieurs années, en signe de reconnaissance, une inscription est logée dans une niche à l’entrée de l’église : « IN HONOREM IMMAC. CONCEPTIONIS » Ce qui représente un symbole fort, qui marque les âmes de la communauté d’Ajoupa-Bouillon. Il est intéressant et curieux de voir que certaines personnes, en franchissant le seuil de cette Eglise se signent et disent d’une voix basse : « Ouf ! Maman Immaculée, tu connais tout. Ou konèt tou-t bagay, tu es ma Reine et ma Mère, enveloppe mes enfants de ton manteau immaculé. Apprends-leur à écouter, rends-les agréables selon le cœur de Dieu ». En toute humilité, le vocable de l’Immaculée Conception devient un signifiant qui nous renvoie à un signifié : « Marie Mère de Dieu qui intercède pour nous auprès de son Fils, elle nous protège. Il faut dire qu’à l’Ajoupa- Bouillon, on a un très fort attachement à ce vocable de l’Immaculée Conception ; une fervente dévotion. Nous vénérons Marie pour ce qu’elle est pour Dieu et ce qu’elle représente pour le monde, plus spécialement pour la communauté de l’Ajoupa-Bouillon, à tel point que, beaucoup de mouvements, en signe de témoignage, portent ces sigles : CIC Chorale de l’Immaculée Conception, CHIC Chœur des hommes de l’Immaculée Conception, CJI Chœur des jeunes de l’Immaculée Conception, pour ne citer que cela. Nous sommes sûrs et certains que, Marie Mère de l’Eglise est née sans péché. Elle s’est laissée pénétrer par l’amour de Dieu qui l’a rendue sans tache. Elle est la première missionnaire qui a pris le risque aux imprévus de Dieu. Elle nous montre combien il est important d’écouter son Fils et d'agir en tant que serviteurs. « Faites tout ce qu’il vous dira. » Jn 2,4-5. En observant le mode de fonctionnement de la communauté de l’Ajoupa-Bouillon, il semblerait qu’il y a un bon nombre des fidèles motivés à l’instar de l’Immaculée Conception qui soient aujourd’hui : Témoins et messagers de la Bonne Cause : l’Amour de Dieu pour tous les hommes. Père François Paul Rosemond Curé de Ajoupa-Bouillon ■ L’Immaculée Conception LITURGIE 

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 7 La messe de Rorate (prononcez roraté) est une tradition ancienne de l'Église catholique  célébrée pendant le temps de l'Avent, généralement tôt le matin avant l'aube. Cette messe,  dédiée à la Vierge Marie, tire son nom du premier mot de l'introït de la messe en latin :  Rorate caeli desuper et nubes pluant iustum (Isaïe 45,8), qui signifie Cieux, répandez votre  rosée et que les nuées fassent pleuvoir le Juste. C 'est une messe particulière pour plusieurs raisons : ➊  Elle se célèbre avant l'aube : La messe de Rorate est célébrée dans l'obscurité, éclairée uniquement par des bougies. Cette atmosphère symbolise l'attente de la Lumière qui vient dans le monde avec la naissance du Christ. Au fur et à mesure que la célébration avance, la lumière du jour commence à se lever, marquant l'avènement de la lumière divine. ➋  Elle est dédiée à Marie : Cette messe honore spécialement la Vierge Marie, qui a joué un rôle essentiel dans l'attente et la préparation de la venue du Sauveur, Lumière du Monde. Elle est donc mariale dans son esprit et ses prières. ➌  Elle exprime l'espérance et la prière pour la venue du Christ : L'Avent étant un temps de préparation, la messe de Rorate est empreinte d'un sens de l'attente, du désir de rédemption et de l'espérance. Les fidèles prient pour l'arrivée du Seigneur en ce monde, tout en se préparant à sa venue à Noël. En participant à cette messe, les fidèles s'inscrivent dans une tradition contemplative et joyeuse, renforçant l'esprit d'attente et de conversion de l'Avent. C'est une expérience de foi marquée par l'humilité et la lumière, qui invite chacun à se tourner vers le Christ qui est la vraie lumière du monde. La paroisse Sainte Face de De Briant a la joie de vous inviter à vivre l’attente du Seigneur à travers les messes de Rorate, qui se tiendront chaque jeudi de l'Avent à 5h du matin. Dans l'obscurité éclairée de nos lumignons et cierges, unissons nos prières pour accueillir la lumière du Christ en nos cœurs. Apportez votre lumignon ou votre cierge avec protège-flamme, et partageons ensemble ce moment unique de prière. Après la célébration, vous êtes conviés à un temps fraternel autour d'un café, thé ou chocolat pour prolonger la chaleur de cette rencontre. Père Christian Catayée, Curé de la paroisse de De Briant■ Messe de Rorate VIE DU DIOCÈSE

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 6908 VIE DU DIOCÈSE Service Diocésain Pastorale des HommesService Diocésain Pastorale des Hommes Le service diocésain de la pastorale des hommes (SDPH), missionné par Mgr Macaire, est  rattaché à la  Pastorale Familiale. Dédié à l’évangélisation des hommes, il est composé d’un  comité d’une dizaine de membres, qui accompagne, fédère et structure l’ensemble des  groupes d’hommes présents dans le diocèse. T out au long de l’année pastorale, le SDPH proposera aux hommes et aux adolescents, des temps forts diocésains et paroissiaux ou des temps en districts : Temps de réflexion et de prière, récollection, marche thématique, comme il y a deux jours (le 29 nov.) à la paroisse de Schoelcher : Marche aux flambeaux pour la Paix. Aussi, afin d’entretenir et de rendre accueillant nos églises et nos divers lieux de rencontres, des actions concrètes seront proposées à ceux qui souhaitent donner un peu de leur temps : espace vert, peinture, etc. Les référents paroissiaux vous communiqueront les informations relatives à nos différents temps forts. Restez à connectés ! Le SDPH invite tous les hommes et les adolescents à se retrouver en paroisse, une fois par mois, pour un temps de réflexion autour du livre de Mgr Macaire : LETTRE D’ENCOURAGEMENT AUX HOMMES. Pour ce mois-ci, le thème retenu est celui de la : PERSONNALITÉ (p. 7-17). Questionnaire pour le temps de partage : ➊    Quelle est la figure emblématique proposée par l’évêque ? ➋    Que retenir de cette figure, en positif et en négatif ? ➌    Vous sentez-vous directement interpellés ? ➍    Pouvons-nous encore croire en un chemin de salut et de rédemption ? Lequel ? ☞ Notez que le thème retenu pour cette année pastorale est : « Je te cherche papa » Il s’inspire du documentaire réalisé par la communauté du chemin neuf sur les pères en Martinique. Nous vous invitons fortement à le visionner, en allant sur YouTube et en tapant : Je te cherche papa. Leurs missions :   D Assurer le lien entre la paroisse et le diocèse.   D Communiquer aux prêtres, aux groupes et mouvements, les infos diocésaines et inversement.   D Vérifier que les infos qui doivent être communiquées à la communauté figurent bien sur le bulletin paroissial et sont dites aux différentes célébrations.   D Avec le prêtre, œuvrer à la mise en place du Service Paroissiale de la Pastorale des Hommes (SPPH) et assurer l’unité au sein de ce service. Il est demandé aux prêtres de chaque paroisse de nommer deux ou trois référents paroissiaux. Ceux-ci devront toujours œuvrer en communion avec le curé ou le prêtre en charge d’administrer la paroisse ainsi qu’avec l’équipe diocésaine. LES RÉFÉRENTS PAROISSIAUX Chaque paroisse devra mettre en place le Service Paroissiale de la Pastorale des Hommes (SPPH), afin de structurer et fédérer l’action des hommes dans la paroisse. Il nous semble important de rappeler que c’est l’ensemble des groupes d’hommes présents sur une paroisse qui forment la pastorale paroissiale des hommes. Aussi, afin d’éviter toute confusion, il faut que tous les groupes paroissiaux soient bien identifiés (Adorateurs du St Sacrement, Chœur d’hommes, Service d’accueil, Rosaire des hommes, Prière des pères de famille, etc.) et qu’aucun d’eux ne reçoive le titre de pastorale des hommes. Aussi, pour la bonne organisation et le bon fonctionnement de ce service, il est nécessaire que le prêtre mette en place un petit comité, composé de deux ou trois membres de chaque groupe, afin de bien structurer et de fédérer l’action des hommes de la paroisse. Les paroisses peuvent solliciter le « SDPH », si besoin, pour l’accompagnent et/ ou la mise en place du service paroissial de la pastorale des hommes. Père Marcel Crépin, Prêtre accompagnateur ■ Chaque paroisse devra mettre en place le Service TEMPS DE REFLEXION EN PAROISSE LE SPPH PETIT RAPPEL

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 9 Je ne vais pas vous exposer à nouveau la genèse de ce mouvement, qui permet à de  nombreux jeunes de poursuivre cette belle aventure à la suite de notre grand frère, le Christ.  Mais aujourd’hui permettez-moi de m’arrêter avec vous sur les grands frères et grandes  sœurs de la post-confirmation. Plus précisément sur la retraite qui dans le parcours du  post-confirmé lui permet d’entrer en discernement avant qu’il dise  « oui » ou « me voici » ou si vous préférez « mwen paré » à la charge de grand frère ou grande sœur. C e jeune est repéré souvent avant sa confirmation lors de sa rencontre à l’évêché par notre évêque et moi-même, je tiens à vous prévenir tout de suite que ce n’est pas obligatoirement le plus sage qui est repéré… « ne dit-on pas que le Seigneur ne choisit pas le plus capable, mais rend capable celui qu’il choisit » ! Après sa confirmation ce jeune volontaire « apprenti » reste adjoint du grand frère ou de la grande sœur sur place durant un an voire plus. Ce temps est pour lui et pour la Post-Confirmation un premier temps de discernement. Il réfléchit alors sur sa volonté de tendre la main aux plus jeunes en qualité de grand frère ou grande sœur. La première semaine des vacances de Toussaint est réservée à la retraite non seulement des jeunes « apprentis » des différentes Post-confirmations du diocèse mais aussi pour les grands frères et grandes sœurs. En effet durant quatre nuits et cinq jours … sans téléphones portables les jeunes se retrouvent au centre « Dominique Savio ». Les intervenants comprenaient un prêtre, un diacre, une religieuse ainsi qu'un jeune laïc chef d’entreprise de 24 ans qui a fondé son entreprise il y a trois ans dans le domaine du travail temporaire, soulignant l'importance de recruter les jeunes. « Ne dit-on pas que ces jeunes ne sont pas l’avenir de l’Église et du monde, mais le présent de l’Église et du monde » ? Après cette retraite, le jour de l’envoi des 14-18 ans, ces jeunes sont envoyés par l’évêque avec leur lettre de mission. Diacre Frédéric Félixine, Délégué de la Post-Confirmation ■ Qui mieux que les jeunes peut évangéliser les jeunes ?  à la charge de grand frère ou grande sœur.

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69010 VIE DU DIOCÈSE À  l’occasion  des  80  ans  de  l’Aumônerie  Nationale  Antilles-Guyane,  en  présence  des  évêques  de  Guadeloupe, de Guyane et de Martinique, une messe  s’est déroulée le 11 novembre 2024, à l’église Saint- Sulpice  (Paris).  Témoignage  de  Pascal  Gbikpi,  coordinateur de l’aumônerie Antilles-Guyane (ANAG). C e 11 novembre 2024, le traditionnel rassemblement des Antilles- Guyane s’est tenu en trois temps : la rencontre avec les évêques, louange, témoignages avec les jeunes et grande messe antillo-guyanaise. C’est dans la salle paroissiale de l’église Notre-Dame des Champs que la journée du 11 novembre 2024 a commencée, avec une rencontre entre les évêques des Antilles-Guyane et les délégations antillo-guyanaises de diverses régions de l’hexagone (Île-de- France, Hauts-de-France, Alsace, Rhône- Alpes, Bourgogne, Normandie). Les échanges entre les délégations et les évêques ont été particulièrement riches, abordant une grande variété de thèmes : nécessité d’accueillir les jeunes domiens au moyen d’une pastorale qui leur soit spécifiquement dédiée et leur permettent de mettre leur foi reçue aux Antilles au service de leur insertion dans leur nouvelle paroisse locale ; souhait de nombreuses communautés antillo-guyanaises d’avoir un aumônier qui leur soit spécialement rattaché ; désir des Antillo-Guyanais de se rapprocher d’autres communautés des Outre-Mer (Réunionnais, Mauriciens…) et même d’autres cultures afin d’entrer en relation et d'évoluer ; participation des chrétiens antillo-guyanais aux cérémonies mémorielles et initiatives destinées à mieux faire connaître et valoriser leur histoire ; désir de mettre la foi antillaise au service de la catholicité de l’Église ; multiplier les initiatives et engagements des communautés antillaises (catéchèses, retraites spirituelles, pèlerinages, chorales, messes antillaises, Chanté Noël…) ; faire connaître l’ANAG à d’autres régions de l’hexagone afin d’en faire un pont entre l’Outre-mer et la métropole. Après le repas pris à Notre-Dame-des Champs, les fidèles se sont dirigés vers l’église Saint-Sulpice où une séance de louanges, témoignages a rassemblé les jeunes autour de leurs évêques auxquels ils ont soumis trois questions : comment concilier les aspirations des jeunes avec les valeurs de leur foi, tout en évitant les pièges des réseaux sociaux ? En tant que jeunes, avons-nous le droit d’espérer un monde meilleur et comment cultiver cette espérance au quotidien ? Comment pouvons-nous, les jeunes, être davantage associés à la vie des paroisses afin de vivre notre foi de façon plus active ? La messe a commencé à 15h avec près de 3000 fidèles rassemblés autour de plusieurs évêques (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Créteil, Évry) et d’un grand nombre de prêtres et diacres. Dans son homélie, Mgr David Macaire, archevêque de Fort-de- France a expliqué que nous pouvons voir l’Évangile d’une façon morale, sans faire appel à la foi, faire le bien et en recueillir la récompense, sachant que la solidarité est inscrite même dans la vie animale et végétale. Le fait d’aider l’autre est inscrit en nous. Les dix commandements sont inscrits en nous et tout homme ne peut que s’y reconnaître quel que soit ce qu’il fait de sa vie. Pourtant, si nous n’avons pas Jésus dans notre vie, si nous n’avons pas la grâce, il nous est difficile, voire impossible, de suivre les dix commandements. Tout humain est d’accord avec le fait qu’on doit aimer, mais l’individualisme, l’égoïsme l’empêchent de le faire. Car l’homme est rattrapé par le mystère du péché et du mal. Sans la grâce, il ne peut faire le bien. Si Jésus est si sévère envers ceux qui ne font pas le bien, c’est parce qu’ils ont trahi leur vocation, cette incroyable vocation que nous avons d’être des fils du Créateur. La révélation, c’est que chacun de nous est une icône du Christ et que mon prochain est, lui aussi, une icône du Christ. Quels que soient les crimes que tu as commis, Dieu te dit : « Je te donne ma grâce pour que tu sois ma main dans ce monde. N’aie pas peur d’être chrétien, n’aie pas peur d’entrer dans l’église proche de chez toi, car tu es l’Église ». Au soir de notre vie, Dieu ne regardera pas nos fautes, mais Il nous dira : « Venez, les bénis de mon Père, venez dans les bras de mon Père dont vous êtes les témoins ». Après la messe, le maire du 6 e arrondisse- ment, Jean-Pierre Lecoq, a tenu à honorer la communauté antillo-guyanaise en la conviant à une réception dans la grande salle des fêtes de son hôtel de ville. Pascal Gbikpi, Coordinateur de l’aumônerie Antilles-Guyane Source : https://missionetmigrations.catholique. fr/service-national/aumoneries/312915-grand- rassemblement-des-antilles-guyane-le-11- novembre-a-saint-sulpice/■ Sulpice  (Paris).  Témoignage  de  Pascal  Gbikpi,  coordinateur de l’aumônerie Antilles-Guyane (ANAG). connaître l’ANAG à d’autres régions de l’hexagone afin d’en faire un pont entre l’Outre-mer et la de suivre les dix commandements. Tout Grand rassemblement des Antilles-Guyane du 11 novembre à Saint-Sulpice Grand rassemblement des Antilles-Guyane

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AAvent vent ::avènement et évènements Le terme Avent provient du mot latin  Adventus qui signifie ce qui vient avant, l’avènement. Ainsi, le  temps de l’Avent désigne l’avènement c’est-à-dire la venue de Jésus à travers l’évènement primordial  de sa nativité à Noël, l’évènement de son retour glorieux à la fin des temps et de l’évènement de sa  manifestation au quotidien. L’Avent est donc un Avènement qui se déploie en plusieurs évènements  salvateurs. C’est le temps qui aide les fidèles chrétiens à revivre les grands évènements de la vie et  de l’enseignement du Christ. L’Église y relit et y revit toute son histoire du salut.  L e but donc de ce temps qui marque le début d’une nouvelle année liturgique, cette fois-ci l’année C, est de tourner nos prières et nos cœurs vers le retour du Christ. Cet avènement de son retour est attendu par tous les chrétiens. C’est l’Avent. Il nous prépare et nous conduit à la fête de Noël. Pour nous chrétiens, Noël n’est pas une fête de fin d’Année ; elle n’est pas un prélude religieux au carnaval avec les chanté-Nwel. Mais Noël est la célébration de la naissance de Jésus c’est-à-dire la venue au monde de notre Sauveur. Mais à entendre les textes liturgiques de cette Année C, on pourrait s’étonner de la connotation qu’ils portent sur la réalité des fins des temps. Quel est le lien avec la fête de Noël ? Retenons qu’en Église, les fêtes liturgiques ne sont pas de simples commémorations d’événements du passé. Il ne s’agit pas seulement de se rappeler de la naissance de Jésus. Il s’agit aussi de se rendre compte de la portée que la naissance de Jésus, a dans notre propre vie. En Église, nos évènements sont portés par des avènements. En fait, on distingue trois « venues » de Jésus. La première est celle que nous célébrerons le 25 décembre, sa naissance à Bethléem, annoncée par le prophète Jérémie comme réalisation de la promesse divine. « En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai naître chez David un germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice. » (Jr. 33, 14-16). La deuxième venue est le retour de Jésus dans la Gloire, auquel ce passage de Luc fait référence. « Jésus parlait à ses disciples de sa venue … Alors on verra le Fils de l’homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. » (Lc. 21, 27). Et la troisième est la venue de Jésus dans le cœur de chaque homme, tout au long de sa vie sur la terre comme le souligne saint Paul : « Et qu’ainsi, il vous établisse fermement dans une sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Seigneur Jésus viendra avec tous les saints. » (1Thes. 3, 13). Ces trois « venues » sont liées les unes aux autres. Si Jésus doit revenir dans la gloire, c’est parce qu’il est déjà venu dans l’humilité de la crèche pour partager notre vie humaine afin de nous donner la vie en abondance. Et pour ce faire, Il veut venir chaque jour dans notre cœur pour nous donner « entre nous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus débordant » (1Thes. 3, 12) pour que nous soyons mieux préparés à Le rencontrer lors de son dernier Retour. Ainsi, la contemplation de Jésus dans la crèche, dans la pauvreté, dans l’humilité et dans la simplicité, doit nous aider à mieux L’accueillir dans notre vie de tous les jours. Surtout par ce temps difficile que traverse notre Île la Martinique, avec cette montée de la pauvreté matérielle, morale et spirituelle, cette contemplation de Jésus à la Crèche a véritablement besoin d’un nouveau regard et d’un nouveau cœur pour faire corps et temple avec (contemplation – cum templum : Action de faire temple avec), celui qui vient soulager nos peines en prenant chair de nos pauvretés et de nos misères. Mais avant de l’accueillir, il faut connaitre les chemins qui nous mènent vers lui. « Fais-moi connaitre tes chemins Seigneur ; enseigne-moi tes sentiers… » (Ps 24). Pour accueillir Jésus dans sa vie c’est- à-dire pour bien fêter Noël, il n’y a rien de mieux que de regarder et d’écouter Marie, Joseph, les bergers, les rois mages, et d’imiter leur attitude de silence, de simplicité, de pauvreté, de générosité. Écoute et Contempler, voilà ce que nous propose l’Église en ce temps de l’Avent. D'ailleurs, quelle meilleure manière de se préparer au retour de Jésus dans la gloire que de Le rencontrer, le contempler et l’écouter déjà tous les jours dans notre âme, dans l’intimité de notre cœur et dans la rencontre du frère et de la sœur, du voisin et du concitoyen ? Faisons de cet Avent, tendus vers une aube nouvelle, une vie nouvelle, un temps d’écoute et de contemplation de Dieu à travers la foi, la justice, la charité, l’espérance des humbles de nos familles, de notre communauté et de notre Île. Bon temps de l’A vent 2024. Père Grégoire-Sylvestre Gainsi Curé de la paroisse de Redoute ■ 11 ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69012 ANNÉE LITURGIQUE ET ANNÉE JUBILAIREDOSSIER Par les différentes propositions de l’Église, les fidèles ont la  possibilité de rencontrer personnellement Jésus. L’organisation  de l’Année liturgique favorise cette rencontre. Elle n’est pas une  structure symbolique désincarnée et idéalisée. Dans sa réalité  concrète et à travers son organigramme, elle peut permettre  à tous les fidèles de se laisser transformer par Jésus par le  biais des mystères de sa vie en lien avec la Parole révélée qui  nous conduit avec amour dans un mouvement de conversion et  d’espérance. Cette espérance sera vécue de manière spéciale  cette année. C’est une année jubilaire ayant pour thème  « Spes  non confundit »  (L’espérance ne déçoit pas.) Rm 5,5. C es lignes n’ont pas pour finalité de dispenser un cours de liturgie. L’objectif est de permettre à chaque fidèle de bien comprendre l’organisation de l’Année liturgique et de vivre au mieux l’année jubilaire. J’ai fait le choix dans la présentation de l’Année liturgique de ne pas suivre la chronologie ordinaire (Temps de l’Avent, de Noël…). En considérant la proposition de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), l’option mettant en avant le mystère pascal comme fondement de notre foi a été adoptée. L’année liturgique est le cycle annuel dans lequel s’inscrivent les grands mystères de la vie du Christ. Sacrosanctum Concilium en donne le sens en ces mots : “Notre Mère la sainte Église estime qu’il lui appartient de célébrer l’œuvre salvifique de son divin Époux par une commémoration sacrée, à jours fixes, tout au long de l’année. Chaque semaine, au jour qu’elle a appelé « jour du Seigneur », elle fait mémoire de la résurrection du Seigneur, qu’elle célèbre encore une fois par an, en même temps que sa bienheureuse passion, par la grande solennité de Pâques. Et elle déploie tout le mystère du Christ pendant le cycle de l’année, de l’Incarnation et de la Nativité jusqu’à l’Ascension, jusqu’au jour de la Pentecôte, et jusqu’à l’attente de la bienheureuse espérance et de l’avènement du Seigneur. Tout en célébrant ainsi les mystères de la Rédemption, elle ouvre aux fidèles les richesses de la puissance et des mérites de son Seigneur ; de la sorte, ces mystères sont en quelque manière rendus présents tout au long du temps, les fidèles sont mis en contact avec eux et remplis par la grâce du salut”. 1 En célébrant ce cycle annuel des mystères du Christ, la vie chrétienne est appelée à vivre en 12 mois les 33 années de la vie terrestre du Christ. Bien sûr, chaque temps liturgique a ses lectures, prières et rites spécifiques, guidant ainsi les fidèles à travers un parcours spirituel, et biblique tout au long de l'année. De la sorte, le chrétien catholique qui n’aura manqué aucune messe dominicale sur 3 ans aura la grâce d’écouter et de méditer des extraits des 73 livres de la Bible. Selon la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), l’Année liturgique est composée de deux grands axes : les jours liturgiques et le cycle de l’année.                      Année liturgique bien comprendre l’organisation de l’Année liturgique et de vivre au mieux l’année jubilaire. J’ai fait le choix dans la présentation de l’Année liturgique de ne pas suivre la chronologie ordinaire (Temps de l’Avent, de Noël…). En considérant la proposition de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), l’option mettant espérance et de l’avènement du Tout en célébrant ainsi les mystères de la Rédemption, elle ouvre aux fidèles les richesses de la puissance et des mérites de son Seigneur ; de la sorte, ces mystères sont en quelque manière rendus présents tout au long du temps, les fidèles sont mis en contact avec eux et 1 la sorte, le chrétien catholique qui n’aura Année liturgique et Année jubilaire

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 13 termine avec les vêpres du dimanche de Pâques. (cf. PGMR n° 19). Le temps pascal Les 50 jours à partir du dimanche de la Résurrection jusqu'à celui de Pentecôte Le Tridium pascal de la Passion et de la résurrection du Seigneur est le sommet de toute l’Année liturgique. Elle commence avec la messe de la Cène du Seigneur, le soir du Jeudi saint, la Vigile pascale constitue son centre, et il se sont célébrés dans la joie et dans l'exultation, comme si c'était un seul jour de fête ou mieux ‘’un grand dimanche’’. Ces jours-là, on chante principalement l'Alléluia. (cf. PGMR n° 22). Le Missel Romain lui-même donne cette définition du jour liturgique en général : « Chaque jour est sanctifié par les célébrations liturgiques du peuple de Dieu, particulièrement le sacrifice eucharistique et par l'office divin. Le jour liturgique s'étend de minuit à minuit. Mais la célébration du dimanche et des solennités commence la veille au soir » 2 . Le dimanche est considéré comme le premier jour de la semaine (cf. Mt 28, 1). Ce jour, l’église célèbre le mystère pascal. Le dimanche est tenu pour jour de fête primordiale. Par conséquent, le dimanche ne cède sa célébration qu’aux solennités et aux fêtes du Seigneur (cf. PGMR n° 5). Les solennités (Assomption, Toussaint, Nativité de Saint Jean- Baptiste…) sont les niveaux les plus élevés dans les célébrations liturgiques. Elles marquent les fêtes de grande importance souvent liées aux événements centraux de la foi chrétienne, à la vie du Christ, à la Vierge Marie, et aux principaux saints. Elles ont la particularité de commencer la veille au soir. Certaines grandes solennités (Noël et Pâques) se poursuivent pendant 8 jours de suite. Les fêtes se célèbrent le jour naturel. Pas donc de premières vêpres sauf s’il s’agit d’une fête du Seigneur qui tombe un dimanche. Les mémoires sont obligatoires ou facultatives. La mémoire obligatoire doit être célébrée sauf si elle coïncide avec une célébration de rang supérieur. Cette mémoire comporte des prières propres et souvent des lectures en l’honneur du saint. Exemple de mémoire obligatoire, Saint François d’Assise, Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Saint Benoît… Quant à la mémoire facultative, elle est laissée au choix du célébrant. Exemple Saint Hildergarde de Bingen, Saint Jean Bosco. Les samedis ordinaires où il n’y a pas de mémoire obligatoire, on peut faire mémoire facultative de la bienheureuse Vierge Marie. Les féries désignent les jours ordinaires de la semaine qui ne sont ni des dimanches, ni des solennités, ni des fêtes, ni des mémoires spécifiques. Ce sont des jours où il n’y a pas de commémoration liturgique particulière. L’un des avantages du cycle des féries est de permettre de suivre le cycle des lectures quotidiennes de la messe qui se succèdent de façon continue et assurent une progression dans la lecture de la Bible. Les jours liturgiques Le cycle de l’année Pendant le cycle de l’année, l’Église commémore tout le mystère du Christ, de l’Incarnation jusqu’au jour de la Pentecôte et jusqu’à l’attente de l’avènement du Seigneur. On y trouve : • Le Tridium pascal • Le Temps pascal • Le Temps de Carême • Le Temps de Noël • Le Temps de l’Avent • Le Temps ordinaire • Les Rogations et les Quatre-temps. Ils comportent : • Le jour litugique en général • Le dimanche • Les solennités, les fêtes et les mémoires • Les féries

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69014 ANNÉE LITURGIQUE ET ANNÉE JUBILAIREDOSSIER Le temps de carême. Il est ordonné à la préparation de la célébration de Pâques. L’Église invite ses enfants à faire pénitence pour célébrer et vivre le mystère pascal. La liturgie du Carême dispose les catéchumènes à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne et les autres fidèles à renouveler les promesses du baptême. Le temps de Noël s’étend des premières vêpres de Noël jusqu’au dimanche après l’Epiphanie, ou après le 6 janvier, inclusivement. Le temps de l’Avent Le temps de l'avent a une double caractéristique : c'est à la fois un temps de préparation aux solennités de Noël, où l'on commémore le premier avènement du Fils de Dieu parmi les hommes, et un temps où, pour se souvenir, les âmes sont tournées vers l’attente du second avènement du Christ à la fin des temps. Le temps de l'Avent se présente donc, pour ces deux raisons, comme le temps d'une attente fervente et joyeuse. (cf. PGMR n° 39). Le temps ordinaire Il dure 33 ou 34 semaines où l’on ne célèbre aucun aspect particulier du mystère du Christ. Selon la PGMR N° 43, on y commémore le mystère même du Christ dans sa plénitude, particulièrement le dimanche. Le temps ordinaire est appelé aussi “Temps pendant l’année”. Aux Rogations et aux Quatre- temps, l'Église a coutume de prier pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes et de lui rendre grâce publiquement (cf. PGMR n° 45). Les Rogations et les Quatre-temps consistent en des jours de prières spéciales, de litanies et de processions pour demander à Dieu de bénir les récoltes, protéger les terres, et éloigner les calamités naturelles. Ces jours de supplications ont lieu généralement les trois jours précédant la fête de l’Ascension, bien qu’ils aient été célébrés à d’autres périodes dans le passé. Les Rogations rappellent aux fidèles leur dépendance envers Dieu pour les besoins matériels et spirituels. Les Jubilés célébrés dans l’Église catholique trouvent leur fondement dans l’Ancien Testament : « Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété. Cette cinquantième année sera pour vous une année jubilaire ». (Lv. 25, 10-11). Mais c’est en 1470 que Paul II a officiellement fixé la périodicité des jubilés à vingt-cinq ans, et c'est son successeur Sixte IV qui a ouvert le jubilé en 1475. Cette décision a établi une tradition qui a perduré dans l'Église pour organiser des Jubilés à intervalles réguliers de vingt-cinq ans. Ainsi donc en 2025, nous allons célébrer un jubilé ordinaire. Le thème retenu pour le Jubilé de 2025 est « l’espérance ne déçoit pas » (Rm. 5,5). Le Pape a bien voulu mettre ce Jubilé sous le signe de l’Espérance. Le choix du Thème est probablement motivé par les événements douloureux de notre humanité (les conséquences de la pandémie liée au Covid, les guerres, les catastrophes naturelles...) et qui pourraient perturber la joie de vivre. Dans la ferme conviction de raviver l’espérance le Pape écrit : « Tout le monde espère. L’espérance est contenue dans le cœur de chaque personne comme un désir et une attente du bien (…). L’imprévisibilité de l’avenir suscite des sentiments parfois contradictoires : de la confiance à la peur, de la sérénité au découragement, de la certitude au doute. Nous rencontrons souvent des personnes découragées qui regardent l’avenir avec scepticisme et pessimisme, comme si rien ne pouvait leur apporter le bonheur. Puisse le Jubilé être pour chacun l’occasion de ranimer l’espérance. » 3 Le Jubilé débutera le 24 décembre 2024 par l’ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre à Rome et se terminera le 6 janvier 2026. L’Année jubilaire « L’espérance ne déçoit pas »

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 15 « Dans le cadre de la célébration eucharistique, le signe particulier de l’ouverture solennelle de l’Année jubilaire est le pèlerinage avec l’entrée processionnelle de l’Église diocésaine, derrière la croix, dans la cathédrale où le pasteur du diocèse exerce son magistère, préside les mystères divins, la liturgie de louange et de supplication, et conduit la communauté ecclésiale ». 4 Pour la Martinique, notre archevêque ouvrira la Porte Sainte de la Cathédrale de Saint-Pierre le dimanche 29 décembre 2024 dans la matinée, et celle de la Cathédrale Saint-Louis à Fort-de-France avec le Presbyterium dans l’après-midi à 16h. La cérémonie d’ouverture sera précédée d’un pèlerinage à partir de 15h30 de l’église des Terres-Sainville jusqu’à la Cathédrale. « L’entrée du peuple de Dieu dans la cathédrale se fait par la porte principale, signe du Christ (cf. Jn. 10,9). Sur le seuil, l’évêque élève la croix et, faisant face au peuple, l’invite avec une acclamation à vénérer le « bois de la Croix qui a porté le salut du monde », (Hymne du Vendredi saint : « Eccelignum Crucis, in quo salus mundi pependit. »5. Après cela, suit le rite de la mémoire du baptême. L’année jubilaire est aussi un moment favorable pour demander à Dieu la grâce de l’indulgence plénière. Pour rappel, l’indulgence plénière est une grâce demandée à Dieu le suppliant d’effacer la peine temporelle due aux péchés déjà pardonnés par le sacrement de la confession. En 2025, l’Année liturgique est une Année jubilaire. Le Seigneur veut faire miséricorde à tous ses enfants. Ne soyons pas indifférents à ce moment favorable. Père Gilles Aïzo, Vicaire épiscopal, Curé de la cathédrale Saint-Louis ■ ➊  Faire un pèlerinage : Il ne s’agit pas nécesairement de faire un voyage en dehors de la Martinique. Concrètement pour nous en Martinique, il s’agira de faire un pèlerinage d’une église vers l’une des Cathédrales à Saint Pierre ou à Fort-de-France. ( Par exemple de l’église du Carbet vers l’église de Saint Pierre, ou de l’église des Terre-Sainvilles vers la Cathédrale Saint Louis…) La participation au grand rassemblement du 8 juin 2025 (Pentecôte des familles) pourra être considérée exceptionnellement comme un pèlerinage. ➋ Confession sacramentelle : Il est demandé aux fidèles de recevoir le sacrement de la réconciliation (confession) pour être en état de grâce. Cette confession peut être faite quelques jours avant ou après le pèlerinage. Pendant les évangélisations des jours gras (3 au 5 mars 2025) des moments de confession seront proposés. Le vendredi 28 mars 2025 il y aura 24h de confession à Balata ➌ Communion eucharistique : La participation à la messe et la réception de l’Eucharistie sont nécessaires. Cela signifie que le fidèle doit être uni au Christ par le sacrement de l’Eucharistie, signe de réconciliation et de communion avec l’Église. ➍ Prière aux intentions du pape : Il est demandé de prier pour les intentions du pape, en signe de communion avec toute l’Église. Les prières peuvent inclure un Notre Père, un Je vous salue Marie, et un Gloire au Père, ou d’autres prières personnelles pour le Saint-Père. ➎ Conversion intérieure L’obtention de l’indulgence implique une disposition de conversion intérieure et un engagement dans des œuvres de miséricorde (comme aider les pauvres, visiter les malades, soutenir des œuvres de charité, ou pardonner à ceux qui nous ont offensés). Lors du Jubilé, l’indulgence peut être obtenue une fois par jour. Cependant, une exception sera accordée pour ceux qui demandent une indulgence pour eux et une autre pour des personnes défuntes, qui devront pour cela accéder deux fois à la communion le même jour. Voici les  conditions  pour obtenir  l’indulgence  plénière : 1 Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, N° 102 2 PGMR N° 3 3 Bulle d’indiction du Jubilé ordinaire de l’année 2025, N° 1 4 Rite d’ouverture de l’Année jubilaire N° 4 5 Rite d’ouverture de l’Année jubilaire N° 12

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 17 MARTINIQUE 40 € GUADELOUPE 44 € GUYANE 44 € FRANCE et étranger 50 € Eglise en MARTINIQUE N° 686 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 6 OCTOBRE 2024 Les orientations pastorales lise MARTINIQUE MARTINIQUE MARTINIQUE N° 686 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 BIMENSUELLE – 2,00 €€ 6 OCTOBRE 2024 E g lise en MARTINIQUE N° 687 REVUE DIOCÉSAINE BIMENSUELLE – 2,00 € 20 OCTOBRE 2024 Hommage au père Filopon Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ? La M ission Dossier : La mission de l’Église aujourd’hui Règlement à l’ordre de : ADCOM Martinique Nous retourner ce bon, accompagné de votre règlement à : Eglise en Martinique Boîte Postale 586 97207 FORT de France CEDEX Eglise en MARTINIQUE LLes orientations pastoraleses orientations pastorales Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ?Quelle est la place du créole dans l’évangélisation ? La M M M ission M ission M Dossier : La mission de l’Église aujourd’huiLa mission de l’Église aujourd’hui Nom : ....................................................................................................................................................................................... Prénom : ............................................................................................................................................................................................. Adresse : ............................................................................................................................................................................................................ Mail : ............................................................................................................................................................................................................................ Tél. : ............................................................................................................................................................................................................................ Code Postal : ........................................................................................................................................................................................... Ville : ............................................................................................................................................................................................................................. Oui, je m’abonne !

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 69018 ? Question AN TJÈ LÉGLIZ-LA L’Avent ‘‘ Nous voici au temps de l’Avent. Notre quotidien est ponctué par  de brefs passages pluvieux. Les cannes à sucre en fleur tentent  de joindre le ciel. Leur étendue se transformant en un joli matelas  de duvet. Une odeur particulière nous envahit. Une impatience, un  frémissement, une joie contenue. Bref, c’est l’attente du jour du Noël. C ette période qui débute quatre  dimanches avant Noël est  marquée par une intense  préparation intérieure. Car Noël, c’est la  fête de la nativité, la naissance de Jésus- Christ. Dieu qui se fait Homme parmi  les hommes. Nous sommes appelés à  réfléchir, à méditer sur cet évènement  qui est comme un mémorial. C’est  un temps de conversion. Nous nous  préparons à la venue de notre Seigneur,  comme une femme enceinte, qui attend  la venue de son enfant, prépare la  chambre, le berceau, les layettes. Nous,  chrétiens, marquons un temps d’arrêt  pour nous préparer à la venue de Celui  qui nous a tellement aimés, qui a donné  sa vie pour nous. Il est vrai que notre  vie trépidante, accrochée aux réseaux  sociaux et à notre téléphone, entrave  probablement ce temps de pause.  Il nous faut réapprendre à attendre.  Certes, nous n’attendons pas le Christ  qui est né il y a 3 000 ans. Nous  prenons conscience qu’il reviendra  dans la gloire. Plusieurs traditions sont  rattachées à cette période. Le calendrier de l’Avent Chaque année, fleurissent ces  calendriers qui ponctuent cette période.  De plus en plus, les différentes marques  s’en donnent à cœur joie dans un  souci commercial. Ces calendriers  permettent de décompter les différents  jours qui nous séparent de Noël en  ouvrant une petite trappe. Certains  s’interrogent quant au caractère païen  de ces calendriers, mais leur origine  est bien chrétienne. Les premiers  calendriers de l’Avent (XIX e  siècle)  étaient constitués d’images pieuses.  Ensuite, ont été ajoutés des chocolats  pour arriver actuellement à des produits  de beauté, des tisanes, des parfums.  Néanmoins, il faut avouer que c’est  probablement une façon originale de  prendre part à cette période.  La couronne de l’Avent Une autre coutume qui nous vient du  XVI e  siècle est la couronne de l’Avent  que l’on dresse dans nos habitations et  dans nos églises. Elle est accompagnée  de quatre bougies qui ont plusieurs  significations. Elles symbolisent les  quatre dimanches de l’Avent. Le  premier dimanche symbolise l’attente,  nous sommes invités à veiller dans  l’attente du Seigneur. Le second  dimanche nous convie à préparer les  chemins du Seigneur. Le troisième  dimanche est le dimanche de la joie,  dit laetare, soyons dans la joie, car  le Seigneur est proche. La quatrième  indique les différents événements avant  la naissance du Christ.  Ces bougies rappellent également le  pardon que Dieu donne à Adam et à Eve  dès leur péché, la foi des patriarches,  la joie de David, l’enseignement des  prophètes de la Bible. Tout simplement ces flammes  traduisent notre espérance de chrétien,  notre lampe que nous veillons à tenir  allumée, car nous ne savons ni l’heure,  ni le jour. La crèche  Elle est souvent installée dès  le premier dimanche de l’Avent. Marie  et Joseph ne s’y trouvent évidemment  pas encore. La crèche est déclinée selon  les spécificités culturelles. En paille,  en bois, en verre. Elles sont diverses et  variées. Mais le message d’amour qui est  transmis, lui, demeure immuable. La liturgie Notre liturgie est légèrement modifiée.  La couleur liturgique est le violet. Le  « Gloria », qui est le symbole du mystère  de l’incarnation, disparait. Les chants  interprétés traduisent l’attente.  La réalité de l’Avent doit se vivre au  sein de notre société martiniquaise qui  a du mal à vivre en paix. Tellement  d’injustices sont dénoncées. La violence  est devenue notre quotidien. La cherté  de la vie empêche les uns et les autres  de vivre décemment. Les familles se  déchirent. Ce temps de l’Avent est une  aubaine. Il est une opportunité pour  notre pays qui va mal. Osons enraciner  l’Avent dans notre réalité. Faisons-en  sorte de vivre ce temps comme un  temps d’écoute, d’échanges. En nous  engageant ensemble à poser des jalons  pour que notre pays soit renouvelé, nous  accueillons notre salut. En travaillant  pour un mieux vivre ensemble, nous  donnons du sens au message de Noël  qui approche.  Nicole Chésimar ■

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ÉGLISE EN MARTINIQUE du 1er décembre 2024 – n° 690 19 Agenda de l’Archevêque Dimanche 1 er décembre : • 16h : Rencontre diocésaine des chorales à la cathédrale Saint-Louis • 17h30 : Vêpres solennelles à la cathédrale Saint- Louis Mardi 3 décembre : • Conseil épiscopal Mercredi 4 décembre : • Formation permanente avec les nouveaux prêtres • Rencontre avec les confirmands de la paroisse de Ducos Jeudi 5 décembre : • Réunion avec la Pastorale des artistes Dimanche 8 décembre : • 8h : Messe et fête patronale, paroissiale et municipale de Rivière-Pilote • 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint- Louis Lundi 9 décembre : Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie • 9h : Messe avec l’établissement catholique du Séminaire Collège Sainte Marie à la cathédrale Saint-Louis Mardi 10 décembre : • Conseil presbytéral Mercredi 11 décembre : • Rencontre avec les confirmands des paroisses Gros-Morne, Tartane et Trinité Jeudi 12 décembre : • Visite au Secours catholique Vendredi 13 décembre : • Rencontre à l’Institut Catholique Européen des Amériques (ICEA) • 18h : Messe à la paroisse de Sainte-Luce Dimanche 15 décembre : • 11h30 : Messe avec les Équipes du Rosaire à la paroisse de Lamentin • 17h30 :Vêpres solennelles à la cathédrale Saint-Louis ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE MARTINIQUE Service legs et donations Archevêché de Fort-de-France - 5-7, rue du Révérend Père Pinchon BP 586 - 97207 FORT-DE-FRANCE CEDEX Téléphone : 06 96 310 333 - E-mail : michel.pouch@wanadoo.fr oui, je souhaite recevoir en toute confidentialité votre brochure pour m’informer  sur les possibilités de legs, donations et assurances-vie à l’Association Diocésaine. oui,je  souhaite  être  contacté  pour  un  rendez-vous  au  Service  des  legs  et  donations ou à mon domicile. LÉGUEZ à l’Église catholique L’espérance en héritage DEMANDE D’INFORMATIONS sans engagement de votre part Mes coordonnées  ❏Mme ❏Melle    ❏M. Nom  Prénom Adresse   Code postal Ville  Téléphone E-mail Paroisse  (facultatif) POUR L’ARCHEVÊCHÉ DE MARTINIQUE 99.5 - 101.3 et105.1 MHz www.radiosaintlouis.com Radio Saint-Louis, Rue Georges-Zaïre, ZAC Rivière Roche, 97200 Fort-de-France Tél. : 05 96 71 86 04 - Fax : 05 96 71 86 05 - Courriel : radio-saint-louis@orange.fr

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