Vers la Vie : Soeur Placida Madeleine Besnard (1929–2025)


Informations

lundi 3 novembre 2025
Diocèse de Martinique

Moniale professe de l’abbaye Sainte-Cécile de Solesmes,
Elle avait fixé sa stabilité au Prieuré Sainte-Marie des Anges au Carbet

Le Seigneur a rappelé à lui, dans la matinée du mardi 9 septembre 2025, Mère Placida, Madeleine Besnard née le 15 juillet 1929 à Rennes. Ses parents, monsieur Eugène Besnard, et madame Sidonie-Anne Badois ont eu deux filles, Marie-Thérèse et Madeleine. Mère Placida a fait ses études dans un pensionnat religieux tout en adhérant à la JEC et surtout au guidisme. Le 7 octobre 1952, quittant famille, amis et sa profession d’enseignante, elle est entrée à l’abbaye Sainte-Cécile de Solesmes où elle a reçu le nom de soeur Placida. Devenue novice en 1953, elle a fait profession solennelle en 1957. En 1961, en sa qualité d’assistante de la maitresse des novices, elle eut la joie d’accueillir les premières martiniquaises à Solesmes et de participer à leur formation. Quatorze ans plus tard, un appel au coeur de l’appel se fit entendre. En novembre 1966, elle fut désignée pour aller renforcer l’abbaye de Sainte-Croix de Poitiers, et y resta 17 mois. De retour à Sainte -Cécile, elle fut à nouveau choisie en 1968 pour apporter de l’aide au Monastère Notre-Dame du Pré, à Lisieux où elle resta 18 ans. Enfin, en 1986 elle fut appelée à rejoindre la communauté de Sainte-Marie des Anges en Martinique où elle fixa sa stabilité. Elle y exerça, avec beaucoup de dévouement les charges d’hôtelière, d’infirmière et de sous-prieure. Elle disait à propos de ces charges : « comme hôtelière, je m’émerveille souvent de ce que le Seigneur opère dans les coeurs, et comme infirmière de la communauté j’apprends à tout attendre de sa miséricorde. Après le décès de Mère Michaël le 20 janvier 2006, elle fut nommée Prieure jusqu’en 2009.

Son parcours monastique révèle ses nombreuses qualités. Une grande docilité aux évènements et aux personnes, dans lesquels elle voyait les instruments de Dieu, une grande capacité d’écoute et de compassion qui lui a valu d’être très appréciée à l’hôtellerie, une grande simplicité et une paix rayonnante. Les dernières semaines, elle fut confrontée à la rude épreuve de la dépendance.

 Le jour de son jubilé, en 2004, elle a ainsi témoigné : « je remercie le Seigneur qui m’a fait miséricorde en conduisant lui-même mon embarcation avec Marie pour étoile de la mer. C’est lui notre chemin, un chemin vivant qui débouchera sur une PRESENCE qui nous comblera. Que le Dieu fidèle lui donne d’entrer dans sa lumière selon sa devise « in lumine tuo »

Une soeur bénédictine du monastère Sainte-Marie des Anges

Article extrait du N°708 d'Eglise en Martinique

Dans la même catégorie