Le peuple périt faute de connaissance (Os 4,6)… Ne faut-il pas, alors, que chacun dise la vérité à son prochain (Ep 4,25) ? En effet, ni le fornicateur, ni le débauché, ni le cupide – qui est un idolâtre – n’ont droit à l’héritage, dans le Royaume (Ep 5,5-6). Il est donc capital de dénoncer les œuvres stériles des ténèbres. Et même si ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même de le dire ; quand tout cela est dénoncé, c’est dans la lumière qu’on le voit apparaître (Ep 5,11-14) !
Que faut-il donc faire !? Parler (au risque de déformer le message chrétien qui est avant tout « Amour et Miséricorde » et de voir s’éloigner tant de personnes traumatisées par les jugements de chrétiens bien-pensants) ou se taire (au risque de laisser périr des âmes dans le péché et se mettre en faute par omission) ?
Ce qui est certain, c’est que pour ne pas contrister l’Esprit Saint de Dieu, il faut extirper de chez nous aigreur, emportement, colère, clameurs, outrages, avec la malice sous toutes ses formes. Face au péché, il faut savoir se montrer bons et compatissants les uns pour les autres, se pardonner mutuellement, comme Dieu nous a pardonné dans le Christ (Ep 4, 32). Aux antipodes de la dénonciation aigrie systématique et contre-productive, l’apôtre encourage à discerner ce qui plaît au Seigneur (Ep 5,10). Il enseigne que le nom des impuretés ne soit même pas prononcé parmi nous, car mieux vaut faire entendre des actions de grâces (Ep 5,3-4) afin d’être vainqueur du mal par le bien (Rm 12,14-21).
Autrement dit, dénoncer le mal, ce n’est pas vociférer des malédictions par-ci par-là et en chaque situation, mais c’est être attiré par ce qui est humble, ne pas se complaire dans l’orgueil de sa propre sagesse (…), être en paix avec tous si possible, autant qu’il dépend de soi, ne pas oublier que c’est Dieu qui fait justice (Rm 12,14 21), renouveler son jugement par une transformation spirituelle (Ep 4,23) et ne laisser sortir de sa bouche que de bonnes paroles capables d’édifier, quand il le faut, et de faire du bien à ceux qui les entendent (Ep 4,29). Toute bonne âme se demande comment tirer bon parti de la période présente, tandis que nos temps sont mauvais (Ep 5,16). Mais attention ! Rien n’est plus éloigné de l’Évangile que la culture des « coups de gueule », à la radio comme à la maison, en public comme en privé et surtout à l’église ! « Bocs » et remarques acerbes, diatribes et jugements pour faire « wont » aux gens, ne sont pas dignes des disciples de Jésus-Christ, même motivés par de justes et tristes constats ! Il est dit : Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur. En tout temps et à tout propos, rendez grâce à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ (Ep 5,20).
Pour changer notre monde, nos proches, nos frères ou notre cœur, la Parole nous invite donc davantage à compter sur l’humble fécondité de l’amour fidèle et de la confiance renouvelée que sur l’efficacité trompeuse de condamnations orgueilleuses et systématiques.
Si tu veux être prophète, parle à temps et à contre temps. Mais ne parle pas d’en haut. Parle « d’en-bas », comme Jésus, les reins attachés et en lavant les pieds de tes frères et prononce sur eux la prophétie : Éveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi luira le Christ (Ep 5,14).
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
Le peuple périt faute de connaissance (Os 4,6)… Ne faut-il pas, alors, que chacun dise la vérité à son prochain (Ep 4,25) ? En effet, ni le fornicateur, ni le débauché, ni le cupide – qui est un idolâtre – n’ont droit à l’héritage, dans le Royaume (Ep 5,5-6). Il est donc capital de dénoncer les œuvres stériles des ténèbres. Et même si ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même de le dire ; quand tout cela est dénoncé, c’est dans la lumière qu’on le voit apparaître (Ep 5,11-14) !
Que faut-il donc faire !? Parler (au risque de déformer le message chrétien qui est avant tout « Amour et Miséricorde » et de voir s’éloigner tant de personnes traumatisées par les jugements de chrétiens bien-pensants) ou se taire (au risque de laisser périr des âmes dans le péché et se mettre en faute par omission) ?
Ce qui est certain, c’est que pour ne pas contrister l’Esprit Saint de Dieu, il faut extirper de chez nous aigreur, emportement, colère, clameurs, outrages, avec la malice sous toutes ses formes. Face au péché, il faut savoir se montrer bons et compatissants les uns pour les autres, se pardonner mutuellement, comme Dieu nous a pardonné dans le Christ (Ep 4, 32). Aux antipodes de la dénonciation aigrie systématique et contre-productive, l’apôtre encourage à discerner ce qui plaît au Seigneur (Ep 5,10). Il enseigne que le nom des impuretés ne soit même pas prononcé parmi nous, car mieux vaut faire entendre des actions de grâces (Ep 5,3-4) afin d’être vainqueur du mal par le bien (Rm 12,14-21).
Autrement dit, dénoncer le mal, ce n’est pas vociférer des malédictions par-ci par-là et en chaque situation, mais c’est être attiré par ce qui est humble, ne pas se complaire dans l’orgueil de sa propre sagesse (…), être en paix avec tous si possible, autant qu’il dépend de soi, ne pas oublier que c’est Dieu qui fait justice (Rm 12,14 21), renouveler son jugement par une transformation spirituelle (Ep 4,23) et ne laisser sortir de sa bouche que de bonnes paroles capables d’édifier, quand il le faut, et de faire du bien à ceux qui les entendent (Ep 4,29). Toute bonne âme se demande comment tirer bon parti de la période présente, tandis que nos temps sont mauvais (Ep 5,16). Mais attention ! Rien n’est plus éloigné de l’Évangile que la culture des « coups de gueule », à la radio comme à la maison, en public comme en privé et surtout à l’église ! « Bocs » et remarques acerbes, diatribes et jugements pour faire « wont » aux gens, ne sont pas dignes des disciples de Jésus-Christ, même motivés par de justes et tristes constats ! Il est dit : Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur. En tout temps et à tout propos, rendez grâce à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ (Ep 5,20).
Pour changer notre monde, nos proches, nos frères ou notre cœur, la Parole nous invite donc davantage à compter sur l’humble fécondité de l’amour fidèle et de la confiance renouvelée que sur l’efficacité trompeuse de condamnations orgueilleuses et systématiques.
Si tu veux être prophète, parle à temps et à contre temps. Mais ne parle pas d’en haut. Parle « d’en-bas », comme Jésus, les reins attachés et en lavant les pieds de tes frères et prononce sur eux la prophétie : Éveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi luira le Christ (Ep 5,14).
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France
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