Paroisse ! Qu’as-tu fait du Jour du Seigneur !?


Informations

mardi 19 novembre 2019
Diocèse de Martinique

Que pensez-vous de vos dimanches matins ?
Dans une famille chrétienne, le Dimanche n’est pas d’abord un jour de repos pour faire ses petites affaires, les travaux d’école, des courses, du ménage ou du sport. Il est le 1er jour de la semaine, un jour saint consacré à honorer Dieu. En famille, l’ambiance doit être au mieux : s’il y a eu des disputes, on se réconcilie ; on veille à ce que la maison ait, ce jour-là, un air de fête, nettoyée et décorée simplement ; des habits propres, réservés au Dimanche, sont préparés pour chacun. Un bon repas sans télévision, ni téléphone portable, en invitant parfois un pauvre, une personne seule ou un prêtre, précède une saine détente en famille (sieste, partage, promenade, film, visite, rangement, bricolage, sport, goûter…) ; enfin, une prière familiale conclut le Jour du Seigneur de la « FAMILLE selon le cœur de Dieu » !

Mais qu’en est-il du Jour du Seigneur en PAROISSE ? Cette question plurielle, je me la pose à moi-même et je la pose à chaque pasteur et équipe pastorale à la suit d’ECCLESIA’M 2020 !

A quoi ressemble la synaxe de « l’Eglise vivant au milieu de ses fils et de ses filles » ? Est-ce que les parents, les enfants, les groupes, les PCE, les prêtres (eux aussi !), les personnes isolées, les jeunes, les habitués, les non-habitués, les nouveaux arrivants, les visiteurs, ou les personnes âgées qui se rassemblent ce jour-là, trouvent de la joie, du repos, du réconfort spirituel, une nourriture apaisante pour leurs âmes ? Se sentent-ils aimés, accueillis, attendus par Dieu et leurs frères ? Sommes-nous heureux d’aller à la messe ?

Des équipes joyeuses accueillent-elles chacun dans la maison de Dieu ? Propose-t-on aux adolescents un service, même minime, qui leur montre qu’ils sont les bienvenus ? Propose-t-on aux adolescents un service, même minime, qui leur montre qu’ils sont les bienvenus ? Y a-t-il une Liturgie de la Parole pour les enfants ? Les familles sont-elles reçues de façon prioritaire (surtout lorsque les parents, parfois des mamans seules, ont des enfants en bas âge difficiles à tenir !) ? leur montre-t-on qu’elles sont et seront toujours les bienvenues et que la communauté fait tout pour les mettre à l’aise ?

Les différents ministres et responsables se montrent-ils comme des frères dans le Seigneur ou comme des gardiens du temple ; comme des serviteurs ou comme des directeurs-m’as-tu-vu ; comme des disciples de l’Agneau ou comme des agents de sécurité ? Sont-ce toujours les mêmes que l’on voit au service ou fait-on appel, à tour de rôle, à des fidèles différents… ?

La messe est-elle placée à l’heure qui convient aux personnes les plus fragiles ou à l’heure qui arrange les responsables ?

La liturgie est-elle respectée ? Ne prend-on pas les fidèles en otage en surchargeant avec des paroles, des symboles et des chants inconnus ? les homélies sont-elles nourrissantes, apaisantes ou moralisatrices, ennuyantes et redondantes ? la liturgie n’est-elle pas trop longue ? le silence, qui permet la louange et la prière intérieure, est-il respecté ?

Juste AVANT le début de la liturgie proprement dite ou juste APRES l’envoi, ne pourrait-on pas, pendant 15 à 20 mn, proposer à ceux qui le veulent un temps de louange charismatique, un chapelet, une lectio divina, un enseignement, une vidéo, des témoignages ou une adoration silencieuse pour préparer (ou prolonger) notre rassemblement fraternel ? N’est-ce pas bien mieux que les bavardages ou les vaines agitations habituelles dans l’espace sacré ?

Par contre, sur le parvis, pourquoi pas un temps convivial pour se saluer, glisser un mot au prêtre ou à tel responsable, mieux se connaître les uns les autres et ne pas laisser repartir sans amour ceux qui sont les plus seuls !?

Tout cela n’est pas un catalogue, mais une question : Paroisse, qu’as-tu fait du Jour du Seigneur !?

+ Fr David Macaire

Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France

Mais qu’en est-il du Jour du Seigneur en PAROISSE ? Cette question plurielle, je me la pose à moi-même et je la pose à chaque pasteur et équipe pastorale à la suit d’ECCLESIA’M 2020 !

A quoi ressemble la synaxe de « l’Eglise vivant au milieu de ses fils et de ses filles » ? Est-ce que les parents, les enfants, les groupes, les PCE, les prêtres (eux aussi !), les personnes isolées, les jeunes, les habitués, les non-habitués, les nouveaux arrivants, les visiteurs, ou les personnes âgées qui se rassemblent ce jour-là, trouvent de la joie, du repos, du réconfort spirituel, une nourriture apaisante pour leurs âmes ? Se sentent-ils aimés, accueillis, attendus par Dieu et leurs frères ? Sommes-nous heureux d’aller à la messe ?

Des équipes joyeuses accueillent-elles chacun dans la maison de Dieu ? Propose-t-on aux adolescents un service, même minime, qui leur montre qu’ils sont les bienvenus ? Propose-t-on aux adolescents un service, même minime, qui leur montre qu’ils sont les bienvenus ? Y a-t-il une Liturgie de la Parole pour les enfants ? Les familles sont-elles reçues de façon prioritaire (surtout lorsque les parents, parfois des mamans seules, ont des enfants en bas âge difficiles à tenir !) ? leur montre-t-on qu’elles sont et seront toujours les bienvenues et que la communauté fait tout pour les mettre à l’aise ?

Les différents ministres et responsables se montrent-ils comme des frères dans le Seigneur ou comme des gardiens du temple ; comme des serviteurs ou comme des directeurs-m’as-tu-vu ; comme des disciples de l’Agneau ou comme des agents de sécurité ? Sont-ce toujours les mêmes que l’on voit au service ou fait-on appel, à tour de rôle, à des fidèles différents… ?

La messe est-elle placée à l’heure qui convient aux personnes les plus fragiles ou à l’heure qui arrange les responsables ?

La liturgie est-elle respectée ? Ne prend-on pas les fidèles en otage en surchargeant avec des paroles, des symboles et des chants inconnus ? les homélies sont-elles nourrissantes, apaisantes ou moralisatrices, ennuyantes et redondantes ? la liturgie n’est-elle pas trop longue ? le silence, qui permet la louange et la prière intérieure, est-il respecté ?

Juste AVANT le début de la liturgie proprement dite ou juste APRES l’envoi, ne pourrait-on pas, pendant 15 à 20 mn, proposer à ceux qui le veulent un temps de louange charismatique, un chapelet, une lectio divina, un enseignement, une vidéo, des témoignages ou une adoration silencieuse pour préparer (ou prolonger) notre rassemblement fraternel ? N’est-ce pas bien mieux que les bavardages ou les vaines agitations habituelles dans l’espace sacré ?

Par contre, sur le parvis, pourquoi pas un temps convivial pour se saluer, glisser un mot au prêtre ou à tel responsable, mieux se connaître les uns les autres et ne pas laisser repartir sans amour ceux qui sont les plus seuls !?

Tout cela n’est pas un catalogue, mais une question : Paroisse, qu’as-tu fait du Jour du Seigneur !?

+ Fr David Macaire

Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France

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