Je crois toujours voir se réaliser le psaume 41 : « Mon âme déborde : en ce temps-là, je franchissais les portails ! Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce ». Ou encore ces versets du psaume 67 (v 25-36) : « Dieu, on a vu ton cortège dans le Temple : en tête les chantres, les musiciens derrière, parmi les jeunes filles frappant le tambourin. Rassemblez-vous, bénissez Dieu ; aux sources d’Israël, il y a le Seigneur ! Voici Benjamin, le plus jeune, ouvrant la marche, les princes de Juda, de Zabulon, de Nephtali et leur suite. Royaumes de la terre, chantez pour Dieu, jouez pour le Seigneur. Redoutable dans son temple saint, c’est lui qui donne à son peuple force et puissance ! »
Il faut avoir été privé de cette icône si habituelle ici, pour se rendre compte de sa beauté et du signe qu’elle constitue : un peuple qui se rend à l’église pour célébrer, c’est un resplendissement de la Gloire de Dieu, un éclat visible de sa grâce invisible qui agit dans les cœurs et bénit le peuple. L’une des forces des catholiques est d’aimer se rassembler pour célébrer, louer, écouter la Parole, prier, adorer et laisser Dieu agir ! Nous sommes des sentinelles, des disciples-veilleurs. Merci Seigneur !
De là et de nulle part ailleurs viendront le salut et la guérison profonde. Ni les meetings politiques ou les actions syndicales, ni les joies éphémères et répétitives des rassemblements sportifs, ni même le pouvoir fédérateur des évènements culturels, ne parviennent vraiment à abreuver la soif qui habite ce peuple. Seul Dieu peut le faire, car Il l’a déjà fait depuis des siècles et le fera encore.
Mais alors, pourquoi beaucoup de baptisés ne goûtent-ils pas cette joie ? Pourquoi, alors que la vraie fontaine coule à flot, des fidèles venus autrefois boire l’Eau Vive à l’Eglise, meurent-ils de soif ou se précipitent-ils vers des puits desséchés et des sources empoisonnées ? Oui, les vendeurs de distractions et les sirènes du plaisir utilisent des moyens alléchants et puissants pour appâter les plus fragiles et les piéger comme des crabes à la veille de Pâques ; oui, des « apôtres » hétérodoxes proposent, à tous les coins de rue, comme dans un supermarché, des expériences nouvelles et des doctrines aussi frelatées que faciles ; oui, les ennemis de la foi ne ménagent pas leurs efforts pour nourrir les âmes de haine contre nous et les conduire à l’apostasie… rien de nouveau !
Mais nous ? Sommes-nous des disciples-missionnaires pour ces frères restés sur le parvis ? Leur avons-nous fait une place à notre table ? Depuis combien de temps les avons-nous invités à nous rejoindre ? Les disciples-veilleurs qui s’assemblent si joliment leur ont-t-ils réservé un accueil, un siège, une parole, un bonjour, un présent, une mission… un sourire ?
Que vais-je dire aux familles à qui nous avons donné rendez-vous à la Pentecôte ? Que vais-je promettre aux jeunes rassemblés pour le Dimanche des Rameaux ? Puis-je, sans crainte, leur promettre qu’ils sont attendus dans nos assemblées pour donner une dynamique nouvelle ? Puis-je leur dire, en votre nom : « ‘Venez et voyez’ comme nous nous aimons les uns les autres » ?
OUI, je le ferai, frères et sœurs : j’ai confiance en vous et en Celui qui nous invite à la conversion.
+ fr. David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
Je crois toujours voir se réaliser le psaume 41 : « Mon âme déborde : en ce temps-là, je franchissais les portails ! Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce ». Ou encore ces versets du psaume 67 (v 25-36) : « Dieu, on a vu ton cortège dans le Temple : en tête les chantres, les musiciens derrière, parmi les jeunes filles frappant le tambourin. Rassemblez-vous, bénissez Dieu ; aux sources d’Israël, il y a le Seigneur ! Voici Benjamin, le plus jeune, ouvrant la marche, les princes de Juda, de Zabulon, de Nephtali et leur suite. Royaumes de la terre, chantez pour Dieu, jouez pour le Seigneur. Redoutable dans son temple saint, c’est lui qui donne à son peuple force et puissance ! »
Il faut avoir été privé de cette icône si habituelle ici, pour se rendre compte de sa beauté et du signe qu’elle constitue : un peuple qui se rend à l’église pour célébrer, c’est un resplendissement de la Gloire de Dieu, un éclat visible de sa grâce invisible qui agit dans les cœurs et bénit le peuple. L’une des forces des catholiques est d’aimer se rassembler pour célébrer, louer, écouter la Parole, prier, adorer et laisser Dieu agir ! Nous sommes des sentinelles, des disciples-veilleurs. Merci Seigneur !
De là et de nulle part ailleurs viendront le salut et la guérison profonde. Ni les meetings politiques ou les actions syndicales, ni les joies éphémères et répétitives des rassemblements sportifs, ni même le pouvoir fédérateur des évènements culturels, ne parviennent vraiment à abreuver la soif qui habite ce peuple. Seul Dieu peut le faire, car Il l’a déjà fait depuis des siècles et le fera encore.
Mais alors, pourquoi beaucoup de baptisés ne goûtent-ils pas cette joie ? Pourquoi, alors que la vraie fontaine coule à flot, des fidèles venus autrefois boire l’Eau Vive à l’Eglise, meurent-ils de soif ou se précipitent-ils vers des puits desséchés et des sources empoisonnées ? Oui, les vendeurs de distractions et les sirènes du plaisir utilisent des moyens alléchants et puissants pour appâter les plus fragiles et les piéger comme des crabes à la veille de Pâques ; oui, des « apôtres » hétérodoxes proposent, à tous les coins de rue, comme dans un supermarché, des expériences nouvelles et des doctrines aussi frelatées que faciles ; oui, les ennemis de la foi ne ménagent pas leurs efforts pour nourrir les âmes de haine contre nous et les conduire à l’apostasie… rien de nouveau !
Mais nous ? Sommes-nous des disciples-missionnaires pour ces frères restés sur le parvis ? Leur avons-nous fait une place à notre table ? Depuis combien de temps les avons-nous invités à nous rejoindre ? Les disciples-veilleurs qui s’assemblent si joliment leur ont-t-ils réservé un accueil, un siège, une parole, un bonjour, un présent, une mission… un sourire ?
Que vais-je dire aux familles à qui nous avons donné rendez-vous à la Pentecôte ? Que vais-je promettre aux jeunes rassemblés pour le Dimanche des Rameaux ? Puis-je, sans crainte, leur promettre qu’ils sont attendus dans nos assemblées pour donner une dynamique nouvelle ? Puis-je leur dire, en votre nom : « ‘Venez et voyez’ comme nous nous aimons les uns les autres » ?
OUI, je le ferai, frères et sœurs : j’ai confiance en vous et en Celui qui nous invite à la conversion.
+ fr. David Macaire
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