Ne rouspétons pas contre les commerçants et leurs réclames agressives, mais arrêtons d’être les idiots utiles d’un monde qui n’est pas, comme il le prétend, gentiment « laïc » (un « laïc » est un baptisé !?) et tolérant, mais férocement païen et hostile. Plus finement, disons que notre société est « paganisée ». C’est-à-dire qu’elle a été chrétienne et catholique jadis, mais qu’elle méprise désormais ce que nous sommes et Celui que nous représentons.
L’Eglise a servi de son mieux cette société, l’a enseignée, soignée, évangélisée grâce au dévouement gratuit et à la vie donnée de milliers de prêtres, de religieuses et de fidèles de toute sorte. Elle a communiqué à ce monde ce qu’il a de plus beau et lui a donné ses bases les plus solides : Noël, par exemple. Aujourd’hui, cependant, il est temps d’être déniaisés ! « Au XIXe siècle, déjà (…), disait le Cardinal Vingt-Trois, le projet explicite était d’éliminer l’Église catholique de la vie publique. Il a été mené à bien ou presque ». Noël ou pas, nous ne pouvons plus nous laisser entraîner tout doucement, comme des ababas, dans la culture antichrétienne de ce temps, sans nous faire complice d’un projet violemment anti-Christ.
Nous nous sommes rappelé, lors du 150éme anniversaire du couronnement de Notre-Dame de la Délivrande (le 8 décembre 2018), combien notre pays a, depuis, été béni abondamment par Dieu. La santé, le travail, les études, les conditions de vie se sont améliorées de façon extraordinaire. Mais, au fur et à mesure de son enrichissement et de la colonisation idéologique occidentale et païenne, nombre de personnes ont tourné le dos à l’Eglise. Rejetant la foi de leur père et de leur mère, ils se sont tournés vers toutes sortes de religions ou de commerces ! Ils ont adopté la culture du supermarché (supermarché de la bouffe, supermarché de l’amour et même, supermarché de la foi…) avec son principe du « JE-prends-ce-que-JE-veux /JE-jette-quand-JE-veux ». Nous voilà revêtus d’une robe de tristesse, avec tant de familles éclatées, tant de personnes esseulées, tant de femmes et d’hommes déboussolés…
Noël est donc le bon moment pour retrouver nos racines et s’interroger sur la qualité du chemin que l’on a pris. Quel sera l’accent de ton Noël ? Chrétien ou païen ? Recueilli ou éclaté ? Avec Jésus ou avec le père Noël ? A la messe ou au réveillon ? Dans le silence ou dans le vacarme ? Dans la joie de l’esprit ou dans les plaisirs éphémères ? Avec un petit clan ou bien ouvert aux étrangers et aux pauvres ? Il faut désormais choisir son camp. Comme nous y invitait le Cardinal : « Ce qui fait la présence publique de l’Église, ce n’est pas une meilleure tactique politique, mais que des chrétiens soient réellement des chrétiens et qu’ils empêchent le monde de dormir. Nous vivons une période où les chrétiens doivent plutôt prendre conscience de leur originalité dans la société. En d’autres termes, un catholique doit se résoudre à ce que son mode de vie soit de plus en plus éloigné de (voire opposé à) celui de ce monde... Cela est particulièrement évident quand vient Noël.
Faisons le bon choix !
+ Fr. David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
Ne rouspétons pas contre les commerçants et leurs réclames agressives, mais arrêtons d’être les idiots utiles d’un monde qui n’est pas, comme il le prétend, gentiment « laïc » (un « laïc » est un baptisé !?) et tolérant, mais férocement païen et hostile. Plus finement, disons que notre société est « paganisée ». C’est-à-dire qu’elle a été chrétienne et catholique jadis, mais qu’elle méprise désormais ce que nous sommes et Celui que nous représentons.
L’Eglise a servi de son mieux cette société, l’a enseignée, soignée, évangélisée grâce au dévouement gratuit et à la vie donnée de milliers de prêtres, de religieuses et de fidèles de toute sorte. Elle a communiqué à ce monde ce qu’il a de plus beau et lui a donné ses bases les plus solides : Noël, par exemple. Aujourd’hui, cependant, il est temps d’être déniaisés ! « Au XIXe siècle, déjà (…), disait le Cardinal Vingt-Trois, le projet explicite était d’éliminer l’Église catholique de la vie publique. Il a été mené à bien ou presque ». Noël ou pas, nous ne pouvons plus nous laisser entraîner tout doucement, comme des ababas, dans la culture antichrétienne de ce temps, sans nous faire complice d’un projet violemment anti-Christ.
Nous nous sommes rappelé, lors du 150éme anniversaire du couronnement de Notre-Dame de la Délivrande (le 8 décembre 2018), combien notre pays a, depuis, été béni abondamment par Dieu. La santé, le travail, les études, les conditions de vie se sont améliorées de façon extraordinaire. Mais, au fur et à mesure de son enrichissement et de la colonisation idéologique occidentale et païenne, nombre de personnes ont tourné le dos à l’Eglise. Rejetant la foi de leur père et de leur mère, ils se sont tournés vers toutes sortes de religions ou de commerces ! Ils ont adopté la culture du supermarché (supermarché de la bouffe, supermarché de l’amour et même, supermarché de la foi…) avec son principe du « JE-prends-ce-que-JE-veux /JE-jette-quand-JE-veux ». Nous voilà revêtus d’une robe de tristesse, avec tant de familles éclatées, tant de personnes esseulées, tant de femmes et d’hommes déboussolés…
Noël est donc le bon moment pour retrouver nos racines et s’interroger sur la qualité du chemin que l’on a pris. Quel sera l’accent de ton Noël ? Chrétien ou païen ? Recueilli ou éclaté ? Avec Jésus ou avec le père Noël ? A la messe ou au réveillon ? Dans le silence ou dans le vacarme ? Dans la joie de l’esprit ou dans les plaisirs éphémères ? Avec un petit clan ou bien ouvert aux étrangers et aux pauvres ? Il faut désormais choisir son camp. Comme nous y invitait le Cardinal : « Ce qui fait la présence publique de l’Église, ce n’est pas une meilleure tactique politique, mais que des chrétiens soient réellement des chrétiens et qu’ils empêchent le monde de dormir. Nous vivons une période où les chrétiens doivent plutôt prendre conscience de leur originalité dans la société. En d’autres termes, un catholique doit se résoudre à ce que son mode de vie soit de plus en plus éloigné de (voire opposé à) celui de ce monde... Cela est particulièrement évident quand vient Noël.
Faisons le bon choix !
+ Fr. David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
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