Le diable, l’Eglise et Notre-Dame du Rosaire


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vendredi 5 octobre 2018
Diocèse de Martinique

C’est de bonne guerre, le diable n’aime pas l’Eglise... Il n’aime pas le pape, il n’aime pas les pasteurs, il n’aime pas les fidèles, il n’aime pas les familles, il n’aime pas les couples, il n’aime pas les jeunes, il n’aime pas la liturgie, il n’aime pas la prière, il n’aime pas le silence, il n’aime pas nos actions, il n’aime pas notre amour fraternel, il n’aime pas le service des pauvres, il n’aime pas nos réveils spirituels, il n’aime pas notre engagement dans la société… La Bible nous a prévenus : « Le Dragon, en colère contre la Femme, est parti faire la guerre au reste de sa descendance, ceux qui observent les commandements de Dieu et gardent le témoignage de Jésus » (Ap 12,17).

Être conscient de cette haine, c’est comprendre que la vie chrétienne n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais un refuge. Elle est un combat, une croix à porter. Jésus ne nous l’a jamais caché. C’est pourquoi la croix du Seigneur est à la fois notre signe, notre rempart, notre refuge et notre espérance.

En ce début d’année pastorale, il convient d’envisager les temps qui viennent sous l’angle du combat spirituel. Les difficultés du chemin à parcourir pour réaliser ce que Dieu attend de nous peuvent sembler insurmontables ! Comment pourrons-nous accompagner et protéger nos familles, convertir nos paroissiens en missionnaires et rendre plus fraternelles nos paroisses, donner une éducation vraiment chrétienne à notre jeunesse, proposer un chemin de guérison au monde, travailler au bien-être et à la guérison des âmes !? Ne sommes-nous pas trop faibles, trop pauvres, trop fragiles, trop pécheurs, trop peu nombreux, pas assez unis, mal compris ou mal-aimés face aux puissances des ténèbres qui enchaînent notre monde !?

En ce mois d’Octobre, j’imagine que les responsables, à divers niveaux et en différents domaines, mesurent à la fois le travail à accomplir, les faiblesses de leurs moyens et les embûches que l’ennemi peut leur réserver. C’est peut-être pour certains un temps de doute et d’inquiétude, voire de découragement.

Mais il ne faut pas oublier que la tradition de l’Eglise et l’enseignement des maîtres spirituels nous enseignent que la prière et le jeûne sont le commencement de tout. C’est le moment pour tous les serviteurs de notre Eglise, les pasteurs, les responsables et leurs équipes de prendre un temps de récollection et de prière, de faire un pèlerinage dans un sanctuaire diocésain ou de participer à une nuit des sentinelles.

Enfin, par-dessus tout, il y a une arme qui a fait ses preuves. Elle a été donnée à l’Eglise depuis des siècles. Le 7 Octobre 1571, elle a définitivement montré sa puissance, en repoussant l’immense armée turque qui venait conquérir l’Europe pour l’islamiser et la pervertir. Depuis, elle a sauvé d’innombrables personnes du péché et de la mort, permis à l’Eglise d’échapper aux périls de l’âme et du corps : c’est le Rosaire de la Vierge Marie !

Toute prière venant de l’Esprit-Saint est bonne et salutaire, mais le Rosaire, en ce mois d’octobre, reste d’une puissance inégalée. Jeunes et vieux, hommes et femmes, pasteurs et fidèles, je nous demande à tous de dire le Rosaire le plus souvent possible. « Alors même si, de sa gueule, le Serpent projette derrière la Femme de l’eau comme un fleuve, pour qu’elle soit emportée par ce fleuve, la terre viendra au secours de la Femme et engloutira le fleuve projeté par la gueule du Dragon » (Ap 12, 15-16).

Notre-Dame du Rosaire, priez pour nous !

+ Fr. David Macaire

Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France

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