Cela dit, cette faiblesse de certains catholiques n’est pas congénitale, comme si notre religion était faible, vouée à être supplantée. Il s’agit, en réalité, d’une déficience récente, conjoncturelle et factuelle. Elle vient du fait qu’on a omis, aussi bien en famille qu’au « caté », de transmettre aux nouvelles générations des doctrines basiques. Les manuels d’instruction chrétienne (réalisés par des gens certainement très compétents, mais ignorants de la sagesse d’antan) n’énoncent pas les principes éducatifs simples et clairs qui permettent à « ceux que le Seigneur adjoint à notre Église pour être sauvés » (Act. 2,47) de rester fidèles malgré les attaques et les contradictions. On a laissé penser que « posséder une foi claire, selon le Credo de l’Église, est considéré comme du fondamentalisme »².
En éduquant les chrétiens comme s’ils allaient vivre dans un monde idéologique de bisounours, sans leur donner de squelette ni doctrinal ni moral, on a fini par produire pas mal de croyants à la foi dégénérée et de fidèles à l’état larvaire. Ça tombe mal, car l’iguana contre-attaque et une forte tempête doctrinale menace le monde, « chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l’imposture des hommes (cf. Ep 4, 14). Tandis que le relativisme, c’est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l’unique attitude à la hauteur de l’époque actuelle, on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif »3.
Voici donc un petit rappel du minimum vital qu’un fidèle catholique doit mettre en œuvre pour ré-pondre à la vocation à la sainteté de Celui qui « nous a choisis pour le servir » :
Les 7 pratiques des fidèles catholiques
1- la prière quotidienne ;
2- l’assistance à la messe tous les dimanches et jours de fête ;
3- la communion au moins à Pâques ;
4- la confession régulière ;
5- l’observance du carême et du jeûne ;
enfin, la participation aux temps forts de L’Église :
6- processions ;
7-pèlerinages ou retraites.
Les 7 œuvres de miséricorde corporelle :
1- donner à manger aux affamés ;
2- donner à boire à ceux qui ont soif ;
3- vêtir ceux qui sont nus ;
4- accueillir les étrangers ;
5- assister les malades ;
6- visiter les prisonniers ;
7- ensevelir les morts.
Les 7 œuvres de miséricorde spirituelle :
1- conseiller ceux qui sont dans le doute ;
2- enseigner les ignorants ;
3- avertir les pécheurs ;
4- consoler les affligés ;
5- pardonner les offenses ;
6- supporter patiemment les personnes contrariantes ;
7- prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
Les 7 devoirs des fidèles catholiques :
1- demeurer en communion avec le Pape et les évêques dans la foi et la charité ;
2- participer à la mission de L’Église et se former en conséquence ;
3- subvenir aux besoins de L’Église en participant au Denier de l’Eglise ;
4- s ’engager pour la promotion de la justice sociale et imprégner de l’Évangile le temporel ;
5- donner son avis aux pasteurs ;
6- ne jamais porter atteinte à la réputation d’autrui ;
7- se marier quand on vit en couple et éduquer ses enfants en famille dans la foi.
Dont acte ! Tchimbé rèd ! Jésus vous aime.
+ Fr. David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
En savoir +
1 cf Mot de l’évêque dans « Église » en Martinique n° 560 « Le complexe de l’iguana delicatissisma »
2 Homélie Card. Ratzinger, Missa Pro eligendo Romano Pontifice 18 avril 2005
3 Selon le Code de Droit Canonique de L’Église aux canons 212/220/221/222/225/226/231
Cela dit, cette faiblesse de certains catholiques n’est pas congénitale, comme si notre religion était faible, vouée à être supplantée. Il s’agit, en réalité, d’une déficience récente, conjoncturelle et factuelle. Elle vient du fait qu’on a omis, aussi bien en famille qu’au « caté », de transmettre aux nouvelles générations des doctrines basiques. Les manuels d’instruction chrétienne (réalisés par des gens certainement très compétents, mais ignorants de la sagesse d’antan) n’énoncent pas les principes éducatifs simples et clairs qui permettent à « ceux que le Seigneur adjoint à notre Église pour être sauvés » (Act. 2,47) de rester fidèles malgré les attaques et les contradictions. On a laissé penser que « posséder une foi claire, selon le Credo de l’Église, est considéré comme du fondamentalisme »².
En éduquant les chrétiens comme s’ils allaient vivre dans un monde idéologique de bisounours, sans leur donner de squelette ni doctrinal ni moral, on a fini par produire pas mal de croyants à la foi dégénérée et de fidèles à l’état larvaire. Ça tombe mal, car l’iguana contre-attaque et une forte tempête doctrinale menace le monde, « chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l’imposture des hommes (cf. Ep 4, 14). Tandis que le relativisme, c’est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l’unique attitude à la hauteur de l’époque actuelle, on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif »3.
Voici donc un petit rappel du minimum vital qu’un fidèle catholique doit mettre en œuvre pour ré-pondre à la vocation à la sainteté de Celui qui « nous a choisis pour le servir » :
Les 7 pratiques des fidèles catholiques
1- la prière quotidienne ;
2- l’assistance à la messe tous les dimanches et jours de fête ;
3- la communion au moins à Pâques ;
4- la confession régulière ;
5- l’observance du carême et du jeûne ;
enfin, la participation aux temps forts de L’Église :
6- processions ;
7-pèlerinages ou retraites.
Les 7 œuvres de miséricorde corporelle :
1- donner à manger aux affamés ;
2- donner à boire à ceux qui ont soif ;
3- vêtir ceux qui sont nus ;
4- accueillir les étrangers ;
5- assister les malades ;
6- visiter les prisonniers ;
7- ensevelir les morts.
Les 7 œuvres de miséricorde spirituelle :
1- conseiller ceux qui sont dans le doute ;
2- enseigner les ignorants ;
3- avertir les pécheurs ;
4- consoler les affligés ;
5- pardonner les offenses ;
6- supporter patiemment les personnes contrariantes ;
7- prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
Les 7 devoirs des fidèles catholiques :
1- demeurer en communion avec le Pape et les évêques dans la foi et la charité ;
2- participer à la mission de L’Église et se former en conséquence ;
3- subvenir aux besoins de L’Église en participant au Denier de l’Eglise ;
4- s ’engager pour la promotion de la justice sociale et imprégner de l’Évangile le temporel ;
5- donner son avis aux pasteurs ;
6- ne jamais porter atteinte à la réputation d’autrui ;
7- se marier quand on vit en couple et éduquer ses enfants en famille dans la foi.
Dont acte ! Tchimbé rèd ! Jésus vous aime.
+ Fr. David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
En savoir +
1 cf Mot de l’évêque dans « Église » en Martinique n° 560 « Le complexe de l’iguana delicatissisma »
2 Homélie Card. Ratzinger, Missa Pro eligendo Romano Pontifice 18 avril 2005
3 Selon le Code de Droit Canonique de L’Église aux canons 212/220/221/222/225/226/231
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