Cela dit, cet adage latin peut nous servir alors que la pause des grandes vacances s’annonce. Presque tout va s’endormir autour de nous… enfin, tout ce qui est sérieux : travail, école, activités pastorales, etc. Ce qui semble futile va prendre le dessus : vacances, voyages, amusements, fêtes, repos…
Tout d’abord, n’oublions pas que notre Dieu est Celui qui a inventé le repos ! Lorsque le 7ème jour, Lui-même se reposa et voulut que l’homme fasse de même et, ainsi, ne soit pas l’esclave de son profit et de son activité. A l’heure où l’on nous annonce la généralisation du travail du Dimanche en France, il convient de s’en rappeler. Savoir se reposer et se détendre, alors que l’on pourrait encore et encore travailler, est une manifestation de notre liberté et de notre dignité de fils et de fille de Dieu. Savoir prendre du temps gratuit avec et pour ceux qu’on aime, est une vertu chrétienne éminente. Parmi ceux que nous aimons, il y a notre famille, nos proches, nos amis, mais il y a aussi Dieu Lui-même. Un chrétien ne passe pas de vacances sans prendre un temps privilégié pour le Seigneur (retraite, session, messe en semaine et le Dimanche)…. Pour une fois qu’on a le temps !
Ensuite, le repos ne doit pas nous faire oublier que le monde des ténèbres ne se repose pas. Deux démons nous guettent au cours de cette période. Le premier est le démon « bay chabon », celui de la consommation : il nous fait remplacer l’obsession et l’esclavage du travail par l’obsession et l’esclavage des détentes. Une boulimie en remplace une autre. Depuis septembre, il nous fallait absolument faire ceci et faire cela, acheter ceci et acheter cela et voilà que « le calendrier liturgique » de ce monde nous force à consommer toutes sortes d’activités et de modes qui vont nous laisser encore plus fatigués et éreintés à la reprise.
Le deuxième démon est le pire. C’est le démon « pa ni pwoblem’ », celui de l’endormissement. Celui qui nous fait croire que le temps de pause et de vacances est juste une parenthèse entre deux combats. Ce démon nous empêche d’être des veilleurs pendant nos vacances, il nous endort. L’année dernière, j’ai été surpris de voir le nombre de personnes qui attendaient le mois de septembre pour préparer la rentrée, matériellement et… spirituellement… Mais, comme dit Jésus : « quel est le roi qui, partant faire la guerre à un autre roi, ne commencera pas par s’asseoir pour examiner s’il est capable, avec 10 000 hommes, de se porter à la rencontre de celui qui marche contre lui avec 20 000 ? » (Lc 14,31). Voilà pourquoi « si vis pacem, para bellum » signifie pour nous aujourd’hui d’être des prophètes pour nous-mêmes et pour l’Eglise. Dans la paix, préparons-nous aux combats qui nous attendent l’an prochain. Nos combats personnels (contre tel défaut, tel problème de couple, de famille, de relation, tel problème spirituel ou matériel), mais aussi nos combats communautaires (contre la perversion de nos jeunes qui doivent apprendre à s’amuser sans débauche et sans beuverie, contre la solitude et l’isolement de nos aînés, contre les violences familiales et sociales…). La liste serait longue. Raison de plus pour profiter du recul des vacances et du changement de rythme pour nous-mêmes et pour notre entourage et pour discerner avec Dieu les engagements auxquels il nous appelle à la rentrée et pour déjà les préparer comme de bons soldats de l’amour. « Si vis amorem, para cor ! » (si tu veux l’amour, prépare ton cœur !).
+ Fr David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
Cela dit, cet adage latin peut nous servir alors que la pause des grandes vacances s’annonce. Presque tout va s’endormir autour de nous… enfin, tout ce qui est sérieux : travail, école, activités pastorales, etc. Ce qui semble futile va prendre le dessus : vacances, voyages, amusements, fêtes, repos…
Tout d’abord, n’oublions pas que notre Dieu est Celui qui a inventé le repos ! Lorsque le 7ème jour, Lui-même se reposa et voulut que l’homme fasse de même et, ainsi, ne soit pas l’esclave de son profit et de son activité. A l’heure où l’on nous annonce la généralisation du travail du Dimanche en France, il convient de s’en rappeler. Savoir se reposer et se détendre, alors que l’on pourrait encore et encore travailler, est une manifestation de notre liberté et de notre dignité de fils et de fille de Dieu. Savoir prendre du temps gratuit avec et pour ceux qu’on aime, est une vertu chrétienne éminente. Parmi ceux que nous aimons, il y a notre famille, nos proches, nos amis, mais il y a aussi Dieu Lui-même. Un chrétien ne passe pas de vacances sans prendre un temps privilégié pour le Seigneur (retraite, session, messe en semaine et le Dimanche)…. Pour une fois qu’on a le temps !
Ensuite, le repos ne doit pas nous faire oublier que le monde des ténèbres ne se repose pas. Deux démons nous guettent au cours de cette période. Le premier est le démon « bay chabon », celui de la consommation : il nous fait remplacer l’obsession et l’esclavage du travail par l’obsession et l’esclavage des détentes. Une boulimie en remplace une autre. Depuis septembre, il nous fallait absolument faire ceci et faire cela, acheter ceci et acheter cela et voilà que « le calendrier liturgique » de ce monde nous force à consommer toutes sortes d’activités et de modes qui vont nous laisser encore plus fatigués et éreintés à la reprise.
Le deuxième démon est le pire. C’est le démon « pa ni pwoblem’ », celui de l’endormissement. Celui qui nous fait croire que le temps de pause et de vacances est juste une parenthèse entre deux combats. Ce démon nous empêche d’être des veilleurs pendant nos vacances, il nous endort. L’année dernière, j’ai été surpris de voir le nombre de personnes qui attendaient le mois de septembre pour préparer la rentrée, matériellement et… spirituellement… Mais, comme dit Jésus : « quel est le roi qui, partant faire la guerre à un autre roi, ne commencera pas par s’asseoir pour examiner s’il est capable, avec 10 000 hommes, de se porter à la rencontre de celui qui marche contre lui avec 20 000 ? » (Lc 14,31). Voilà pourquoi « si vis pacem, para bellum » signifie pour nous aujourd’hui d’être des prophètes pour nous-mêmes et pour l’Eglise. Dans la paix, préparons-nous aux combats qui nous attendent l’an prochain. Nos combats personnels (contre tel défaut, tel problème de couple, de famille, de relation, tel problème spirituel ou matériel), mais aussi nos combats communautaires (contre la perversion de nos jeunes qui doivent apprendre à s’amuser sans débauche et sans beuverie, contre la solitude et l’isolement de nos aînés, contre les violences familiales et sociales…). La liste serait longue. Raison de plus pour profiter du recul des vacances et du changement de rythme pour nous-mêmes et pour notre entourage et pour discerner avec Dieu les engagements auxquels il nous appelle à la rentrée et pour déjà les préparer comme de bons soldats de l’amour. « Si vis amorem, para cor ! » (si tu veux l’amour, prépare ton cœur !).
+ Fr David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
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