Le ministère de l’évêque consiste à présider à la charité au sein du Peuple que Dieu lui a confié. Il est le signe de l’unité de la Foi et de l’Amour entre les communautés, les mouvements, les aumôneries, les fidèles, les prêtres. Il doit gouverner l’Eglise avec cette idée fixe de l’unité profonde (et pas simplement de surface) entre tous. Il doit tenter de manifester cette unité dans le Christ par son ministère, par ses rencontres, ses décisions, ses visites pastorales et dans la célébration liturgique des mystères du Seigneur.
En étant appelé à exercer ce ministère parmi vous, j’ai voulu, sans perdre une minute, partir à la rencontre de l’Eglise en Martinique.
Il faut dire que l’Eglise m’a appelé très fort et quand « l’Esprit et l’Epouse disent : Viens ! », les serviteurs de l’Epoux n’ont pas le choix.
Le bilan spirituel des premières semaines est pour moi magnifique. Je le dis d’autant plus simplement que je n’y suis pour rien : les assemblées joyeuses, les jeunes confirmés, les dizaines de responsables en Eglise, de fidèles engagés, les responsables politiques enthousiastes, et enfin les prêtres efficaces qui font tous la joie de Dieu et le bonheur de leur évêque... m’ont montré que Jésus est vraiment présent dans notre Eglise !
Pêle-mêle, quelques images fortes : le premier bain à Bellefontaine avec une mobilisation générale des force vives pour accueillir leur pasteur ; la première confirmation à Citron avec une assemblée de paroissiens de Terres-Sainville privés de leur église paroissiale ; puis cette même assemblée le 13 juin dernier, massée "au pipiri chantant" devant le porche pour assister à l’ouverture des portes par leur archevêque et pour entrer dans l’église ré-ouverte en chantant : Mais oui le Seigneur est bon ! Le rire joyeux des deux cents confirmés du Robert, lorsque mon cérémoniaire, le Père Pio, fut pris d’un fou rire à la fin de la célébration ; la joie de voir l’église de Macouba trop petite pour accueillir des confirmands du grand nord et leurs familles ; les dizaines de malades rencontrés dans les hôpitaux comme à Saint-Joseph ou dans les familles, au cours d’échanges intenses et pleins d’émotion ; les séances de catéchisme bruyantes et sympathiques ; la rencontre nocturne avec les jeunes des rues au Lorrain ; la messe dominicale avec une assemblée amassée dans une salle paroissiale au Morne-Vert, attendant depuis huit ans le "premier coup de pioche" de la réfection de leur église ; les cris et les danses de joie lors des JMJ locales à Rivière-Salée ; les grandes assemblées de la cathédrale de Saint-Pierre et la procession de la Fête-Dieu ; la ferveur des premiers communiants du Morne-Rouge au pied de Notre-Dame de la Délivrande ou de celles de Cluny venues en habit blanc à l’école, exprès pour montrer Jésus à leur nouvel archevêque accompagné de l’évêque de Guadeloupe ; les saluts étonnés et complices des jeunes du Foyer de l’Espérance ; les milliers de fidèles si heureux de prendre une photo, d’échanger une poignée de main, de demander une bénédiction… Enfin, escorté par l’équipe d’aumônerie, la visite à la prison de Ducos : l’administration, les surveillants et les détenus m’ont accueilli comme un père, un frère, un ami… Dans ce lieu, peut-être plus qu’ailleurs, l’humanité se révèle belle, malgré les conditions terribles. L’engouement de ces hommes et de ces femmes à venir échanger avec l’archevêque qu’ils connaissaient grâce à la TV, à l’accueillir "chez eux", n’était pas différent de celui des bons paroissiens à la sortie de la messe. A Ducos aussi, on m’a montré Jésus.
Les uns et les autres ont rempli mon cœur de joie et de prière au cours de ces semaines. J’ai vu la ferveur de notre Eglise et la puissance de notre Dieu. Il nous reste à montrer Jésus au monde qui attend !
+ David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
En étant appelé à exercer ce ministère parmi vous, j’ai voulu, sans perdre une minute, partir à la rencontre de l’Eglise en Martinique.
Il faut dire que l’Eglise m’a appelé très fort et quand « l’Esprit et l’Epouse disent : Viens ! », les serviteurs de l’Epoux n’ont pas le choix.
Le bilan spirituel des premières semaines est pour moi magnifique. Je le dis d’autant plus simplement que je n’y suis pour rien : les assemblées joyeuses, les jeunes confirmés, les dizaines de responsables en Eglise, de fidèles engagés, les responsables politiques enthousiastes, et enfin les prêtres efficaces qui font tous la joie de Dieu et le bonheur de leur évêque... m’ont montré que Jésus est vraiment présent dans notre Eglise !
Pêle-mêle, quelques images fortes : le premier bain à Bellefontaine avec une mobilisation générale des force vives pour accueillir leur pasteur ; la première confirmation à Citron avec une assemblée de paroissiens de Terres-Sainville privés de leur église paroissiale ; puis cette même assemblée le 13 juin dernier, massée "au pipiri chantant" devant le porche pour assister à l’ouverture des portes par leur archevêque et pour entrer dans l’église ré-ouverte en chantant : Mais oui le Seigneur est bon ! Le rire joyeux des deux cents confirmés du Robert, lorsque mon cérémoniaire, le Père Pio, fut pris d’un fou rire à la fin de la célébration ; la joie de voir l’église de Macouba trop petite pour accueillir des confirmands du grand nord et leurs familles ; les dizaines de malades rencontrés dans les hôpitaux comme à Saint-Joseph ou dans les familles, au cours d’échanges intenses et pleins d’émotion ; les séances de catéchisme bruyantes et sympathiques ; la rencontre nocturne avec les jeunes des rues au Lorrain ; la messe dominicale avec une assemblée amassée dans une salle paroissiale au Morne-Vert, attendant depuis huit ans le "premier coup de pioche" de la réfection de leur église ; les cris et les danses de joie lors des JMJ locales à Rivière-Salée ; les grandes assemblées de la cathédrale de Saint-Pierre et la procession de la Fête-Dieu ; la ferveur des premiers communiants du Morne-Rouge au pied de Notre-Dame de la Délivrande ou de celles de Cluny venues en habit blanc à l’école, exprès pour montrer Jésus à leur nouvel archevêque accompagné de l’évêque de Guadeloupe ; les saluts étonnés et complices des jeunes du Foyer de l’Espérance ; les milliers de fidèles si heureux de prendre une photo, d’échanger une poignée de main, de demander une bénédiction… Enfin, escorté par l’équipe d’aumônerie, la visite à la prison de Ducos : l’administration, les surveillants et les détenus m’ont accueilli comme un père, un frère, un ami… Dans ce lieu, peut-être plus qu’ailleurs, l’humanité se révèle belle, malgré les conditions terribles. L’engouement de ces hommes et de ces femmes à venir échanger avec l’archevêque qu’ils connaissaient grâce à la TV, à l’accueillir "chez eux", n’était pas différent de celui des bons paroissiens à la sortie de la messe. A Ducos aussi, on m’a montré Jésus.
Les uns et les autres ont rempli mon cœur de joie et de prière au cours de ces semaines. J’ai vu la ferveur de notre Eglise et la puissance de notre Dieu. Il nous reste à montrer Jésus au monde qui attend !
+ David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
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