Mais si ce slogan germe, par l’action de l’Esprit-Saint, dans le cœur de tant de croyants, c’est qu’il répond à un appel. Un appel de Dieu, un appel que Dieu nous fait à travers les femmes et les hommes autour de nous. D’une façon ou d’une autre, le monde, dans sa misère, dans ses turpitudes, crie à l’oreille des amis de Dieu : « Nous voulons voir Jésus ». Nous découvrons que l’expérience de connaître Jésus, de vivre avec Lui, d’être son ami, n’est pas réservée à une élite de purs, elle est destinée à tous les hommes. Le monde meure de ne pas connaître Jésus, de ne pas connaître l’Evangile, l’humanité a besoin de voir l’Evangile en actes, cela lui est nécessaire. L’Evangile est donc un droit de l’Homme, c’est pourquoi montrer Jésus est un devoir pour ceux qui l’ont rencontré et qui sont devenus ses disciples.
Nous voulons « montrer Jésus » parce que nous sentons bien que le monde aspire à « voir Jésus ». C’est pourquoi nous chantons que « nous voulons voir Jésus élevé comme un étendard sur ce pays, pour montrer à tous la Vérité et le Chemin vers le Ciel ! »
L’Eglise nous donne plusieurs occasions communautaires de montrer Jésus : feu pascal, chemin de croix, processions… L’un des grands moments où l’Eglise montre Jésus dans le monde est la Solennité du Corps et du Sang du Seigneur, ce Dimanche qu’on appelait avant, la « Fête-Dieu ». Je me réjouis que de plus en plus de paroisses organisent des processions pour montrer Jésus, pour le promener à travers les rues dans un « ostensoir » (ce qui veut dire d’ailleurs : « objet-pour-montrer-Jésus »). Cette fête et cette procession dans la tradition de l’Eglise est une façon de nous rappeler, qu’à chaque messe, nous recevons nous même le Très-Saint-Sacrement pour devenir chacun un petit ostensoir, et pour tous ensemble montrer Jésus au plus près de la vie des hommes. Beaucoup ne sont pas en état de recevoir Jésus, mais ils peuvent sen approcher et le voir à travers nous. C’est pour cela que nous recevons son corps en nourriture et manifestons son Evangile au monde. Recevoir le Corps de Jésus, c’est vivre selon l’Evangile, selon les commandements du Christ : c’est devenir un ostensoir.
En cette fête du Saint-Sacrement, permettez-moi donc, pour finir, de lancer un appel pour qu’avec douceur et pédagogie, nous révisions notre façon de recevoir Jésus. J’ai remarqué que beaucoup de fidèles (en particulier les jeunes) communient sans application. Et je crois même sans savoir.
Attention, il ne s’agit pas de se juger les uns les autres, ou de débattre pour savoir si on communie sur la langue, dans les mains, debout ou à genoux ! L’Eglise permet tout cela, il n’y a pas de discussion ou de critique possible sur ces sujets.
Mais je rappelle au moins quatre principes :
- En s’approchant du Corps du Christ chacun doit faire un geste de vénération qui ne gêne pas les autres communiants et ne ralentit pas la procession.
- Ceux qui reçoivent le Corps du Christ dans la main ne doivent pas le prendre eux-mêmes dans la main du prêtre. Ils présentent leurs mains bien haut, reçoivent l’hostie dans le creux d’une main et le porte à la bouche avec l’autre main. Ils doivent donc faire bien attention à la propreté de leur main.
- On ne doit surtout pas communier en repartant à sa place, mais devant le prêtre ou le ministre de communion (si possible en regardant vers la croix). Le ministre de communion doit vérifier que nul n’emporte (on ne sait où !) le Corps du Seigneur.
- Tous doivent bien vérifier qu’aucune parcelle, aucune miette du Corps du Christ ne tombe au sol, ou ne reste sur les mains ou les vêtements.
Frères et sœurs, le monde veut « voir Jésus ». Nous voulons « montrer Jésus ». Veillons donc a bien « recevoir Jésus » !
+ David Macaire
Archevêque de Saint-Pierre et de Fort-de-France
Mais si ce slogan germe, par l’action de l’Esprit-Saint, dans le cœur de tant de croyants, c’est qu’il répond à un appel. Un appel de Dieu, un appel que Dieu nous fait à travers les femmes et les hommes autour de nous. D’une façon ou d’une autre, le monde, dans sa misère, dans ses turpitudes, crie à l’oreille des amis de Dieu : « Nous voulons voir Jésus ». Nous découvrons que l’expérience de connaître Jésus, de vivre avec Lui, d’être son ami, n’est pas réservée à une élite de purs, elle est destinée à tous les hommes. Le monde meure de ne pas connaître Jésus, de ne pas connaître l’Evangile, l’humanité a besoin de voir l’Evangile en actes, cela lui est nécessaire. L’Evangile est donc un droit de l’Homme, c’est pourquoi montrer Jésus est un devoir pour ceux qui l’ont rencontré et qui sont devenus ses disciples.
Nous voulons « montrer Jésus » parce que nous sentons bien que le monde aspire à « voir Jésus ». C’est pourquoi nous chantons que « nous voulons voir Jésus élevé comme un étendard sur ce pays, pour montrer à tous la Vérité et le Chemin vers le Ciel ! »
L’Eglise nous donne plusieurs occasions communautaires de montrer Jésus : feu pascal, chemin de croix, processions… L’un des grands moments où l’Eglise montre Jésus dans le monde est la Solennité du Corps et du Sang du Seigneur, ce Dimanche qu’on appelait avant, la « Fête-Dieu ». Je me réjouis que de plus en plus de paroisses organisent des processions pour montrer Jésus, pour le promener à travers les rues dans un « ostensoir » (ce qui veut dire d’ailleurs : « objet-pour-montrer-Jésus »). Cette fête et cette procession dans la tradition de l’Eglise est une façon de nous rappeler, qu’à chaque messe, nous recevons nous même le Très-Saint-Sacrement pour devenir chacun un petit ostensoir, et pour tous ensemble montrer Jésus au plus près de la vie des hommes. Beaucoup ne sont pas en état de recevoir Jésus, mais ils peuvent sen approcher et le voir à travers nous. C’est pour cela que nous recevons son corps en nourriture et manifestons son Evangile au monde. Recevoir le Corps de Jésus, c’est vivre selon l’Evangile, selon les commandements du Christ : c’est devenir un ostensoir.
En cette fête du Saint-Sacrement, permettez-moi donc, pour finir, de lancer un appel pour qu’avec douceur et pédagogie, nous révisions notre façon de recevoir Jésus. J’ai remarqué que beaucoup de fidèles (en particulier les jeunes) communient sans application. Et je crois même sans savoir.
Attention, il ne s’agit pas de se juger les uns les autres, ou de débattre pour savoir si on communie sur la langue, dans les mains, debout ou à genoux ! L’Eglise permet tout cela, il n’y a pas de discussion ou de critique possible sur ces sujets.
Mais je rappelle au moins quatre principes :
- En s’approchant du Corps du Christ chacun doit faire un geste de vénération qui ne gêne pas les autres communiants et ne ralentit pas la procession.
- Ceux qui reçoivent le Corps du Christ dans la main ne doivent pas le prendre eux-mêmes dans la main du prêtre. Ils présentent leurs mains bien haut, reçoivent l’hostie dans le creux d’une main et le porte à la bouche avec l’autre main. Ils doivent donc faire bien attention à la propreté de leur main.
- On ne doit surtout pas communier en repartant à sa place, mais devant le prêtre ou le ministre de communion (si possible en regardant vers la croix). Le ministre de communion doit vérifier que nul n’emporte (on ne sait où !) le Corps du Seigneur.
- Tous doivent bien vérifier qu’aucune parcelle, aucune miette du Corps du Christ ne tombe au sol, ou ne reste sur les mains ou les vêtements.
Frères et sœurs, le monde veut « voir Jésus ». Nous voulons « montrer Jésus ». Veillons donc a bien « recevoir Jésus » !
+ David Macaire
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