Qui était–il ?


Informations

dimanche 10 mai 2015
Diocèse de Martinique

Nous le connaissions tous.
C’était un personnage célèbre, un personnage public, un homme de média.
C’était un tribun, un leader, un homme d’action, un catholique en action, un catholique d’action…. Il n’avait pas toutes les qualités de la terre, et comme tout homme, il avait ses fragilités. A ceci près que les siennes avaient la capacité de motiver encore davantage les femmes et les hommes autour de lui. Ses limites devenaient des forces qui encourageaient son entourage à prendre ses responsabilités (…et c’est exactement ce qu’il voulait !). Il ne nous donnait pas toujours du poisson, mais il nous montrait que nous pouvions nous-mêmes apprendre à pêcher. Alors, nous partions à la pêche et le Christ était là sur le rivage à nous attendre.

Mais, c’était surtout un prêtre, en quelque part « le » prêtre. Car il était de ces prêtres, pourtant si différents les uns des autres, en lesquels on reconnaît l’essence même du prêtre

Un prêtre est un fou

Un fou qui, un jour, a tout lâché pour Dieu, pour l’Eglise, pour le service de l’Evangile. Un homme a qui l’Esprit parle au cœur, et lui fait discerner les signes des temps. On a parfois l’impression qu’il a des idées fixes, des dadas, des rengaines et qu’il revient toujours aux mêmes points… Mais c’est parce que le discernement de l’Esprit traverse son cœur d’homme. Avec la lumière du Seigneur, face aux pauvretés de la société, face aux misères des âmes, le prêtre devient fou, il ne peut pas se taire. Il ne peut pas ne pas combattre. Il ne peut pas lâcher prise.

Un prêtre est un amoureux

Le cœur tout brulant, il est quelqu’un qui a entendu résonner jusque dans ses entrailles la Parole de Dieu. Quelqu’un qui, ayant reconnu Jésus au partage du pain, est reparti vers Jérusalem, fonçant à contre-courant dans la nuit de ce monde… Même pas peur ! ni des brigands, ni des bêtes sauvages, ni non plus de la fatigue, de la maladie ou de la vieillesse. Le prêtre ne se préserve pas, il se donne. Sa vie n’aurait aucun sens s’il se prenait à économiser son action, sa parole, sa santé, son amour… Comme tous les époux, le prêtre sait qu’il ne peut donner à moitié. Le prêtre sait que tout ce qui n’est pas donné est perdu. Le prêtre sait que celui qui n’a pas tout donné n’a rien donné.

Mgr Gaston Jean-Michel, n’était rien d’autre que cela

Un chrétien, un prêtre. Avis aux amateurs ! Ce n’était pas un surhomme, ni même un prêtre d’exception, ni un leader politique, c’était un chrétien, un prêtre. Un chrétien normal, un prêtre normal. Rien de plus et c’est déjà beaucoup, et c’est déjà énorme. Si nous regardons bien, nous verrons que le Seigneur nous en a donné quelques autres de cette trempe dans notre diocèse. Ils sont peut-être moins célèbres, mais ils sont tout aussi prêtres et tout aussi donnés, tout aussi serviteurs, tout aussi choisis.

Merci Seigneur pour nos prêtres, donne nous pleins de vocations de jeunes prêts à tout pour que l’Evangile soit proclamé dans le monde.

Certes la célébrité et la longévité de Gaston Jean-Michel ont donné une dimension supplémentaire au personnage, mais ce que le Seigneur nous montre à travers lui, c’est ce que tout prêtre proclame par sa vie et réalise par son ministère : l’Evangile de Jésus-Christ qui, seul, a la force de rendre belle et joyeuse la vie de tout homme, la vie de tous les hommes.

En étant ce que Dieu voulait qu’il soit, Gaston Jean-Michel est devenu un Père pour nous tous.

Il était aussi mon ami.

+ David Macaire

Archevêque de Saint-Pierre et de Fort-de-France

Mais, c’était surtout un prêtre, en quelque part « le » prêtre. Car il était de ces prêtres, pourtant si différents les uns des autres, en lesquels on reconnaît l’essence même du prêtre

Un prêtre est un fou

Un fou qui, un jour, a tout lâché pour Dieu, pour l’Eglise, pour le service de l’Evangile. Un homme a qui l’Esprit parle au cœur, et lui fait discerner les signes des temps. On a parfois l’impression qu’il a des idées fixes, des dadas, des rengaines et qu’il revient toujours aux mêmes points… Mais c’est parce que le discernement de l’Esprit traverse son cœur d’homme. Avec la lumière du Seigneur, face aux pauvretés de la société, face aux misères des âmes, le prêtre devient fou, il ne peut pas se taire. Il ne peut pas ne pas combattre. Il ne peut pas lâcher prise.

Un prêtre est un amoureux

Le cœur tout brulant, il est quelqu’un qui a entendu résonner jusque dans ses entrailles la Parole de Dieu. Quelqu’un qui, ayant reconnu Jésus au partage du pain, est reparti vers Jérusalem, fonçant à contre-courant dans la nuit de ce monde… Même pas peur ! ni des brigands, ni des bêtes sauvages, ni non plus de la fatigue, de la maladie ou de la vieillesse. Le prêtre ne se préserve pas, il se donne. Sa vie n’aurait aucun sens s’il se prenait à économiser son action, sa parole, sa santé, son amour… Comme tous les époux, le prêtre sait qu’il ne peut donner à moitié. Le prêtre sait que tout ce qui n’est pas donné est perdu. Le prêtre sait que celui qui n’a pas tout donné n’a rien donné.

Mgr Gaston Jean-Michel, n’était rien d’autre que cela

Un chrétien, un prêtre. Avis aux amateurs ! Ce n’était pas un surhomme, ni même un prêtre d’exception, ni un leader politique, c’était un chrétien, un prêtre. Un chrétien normal, un prêtre normal. Rien de plus et c’est déjà beaucoup, et c’est déjà énorme. Si nous regardons bien, nous verrons que le Seigneur nous en a donné quelques autres de cette trempe dans notre diocèse. Ils sont peut-être moins célèbres, mais ils sont tout aussi prêtres et tout aussi donnés, tout aussi serviteurs, tout aussi choisis.

Merci Seigneur pour nos prêtres, donne nous pleins de vocations de jeunes prêts à tout pour que l’Evangile soit proclamé dans le monde.

Certes la célébrité et la longévité de Gaston Jean-Michel ont donné une dimension supplémentaire au personnage, mais ce que le Seigneur nous montre à travers lui, c’est ce que tout prêtre proclame par sa vie et réalise par son ministère : l’Evangile de Jésus-Christ qui, seul, a la force de rendre belle et joyeuse la vie de tout homme, la vie de tous les hommes.

En étant ce que Dieu voulait qu’il soit, Gaston Jean-Michel est devenu un Père pour nous tous.

Il était aussi mon ami.

+ David Macaire

Archevêque de Saint-Pierre et de Fort-de-France

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