12 avril 2015 : Quelques impressions...


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vendredi 24 avril 2015
Diocèse de Martinique

La célébration de l’ordination épiscopale du 12 Avril 2015, au stade Pierre Aliker de Dillon, a fait forte impression… N’est-ce pas ?

Forte impression dans le monde !

Nous avons eu la joie d’accueillir au cœur d’un évènement majeur de la vie de l’Eglise, des hommes et des femmes, leaders et acteurs de la vie de la cité. Nombre d’entre eux, selon leur responsabilité, ont participé à l’évènement par amitié, par devoir politique envers une composante majeure de notre peuple, aussi bien qu’au nom de leurs convictions intimes. Nul doute que l’Eglise a su, elle aussi, humblement, par la grâce de Dieu imprimer sa marque le 12 Avril, et montrer au monde ce qu’elle vit en vérité. La couverture médiatique de grande ampleur qui a entouré notre célébration était aussi impressionnante. Pourquoi tant de médias, tant de moyens, une telle diffusion ? Pour un homme ? Pour un spectacle ? Pour une foule ? Non, en vérité, c’est parce que lorsque nous montrons Jésus, « lorsque nous reflétons à visage découvert, comme dans un miroir la gloire du Seigneur ressuscité, nous sommes transfigurés nous-mêmes de gloire en gloire ». Lorsque l’Eglise célèbre son Seigneur, elle est belle, elle est au cœur de sa vocation dans le monde. Entre « La Paix soit avec vous » (au début de la messe) et « Allez dans la paix du Christ » (à la fin), l’Eglise se tourne vers les réalités d’en-haut, elle se prépare à répandre l’Evangile de justice et de paix dans le monde qui a soif. Après tout, c’est ce que nous vivons chaque Dimanche, et cela aussi est impressionnant.

Forte impression dans les cœurs des chrétiens !

Au-delà de la dimension photogénique de l’évènement (c’est vrai qu’il y a de belles photos à partager et que Eglise en Martinique prépare déjà un bel album souvenir), c’est la dimension invisible qui nous impressionne le plus. Parce qu’elle nous marque en profondeur. Dans le plan de Dieu, ce que les théologiens appellent l’Economie du Salut, les réalités visibles n’ont pour but que de signifier et de transmettre une réalité invisible : la grâce de Dieu ! Le Seigneur nous a offert un moment de grâce et de joie. Et malgré l’ampleur de l’évènement, nous l’avons vécu avec une simplicité familiale, signe indubitable de la présence de l’Esprit-Saint dans le stade Pierre Aliker ce jour-là. Chacun a pu vivre des moments qui l’ont plus ou moins ému, « touché » comme on dit. Ce Dimanche de la Miséricorde est d’ailleurs le jour idéal pour se laisser toucher par le Christ : Le jour où nous entendons l’Evangile où Jésus dit à Thomas « met ta main dans le trou de mon côté ». Que les anciens soient touchés au point de remettre toute leur vie au Christ, malgré les inquiétudes et les doutes, que les jeunes soient touchés au point de donner leur vie à Jésus et de se consacrer à son service dans le célibat ou le mariage, que les pécheurs soient touchés au point de se laisser réconcilier avec Dieu, que les non-croyants soient touchés au point de découvrir au fond de leur cœur la grandeur simple de la foi

Forte impression sur ma tête !

Tout le monde a vu comment le cardinal Langlois a pratiqué une onction abondante, et répandu avec générosité l’huile parfumée du saint-chrême sur ma tête. Un des grands moments du rite de l’ordination. Il signifie que l’évêque est grand prêtre à l’image du Christ, il est « imprimé » de l’onction du Saint-Esprit qu’il a reçue par l’imposition des mains des autres évêques quelques minutes avant. L’huile est choisie dans les sacrements justement parce qu’elle laisse une empreinte, elle imprègne les vêtements, et pénètre la peau. Par ce geste ample et beau, le cardinal m’a rappelé que tout mon être doit être imprégné par la bonne odeur du Christ, que mes pensées, mes paroles et mes actions doivent être sous l’imprimatur du Tout-Puissant. Mais comme je le disais à la fin de la célébration : l’évêque est le premier à porter cette responsabilité, mais il n’est pas le seul ! Mon ministère parmi vous sera désormais de venir, moi aussi, répandre l’onction de l’Esprit, et d’imprimer partout sa marque dans l’Eglise en servant, en prêchant et en sanctifiant. L’Esprit Saint ne s’arrêtera pas là. Il aime reposer sur nous, mais Il ne veut pas nous laisser au repos.

+David Macaire, archevêque

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