L'apostasie c'est quoi ? Réponse du chancelier


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mardi 31 janvier 2023
Diocèse de Martinique

(vidéo formation) Pourquoi ? les conséquences ? Que faire...

Dans cette vidéo publiée aussi sur les réseaux sociaux du diocèse, le P. Médard, chancelier, explique ce qu'est une apostasie, ses raisons, ses conséquences et que faire en cas de désaccord avec l'Eglise.

Elle intervient dans un contexte particulier d'appel à l'apostasie massive par certains influenceurs en martinique sur les réseaux sociaux.

Retrouvez aussi l'article sur le sujet paru dans votre revue diocésaine Eglise en Martinique N°656

L'invitation à une apostasie massive du christianisme a été initialement adressée par des « pseudo-illuminés » aux Africains. Mais elle n’a été qu’une voix du désert . Et parce que cet appel a connu peu de succès sur le continent noir, il est, de nos jours, orienté vers les Antilles.

Les raisons de l’apostasie sont, aux dires des instigateurs, l’honneur de la mémoire de nos ancêtres africains qui seraient désespérés, dans l’au-delà, de voir leur descendance embrasser la religion des colons. Cet honneur exigerait que tous ceux qui sont de souche africaine rejettent le christianisme pour revenir à la religion de leurs aïeux.

En somme, un appel à l’authenticité. Pourquoi l’authenticité ne concernerait que la religion ? Ne serait-ce pas plus conséquent d’adopter le mode de vie complet de nos ancêtres ? On commencerait par détruire toutes nos routes asphaltées pour n’emprunter que des sentiers. On renoncerait à nos habitats modernes pour retourner à vivre sous des huttes ou dans des cavernes. On se serait passé des moyens de transport pour ne se déplacer qu’à pieds, de même qu’on se serait libéré des nouvelles technologies de communication. Simplement pour se débarrasser de tout ce qui vient des colons et ainsi honorer la mémoire de nos ascendants. Mais j’en suis sûr, personne ne le ferait, parce que nous avons compris, à raison, que notre manière de vivre actuelle, mutatis mutandis, est un progrès par rapport au mode de vie de nos ancêtres.

De la même façon, le christianisme est un progrès par rapport aux religions traditionnelles. Le christianisme n’est pas né chez les colons. Il a pris corps en Asie, précisément en Palestine (Aujourd’hui Palestine et Israël). Il n’est pas non plus d’origine asiatique parce qu’avant son avènement, les nations, au milieu desquelles il a surgi, sacrifiaient aux dieux. De même, tous les peuples, évangélisés par la suite, ont connu cette première étape des religions traditionnelles. Les Grecs et les Romains avaient leur panthéon, c’està- dire un ensemble de dieux auxquels ils vouaient un culte. Les Gaulois avaient hérité des Romains des divinités auxquelles ils offraient des sacrifices.

Le christianisme n’est donc originel à un peuple particulier. Il n’est de nulle part pour être étranger à quelque peuple que ce soit. Il est chez lui au milieu de toutes les nations. Partout où il se trouve, il apporte une Lumière nouvelle qui vient éclairer la religion intuitive qu’est la religion traditionnelle comme le montre bien le discours de saint Paul à l’Aéropage d’Athènes (Act. 17, 16-33). Par sa mort et sa résurrection, Jésus a accompli une fois pour toute ce que ne réussissait pas à faire le sang des taureaux et des boucs sacrifiés aux dieux dans les religions traditionnelles : pardonner les péchés et sauver l’homme (Héb 10, 1-18).

C’est un progrès, « Nous avons là un chemin nouveau et vivant qu’il a inauguré… » (Heb 10, 20). S’il faut appeler aujourd’hui à une authenticité, ce ne serait donc pas le retour aux religions traditionnelles, ce serait rétrograde. Il est plus opportun et urgent d’appeler à un retour aux valeurs traditionnelles que sont le respect de la vie humaine depuis sa conception, de la famille telle que voulue par le Créateur ; la protection des personnes âgées ; le sens de l’hospitalité et du partage, le respect de notre corps, de la nature, etc, autant de valeurs tenues en estime et enseignées aussi par le christianisme. 

Père Médard Kounoudji, Chancelier

Dans cette vidéo publiée aussi sur les réseaux sociaux du diocèse, le P. Médard, chancelier, explique ce qu'est une apostasie, ses raisons, ses conséquences et que faire en cas de désaccord avec l'Eglise.

Elle intervient dans un contexte particulier d'appel à l'apostasie massive par certains influenceurs en martinique sur les réseaux sociaux.

Retrouvez aussi l'article sur le sujet paru dans votre revue diocésaine Eglise en Martinique N°656

L'invitation à une apostasie massive du christianisme a été initialement adressée par des « pseudo-illuminés » aux Africains. Mais elle n’a été qu’une voix du désert . Et parce que cet appel a connu peu de succès sur le continent noir, il est, de nos jours, orienté vers les Antilles.

Les raisons de l’apostasie sont, aux dires des instigateurs, l’honneur de la mémoire de nos ancêtres africains qui seraient désespérés, dans l’au-delà, de voir leur descendance embrasser la religion des colons. Cet honneur exigerait que tous ceux qui sont de souche africaine rejettent le christianisme pour revenir à la religion de leurs aïeux.

En somme, un appel à l’authenticité. Pourquoi l’authenticité ne concernerait que la religion ? Ne serait-ce pas plus conséquent d’adopter le mode de vie complet de nos ancêtres ? On commencerait par détruire toutes nos routes asphaltées pour n’emprunter que des sentiers. On renoncerait à nos habitats modernes pour retourner à vivre sous des huttes ou dans des cavernes. On se serait passé des moyens de transport pour ne se déplacer qu’à pieds, de même qu’on se serait libéré des nouvelles technologies de communication. Simplement pour se débarrasser de tout ce qui vient des colons et ainsi honorer la mémoire de nos ascendants. Mais j’en suis sûr, personne ne le ferait, parce que nous avons compris, à raison, que notre manière de vivre actuelle, mutatis mutandis, est un progrès par rapport au mode de vie de nos ancêtres.

De la même façon, le christianisme est un progrès par rapport aux religions traditionnelles. Le christianisme n’est pas né chez les colons. Il a pris corps en Asie, précisément en Palestine (Aujourd’hui Palestine et Israël). Il n’est pas non plus d’origine asiatique parce qu’avant son avènement, les nations, au milieu desquelles il a surgi, sacrifiaient aux dieux. De même, tous les peuples, évangélisés par la suite, ont connu cette première étape des religions traditionnelles. Les Grecs et les Romains avaient leur panthéon, c’està- dire un ensemble de dieux auxquels ils vouaient un culte. Les Gaulois avaient hérité des Romains des divinités auxquelles ils offraient des sacrifices.

Le christianisme n’est donc originel à un peuple particulier. Il n’est de nulle part pour être étranger à quelque peuple que ce soit. Il est chez lui au milieu de toutes les nations. Partout où il se trouve, il apporte une Lumière nouvelle qui vient éclairer la religion intuitive qu’est la religion traditionnelle comme le montre bien le discours de saint Paul à l’Aéropage d’Athènes (Act. 17, 16-33). Par sa mort et sa résurrection, Jésus a accompli une fois pour toute ce que ne réussissait pas à faire le sang des taureaux et des boucs sacrifiés aux dieux dans les religions traditionnelles : pardonner les péchés et sauver l’homme (Héb 10, 1-18).

C’est un progrès, « Nous avons là un chemin nouveau et vivant qu’il a inauguré… » (Heb 10, 20). S’il faut appeler aujourd’hui à une authenticité, ce ne serait donc pas le retour aux religions traditionnelles, ce serait rétrograde. Il est plus opportun et urgent d’appeler à un retour aux valeurs traditionnelles que sont le respect de la vie humaine depuis sa conception, de la famille telle que voulue par le Créateur ; la protection des personnes âgées ; le sens de l’hospitalité et du partage, le respect de notre corps, de la nature, etc, autant de valeurs tenues en estime et enseignées aussi par le christianisme. 

Père Médard Kounoudji, Chancelier

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