Retour sur la Rankont karèm Bèlè Légliz


Informations

lundi 17 avril 2023
Diocèse de Martinique

Les équipes Bèlè Légliz (Joso, Lanmenten, Voklen, Twazilé, Baspwent-Loren, Katédral) se sont retrouvées pour leur récollection annuelle, le dimanche 19 mars 2023, à la paroisse de Bellevue.

Les équipes Bèlè Légliz (Joso, Lanmenten, Voklen, Twazilé, Baspwent-Loren, Katédral) se sont retrouvées pour leur récollection annuelle, le dimanche 19 mars 2023, à la paroisse de Bellevue.

 Le père Hugues Lafine, l’un des prêtres référents en charge de la formation de Bèlè Légliz, avait déjà annoncé la couleur dans son homélie à la messe de 9h 30, soulignant qu’une enquête approfondie concernant l’aveugle-né serait menée, évangile du jour (Jn 9,1-40). Il a invité les fidèles et l’atelier paroissial « Bélya pou Bondjé » de Bellevue à se joindre aux équipes Bèlè Légliz. Après le chant : « Gloriyé Bondjé pou la fanmiy », entonné par le père Pierre Henderson, notre aumônier, celui-ci proposa une séance de « relaxationdécontraction- libération » pour éliminer les tensions !

Les investigations débutent avec le père Lafine par l’analyse des questions des disciples : cet homme a-t-il été abandonné par Dieu dès sa naissance ? Porte-t-il les conséquences du péché de ses parents ? C’est l’occasion d’évoquer les héritages toxiques, les héritages chargés qui peuvent être transmis aux enfants, les mécanismes mortifères qui nous emprisonnent. Les échanges sont animés, enrichissants, d’autant que l’assistance est mixte, avec des intervenants de tous âges. Le récit se poursuit avec la « recette » qu’applique Jésus pour guérir l’aveugle de naissance : faire de la boue avec de la salive mélangée à la terre, la poser sur les yeux qui seront ensuite lavés avec tout le reste du corps. « Va à la piscine de Siloé » : L’aveugle-né répond avec confiance. Résultat : un miracle se produit, il est guéri ! Entrent en scène ensuite les voisins étonnés qui le cernent de questions car l’ex-aveugle, qui était aussi un mendiant, fait parler. On en vient à douter de son identité et à lui demander d’expliquer le « comment » de sa guérison. De la même manière aujourd’hui, nous cherchons des explications à tout, ce qui nous empêche de voir l’impact de Dieu dans l’existence de l’homme. Après les voisins, voici les parents de l’aveugle-né. Face à l’adversité, ils ne sont pas très courageux, ont peur d’être exclus, se protègent, se taisent, ne se déclarent pas ouvertement disciples de Jésus. Aujourd’hui, il est parfois difficile de dire sa foi chrétienne par peur des réactions, de poser un geste évangélique qui pourrait nous démarquer des autres, d’affronter les questions qui dérangent (contexte social, enjeux sociétaux).

Les équipes se rassemblent après le repas tiré du sac au son de la conque de lambi et du tambour qui s’échappe du portable du père Henderson. Après un conte écrit par Ève-Lyne, les discussions se poursuivent dans l’après-midi. Focus sur les pharisiens. Ils se présentent comme les défenseurs de la foi, rappellent la loi du Sabbat. Du coup, ils passent à côté de la révélation de Jésus. Comme les pharisiens, nous n’acceptons pas que Jésus puisse rejoindre toutes sortes d’hommes. L’Esprit-Saint fait ce qu’il veut, quand il veut et avec qui il veut ! Le père Lafine insiste encore sur le procès singulier infligé à l’aveugle-né. Il comparaît une première fois devant les pharisiens. Ceux-ci s’interrogent sur la qualité croyante du guérisseur. Jésus a manqué au plus grand commandement de Dieu en ne respectant pas le sabbat. Y-a-t-il bien eu un miracle ? Comme tout miracle au sein du judaïsme vient de Dieu, si cet homme (Jésus) contrevient à la loi de Dieu, c’est un charlatan. Les parents, appelés à la barre, disent que leur fils est bien né aveugle. Mais ils ne peuvent pas porter un témoignage sur Jésus. Et les pharisiens ne veulent pas croire que l’ancien aveugle puisse voir. Tout n’est que confusion ! L’aveugle-né connaît une seconde comparution devant les pharisiens. Mais son discours les dépasse tous. L’aveugle-né, comme la Samaritaine a fait une rencontre avec Jésus. Sa foi est née de la Parole et est éclairée par la Parole. C’est maintenant un disciple qui parle, qui choisit le chemin de foi proposé par le Fils de l’Homme. En fait, c’est tout son être qui est guéri. Il est reconnaissant. Il rend grâce et fait monter une véritable profession de foi, fort de ce que Jésus a fait pour lui : « Mwen pa té ka wè, aprézan, mwen ka wè ! Mwen pa té ka kwè, aprézan, mwen ka kwè ! »

 C’est aussi notre itinéraire de Carême : des obstacles à franchir, des épreuves à surmonter, des questionnements, des rencontres déstabilisantes, des prisons à quitter, des décisions à prendre sur un chemin de guérison, de conversion, pour laisser éclater notre profession de foi à la Vigile pascale. Comme pour l’aveugle-né, la lumière a remplacé les ténèbres.

A la suite de ces échanges, des pistes de travail ont émergé pour les prochaines célébrations Bèlè Légliz.

 La récollection se termine par le chant « Fout sa bèl pran chimen Bondjé », lancé par Laura, avec le père Lafine au tambour. Apré pasé dézan kovid, mèsi Bondjé ! Sa té ka mantjé nou ! Léa Joly pour les équipes Bèlè Légliz

Les équipes Bèlè Légliz (Joso, Lanmenten, Voklen, Twazilé, Baspwent-Loren, Katédral) se sont retrouvées pour leur récollection annuelle, le dimanche 19 mars 2023, à la paroisse de Bellevue.

 Le père Hugues Lafine, l’un des prêtres référents en charge de la formation de Bèlè Légliz, avait déjà annoncé la couleur dans son homélie à la messe de 9h 30, soulignant qu’une enquête approfondie concernant l’aveugle-né serait menée, évangile du jour (Jn 9,1-40). Il a invité les fidèles et l’atelier paroissial « Bélya pou Bondjé » de Bellevue à se joindre aux équipes Bèlè Légliz. Après le chant : « Gloriyé Bondjé pou la fanmiy », entonné par le père Pierre Henderson, notre aumônier, celui-ci proposa une séance de « relaxationdécontraction- libération » pour éliminer les tensions !

Les investigations débutent avec le père Lafine par l’analyse des questions des disciples : cet homme a-t-il été abandonné par Dieu dès sa naissance ? Porte-t-il les conséquences du péché de ses parents ? C’est l’occasion d’évoquer les héritages toxiques, les héritages chargés qui peuvent être transmis aux enfants, les mécanismes mortifères qui nous emprisonnent. Les échanges sont animés, enrichissants, d’autant que l’assistance est mixte, avec des intervenants de tous âges. Le récit se poursuit avec la « recette » qu’applique Jésus pour guérir l’aveugle de naissance : faire de la boue avec de la salive mélangée à la terre, la poser sur les yeux qui seront ensuite lavés avec tout le reste du corps. « Va à la piscine de Siloé » : L’aveugle-né répond avec confiance. Résultat : un miracle se produit, il est guéri ! Entrent en scène ensuite les voisins étonnés qui le cernent de questions car l’ex-aveugle, qui était aussi un mendiant, fait parler. On en vient à douter de son identité et à lui demander d’expliquer le « comment » de sa guérison. De la même manière aujourd’hui, nous cherchons des explications à tout, ce qui nous empêche de voir l’impact de Dieu dans l’existence de l’homme. Après les voisins, voici les parents de l’aveugle-né. Face à l’adversité, ils ne sont pas très courageux, ont peur d’être exclus, se protègent, se taisent, ne se déclarent pas ouvertement disciples de Jésus. Aujourd’hui, il est parfois difficile de dire sa foi chrétienne par peur des réactions, de poser un geste évangélique qui pourrait nous démarquer des autres, d’affronter les questions qui dérangent (contexte social, enjeux sociétaux).

Les équipes se rassemblent après le repas tiré du sac au son de la conque de lambi et du tambour qui s’échappe du portable du père Henderson. Après un conte écrit par Ève-Lyne, les discussions se poursuivent dans l’après-midi. Focus sur les pharisiens. Ils se présentent comme les défenseurs de la foi, rappellent la loi du Sabbat. Du coup, ils passent à côté de la révélation de Jésus. Comme les pharisiens, nous n’acceptons pas que Jésus puisse rejoindre toutes sortes d’hommes. L’Esprit-Saint fait ce qu’il veut, quand il veut et avec qui il veut ! Le père Lafine insiste encore sur le procès singulier infligé à l’aveugle-né. Il comparaît une première fois devant les pharisiens. Ceux-ci s’interrogent sur la qualité croyante du guérisseur. Jésus a manqué au plus grand commandement de Dieu en ne respectant pas le sabbat. Y-a-t-il bien eu un miracle ? Comme tout miracle au sein du judaïsme vient de Dieu, si cet homme (Jésus) contrevient à la loi de Dieu, c’est un charlatan. Les parents, appelés à la barre, disent que leur fils est bien né aveugle. Mais ils ne peuvent pas porter un témoignage sur Jésus. Et les pharisiens ne veulent pas croire que l’ancien aveugle puisse voir. Tout n’est que confusion ! L’aveugle-né connaît une seconde comparution devant les pharisiens. Mais son discours les dépasse tous. L’aveugle-né, comme la Samaritaine a fait une rencontre avec Jésus. Sa foi est née de la Parole et est éclairée par la Parole. C’est maintenant un disciple qui parle, qui choisit le chemin de foi proposé par le Fils de l’Homme. En fait, c’est tout son être qui est guéri. Il est reconnaissant. Il rend grâce et fait monter une véritable profession de foi, fort de ce que Jésus a fait pour lui : « Mwen pa té ka wè, aprézan, mwen ka wè ! Mwen pa té ka kwè, aprézan, mwen ka kwè ! »

 C’est aussi notre itinéraire de Carême : des obstacles à franchir, des épreuves à surmonter, des questionnements, des rencontres déstabilisantes, des prisons à quitter, des décisions à prendre sur un chemin de guérison, de conversion, pour laisser éclater notre profession de foi à la Vigile pascale. Comme pour l’aveugle-né, la lumière a remplacé les ténèbres.

A la suite de ces échanges, des pistes de travail ont émergé pour les prochaines célébrations Bèlè Légliz.

 La récollection se termine par le chant « Fout sa bèl pran chimen Bondjé », lancé par Laura, avec le père Lafine au tambour. Apré pasé dézan kovid, mèsi Bondjé ! Sa té ka mantjé nou ! Léa Joly pour les équipes Bèlè Légliz

Dans la même catégorie