Le sacerdoce est éternel ! C’est un don surnaturel, une configuration à l’être du Christ Grand-Prêtre. Dans le sanctuaire du ciel, le Christ s’offre éternellement. Il conserve ses plaies et son coeur transpercé et les marques de sa passion. Son corps est à jamais une hostie exposée à l’adoration des anges et des saints, dans une eucharistie éternelle. Dans l’Eglise, nous accédons à cette réalité à travers nos vies offertes de baptisés, de pauvres, de souffrants, de prêtres. Samuel et Franck ont donc déjà reçu le sacrement qui confère ce sacerdoce royal : c’est le baptême ! Nous tous avons été plongés dans le sacrifice du Christ (« qui n’a pas tout donné n’a rien donné ! »).
Le presbytèrat est un ministère. Celui du Christ. Pour cela il est perpétuel et est conféré à ceux qui font de toute leur vie, un outil surnaturel au service du sacerdoce de tous les fidèles. Sans les prêtres, le monde ne pourrait bénéficier du miracle qui s’accomplit pour lui éternellement : pas de baptême, pas d’Eucharistie, pas de confession, pas de sacrement des malades… C’est l’Eglise qui appelle (avis aux familles, aux mamans, aux papas, aux prêtres qui n'appellent pas les garçons à être prêtres... et aux filles qui veulent garder pour elles les hommes que Dieu appelle), et l’appel au presbytérat ne vient pas d’une émotion sentimentale comme une soif d’idéal subjective… genre « je sens », « j’ai envie » d’être prêtre ! Ce ministère oblige à tout donner (son corps, sa vie, son temps), pour mourir avec Jésus chaque jour pour l’éternité : d’où le célibat et la continence… Il donne au diacre de servir la communauté et les pauvres, à l’évêque de porter la croix de l’autorité qui confirme la Foi des fidèles, et au prêtre de se sacrifier pour la charité commune, par sa présence, sa disponibilité, sa vie dans le troupeau, sa prière, son attention à la liturgie !!
La vie cléricale est la façon de vivre et d’exercer le ministère. Elle change à chaque époque, mais doit sans cesse éviter le danger du cléricalisme, du prêtre sait-tout et fait-tout. Il nait du péché, des mauvaises habitudes, de l’isolement, des fatigues mentales et physiques, du vieillissement et du manque de prière des pauvres types que nous sommes. Mais il vient aussi de l'immaturité des fidèles : ceux qui l'enferment dans le rôle de chef pour l’esclavagiser et se démettre, ceux qui flattent pour l’accaparer et pour mieux le critiquer ensuite, ceux qui le transforment en gourou afin de se dispenser de s'aimer les uns les autres et d’oeuvrer en synode, ceux qui cherchent à jouer aux "tilabés" despotiques. Nous payons tout ça très cher, par les fatigues, l’isolement, des risques de burn-heart, d’addiction, de harcèlement, d’amertume… Dieu merci, les choses changent pour vous. L'Eglise surmonte la crise des abus, les Antilles, la crise d'identité, l’Occident, la crise morale… les directives prophétiques de Vatican II nous rapprochent de l’Eglise primitive de Actes 2,42. Contrairement aux générations passées, n’ayez pas honte de vous confier à des responsables laïcs, de vous laisser protéger par leur ministère. Ne soyez pas sans cesse des sachants, ne considérez pas la liturgie comme un spectacle, le choeur comme une scène, l’autel comme un pied d’estal, l’ambon comme une tribune où on « règle ses comptes », ou un guichet où l’on remplit ses comptes… Fuyez l'orgueil des succès faciles qui vous placent sur des pinacles où vous serez un jour flingués. Enfin, imitez Marie ! Elle n’a jamais commandé personne, mais exerce le leadership par son exemplarité, sa maternité, son humilité, en laissant son âme être transpercée, en étant la servante qui a dit oui sans écouter ses sentiments.
Le sacerdoce est l’amour du coeur de Jésus !! disait le curé d’Ars. Allez donc : soyez des présidents de l’amour. Il y a du taf, mais nous sommes avec vous… et le Christ surtout !
+ Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
Le sacerdoce est éternel ! C’est un don surnaturel, une configuration à l’être du Christ Grand-Prêtre. Dans le sanctuaire du ciel, le Christ s’offre éternellement. Il conserve ses plaies et son coeur transpercé et les marques de sa passion. Son corps est à jamais une hostie exposée à l’adoration des anges et des saints, dans une eucharistie éternelle. Dans l’Eglise, nous accédons à cette réalité à travers nos vies offertes de baptisés, de pauvres, de souffrants, de prêtres. Samuel et Franck ont donc déjà reçu le sacrement qui confère ce sacerdoce royal : c’est le baptême ! Nous tous avons été plongés dans le sacrifice du Christ (« qui n’a pas tout donné n’a rien donné ! »).
Le presbytèrat est un ministère. Celui du Christ. Pour cela il est perpétuel et est conféré à ceux qui font de toute leur vie, un outil surnaturel au service du sacerdoce de tous les fidèles. Sans les prêtres, le monde ne pourrait bénéficier du miracle qui s’accomplit pour lui éternellement : pas de baptême, pas d’Eucharistie, pas de confession, pas de sacrement des malades… C’est l’Eglise qui appelle (avis aux familles, aux mamans, aux papas, aux prêtres qui n'appellent pas les garçons à être prêtres... et aux filles qui veulent garder pour elles les hommes que Dieu appelle), et l’appel au presbytérat ne vient pas d’une émotion sentimentale comme une soif d’idéal subjective… genre « je sens », « j’ai envie » d’être prêtre ! Ce ministère oblige à tout donner (son corps, sa vie, son temps), pour mourir avec Jésus chaque jour pour l’éternité : d’où le célibat et la continence… Il donne au diacre de servir la communauté et les pauvres, à l’évêque de porter la croix de l’autorité qui confirme la Foi des fidèles, et au prêtre de se sacrifier pour la charité commune, par sa présence, sa disponibilité, sa vie dans le troupeau, sa prière, son attention à la liturgie !!
La vie cléricale est la façon de vivre et d’exercer le ministère. Elle change à chaque époque, mais doit sans cesse éviter le danger du cléricalisme, du prêtre sait-tout et fait-tout. Il nait du péché, des mauvaises habitudes, de l’isolement, des fatigues mentales et physiques, du vieillissement et du manque de prière des pauvres types que nous sommes. Mais il vient aussi de l'immaturité des fidèles : ceux qui l'enferment dans le rôle de chef pour l’esclavagiser et se démettre, ceux qui flattent pour l’accaparer et pour mieux le critiquer ensuite, ceux qui le transforment en gourou afin de se dispenser de s'aimer les uns les autres et d’oeuvrer en synode, ceux qui cherchent à jouer aux "tilabés" despotiques. Nous payons tout ça très cher, par les fatigues, l’isolement, des risques de burn-heart, d’addiction, de harcèlement, d’amertume… Dieu merci, les choses changent pour vous. L'Eglise surmonte la crise des abus, les Antilles, la crise d'identité, l’Occident, la crise morale… les directives prophétiques de Vatican II nous rapprochent de l’Eglise primitive de Actes 2,42. Contrairement aux générations passées, n’ayez pas honte de vous confier à des responsables laïcs, de vous laisser protéger par leur ministère. Ne soyez pas sans cesse des sachants, ne considérez pas la liturgie comme un spectacle, le choeur comme une scène, l’autel comme un pied d’estal, l’ambon comme une tribune où on « règle ses comptes », ou un guichet où l’on remplit ses comptes… Fuyez l'orgueil des succès faciles qui vous placent sur des pinacles où vous serez un jour flingués. Enfin, imitez Marie ! Elle n’a jamais commandé personne, mais exerce le leadership par son exemplarité, sa maternité, son humilité, en laissant son âme être transpercée, en étant la servante qui a dit oui sans écouter ses sentiments.
Le sacerdoce est l’amour du coeur de Jésus !! disait le curé d’Ars. Allez donc : soyez des présidents de l’amour. Il y a du taf, mais nous sommes avec vous… et le Christ surtout !
+ Fr David Macaire, Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
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