Que signifie donc cette expression du pape François ? Pour nous, collectivement et personnellement, il s’agit de plonger dans notre mémoire pour y retrouver les traces de notre première rencontre avec Dieu. Bien sûr, tant de choses se sont passées dans nos vies, tant d’éléments de la foi sont venus augmenter notre connaissance, tant d’expériences religieuses ont marqué nos esprits, tant de rencontres, d’événements, d’habitudes, d’épreuves, de certitudes ou de doutes, habitent désormais notre mémoire…
N’en doutons pas, la poussière des jours s’est accumulée, la simplicité de la relation avec Dieu s’est défraîchie. Il est temps de retrouver une jeunesse renouvelée de notre lien avec Dieu et dans l’ensemble de notre vie de foi.
Le plongeon dans la mémoire deutéronomique, c’est d’abord aller au désert. Y aller par un acte courageux personnel et volontaire. Nous allons au désert comme Israël, pour fuir l’esclavage de l’Egypte, comme Jésus pour affronter nos démons : en un mot pour expérimenter la grande liberté. C’est une épreuve : le diable y est présent, « allant et venant, à la recherche de sa proie » (1P 5,8). Au désert, Israël succomba au veau d’or et le Christ lui-même fut tenté. Il faudra « résister avec la force de la foi » (1P 5,9) ! Cela fait, nous pourrons alors « être servi par les anges » (Mc 1,13). La mémoire deutéronomique c’est l’expérience de ne vivre que de Dieu, de Son Amour, de Sa Providence, de L’aimer, Lui en premier et d’être aimé(e) par Lui comme un être unique.
Le plongeon dans la mémoire deutéronomique, c’est se mettre radicalement à l’écoute de la Parole de Dieu… et d’elle seule. Ne pas laisser les musiques du monde et des faux dieux se mélanger dans nos oreilles et dans nos âmes à l’Unique Verbe de Dieu. « Ecoute Israël, le Seigneur ton Dieu est Unique » (Dt 6,4) dit la Parole. Il sera difficile par ces temps de COVID, de guerre, d’élection présidentielle et de que sais-je encore de ne se mettre qu’à l’écoute de la Parole de Dieu. Et pourtant… et pourtant, que faire d’autre, sinon de se laisser pourrir par la panique sociale que le démon cherche à créer pour perdre les âmes ? « Que votre cœur ne se trouble pas » (Jn 14,1) nous dira Jésus, à la veille de Sa passion. La mémoire deutéronomique, c’est se laisser conduire au désert par Celui qui parle à notre cœur (Os 2,16), se laisser réconcilier. C’est refaire alliance avec soi-même et surtout avec Dieu.
Le plongeon dans notre mémoire deutéronomique est aussi une expérience communautaire. C’est le peuple qui va au désert. On s’entraîne et s’encourage les uns les autres. Le Christ Lui-même n’y est pas allé isolé, mais le premier… c’est-à-dire, pour nous entraîner à Sa suite. C’est tout un peuple qui reçoit la loi d’Amour et se découvre fils et fille d’un même père, vivant sous une même loi, marchant sur un même chemin vers le salut. Et vers la Pâque !
Alors faisons silence… recueillons- nous… et plongeons dans la mémoire de notre toute première rencontre. Au fait « plongeon »… ça veut dire « baptême » !
+ Fr David Macaire,
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■
Que signifie donc cette expression du pape François ? Pour nous, collectivement et personnellement, il s’agit de plonger dans notre mémoire pour y retrouver les traces de notre première rencontre avec Dieu. Bien sûr, tant de choses se sont passées dans nos vies, tant d’éléments de la foi sont venus augmenter notre connaissance, tant d’expériences religieuses ont marqué nos esprits, tant de rencontres, d’événements, d’habitudes, d’épreuves, de certitudes ou de doutes, habitent désormais notre mémoire…
N’en doutons pas, la poussière des jours s’est accumulée, la simplicité de la relation avec Dieu s’est défraîchie. Il est temps de retrouver une jeunesse renouvelée de notre lien avec Dieu et dans l’ensemble de notre vie de foi.
Le plongeon dans la mémoire deutéronomique, c’est d’abord aller au désert. Y aller par un acte courageux personnel et volontaire. Nous allons au désert comme Israël, pour fuir l’esclavage de l’Egypte, comme Jésus pour affronter nos démons : en un mot pour expérimenter la grande liberté. C’est une épreuve : le diable y est présent, « allant et venant, à la recherche de sa proie » (1P 5,8). Au désert, Israël succomba au veau d’or et le Christ lui-même fut tenté. Il faudra « résister avec la force de la foi » (1P 5,9) ! Cela fait, nous pourrons alors « être servi par les anges » (Mc 1,13). La mémoire deutéronomique c’est l’expérience de ne vivre que de Dieu, de Son Amour, de Sa Providence, de L’aimer, Lui en premier et d’être aimé(e) par Lui comme un être unique.
Le plongeon dans la mémoire deutéronomique, c’est se mettre radicalement à l’écoute de la Parole de Dieu… et d’elle seule. Ne pas laisser les musiques du monde et des faux dieux se mélanger dans nos oreilles et dans nos âmes à l’Unique Verbe de Dieu. « Ecoute Israël, le Seigneur ton Dieu est Unique » (Dt 6,4) dit la Parole. Il sera difficile par ces temps de COVID, de guerre, d’élection présidentielle et de que sais-je encore de ne se mettre qu’à l’écoute de la Parole de Dieu. Et pourtant… et pourtant, que faire d’autre, sinon de se laisser pourrir par la panique sociale que le démon cherche à créer pour perdre les âmes ? « Que votre cœur ne se trouble pas » (Jn 14,1) nous dira Jésus, à la veille de Sa passion. La mémoire deutéronomique, c’est se laisser conduire au désert par Celui qui parle à notre cœur (Os 2,16), se laisser réconcilier. C’est refaire alliance avec soi-même et surtout avec Dieu.
Le plongeon dans notre mémoire deutéronomique est aussi une expérience communautaire. C’est le peuple qui va au désert. On s’entraîne et s’encourage les uns les autres. Le Christ Lui-même n’y est pas allé isolé, mais le premier… c’est-à-dire, pour nous entraîner à Sa suite. C’est tout un peuple qui reçoit la loi d’Amour et se découvre fils et fille d’un même père, vivant sous une même loi, marchant sur un même chemin vers le salut. Et vers la Pâque !
Alors faisons silence… recueillons- nous… et plongeons dans la mémoire de notre toute première rencontre. Au fait « plongeon »… ça veut dire « baptême » !
+ Fr David Macaire,
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France ■
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