Les reliques du Curé d’Ars en visite en Martinique


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lundi 22 avril 2024
Diocèse de Martinique

Jean-Marie Vianney est un homme qui a marqué son temps par son héroïsme et son zèle pastoral. Son dévouement a fait retentir son enseignement sur plusieurs siècles jusqu’à nous et continue d’influencer notre époque par sa fidélité au Christ. Monter à l’autel du Seigneur et réaliser le rêve de sa vie : célébrer la Sainte Messe.

C’est un chemin de sainteté qu’il nous a révélé par sa vie. En effet, Jean-Marie Vianney naquit dans le petit village de Dardily le 08 mai 1786, dans une famille de paysans, pauvre en biens matériels, mais riche d’humanité et de foi. Baptisé le jour même de sa naissance, il consacra les années de son enfance et de son adolescence aux travaux dans les champs et à paître les animaux, si bien qu’à l’âge de dix-sept ans, il était encore analphabète. Les biographes racontent que dès sa prime jeunesse, il essaya de se conformer à la divine volonté même dans les tâches les plus humbles. Le 23 juin 1815, il est ordonné diacre et le 13 août de la même année, prêtre. Après de nombreuses incertitudes, de nombreux échecs et de larmes, à l’âge de 29 ans, il put enfin monter à l’autel du Seigneur et réaliser le rêve de sa vie : célébrer la Sainte Messe. Dans sa vie sacerdotale, Jean-Marie Vianney, appelé le Curé d’Ars, manifesta une très haute considération du don sacerdotal. Au coeur de son service pastoral, aussi simple qu’extraordinairement fécond, ce curé anonyme d’un village isolé parvint si bien à s’identifier à son ministère qu’il devint, également de manière visible et universellement reconnaissable, un Alter- Christus, image du Bon Pasteur, qui, à la différence du mercenaire, donne sa vie pour ses brebis (cf Jn,10 ;11) ; son existence fut une catéchèse vivante. En effet, au coeur de toute sa vie, il y avait l’Eucharistie qu’il célébrait et adorait avec dévotion et respect. Une autre caractéristique fondamentale de cette extraordinaire figure sacerdotale était le ministère assidu des confessions. Il reconnaissait dans la pratique du sacrement de la pénitence l’accomplissement logique et naturel de l’apostolat sacerdotal, en obéissance au mandat du Christ : « Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis, ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20,12). Saint Jean- Marie se distingua comme un confesseur et maître spirituel excellent et inlassable, il cherchait par tous les moyens, par la prédication et par les conseils persuasifs, à faire redécouvrir aux paroissiens la signification et la beauté de la pénitence sacramentelle, en la montrant comme une exigence intime de la Présence eucharistique (cf. Lettre aux prêtres pour l’Année sacerdotale).

Ce qui l’a rendu saint a été son humble fidélité à la mission à laquelle Dieu l’avait appelé, son abandon constant et sa confiance entre les mains de la Providence divine. Sa réussite pastorale ne dépendait ni de ses efforts (fussent-ils louables et volontaires) mais il conquiert les âmes, même les plus réfractaires, en leur communiquant ce qu’il vivait de manière intime, à savoir son amitié avec le Christ. Il est un « amoureux » du Christ. Les reliques, en général, sont les restes matériels qu’aurait laissé derrière elle en mourant une personne vénérée. Il s’agit soit des parties de son corps, soit d’autres objets qu’elle a sanctifiés par son contact pour certains croyants. Ces objets revêtent une importance cruciale dans la spiritualité en raison de leur capacité à symboliser la proximité avec le divin. Ils sont vénérés comme des reliques saintes, portant en eux une énergie spirituelle, renforçant la foi et dans certains cas servir de bénédictions divines.

En effet, du 2 avril au 2 mai 2024, se déroulent dans notre diocèse le pèlerinage des reliques du Curé d’Ars dans les paroisses et les communautés de la Martinique. Les apôtres de Marie, Missionnaires du Coeur Sacré de Jésus et la Pastorale des groupes spirituels, pour nous rappeler la vocation première, celle à la sainteté, nous ont proposé l’accueil des reliques du Curé d’Ars.

Ainsi, joie, ferveur et émotion étaient le constat que nous pouvons ressentir chez les uns et les autres lors de ces visites. C’est une grâce pour notre diocèse d’accueillir les reliques du Curé d’Ars. Qu’un rebond spirituel puisse en dégager, car nous croyons que le Seigneur touchera le coeur de nos jeunes et nos familles et suscitera un regain du don de soi en ce moment où la vocation sacerdotale devient un combat spirituel. 

Père Laurent Sounouvou ■

A lire dans le N°680 de la revue Eglise en Martinique

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