En effet, depuis que les philosophes dit « des Lumières » (mdr !) ont fabriqué des élites convaincues que les religions étaient des illusions irrationnelles, violentes, dominatrices et obscurantistes, et qu’on devait les remplacer par la science, l’économie et la politique, fruits de la raison humaniste…
Depuis que le naturaliste Charles Darwin a prouvé que la loi de la nature était celle de la compétition à mort entre les genres, les espèces ou les individus… Après que Karl Marx, penseur de la société industrielle, nous a démontré que tous les rapports sociaux étaient guidés subrepticement par la lutte des classes… Puisque le docteur Sigmund Freud et ses disciples nous ont enseigné que notre propre esprit n’était qu’un farceur parcouru de toutes sortes de désirs égoïstes et impurs, dont les sentiments les plus nobles n’étaient que le masque de nos passions animales.… Comme un certain Jean-Paul Sartre a cru prouver que Dieu n’était ni bon ni réel puisqu’il était l’ennemi de la liberté de l’Homme… Et alors que la révolution de mai 1968 a tué le « père » (cet éternel rabat-joie !) et avec la paternité, l’autorité, les règles, la sécurité et l’identité …
Alors pour notre génération, la religion n’est qu’illusion ; la nature, un univers impitoyable ; la société, une lutte pour le profit ; notre âme, une entité perverse ; Dieu, un oppresseur ectoplasmique et le Père . un maton... Nous avons donc toutes les raisons de ne plus faire confiance à personne : les marchands mentent, les journalistes manipulent, les politiques méprisent, les prêtres avec tous les abus n’ont plus de crédibilité, les médecins sont des ignorants… on ne sait plus quoi croire, on ne sait plus qui croire… On ne se fie qu’à soi-même… et encore on ne se fie qu’à son ressenti immédiat.
On ne vote plus malgré les appels au devoir citoyen, on ne se fait plus vacciner malgré les recommandations de son médecin, on ne va plus à la messe même si on sait que Dieu nous y attend, on récuse tous les maîtres, on s’invente un passé imaginaire, on ne pense pas au futur et on drogue son présent de distractions fortes, on reste superficiel, on conteste à tout va, on a son opinion arrêtée sur tout et n’importe quoi. On a su, on a cru, on croit savoir, on sait plus ou moins, on se doute, on doute, on ne croit pas, on ne croit plus, on ne croit plus en rien, on ne sait plus, on ne sait rien… et ainsi de suite. Même les relations avec les autres sont devenue floues. Après le SIDA qui a décuplé l’amour sans-contact, voilà le COVID qui va laisser des traces de distanciation. Le corps de l’autre, même celui des proches, est maintenant un danger : sa bouche est un canon à postillons, ses mains des bombes chimiques ; sa peau, une surface contaminée ; sa sueur, une déjection virale… On ne se touchera plus, on ne sortira plus ! (Enfin… sauf pour aller au travail, au supermarché, au sport, au cinéma ou au vidé de carnaval...). Mais pour la messe on restera à la TV c’est mieux et … moins dangereux : tous ces baisers de paix et cette communion au Corps du Christ… vous n’y pensez pas !?
Ouvrons les yeux, frères et sœurs : nous sommes, comme Adam et Eve en train de croquer à pleines dents le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal ! Nous voulons devenir comme des dieux, mais nous voilà ridiculisés, sans défense, apeurés, isolés, à la merci du serpent et de ses suppôts… soudain on est nu, et tout nu…
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France ■
En effet, depuis que les philosophes dit « des Lumières » (mdr !) ont fabriqué des élites convaincues que les religions étaient des illusions irrationnelles, violentes, dominatrices et obscurantistes, et qu’on devait les remplacer par la science, l’économie et la politique, fruits de la raison humaniste…
Depuis que le naturaliste Charles Darwin a prouvé que la loi de la nature était celle de la compétition à mort entre les genres, les espèces ou les individus… Après que Karl Marx, penseur de la société industrielle, nous a démontré que tous les rapports sociaux étaient guidés subrepticement par la lutte des classes… Puisque le docteur Sigmund Freud et ses disciples nous ont enseigné que notre propre esprit n’était qu’un farceur parcouru de toutes sortes de désirs égoïstes et impurs, dont les sentiments les plus nobles n’étaient que le masque de nos passions animales.… Comme un certain Jean-Paul Sartre a cru prouver que Dieu n’était ni bon ni réel puisqu’il était l’ennemi de la liberté de l’Homme… Et alors que la révolution de mai 1968 a tué le « père » (cet éternel rabat-joie !) et avec la paternité, l’autorité, les règles, la sécurité et l’identité …
Alors pour notre génération, la religion n’est qu’illusion ; la nature, un univers impitoyable ; la société, une lutte pour le profit ; notre âme, une entité perverse ; Dieu, un oppresseur ectoplasmique et le Père . un maton... Nous avons donc toutes les raisons de ne plus faire confiance à personne : les marchands mentent, les journalistes manipulent, les politiques méprisent, les prêtres avec tous les abus n’ont plus de crédibilité, les médecins sont des ignorants… on ne sait plus quoi croire, on ne sait plus qui croire… On ne se fie qu’à soi-même… et encore on ne se fie qu’à son ressenti immédiat.
On ne vote plus malgré les appels au devoir citoyen, on ne se fait plus vacciner malgré les recommandations de son médecin, on ne va plus à la messe même si on sait que Dieu nous y attend, on récuse tous les maîtres, on s’invente un passé imaginaire, on ne pense pas au futur et on drogue son présent de distractions fortes, on reste superficiel, on conteste à tout va, on a son opinion arrêtée sur tout et n’importe quoi. On a su, on a cru, on croit savoir, on sait plus ou moins, on se doute, on doute, on ne croit pas, on ne croit plus, on ne croit plus en rien, on ne sait plus, on ne sait rien… et ainsi de suite. Même les relations avec les autres sont devenue floues. Après le SIDA qui a décuplé l’amour sans-contact, voilà le COVID qui va laisser des traces de distanciation. Le corps de l’autre, même celui des proches, est maintenant un danger : sa bouche est un canon à postillons, ses mains des bombes chimiques ; sa peau, une surface contaminée ; sa sueur, une déjection virale… On ne se touchera plus, on ne sortira plus ! (Enfin… sauf pour aller au travail, au supermarché, au sport, au cinéma ou au vidé de carnaval...). Mais pour la messe on restera à la TV c’est mieux et … moins dangereux : tous ces baisers de paix et cette communion au Corps du Christ… vous n’y pensez pas !?
Ouvrons les yeux, frères et sœurs : nous sommes, comme Adam et Eve en train de croquer à pleines dents le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal ! Nous voulons devenir comme des dieux, mais nous voilà ridiculisés, sans défense, apeurés, isolés, à la merci du serpent et de ses suppôts… soudain on est nu, et tout nu…
+ Fr David Macaire, Archevêque
de Saint-Pierre et Fort-de-France ■
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