Les soeurs missionnaires du St Esprit en Martinique


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samedi 26 octobre 2024
Diocèse de Martinique

Nous avons célébré le premier Centenaire de naissance de notre Institut de l’Épiphanie 2020 à l’Épiphanie 2021. Une autre date importante que nous nous préparons à vivre, c’est la Première Profession religieuse et les premiers départs en mission.

Le 11 novembre 1924, 4 Soeurs Spiritaines, issues de la Première Profession religieuse, de la jeune Congrégation naissante des Soeurs Missionnaires du Saint-Esprit, arrivaient au Séminaire Collège de Fort-de- France, au service de l’Église de Martinique. Pour ceux qui ne nous connaissent pas ou à peine, nous nous permettons un peu d’histoire. Notre Fondatrice, Eugénie Caps, une jeune Lorraine, née à Loudrefing en Moselle en France, entourée de quelques compagnes, a reçu le 25 avril 1915, pendant son Action de grâce, un Appel fort à fonder une Congrégation uniquement missionnaire. Après un long combat et un long cheminement spirituel, Eugénie et ses compagnes cherchaient comment concrétiser leur réponse à cet appel. Arrive alors Monseigneur Alexandre Le Roy, Supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit, rentrant d’une visite au Cameroun. Il était dans l’embarras pour trouver des Religieuses pour les territoires nouvellement confiés à la Congrégation après le Traité de Versailles. En septembre 1920, Monseigneur Le Roy vient visiter ses confrères à Neufgrange. Il est mis en contact avec Eugénie Caps et les choses vont aller très vite. A l’Epiphanie 1921, Eugénie et deux compagnes s’installaient à Farschwiller, en Lorraine, dans une petite maison et voilà notre Institut commencé. Très vite, le groupe augmentait, la maison devenait trop petite. Le 7 mars 1922, la Communauté quittait Farschwiller pour Jouy-aux-Arches. En mars 1923, l’Institut était reconnu de Droit Pontifical, par Décret de la Sacrée Congrégation de « Propagande Fide ». Le 5 octobre 1924, 22 novices faisaient Profession, huit parmi elles étaient envoyées au Cameroun et quatre à la Martinique. Elles débutent au Séminaire Collège de Fortde- France, où de 1924 à 1966, elles sont au service des petits séminaristes comme enseignante, infirmière, supervisant le travail de lingerie, cuisine, service de tables. En 1927, les Spiritaines sont demandées auprès des Orphelins Apprentis d’Auteuil, à l’Espérance. Elles sont occupées à l’enseignement, à la cuisine, lessive, couture. En 1930, le Maire de Fort-de-France propose aux Soeurs un projet de dispensaire dans le voisinage, à Château-Boeuf.

En mars 1934, le Maire convoque les Soeurs pour un transfert du dispensaire de Château-Boeuf à Sainte-Thérèse, ce qui se réalise le 17 avril 1934. La question se pose d’une Communauté à Sainte-Thérèse. Les demandes se bousculent, le Maire de Fort-de-France a un projet d’ouverture d’un dispensaire à Balata. Le 2 juillet 1934 s’ouvrent le dispensaire et la Communauté de Balata. Pendant près de 70 ans, les Spiritaines travailleront sur la paroisse de Balata, au service du dispensaire, en pastorale, se donnant sur la paroisse et dans les quartiers. La Communauté de Sainte Thérèse, naît le 05 janvier 1935, avec une crèche, un Foyer de jeunes Travailleurs, engagement en Pastorale paroissiale, diocésaine, dans l’accompagnement des couples : 47 ans de présence des Soeurs spiritaines dans ce quartier. En août 1966, après le Concile Vatican II, les Spiritaines réfléchissent sur leur présence missionnaire aux Antilles. Elles s’orientent vers le social. Ainsi naît la Communauté de Briant Godissard. Les Soeurs vivent au milieu de la population. L’expérience va révéler que la Cité de Briant ne rassemble pas les plus pauvres. Les Spiritaines restent attentives à un nouveau projet : les travaux de l’Urbanisme font sortir de terre la Cité Dillon qui accueillera les quartiers pauvres de la ville que l’on commence à détruire. En 1968, une Communauté de Spiritaines s’ouvre à la Cité Dillon. Les Soeurs habitent un logement parmi d’autres, sans chapelle, dans un cadre qui n’est pas celui de la vie religieuse habituelle traditionnelle. La Communauté est composée d’une Assistante sociale, d’une Travailleuse familiale, et d’une Soeur engagée en pastorale paroissiale. En 1972, la Communauté de De Briant Godissard est fermée.

En 1982, les Soeurs Spiritaines passent la Communauté de Sainte Thérèse aux Soeurs Dominicaines de Notre Dame de la Délivrande et s’insèrent sur la paroisse de Coridon, route de l’Entraide. Une Soeur est Infirmière au Dispensaire de Sainte Thérèse, une chargée de la Catéchèse sur le diocèse et la troisième engagée en pastorale paroissiale et diocésaine. Plus tard les Soeurs assureront également l’Aumônerie au Centre Hospitalier Universitaire Zobda Quitman, une présence d’accueil et d’accompagnement à la chapelle du Christ- Roi à Fort-de-France. Avec la Communauté de l’Entraide fermée en 2017, les Spiritaines quittent la Martinique, après 93 ans au service du diocèse. La Martinique garde une grande place dans l’histoire de notre Congrégation. Celles qui y ont oeuvré, y restent très attachées. 

Soeur Marie-Ange Privat, Spiritaine ■

Article du N°687 d'Eglise en Martinique

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