Il y a la division des chrétiens et tous nos frères séparés qui pensent que l’Eglise Catholique est une confession chrétienne parmi d’autres et qui relativisent l’enseignement biblique sur l’unité de l’Eglise, sur l’intercession de Marie et des saints ou la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie.
Il y a tous les croyants de ce monde. Ceux qui se contentent de révélations et de lois religieuses diverses et sont conduits à des ferveurs extrêmes les rendant capables de toute sorte de violence et de haine face à la douceur de l’Agneau et de ses disciples.
Et puis, il y a tous ces mystiques, qui se rassurent en se gavant des bien-être éphémères, issus d’expériences sentimentales et charnelles, aussi hétéroclites que grisantes, jusqu’aux confins ésotériques du magico-religieux le plus ténébreux.
Il y a les obédiences et les philosophies humanistes de toutes sortes, qui voient dans la religion et dans la foi le cancer des intelligences pauvres. Pour eux, l’esprit humain doit se dégager au plus vite pour se gouverner lui-même et pour domi- ner le monde par des sentiments rationnels.
Il y a ceux qui tout simplement n’aiment pas l’Eglise, ni son clergé, ni ses fidèles, ni ses valeurs, ni son histoire, ni ce qu’elle a fait. Adversaires politiques farouches et haineux, ils sont prêts à tous les coups bas, à tous les mensonges, pour la salir, l’assombrir et si possible, la détruire.
Il y a enfin la masse molle de la société de consommation. Je veux parler surtout de ses maîtres, grands financiers ou grands vendeurs, grands communicants et grands arnaqueurs ; en tout cas grands prestidigitateurs ! Au grand théâtre de marionnettes, ils mènent par le bout du nez ceux qui cherchent à oublier les peurs qu’on leur a inculquées, le peuple-du-crédit-et- des-écrans gavé de prêt-à-penser, vêtu du prêt-à-porter, garni du prêt- à-payer …
Mais, 2000 ans d’histoire nous le montrent : aucune de ces armées ne peut déstabiliser vraiment l’Eglise. L’Esprit-Saint est son paraclet, en elle, le Christ réside, le Père l’a constituée comme sacrement de son alliance, « les portes de la mort ne prévaudront pas contre elle » (Mt 16,18) …
Et pourtant, il y en a qui sont un danger réel, les plus grands ennemis de la foi catholique, les seuls à pouvoir la faire vraiment chanceler, voire disparaître… ce sont les catholiques eux-mêmes.
N’importe quel serviteur de Dieu vous dira qu’il a 1000 fois plus de difficulté et d’opposition de la part de ces frères (« danger des faux frères » pleurait déjà saint Paul en 2 Co 11,26 !) que de la part de tous les « ennemis » que nous venons d’énumérer. Jugez plutôt : les manques de charité entre fidèles, les incuries des pasteurs, l’indifférence ou le jugement mutuel, l’affadissement, les compromis de nos âmes, sans parler de nos disputes pharisiennes (bouder le corps du Christ, car il faut le recevoir dans la main à cause du COVID) … nos fuites et nos démissions de toute implication dans le monde au nom de l’Evangile (mais à l’opposé de l’enseignement de celui-ci !). Il y a là autant de victoire de Satan, qui ne nous en demande pas tant ! Rien ne sert de se plaindre de l’impérialisme des non-catholiques si c’est pour leur laisser le champ libre en tout lieu, et ne jamais se mouiller.
Et si on commençait par aller voter en chrétien, comme un acte de charité, en sortant de la messe du dimanche, après avoir prié pour voter selon le cœur de Dieu !?
Ce serait déjà un premier pas !
+ Fr David Macaire,
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
Il y a la division des chrétiens et tous nos frères séparés qui pensent que l’Eglise Catholique est une confession chrétienne parmi d’autres et qui relativisent l’enseignement biblique sur l’unité de l’Eglise, sur l’intercession de Marie et des saints ou la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie.
Il y a tous les croyants de ce monde. Ceux qui se contentent de révélations et de lois religieuses diverses et sont conduits à des ferveurs extrêmes les rendant capables de toute sorte de violence et de haine face à la douceur de l’Agneau et de ses disciples.
Et puis, il y a tous ces mystiques, qui se rassurent en se gavant des bien-être éphémères, issus d’expériences sentimentales et charnelles, aussi hétéroclites que grisantes, jusqu’aux confins ésotériques du magico-religieux le plus ténébreux.
Il y a les obédiences et les philosophies humanistes de toutes sortes, qui voient dans la religion et dans la foi le cancer des intelligences pauvres. Pour eux, l’esprit humain doit se dégager au plus vite pour se gouverner lui-même et pour domi- ner le monde par des sentiments rationnels.
Il y a ceux qui tout simplement n’aiment pas l’Eglise, ni son clergé, ni ses fidèles, ni ses valeurs, ni son histoire, ni ce qu’elle a fait. Adversaires politiques farouches et haineux, ils sont prêts à tous les coups bas, à tous les mensonges, pour la salir, l’assombrir et si possible, la détruire.
Il y a enfin la masse molle de la société de consommation. Je veux parler surtout de ses maîtres, grands financiers ou grands vendeurs, grands communicants et grands arnaqueurs ; en tout cas grands prestidigitateurs ! Au grand théâtre de marionnettes, ils mènent par le bout du nez ceux qui cherchent à oublier les peurs qu’on leur a inculquées, le peuple-du-crédit-et- des-écrans gavé de prêt-à-penser, vêtu du prêt-à-porter, garni du prêt- à-payer …
Mais, 2000 ans d’histoire nous le montrent : aucune de ces armées ne peut déstabiliser vraiment l’Eglise. L’Esprit-Saint est son paraclet, en elle, le Christ réside, le Père l’a constituée comme sacrement de son alliance, « les portes de la mort ne prévaudront pas contre elle » (Mt 16,18) …
Et pourtant, il y en a qui sont un danger réel, les plus grands ennemis de la foi catholique, les seuls à pouvoir la faire vraiment chanceler, voire disparaître… ce sont les catholiques eux-mêmes.
N’importe quel serviteur de Dieu vous dira qu’il a 1000 fois plus de difficulté et d’opposition de la part de ces frères (« danger des faux frères » pleurait déjà saint Paul en 2 Co 11,26 !) que de la part de tous les « ennemis » que nous venons d’énumérer. Jugez plutôt : les manques de charité entre fidèles, les incuries des pasteurs, l’indifférence ou le jugement mutuel, l’affadissement, les compromis de nos âmes, sans parler de nos disputes pharisiennes (bouder le corps du Christ, car il faut le recevoir dans la main à cause du COVID) … nos fuites et nos démissions de toute implication dans le monde au nom de l’Evangile (mais à l’opposé de l’enseignement de celui-ci !). Il y a là autant de victoire de Satan, qui ne nous en demande pas tant ! Rien ne sert de se plaindre de l’impérialisme des non-catholiques si c’est pour leur laisser le champ libre en tout lieu, et ne jamais se mouiller.
Et si on commençait par aller voter en chrétien, comme un acte de charité, en sortant de la messe du dimanche, après avoir prié pour voter selon le cœur de Dieu !?
Ce serait déjà un premier pas !
+ Fr David Macaire,
Archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France
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