de cette religieuse brésilienne force l’admiration, du haut de ses 97 années de vie consacrée, pouvait-on
imaginer une meilleure publicité pour la vie consacrée ? « Mon grand secret, confie la religieuse,
c’est la prière. » Et d’ajouter : « Chaque jour, je prie le chapelet pour le monde entier ». L’histoire de
la vie religieuse est donc une histoire d’Amour, et surtout une réponse à cet Amour du Seigneur, qui
dit : "Viens, Suis-moi" ! Les moniales du monastère Sainte Marie des Anges en sont un bel exemple.
1. Comment entend-on l’appel de Jésus ? Y a-t-il un moyen de savoir que Jésus nous appelle avec tout le vacarme qui nous entoure ?
Comme vous le dites, la vie religieuse est une histoire d’Amour, et sans doute y a-t-il autant d’histoires de la rencontre personnelle avec Jésus qui nous appelle qu’il y a de religieux et de religieuses. Cela pour dire que chaque histoire est unique et que le Seigneur peut prendre bien des moyens pour nous rejoindre et nous appeler. Peut-être peut-on dire qu’Il passe toujours par un certain attrait de notre coeur. Il n’est pas rare que Dieu s’adresse à nous à travers sa Parole, un passage de l’Ecriture Sainte, comme pour saint Antoine, le Père des moines, qui entendit à l’église la lecture du passage de l’Evangile qui raconte l’appel de Jésus au jeune homme riche : « si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donnes-en le prix aux pauvres, puis viens, suis-moi ! » et saint Antoine comprit que cette parole prononcée par Jésus quelques siècles plus tôt s’adressait aussi à lui, personnellement, dans son ‘aujourd’hui’. La Parole de Dieu est vivante et Dieu nous parle à travers elle, aujourd’hui encore. Comme vous le suggérez, pour l’entendre au milieu du bruit de notre temps, il nous faut prendre le temps et les moyens de faire silence, un silence pour les oreilles et un silence pour le coeur. Et pour aider à discerner si la direction que l’on envisage de prendre est bonne, et donc, pour nous aider à discerner l’appel de Jésus, je donnerais volontiers trois petits mots clés : amour – joie – paix : ce sont les premiers fruits de l’Esprit Saint. Là où le Seigneur nous appelle, c’est là que l’Esprit Saint portera le plus de fruits en nous : c’est là que l’amour, la joie et la paix se dilateront de plus en plus en nous. S’ils grandissent dans notre coeur au fur et à mesure que nous avançons sur notre chemin de réponse à l’appel de Jésus, c’est que nous sommes sur la bonne route !
2. Qu’est-ce qui a déterminé votre choix de la vie monastique ?
Je ne parlerais pas de choix, car de moimême je n’aurais probablement pas choisi cette voie, je dirais plutôt que j’ai répondu à un appel profond irrésistible qui m’a procuré et me procure encore aujourd’hui beaucoup de joie.
3. Quelle est votre joie ?
La joie est un fruit de l’Esprit-Saint. Ma joie est simple, c’est de me savoir enfant de Dieu, fille de l’Eglise catholique et placée là où le Seigneur m’a voulue. Ma Joie c’est LUI !
4. Vous n'avez jamais regretté votre entrée. En ce moment, l'Église catholique traverse à nouveau une période, disons, tumultueuse. Comment parvenez-vous à rester sûre et ferme dans votre foi ?
Ma foi est la foi de l’Eglise, un don de Dieu reçu au baptême. Sa force lui vient précisément de ce qu’elle provient de Dieu, elle n’est pas simplement humaine. La première Abbesse de notre monastère fondateur, Mère Cécile Bruyère, nous compare aux berniques : ces petits coquillages collés aux rochers. Le rocher symbolise l’Eglise. Si le coquillage colle bien au rocher, la tempête la plus violente peut venir, le minuscule coquillage ne bougera pas d’un pouce. La force et la beauté de l’Eglise ne lui viennent pas d’elle mais de Dieu, c’est pourquoi je reste attachée à elle contre vents et marées.
5. Que diriez-vous à une jeune fille qui se pose la question de la vie consacrée ?
A une jeune fille qui se pose la question de la vie consacrée, je dirais d’abord qu’elle a bien raison ! Et même, je dirais volontiers à chaque jeune fille chrétienne qu’elle ferait bien de se poser la question de la vie consacrée. Se poser la question ne veut pas dire présumer de la réponse. Se poser la question de la vocation, c’est tout simplement être consciente que notre vie est un don de Dieu et que Dieu a un projet pour moi, personnellement, qui que je sois : il me connaît mieux que moi-même, Il m’aime plus que moi-même et Il sait mieux que moi ce qui me rendra le plus heureuse, ce qui me rendra pleinement libre pour aimer. J’ai donc tout intérêt à chercher à savoir, librement et sans peur « ce que Dieu pense » à ce sujet. Et à une jeune fille qui commencerait à percevoir que Dieu l’appelle à la vie consacrée, je dirais que Dieu lui fait un magnifique cadeau ! Qu’elle n’ait pas peur d’écouter sa voix, de prendre les moyens pour discerner.
Une moniale de Sainte Marie des Anges ■
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