➊ 22 mai, point de départ pour affirmer une mémoire partagée
Une mémoire qui reconnaît les souffrances de l’Histoire tout en valorisant les forces de résilience de notre peuple. Nous affirmons la nécessité de garder vivante la mémoire de l’esclavage et de la lutte pour la liberté. Le 22 mai est un appel à ne pas effacer, à transmettre, à comprendre.
➋22 mai, point de départ pour honorer dans l’espérance, nos ancêtres et les combattants de la liberté
Non dans la douleur, mais en élevant nos vies à la hauteur de leurs sacrifices. Nous rendons hommage aux martyrs et aux héros, connus ou anonymes, qui ont osé dire non à l’inhumain. Leur force est notre héritage, leur souffle nourrit notre courage.
➌22 mai, point de départ pour guérir les blessures du passé
Une guérison qui passe par la reconnaissance des souffrances infligées. Nous reconnaissons que les cicatrices de l’histoire ne se referment que dans la vérité, l’écoute mutuelle et le respect des mémoires blessées. Toute réconciliation passe par la lumière.
➍22 mai, point de départ pour engager un chemin de pardon sincère
Un pardon personnel et collectif, qui libère les blessures du passé pour mieux construire le présent. Nous croyons que la foi peut illuminer la mémoire, et que le pardon n’est pas l’oubli, mais l’élan vers un avenir meilleur. La douleur de l’histoire devient lumière lorsqu’elle est portée dans l’espérance.
➎22 mai, point de départ pour transmettre aux générations futures
Un héritage vivant, enraciné dans la vérité d'une histoire complète, qui honore la diversité de nos origines au-delà de la seule mémoire de l'esclavage. Nous avons le devoir de faire du 22 mai un temps de transmission active : pour que nos jeunes connaissent toute la richesse de leurs racines, pour qu'ils soient fiers de ce qu'ils sont, et libres d'inventer le monde qu'ils choisiront de bâtir.
➏22 mai, point de départ pour renouveler notre pacte social
Un pacte fondé sur la dignité humaine, le respect de chacun, et l’égalité des chances pour tous. Nous refusons les nouvelles formes d’esclavage et dénonçons toutes les injustices contemporaines : discriminations, pauvreté extrême, dépendances économiques, racisme ordinaire. L’esclavage moderne n’a pas sa place dans une société qui se veut libre et fraternelle.
➐ 22 mai, point de départ pour faire de notre unité une richesse active et bâtir ensemble une Martinique fraternelle
Une unité qui dépasse les divisions sociales, politiques ou culturelles, pour bâtir un avenir commun où l’amour du pays se vit dans la solidarité, le service, la vérité et la paix Nous appelons toutes les forces vives — publiques, privées, associatives, religieuses — à construire dans une même dynamique de responsabilité partagée, une Martinique plus solidaire, inclusive et fraternelle. Notre unité est notre force.
Conclusion
En ce jour sacré, l’Église ne s’adresse pas uniquement aux croyants, mais à chaque conscience humaine. Que le 22 mai ne soit pas une simple date, mais une force, une parole, un appel, une promesse.
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