Les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, arrivées en Martinique le 27 mars 1824, sont aujourd’hui au nombre d’environ 3000, réparties dans 60 pays, 31 provinces, 425 communautés, sur les 5 continents.
Leur fondatrice, Anne-Marie Javouhey (1779-1851), est née à Jallanges (Côte-d’Or) d’une famille très croyante ; deux de ses sœurs la suivront dans son aventure de vie toute donnée à Dieu et à ses frères en humanité. Les premières communautés s’établiront sous le patronage de Saint Joseph, à Cluny, en Bourgogne, non loin de la célèbre abbaye, d’où le nom de « Saint Joseph de Cluny ».
Sa confiance inébranlable en Dieu-Père, et sa forte espérance lui ont fait découvrir que tout homme est aimé de ce Dieu qui veut le bonheur de tous ses enfants, et les appelle à vivre de son amour.
Cette intuition l’a poussée très jeune à se dévouer à instruire et catéchiser les enfants de son village, puis à partir dans les missions lointaines pour évangéliser, porter secours aux nécessiteux, soigner les malades, libérer les esclaves, préparer des jeunes Africains à être enseignants ou prêtres selon la vocation de chacun. La Sainte Volonté de Dieu était sa boussole. Elle a légué cet héritage à ses Sœurs qui, à travers le monde, se consacrent à de multiples activités sociales, éducatives et pastorales.
Les Sœurs Saint-Joseph de Cluny en Martinique
Ici en Martinique, après avoir œuvré à l’éducation de la jeunesse dans toutes les écoles communales, jusqu’aux lois de laïcisation de 1883, nos Sœurs ont dû se tourner vers d’autres activités :
- le service des malades dans des dispensaires,
- l’accueil des orphelins et des pensionnaires,
- la tenue de petites écoles privées.
Actuellement, nous nous dévouons dans le secteur de l’éducation et de l’animation pastorale au Petit Couvent de la Rue Lamartine et au Grand Couvent de la route de Cluny. Nos Sœurs de Guyane et de Guadeloupe, qui font partie de la même Province Antilles-Guyane, travaillent aussi dans le même domaine.
Une d’entre nous dirige le centre d’écoute, de prière et de compassion à Eaux Jaillissantes. D’autres s’investissent dans des tâches apostoliques du diocèse, comme
- le Service des Vocations,
- la Pastorale de la Vie religieuse,
- la Pastorale des jeunes,
- l’accompagnement de catéchumènes de la paroisse,
- la chorale,
- l’équipe d’aumônerie de la prison.
A Sainte-Marie, second lieu d’implantation actuelle, nos Sœurs sont bien intégrées dans la Paroisse et, en lien avec le Curé, se consacrent inlassablement à la catéchèse, à l’accueil, à l’animation liturgique et aux visites des malades dans les différents quartiers.
Aidées par de nombreux collaborateurs et Associés laïcs
Selon le charisme d’Anne-Marie Javouhey et avec le Projet Pastoral du Diocèse, nous voulons être présence d’Eglise. Cette dimension spirituelle s’incarne dans l’accueil de divers groupes pour des temps de réflexion ou de prières, l’écoute et l’accompagnement de jeunes ou d’adultes, le soutien des familles.
Nos journées sont partagées entre ces activités apostoliques, que nous ne cessons d’offrir à Dieu dans un abandon total, nos temps de prière personnelle et communautaire, l’écoute et la méditation de la Parole de Dieu, l’office des Heures, les moments de détente et de partage.
A la suite d’Anne-Marie Javouhey, nous croyons que le monde a terriblement besoin d’amour, d’un amour qui sait voir au-delà des apparences, qui respecte l’autre, qui l’accepte tel qu’il est et s’efforce de le voir tel que Dieu le voit, un amour qui l’aide à se réaliser pleinement sous le regard aimant de son Créateur et Père.
Cet idéal, nous essayons de le vivre bien imparfaitement, mais comptant sur la grâce de Celui qui a commencé en chacune de nous son œuvre de conversion et qui l’achèvera sûrement.
Le Pape François, dans sa Lettre Apostolique du mois de décembre dernier, en nous invitant à « vivre le présent avec passion », nous adressait ces mots pleins de force et de vérité : « Que cette Année de la Vie Consacrée soit aussi une occasion pour confesser avec humilité et grande confiance dans le Dieu Amour (cf. 1 Jn 4, 8) sa propre fragilité et pour la vivre comme une expérience de l’amour miséricordieux du Seigneur ». Nous les accueillons avec foi, en filles de l’Eglise.
Quelques phrases tirées des Lettres d’Anne-Marie Javouhey
Si la congrégation devait s’éloigner d’un iota de l’Eglise, mieux vaudrait qu’elle n’existât pas
(Lettre 117)
« Avant toute chose, nous devons aimer Dieu, travailler à Le faire servir, aimer en esprit et en vérité le prochain comme nous-mêmes, faisant du bien à tous, selon que la Providence nous en fournira le moyen. » _ (Première Règle de vie, 1805)
La charité pardonne tout, l’humilité arrange tout.
(Lettre 617,4, Paris le 2 octobre 1845)
« La jeunesse, c’est sur elle que reposent toutes les espérances de l’avenir ; C’est sur elle que doivent se porter les soins les plus assidus » _ (Lettre 363, 26 juin 1841)
On ne contraint pas des hommes libres, on les persuade.
(Lettre 463
Prière Anne-Marie Javouhey
« O Bienheureuse Anne-Marie,
Obtiens-nous la grâce de vivre en plénitude notre baptême,
de réaliser, comme Jésus-Christ, la Volonté de Dieu,
d’être comme Lui, des témoins de la présence du Père
plein de tendresse et de miséricorde.
Amen. »
Les Sœurs de la Communauté de Fort-de-France