« Ce tragique événement suscite encore horreur et répulsion » a déclaré le Pape, revenant sur la tragédie vécue par les deux villes japonaises à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce bombardement « est devenu le symbole du pouvoir destructeur démesuré de l’homme quand il fait mauvais usage des progrès de la science et de la technique, et constitue un appel pérenne à l’humanité afin qu’elle répudie pour toujours la guerre et bannisse les armes nucléaires et toute arme de destruction massive ».
Après Hiroshima, le 6 août, Nagasaki a commémoré ce dimanche l’attaque nucléaire qui détruisit en 1945 80% des bâtiments de la ville, dont sa célèbre cathédrale, et provoqua la mort de quelque 74 000 personnes. A l’heure de l’explosion de la bombe, les habitants ont observé une minute de silence tandis que les cloches retentissaient. Devant une foule de près de 7000 personnes dont le premier ministre Shinzo Abe et l’ambassadrice des Etats Unis au Japon, le maire de la ville et un survivant ont critiqué publiquement les projets de remilitarisation du gouvernement japonais. Le maire a relevé sous les applaudissements que le projet d’étendre les lois de défense suscitaient l’inquiétude car il met en en péril le principe de la paix inscrit dans la Constitution japonaise en 1947 et jamais amendé depuis. Dans le passé Nagasaki était connue pour son importante communauté chrétienne.